Newsletter_02_Interview Dj Roxks

⇒ Interview with ⇐
➪ Deejay ROXKS
March 2012
Poursuivant notre série d’interviews, nous nous
sommes rendus cette fois-ci chez Dj Roxks.
Deejay depuis plusieurs décennies, il a rejoint
l’équipe de Fun Unlimited et apporté son
expérience avec enthousiasme.
Fun:
Depuis quand es-tu Deejay et comment as-tu débuté ?
Dj Roxks:
J’ai eu ma première table de mixage et ma première platine disque à l’âge de 12 ans la seconde est
arrivée deux mois après pour Noël, il s’agissait de deux platines Lenco L 75 s, du genre quand tu
allumes, tu as le temps de boire un café avant qu’elle ne soit à la bonne vitesse, mix presque
impossible.
Armé de ces engins j’ai fait quelques boums et mes premières soirées jeunes. À l’âge de 15 ans je
suis devenu résident permanent d’une discothèque qui s’appelait le Select Central à Athus, j’y ai
animé jusqu’à mon service militaire. Une fois libéré, j’ai repris dans différentes boites de la région,
Arlon, Virton Longwy, depuis le virus ne m’a jamais quitté. Soirées privées, Clubbing, autres, à 46
ans, je continue de plus belle toujours avec la même passion. Ca fait 34 ans de musique, je ne
pense pouvoir vivre sans cette stimulation qu’est celle d’être le garant d’une soirée réussie.
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Fun:
On sait que tes racines musicales ont débutées avec des sons tournés vers la Trance. Comment ton
Style musical a-t-il évolué depuis ?
Dj Roxks:
Mes racines musicales débutent en novembre 1981, quand je suis devenu résident. Mon premier
morceau passé en discothèque était Pino D’angiò, Ma quale idea souvenir impossible à oublier.
J’aimais ce son discothèque surtout véhiculé par une émission Radio (le Hit des clubs), présentée
alors par Bernard Shu, depuis disparu malheureusement. Ce qui me donna envie de refaire cette
émission à une plus petite échelle à l’époque de Radio sud à Athus. C’est durant cette période que
j’ai rencontré monsieur Phillip Q de Arlon, qui a été le premier vrai Deejay à la technique du mix
confirmée que je rencontrais, une véritable bête derrière les platines, et une immense gentillesse
également. Nous avons fait quelques émissions ensemble mais là aussi le sort s’est acharné et il est
décédé en pleine jeunesse, un homme que je n’oublierai jamais, tant il était super à tout point de
vue. La Trance est venue après mes premières vacances à Ibiza en 2000 et c’est avec cette culture
musicale fraichement appréciée par moi, qu’en 2001 en plein divorce un soir dans un bar de
Luxembourg, j’ai tenté de mixer avec un certain Pino Seemon, qui d’emblée s’est montré
compréhensif et amical. Même si ce soir là j’étais nul à mourir, il ne s’est pas moqué et m’a
encouragé. Je ne saurai jamais assez lui montrer ma gratitude.
Fun:
Comment s'est passée ta première rencontre avec l'équipe de Fun Unlimited ? Quelle est ta
relation avec Fun ?
Dj Roxks:
En 2003 j’ai revu Pino à Athus, qui m’a invité à prendre quelques cours chez lui, j’ai ressenti le
besoin de m’améliorer. Je pensais avoir fait le tour de mes capacités d’animation surtout en soirées
privées, mais l’ambiance club me manquait et pour y revenir il a fallu travailler beaucoup. Sans ses
conseils je ne serai pas résident à Dancing, je n’aurai jamais mixé dans des clubs et bar de
Luxembourg. C’est lui qui m’a permis d’arriver à ce niveau. Puis de fil en aiguille j’ai rencontré
Deejay Cavallino ainsi qu’ Eddi Gee, puis bien d’autres super chouettes personnes, comme
Deelex, Deejane Sunflower, etc. Nous avons appris à nous connaitre et à nous respecter quelque
soit le niveau ou bagage technique à notre disposition. Une équipe de Deejays est née de ces
rencontres et bien sûr des amitiés, ce qui pour moi compte plus que le fait de partager la même
passion dévorante.
Fun:
As-tu eu l'occasion de jouer en face d'un public difficile ? (Niveau Ambiance) Comment as-tu
surmonté ce moment compliqué ?
Dj Roxks:
Oui comme tout Deejay à un certain moment la soirée n’est pas comme tu l’aurais espéré. Le
public est froid, passif ou simplement présent pour se réunir plutôt que pour danser. Il faut
continuer à rester sérieux et constant dans son travail. Puis en fin de soirée piste vide ou pleine,
on dira que tu as fait ton job comme il faut. Même si selon ton appréciation, une simple radio ou
une K7 aurait aussi bien fait l’affaire à moindre coût pour les organisateurs. Ce sont des moments
de grande solitude car tu es seul face au vide, mais ta force doit venir de ta capacité à ne jamais
t’énerver et toujours rester diplomate.
