La MONTAGNE.

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La MONTAGNE.
La MONTAGNE.
1/ MYTHES ET SYMBOLES :
Par son élévation et sa position en retrait des activités humaines elle n’a cessé de drainer à elle des
mythes et légendes.
A l’origine, la terre nourricière « Gaia », était en relation directe avec l’homme (la pachamama)
l’homme de la révolution industrielle a remplacé cette unité par une vue plus technologique.
Refuge des dieux ou des démons, la montagne n’a pas laissé les habitants indifférents.
-Prométhéens (dérobe le feu pour donner naissance à un homme d’argile) confiant dans le
progrès des routes et des aménagements
Apolliniens (dieu grec des arts et de la lumière) qui se battent pour reconnaitre la naturalité
et l’authenticité.
L’élévation symbolique du grimpeur, la grandeur du site au milieu d’une plaine, la tour de Babel, les
pyramides d’Egypte, le nirvana des bouddhistes dans les sculptures Afghanes sont autant de repères
qui stigmatisent une certaine élévation de l’âme. (Proche du cosmos, de Dieu, du dieu créateur, des
divinités et créature de l’au-delà, caverne de Platon, Montagne de Nietzsche avec zaratoustra…)Le
surnaturel est ainsi souvent en relation avec le naturel.
Mais ATTENTION à la chute : des enfers glacés, souterrains, en fusion attendent le mortel au détour
du chemin…(l’Enfer de Dante sous une montagne, Infernet, Baous de la frema, Fremamorte ,
Pétoumier Pepouari, Rocasparvière, cime du diable ). Des animaux maléfiques peuvent les
habiter…dragons, loup-garou,
Les mythes ont encore la vie belle au regard des publicités, films qui ventent les qualités morales de
ses habitants, les qualités purificatrices des hauteurs…
Les regards portés sur la montagne évoluent en fonction des époques : Romains et moyen âgeux
l’exécraient, à la renaissance, l’eau purificatrice (station thermale), au 16° c’est l’époque des bandits
au grand cœur, au 17° on baisse le rideau des diligences pour ne pas voir les horreurs d’une nature
non aménagée (à la française), le rousseauisme remettra définitivement l’image de la montagne à la
mode.
2 / LES ETAGES DE VEGETATION :
Latitude compensée par l’altitude : les étages alpins se retrouvent globalement lors d’un voyage vers
les glaces polaires. Cependant, la diversité végétale des toundras n’a rien à voir avec le plus modeste
des sommets rencontré en France : endémiques, 4000 plantes à fleurs contre 270 vers les glaces
polaires.
-Zone de collines propice à l’implantation humaine (Etage collinéen 0-900m)
-Ceinture forestière s’étageant entre les feuillus, le mélange (montagnard -> 1600m) et les
résineux.(subalpin ->2200m)
-Le tapis d’herbacés : pelouse alpine. (Alpin->3000m) (étage nival sup à 300m)
=>Un milieu en constante évolution : éxode, élevage, tourisme, pollutions, dégradations naturelles
(érosion), recolonisation (100 ans pour les sols nus).
=>Un milieu cohérent : organisation spatiale, architecture, traditions, mesures de protection coté
influence anthropique, adaptation, écologie, localisation d’espèces lié à l’influence des facteurs
écologiques (pentes, T°, Pluie, orientations, altitude, vent, barrières naturelles, …)
=>Adrets et Ubacs. (inclinaison du soleil, pèriode de végétation -6 jours par tranche de 100m : 8 mois
à 1000m, 2mois à 2600m, microclimats
3 / ECOLOGIE :
Définition : ECOLOGIE de « OIKOS » « demeure ».
Début de l’écologie dans les travaux phytogéographiques de HUMBOLT (essai sur la géographie des
plantes 1805)
Première définition de HAECKEL 1886 :
« science qui étudie la relation des êtres vivants avec leur environnement ».
BIOSPHERE : portion superficielle du globe où se manifeste la vie.
BIOCENOSE : Ensemble du peuplement vivant en une aire donnée.
ECOSYSTEME : (TANSLEY 1935) formé de la biocénose et de son biotope (sol-climat).
A /LES FACTEURS DES ECOSYSTEMES.
* lumière : l’intensité d’éclairement conditionne l’activité photosynthétique (donc la
croissance), l’importance respective du jour et de la nuit intervient dans la floraison.
Plantes à lumière : Héliophiles, à ombre : sciaphiles (fougères)
*Les précipitations : le bilan hydrique (quantité d’eau tombée) ne suffit pas à expliquer quoi
que ce soit (Rennes 678mm, Monaco 750 mm) seuls les régimes pluviométriques peuvent rendre
compte du type de végétation attendue. Plantes xérophiles : préfère le sec (thymus vulgaris). Plantes
mésophiles : humidité moyenne (Charme).
