Plateforme d`appui aux mutations économiques et aux transitions

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Plateforme d`appui aux mutations économiques et aux transitions
GPECT
Plateforme d’appui aux mutations économiques et aux transitions professionnelles des dirigeants et salariés des
commerces physiques de biens culturels (livre, musique enregistrée, vidéo et jeu vidéo) à Paris
BILAN 2014
Dans le cadre de la réponse favorable à l'appel à projets régional "Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territoriale" lancé par la DIRECCTE Ile-deFrance le 23 janvier 2014, la Maison de l'emploi de Paris met en œuvre, depuis mai 2014, une plateforme d’appui aux mutations économiques et aux transitions
professionnelles pour les dirigeants et salariés des commerces physiques de biens culturels (livre, musique enregistrée, vidéo, jeux vidéo) à Paris. Le Conseil Régional Ilede-France soutient également financièrement le projet au titre du "programme de développement économique ciblé (PDELC)".
Une démarche d’étude - action a été retenue pour engager concrètement, dès 2014, les 4 actions de la Plateforme d’appui - actions de professionnalisation, d’accès aux
marchés publics, d’appui à la transmission - reprise d’entreprise, de connaissance des mobilités professionnelles. La conduite du projet : une démarche d’étude - action
La démarche est de conduire quasiment de front l’investigation auprès de
dirigeants (disquaires, libraires) et la mise en œuvre des actions, la phase
d’investigation permettant de valider / d’invalider les hypothèses d’action
proposées. Dès que nous disposons de suffisamment d’éléments de
connaissance et de dirigeants (disquaires, libraires) intéressés pour entreprendre
une action, nous lançons l’ingénierie ou la mise en œuvre de l’action, progressons
dans la connaissance en la capitalisant, réajustons au besoin et chemin faisant,
la mise en œuvre de l’action, l’enjeu étant ensuite de promouvoir les actions
entreprises pour rallier d’autres dirigeants et de nouveaux partenaires.
En 2014, partant du croisement de plusieurs sources, un fichier MEP comprenant
un onglet Disquaires (de l’ordre d’une 60 aine à l’été 2014) et un onglet Librairies
(de l’ordre de 478 établissements dont un repérage de 170 librairies de 1-2
personnes au moment de la saisie de l’information) a été élaboré. Les fiches
entreprises ont été imprimées à partir des sites internet de la CCI de Paris - Îlede-France (Fichier des entreprises du Grand Paris) et de Infogreffe.
Une phase - test d’investigation a été conduite auprès de 56 disquaires et de 20
petites librairies (1 - 2 personnes). Une enquête spécifique a été conduite auprès
de 20 disquaires et de 20 libraires.
Le fichier MEP a été qualifié au fil des échanges avec les gérants et les
informations analysées.
Action 1 Soutenir le développement des petites librairies et petits
disquaires en favorisant la professionnalisation des dirigeants et de
leurs salariés
Sur les 92 commerces de musique enregistrée identifiés à Paris dont 56
dirigeants et quelques salariés ont fait l’objet d’un entretien conduit par téléphone,
100 % ont un effectif total d’au plus 10 personnes, dirigeant compris, dont 50 %,
un effectif total d’1 personne. (28). Sur 478 points de vente de livres identifiés
à Paris, 89 % ont un effectif total de moins de 10 salariés dont 35,5 %, un effectif
total d’1 personne dans le magasin au moment de la saisie de l’information (170).
Les plus petites entités partagent les difficultés des TPE / PME d’autres
secteurs économiques. L’isolement, l’absence de recul par rapport à l’activité
en raison de la multiplicité des tâches à accomplir au quotidien, le manque de
temps disponible pour s’approprier les éléments d’évolution du contexte
économique et définir une stratégie de développement, la difficulté à s’approprier
les dispositifs publics et les difficultés à trouver le modèle économique leur
permettant de se dégager un salaire.
55,3 % (31) des 56 disquaires interrogés n’ont jamais fait de formation
professionnelle et 32,1 % (18) estiment que cela leur serait utile, principalement
en anglais, en création de site internet. 55 % (11) des 20 libraires interrogés ont
accédé à la formation professionnelle, le plus souvent à l’INFL au moment de la
création / reprise de la librairie. 50 % (10) d’entre eux estiment qu’une formation
pourrait leur être utile dont la moitié dans le domaine informatique ou les réseaux
sociaux. 9 disquaires et 12 libraires sur 16 estiment que l’obstacle de l’accès à la
formation est le manque de temps.
Un Service de remplacement pour des disquaires et des libraires parisiens
Partant de ce constat, et s’inspirant du Service de
remplacement mis en place depuis les années 1960, par et pour des chefs
d’exploitation agricole, la Maison de l’emploi de Paris a engagé une
expérimentation : mettre en place un Service de remplacement pour des
disquaires et des libraires parisiens. L’enjeu est de permettre aux gérants de ces
commerces de disques et de livres, de se dégager du temps pour développer leur
activité (se rendre à des conventions, salons professionnels…), se former, mieux
articuler leur vie professionnelle et leur vie personnelle, en partageant l’emploi d’un
collaborateur qui viendrait les remplacer, les appuyer en tant que de besoin.

