Mon jardin sans tourbe

Transcription

Mon jardin sans tourbe
Envie de fabriquer votre propre mélange ?
Ne vous laissez pas tromper par l’emballage. Si vous désirez
être certain qu’un produit ne contient pas de tourbe, penchezvous sur les labels suivants :
Vous pouvez fabriquer votre propre terreau universel avec
de la terre de votre jardin (p. ex. 40%), du compost mûr
(p. ex. 40%) et du sable (20%). Il est aussi possible de remplacer la tourbe par du compost d’écorce et de déchets verts, de
l’humus d’écorce et/ou des fibres de bois. Le compost produit
l’effet d’un engrais organique et favorise l’activité biologique.
Mon jardin
sans tourbe
© Pro Natura / Christoph Oeschger
Autres astuces
« La tourbe n’a rien à faire dans mon jardin.
Depuis des années, je jardine sans tourbe —
les résultats sont parfaits. »
• Utilisez sans tarder le terreau que vous venez d’acheter et
ne le gardez pas trop longtemps.
• Aérez votre sol plus souvent. Cela améliore la structure du
sol, et la terre peut emmagasiner plus d’eau.
• Renoncez aux plantes de terre de bruyère, comme les rhododendrons, azalées et autres espèces qui ont besoin d’une
terre acide et contenant de la tourbe. Plantez plutôt des
arbres et arbustes indigènes, comme le sureau, le sorbier
des oiseleurs, la viorne ou le troène.
• Tentez l’essai avec des plantes indigènes, adaptées à la station (p. ex. campanule, silène, géranium, aconit, marguerite
commune, centaurée scabieuse, sauge des prés, népéta). Les
papillons et compagnie vous en seront reconnaissants.
Attention : la désignation « bio » ne garantit pas qu’il s’agit d’un
produit exempt de tourbe. Ne manquez pas d’examiner la liste
des composants.
D’autres labels peuvent vous induire en erreur et contenir de
la tourbe. Nous vous recommandons de lire attentivement les
compositions.
Walter Schaffner, président de la Fédération suisse des jardins familiaux
Tous les terreaux prétendus « vert » ou « bio » ne sont pas nécessairement
exempts de tourbe — cela vaut la peine d’examiner attentivement
l’emballage.
© Pro Natura / Christoph Oeschger
Pro Natura
Case postale
4018 Bâle
• Comme terreau universel, achetez uniquement les produits
portant la mention « sans tourbe » ou « exempt de tourbe ».
Vous trouverez une liste de ces produits sur
www.pronatura.ch/sans-tourbe
• Pour les substrats spéciaux, il existe aujourd’hui, dans les
centres de jardinage, des produits sans tourbe correspondant à presque chaque qualité. A défaut, choisissez un terreau universel exempt de tourbe. Pour obtenir des résultats
optimaux, suivez les conseils de fertilisation mentionnés sur
l’emballage. En général, les plantes très exigeantes en éléments nutritifs peuvent être fertilisées pour la première fois
après deux semaines environ.
© Beat Hauenstein
Trouvez le produit prêt à l’emploi adéquat…
«A Soleure, les fleurs de nos plates-bandes
sont tout aussi belles qu’en 2001, lorsque nous
utilisions encore de la tourbe. »
Martin Geissbühler, chef du Service des parcs de Soleure
Un jardin proche de l’état naturel protège non seulement les marais, mais il
offre aussi un habitat à de nombreux papillons.
• Vous trouverez dans les marchés de plantes sauvages et chez
divers horticulteurs des semences et des plants de fleurs,
sous-arbrisseaux et arbrisseaux indigènes. Veillez à ce qu’il
s’agisse bien de plantes indigènes et de semences d’écotypes
suisses.