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Fun:
On sait que tu as un talent d'imitateur. L'exploites-tu dans d'autres projets ?
Dj Roxks:
(Rires) Tu parles d’un talent... . J’ai quelques voix à mon tableau de chasse et m’en sers parfois en
soirée ou à l’enregistrement de Dancing. D’ailleurs Pino conserve quelques moments choisis dans
ses archives à mourir de rire. Mais je reste modeste je ne suis pas un imitateur de talent, un
novice tout au plus et je porte une grande admiration à Laurent Gerra et surtout Thierry le
Luron. C’est eux et ce don qui m’ont poussé lors d’émissions radio par le passé à avoir plusieurs
invités fictifs avec moi en studio.
Fun:
Quels sont tes projets en général ?
Dj Roxks:
Mes projets sont de continuer tant que la passion sera là à faire passer aux gens de bonnes soirées
au meilleur de mes capacités et faire le travail sérieusement sans me prendre au sérieux. À rire,
faire rire, mais le faire par passion avant tout car le faire pour l’argent ne mène à rien. Si tu n’as
plus la patate, il vaut mieux arrêter simplement et te tourner vers autre chose en attendant que
cela ne revienne. J’aimerais bien sur participer à de grosses soirées, mais il va falloir encore
travailler d’avantage pour améliorer mon niveau. J’ai, je pense encore une marge de progression
intéressante et sais qu’en cas de besoin je peux compter sur l’équipe de Fun Unlimited. Mais la
technique étant ce qu’elle est, ce métier est devenu une passion à la portée de chacun. Avant
mixer sur des vinyles ou cd demandait du savoir faire. Maintenant un logiciel mixe à votre place,
ce qui entraine que le patronat de boite ne visant que le profit n’engage plus des Deejay sachant
mixer sur vinyles ou CD mais simplement des informaticiens qui savent utiliser un programme
de mix automatique comme virtual Deejay ou autres. Je pense que le deejaying à plus à perdre
qu’à gagner en mettant toute une technologie et un savoir faire à la portée de tout un chacun. Il
risque d’y avoir un nivellement par le bas, ce qui sera préjudiciable pour des Deejays. Car ces
jeunes Deejays n’hésitent pas à casser le prix pour simplement dire «voila j’ai réussi, je suis Deejay
en boite». Seules nos connaissances musicales, nos capacités d’adaptation et notre faculté à
animer une soirée pourront nous sauver de ce sérieux problème. Il faudrait porter une étiquette,
Vrai Deejay et Virtual Deejay pour montrer cette différence au public qui sait encore apprécier
de bon sets.
Fun:
Quelques membres de ta familles sont également occupés avec le Deejaying. Explique-nous un
peu mieux.
Dj Roxks:
Je m’y attendais.. Oui j’ai mes deux fils qui me suivent, Laurent d’abord qui a énormément de
talent. Il a le son et le mix dans la peau également et mixe très bien, ses sets sont toujours très
appréciés et les Echos sont positifs. Il porte le pseudo de Bodyelektro et a déjà mixé pour
Dancing où je pense les gens ont pu apprécier sa technique et son savoir faire déjà très grand vu
le peu de temps qu’il pratique. Avec la chance il peut aller très loin dans le métier et devenir un
Deejay du top Belge. Quant à Loic, il suit le chemin de son frère mais il n’est qu’au début.
Aura-t-il la chance et l’envie de continuer, l’avenir nous le dira mais en tant que père je suis fier
d’eux et je les aime et les encourage à persévérer. De plus pour finir ma petite amie Carine est ex
animatrice de radio et elle a deux frères qui ont étés Deejays renommés dans ma région. Donc la
musique est tout autour de moi à tout moment, crois moi c’est la meilleure recette pour avoir
toujours 20 ans dans sa tête.
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Fun:
Quel est ton souvenir le plus marquant depuis que tu es Deejay ?
Dj Roxks:
C’est arrivé dans une rue de Luxembourg avec Pino. Nous mixions tout les deux et ce soir là
vraiment et grâce à lui, j’ai compris que j’étais passé du stade d’animateur de soirée à celui de
Deejay. Je n’oublierai jamais non plus mes soirées Chez Mike qui furent vraiment des soirées
extraordinaires par le public déchainé et enthousiaste que l’on pouvait retrouver à cet endroit .
Sinon bien sûr mon premier dimanche en novembre 1981 quand pour la première fois je me suis
retrouvé seul aux commandes d’une discothèque. Un moment fort, une bien belle époque, riche
en souvenirs. Et pour finir je voudrais remercier toutes les personnes qui m’ont fait confiance dans
le passé présent ou à venir. Pour qui j’ai eu le plaisir de mixer, certains Patrons de boite qui m’on
pris comme résident et j’espère encore pouvoir faire danser encore beaucoup de monde avant que
je ne raccroche les platines pour la dernière fois. ■
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Merci à Deejay Roxks pour ses réponses.
Cliquez ici pour télécharger un mix spéciale par Deejay Roxks
et retrouvez plus d’infos sur Facebook .
Rendez-vous le mois prochain pour une autre interview.
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