DANIEL MATHURIN, M.D. - RESPONSABLE DE RECHERCHE

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DANIEL MATHURIN, M.D. - RESPONSABLE DE RECHERCHE
DANIEL MATHURIN, M.D. - RESPONSABLE DE RECHERCHE
GINETTE P. MATHURIN, Ing. - ASSISTANTE DE RECHERCHE
AVEC LA COLLABORATION DE :
ANDRÉ ELLIEN,
ETIENNE MCKASTNER, ING.,
GINETTE BEAUVOIR
Haiti, Identité Culturelle, 2004
Fondation Science et Culture
REMERCIEMENTS POUR DONS DE DOCUMENTS
Jean Claude Garout (Tiga)
Jean Ledan Fils
Cassandre Méhu
Olivier Mathurin
Herby Widmaïer
Daniel Supplice
Viviane Hoogendoorn
Joël Godar
Yves Lopez
Richard Widmaër
Ronald Blain
Elisabeth Vieux
Marie Florance Jn Pierre
Jean Roussan Camille
Richard Bouzi
Max Vieux
Georges Talleyrand
Salvador Armenta
Mona Salgado
Mireille Pérodin Jérôme
Creutzer Mathurin
Eric Saintélus
Yvon Paul
Bayyinah Bello
Maggy Mathurin
Rachel Beauvoir-Dominique
André Ellien
Antoine Craan
Ernst Mathurin
Marc Jn Michel
Gilbert Valmé
Hans Eyssallenne
Claudine Baulieu
Claude Lebreton
Harold Gaspard
Stéphane Laurent
Bernard Audan
Hedwige Lebreton Audan
Mercedes Foucard Guignard (Déita)
Lilas Desquiron
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Par :
Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche
Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche
Haiti, Identité Culturelle, 2004
Fondation Science et Culture
INTRODUCTION
Le patrimoine immatériel constitue les fondements ou la source même de l’identité
culturelle et sociale. Il inclut la langue, la mythologie et les formes traditionnelles de
communication et d’information (les diagrammes rituels ou vèvès). Ces formes
d’expression représentent la base de notre étude sur l’identité culturelle des peuples se
partageant l’île d’Hispaniola connue sous le nom d’Ayiti Bohio Quisqueya durant la
période Taïno ou Arawak.
Ce patrimoine englobe aussi la littérature, la musique, la danse, les jeux, les coutumes, le
savoir-faire de l’artisanat, l’architecture, les rites et d’autres arts. Il est souvent considéré
comme le symbole des valeurs spirituelles des peuples et des communautés.
L’année 1972 représente une période charnière pour la survie de plusieurs populations et
groupes ethniques. A Stockolm, l’Organisation des Nations Unies a adopté un protocole
écologique face à la déforestration et à la pollution industrielle responsables de la
dégradation de l’environnement : onze mille (11.000) espèces sauvages sont actuellement
en voie de disparition.
Au cours de cette même année, à Paris, l’UNESCO ratifie avec les Etats membres la
«Convention du patrimoine mondial» relative à la préservation des monuments, des sites
et des paysages représentant une valeur inestimable pour l’ensemble de l’humanité. En
novembre 1989, à la 25e session de l’UNESCO, la conférence générale adoptait la
recommandation sur la sauvegarde de la culture traditionnelle et populaire et invitait les
Etats membres à mettre en place les mesures législatives nécessaires à l’identification, la
conservation, la préservation, la diffusion, la protection, la promotion et la coopération
internationale dans le domaine du patrimoine immatériel plus menacé que d’autres
formes de patrimoine par les conséquences de la globalisation qui se veut mondiale.
Les années 70, avec la Conférence Internationale de la Société Américaine de Géographie
et de la Section Américaine de l’Académie Mondiale des Arts et des Sciences,
marquèrent une ère nouvelle, bien différente de ce à quoi nous sommes habitués parce
que fondée sur de nouvelles découvertes. La science s’efforce de mettre à la portée de
l’humanité toute la sécurité à laquelle elle aspire, mais cette victoire si elle était
remportée serait oh combien fragile ! compte tenu du mauvais usage fait par l’homme de
l’environnement et du potentiel biologique. Cette nature dont le but apparent est la
«survie» de l’individu et de l’espèce se trouve donc menacée par la perturbation des
systèmes d’homéostasie, c’est-à-dire d’auto-régulation.
Face au constat de désastre généralisé résultant de la détérioration par l’homme du
système écologique, en accord avec tous les Etats membres, l’UNESCO adopta des
mesures de sauvegarde des ressources à caractère culturel représentant une valeur
exceptionnelle pour l’humanité : les monuments, les sites naturels et les paysages étaient
déclarés « patrimoine mondial et naturel de l’humanité », tandis que les cultures
traditionnelles et populaires étaient classées « chefs-d’œuvre du patrimoine immatériel de
l’humanité ».
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Dans notre étude, nous avons tenu compte des paramètres à l’enseigne du patrimoine
immatériel pour procéder au diagnostic de présomption de l’identité culturelle de la
grande majorité des peuples autochtones de l’Amérique particulièrement des grandes
Antilles. Les bastions arawaks se sont révélés d’une grande importance compte tenu de
l’ampleur de l’aire de répartition de cette grande culture. On peut citer : l’Amazonie
(Brésil), l’Orénoque (Vénézuéla), les Grandes Antilles (Cuba, Quisqueya ou Ayiti,
Boriquen ou Puerto Rico). De la région isthmique, jonction des Amériques Sud et Nord,
la prestigieuse culture arawak, ancêtre de la culture Taïno, s’étendait vers l’Alaska et la
Terre de Feu et devenant ainsi une culture hémisphérique. Ainsi la langue, la mythologie,
les formes traditionnelles de communication et d’information du substratum culturel
arawakien apparaissent déterminantes jusqu’à présent dans la culture primordiale des
Grandes Antilles.
De cette grande chaîne Antillaise, l’île Hispaniola devenue Saint Domingue fut très vite
le pivot de la grande culture arawak et le point de concentration des Phéniciens dès le
IIIe millénaire de par sa position géostratégique. Ayiti Bohio Quisqueya des Taïnos
attira immédiatement l’attention des chercheurs internationaux interessés à l’épineuse
question des civilisations précolombienne, antédiluvienne, Atlantéenne et antérieure aux
récits bibliques où il est même fait mention de « Paradis primordial » décrit par Eliade
dont Colomb fut lui-même un des disciples1.
Amerigo Vespucci, évoquant la nature sudaméricaine affirma : «En moi-même, je pensais
être très près du Paradis terrestre». Pierre Martire d’Anghiera, le premier historien de
l’Amérique, parla lui de : «terre Elyséenne» en décrivant le Venezuela actuel. Rui
Pereira écrivit en 1560 : «S’il existe un paradis sur terre, je dirai qu’il se trouve
maintenant au Brésil» L’Ymago Mundi (1480) de Pierre d’Ailly devenu le livre de
chevet de Christophe Colomb contenait des commentaires ajoutés en marge par le célèbre
navigateur qui y indiqua le but de son voyage : «Le Paradis terrestre est l’endroit le plus
agréable…».
Au cours de son troisième voyage (1498 – 1500) Christophe Colomb trouva un fleuve,
l’Orénoque, qu’il assimila à l’un des quatre (4) fleuves du Paradis : «Je suis convaincu
que là est le Paradis terrestre, où personne ne peut arriver si ce n’est par la volonté
divine». Les premières lettres de Colomb décrivirent la bonté naturelle des habitants de
ce paradis qui ignorent convoitise et propriété privée.
Il est important de se rappeler que lors de son premier voyage C. Colomb entreprit le
retour vers l’Europe au golfe des Flèches situé à l’extrémité orientale de l’île Hispaniola
(Ayiti Bohio Quisqueya) faisant implicitement de cette île le but de son voyage. Ainsi
nous constatons que tous les grands bastions arawaks Orénoque (Venezuela), Amazonie
(Brésil) et Ayiti constituaient des sites elligibles à titre de paradis terrestre, indication très
pertinente dans la recherche des civilisations hautement avancées qui auraient inventé
l’écriture, les arts, l’architecture, la technologie et la métallurgie sacrale, forme
d’application technologique de la théorie des champs unifiés devant déboucher sur la
maîtrise des supraconducteurs.
1
«Histoire Secrète de l’Amérique», Lauric Guillaud, p 22 à 24
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Ainsi, la thèse qui veut que toute l’île, Ayiti Bohio Quisqueya soit elligible au rang de
patrimoine mondial s’articule, en plus de ses aspects historico religieux, autour des
paramètres culturels de son patrimoine :
I. Patrimone naturel (Sites)
- Béloc : Point d’impact d’au moins deux (2) masses astéroïdiques datant respectivement
de 67 et 63 millions d’années selon les études du géologue français Christian Déroumeau
travaillant pour le compte de l’Ecole Nationale de Géologie Appliquée d’Haïti (ENGA).
Ces mêmes études ont été menées par : US Géological Survey (USA), le Royal Ontario
Museum (Canada), le Centre à l’Energie Atomique (France). Or, il est bien connu que
toutes les Villes Saintes sont rattachées à l’histoire naturelle de l’impact d’un astéroïde ou
à sa présence sur le site. Le site de Béloc est situé dans le sud-est de la République
d’Haïti non loin de Tombe Gateau sur la route reliant Carrefour Dufort à Jacmel
- Lac Azueï : Situé près de la frontière Haïtiano-dominicaine entre Fond Parisien et
Jimani, à proximité du lac Enriquillo en République voisine. Selon le chercheur
américain Charles Berlitz, le lac Azueï semble héberger dans ses eaux calmes une ville
tout entière. Il constitue également un véritable réservoir de potentiel biologique.