Autres informations
www.pronatura.ch/sans-tourbe (avec une liste de terreaux
exempts de tourbe)
www.pronatura.ch/marais
www.wildpflanzen.ch
www.wildstauden.ch
www.bioterra.ch
www.bund.net
Contact
Pro Natura, Dornacherstrasse 192, case postale, 4018 Bâle
Tél. 061 317 91 91, télécopie 061 317 92 66, mailbox@ pronatura.ch
www.pronatura.ch
Compte pour verser des dons : 40-331-0
© 2012 Pro Natura
Texte : Josephine Cueni, Beat Hauenstein, Andrea Strässle
Conception graphique : Ritz & Häfliger, Visuelle Kommunikation, Bâle
Mise en page : Pro Natura
© Fotolia / Guestuntersee
Vous pouvez vous fier à ces labels
Beaucoup de fabricants de terreaux offrent des produits sans
tourbe de même qualité. Ils remplacent la tourbe par du compost (déchets verts et compost d’écorce), de l’humus d’écorce,
des fibres de bois (de résineux ou de coco), de la terre de campagne (déchets issus de la production de sucre), de la glume
de riz et/ou des fibres de chanvre. La pierre ponce, l’argile et
la perlite s’y ajoutent parfois.
© Blickwinkel / Mc Photo
C’est facile de jardiner sans tourbe
© Pro Natura / Christoph Oeschger
La plupart des terreaux pour plantes contiennent encore de
la tourbe. Cette situation est inquiétante, car l’extraction de
la tourbe détruit totalement de grands paysages marécageux. De plus, cette exploitation libère du dioxyde de carbone
qui contribue au dérèglement climatique. Pour protéger la
nature, il faut renoncer à l’usage de terreau contenant de la
tourbe. Jardiner avec des produits de substitution de même
qualité est désormais possible.
Pourquoi utilise-t-on de la tourbe ?
En Suisse, les marais sont protégés...
En Suisse, la tourbe est presque uniquement utilisée comme
terreau dans le jardinage professionnel ou amateur. Elle constitue 30 à 90% des composants contenus dans les substrats vendus par les commerces spécialisés ou de détail, même si cela
n’est souvent pas mentionné sur l’emballage.
Pourtant, la tourbe n’est plus nécessaire aujourd’hui pour
produire un bon terreau. Il existe des produits de substitution
de même valeur. C’est ainsi que le Service des parcs de la ville
de Soleure a éliminé radicalement la présence de tourbe dans
ses produits depuis plus de dix ans déjà.
En Suisse aussi, la tourbe fut considérablement exploitée. Mais
en acceptant l’initiative de Rothenthurm, en 1987, le peuple
suisse montra l’exemple : les paysages marécageux devenus
rares, qui offrent un habitat à de nombreuses espèces d’animaux et de plantes menacées, furent mis sous protection. Cette
décision offrit aussi un réel atout à l’image de l’environnement,
car les zones marécageuses font partie des plus beaux paysages de la Suisse.
Il n’existe pas de tourbe « respectueuse
de l’environnement »
Les marais sont très importants pour la biodiversité. Les marais
détruits pour nos jardins dans les pays baltes sont les plus grands
et écologiquement les plus importants d’Europe. Ils offrent un
habitat à des plantes rares et hautement spécialisées, comme
le rossolis ou le droséra, à de nombreuses variétés d’orchidées, à des linaigrettes et à d’autres plantes à fleurs menacées
d’extinction. Des animaux rares ou menacés de disparition,
comme le tétras-lyre, le hibou des marais, l’aeschne subarctique ou le solitaire des hauts-marais ont tous également
besoin de vastes paysages marécageux intacts pour survivre. Même si beaucoup de producteurs de terreaux assurent
que leur tourbe ne provient pas de réserves naturelles, cela ne
rend pas leur produit moins néfaste à l’environnement. Seuls
quelques rares marais sont vraiment protégés dans les pays
baltes. Ainsi, on continue de détruire inexorablement ce qui a
pris des milliers d’années pour se former.
... mais pas à l’étranger
La demande en tourbe n’a pas faibli pour autant et l’exploitation à outrance de la nature se poursuit donc ailleurs. La Suisse
importe chaque année environ 150 000 tonnes de tourbe, principalement à partir des pays baltes où les paysages marécageux ne sont guère protégés. A cela s’ajoute une quantité inconnue de tourbe importée dans des terreaux déjà mélangés.