conçu un outil de simulation des coûts pour les entreprises utilisatrices et
de rémunération pour les remplaçants incluant un coefficient de
refacturation du service du groupement d’employeurs. La simulation de
coût a été réalisée avec différents niveaux de rémunération et plusieurs
types de contrats de travail (droit commun et contrats aidés)

organisé et co-animé avec Paris Mix Group’Emploi, une réunion de
validation de lancement du projet (10 10 14) et une réunion technique de
présentation de simulation de coûts auprès des disquaires (3 11 14)

A l’issue d’un échange avec le Service de remplacement France (dédié aux chefs
d’exploitation agricole), la MEP a noué un partenariat opérationnel avec le
groupement d’employeurs, Paris Mix Group’Emploi. Le schéma d’organisation du
Service de remplacement sera le suivant :



Le groupement d’employeurs est l’employeur légal des « collaborateurs
remplaçants »
Les « collaborateurs remplaçants » sont salariés du groupement d’employeurs
Les gérants des commerces de disques et de livres adhèrent au groupement
d’employeurs, deviennent les entreprises utilisatrices du groupement
d’employeurs qui leur met à disposition, les collaborateurs remplaçants.
En 2014, la MEP a

conduit une enquête spécifique par téléphone auprès de 20 disquaires
potentiellement intéressés par la mise en place d’un Service de
remplacement. L’objectif était de sonder plus avant le projet de partager un
salarié, d’estimer le nombre de journées dont ils pourraient avoir besoin,
les motifs de remplacement, et de savoir s’ils connaissent des personnes
qui auraient les compétences qu’ils attendent et seraient susceptibles de
devenir des collaborateurs remplaçants.

validé l’engagement de 2 disquaires et de 2 collaborateurs remplaçants
potentiels. Entre l’intérêt marqué de 8 disquaires au moment de l’enquête
(été 2014), 6 disquaires renoncent au moment de s’engager
concrètement, pour différents motifs (fragilité de la structure, embauches
réalisées pendant le montage du projet). Sur les 3 collaborateurs
remplaçants potentiels identifiés par les disquaires (des hommes de 45 à
55 ans, inscrits comme demandeurs d’emploi dont 2 ont travaillé au sein
de l’enseigne Virgin et le 3ème, a été disquaire indépendant, 2 ont été
retenus par les disquaires.
engagé une démarche comparable auprès de 20 libraires A décembre
2014, une 15aine de libraires (sur 20 interrogés) sont potentiellement
intéressés par la mise en place d’un Service de remplacement. Parmi eux,
9 ont été rencontrés au sein de leur commerce pour qualifier leurs attentes
/ leurs craintes, le nombre de jours de remplacement / appui ponctuel dont
ils auraient besoin en 2015. Une ex-libraire, actuellement en recherche
d’emploi, a été identifiée par le PLIE Nord-Est.
Action 2
Favoriser l’accès aux marchés publics par le conseil et l’appui à la constitution d’un groupement momentané de petits commerces de
biens culturels
En 2014, une veille sur les marchés publics (BOAMP), la lecture du Vade-mecum
du ministère de la culture et de la communication sur l’achat public de livres (2011),
du rapport du ministère de la culture et de la communication sur l’accès des libraires
à la commande de livres de bibliothèques (2010) comportant notamment une étude
du Motif pour l’Île-de-France et des monographies de groupements en France,1
l’analyse des dossiers de consultation des entreprises concernant les marchés
de fournitures des livres de bibliothèque (2011), ceux des livres de bibliothèque et
des manuels scolaires pour les écoles (2014) transmis par la Direction des
Finances et des Achats de la Ville de Paris et une réunion entre cette direction
et la Maison de l’emploi de Paris (juillet 2014), ont permis de mieux connaître :






