Réalisation des grandes pièces avec le procédé silicafusion
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Réalisation des grandes pièces avec le procédé silicafusion
Présentation d’un procédé innovant de moulage réfractaire dans le domaine de la Fonderie à cire perdue Réalisation des grandes pièces avec le procédé silicafusion Pour réaliser des grandes pièces, 60 cm et plus, il est important que la cire soit d’épaisseur régulière. Pour cela on peut passer une première couche de cire au pinceau dans le moule en élastomère ouvert puis y déposer des cales d’épaisseur en cire réparties sur l’ensemble de la première couche et continuer les passages jusqu’à l’épaisseur voulue. Ensuite il faut que cette cire soit solidement maintenue par une structure métallique mobile, tel qu’un gyroscope par exemple, afin de réaliser les différents stades du moulage. Les produits de moulage sont déposés manuellement à l’aide de pinceaux, louches ou mieux au pistolet. Pour toutes les étapes de la pratique du procédé, s’en référer à la fiche technique silicafusion. Matériel de base : Gyroscope, pistolet, compresseur. Le gyroscope utilisé est composé de deux cadres rotatifs maintenus par un bâti latéral. Le plus grand cadre prenant axe horizontalement sur le bâti est mobil d’avant en arrière. A l’intérieur de celui ci un autre cadre plus petit, axé verticalement, permet une rotation de gauche à droite. La cire est maintenue par des tiges d’acier au petit cadre intérieur, permettant d’être travaillée sous tous ses angles. Ce même cadre est déposé du grand cadre avec le moulage achevé et peut être remplacer pour opérer l’exécution d’un autre moulage. Un bac sous le gyroscope récupère l’excédent de produit. Le pistolet à crépir (ci contre) permet de réaliser toutes les étapes de moulage. Revêtement 35, barbotine de Silitonite, chamotte sont pulvérisés à faible pression (0,5 à 1 bar) Ce qui nécessite qu’un petit compresseur de 50 L. Etapes de réalisation du moulage. Réaliser la cire d’épaisseur régulière grâce aux cales d’épaisseur. La cire est ensuite traversée de par en par à deux endroits par des tiges d’acier de 1 cm de diamètre pour être maintenue solidaire au petit cadre intérieur du gyroscope. Ainsi la cire placée sur le gyroscope permet de la mettre à l’horizontale ou à la verticale, de l’incliner pour faire le nappage du noyau et de vider le surplus du produit de moulage, de la tourner sous tous ces angles afin de projeter le revêtement sur toutes les faces. Il y a d’avantage d’épaisseur de produit quand il est pulvérisé à l’horizontale. Il ne faut pas oublier que la pulvérisation au pistolet donne des couches plus fines qu’à la main. Ne placer que les départs des artifices de fonderie en base de la pièce afin d’avoir le noyau dégagé pour faciliter l’accessibilité de celui ci lors du nappage ou de la pulvérisation au pistolet. Contact extérieur Passage du revêtement 35 au pinceau ou pulvérisation au pistolet à crépir (0,5 à 1 bars maxi). La couche de renfort est passée de la même manière. 2 à 3 couches sont nécessaires. Passage sur couche humide. Quand le revêtement 35 est suffisamment sec, voir la fiche technique, passer la Silitonite en pulvérisation (0,5 bars) alternée avec une pulvérisation de chamotte entre chaque couche. La pulvérisation doit se faire avec le moins de pression possible, les produits doivent être « déposés » afin de réaliser de l’épaisseur. Nappage du noyau Le nappage se réalise avec du revêtement 35 à 43-45% d’eau chargé en chamotte et fibre de verre dés la première couche. Par un mouvement de rotation le nappage se fait aisément et le surplus est recueilli dans un récipient. Bien insister à la jonction noyau-contact extérieur en base de la pièce. Enduire les départs des artifices. Moulage terminé, suspendu au cadre intérieur du gyroscope avec toutes ses couches de Silitonite. Ici une dizaine de couches ont été nécessaires pour une pièce de 72 cm de haut et destinée à recevoir 15 kg de bronze. Les départs des artifices de fonderie sont bien nettoyés afin de mettre à nue la cire des canaux de coulée et des évents. Pose du complément des artifices de fonderie puis enrobage avec revêtement 35 et Silitonite. Tronçonnage des barres maintenant solidaire le moulage au cadre du gyroscope. Les moules sont placés dans l’étuve à décirer cônes de coulée vers le bas. Après cuisson, les moules sont ensablés et prêts à recevoir le métal en fusion. Une quinzaine de minutes après la fusion, le moule présente des signes de craquelures. Au bout d’une heure environ la pièce est dégagée de sa gangue réfractaire à l’aide d’un maillet, les tiges d’acier extraites, elle est ensuite nettoyée au jet sous pression. Le décochage est très rapide et aisé. Sculpture brute de fonderie Sculpture terminée et patinée Œuvre de Gaston Vallon, fondeur Marc Lebreton En résumé : 1- Réaliser une cire d’épaisseur régulière. 2- Maintenir le modèle en cire dans le cadre intérieur du gyroscope à l’aide de barre d’acier traversant la cire de par en par. 3- Monter les départs des artifices de fonderie en base de pièce. 4- Réaliser le contact externe avec le revêtement et charger aux points d’attaches extérieurs des barres transversales – cire. 5- Réaliser le noyau par nappage avec le revêtement chargé en chamotte. Mettre de l’épaisseur au niveau des barres de maintien. 6- Séchage complet du revêtement de contacte et du noyau. 7- Pulvérisation alternée de barbotine – chamotte. Renouveler l’opération jusqu’à l’épaisseur voulue. 8- Compléter les artifices de fonderie en cire et les noyer dans du revêtement puis avec la barbotine + chamotte. 9- Une fois le moulage terminé, couper les tiges de maintient en ne laissant qu’une dizaine de centimètres afin de le manipuler aisément manuellement. 10-Décirage, cuisson et décochage. 11-Pour connaître la mise en œuvre du produit de moulage, le décirage et la cuisson s’en référer à la fiche technique silicafusion.