*La neige celle-ci peut être protectrice mais peut aussi endommager. La durée
d’enneigement conditionne la répartition des communautés. (600m = Sol 70 j de neige, 2000m =
210j)
*Le vent : la végétation peut acquérir des caractères morphologiques caractéristiques :
anémomorphose.
*Topographiques : altitude, relief, exposition, pente.
*Edaphiques : composition chimique, variations de niveaux.
Espèces calcicoles/ Basophiles (eaux riches en carbonates de calcium : lavandes qui n’aiment pas les
sols acides) ou calcifuges/acidophiles (pin maritime)
*Les facteurs biotiques La composition et la structure des biocénose ( Ensemble du
peuplement vivant en une aire donnée) ne peuvent s’expliquer comme une simple résultante des
rapports entre organismes et les facteurs de écosystèmes.
Elles reflètent aussi, dans une large mesure, les relations qui se sont établies entre les organismes
eux même. (compétition interspécifiques directe, allélopathie ou indirecte air et eau). Ce réseau peut
vite être perturbé : Lapins en Australie, Panthères du Maroc/baboins/cime des cèdres.)L’intervention
humaine représente, globalement, au cours du temps, le facteur modificateur essentiel de la
composition, de l’organisation et de l’évolution des biocénoses=> la quasi totalité des biocénoses
“originelles” ont été détruites.
*Climatique : -0,55 °C / 100 mètres : détermine les étages de végétation. Collinéens,
Montagnard, Subalpin, Alpin
B/ LES MILIEUX : BIOTOPES du Mercantour
Les caractéristiques marquées du massif du Mercantour (Mer/Montagne, ensoleillement,
régime des pluies, climatologie…) en font un lieu spécifique qui permet d’identifier
de nombreux milieux.
Ainsi 10 espèces endémiques sont hébergées dans le Mercantour. (saxifrage)
-Falaises et éboulis d’altitude : génépi, saxifrages, bérardie laineuse, campagnole, tichodrome,
lagopède, bouquetin…
-Pelouses alpines : fritillaire, gentiane, saule nain, Traquet motteux, Aigle, marmotte, chamois, lièvre
variable…
-Lacs de montagne : Omble chevallier, Chevalier cul blanc, grenouille rousse, grassette carnivore,
linaigrette…
-Cembraie-Mélézen : Pin cembro, mélèze, rhododendrons, casse-noix, Myrtille..
-Pessière-sapinière : épicéa, sapin, Cytise, Pic noir, bec croisé, Loir
-Torrents : Saule, Aulne, Truite fario, Perles, Ephémères, Cincle, Bergeronnette des ruisseaux,
Couleuvre à collier
-Gorges et falaises : Hibou grand duc, Faucon pèlerin, Martinet, Hirondelles
-Pinède et chêne pubescent : lis de pomponne, lavande, Thym, Buis, Chêne pubescent, Pin sylvestre,
Circaete
-Guarrigue : Chêne vert (feuille moins accidentée), olivier, Rainette, Orchidées,
Sur le territoire, certaines espèces menacées font l’objet d’une protection renforcée : c’est la
destruction des habitats naturels de ces animaux qui est la cause principale de leur vulnérabilité.
(spélerpès, Tétras Lyre, Pic Noir…)
4 / LE PARC NATIONAL DU MERCANTOUR .
L’empreinte de l’homme, « le jardinage de la nature » monte très haut en altitude. Cela n’a pas
systématiquement détruit la répartition des milieux et espèces, il a surtout modifié leur répartition.
2 axes majeurs dans la politique des Parcs : préserver la nature (40 endémiques, 53 espèces
faunistiques sur liste rouge des espèces menacées)) et entretenir la diversité créée par les sociétés
rurales traditionnelles.
France 7 parcs nationaux = 0,8% du territoire national.
CA représentatif (élus, usagers, ..) assisté d’une commission scientifique qui élabore des avis sur la
gestion du patrimoine.
1979 Mercantour 68 500 Hectares, 146 000 Hectares 18 000 résidents en zone d’adhésion.
Parc jumelé avec parco naturale alpi maritime depuis 87.
Horigine historique : disparition du bouquetin Roi V. Après guerre restitution des territoires à la
France, 1947 création réserve de chasse du Boréon. En 1961, le parc n’étant pas accépté localement,
il faut attendre 1979 pour voir sa création définitive. Aujourd’hui : modif de la charte des parcs, et
objectifs des zones. (Cœur/d’adhesion)
Utilisation agro-sylvo-pastorale du foncier.