le cadre de contraintes du Code des marchés publics dans le domaine du livre
les exigences des donneurs d’ordre (bibliothèques, établissements scolaires) et
leur traduction dans la rédaction des dossiers de consultation des entreprises
les leviers qu’ils utilisent pour s’efforcer de maintenir la diversité des fournisseurs
les difficultés rencontrées par de petites librairies pour accéder aux marchés
publics
des exemples de réponse en groupe
les marchés de fournitures de livres et manuels scolaires de la Ville de Paris qui
sont passés en procédure d’appels d’offres ouverts, comportent des allotissements
thématiques et géographiques, des lots multi-attributaires, des demandes de
services annexes (équipement des ouvrages pour le prêt, de notices, de
fournitures de listes bibliographiques), des modalités de livraison très précises, des
critères environnementaux et prévoient notamment une avance dans le paiement
Des éléments de connaissance sur les marchés publics ont été recueillis
auprès de disquaires et libraires parisiens : 73,5 % des 56 disquaires interrogés
n’ont jamais répondu ou ne connaissent pas les marchés publics. Au sein des 20
petites librairies parisiennes interrogées, 7 ont déjà répondu à des marchés publics
et 9 n’y ont jamais répondu. Certains sont intéressés par l’accès aux marchés
publics :
1 Ministère de la culture et de la communication, DGMIC, L’achat public de livres. Vade-mecum à l’usage
des bibliothèques de l’Etat, des collectivités et de leurs établissements, août 2011 ; Ministère de la
culture et de la communication, DGMIC en partenariat avec les agences régionales du livre et la SOFIA,
« Pour nous, c'est fondamental, c'est un besoin pour survivre. »
« On est obligé d'aller chercher des clients institutionnels. Je n’ai jamais eu d'appels
d'offres. Je sais que c'est compliqué, mais je trouve le principe intéressant. »
D’autres mettent en lumière les difficultés qu’ils rencontrent, identiques à celles
décrites dans les rapports nationaux précités - lourdeur de la procédure et nécessité
d’un savoir-faire pour y répondre, choix de la procédure retenue, concurrence avec
les grossistes, rapport entre la remise accordée par les éditeurs et nécessité d’un
volume régulier d’achats, retards de paiement, coût de la logistique, expérience
inaboutie de groupement sans appui. –
Par ailleurs, en raison du prix unique du livre, les critères de sélection des
attributaires portent sur la qualité du service rendu et il est parfois difficile pour de
petites librairies de répondre (gratuitement) à certaines exigences du donneur
d’ordres. En outre, la remise consentie par les diffuseurs (de 30 à 40 %) est grevée
de 9 % au titre du rabais aux collectivités publiques et s’agissant des commandes
de bibliothèques, des 6 % reversés à la SOFIA au titre de la rémunération des droits
de prêts, soit 15 % de remise que le libraire doit octroyer et donc prévoir dans son
modèle économique de réponse aux marchés publics.
S’organiser à plusieurs et mutualiser les moyens peut donc constituer une
réponse efficace pour accéder aux marchés publics et offrir un avantage
concurrentiel lors de l’attribution d’un ou plusieurs lots. En 2015, la Maison de
l’emploi de Paris proposera un appui à la co-organisation d’un groupement
momentané d’entreprises permettant de préparer une réponse collective aux
marchés publics.
Ce faisant, une note a été produite à l’attention de la Direction des finances et
des achats de la Ville de Paris (28 11 14) en vue de sa réunion au Secrétariat
général de la Ville de Paris, le 2 décembre 2014. Et 16 libraires ont été informés de
l’invitation à une réunion organisée par la Direction des finances et des achats et la
Direction des affaires culturelles de la Ville de Paris portant sur le renouvellement
des marchés de fourniture de livres de bibliothèques (T4 2015).
L’accès des libraires aux marchés d’achats de livres des bibliothèques. Etat des lieux après une décennie
de modifications du cadre législatif et réglementaire, août 2010
Action 3
Favoriser la reprise et la transmission de petites librairies par une coordination de l’intervention des différents acteurs institutionnels
et socio-économiques sur ce thème et par l’appui à l’ingénierie
En 2014, la Maison de l’emploi de Paris, en lien avec ses partenaires, s’est proposée
de contribuer au repérage des disquaires, libraires susceptibles d’envisager la
transmission de leur commerce à moyen terme, de les informer sur les ressources
à leur disposition et s’ils recherchent un repreneur à court terme, de les orienter vers
les partenaires qui pourront leur en faire rencontrer un.
L’échange avec 38 disquaires montre que 27 envisagent de transmettre un jour leur
commerce dont une partie dans quelques années. 4 disquaires et 1 des 20 libraires
interrogés cherchent un repreneur au moment de l’investigation.
Un appui a été conduit auprès de 2 cédants recherchant un repreneur (cédant d’un
commerce spécialisé de CD de livres audio, d’une librairie spécialisée en
photographie). Cet appui vise à structurer une démarche partenariale
coordonnée pour favoriser la mise en relation entre cédants et repreneurs.
Les modalités de l’appui :





