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LA NEWSLETTER AFRICAFRANCE #5 Editorial Page 2 Le Cercle Finance au service de la dynamique de la finance africaine Page 4 La culture et la création dans le monde Page 6 LeAD CAMPUS LEADERS POUR L’AFRIQUE DE DEMAIN GLOBAL LEADERS FOR AFRICA’S DEVELOPMENT Intervention d’AfricaFrance aux côtés de l’OFAD Page 10 AfricaFrance accueillie à Bercy Comité des Opérateurs en Afrique Page 11 Lead Campus : Une formation innovante et itinérante Page 9 5 MOIS / 5 MONTHS Des diplômes et des compétences Page 8 CERTIFICAT / CERTIFICATE Le cinéma et l’audiovisuel enseignés en ligne, un pari réaliste pour l’Afrique Page 7 La newsletter AfricaFrance #5 - Janvier 2016 Équipe AfricaFrance Page 12 Editorial Ouverture des adhésions à AfricaFrance. Les entreprises franco-africaines, le tissu des relations entre entreprises africaines et françaises, publiques et privées, constituent un capital social et humain de grande valeur pour la stabilité et le développement économique, social et culturel de l’Afrique, de la France et de l’Europe. Le projet AfricaFrance, qui s’inscrit dans cette vision, a été entériné lors du Sommet Paix et Sécurité de l’Elyséee en décembre 2013 puis officiellement lancée en février 2015 lors du « Forum franco-africain pour une croissance partagée », par les Chefs d’Etats africains et français. L’Association, co-présidée par Monsieur Lionel Zinsou, Premier Ministre de la République du Bénin et Monsieur Stéphane Richard, Président Directeur Général d’Orange, rassemble des entreprises, des collectivités locales, des associations, des établissements d’enseignement et de recherche, aussi bien africains que français, avec pour objectif de renouveler les relations économiques entre notre pays et le Continent africain pour une croissance partagée, durable et inclusive. En ce début d’année 2016, l’organisation a été renforcée. Un nouveau statut a été adopté, qui vise à donner plus fortement à AfricaFrance un caractère d’association au service d’entreprises africaines et françaises délivrant au profit de ses adhérents de véritables services d’intérêt général. Sur le fond des actions proprement dites, après avoir exploré les dimensions juridiques et le contenu souhaitable sous forme de cercles de réflexion et de programmes RH, nous sommes en mesure de sortir de la période de préfiguration. Le premier programme annuel d’activités pour 2016, au sein de nos groupes de travail, permettra de nourrir les séquences économiques du prochain Sommet de Chefs d'Etat qui devrait se tenir en janvier 2017 à Bamako. Les perspectives sont donc très opérationnelles. Pour porter les nombreux chantiers qui s’ouvrent à nous dans les cercles de réflexion dédiés à la finance, au droit, à l’agroalimentaire, aux industries culturelles et créatives, à l’entrepreneuriat et aux innovations sociétales, au sport, à la mode, transport, numérique et leadership féminin, nous avons besoin de toutes les meilleures volontés. Nous souhaitons pouvoir compter sur votre vision, votre engagement et votre détermination au service du renouveau de la relation économique entre l’Afrique et la France. Pour cela, le temps est venu pour nous que vous puissiez confirmer votre intérêt à formaliser votre adhésion à l’Association « AfricaFrance pour une croissance partagée » afin, notamment, de vous compter parmi les fondateurs de l’Association et de pouvoir participer à la détermination collective des objectifs 2016 avant notre premier anniversaire, d’ici le début du mois de février. Nous vous détaillons ci-dessous ces modalités concrètes. Toute l’équipe vous remercie et se tient naturellement à votre disposition pour vous apporter des éléments complémentaires d’information. Jean-Michel DEBRAT Directeur Général Rejoindre AfricaFrance Pour plus d’informations Retrouvez les modalités ici Marion SCAPPATICCI, Directrice des Affaires Publiques [email protected] Adhésion Agenda BULLETIN D’ADHÉSION 2016 NOM : ………………………………………………………………………….. Adhésion PRÉNOM : …………………………………………………………………….. Renouvellement ADRESSE Merci de bien vouloir préciser s’il s’agit de votre adresse personnelle ou professionnelle Adresse personnelle Adresse professionnelle FONCTION : …………………………………………………………………………………………………… ORGANISME : ……………………………..………………………………………………….