- Massif de la Hotte : Dans la presqu’île occidentale de l’île, il abrite dans toute sa
configuration des sites aux noms bibliques évocateurs : Mont Sinaï, Palestine, Minerne
etc…
L’Ogygie d’Homère a été parfois identifiée à l’île d’Haïti ou « île de Saturne ». Ogygie
est formé de deux mots gaéliques og : jeux ou sacré, et iag : île, se traduisant par : terre
sacrée ou terre de jouvence, ou paradis terrestre. En dehors des écrits de Serge Hutin,
Pierre Carnac dans « L’Histoire commence à Bimini » affirme que le roi Salomon avait
découvert l’Amérique, ce qui lui permit d’orner son palais de belles pierres précieuses et
d’or de Parvaïm, pays assimilé au Pérou. Christophe Colomb ayant des idées semblables
voyait dans les mines de Veragua la source de l’or du roi Salomon qui tenait les Haïtiens
pour les derniers descendants de Noé. Implicitement, l’Arche d’Alliance se serait
trouvée lors du déluge universel au Massif de la Hotte, dans la presqu’île du sud d’Haïti.
Une analyse des caractères des inscriptions de la Table de la Loi confiée à Moïse au Mont
Sinaï nous permettrait de faire peut-être le point.
- Macaya : Cette montagne forrestière à proximité du massif de la Hotte constitue le
dernier refuge d’espèces animales et végétales peu connues retenant l’attention de
nombreux centres de recherche internationaux impliqués dans la biodiversité.
- Ile de la Tortue : Située entre Cuba et le nord-d’ouest de l’île, elle longe le canal du
vent et fut le premier établissement européen de l’Amérique. Du point de vue
mythologique. Selon le Docteur Carlos Barrios (historien, anthropologue et chercheur
Guatémaltèque d’origine espagnol), elle peut être considérée comme le point d’origine de
la culture des Mayas du Guatémala. Dans des entretiens publics et privés, M. Barrios
déclarait en l’an 2000 : «Avec d’autres Mayas et gardiens des traditions indiennes, les
Mam ont amené la plupart des anciennes coutumes sur l’île de la tortue. Ils sont des
gardiens du temps, des autorités au niveau de ces remarquables, élégants et pertinents
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calendriers anciens… Avec un héritage cuturel qui inclut des milliers de pyramides et de
temples, un calendrier qui a prouvé qu’il était astronomiquement précis sur dees millions
d’années, la tradition maya est largement considérée comme étant une clé mystique pour
l’âme de l’Ile de la Tortue…»
Les Mayas furent les plus anciens et les plus géniaux. Parler des Mayas, revient à préciser
ceux auxquels on se réfère, parce qu’ils sont de deux sortes : les Anciens, qui se
répandirent principalement dans les basses terres guatémaltèques et les Modernes ou
post-classiques, qui dominèrent la péninsule du Yucatán. Les premiers considérés comme
des «sages» avaient apprivoisé la forêt, créant des cités-Etats telles que : Tikal, Palenque,
Calakmul, Copan, etc. Ils avaient inventé une écriture à partir d’idéogrammes et de signes
phonétiques qui n’ont pu à ce jour être complètement déchiffrés. On leur doit un
calendrier de 365 jours, un système chronologique linéaire, la voûte en encorbellement,
etc.
Tout le monde connaît leurs pyramides à degrés surmontées de temples à crête faîtière,
leurs palais aux nombreuses salles, leurs jeux de balle, leurs bains de vapeur, leurs
observatoires astronomiques, leurs chaussées, leurs stèles, leurs autels. Ils connurent la
décadence à la fin du VIIIe siècle et l’effondrement au Xe siècle. Le dernier monument
maya fut édifié en l’an 909. La cause du déclin des Anciens Mayas demeure un mystère.
Les seconds Mayas, quant à eux, étaient connus pour être des «guerriers».
- Camp Coq : village situé à l’entrée de Limbé au pied du Cibao dans le département du
Nord. Sur la berge de la rivière qui la traverse se dresse un énorme pétroglyphe appelé
roche à l’Inde. Cet artéfact appartient à la période taïno, selon le médecin américain
William H. Hodges après l’étude des nombreuses inscriptions. Ces symboles, selon nos
propres travaux de recherche, couvrent toutes les phases de l’évolution de l’écriture et ses
répartitions géographiques.
- Les grottes : Les treize (13) réparties sur l’île demeurent étroitement liées à la
migration américaine des Phéniciens qui les considéraient comme 13 Chivi, c’est-à-dire
les treize (13) grottes consacrées au culte solaire ancestral au cours du IIIe millénaire.
- Baie de Saint Marc : Située à l’entrée de Frécineau, Amanyi beach est une plage qui
prolonge la baie de Saint Marc et héberge dans ses cavités sous marines la plus grosse
éponde du monde mesurant 13 pieds, selon l’explorateur Jacques Yves Cousteau.
II. Patrimoine immatériel
-
La langue sacrée : Selon la tradition orale et populaire du vaudou haïtien, le
langage parlé par les loas ou dieux est similaire au sémite ancien. L’étude
philologique du viconte Onffroy de Thoron tend à le confirmer depuis 1889, date
de la publication de son étude : «Les Phéniciens à l’île d’Haïti et sur le Continent
américain». A cette période, les Taïnos appelés Arawaks occupaient
principalement la partie centrale de l’île d’Haïti. Leur langue était tenue pour
sacrée d’après le prêtre jésuite, Pierre-François Xavier de Charlevoix, auteur
d’une belle « Histoire de l’isle de Saint Domingue » publiée à Paris chez François
Barois en 1730. Cette langue sacrée des Taïnos n’aurait été parlée en permanence
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que par ceux du centre de l’île, les autres n’en faisant usage que dans les grandes
occasions. Onffroy de Thoron insista sur le fait que cette langue n’était transmise
que par les femmes. Le vestige de cette langue sacrée se retrouve dans un
distionnaire usuel de la langue des Caraïbes de Haïti, publié en 1656 par
Raymond Breton de l’ordre des frères Prêcheurs. Ce ne fut en réalité qu’un assez
bon dictionnaire taïno – français.
Marcel F. Homet tient cette langue retrouvée des deux côtés de l’Atlantique pour
des traces de la « langue-mère » dont dérive peut-être l’écriture archaïque qui a
dégénéré en incompréhensibles hiéroglyphes. Par exemple, toujours d’après
l’auteur de : « A la poursuite des dieux solaires », l’origine du nom Chamesch
qu’emploient les tribus des arawaks du Brésil central, tribus qui implantèrent la
civilisation du culte solaire dans les Andes, car dans le langage qui est la racine de
toutes les langues sémitiques, Shamash signifie précisément soleil et le grand dieu
des anciens habitants de l’île d’Haïti est appelé Chemis, vocable analogue, sans
aucun doute, à celui de Schamesh, nom sémitique du soleil2. Est-ce là une
indication de l’origine sémitique de la langue sacrée des indigènes d’Haïti ?
-
La mythologie : Le repeuplement post-diluvien, d’après les Taïnos ou Arawaks
d’Haiti s’est effectué à partir des grottes de cette île suggérant une indication
particulière sur le renouvellement cyclique de l’humanité. Tout comme les dieux
blancs des Aztèques, des Mayas et des Tupis, le vaudou ancestral voue des cultes
à des loas blancs assimilables à la migration phénicienne selon les études de Jean
Mazel.
-
Forme traditionnelle de communication et d’information : les diagrammes
rituels ancestraux insulaires et les symboles des pétroglyphes et autres artéfatcs
archéologiques représentaient pour les autochtones un des meilleurs moyens de
communication avec le divin. Ainsi, ils les sculptaient sur leurs meubles, leurs
ustensils, leurs maisons et les sites importants. Communément appelé vèvès, ces
symboles revêtent un caractère universel par leur répartition sur tous les
continents et à travers différentes civilisations. Ils se retrouvent jusque dans la
Table de la Loi remise à Moïse au Mont Sinaï.
Cette étude, en cours depuis des décennies, témoigne de la volonté des chercheurs
concernés d’approfondir, en dehors de la théorie officiellement admise, l’histoire secrète
de l’Amérique et de ses mystérieuses civilisations.
2
« A la poursuite des dieux solaires », Marcel F. Homet, page 78 et 81
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Carte des vents et des courants mettant en évidence les routes maritimes
aboutissant à l’île d’Ayiti et reliant les deux hémisphères.
Ref : Ivan van Sertima « Ils y étaient avant Colomb », p. 126
Ayiti Bohio Quisqueya, cette île de l’archipel des grandes Antilles dont le peuplement
remonte à plus de cinq millénaires et dont la situation géographique en fait le point
d’aboutissement des courants marins reliant les deux hémisphères, point de concentration
des Phéniciens depuis le IIIe millénaire, semble avoir joué un rôle majeur dans le
développement des civilisations et des peuples. Partant de-là, nous avons tenté de cerner
la question avec cette rigueur scientifique indispensable à l’aboutissement de notre
démarche consistant à poser le diagnostic de son identité culturelle en vue de sa
reconnaissance en tant que chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de
l’humanité.
PREAMBULE A LA CELEBRATION DU BICENTENAIRE DE
L’INDEPENDANCE (2004)
Du 15 octobre au 3 novembre 2001
A l’occasion de la 31e session de la conférence générale de l’UNESCO, 2004 a été
proclamée « Année Internationale de Commémoration de la lutte contre l’Esclavage et
son Abolition » prenant en considération que l’An 2004 marquera le 2e Centenaire du
premier Etat, Haïti, à avoir été crée après le renversement d’un système esclavagiste.
