Un marché de limmobilier mollasson mais le moment de faire
Transcription
Un marché de limmobilier mollasson mais le moment de faire
Date : 09 MARS 15 Journaliste : Véronique Bertin Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 251641 Page 1/3 Un marché de limmobilier mollasson mais le moment de faire des affaires da76150c50b0510cb22445942d0775ac06c6488921025f1 Si vous êtes à la recherche d'un logement, c'est le moment où jamais. Les prix ont baissé. De nombreux biens sont sur le marché. Si vous voulez vendre et que vous n'êtes pas pressé, un conseil : attendez. Dans le Valenciennes, le prix des biens à vendre a baissé de ZS à 30 % en cinq ans. PHOTO BRUNO FAVA Tous droits réservés à l'éditeur CAFPI 4832623400501 Date : 09 MARS 15 Journaliste : Véronique Bertin Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 251641 Page 2/3 PAR VÉRONIQUE BERTIN ciennes comme Saint-Waast ou la Plaine. «[email protected] VALENCIENNES. I Le bon tarif. « Quand un bien est au bon tarif, il se vend rapidement, nous trois à quatre mois. » Mais encore faut-il qu'il soit au bon tarif et c'est souvent là que Ic bât blesse : « Les gens ont acheté à une période faste et ils souhaitent maintenir leur prix d'achat; voire rentrer dans leur frais. Ce n'est pas possible. » D'autant que les acheteurs connaissent parfaitement les prix. Ces dernières années, ils ont dégringolé : 20 à 30 % sur cinq ans. Conclusion : « C'est plus que jamais le moment d'acheter». Et pour vendre ? « Si le vendeur ne peut pas faire autrement. » 2 Ce qui se vend. Les agents immobiliers le constatent tous. Ce qui se vend bien, ce sont les produits à « moins de IOU 000 €» pour David Legoff; entre 180 000 € et 200 000 € pour Christophe Derasse qui ne compte plus les clients « très exigeants. Ils sont très difficiles. Les acheteurs ne veulent plus de travaux ; mais un produit fini, clé en main ». Des secteurs sont plus recherches que d'autres : Nungesser et la Rhonelle à Valenciennes, Aulnoy, Famars et Saint-Saulve. D'autres sont en perte de vitesse comme Sebourg. « Les gens n'ont plus envie d'avoir un grand terrain et de vivre à la campagne. Ils recherchent la proximité de la ville », remarque David Legoff, de Selectimm. Des secteurs sont fuis par les clients : Raismes et Reuvrages, et certains quartiers de Valen- Et l'investissement ? Aurélien Plumecocq, gérant de l'agence Soyez, a développé une branche spécialisée dans l'immobilier d'investissement. «Les gens veulent sécuriser leur patrimoine à travers la pierre», constate-t-il. L'immobilier commercial de bureau semble connaître pas mal de succès. Pour l'habitation, les nouveaux dispositifs se révèlent moins séduisants que par le passé. Christophe Derasse a moins vu d'investisseurs ces derniers temps : «J'ignore pourquoi, alors que j'ai 3 66 Les gens n'ont plus envie d'avoir un grand 1 terrain et de vivre à la campagne. Ils recherchent la proximité de la ville. " pas mal de produits extra avec une rentabilité à plus de 10% qui permet de garder de la trésorerie tous les mois pour une prise de risque minime. » Certaines agences se refusent à commercialiser ce type de logement. «Pour les produits défiscalisants, les promoteurs surcotent le prix du m2 du montant de lu défiscalisation», soulève David Legoff. Il est effaré de voir les tarifs des appartements construits dans l'ancien hôpital du Hainaut vendus a 5 600 € du m2 (contre une moyenne de I 500 à 2 000 € à Valenciennes) : « À la revente, les investisseurs n'auront plus que leurs yeux pour pleurer. Ce sont de beaux appartements, certes ; mais Valenciennes n'est pas Paris. » • da76150c50b0510cb22445942d0775ac06c6488921025f1 Appartements : clients exigeants Arnaud Grandel dirige l'agence Belvia, à Valenciennes. Sa spécialité f Les biens en copropriété. Comme ses collègues, il a constaté une baisse des prix, « un bien à IOU 000 Cil y a quèlques années se vend désormais 70 ou 7 5 000 € ». Il constate un nombre de biens plus importants à la vente ct dcs délais « etire's ». Pourtant, « si un bien est au prix du marché, il doit se vendre en trois ou quatre mois ». La moitié de son portefeuille est composée de T2. Et parmi ces appartements, quelquesuns proviennent de résidences érigées pour de la défiscalisation ; « au bout des neuf ans, le jeu n'en vaut plus la chandelle ». S'il devait définir son client ? « Les clients veulent absolument un parking et un balcon. Ils ont le temps et savent qu'Us peuvent être exigeants. » • Tous droits réservés à l'éditeur CAFPI 4832623400501 Date : 09 MARS 15 Journaliste : Véronique Bertin Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 251641 Page 3/3 Le moment de renégocier son prêt et sur 25 ans, à 2,40%», constate-t-il. Aujourd'hui, il est aussi possible de faire baisser les mensualités en renégociant aussi les assurances, «la loi Ramon permet de ne plus subir l'assurance». Et de ne plus être obligé de souscrire l'assurance de la banque souvent moins intéressante. NE PAS METTRE TOUS SES ŒUFS DANS LE MÊME PANIER Vu la morosité économique, le courtier ne manque jamais de parler de l'assurance chômage : « Ce serait une faute professionnelle de ne pas en parler ». Les clients dè Stéphane Derieux pour un prêt immobilier sont le plus souvent des primo-accédants, d'une bonne vingtaine d'années. « Ils n'ont pas d'apport, ou alors un peu d'épargne mais qu'ils veulent conserver. Ils ne veulent pas mettre tout leur argent dans l'opération», observe-t-il. Il constate aussi que beaucoup d'acquéreurs « veulent devenir propriétaires, mais garder de l'argent pour les à-côtés, pour le confort personnel. L'immobilier ne doit pas représenter une trop grande part dans le budget ». • VÉ. B. da76150c50b0510cb22445942d0775ac06c6488921025f1 Stéphane Derieux dirige l'agence de courtage en prêts immobiliers CAFPI. Depuis quelque temps déjà, répondant à une demande de ses clients, le courtier s'est spécialisé dans le rachat des prêts immobiliers ; l'acquisition ne représentant plus qu'un dossier sur trois. «Les banques ne font plus la distinction entre le rachat de crédit et l'acquisition. Aujourd'hui, on peut emprunter au taux de 0,85 % sur sept ans en "cape plus un", ce qui veut dire que le taux peut monter jusqu'à 1,85%. Sur quinze ans, le taux fixe est à 1,90%; sur vingt ans, à 2,20%, Tous droits réservés à l'éditeur CAFPI 4832623400501