……………… ADRESSE : ………………………………………………………………………..…………………………… CODE POSTAL : ………………………….. VILLE : ………………………………..…………………….. PAYS : ………………………………………………………………..…………..………..…………………… TÉL. : ………………………………………………. FAX : …………….…………………………………… E-MAIL : …………………………………………………….@……………………………………………….. MONTANT DES COTISATIONS 2016 Adhésion entreprises Évènement 300 € Adhésion simple (moins de 10 salariés) 1 000 € Adhésion simple (plus de 10 salariés) 10 000 € Cotisation de soutien 50 000 € Cotisation des membres référents (merci de cocher la case choisie) Club des amis d’AfricaFrance 50 € Ami d’AfricaFrance 150 € Ami Bienfaiteur d’AfricaFrance Règlement Par chèque bancaire à l’ordre d’AfricaFrance Par virement bancaire : IBAN FR76 1027 8041 0200 0206 7914 127 AFRICAFRANCE 31, rue de Penthièvre - 75008 PARIS Tél. : +33 1 86 21 65 51 - E-mail : [email protected] Finance Le Cercle Finance au service de la dynamique de la finance africaine. L’Afrique Nouvelle frontière de l’économie et de la finance mondiale Le Cercle Finance, au service du développement de la finance africaine A l’heure où de nombreux doutes pèsent sur l’économie et l a fi n a n c e m o n d i a l e s , l e s b o n n e s n o u v e l l e s « économiques » du monde arrivent du continent africain. Nouvelles terres de croissance, d’évolutions démographiques favorables, d’émergence d’une classe moyenne, d’intégration de nouvelles technologies, en particulier par le secteur financier,…. Dans ce contexte, la création « Cercle Finance » d’AfricaFrance, reflétant la pluralité des acteurs de la finance africaine et française – émetteurs, investisseurs, banques, autorités de marchés financiers, etc.- a pour objectif d’accompagner cette dynamique de transformation de la finance africaine. L’Afrique confirme chaque jour son nouveau statut de nouvelle frontière de la finance et de l’économie mondiale. Ces évolutions s’accompagnent de nombreux défis liés aux financements. Outre le financement de la croissance et des entreprises, de nouveaux besoins émergent pour inscrire définitivement le continent sur l’échiquier économique mondial. Le financement des infrastructures, celui de la transition énergétique ou de la transformation digital sont autant de défis que l’Afrique devra relever dans les années à venir. Dès son lancement, le Cercle a souhaité intervenir en priorité sur les principaux leviers de développement des marchés financiers, à savoir : - L’investissement de long-terme : la priorité est à la mobilisation de l’épargne longue, domestique et internationale, en faveur du financement de l’économie et des entreprises. Il s’agit d’un sujet prioritaire aussi bien en Afrique qu’en France. Dans ce domaine, le Cercle interviendra en priorité sur les sujets liés à l’amélioration de l’environnement de l’investissement financier en Afrique. - Les nouveaux canaux de financement : l’objectif est d’accompagner la désintermédiation progressive du financement des entreprises et le développement des marchés de capitaux. Il s’agit, en particulier, de s’appuyer sur les nouvelles solutions apportées par les FinTech, domaine dans lequel les pays africains et la France pourraient capitaliser sur leurs expertises et expériences réciproques. - La Formation/ recherche en finance : la priorité est d’améliorer les compétences et le savoir-faire en matière financière, à travers une offre de formation professionnelle de qualité accessible au plus grand nombre. La recherche en finance est également un pilier important pour le développement d’une finance africaine de qualité au service du financement des entreprises et des économies africaines. Conscients de ces enjeux, les pays africains accélèrent le développement de leur système bancaire et financier, avec pour objectif de capter l’épargne, domestique et internationale, et l’orienter vers le financement des entreprises et de la croissance. Il s’agit là d’une évolution d’une envergure encore inédite dans l’histoire de la finance africaine. La dynamique de transformation actuelle du système financier mondial bouleverse en profondeur les systèmes financiers du continent africain. Celle-ci se traduit en particulier par : - Cercles de réflexion - - - La montée en puissance de grands groupes bancaires africains à vocation panafricaine, qui contribuent à l’intégration financière