Considérant que la révolution haïtienne de 1804 a marqué l’Histoire de la libération
des peuples et l’émergence des Etats des Amériques et des Caraïbes.
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(Le NOUVELLISTE No 36393 28 février 2002, p 29)
Il devient important de souligner à l’attention de nos compatriotes que la France fut le
premier pays européen à proclamer officiellement l’abolition de l’esclavage en 1848, soit
quarante quatre (44) ans après la Révolution Haitienne de 1804. Par l’avènement de la
francophonie elle peut encore jouer un role non moins négligeable dans notre avenir de
peuple francophone.
Du 31 août au 7 septembre 2001
Lors de la Conférence Mondiale, sur le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie
et l’intolérance, tenue à Durban en Afrique du sud, l’Esclavage y a été déclaré « crime
contre l’Humanité » sous la proposition de la Députée de la Guyanne. C’est dans ce
cadre conceptuel que l’UNESCO invita les Etats membres, les Organisations
gouvernementales et non gouvernementales ainsi que les Clubs UNESCO à élaborer des
propositions d’activités pour Commémorer l’Année internationale 2004. L’objectif de
cette commémoration restera, à la lumière de la Conférence de Durban, la promotion du
« Dialogue des Cultures et des Civilisations ». La Direction générale de l’UNESCO
sollicita donc des propositions des Etats membres en vue d’élaborer le projet de
programme pour cette Année Internationale.
Le 3 décembre 2001
En réponse à une invitation du Ministre de la Culture d’alors, M. Guy Paul, l’éminente
citoyenne, Odette Roy Fombrun, fit des propositions de programme de commémoration
2004, que nous jugeons réalistes et éloquentes, où elle suggère à l’Etat, dépourvu de
moyens, de s’adresser aux citoyens; d’en profiter pour relancer le tourisme par une
approche réaliste, par exemple à travers les comités départementaux.
(LE NOUVELLISTE No 36385, 18 février 2002, p 9)
Du 14 au 21 janvier 2002
Il s’est tenu au siège de l’UNESCO à Paris, une exposition de documents, de textes et
d’images, d’objets autour de l’Histoire de la culture du pays. L’Ambassadeur délégué
permanent d’Haïti près de l’UNESCO se voulait ainsi l’instigateur d’une démarche
pédagogique opératoire auprès d’un large public.
(LE NOUVELLISTE No 36385, 18 février 2002, p 8)
Le 8 mars 2002
L’écrivain Odette Roy Fombrun se rappela la nécessité d’une mobilisation nationale pour
ne pas rater le coche de 2004 comme nous l’avions raté en 1991 – 1992 – 1993. Elle
insista aussi sur la nécessité de restaurer de grands monuments historiques comme
Vertières, la Crète à Pierrot, le Palais Sans Souci, les places publiques. Elle a exhorté les
pouvoirs publics à mettre en route le groupe de la société civile à partir d’un noyau. Ce
dernier pourrait être dynamisé par la Fondation Culture Création qui, d’après elle, détient
la capacité à cet effet ; d’autant plus que la Fondation Culture Création prépare un
programme pour la célébration de son 10e anniversaire.
(Le NOUVELLISTE du 27-31 mars 2002, p 10)
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Le 21 mars 2002
L’actuel Ministre de la Culture, l’écrivain et chercheur, Mme Lilas Desquiron, a
entretenu la presse sur le projet du gouvernement en prévision de 2004 sans entrer dans
les détails des manifestations au quotidien. Elle a souhaité que nous sachions que 2004
se déroulera sur trois (3) axes dont un concerne directement notre projet : le retour vers
l’identité, c’est-à-dire qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Quelle est notre culture ?
Que représente un haïtien aujourd’hui ? Quels sont ses antécédents et quel est son
présent ?
(L’UNION No 773, 26 mars 2002, p 5)
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CHAPITRE I
CRITÈRES ET PARAMÈTRES DE L’IDENTITE CULTURELLE
CONTEXTE
Poser le problème de l’identité d’un peuple est poser l’une des questions les plus
complexes et peut-être la plus décisive pour le devenir d’une collectivité. Il s’agit d’une
préoccupation d’autant plus fondamentale qu’elle est appelée à déterminer non seulement
les rapports entre hommes et des femmes d’une même collectivité, mais aussi leurs
rapports avec les autres collectivités selon la vision découlant de leurs trajectoires
historiques et de la connaissance de leur généalogie. Pareille interrogation implique
généralement un certain degré de maturité ou des inquiétudes découlant, dans certains
cas, de frustrations collectives ou de sentiments d’impuissance liés le plus souvent à la
réalité historico-politique. Arrive le moment où l’on ne sait plus dans quelle voie
s’engager, car le haut, le bas, la droite, la gauche se confondent et même le nord semble
n’avoir jamais existé. Ces périodes dans l’histoire d’un peuple sont à la fois dangereuses
et riches de promesses. Dangereuses en raison des risques de dérives autodestructrices, et
riches de promesses du fait que la disparition des tabous et des interdits entraîne
l’effondrent des repères. Toutes les voies sont ouvertes et tous les espoirs permis. Un
bond qualitatif devient donc possible si, au lieu de s’abandonner à un destin douteux ou
au quotidien terne, on décide d’interroger son Histoire Collective.
Voici bientôt 200 ans qu’Ayiti, la seconde République du Continent américain, se
présente comme un Etat société indépendant. Sa population ne connaît pourtant que
larmes et grincements de dents. A l’aube de son 3e centenaire, un état de déchirement
politique et de délabrement social et culturel sans précédent, caractérise ce pays. Le
système esclavagiste se perpétue à travers nos façons d'agir et nos pratiques religieuses
judéo-chrétiennes, entretenant la crainte et la peur. Aujourd’hui, on ne se reconnaît plus
dans l’autre, on ne sait quelle religion pratiquer. Notre situation de groupe paraît plus
proche de celle des juifs qui après 500 ans de captivité étaient dans un état d’aliénation tel
qu’ils avaient finalement renoncé à leurs propres langues au profit d’autres langues telles
que : le cananéen, le chaldéen et même plus tard l’arabe (et l’écriture cunéiforme). C’est
ainsi que les juifs avaient fini par perdre leur langue.
Pourtant, notre indépendance a pu se réaliser grâce l’unité des populations autour de
pratiques religieuses diverses telles que l’animisme et l’islamisme des Africains, le
judaïsme des indigènes et des Africains. En plus de cet aspect religieux d’une importance
historique majeure, l’Indépendance d’Ayiti s’est révélée être à la base de l’émergence des
Etats d’Amérique.
Si les bouleversements que connaît Ayiti actuellement paraissent sans commune mesure
avec ceux de la civilisation occidentale qui, après avoir franchi le seuil de son 3e
millénaire, entre dans une période de remise en cause caractérisée par la dérégulation
économique, la destruction de l’écosystème, la corruption effrénée de la vie économique
et politique, la perversité des mœurs, force est de reconnaître que l’effondrement dans les
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deux cas des repères traditionnels caratérise les grandes crises de société ou de
civilisation qui interpellent les trajectoires culturelles et socio-historiques. Dans notre cas,
il est plus que temps de nous interroger car les grands bouleversements ayant marqué ces
deux dernières décennies et qui nous ont conduit à une société en déliquescence,
traversée par des conflits multiples entraînant des difficultés de toutes sortes. Alors que la
plupart des sociétés contemporaines s’efforce de façonner leur destin, nous faisons planer
sur notre collectivité une lourde menace quant à son devenir, voire même son existence.
Des initiatives, venant aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur, nous invitent à requestionner le cheminement historico-religieux de l’indépendance d’Ayiti dont les prérequis ont été, volontairement ou non, occultés. En effet, bon nombre non négligeable
d’études scientifiques ou portant sur le sacré témoignent d’un grand intérêt pour notre
pays et suscitent bien des interrogations. Certaines manifestations de notre culture font
l’objet d’observations rigoureuses et d’études scientifiques approfondies. Certains aspects
de notre histoire nourrissent l’imagination universelle et éveillent l’intérêt de
scientifiques dont rien dans le trajectoire personnelle ne prédisposaient un jour à se
pencher sur l’un ou l’autre aspect du territoire ou de la culture d’Ayiti.
A l’approche de l’An 2004, nous observons le vif intérêt d’organismes internationaux qui
nous invitent à entreprendre des recherches sur notre patrimoine culturel. Pour
commémorer la révolution de 1804 à l’origine de la libération des peuples et de
l’émergence des Etats d’Amérique et des Caraïbes, en 2001 l’UNESCO proclamait 2004
"année internationale de la commémoration de la lutte contre l’esclavage et son
abolition". Or nous savons qu’à la Conférence de Durban en 2001, les représentants des
nations du monde entier ont condamné le racisme, la discrimination raciale, la
xénophobie et l’intolérance et ont proposé de promouvoir le dialogue des cultures et des
civilisations. Toujoours en 2001, le Parlement français reconnaissait l’esclavage comme
"un crime contre l’humanité".
Chez nous, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer la reconnaissance de nos
ancêtres, de nos sites historiques et de nos lieux sacrés, de même que la protection de ces
derniers. C’est aussi que de plus en plus de nationaux, ne se reconnaissant plus dans les
luttes intestines qui ne font que diviser et affaiblir, afin de définir notre destin collectif
prônent un retour vers l’identité cuturelle en insistant sur le questionnement de nos
origines en dehors des paradigmes traditionnels.
