Document de cours du groupe nº 4 : La famille royale en exil L`exil

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Document de cours du groupe nº 4 : La famille royale en exil L`exil
Document de cours du groupe nº 4 : La famille royale en exil
L’exil royal
Le 10 mai 1940, lorsque la Hollande fut attaquée par les
Allemands, la reine Wilhelmina proclama que l’invasion
constituait une violation du droit international, et demanda à
tous les habitants des Pays-Bas de faire leur devoir pour
défendre la mère patrie.
Cependant, l’armée hollandaise ne faisait pas le poids face à
l’armée allemande, et la situation se dégrada rapidement. L’un
des principaux objectifs des envahisseurs était de capturer la
famille royale de Hollande; on conseilla donc à la reine de mettre sa famille à l’abri en l’envoyant
au loin. Accompagnée de sa fille, la Princesse héritière Juliana, son gendre Bernhard, et ses
petites-filles, la reine s’enfuit en Angleterre à bord d’un contre-torpilleur britannique, suivis des
principaux ministres du gouvernement hollandais.
La reine chercha refuge en Angleterre pour éviter d’être capturée et c’est de là qu’elle dirigea le
gouvernement en exil de son pays. Toutefois, l’Angleterre se trouvait constamment menacée par
les attaques aériennes allemandes. Il était donc urgent de trouver un endroit sûr où, dans
l’éventualité où la reine des Pays-Bas serait tuée ou capturée, son héritière (la princesse Juliana)
serait en mesure de prendre les rênes du gouvernement en exil. C’est ainsi que la princesse
Juliana et ses deux enfants en bas âge embarquèrent sur un navire à destination du Canada.
Bien que la reine Wilhelmina résidât en Angleterre pendant toute la guerre et la princesse Juliana
au Canada, la famille royale demeura un symbole d’espoir et de résistance pour le peuple
hollandais.
La reine Wilhelmina, symbole de résistance et d’allégeance
Wilhelmina se révéla être une dirigeante qui avait du cran et qui inspirait la loyauté, même en
son absence. Pendant son séjour à Londres, elle trouva un but noble à sa vie en donnant de
l’espoir et du réconfort au peuple hollandais opprimé par l’intermédiaire de diffusions
radiophoniques. Elle s’adressait une fois par semaine à la population des Pays-Bas, les inspirant à
prendre courage et à lutter contre ceux qui voulaient réduire leur pays à l’esclavage. Les
Hollandais répondaient en plantant des fleurs d’oranger dans leurs jardins et leurs jardinières en
symbole de leur allégeance à la famille exilée de « Guillaume d’Orange ».
En janvier 1945, alors qu’un hiver rigoureux resserrait son emprise sur le nord-ouest de l’Europe,
et que « l’hiver de la faim » sévissait en Hollande, la reine Wilhelmina supplia le président
américain Franklin Delano Roosevelt, le Premier ministre britannique Winston Churchill et le roi
George VI d’aider son peuple. Elle leur écrit et prédit que « si on voulait éviter une catastrophe
majeure en Hollande, du genre de celles que l’Europe occidentale n’avait pas connues depuis le
Moyen-Âge, il fallait immédiatement recourir à des mesures drastiques ».
Lorsque la reine rentra aux Pays-Bas en 1945, elle fut accueillie par son peuple sous les
acclamations, les chants et les larmes. Aux yeux de la population, elle était un symbole fort de
l’espoir et de la résistance.
Symboles d’espoir
La princesse héritière Juliana et ses deux petites filles (Irène, encore bébé, et Beatrix, âgée de
deux ans) mirent les voiles pour le Canada en juin 1940 et élurent domicile à Ottawa.
Pendant son séjour au Canada, la princesse Juliana montra son appui envers l’effort de guerre
canadien en participant aux activités quotidiennes des femmes qui l’entouraient. Ainsi, elle
tricota des écharpes et des chandails pour les soldats canadiens, se proposa pour récolter des
fonds et donna son sang à la Croix-Rouge. Ses enfants profitèrent au mieux de leur nouveau
foyer en allant à l’école, en construisant des forts de neige en hiver, et en faisant de la bicyclette
en été. Le prince resta à Londres, en Angleterre, auprès de la reine, mais heureusement, il fut en
mesure de rendre visite à sa famille au Canada de temps en temps.
Au printemps 1942, la princesse Juliana reçut une heureuse nouvelle : elle allait avoir un bébé!
Le 19 janvier 1943, une page de l’histoire royale s’ouvrit dans une chambre de l’Hôpital Civic
d’Ottawa, décrétée spécialement territoire hollandais, lorsqu’elle donna naissance à sa troisième
fille, la princesse Margriet.
La petite princesse conquit le coeur des Canadiens et apporta également un nouvel espoir à la
population des Pays-Bas. Sa naissance devint un symbole d’espoir et d’inspiration pour le peuple
hollandais qui se battait en Europe pour rester en vie. Il leur fallait une raison d’espérer, car chez
eux, chaque jour était désormais une lutte pour la survie.
Marguerite, l’éclosion de l’espoir et de la résistance
Le nom choisi pour la nouvelle princesse signifiait « marguerite », une fleur en pleine floraison
aux Pays-Bas lorsqu’ils furent envahis par les Allemands, et que la reine Wilhelmina avait
désigné comme le symbole de la résistance et de l’espoir aux Pays-Bas. Lors d’une diffusion à la
radio libre hollandaise, la reine dit à son peuple : « En choisissant ce nom, les parents ont pour
intention d’établir un lien durable entre notre peuple terriblement éprouvé dans la zone occupée
du royaume et le nouveau-né [...]. Ce nom est un hommage à la mémoire de nos héros, sur terre
et en mer [...] » (traduction libre).

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