en Afrique ; Le développement d’une base d’investisseurs institutionnels, notamment internationaux, qui se positionnent de plus en plus sur les opportunités qu’offre l’Afrique en matière de croissance L’essor des nouvelles technologies, et en particulier celles du « mobile banking », qui accélèrent le déploiement des services bancaires et d’assurance en Afrique ; Le développement des marchés de capitaux, notamment les marchés boursiers, qui représentent un nouvel enjeu pour l’Afrique financière. Dans ce cadre, 5 premières initiatives concrètes ont ainsi été lancées par le Comité de Pilotage du Cercle réuni à Paris en juillet 2015, puis à Casablanca en octobre 2015. La newsletter AfricaFrance #5 - Janvier 2016 Karim ZINE-EDDINE Directeur des Etudes et des Relations avec l’Afrique Finance Mise en place d’un « Observatoire du financement des entreprises en Afrique » 1 L’objectif est de contribuer à une meilleure connaissance de l’environnement du financement des entreprises en Afrique, en ciblant en particulier le développement des solutions de désintermédiation de financement des entreprises. Il s’agit, en priorité, de combler le déficit d’information statistique sur le financement des entreprises africaines, de mieux comprendre la dynamique du financement de ces entreprises et de lancer des initiatives de recherche sur le financement et le développement des marchés financiers en Afrique. 2 Création d’un Campus Digital de la Finance En s’appuyant sur les développements au niveau mondial des formations numériques, l’objectif est de lancer des formations professionnelles en finance. Il s’agit concrètement de créer un campus numérique de la Finance, qui offre des formations de haut niveau. Ces formations s’organiseront autour d’un réseau de partenaires africains et français, et s’appuierons sur des formations MOOC basées en Afrique et en France. Constitution d’un Comité « Investissement Afrique » 3 L’objectif est de relancer l’investissement financier français en Afrique, en particulier l’investissement dans les valeurs cotées. A ce jour, seuls trois ou quatre fonds d’investissement français sont présents dans des valeurs cotées africaines. Il s’agit également de canaliser les investissements financiers, notamment les investisseurs européens et internationaux basés à Paris et de contribuer à l’amélioration de la perception du « risque Afrique » auprès des investisseurs internationaux. 4 Lancement d’une « Initiative FinTech-Africa » Les FinTech représentent l’un des principaux axes de transformation de l’industrie financière au niveau mondial. Pour l’Afrique, il s’agit d’une nouvelle opportunité pour accélérer le développement des services bancaires et financiers et répondre aux nombreux défis liés à la faiblesse de la bancarisation, la mobilisation de l’épargne et le développement de nouvelles solutions de mobilisation de financement des entreprises. Le Cercle souhaite capitaliser sur les atouts de l’Afrique dans ce domaine (parmi les taux de pénétrations parmi les plus élevés au monde en matière de « mobile banking », de paiement à distance, etc.) pour lancer des initiatives concrètes d’accompagnement et de soutien au développement des FinTech, en s’appuyant sur les atouts des start-up africaines et françaises dans ce domaine. Cercles de réflexion Mise en place d’un « Comité Droit Bancaire et Boursier » 5 La désintermédiation du financement des entreprises doit nécessairement s’accompagner de la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire qui garantisse le bon fonctionnement des marchés et protège les investisseurs tout en facilitant l’accès aux financements. Aujourd’hui, les besoins en matière d’expertise juridique et règlementaire en Afrique sont importants. C’est pourquoi le Comité souhaite également représenter, s’il est saisi et/ou consulté dans ce sens. une instance à la disposition des acteurs de la finance africaine, notamment les pouvoirs publics pour émettre des recommandations et des propositions d’actions. Rejoindre le cercle de réflexion Pour plus d’informations Retrouvez les modalités ici Grégoire ROOS, Chargé d’études [email protected] Industries culturelle et créative La culture et la création dans le monde. La Cisac, Confédération internationale des sociétés d’auteurs, a publié la première