Ces préoccupations pour un questionnement de notre identité culturelle rejoignent celles
qui ont cours aujourd’hui un peu partout à travers le monde où, face aux poussées de la
mondialisation et de la globalisation qui remettent en cause la vie politique, économique
et culturelle et qui font peser la menace d’une certaine uniformisation des cultures et des
peuples, la plupart des sociétés redécouvre la nécessité de connaître et de valoriser leur
culture en y intégrant la multiculturalité et l’interculturalité, héritages sacrés d’une
Humanité dont la vocation repose sur l’évolution et l’épanouissement dans la diversité.
Dans ce contexte de globalisation, il devient évident que la culture qui caractérise les
sociétés jouera un rôle de plus en plus prépondérant dans leur développement et leur
structuration. Par conséquent, il revient aux Haïtiens d’aujourd’hui, en tant que gardiens
et les héritiers d’une part inestimable des richesses de l’Humanité, de reconquérir leur
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identité culturelle en s’appropriant leur histoire héroïque et en s’inclinant devant la
glorieuse mémoire de leurs Ancêtres immortels.
OBJECTIF
L’objectif poursuivi consiste à :
1. Etablir un programme de restauration et de protection des hauts lieux de la culture
Ayïtienne devant permettre :
a) la création de Musées – de Bibliothèques et d’Instituts de recherches.
b) La promotion des investissements étrangers.
c) La création d’universités à l’échelle des neuf (9) départements du pays.
d) Elaboration des dossiers de candidature de l’Ile pour la soumission à
l’UNESCO en vue de la proclamation respective du terroir et de sa culture
ancestrale à titre de patrimoine mondial et de chef d’œuvre du patrimoine
oral et matériel de l’humanité.
2. Promouvoir un tourisme orienté vers la culture et la nature tout en mettant en
place les mécanismes de protection et de surveillance de ce patrimoine culturel.
3. Assurer une éducation intégrée des jeunes générations, sur la base des aspects
multiples de la culture fondamentale Ayïtienne.
4. Œuvrer à la concrétisation de l’unité culturelle des deux (2) peuples se partageant
l’Ile dans le cadre de la globalisation et du multi culturalisme.
5. Permettre une transformation métamorphique de la culture ancestrale se détachant
de l’ère folklorique pour rentrer dans l’ère de la lumière de la science appliquée.
ARRIERE PLAN DE LA PROBLEMATIQUE
De nombreux chercheurs et savants des deux hémisphères : René Millon (Université
Columbia et Université Rochester USA), Robert E. Stone (Université Harvard), Maurice
Châtelain (N.A.S.A.), Charles Berlitz (N.A.S.A.), Salvador Canal Frau (Université de
Buenos Aeres), Alfonso de Garay (Institut de Médecine nucléaire de Mexico). De même
que André Pochan, Robert Charroux, Albert Schlemmer, Stierling Harleston, ont déjà
planché sur la problématique des connaissances mathématiques et astronomiques des
peuples de la préhistoire. Par exemple, les Dogons du Mali connaissaient depuis la haute
antiquité l’existence des satellites de l’étoile Sirius, découverts seulement en 1962. Les
Egyptiens, les Sumériens et les Mayas maîtrisaient le “ ” sous forme d’une fraction “
22/7 ”. La chronologie des Mayas était fondée sur le transit de Vénus devant le Soleil et
la conjonction de Jupiter et de Saturne. Les Incas se sont révélés d’excellents géomètres
(en témoignent leur système d’irrigation en canaux concentriques, et les figures
gigantesques de Nazca ainsi que les constructions mégalithiques de Macchu Pichu). Les
pierres levées dressées sur les Continents des deux rives de l’océan atlantique comme les
pyramides d’Egypte, les stonehenges en Angleterre, les mégalithes de Téotihuacan, les
têtes colossales de Los Tres Zapatos et de la Venta sont des œuvres, jusqu’à présent,
inexpliquées qui augurent la maîtrise des mathématiques appliquées chez ces anciens.
Ces chercheurs ont mené de nombreux travaux retrouvés dans des manuels de référence
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d’archéologie, de paléontologie et d’anthropologie. L’écriture, et la langue, éléments de
notre étude actuelle, a été abordée par Jean François Champollion, Pascal Vernus, Albert
Slosman, William H. Hodges, Pierre Carnac, Onffroy de Thoron, Alfred Métraux, Milot
Rigaud, Antoine Salgado, Moreau de Saint Méry, Charles Berlitz Cyrus Gordon, Lucien
de Rosny, Constantin Rafinesque, James Février, W. Scott-Elliot et autres. Pourtant les
paléographes et historiens des écritures anciennes n’ont jamais réussi à élucider le
problème fondamental de l’origine de l’écriture et de la première langue parlée par
l’homme moderne.
Il est généralement admis que les premières formes d’écriture apparurent à peu près
simultanément dans le Delta du Nil et en Mésopotamie vers la fin du IVe millénaire, mais
ce fragile accord des ethnologues et paléographes a été remis en cause par la découverte
de la stèle de Mojilla au Mexique avec des inscriptions épiolmèques de type cunéiforme
et aussi par la découverte de trois tablettes d’argile sur le site de Tartaria en Roumanie.
La simple datation au carbone 14, de ces tablettes, prouve leur antériorité de plusieurs
années à Sumer (Mésopotamie) alors qu’elles portent des inscriptions indéchiffrées
présentant d’étonnantes ressemblances avec l’écriture cunéiforme de Sumer. Or, on sait
que l’histoire officielle admet que le cunéiforme dérive du sumérien archaïque pourtant
les Sumériens n’ont rien dit ni de l’invention ni de l’origine de leur écriture. De plus l’on
ignore l’origine des sumériens, étrangers à la Mésopotamie et même de leur écriture qui
était très perfectionnée dès son apparution.
Alors que dans l’Amérique précolombienne plusieurs systèmes d’écritures de type
cunéiforme ressemblent étrangement aux écritures archaïques de Sumer, d’Egypte, de la
Vallée de l’Indus, de Crête et de l’île de Pâques. Ils ont aussi un air de famille avec les
symboles des diagrammes rituels du vaudou et des pétroglyphes de la culture ancestrale
de Ayiti.
LA PROBLEMATIQUE
On a souvent tendance à poser la question de l’identité des peuples en mettant l’accent
uniquement sur les manifestations artistiques et culturelles négligeant ainsi les véhicules
qui rendent possibles cette diversité d’expression, de même que les racines de ces
véhicules qui sont la langue et l’écriture; plus encore, elles sont des véhicules
(d’expression) qui structurent la pensée de l’homme, sa représentation de l’univers et son
rapport au monde. Il s’ensuit donc que l’étude de la langue, de l’écriture et de la
cosmogonie des premiers insulaires d’Ayiti, comparée à celle des civilisations mexicaines
et péruviennes devra permettre de retrouver les paramètres ethnolinguistiques communs à
toute culture hémisphérique préhispanique et, du même coup, de dégager les aspects
hégémoniques de l’idéologie dominatrice à la base de ces expéditions.
Dans le cas de l’Ayiti d’aujourd’hui, on a coutume d’expliquer ces manifestations
culturelles et artistiques comme une résultante des origines africaines ou européennes tout
en négligeant volontairement ou inconsciemment les antécédents ethno culturels des
peuples préhispaniques qui ont habité cette île ou ont transité par ce carrefour
intercontinental.
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Parmis toutes les îles de cet archipel, berceau de l’histoire américaine et centre
géographique du nouveau monde, Ayiti fut le point de départ de toutes les expéditions
Espagnoles vers le Mexique (Cortes – 1517) et vers le Pérou (Pizarre – 1528). Cette île
marqua aussi l’histoire de la libération des peuples et l’émergence des états des
Amériques par sa révolution de 1804. Sur le plan mythologique, depuis la plus haute
antiquité, l’île fut un haut lieu international de pèlerinage et d’offrandes à un dieu dont
l’identité n’est pas révélée au grand public.
Comment cette île fut-elle devenue le choix de pèlerinage et d’offrandes ?
Pourquoi le champ magnétique de l’île est-il dix (10) fois plus puissant que le champ des
deux pôles réunis ?
DEVELOPPEMENT
Les fondements de l’identité culturelle représentent, en essence, le substratum du
patrimoine immatériel. Il revêt un double caractère qui, selon la théorie du tout, se trouve
à la jonction du réel et de l’iréel, du matériel et du spirituel. Un cadre aussi complexe
achemine la concrétisation de l’étude vers une méthodologie s’inspirant de la
multiculturalité et découlant de la multidisciplinarité.
Nous nous proposons d’analyser les paramètres suivants :
 la situation du territoire et ses rapports avec les centres culturels régionaux ;
 la langue universellement en usage dans les centres identifiés ;
 la cosmogonie similaire des divers groupes répertoriés ;
 l’homogénéité philologique, linguistique, ethnographique de la population
originelle et des populations migratoires ayant fréquentées l’île depuis plus de
5000 à 7000 ans ;
 la systématisation des paramètres à la base du diagnostic sera établie par une
étude comparative des artéfacts archéologiques et du symbolisme religieux relatif
aux symboles de l’écriture dans ses différentes phases de développement.
SITUATION GEOPLANETAIRE
Située entre le 70o et 75o de longitude ouest, l’Ile toute entière s’étale du Nord au Sud
entre le 18e degré et le 20e degré de latitude Nord. Elle est donc coupée dans sa partie
septentrionale par la latitude 19.5o considéré par Vincent di Pietro, Grégory Molenaar,
Richard Hoagland, Erol Torun (Nasa) comme un point de concentration majeure
d’énergie planétaire. Le volcan hawaïen Maunakea possède la même puissance d’énergie
cosmique et se trouve sur cette même latitude. Une zone de concentration majeure
d’énergie planétaire est un Vortex où l’énergie électromagnétique tourbillonaire se
fusionne aux fréquences gravitationnelles transformant ainsi l’espace en de véritables
petits trous noirs considérés comme d´éventuels raccourcis de l’espace et du temps.