Aide au dépôt d’une annonce sur le site du SLF qu’ils ne connaissaient pas
Pour l’un d’eux, aide au dépôt d’une annonce sur le site national d’annonces de
transmission - reprise, Transcommerce des CCI, qu’il ne connaissait pas
Proposition faite à l’un des cédants de bénéficier gratuitement de la prestation de
coaching de transmission financée par le Département de Paris
Grâce à l’annonce sur le site du SLF, l’un des commerces a été identifié par une
personne ayant un projet de librairie spécialisée jeunesse. Elle est venue
rencontrer le dirigeant dans son commerce, mais n’a pas donné suite
Prise de contact et sollicitation d’acteurs pour voir comment les cédants peuvent
être appuyés concrètement dans leur démarche et pour identifier des canaux de
repreneurs (ou de créateurs ayant un projet culturel et recherchant un local) : CNL,
SEMAEST, élus (culture et commerce) de l’arrondissement où se situe l’un des
commerces, ADELC, DRAC IDF, CRA (Cédants et repreneurs d’affaires), PIE,
BGE Paris - Île-de-France, FUSACQ, BPI
Les limites identifiées lors de l’appui :


Du côté des cédants : les 2 cédants comme les 3 autres identifiés sont à la tête de
commerces en situation de fragilité économique dont la reprise est coûteuse et peut
sembler risquée à un repreneur potentiel. Ils sont parfois sollicités par des acheteurs
qui ne veulent pas reprendre un commerce culturel mais conduire une autre activité
(coffee-shop, vêtements). L’un ne sait pas du tout comment s’y prendre pour que son
commerce reste un commerce culturel et l’autre est prêt à céder au plus offrant.
Du côté des partenaires potentiels, s’agissant de ces 2 situations : les prestations de
la CCIP sont payantes et ces commerces sont en difficulté économique ; la CCIP n’a
pas de repreneurs de librairies dans son vivier ; pour le CNL, ces situations ne sont
pas prioritaires en raison de la situation géographique d’un des commerces (une
librairie située à 300 mètres de celle du cédant est déjà aidée par le CNL) et du montant
de leur chiffre d’affaires ; la SEMAEST ne peut intervenir car ces commerces ne sont
pas situés dans un des périmètres Vital’Quartier et qu’il n’y a pas de litige entre le
locataire et le propriétaire ; un élu estime qu’une association culturelle n’aurait pas les
moyens de reprendre le bail ; l’ADELC intervient auprès des librairies de littérature
générale et auprès des librairies spécialisées jeunesse ; la DRAC Île-de-France n’avait
pas de repreneurs potentiels de librairies dans son réseau, le CRA n’intervient pas
auprès de petits commerces, PIE accompagne des créateurs qui peuvent avoir un
projet culturel mais qui ont déjà trouvé un local, la BGE Paris-Île-de-France n’a pas
identifié de porteur de projet culturel.
Ces situations ont été présentées au sein du groupe de travail sur la reprise transmission d’entreprise, animée par l’Unité territoriale de Paris, auquel participe la
CCI de Paris-Île-de-France.
La Maison de l’emploi de Paris soulève deux questions : eu égard à la situation de
fragilité économique de ces petits commerces culturels et au montant de leur chiffre
d’affaires, quid des dispositifs mobilisables pour favoriser la transmission de ces
petites entités et dès lors, comment répondre à l’enjeu de maintenir la diversité des
commerces culturels de proximité à Paris ?
Action 4
Développer une fonction ressources sur les mobilités professionnelles sur le site Internet de la Maison de l’emploi de Paris
(http://www.maison-emploi-paris.fr/commerces-biens-culturels-new)
En 2006, un rapport commandé par la DARES sur les restructurations d’entreprise
constate « l’absence de mémoire et de capitalisation », « en termes de suivi des
trajectoires individuelles et professionnelles des salariés placés dans une mobilité
subie ». Il souligne que « Cette absence constitue un frein à l’analyse de ce qui
s’opère en matière de mobilités professionnelles sur le marché du travail, et, de ce
fait, constitue une carence majeure pour la recherche de nouvelles solutions
possibles. »