étude sur le poids de la culture et de la création dans l’économie mondiale (disponible ici : www.worldcreative.org). Réalisé par le cabinet EY, ce panorama évalue le poids de la culture et de la création dans le monde à 2 250 milliards de dollars de revenus, représentant 3% du PIB mondial. L’emploi, dans ces secteurs, représente 29,5 millions d’emplois, soit 1% de la population active mondiale. Ce panorama mondial s’inscrit dans la continuité des études EY sur le poids économique de la culture en France en 2013 et 2015 (www.francecreative.fr) et en Europe en 2014 (www.creatingeurope.eu). Dotés d’une forte implantation territoriale, pionniers des usages et de l’économie numériques, créateurs d’emplois variés, nombreux et générateurs d’une importante valeur économique, les secteurs culturels et créatifs constituent une chance pour l’avenir et le rayonnement des pays émergents comme des pays développés. Le cercle de réflexion Industries culturelles et créatives de l’Association AfricaFrance pour une croissance partagée a pour projet de faire réaliser une étude semblable pour le continent africain. Ses membres s’efforcent actuellement de trouver les financements nécessaires. SACEM Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique Contact Yohan Beaux [email protected] L’interview AfricaFrance de Jean-Noël TRONC, Directeur Générale de la SACEM Quand on parle de « la nouvelle Afrique », on pense avec évidence à la finance, au mobile banking, à l’agroalimentaire, à la santé... Il y a également les industries culturelles. Que représentent-elles pour l’Afrique? Quels en sont les enjeux ? Cercles de réflexion Retrouvez l’interview en intégralité ici Rejoindre le cercle de réflexion Pour plus d’informations Retrouvez les modalités ici Grégoire ROOS, Chargé d’études [email protected] Industries culturelle et créative Le cinéma et l’audiovisuel enseignés en ligne, un pari réaliste pour l’Afrique. Le Cinéma et l’Audiovisuel sont simultanément des artisanats et des industries de qualité mais elle sont aussi des arts, et qui plus est, des arts de synthèse regroupant l’ensemble de autres arts : architecture, sculpture, peinture, danse, musique et littérature. Ils favorisent la croissance car ils apportent aux medias présents et à venir le contenu nécessaire pour leur développement. Enfin ils diffusent les images d’une société élargie au monde capable de se régénérer grâce à de nouvelles représentations sociales et environnementales. Ils utilisent des langages universels. Chaque film, chaque témoignage documentaire, chaque construction audiovisuelle est immédiatement compréhensible par tous, quelque soit la culture des uns et des autres. Ils transportent des messages d’une personne à l’autre, d’une communauté vers une autre, d’un pays vers un autre pays, d’un continent à l’autre. Mais au delà du message, c’est aussi la construction de son propre langage qui est simultanément proposée. Elle contient en soit des propositions et des nouveaux modèles de communication. Pour dire les choses plus simplement, une œuvre audiovisuelle est porteuse d’un message et d’une histoire mais elle propose aussi une écriture qui apporte des nouvelles clefs de fabrication. Comme la littérature et la musique, l’écriture audiovisuelle progresse de film en film, chaque œuvre, même parfois la moins réussie, aide la prochaine à exister. De son côté internet se développe aussi vite que la « lumière ». Le Web utilise aussi des technologies porteuses de nouveaux langages et ses utilisateurs, de plus en plus nombreux, apprennent tous les jours à dompter ses techniques et leurs infinies possibles. Entre l’Afrique et l’Europe la passerelle du cinéma et de l’audiovisuel existe déjà grâce à l’universalité de leurs langages, mais il va prendre maintenant un essor considérable avec Internet. Continent pluriel, terre de diversité et de création, l’Afrique jouit d’un secteur cinématographique créatif et audacieux, mais souffrant encore d’une carence de formation. Secteur à fort potentiel économique, vivier d’emplois en devenir pour un continent en pleine croissance, le cinéma pourrait tirer un large profit de la formation en ligne. Apprendre à écrire des films en suivant un enseignement en ligne va permettre à toute une nouvelle génération de devenir les producteurs de