L’île, au champ magnégnique plus puissant que celui des deux pôles réunis3, est truffée
de grottes comme un gruyère dont 13 sont considérées comme sacrées. En effet, pour
les Cananéens, Ayiti était l’île sacrée aux treize grottes particulières où l’on venait de
3
Etude géologique du site de Béloc / MENJS / Christian Desrumeau, ENGA
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partout en pèlerinage apporter des offrandes à Jehovah, le Dieu suprême d’Ayiti connu
sous l’appellation sémitique de Jovana.
En hébreu, il est reconnu que Jov ou Iov signifie Dieu et ana, propice, appellation de
Jehova en hébreu archaïque. Par conséquent, ces grottes seraient scientifiquement
d’éventuelles voies d’accès à ces tourbillons magnétiques supraconducteurs appelés
vortex ou zone de concentration majeure d’énergies planétaires. Voilà les types de
questionnements à la base de nos investigations qui nous ont permis aujoud’hui d’arriver
à la quasi-certitude de l’existence de la métallurgie des supraconducteurs dans la culture
des premiers habitants de l’île sacrée.
SITUATION GÉOSTRATÉGIQUE
CARTE SOCIO-ÉCONOMIQUE
Figure 1: Carte socio écomique des Caraïbes
Années 90
Population : 6,400.000 hab
PIB / hab : 315 US$
Dette
: 800 millions US $
2004
Population : 8 millions
PIB / hab : 100 US$
Dette
: > 1 milliard US$
Elle permet de constater la dégradation du paysage socio-économique de l’Ayitien en
comparant les données des années 90 aux plus récentes.
CARTE GÉOSTRATÉGIQUE
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Figure 2 : Carte géostratégique de AYITI
Selon les archéologues américains José M. Cuxent et Irving Rouse de la Yale Universty,
l’île d’Ayiti se situe à proximité du centre géographique des Antilles. Elle est quasi
équidistante des trois autres îles de la chaine des grandes Antilles (Cuba, Jamaïque,
Porto-Rico). Elle est placée à égale distance du Vénézuela, de la Colombie dans sa partie
sud, de l’Amérique Centrale et du Yucattan à l’Ouest et de la Floride au Nord. Sa
position de pivot central fait de l’île un lieu prééminent dans le développement culturel
des Antilles durant la période néo – indienne. Fut - elle aussi la pièce maîtresse des âges
précédents? Comme nous le verrons un peu plus loin, la réponse s’avère positive.
(Scientific American, vol 221, Nov. 69 No. 5 « Early man in the West Indies »)
La découverte des Antilles fut l’un des évènements les plus importants des temps
modernes, pour être devenues, en quelque sorte, le berceau de l’Histoire de l’Amérique.
Effectivement, c’est d’Ayiti que partaient toutes les expéditions Hispaniques pour la
conquête du Pérou et du Mexique. Ayiti fut aussi, durant la période préhispanique, le
point de concentration des Phéniciens avant qu’ils n’atteignent l’Amérique.
A leur arrivée, les Espagnols ont non seulement pillé presque tout le territoire, mais aussi
décimé la quasi -totalité des indigènes dont la mythologie faisait état de la gloire et des
exploits d’un dieu blanc (sémite de l’Atlantide, phénicien ou cananéen après la
catastrophe) :
 Quetzalcoatal chez les Aztèques (Mexique),
 Kukulcan chez les Mayas (Mexique),
 Viracocha chez les Incas (Pérou).
Cependant,il semble que le génocide fut moindre chez les Tupis du Brésil dont leur Dieu
Blanc se faisait appeler « Sume » Il est bien connu des initiés, des sociologues,des
anthropologues et des ethnologues qu’il existe des loa blancs ayant un rituel tout-à-fait
différent des rituels des loa africains dans la tradition ancestrale du vodou Ayitien.
Carte de C. Gordon.
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Figure 3 : Cette carte montre les aires d’implantation du mythe des dieux blancs : Mexique Quetzalcoatal,
Kukulcan, Pérou, Viracocha, Brésil, Sume
LANGAGE EN AMERIQUE PREHISPANIQUE
Lucien de Rosny, ancien président de la société américaine, correspondant du Ministère
de l’Instruction publique pour les travaux historiques et membre de la société des
antiquaires de France, publia en 1886 une étude d’ethnographie et d’archéologie
américaine sous le titre «Les Antilles». Selon l’auteur :
L’étude de la langue de ces indigènes parut importante à C. Colomb. On comprend
pourquoi, dès son entrée en possession des principales îles des Antilles, il fit en sorte que
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les prêtres et les laïques4 apprissent ce langage; et c’est pour cela qu’il fit, comme on l’a
vu, passer le frère Roman et le frère Bourguignon, dans la province de la Magua à Haïti.
C’était dans cette province que le dialecte le plus pur de toute l’île était parlé. Mais le
guarani était une langue si différente de nos idiomes et sa syntaxe si particulière que peu
d’Européens parvinrent à le comprendre. Les dialectes étaient assez nombreux, quoique
tous les indigènes se comprissent réciproquement. « Les Caraïbes, dit Rochefort (p. 375),
ont un langage ancien et naturel qui les distinguent.»
«Les Européens ne purent jamais prononcer la langue caraïbe avec la même grâce, la
même sonorité que les naturels, à moins qu’ils ne l’eussent apprise très jeunes. Les
hommes avaient un grand nombre d’expressions que les femmes comprenaient mais
qu’elles n’employaient jamais ; et réciproquement les hommes se gardaient bien de parler
le langage spécial des femmes5 pour ne pas s’exposer à des railleries, s’il est vrai que les
Caraïbes aient eu le caractère satirique. Cette différence de langage entre les deux sexes a
été indiqué dans le vocabulaire assez mal conçu mais néanmoins très curieux de
Raymond Lebreton.»
Comme l’indique Oviedo6 les insulaires de Cuba ressemblaient à ceux d’Ayiti et bien que
leur parler soit quelque peu différents, les habitants des deux îles se comprenaient.
A noter que les dialectes des naturels d’Haïti ont laissé peu de traces. Les habitants des
diverses parties de l’île se comprenaient tous parfaitement, mais l’idiome de la province
où régnait Guarionex était considéré comme le plus distingué, le plus pur, le plus
classique. Il était considéré comme une langue sacrée. De plus, il offrait l’avantage de
s’apprendre aisément.7
La langue des îles des Antilles est le Guarani qu’on parlait très avant sur le continent, de
sorte que les Indiens se comprenaient tous, du moins sur une même latitude depuis le
Golf du Mexique à la Plata et depuis l’Océan aux Andes, c’est-à-dire sur une étendue de
50o latitudes et de 20o longitudes. Les Portugais si impressionnés par ce phénomène le
désignèrent sous le nom de Langoa general ou langue générale.
Le langage des femmes d’Haïti est donc bien un dialecte phénicien et ce dialecte
démontre parfaitement que cette île fut, dans les temps les plus reculés, peuplée par les
Phéniciens et plus tard par les carthaginois à titre d’exilés et de colons ; qu’ils en furent
longtemps les possesseurs. Affaiblis par leurs constantes expéditions vers le continent
américain, ils furent surpris et massacrés par une armée de Caraïbes, ainsi que le
rapportait la tradition de de ces derniers.
Le nom de Taïno, étant la désignation d’une langue noble et sacrée, il ne devait pas être
utilisé indistinctement dans tous les dialectes d’Haïti ; représentant le quart de la langue
haïtienne, proportion notable ; que ce quart des mots provient du langage des femmes
héthéenne et chévéennes. Jusqu’ici dans toutes les publications qui contiennent plus ou
moins de mots de la langue ancienne des grandes Antilles, il y a eu confusion complète
4
Du Puis, Relation de l’Establissement, p 195 ; Rochefort, p 397.
Rochefort, Libr. Citat.,p. 380.
6
Oviedo, chap. IV, p. 180
7
Charlevoix, t.I, p. 63
5
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entre les Phéniciens et le Caraïbe des insulaires ; alors que le taïno d’Haïti ne devrait
désigner que le langage des conquérants phéniciens ou carthaginois, que nous ont
transmis leurs femmes et leurs descendants.
KICHUA
« La langue primitive » connue sous le nom de Kichua, encore parlée dans l’Amérique du
Sud, est le fait le plus extraordinaire et inattendu qui se soit produit dans la linguistique et
l’histoire. Dans la même année (1886), j’ai publié ma « Grammaire et mon Dictionnaire
Français – Kichua » Cette langue Kichua et l’hébraïque, qui lui est très postérieure, sont
celles qui facilitèrent mes premières découvertes aux Amazones et plusieurs autres par la
suite.
La langue Kichua, du Pérou, laquelle est la langue primitive, celle-là même qui se perdit
à la dispersion de Babel. Or en Kichua, le verbe ati est vaincre et atin a vaincu : d’où le
substantif féminin Atina «la victorieuse» nom donné à la statue et à la ville Athènes.
Cette déesse qui fut honorée sous le nom de Pallas, aussi du Kichua palla « vierge ou
jeune Reine » et que les Romains appelèrent Minerve.
Ces cordillères sont nommées Antis, que nous traduisons par « Andes ». Atlantis est
formé de deux mots égyptiens : Atl « pays » antis ou anti « hautes vallées ».
