315.7 ko - La France en Bulgarie

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315.7 ko - La France en Bulgarie
Mardi 22 décembre 2015
AMBASSADE DE FRANCE EN BULGARIE
LA PRESSE BULGARE – N°4084
L’interview
L’interview
Ivelina Vassileva : « La lutte contre le
dérèglement climatique ne veut pas dire
fermer des entreprises »
Ivelina Vassileva : « La lutte contre le
dérèglement climatique ne veut pas dire
fermer des entreprises »
Dans une interview pour Mediapool,
Ivelina
Vassileva,
ministre
de
l’environnement et de l’eau, revient sur la
lutte contre le dérèglement climatique dans
le cadre de la 21e conférence des parties à
la Convention-cadre des Nations unies sur
les changements climatiques (COP 21), qui
s’est tenue à Paris. Après treize jours
d'intenses négociations, les 195 pays sont
parvenus à un accord, samedi 12 décembre
[les principaux paramètres du texte : un
engagement sur une limitation de la hausse
de la température « bien en deçà de 2°C »,
une révision tous les cinq ans des objectifs
et une aide financière conséquente aux
pays du Sud]. Mme Vassileva analyse
l’impact que cet accord aura sur
l’économie bulgare.
L’exode
Depuis cet été, quelque 60 000 sociétés
grecques sont venues s’établir en Bulgarie
Le bilan
Premier bilan du nouveau médiateur de la
République
Cette revue de presse, qui ne prétend pas à l’exhaustivité, se
limite à présenter des éléments publiés dans les médias bulgares.
Elle ne reflète en aucun cas la position de l’ambassade ou du
gouvernement français.
Elle
qualifie
l’accord
comme « historique » et rappelle que la
Bulgarie compte parmi les 13 pays de l’UE
ayant rempli les objectifs fixés par le
paquet énergie-climat [en 2008 le
Parlement européen a adopté l’objectif
suivant : 20% d'amélioration de l'efficacité
énergétique, 20% de réduction des
© Tous droits de diffusion et de reproduction de cette revue de
presse sont réservés à l’Ambassade de France en Bulgarie
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Selon l’Association grecque du commerce
de
détail
(ESEE),
depuis
l’été
dernier quelque 60 000 sociétés grecques
ont cherché refuge en Bulgarie fuyant
l’insécurité économique, la bureaucratie,
les
évolutions
constantes
de
la
réglementation fiscale, etc. Une partie
d’entre elles ont délocalisé leur activité,
d’autres ont établi leur domicile fiscal en
Bulgarie.
émissions de gaz à effet de serre par
rapport à 1990 et 20% d'énergies
renouvelables dans la consommation
énergétique d'ici à 2020]. Ce fait a été
également souligné par le président de la
République Rossen Plevneliev dans son
discours lors de l’inauguration officielle de
la COP21 (voir la revue de presse du 1er
décembre).
En tant qu’Etat membre, la Bulgarie a
soutenu lors de la conférence l’engagement
de l’UE sur une réduction de 40% des
émissions de CO2 d’ici 2030 (par rapport
aux niveaux de 1990). Aucun des 28 pays
ne participe individuellement à cet accord,
il s’agit d’un engagement collectif ; mais
au niveau européen, des négociations pour
la réévaluation du système communautaire
d'échange de quotas d'émissions de gaz à
effet de serre seront entreprises, explique
Mme Vassileva. Des mécanismes pour
indemniser les producteurs dans les
secteurs qui seraient menacés par une fuite
des investissements vers des pays qui
n’appliqueront pas l’accord de Paris, seront
également discutés.
L’afflux d’entreprises grecques vers la
Bulgarie n’est pas un phénomène nouveau,
note Sega. Le régime fiscal favorable en
Bulgarie (taux unique d’imposition de
10%) et les négociations difficiles de la
Grèce avec ses créanciers pendant les
dernières années ont poussé beaucoup
d’entrepreneurs grecs à rechercher un
meilleur environnement pour leurs activités
économiques. Ainsi par exemple, en 2011,
2 199 sociétés à 100% de capital grec
étaient immatriculées auprès l’Agence
nationale des recettes. En 2012, leur
nombre a augmenté de 1 582 pour atteindre
3 781, soit une hausse de 72% en un an. La
moitié de ces sociétés étaient enregistrées à
Blagoevgrad (Sud) et près d’un tiers à
Sofia.
Concernant la question soulevée de la
potentielle fermeture de la moitié des
centrales thermiques bulgares, la ministre
explique que le but de cet accord est de
moderniser les entreprises et ne vise pas
leur fermeture. Les mesures concrètes qui
concernent la Bulgarie seront élaborées
dans la Stratégie nationale pour
l’adaptation aux changements climatiques
qui sera prête en 2017. Pour sa préparation,
le ministère compte également sur la
Banque
mondiale,
explique
Mme
Vassileva. Elle souligne l’engagement du
gouvernement de consacrer 20% de tous
les programmes opérationnels à des
politiques « vertes ». (mediapool.bg)
D’après les données du Registre du
commerce, en 2013, le nombre des sociétés
à participation majoritaire grecque a
augmenté de 30% pour atteindre 11 500.
En 2014, 2 500 entreprises à capitaux grecs
ont été enregistrées.