Virgin : la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) du
ministère de la culture et de la communication a transmis les bilans quantitatifs
réalisés par le cabinet Anthéa, chargé de mettre en place la cellule de
reclassement des salariés dans le cadre du PSE de Virgin. Le cabinet Anthéa a
transmis, à notre demande, le fichier des 110 salariés parisiens ayant travaillé chez
Virgin à Paris, dans les métiers de vendeur de livres, de disques, de logistique,
dans des fonctions de cadre et ayant été accompagné jusqu’à la création d’une
entreprise, leur retour à l’emploi ou s’étant engagés dans une formation longue.

Chapitre.com et la FNAC : l’Unité territoriale de Paris nous a transmis les
coordonnées du cabinet en charge de la liquidation de la librairie Chapitre et ceux
de la personne en charge du plan de sauvegarde de l’emploi de la FNAC au sein
de l’Unité territoriale du Val-de-Marne.
2
En 2013, trois multi-spécialistes culturels ont licencié tout ou partie de leur personnel
ou engagé une mobilité interne d’une partie de leurs salariés :

Virgin : liquidation judiciaire prononcée en juin 2013 et plan de sauvegarde de
l’emploi prévoyant une cellule de reclassement des salariés pendant un an (jusqu’à
l’été 2014),

Chapitre.com : liquidation judiciaire des librairies du groupe Chapitre non reprises
au terme de la période de poursuite d'activité (février 2014) et plan de sauvegarde
de l’emploi sans cellule de reclassement,