La nation Kichua a été préservée contre les invasions et de toute destruction, par l’altitude
considérable et l’âpreté du territoire qu’elle occupe et par mille lieux de forêts vierges la
séparant de l’Atlantique.
La langue Kichua parlée encore par trois millions d’indigènes, ne s’écrit qu’avec peu de
lettres et son cachet tout primitif a subi peu d’altérations.
A l’époque des Incas, la langue Kichua a été parlée depuis le deuxième degré de latitude
Nord jusqu’au trente-cinquième degré de latitude Sud ; et en largeur, c’est à dire depuis le
Pacifique vers l’Orient, on ne la parlait guère au delà de sept cents kilomètres ; tandis
que, dans les temps plus anciens, elle a été en usage le long du fleuve des Amazones
jusqu’à quinze cents kilomètres du Pacifique approximativement.
Le nom Aztèq doit attirer notre attention ; car son étymologie est toute phénicienne,
puisque 1- az ou haz,est le dérivé de
hâzaz, transpercer, percer avec la flèche :
d’où
az ou hatz, flèche ; 2- teq, du verbe
tâqà et tèqé, blesser,
frapper, enfoncer ou ficher la flèche en blessant.
Azteq est un nom d’origine cananéenne ; en second lieu, ce peuple faisait usage de la
flèche, soit pour sa subsistance, soit pour la guerre. Il est fort probable que, suite à leur
genre de vie, les Aztèques ont été plutôt des nomades que des cultivateurs. Ils durent être
les premiers cananéens qui arrivèrent en Amérique.
Quoi qu’il en soit, sauf peut-être la langue Tzendale, considèrée comme phénicienne, les
autres dialectes phéniciens ont été absorbés suite au mélange avec ceux des nombreuses
peuplades ou tribus aborigènes du Mexique, auxquelles s’alliaient les émigrés.
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On retrouva au Mexique un manuscrit en langue dite « Tzendale » qui est un dialecte
phénicien ; car
tsen, c’est la cotte de mailles, le bouclier servant à protéger le corps ;
puis l’on a
tsan, migravit, et
dal ou dhal, timuit, fugit : tsendal désignait
donc des guerriers prudents et des émigrés timides et poltron. L’affinité des deux langues
Tzendal et phénicienne est plus qu’évidente.
On croit que Palènqué était, à l’origine, la même ville que Nashan. Le tzendal est donc
bien un dialecte phénicien. Du point de vue linguistique, nous pouvons dores et déjà
appréhender, grâce aux écrits des philosophes, linguistes, épigraphistes, archéologues,
historiens intéressés à la recherche sur les populations préhispaniques d’Amérique que les
langues Kichua, primitive du Pérou (Inca), le Tzandale, primitive du Mexique, sont
d’origine phénicienne, à savoir sémitique, par la langue, et cunéiforme par l’écriture.
Avec Lucien de Rosny, C. Colomb, Las Casas, Anghiera, Bernardo B. Vega, il apparaît
que le Guarani des Taïnos (langue sacrée des Arawaks continentaux) d’Ayiti Quisqueya
Bohio ou Babèque était unanimement parlée dans les Antilles et au Mexique depuis
Mexico jusqu’à la Plata du 5o au 22o parallèles.
La démarche de O. de Thoron consistant alors à rechercher l’origine de la langue
sémitique, disparue par les 500 ans de captivités des juifs, devient tout à fait logique.
Les inscriptions sur des pièces archéologiques des plus remarquables ainsi que des
Codex, tant de l’Amérique que des Antilles, s’apparentent au Cunéiforme de la
Mésopotamie, alors qu’il est admis que l’alphabet inventé par les Phéniciens occidentaux
relève d´une adaptation de la langue sémitique à l’écriture cunéiforme.
Les Tupis s’exprimaient en Guarani connu dans la région de l’Amérique du Sud, au
Mexique et dans les Antilles où les Taïnos s’exprimaient aussi dans cette langue. Au
Mexique, ils parlaient le Tzendale et au Pérou le Kichua. Toutes des langues sémitiques
apportées par les Phéniciens ou déjà en usage dans toute cette partie du globe bien avant
leur arrivée. Le langage des loa du voudo haitien est sémitique. Si bien vrai que dans
certaines régions du pays les loa s’expriment en arabe et dans d’autres en hébreu : deux
langues dérivant du sémite.
Le «langage voudoo», est une langue secrète faite de la synthèse magique de 600
dialectes africains, mais l’étude de C. Gordon dont la carte est publiée dans la rubrique
population relata : qu’«aux alentours de 600 ans av. J.-C., le pharaon Néchao II chargea
une flotte phénicienne de faire le tour de l’Afrique en naviguant le long de la côte Est et
en contournant le Cap de Bonne Espérance, - retour en Egypte dans la troisième année
via Gibraltar (Hérodote 4, 42)», corroborant ainsi l’influence sémitique sur ces différents
dialectes. L’expression magique la plus sublime est contenue dans la route de l’asson du
voudoo tout à fait similaire à l’arbre zéphirotique des sémites comme le montre la
comparaison suivante.
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Les 10 zéphirotes
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La route de l’Asson
Cette forme d’expression est en voie de disparition puisque les houn’gan qui savent parler
le langage ne le comprennent que par intuition. Il y en a très peu depuis les années 50 qui
pourraient traduire ces paroles langage de ces chants voudoo pourtant assez employé :
(rite Yanvalou ancien) :
Na Dogoueh Lah ; Sofig Badè, vinn’dogoueh Lah…
…Agoueh Tha R Oyo, to Massih Massah
Le «langage» sert à faire comprendre aux houn’gan ce qu’ils disent pour invoquer les loa,
car ils les appellent mieux et plus facilement lorsqu’ils comprennent les termes africains
(sacrés) qu’ils emploient ; malheureusement, on est amené à constater que cette tradition
se perd de plus en plus, ce qui a pour effet non seulement de diminuer la puissance
d’invocation, mais encore de diminuer la puissance de travail des loa elle-même. Il est
arrivé de demander à plusieurs houn’gan attitrés de nous traduire le mot Yé-Ké, souvent
défiguré en Iégueh, sans qu’ils aient jamais pu le faire.8
En dehors de ce patrimoine immatériel, des historiens, écrivains et archéologues ont
conduit des études qui corroborent ces assertions:
Onffroy de Thoron stipule que : «Ayiti fut le point de concentration des Phéniciens ».
Robert Charroux y adhère en déclarant : « Les Phéniciens semblent s’etre établis
d’abord dans l’Ile d’Ayiti pour aller fonder des colonies ou des villes sur le continent sud
-américain. Ils y passaient sans doute par Cuba».
Cyrus Gordon dressa en 1971 la carte de l’Amérique avec l’indication des sites où
apparut le mythe du dieu blanc : Mexique, Pérou, Brésil (l’Amérique avant Colomb, éd.
R. Laffont).
H. M de Campigny apporta de l’eau au moulin : «On sait que les villes phéniciennes
s’étendaient bien au dela de la phénicie, et même au dela du monde méditérranéen, puis
que les Phéniciens, ces hardis navigateurs avaient passé les colonnes d’Héraklès pour
aller fonder des colonies dans les îles atlantiques et jusqu’au Pérou où l’on doit situer la
8
Milo Rigaud, Tradition Voudoo et Le Voudoo Haïtien, p., 260
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mystérieuse Ophir d’où Iram rapportera au roi Salomon l’or pour la construction du
temple de Jérusalem».
Jean Mazel affirma que ce furent les Phéniciens, ces infatigables navigateurs, qui
découvrirent les premiers l’Archipel des Canaris et le nommèrent Alizuth, et conclu, en
1968, son étude des Phéniciens, que bon nombre de noms désignant les îles des Antilles
sont d’origine sémitique et que les vieillards particulièrement de Haïti, se souviennent de
l’histoire des dieux blancs dréssés sur leurs bateaux au soleil levant. C’est un
rapprochement ethnolinguistique entre la Méso-Amérique, le sud Amérindien et la
Mésopotamie dont les paramètres concernés relèvent du patrimoine linguistique
philologique, historique et du patrimoine immatériel.
NOMS SEMITES DES ILES DES ANTILLES ET DE LIEUX DE AYITI.
Le nom de Haïti désignait sans aucun doute une des provinces de l’île où de longues
chaînes de montagnes occupent presque tout le milieu de l’île et voisinne de la province
Xamana, l’autre province s’appelait Bohio et Quisqueya, du mot quisquey qui, dans la
langue des autochtones, signifie « grande terre9 ». Christophe Colomb, qui souvent ne
comprit pas les habitants, dit qu’il donnait le nom de Bohio (Babèque) à l’île toute
entière. C’est une erreur : ce nom, on le voit, ne désigne qu’une localité où les habitations
étaient nombreuses, de même que le mot Haïti n’indiquait qu’une province. Cette erreur
fit une espèce de synecdoch qui désigna l’ensemble des parties de l’île sous l’un des
noms d’une de ses provinces !10
Carte de Bénnicasa (1482)
1474 – La carte du célèbre mathématicien de Florence, Toscanelli, carte qu’emporta avec
lui C. Colomb, lors de son premier voyage, n’a pas été retrouvée jusqu’à présent ; mais
9
Herrera, liv. III
Mémoire de la Société d’Etnographie- II - 1885
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on en connaît les principales données : elle indiquait entre les îles canaries et le Cipangu
(Japon), à peu près sous le tropique du Cancer, une île appelée Antilia. Cette même île
(Insula Antilia) reparaît sous le fameux globe terrestre de Martin Behaim (1492).
