ART BASEL HONG KONG EST PORTéE PAR LA SOPHISTICATION
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ART BASEL HONG KONG EST PORTéE PAR LA SOPHISTICATION
Votre abonnement annuel pour 19 €/mois pendant 12 mois numéro 604 / jeudi 15 mai 2014 / www.lequotidiendelart.com / 2 euros Art Basel Hong Kong est portée par la sophistication croissante desTHEChinois ART DAILY NEWS la vente du jour Résultats stratosphériques pour l’art contemporain chez Christie’s Par Roxana Azimi La foire Art Basel Hong Kong, qui a ouvert ses portes hier, mercredi, est à l’image de l’ancienne colonie britannique : métissée. Syncrétique presque, à voir la quantité d’œuvres qui, sur le plan formel, semblent avoir digéré plusieurs cultures. Impressionné par son voyage en Chine en 2008, Michelangelo Pistoletto a réalisé deux ans plus tard une installation composée d’un grand Bouddha sur un amoncellement de vêtements, visible chez Continua (San Gimignano, Pékin, le Moulin). Les créateurs asiatiques font aussi un pas vers l’Occident. Aussi Zhang Ding a-t-il veillé à écrire Gold can move the God aussi bien en chinois qu’en anglais. De même, chez Chemould Prescott Road (Bombay), l’Indienne Hema Upadhyay a incisé des phrases en anglais sur des grains de riz. Aussi bien la langue que le choix d’un aliment constituant la base de la nourriture en Asie permettent de s’adresser à un large public. De fait, l’installation a été achetée d’emblée par un collectionneur de Hongkong. Mais point positif, cette année, beaucoup de galeries occidentales sont restées dans leurs cordes. Comprenez : elles n’ont pas essayé de plaire coûte que coûte à un marché inconnu. Ces enseignes sont d’ailleurs plutôt jeunes, comme Balice Hertling (Paris) ou Meessen De Clercq (Bruxelles). « On vient pour tester, sentir, confie Olivier Meessen. C’est important de prendre le train maintenant et pas quand c’est totalement en marche ». Prendre le train oui, sans aller toutefois au casse-pipe. Sans déroger à son programme conceptuel, la galerie a apporté des pièces rigoureuses mais non moins séduisantes. On le voit, chaque continent bouge ses lignes à tâtons. « On est dans une zone de rencontres pas cimentée », estime Niklas Svennung, Senior Director de la Galerie Chantal Crousel (Paris), qui a cédé une Suite PAGE 2 Lire PAGE 6 sommaire ventes publiques_ page 7 Allan Stone, une collection à marquer d’une pierre * en direct des galeries_ page 8 Des objets à histoires au Carré Rive Gauche en direct des galeries page 08 le quotidien de l’art / numéro 604 / jeudi 15 mai 2014 Des objets à histoires au Carré Rive Gauche Par Alexandre Crochet « Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? », s’interrogeait Alphonse de Lamartine. Ils ont en tout cas une vie, une histoire, parfois même ont fait partie de l’Histoire. C’est autour de ce thème que la grande fête du Carré Rive Gauche convie amateurs, collectionneurs et curieux à arpenter les rues animées non loin de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, à la rencontre des œuvres d’art, des tableaux et des objets exceptionnels sortis des réserves ou montrés pour la première fois par une centaine de marchands et antiquaires. « Pendant 25 ans, le Carré Rive Gauche a vécu sur le thème de l’objet extraordinaire. Il fallait se renouveler, ce que nous avons fait depuis quelque temps », explique William Vonthron, son président. « Je voulais faire parler les galeristes et antiquaires de leurs coups de cœur. C’est une façon de ne pas oublier les hommes derrière les objets. Tout part de leurs découvertes, de la chine, qui reste notre passion à tous », poursuit-il. Dans une « période pas évidente », chacun, dit-il, a « joué le jeu » en sortant de véritables trouvailles. Certains vont jusqu’à créer une scénographie spécifique ou occulter leurs vitrines pour ménager le suspens. La galerie Jean Pierre Gros présente rue des Saints-Pères un Épisode de la vie d’Alexandre le Grand attribué à Jean-Baptiste Corneille. Cette toile qui montre le souverain refusant une eau rare pour la donner à ses troupes a appartenu au roi Louis-Philippe. Esther de Beaucé, dans la même artère, expose une bague Janus de Françoise Pétrovitch. Son confrère Gilles Linossier, quai Voltaire, entrebâille un précieux coffret en marqueterie d’époque Louis XIV exécuté par André-Charles Boulle. François Hayem, rue du Bac, dévoile une véritable curiosité : une chaise… en cristal taillé, création du XIXe siècle probablement pour un palais indien. Diane de Polignac, rue de Le Quotidien de l’Art -Agence de presse et d’édition de l’art 61, rue du Faubourg Saint-Denis 75010 Paris * éditeur : Agence de presse et d’édition de l’art, Sarl au capital social de 10 000 euros. 61, rue du Faubourg Saint-Denis, 75010 Paris. 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Vendue 61 millions d’euros. © Christie’s. Cabinet de voyage indo-portugais, ébène et ivoire, Portugal, fin du XVIIe siècle, 55 x 115 x 32 cm. © Galerie Tiago, Paris. Lille, célèbre le travail vibrionnant de couleurs de Paul Jenkins. La galerie Lafon-Vosseler, rue de Verneuil, montre un meuble suspendu à bijoux de Carlo Bugatti tout à fait spectaculaire. La galerie Tiago, rue de l’Université, propose un cabinet de voyage indo-portugais qui trouve ses racines dans le mobilier funéraire égyptien. Rue de Beaune, la galerie Sismann fait revivre les grandes heures d’Yves Saint Laurent en exposant une paire de caryatides vénitiennes en bois patiné. Elle ornait le château Gabriel, construction néogothique près de Deauville où se rendaient le couturier et Pierre Bergé. William Vonthron présente quant à lui un impressionnant lustre en verre de Venini des années 1970 composé de sept rangées croissantes. « L’intérêt des objets au Carré n’est pas forcément lié à leur rareté ou au prix, mais au fait qu’ils sortent de l’ordinaire », conclut William Vonthron. En clair, cette édition se veut qualitative sans être trop élitiste. ❚ Carré Rive Gauche, un objet, une histoire, du jeudi 15 au dimanche 18 mai, de 11 h à 19 h, 6e et 7e arrondissements de Paris, tél. 01 42 60 70 10, www.carrerivegauche.com