Dimanche 25 août 2013 Père Christophe Silvestre Homélie du 21e

Dimanche 25 août 2013
Père Christophe Silvestre
Homélie du 21e dimanche C
« Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Jésus répond à cet
homme que tous les hommes sont appelés à vivre dans le royaume de Dieu, tous
sont invités, mais tout le monde n’y arrivera pas car la porte est étroite. La
seconde chose que Jésus vient nous dire c’est que nous avons besoin d’être
sauvés, c’est la raison principale pour laquelle Jésus est venu vivre parmi nous et
qu’il est mort sur la croix, pour nous sauver du péché, du mal que nous faisons.
Or le drame d’aujourd’hui c’est que nous vivons d’avantage selon les paroles de
la chanson : « On ira tous au paradis », que selon ce que nous dit Jésus : que
nous avons besoin d’être sauvés. Le fait de se dire « on ira tous au paradis » rend
inutile le baptême, la messe, les confessions. Car justement en recevant ces
sacrements nous sommes entrain d’accueillir notre sauveur qui nous montre la
route pour être sauvé. « On ira tous au paradis » n’a jamais été la parole de
Jésus. En revanche il nous dit : tout le monde est appelé à vivre auprès de Dieu,
mais tout le monde ne parviendra pas à passer par la porte étroite à cause de la
vie que nous menons : nous avons eu connaissance de l’Evangile, de la parole de
Dieu et nous ne l’avons pas accueillie, nous avons dit c’est une parole qui ne
vaut pas plus qu’une autre, une parole dépassée d’un autre temps, et nous avons
préféré vivre non pas selon ce que Dieu nous demandait, mais selon ce qui nous
arrangeait, qui ne nous demandait pas trop d’efforts, nous avons suivi ce que
faisaient ceux qui ne croient pas en Dieu et qui n’ont jamais entendu parler de
l’Evangile nous qui pourtant avions entendu l’Evangile, et nous n’avons pas cru
que c’était Dieu qui nous parlait.
Pour les chrétiens cette porte étroite c’est le Christ, il nous faut passer par le
Christ, il nous faut passer par sa parole, par cette parole qui nous dérange, que
nous trouvons dépassée, et si Jésus nous dit qu’elle est étroite c’est parce qu’elle
est exigeante et que si nous n’ajustons pas notre vie à cette parole, nous
pourrions bien être dans l’incapacité de passer la porte étroite.
Dans notre vie nous en franchissons des portes, mais est ce que nous cherchons
la bonne porte ? Nous franchissons la porte de notre coiffeur ou de notre
esthéticienne pour cacher les cheveux grisonnants, les rides et sauver les
apparences, nous franchissons la porte de nos supermarchés pour combler tous
nos appétits matériels, et sauver notre corps de la famine. Mais est-ce que nous
cherchons à franchir la porte qui nourrit l’esprit de l’homme, l’intérieur de
l’homme, qui sauve ce qui a vocation à vivre éternellement ? Et c’est ce que
nous faisons toutes les fois où nous entrons dans une église. Franchir la porte
d’une église ne doit pas être seulement pour chercher la consolation de Jésus
dans les moments difficiles, mais aussi pour chercher à guérir notre cœur du mal
que nous faisons, chercher à rencontrer le Christ, et à écouter ce qu’il a à nous
dire.
L’église est un hôpital où nous venons pour faire un régime car nous sommes
trop gros nous ne pouvons pas passer par la porte étroite, notre égo est encore
trop gros, nous avons besoin de nous faire petit, humble, serviteur pour passer
par la porte étroite. Nous vivons ce régime au travers des sacrements de
l’église : du baptême, de la messe, de la confession. Car dans ces sacrements
Dieu nous donne des soins pour nous sauver : Dieu vient visiter le cœur de
l’homme, il vient nous consoler, il vient nous guérir du mal que nous avons fait.
Notre vie n’est pas parfaite, notre Moi est encore trop gros pour passer par la
porte étroite, mais ce n’est pas une fatalité, Dieu continue de nous visiter et de
nous soigner si nous acceptons de reconnaître que notre cœur est malade. Et
dans les sacrements il nous prescrit une ordonnance en vue de notre régime
minceur pour passer la porte étroite sans aucune crainte : pratiquer la charité, et
prendre du temps avec Dieu. Dieu est entrain de venir à notre rencontre,
prenons quelques instants de silence pour l’accueillir avec confiance dans notre
cœur.