La carte de Bénicasa 1482 donne cette même indication dont une portion montre la
pininsule Ibérique en haut, le navire plein cap vers le Nord, en haut et à droite du navire
des îles Fortunées de Saint Brandan, à gauche sous le navire une agglomération : Xaxage
et Antilia11.
La compilation des études de plusieurs chercheurs nous permit de retrouver les anciens
noms des îles des Antilles avec leur conotation sémitique.
Haïti
Antilia (antis : haute vallée, lia : île)
Ile à Vache
Iabaque
La Gonâve
Gonabo
Cayes
Zauna
Aquin
Jacchi
Arcahaie
Cahai
Lac Azuei
Yainagua
Trou Caïman
Guacca
Mirebalais
Hathathiei
Lac Enriquillo
Haguey Gabon
Hinche
Hincha
Ile à Cabrit
Guarizacca
Trois Rivières
Amaguey
Et l’Esther
Hami
Hanu
Ramaguey
Cap-Haïtien
Guaricco
Artibonite
Guayajayuco
Guayayuco
Entre Haïti et R.D Icuamuco
St Marc (Nord) Attibuni
Grande Cayemite Camoteia
Caymato(1590) Caymute
Caymite (1675)
Cahaimi (Morales)
Petite Cayemite Cahimi
Léogane
Jaguana
Viacuana (Morales)
St Christophe
Liamaiga
Liamaigari
Jamaïque
Yamaye
Xaymaca
Cap de Morante
Puerto Rico
Buriguen
Borichen
Buriquen
Martinique
La Margarita
Matinino
Matutino
San Salvador
Guanahani
Guadeloupe
Carucueira
Karukera
Guanaja
Cubagua
Tarara Gui
Ile aux perles
Guanassa
au midi de la Jamaïque
Barbade
Barboude
Barbados
Tobago
Tabago
Trinité
Paria (Caraïbes)
Bahamas
Bahama
11
Guarabuo (Morales)
Caimute(1606)
Aoumaquique
C. Berlitz, Mystère de l’Atlantide, p. 86
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Bimini
Jaccha
San José de Ocoa
Fleuve San Juan
Johanna
Dominique
St Croix
Puerto Real
Marie Galante
Les Canaries
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Bimini (fontaine de jouvence)
Fleuve (divisant l’île en 4 parties égales)
Maniey
Maniel (soulèvement d’esclaves)
Cumiti
Cuba
Cuba
Ouaitou
Coubouli
Aï-Aï
Cibucheria
Cozumel
Caracole
Aichi
Alizuth
Irving Rouse et José M.Cruxent publièrent en 1969 dans la prestigieuse revue
américaine Scientific American : « A leur arrivée les Espagnols trouvèrent les grandes et
les petites Antilles habitées par des Indiens qui parlaient le caraibe et l’arawak, langues
largement répandues sur la cote Est de l’Amérique du Sud ».
Bernado B.Vega, économiste, historien, archéologue dominicain ayant participé à
plusieurs fouilles au Cap-Haïtien (ancienne ville taïno devenue Cap Français), publia en
1997 « Les caciquats de l’île Quisqueya ». Il y fit ressortir la différence linguistique entre
Macorix Ciguayos (proche des Caraïbes) et Taïno dont le langage était unanimement
parlé dans toute l’île et même sur le continent, en prenant comme référence les travaux
d’Anghiera et de Las Casas.
Pour ce dernier : «on parlait trois langues différentes dans cette île : la première était celle
des habitants de la zone que l’on appelait le Macorix de Abajo, la seconde celle de leurs
voisins du Macorix de Arriba, la troisième, le Guarani, étant la langue universelle. »
Même Christophe Colomb apporta une indication sur la différence linguistique des
indigènes en précisant que ces Ciguayo appelaient l’or tuob tandis que les Taïnos le
nommaient caona. Faut-il donc y voir une confirmation de l’existence de plusieurs
groupes linguistiques à occuper le même espace en même temps ou à d’autres époques
En effet, les Caraïbes cachent leurs parties sexuelles nehuera sous une bandelette de
coton qu’ils appellent mioüaicouli tandis que les Taïnos la nomment nayue.
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A gauche, un instrument à percussion des Caraïbes des Antilles et à droite, un instrument à percussion répandu dans
toute la Mésoamérique et également utilisé par les Aztèques. C’est un model complexe présentant une fente en forme
de H à gauche ou en forme de M à droite à la façon d’un xilophone. Son origine est vraisemblablement sud américaine
ou amazonienne.
LE DIALECTE DES FEMMES TAÏNOS D’HAÏTI ÉPURÉ DU CARAÏBE
VULGAIRE S’AVÈRE-T-IL VRAIMENT UN DIALECTE PHÉNICIEN ?
P. R. Breton laisse entendre que tout mot qui suit la lettre F est du langage des femmes.
On y trouve donc les traces phéniciennes de la langue des femmes échappées aux
massacres et elles ont du, de génération en génération, enseigner leur langue à lleurs
enfants.
Dutertre a aussi constaté que le langage des femmes était différent de celui des hommes.
Il est fort regrettable que l’on n’ait pas recueilli cette langue si particulière aux femmes.
Les premiers habitants de cette île étaient effectivement des phéniciens. Bien que dans le
langage des haïtiens l’élément Caraïbe ait prévalu, il y avait nécessité de l’enrichir de
mots utiles empruntés à la langue phénicienne.
Pour le Comte O. de Thoron, le dialecte taïno épuré du caraïbe vulgaire est
incontestablement un dialecte phénicien et même le terme caraïbe dénote une étymologie
phénicienne. Caraïbe ou carib et galibi sont dérivés de caribi ; l’origine de caribi est le
kichua cari, homme énergique. Or, carib, en l’ancienne langue haïtienne signifie fort,
courageux, ce qui est confirmé par l’hébreu : car ou cari, plur. Carim, homme de guerre,
tueur, bourreau. Mais, une autre tradition rapporte qu’anciennement l’on désignait la
population d’Haïti par le nom calinago ou galinago. Or, galinago est formé de deux mots
phéniciens
galin
émigration, exil, captivité, et
nago, être atteint, être frappé :
galinago signifie donc être frappé d’exil. L’étymologie de nago (rite retrouvé dans le
vaudou haïtien et attribué aux Yorubas d’Afrique) s’avère incontestablement un terme
phénicien ou sémitique.
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Les Galinagos et les Carthaginois auraient tour à tour connu le même destin : celui d’être
bannis, exilés et déportés sur une île. La culture laissée par ces deux civilisations sera
broyée quelques siècles plus tard par la colonisation.
MOTS DE LA LANGUE TAÏNO OU DIALECTE PHENICIEN DE L’ILE
D’AYITI
On peut remarquer que certains termes tainos sont restés jusqu’à date en usage dans le
parler ordinaire et surtout sacré de l’Ayitien actuel.
- Antiquité, vieux mur, édifice en ruine, fondation antique : taïno, bina-thoali :
héb. du verb. ‫ בנה‬bânâ œdificavit, construisit, fonda, on a ‫ בנחת‬binah,
construction, édifice ; 2e la lettre ‫ ת‬th de thoali, en hébreu, permute avec ‫ שׁ‬sh :
d’où ‫ שׁﬠל‬shoâl, ce qui est creusé, dégradé par le temps ou la vétusté : c’est le
dérivé du verbe ‫לעשׁ‬shoal, être creusé, troué, dégradé par le temps; à shoâl
ajoutant le suffixe, on a shoali=thaoli : ainsi l’héb. ou phén. binah-shoali =
taino, bina-thoali
- Banni, exilé, déporté : taïno, galinago, héb.‫ נכּיז‬gâlin, émigration, exil,
captivité; ‫ הנה‬âgo, être expulsé, poussé vers…
- Bon, honnête, vertueux, droit, solide : taïno, tobou, itobou ;
tob, bons
vertueux, ‫טברּ‬
tobou, ‫ רּבטי‬itobou, ils sont bons, vertueux, infin. ‫ הטוֹב‬itob
être vertueux
hitobou, soyez bons.
- Bouche : taino, pôta : héb. ‫ פתח‬pôtah, aperuit se, apertus est, s’ouvre ou est
ouvert, os aperuit, il ouvre la bouche. Bouche, en héb. est aussi ‫פה‬
pâ ou
po ou pi, du v. ‫ פה‬pâ ou po, ouvrir, respirer ; les hébraïsants qui prononcent phâ
ont tort ; car le taino qui est du plus vieux phénicien, fait voir que la lettre
hébraïque ‫ פ‬est ici P et non PH, prononciation imitée du grec.
- Bruit : taino, takoulacani
tâko ou ‫ תקוּ‬takou bruit, subst. du v. ‫תקע‬
tâka, cogner, causer du bruit, ‫ ל־כני‬lecani, en ce lieu.
- Brûlure, l’action du feu : taino, cuyo, coya : héb. ‫ כוּיה‬cuyoh, cuyâh, brûlure,
subst. dérivé du v. ‫ כוּה‬couah être brûlé par le feu.
- Cabane, carbet, abri : taino, autè, ôté, heb. ‫ עטה‬otè, toit, couvert, entouré, ainsi
que ‫ עטה‬ôté entourant, couvrant, prt. prés. du v. ‫עטה‬
otâ, couvrir, entourer.
- Chanter, célébrer : taïno, alallaka : héb. ‫ הלל‬âlal célébrer, rendre un son ou un
chant clair; -voix claire et haute; ‫ לקח‬lâkah percepit, cepit auribus, que perçoit
l’oreille ; d’où ‫ לקח‬lêkas, art (poétique ou musical).