Le transfert d’activités économiques vers
la
Bulgarie
a
augmenté
tout
particulièrement au cours de l’été dernier et
des « vacances bancaires » imposées par le
gouvernement grec en juillet dernier,
indique Vassil Velev de l’Association du
capital industriel. Beaucoup de petits
praticiens, tels des chirurgiens-dentistes,
ont réorienté leurs affaires vers la Bulgarie.
Un intérêt soutenu a été constaté à l’égard
de l’acquisition de biens immobiliers en
Bulgarie, ajoute-t-il.
L’exode
Depuis cet été, quelque 60 000 sociétés
grecques sont venues s’établir en Bulgarie
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Selon Minko Gerdjikov, directeur exécutif
du Conseil économique grec en Bulgarie,
pendant les dernières années, il n’y a pas
eu de grands investissements grecs. Mais
les entreprises grecques déjà implantées
dans le pays ont étendu leur activité. La
Grèce occupe la 3e place de par le volume
de ses investissements en Bulgarie (3,6
milliards
d’euros).
Les
entreprises
grecques sont surtout présentes dans le
domaine
de
la
métallurgie,
la
transformation des métaux, l’usinage de
métaux non ferreux, l’industrie du verre
(trois grandes usines à Sofia, Plovdiv et
Novi Pazar), l’industrie agro-alimentaire,
etc. Des banques grecques détiennent 23%
du système bancaire bulgare. 40 000
Bulgares travaillent dans des entreprises
créées grâce à des investissements directs
grecs.
République, a présenté hier son bilan
devant des journalistes. Ancienne députée
PSB pendant plusieurs législatures, le
choix de Mme Manolova à ce poste avait
suscité beaucoup de critiques et de
protestations au sein de l’opinion publique.
En deux mois, 1 622 plaintes (1 006
pendant la même période de l’année
dernière) ont été adressées au médiateur, a
indiqué Mme Manolova tout en soulignant
que c’est un signe des attentes accrues visà-vis de son institution. Dans 74 cas, le
médiateur est intervenu en envoyant des
recommandations aux autorités ou aux
maires concernés.
Profitant de son droit de saisir la Cour
constitutionnelle, Mme Manolova a attaqué
les derniers amendements à la loi sur les
accises et les entrepôts fiscaux. La raison ?
Les restrictions prévues pour les
distillateurs d’eau-de-vie possédant des
capacités de production de plus de 500
litres : ils ne pourront travailler que six
mois au cours de l’année, de juin à
décembre, et doivent s’enregistrer en tant
qu’entrepôts fiscaux auprès des services
des impôts [Ndr : selon les motifs du
législateur, il s’agit d’une mesure visant à
la fois la protection des bouilleurs de cru
distillant de l’alcool pour la consommation
personnelle et la lutte contre l’économie
grise].
Toutefois, la Bulgarie reste à l’écart et ne
profite pas des grands capitaux grecs qui
s’orientent vers les grandes places
financières et les zones offshore, estime
Levon Hampartzoumian, PDG d'Unicredit
Bulbank.
Le gouvernement grec, qui suit avec
inquiétude l’« exode » de sociétés grecques
vers des pays à fiscalité plus avantageuse, a
essayé d’endiguer cette tendance par des
mesures législatives, notamment par
l’introduction d’un impôt à 26% à titre
préventif sur les transactions entre
entreprises bulgares et grecques (voir nos
revues des 30 mars, 8 avril et 21 août
2015). La Commission européenne, saisie
par la Bulgarie, a fini par déclarer cette
mesure incompatible avec le droit
européen et celle-ci a été rapidement
annulée par le parlement grec. (Sega,
focus.bg)
Selon la médiatrice, il s’agit d’une
disposition qui porte atteinte au principe de
la liberté d’entreprise et qui restreint
« l’activité
agricole » des
citoyens
bulgares. « Lorsque j’ai assumé mes
fonctions, j’ai promis de défendre les
petits, les faibles et tous ceux incapables de
se défendre. Je ne pense pas que cet
amendement va améliorer le taux de
recouvrement des impôts et des accises »,
a-t-elle expliqué devant les journalistes.
Le bilan
Premier bilan du nouveau médiateur de la
République
Mme Manolova a également présenté son
ambition d’améliorer le fonctionnement de
l’institution du médiateur de la République
en la rendant plus proche des citoyens. A
Deux mois après sa prise de fonctions,
Maya Manolova, médiatrice de la
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cette fin, cinq points d’accueil seront très
prochainement créés à travers le pays. Des
experts de l’institution se déplaceront
régulièrement jusque dans les plus petites
communes pour rencontrer des citoyens.
Un Conseil constitutionnel, créé à
l’initiative de Mme Manolova, fonctionne
déjà auprès de l’institution. Regroupant des
spécialistes éminents et des défenseurs des
droits de l’homme (prof. Ognian
Gerdjikov, Vassil Mratchkov, Krassen
Stantchev, Mikhaïl Ekimdjiev, Alexander
Kachamov, etc.), il a pour mission
d’évaluer les plaintes déposées et
d’apprécier au cas par cas le besoin d’une
saisine de la Cour constitutionnelle.
(mediapool.bg, clubz.bg)
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