contenus de demain et participer au développement intellectuel et économique de l’Afrique et de la France. En fait ne retrouvons nous pas dans ces quelques réflexions, les fondements des objectifs qui ont présidé à la création d’AfricaFrance ? Cercles de réflexion Jérôme Diamant-Berger Porteur du projet ECAL (Ecole du Cinéma et de l’Audiovisuel en Ligne) Rejoindre le cercle de réflexion Pour plus d’informations Retrouvez les modalités ici Grégoire ROOS, Chargé d’études [email protected] Numérique Des diplômes et des compétences. La question de l’adaptation des systèmes éducatifs aux besoins de l’économie va être au cœur des transformations des systèmes de formation qu’ils soient publics ou privés. Elle devra se faire en Afrique sous la double contrainte de ressources budgétaires limitées et d’un accroissement rapide de la demande, conséquence d’une démographie sans équivalent dans l’histoire. La frontière entre diplôme et certification va se modifier rapidement en raison notamment du taux de chômage croissant des diplômés, notamment dans les pays émergents. On constate en effet, qu’en Afrique francophone, plus on va à l’université moins on est employable. Cette nécessaire transition vers une nouvelle économie a lieu dans un contexte mondial où l’on observe que le développement des compétences, sous forme de certifications reconnues par les entreprises, va sinon prendre le pas, être aussi important que les diplômes. Ceux-ci ne garantissent en effet pas nécessairement l’employabilité et le temps d’évolution des institutions académiques peinent à suivre celui de la société et de l’économie réelle. Ce constat ne vaut pas que pour l’Afrique. Une étude publiée par le World Innovation Summit for Education (WISE) en 2014 (enquête auprès de 645 experts) met en évidence des évolutions rapides dans le monde en matière d’éducation et de formation professionnelle et montre qu’à l’horizon 2030, les certifications délivrées ou validées par les entreprises auront un poids équivalent aux diplômes. Traduisant cette évolution, mais aussi pour répondre rapidement à leurs besoins de ressources humaines qualifiées, on observe que nombre de grandes entreprises développent soit leurs propres centres de formation professionnelle, souvent ouverts vers leur écosystème, et/ ou des logiques partenariales avec des institutions privées ou publiques de formation. Cercles de réflexion L’employabilité, qui devra être conjuguée à l’entrepreneuriat, va donc être de plus en plus une question centrale pour espérer répondre aux aspirations d’une jeunesse qui se cherche un avenir. D’ici 2030, on imagine donc des dispositifs de formation mieux articulés avec le monde du travail. Il n’y aura plus d’un côté le temps des études, suivi du temps du travail, mais des frontières poreuses et des passerelles plus étroites entre compétences et diplômes, formation et emploi, via l’apprentissage, les stages, les formations au cours de la vie, via des plateformes numériques interactives… Il s’agira de gérer son développement personnel, son capital de compétences, en s’appuyant sur des dispositifs de formation tout au long de la vie qui constituent donc un enjeu majeur de la société actuelle caractérisée en Afrique par une part importante du secteur informel. La société africaine du plein-emploi de demain sera vraisemblablement très différente de celle des années soixante-dix où l’emploi public était dominant. La plupart des salariés n’effectueront plus leur carrière dans la même entreprise, la nature des entreprises n’est plus la même et l’émergence d’une société de l’innovation et de la connaissance rend plus nécessaire encore une plus grande interpénétration entre les temps consacrés à la formation et à l’activité que celle-ci soit formelle ou informelle, entre le salariat et l’entreprenariat. La gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC), qui est une gestion anticipative et préventive des ressources humaines en fonction des contraintes de l’environnement et des choix stratégiques de l’entreprise, illustre du point de vue de l’entreprise cette évolution. La formation initiale et professionnelle va devoir évoluer pour répondre en terme de dynamique et de flexibilité, tant aux besoins des salariés qui vont gérer eux-mêmes leurs trajectoires professionnelles