La 63e édition des 24 Heures du Mans s`est déroulée les 17 et 18

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La 63e édition des 24 Heures du Mans s`est déroulée les 17 et 18
1995
La 63e édition des 24 Heures du Mans s'est déroulée les 17 et 18 juin 1995 sur le circuit de la
Sarthe.
Les McLaren prennent le relais. Les plus en pointe en ce début de course sont la n°51
“Harrod’s” de Derek et Justin Bell, associés à Andy Wallace, et la n°49 confiée à Jochen
Mass – Thomas Bscher – John Nielsen. Habituellement sponsorisée par les cigarettes WEST,
cette voiture a dû se plier à la législation française, qui interdit toute publicité pour le tabac.
Elle a donc choisi de porter les couleurs d’une chaîne de radio locale … WEST FM.
Et voici que la pluie vient gâcher la fête, provoquant de nombreuses “figures” sans gravité. Et
Patrick Gonin va à nouveau faire parler de lui, mais cette fois il s’en serait bien passé. Victime
d’aquaplaning au sortir de la courbe Dunlop, sa WR part en looping. Le temps de dégager et
d’évacuer le pilote victime de plusieurs fractures, le pace-car neutralise la course trois quarts
d’heure.
Pau après la reprise des hostilités, surpris par un autre concurrent, Mario Andretti perd le
contrôle de la Courage n°13 qu’il partage avec Bob Wollek et Eric Hélary, et tape durement le
rail. Une longue réparation plongera la voiture dans les tréfonds du classement. Encore raté
pour Bob Wollek, et pour l’Américain qui espère toujours égaler Graham Hill en s’adjugeant
Indianapolis, le championnat du monde de F1 et les 24Heures ?.. On peut le craindre.
A la mi-course, après maintes péripéties sur la piste glissante, la McLaren n°51 mène devant
la n°49 “Ueno Clinic” de Yannick Dalmas – J.J. Lehto – Masanori Sekiya. Héroïque, la
Courage n°13 est déjà remontée en troisième position, mais à quatre tours des leaders. La lutte
fera rage entre les deux McLaren jusqu’à dimanche en début d’après-midi.
La n°51 doit alors affronter des problèmes de boîte de vitesses et d’embrayage, qui
provoqueront plusieurs écarts de trajectoire. Or la concurrence est très pressante, la n°59 et la
Courage sont en embuscade. Nettement plus à l’aise depuis que la pluie a cessé vers 10
heures, cette dernière réduit régulièrement son retard. Accablée de soucis mécaniques, la
McLaren de la famille Bell devra se résoudre à les laisser passer l’une comme l’autre.
Lehto – Dalmas – Sekiya l’emportent donc. McLaren triomphe dès sa première participation,
et Masanori Sekiya est le premier pilote japonais à inscrire son nom au palmarès du Mans. La
Courage n°13 échoue à moins d’un tour, de quoi attiser encore les regrets d’Andretti pour son
escapade hors-piste. Le prototype français est le seul “intrus” parmi les cinq premiers, où l’on
dénombre quatre McLaren. Pour un coup d’essai, la marque a réussi un coup de maître.
Texte : Alain Jourdainne

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