FNAC : plan de sauvegarde de l’emploi, projet d’adaptation relais (2013) : mobilité
interne envisagée au sein du groupe pour des vendeurs des secteurs audio et jeux
vidéo et, à défaut, licenciements.
La Maison de l’emploi de Paris se propose donc de décrire les parcours réels de
mobilité professionnelle de salariés licenciés de ces enseignes ou ayant effectué
une mobilité interne, pour les porter à la connaissance de tous ceux qui souhaitent
anticiper leur évolution professionnelle dans ce secteur et s’approprier les
ressources à leur disposition.
En 2014, les sources disponibles ont été identifiées et celles concernant le PSE de
Virgin, collectées :
2
DARES, Rachel BEAUJOLLIN-BELLET, Christophe CORNOLTI, Jean-Yves KERBOU’CH, Anticipation et
accompagnement des restructurations d’entreprise : dispositifs, pratiques, évaluations, n°119, octobre
2006
Un rédactionnel sur le projet et ses actions a été rédigé pour le nouveau site internet
de la MEP. Un onglet Commerces de biens culturels (http://www.maison-emploiparis.fr/commerces-biens-culturels-new) présente l’offre de services, les
partenaires. Il sera alimenté par des actualités, des brèves et des événements. Les
parcours de mobilité professionnelle seront présentés dans une rubrique ressources
ad hoc.
Une carte des disquaires parisiens auxquels la MEP a présenté son projet d’appui,
a été conçue avec l’Unité territoriale de Paris, et mise en ligne.
A l’issue d’un entretien avec son directeur, le Club-action des labels indépendants
français (Calif) nous a transmis les coordonnées d’un ancien salarié licencié de
Harmonia Mundi qui a repris un magasin de disques à Bordeaux : nous avons
conduit un entretien téléphonique auprès de ce repreneur en vue de restituer son
parcours de mobilité professionnelle.
Autres éléments d’activité
Etablissements Disquaires, Libraires (mai 2014 – 31 12 2014)
Conception, organisation et animation d’un comité d’installation du projet (MCC DGMIC, DRAC IDF, UT75, Ville de Paris - DDEEES et DAC, CCIP, SLF, IFOP,
Libr’Est, MDE de Plaine Commune) à la MEP, le 4 mars 2014.
Dépôt du projet dans le cadre de l’appel à projet GPECT de la DIRECCTE Île-deFrance, le 10 mars 2014.
Conception, organisation et animation d’un comité technique « Disquaires » (MCC DGMIC, UT75, CRIF, CCIP) à la MEP, le 10 juillet 2014.
Nombre
Nombre d’établissements (disquaires, libraires) contactés au total
121
Dont nombre de disquaires *
83
Dont nombre de libraires *
38
Nombre d’établissements (disquaires, libraires) auxquels a été présenté le projet de
Plateforme d’appui (conduite d’entretiens par téléphone)
76
Dont nombre de disquaires
56
20
Dont nombre de libraires
Production d’un bilan d’activité à 3 mois (au 8 août 2014).
Organisation de 7 réunions techniques en bilatéral avec le Service de remplacement
France (1), avec Paris Mix Group’Emploi (4), avec la SEMAEST (1), avec le cabinet
Anthéa (1) (juillet, septembre, novembre 2014).
Production d’un bilan intermédiaire au 30 septembre pour l’UT75.
Conception, organisation et animation d’un comité de pilotage du projet (MCC DGMIC, UT75, Ville de Paris - DDEEES, SEMAEST, CRIF) à la MEP, le 12
novembre 2014 pour dresser un état d’avancement des actions et des perspectives
2015 du projet (Invités : DRAC IDF, Ville de Paris - DAC, CCIP, SLF).
Intervention à un comité technique « Disquaires » (MCC - DGMIC, DDEEES - sousdirection du développement économique) à la Ville de Paris, le 4 décembre 2014.
Conception, organisation et animation d’une réunion technique « Service de
remplacement », avec le Conseil régional Île-de-France et le Groupement
d’employeurs Paris Mix Group’Emploi, à la MEP, le 17 décembre 2014
Production d’un bilan annuel 2014 pour l’UT75.
Production et diffusion aux partenaires, des 3 supports d’animation des comités
d’installation, comité technique Disquaires et comité de pilotage.
Nombre d’établissements (disquaires, libraires) qui ont fait l’objet d’une enquête
spécifique sur le Service de remplacement
Dont nombre de disquaires
40
20
20
Dont nombre de libraires
Nombre de disquaires, libraires rencontrés en visite entreprise
10
Dont nombre de disquaires
1
Dont nombre de libraires
9
Nombre de libraires informés de l’organisation par la collectivité parisienne d’une
réunion d’information sur le renouvellement de son marché de fourniture de livres pour
les bibliothèques
16
* Disquaires : Sur les 92 établissements, 56 entretiens ont été conduits par téléphone, 5 dirigeants n’ont pas souhaité
répondre, 4 ont demandé l’envoi d’un mail explicatif (ce qui a été fait avec une demande de rendez-vous qui n’a pas
eu de suite). 9 ont un téléphone qui sonne libre ou dont le répondeur est saturé. 9 messages téléphoniques ont été
laissés sans rappel. / * Libraires : 8 librairies étaient injoignables (radiés, appels à plusieurs reprises sans réponse ;
numéros de téléphone non attribués sans qu’aucun numéro ne figure dans les pages jaunes et 10 ne figuraient pas
dans notre périmètre d’investigation (changement d’activité).
Point de vigilance : c’est parmi les 76 établissements (disquaires, libraires) qui ont fait l’objet d’un
entretien téléphonique de présentation de la Plateforme d’appui que figurent les disquaires, libraires
qui ont fait l’objet d’une enquête spécifique sur le Service de remplacement, qui ont été rencontrés
dans leur commerce, qui ont été informés de l’organisation par la collectivité parisienne d’une réunion
d’information sur le renouvellement de son marché de fourniture de livres pour les bibliothèques.
Contact : Nathalie Roux, Responsable observation et anticipation des mutations économiques, [email protected], 01 48 11 28 07