qu’aux besoins des entreprises qui vont devoir gérer et accompagner ces évolutions. Enfin, l’autre évolution marquante qui est à prendre en compte concerne les conséquences du développement du numérique dans le monde de la formation et de l’éducation. Pendant une période de transition, aujourd’hui amorcée, on aura des centres à la fois physiques et virtuels de formation. Une rupture historique est cependant en train de se produire dans la transmission du savoir et des savoir-faire. Elle va permettre d’accroître rapidement l’efficacité et la redevabilité des dispositifs de formation qui vont être centrés sur l’apprenant. Elle va aussi permettre de diminuer les coûts et ainsi donner accès à l’acquisition de compétences au plus grand nombre. Paul Ginies Président Stratconseil contact Rejoindre le cercle de La réflexion Pour plus d’informations newsletter AfricaFrance #3 - Novembre 2015 Retrouvez les modalités ici Arnaud LE CARDINAL, Chargé d’études [email protected] Lead Campus Une formation innovante et itinérante pour les hauts potentiels africains. Dix semaines après son lancement à Paris le 13 novembre dernier, le programme LeAD campus - qui accompagne les leaders et futurs leaders africains dans le développement de leurs compétences et de leur vison pour une croissance durable du continent - rencontre déjà un vif succès. Cet intérêt tient aux spécificités de la formation : un programme conçu pour les cadres en activités, des thématiques contextualisées à l’Afrique et l’alliance d'institutions prestigieuses africaines et françaises : • L’Institut Supérieur du Management (ISM) de Dakar • La Graduate School of Development Policy and Practice (GSDPP) de l’Université du Cape à Cape Town • Sciences Po en collaboration avec le Cefeb (centre de formation de l'Agence Française de Développement AFD) Construit autour de trois modules : le leadership, le business et les enjeux sociétaux, le programme certifiant de 5 mois propose un format innovant : 3 semaines de formation présentielle dispensées à Cape Town, Dakar, et Paris ; complétées par des activités à distance ainsi qu’un mentorat individualisé. Le programme cible particulièrement le secteur privé : dirigeants de PME et cadres de direction de filiales de grands groupes africains ou implantés en Afrique ; mais il souhaite aussi associer des représentants de la société civile et des gouvernements. La mobilisation de l'ensemble des acteurs académiques et institutionnels (la Fondation AfricaFrance qui abrite le programme et l’AFD, co-responsable du projet) contribue amplement à la visibilité du programme sur le continent. Elle repose sur des actions de communication ciblées, des missions terrain et l’activation des réseaux de chacun, tel que le vivier d’entreprises du groupe AFD-Proparco. Où en sommes-nous ? L’examen des candidatures ainsi que le recrutement sont en cours et la première vague d'entretiens se déroulera en février. La date limite de l’envoi des dossiers est fixée à fin février 2016. La première promotion sera définitivement constituée courant mars. Les participants seront réunis à Cape Town le 3 avril 2016 pour le démarrage du programme. Programme Dossier de presse ici Plaquette du programme ici Contact Gloria BA Responsable de Projet Sciences Po [email protected] OFAD Soutenir la place des femmes dans la croissance : Intervention d’AfricaFrance aux côtés de l’OFAD, l’Organisation des Femmes Africaines de la Diaspora. AfricaFrance était invitée le 14 janvier à participer aux travaux de l’Organisation des Femmes Africaines de la Diaspora pour évoquer les facteurs d’insertion des femmes dans la croissance économique. Chez AfricaFrance, nous avons comme principe fondateur la parité de la représentativité au sein de l’association, entre l’Afrique et la France, en Africains de France et d’Afrique, mais également entre hommes et femmes. La place des femmes dans la croissance est plus particulièrement analysée par le groupe de travail dédié à « l’entrepreneuriat et au leadership féminin ». Nous avons en effet la conviction que l’insertion des femmes sur la scène économique, sociale, politique, éducative et culturelle, qui est indéniable en France comme en Afrique, n’est pas seulement une chance pour les femmes elles-mêmes, mais pour les communautés et les territoires