En important cette tourbe en Suisse, nous contribuons sérieusement au pillage et à l’anéantissement des hauts-marais
dans les pays baltes — un triste constat dont la plupart des
consommatrices et consommateurs ne sont pas conscients.
En Lituanie uniquement, la surface de tourbières exploitées
représente aujourd’hui dix fois la superficie totale des marais
suisses.
Pourquoi renoncer à la tourbe ?
Afin de prélever la tourbe, le marais doit d’abord être asséché. Toute la végétation meurt alors dans sa partie supérieure.
La couche desséchée est enlevée mécaniquement, puis la
tourbe qui se trouve au-dessous est extraite industriellement
à grande échelle. Ce procédé anéantit des paysages marécageux
typiques, ainsi que des animaux et des plantes rares — un désastre pour la biodiversité. Par ailleurs, les marais asséchés libèrent de grandes quantités de dioxyde de carbone, aggravant
ainsi les causes du dérèglement climatique.
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Agissons maintenant !
Si rien ne se passe, ces espèces de grande valeur et leurs
habitats seront victimes de l’ignorance des consommatrices et
consommateurs suisses. Les recherches de Pro Natura montrent
que d’importantes réserves naturelles européennes, pourtant
sous protection, ont à nouveau été exploitées ces dernières années afin d’extraire encore davantage de tourbe.
Face à la disparition croissante des marais dans les pays
baltes, les exploitants de tourbe se tournent déjà vers la Sibérie, afin de pénétrer dans des marais encore intouchés et non
protégés. Ils y prélèveront à bon marché cette substance si
prisée en Europe occidentale. Les conséquences pour la biodiversité et le climat sont inquiétantes. Il est grand temps de
renoncer à la tourbe et de passer aux produits de substitution
disponibles.
En tant que membre Pro Natura, vous bénéficiez
d’entrées gratuites dans nos centres nature. Vous recevez six fois par an le « Magazine Pro Natura ». Le journal de
Pro Natura pour les enfants « Croc’nature » est envoyé quatre
fois par an aux familles et aux juniors.
Madame
Monsieur Madame
Monsieur
Nom 1
Nom 2 (pour couple)
Prénom 1
Prénom 2 (pour couple)
Rue, n°
NPA, localité
Date de naissance 1 Date de naissance 2
Date, signature 1
Date, signature 2
Cotisation par année en CHF
Membre individuel : dès 70.—, ma cotisation :
Qu’est-ce que la tourbe ?
Membre famille : dès 90.—, notre cotisation :
La tourbe se compose de sphaignes mortes, plantes caractéristiques des hauts-marais. A mesure que les sphaignes
s’accroissent en hauteur, leur partie inférieure périt : c’est ainsi
qu’une couche de tourbe se forme petit à petit. Pour atteindre
une épaisseur d’un mètre, le marais devra pousser au moins
1000 ans. La tourbe utilisée dans les jardins est âgée de 3000
ans en moyenne. Elle n’est pas renouvelable sur une période
réaliste. Là où un marais est détruit, il ne se reconstituera plus
et les animaux et les plantes ne reviendront pas par eux-mêmes.
Membre couple : dès 90.—, notre cotisation :
Cette vue aérienne montre l’ampleur de la destruction provoquée par
l’extraction de la tourbe : notre forte consommation de ce substrat dans
les jardins et sur les balcons détruit irrémédiablement des paysages
marécageux millénaires qui deviennent des déserts.
La tourbe est extraite sur d’énormes surfaces, sans égard envers la nature
et le paysage.
Membre junior de moins de 18 ans et en formation
jusqu’à 25 ans : dès 30.—, ma cotisation :
Revue des membres ou des juniors souhaitée en
© Gražina Sventickiene
© Pro Natura / Susanna Meyer
© Fotolia / Kramer
Membre senior et rentier AI : dès 60.—, ma cotisation :
© Blickwinkel / Kopp
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© Rolandas Žalgevičius
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Membre privilège : dès 300.—, ma cotisation :
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Mars 2016

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