tout entiers. Alors que faire pour renforcer ce leadership ? Marion Scappaticci, Directrice des Affaires Publiques d’AfricaFrance, est intervenue devant l’Organisation des Femmes Africaines de la Diaspora pour soumettre quelques pistes de réflexion en préalable de travaux communs, qui seront menés tout au long de l’année 2016. Les dimensions juridiques (des législations souvent patriarcales), sociales (quelle protection sociale pour l’insertion économique des femmes?), éducatives (quelles orientations scolaires?), de cette insertion des femmes en amont de la croissance, mais également les problématiques d’accès à l’énergie, aux transports, au foncier, au numérique, ont ainsi été abordées. Des points positifs ont été soulevés. Ainsi, les inégalités d’accès à l’éducation se réduisent. Les taux de mortalité infantile reculent. Beaucoup restent cependant à faire. Les femmes ont notamment deux fois plus de chance que les hommes d’obtenir un emploi dans le secteur informel et deux fois moins de chance d’obtenir un emploi dans le secteur formel. Ces sujets seront à l’étude durant l’année au sein du groupe de travail « entrepreneuriat et au leadership féminin » et feront l’objet d’une journée d’études avec la Municipalité de Bordeaux lors de la Journée Nationale des Diasporas Africaines en avril. Évènement Plus d’informations sur l’OFAD Plus d’informations sur la Journée Nationale des Diasporas Rejoindre le cercle de réflexion Retrouvez les modalités ici Pour plus d’informations Grégoire ROOS, Chargé d’études [email protected] Bercy / COA AfricaFrance accueillie à Bercy par les chefs de services économiques. C’est dans le cadre de la convention annuelle des chefs de services économiques des ambassades de France en Afrique qu’est intervenu, début janvier, Jean-Michel Debrat, Directeur-général d’AfricaFrance, pour présenter les objectifs et le calendrier de l’association aux acteurs de la diplomatie économique de la France en Afrique. Les dynamiques de la croissance en Afrique (7/8% par an) ont été rappelées tout en soulignant l’importance pour le continent de dépasser de manière durable ce taux, actuellement insuffisant pour financer son développement, en infrastructure et en formation notamment, à long-terme. Dans le contexte économique actuel, la France ne peut en outre, quant à elle, ignorer les perspectives de croissance qu’offre aujourd’hui l’Afrique. Les croissances de l’Afrique et de la France apparaissent ainsi liées. C’est sur ce constat que les objectifs d’AfricaFrance : identifier, étudier, recommander les pistes de politique publique pour stimuler une croissance équitablement partagée entre l’Afrique et la France. Soulignant ainsi l’importance d’une parité francoafricaine effective dans les groupes de travail de l’association, M. Debrat a défendu la nécessité d’assurer un lien solide entre le siège parisien et les entreprises en Afrique. Il a souligné le rôle que pouvaient jouer les services économiques des ambassades de France en Afrique, en matière de mise en relation des acteurs locaux notamment africains et français de leurs pays de résidence. Pour plus d’informations Grégoire ROOS, Chargé d’études [email protected] Comité des Opérateurs en Afrique. AfricaFrance était invitée par le Ministère des Affaires étrangères à participer à la réunion du Comité des Opérateurs en Afrique (COA), oragnisé en collaboration avec le CIAN, le jeudi 21 janvier 2016. La planification des aménagements des villes africaines est un enjeu majeur pour le bon développement économique du continent. En effet, les villes africaines sont confrontées à une augmentation importante des « bidonvilles » entrainant une dégradation des conditions de vie et une hausse de l’insécurité. Il est donc nécessaire de repenser la planification des villes africaines et la France possède de nombreuses entreprises spécialisées dans ce secteur, au plus haut niveau mondial. Les autorités locales sont attentives à la transformation des villes, permettant ainsi de dégager de l’espace et potentiellement faire diminuer l’inflation foncière actuelle. Le développement de nouvelles infrastructures est nécessaire, mais il a, par exemple, été soulevé la nécessité de lutter contre « le taux de perte » qui touche notamment l’acheminement de l’eau potable. Près de 30% de l’eau n’arrive pas à destination du fait, par exemple, de la vétusté des infrastructures. L’efficacité énergétique est une autre question clé car les pays africains ont prévu la construction de plusieurs centrales à charbon dans les années à venir alors que le potentiel d’énergies renouvelables est majeur en Afrique. Jean-Michel Debrat, Directeur Général d’AfricaFrance, a évoqué ses missions et insisté sur la nécessité des partenariats franco-africains d’entreprises et des Partenariats Public-Privé. Par ailleurs, les réunions organisées par AfricaFrance ont permis de constater la nécessité d’améliorer la formation professionnelle. Les entreprises françaises ont mis en place des systèmes favorisant le développement des compétences locales. Il y a ainsi une solide base de réflexion et de pratiques sur laquelle construire des propositions en matière de formation professionnelle. Pour plus d’informations Arnaud LE CARDINAL, Chargé d’études [email protected] L’équipe AfricaFrance. Jean-Michel DEBRAT Directeur Général Jean-Michel DEBRAT, agrégé de géographie et ancien élève de l’ENA, intègre en 1984 le ministère des Finances. Il entame en 1990 une longue carrière « africaine » en tant que conseiller technique de deux ministres successifs de la coopération, M. Jacques Pelleter et Mme Edwige Avice, puis en tant que conseiller financier pour l’Afrique, à la Direction du Trésor. De 1995 à 2015, il a exercé de nombreuses fonctions à l’AFD, dont il a été Directeur Général Adjoint aux côtés de Jean-Michel SEVERINO. Il intègre AfricaFrance en Novembre 2015, où il est nommé Directeur Général. Marion SCAPPATICCI Directrice des Affaires Publiques, en charge de la coordination des études, de la stratégie de communication et des relations institutionnelles [email protected] Marion SCAPPATICCI est diplômée de SciencesPo Paris. Elle était précédemment consultante à la Présidence de la République du Gabon auprès de la Première Dame. Elle a été Responsable des relations institutionnelles pour Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet) et conseiller technique au Conseil de Paris, avant d’intégrer AfricaFrance en tant que Directrice des Communications. Marion devient Directrice des Affaires Publiques en Janvier 2016. Julie DÖRR Chargée des communications interne et externe dédiée aux aux évènements, au digital, et aux outils de communication [email protected] Julie DÖRR, diplômée d’une licence en Droit et Sciences Politiques et d’un master en Politique et Gouvernance, de l’Institut Catholique de Paris, se rend au Gabon, en tant que chargée de mission au Cabinet de la Première Dame. Elle intègre ensuite l’European Communication School, où elle effectue un second master en communication 365° avant de rejoindre AfricaFrance en tant que chargée des communications interne et externe, dédiée aux aux évènements, au digital, et aux outils de communication. Arnaud LE CARDINAL Chargé d’études, dédié aux cercles de réflexion: « Droit », « Mode », « Numérique », « Sport », « Transports » « Villes » [email protected] Équipe AfricaFrance Diplômé en 2013 d’un master 1 en Droit international à la Sorbonne, Arnaud LE CARDINAL se rend en Tanzanie, dans une organisation de protection des droits de l’Homme. A l’issue de cette expérience, il intègre l’IRIS où il réalise deux stages au sein du Bureau Hubert Védrine Conseil et du groupe GEOS. Il obtient le diplôme « Défense, sécurité et gestion de crise » en étant major de promotion. Il intègre AfricaFrance, en tant que chargé d’études en Janvier 2016. Grégoire ROOS Chargé d’études, dédié aux cercles de réflexion : « Finance », « Entrepreneuriat et innovations sociétales », « Leadership féminin », « Agroalimentaire » et « Industries culturelles et créatives» [email protected] Diplômé en histoire et philosophie de l’université de Paris-Sorbonne, ainsi qu’en économie et en droit international de l’Institut d’Études politiques de Paris, Grégoire ROOS termine actuellement un programme de recherche à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Grégoire a auparavant travaillé sur des questions de développement, d’économie et de finance publiques, et de fiscalité internationale dans plusieurs organisations internationales, en France et en Afrique (OCDE, PNUD…). La newsletter AfricaFrance #5 - Janvier 2016