- Ile : taïno, oubao, terme de la langue usuelle; mais dont la définition est plus
précise que le taïno et l’hébreu aï, haï, hay dont la signification est aussi «
île » ; en effet, oubao correspond à l’héb. ‫ דבע‬obàd, colens, servus, colonus,
travailleur, colon, ainsi qu’à ‫ דבע‬oubad (pour oubao), servitus gravis, travail
sérieux : ces substantifs sont dérivés du v. ‫ דבע‬obad laborem imposuit, imposa
le travail. En vieux germain existe le verbe uoban cultiver, et le subst.
uoberi, cultivateur, colon. Le nom taïno de oubao pour l’île, exprime donc un
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lieu de travail et de colonisation : on ne peut l’attribuer aux Caraïbes, mais aux
Phéniciens.
- Instrument de musique : taïno, habalo, habao, flûte sans doute ; car, heb. ‫לבה‬
hàbàl soufler et le subst. le souffle; ‫ וּלבה‬hâbelou, ils soufflent.
- Jour, clarté solaire : taïno, iuéiouli, terme évidemment corrompu de l’héb. ‫ימוּי‬
iéoumi ou
iéom ou iôm, jour.
- Jus doux, suc doux : taïno, miti, latin mitis : héb. ‫ מתיק‬métik et ‫ מתיק‬mitik, doux,
suave, adj. du v. ‫ מתק‬mûtak, être doux ; ‫ מתקה‬mitéka, douceur, suave. Le taïno
miti a encore rejeté la dernière consonne du mitik.
- Jus ou suc fermenté : taïno, thirà : héb. ‫ תירשׁ‬thiràsh
thirosh, moût,
suc qui fermente et enivre, jus de raisin : la dernière consonne de thirash, est
encore supprimée au taïno thira.
- Limite, borne en pierre : taïno, ébeni : héb. ‫ אבז‬ében, c. suff. ‫ אבני‬ebeni, pierre ;
autre étym. ‫ ביז‬bein, ‫ ביני‬béini, ‫ הביז‬ébein, ‫ היני‬ébeini, intervalle entre, espace
intermédiaire.
- Lit pour dormir et ronfler : taïno, néhéra : héb. ‫ נהר‬naher, ronfleur, fém.
‫הרחנ‬nahérah, ronfleuse : nahérah peut être assimilée au lit de repos que nous
nommons dormeuse.
- Lui, elle : taïno, i, hi : héb. fém. ‫ היא‬hi, ih, arabe hi.
- Lune : taïno, nona pour lona : héb. ‫ לז‬lon, elle reste ou passe la nuit, du v. ‫זךּל‬
loun rester ou passer la nuit. La lune était donc désignée par une métaphore,
puisque les hébreux la nommaient ‫ ירה‬iaréah.
- Main droite : taïno, hiâ-ôn, : héb. 1o ‫היח‬hiâ, valere, vigere, jussit, vivificare,
ordonner, être robuste et actif, montrer de la vigueur, de l’action ; 2o ‫זוֹה‬ôn, de
manière facile, adroite, vive, commode : ôn est donc le complément à la force,
à l’action et à la noblesse de la main droite.
- Main gauche : taïno, nouba-ana : 1o héb.‫ נבﬠ‬noba foetere et putrescere fecit, et
l’adj. voisin ‫ נבלּ‬nobâl, stultus, improbus, abjectus, impius, c’est-à-dire
incapable, maladroit, gauche, vil abject et mauvais : c’est la définition de la
main gauche
QUELQUES ALIMENTS ET BOISSONS DE AYÏTI PREHISPANIQUE
Fruits
Jaune d’œuf
Cayemite
Sapotille
Corossol
Ananas
Abricot
Orange
Ci rouelle
Mombin
Tamarin
Avocat
citrouille
courgette
pistache
goyave
coton
cacao
tabac
pois
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Féculent
Patate batata
Manioc
Igname
Pain
Pain d’Igname
Pain de Manioc
Pain de Maïs
Cazabi
Ajas
Cassave
Boisson
Ouycou : alcool de manioc et de patates
Maby : alcool de patates et d’oranges acides
Chair
Chien Muet
Iguane
Alio
Crabe
Hutia
Poissons
Maïs
Miel
Axi
: liqueur
Lamentin
POPULATION DE ANTILIA OU ATLANTIDE CI – APRES AYITI
Nous allons faire ressortir la relation entre les populations migratoires d’Ayiti et la langue
sémitique des autochtones qui se réclament des descendants des sémites de l’Atlantide.
POPULATION D’ORIGINE.
L’histoire de la population d’origine de cette île des Antilles renvoie à des millions
d’années dans l’histoire des civilisations disparues dont les vestiges engloutis ne cessent
de hanter les dépositaires de la doctrine officielle.
Madame W. S. Eliot, de la Société Théosophique, publia en 1924 « Histoire de
l’Atlantide »et y révéla que la population originelle de Antillia (Ayiti) fut les Tlavatlis
venus du cosmos. Ils auraient habité cette île située à l’extrémité occidentale de
l’Atlantide (Carte W.Scott Elliot, Atlantide et ses rapports avec Ayiti). Leurs descendants
appartiendraient au Cromagnon période remontant à au moins 30,000 ans.
Consécutivement, les historiens ont dénombré des peuplades aux noms évocateurs de la
migration phénicienne : Hivi ou Chivi et Galinago ou Kalinagos qui se subtituèrent aux
Igneries. Or les Galinagos étaient de même provenance que ceux qu’on appelait les
Galibis ou Kalibis mais les Arawaks d’Ayiti prétendent, quant à eux, qu’ils ont été
précédés par ces Igneri devenus par la suite leurs esclaves sous le nom de Naboria en
dialecte Taino. La famille Arawak est sans doute la plus répandue dans toute l’Amérique.
Les Arawaks également dépositaires d’une écriture de type cunéiforme, ont développé, à
l’instar des Sumériens de la Mésopotamie, des foyers de civilisations avancées aux
abords des grands fleuves ; pour l’Amérique du sud, l’Orénoque (Venezuela) et
l’Amazonie (Brésil), pour la Mésopotamie, le Tigre et l’Euphrate. Il en est de même des
autres foyers primaires de développement de civilisation : en Egypte, le Nil, en Chine, le
fleuve Anyang, en Inde, le fleuve Indus.
Ces Arawaks s’exprimèrent, à en croire l’orientaliste Onffroy de Toronte, dans un
dialecte phénicien qui s’identifie à l’hébreu archaïque. D’où le choix que nous avons fait
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d’étudier l’aire de répartition des Arawaks dans la quête de l’ancêtre de l’écriture puisque
nous avons déjà vu que toutes les langues devenues internationales soit, en Amérique
(Toltèque) soit, dans tout le proche Orient (phénicien) était un mélange de langue
sémitique (hébreu et arabe) et d’écriture cunéiforme.
Dans les immenses forêts et savanes qui arrosent les grands fleuves de l’Amazone et de
l’Orénoque, avec leurs innombrables affluents, les types de brachyoïdes et de dolichoïdes
autochtones, ont réussi à se maintenir en assez grand nombre jusqu’à nos jours. Par
contre, dans les Antilles, où ils étaient répandus à l’époque de la découverte, ils se sont
presque éteints, tandis qu’en de nombreuses autres régions ils ont été refoulés ou bien ils
ont fourni le substrat pour la formation de groupes différents. On peut toutefois, constater
que ce type, dont le groupe le plus répandu se trouve chez les Arawaks, s’est étendu des
Antilles à l’embouchure de la Plata, et de l’Equateur oriental à la côte de l’Atlantique.
Il est admis depuis longtemps, et avec raison, que les Arawaks ont été l’un des grands
diffuseurs du nouveau type de civilisation. S’ils n’ont pas été les premiers, ils n’en
demeurent pas moins les plus importants. De nature très peu pacifique, grands céramistes
et cultivateurs, ils se sont répandus, comme d’authentiques colonisateurs, le long des
voies fluviales (M. Schmidt, 1917).
De plus, ils ont absorbé de nombreux autres groupes qu’ils ont « arawakisé » en leur
inculquant leur langue et les principes fondamentaux de leur propre civilisation.
Malheureusement, plus tard, les Arawaks ont été déplacés à leur tour et en grande partie
subjugués par d’autres peuples d’une plus grande combativité qui avaient probablement
bénéficié d’une civilisation bien plus évoluée que la leur.
On connaît depuis longtemps, parmi ceux qui subjuguèrent des peuples Arawaks,
quelques-uns de ceux qui sont compris dans la famille caraïbe. Lorsque les Espagnols
arrivèrent pour la première fois aux Antilles, ils purent encore être les témoins de la
manière dont ces indiens - leur nom a donné naissance à notre mot « cannibale » détruisaient et consommaient l’ancienne population des îles, qui était de souche arawak.
Comme centre de dispersion des caraïbes, on donne les Guyanes, où réside aujourd’hui le
groupe le plus compact d’Indiens de cette souche. De là, ils se sont répandus dans toute
cette région, y compris la plus grande partie du Venezuela. Ils passèrent ensuite aux
Antilles, où en luttant contre les Arawaks, ils occupèrent peu à peu les petites îles et la
partie orientale des grandes.
Ils s’infiltraient au sud de l’Amazone, où ils ont jusqu’à nos jours conservé quelques
esclaves. Le groupe Tupi-Guarani a son origine dans le Paraguay actuel où vit encore
un autre groupe compact : les Guaranis.
Ce sont les Arawaks qui ont porté le plus loin de la région isthmique d’entrée les
principes du Néolithique américain. Ce sont eux aussi qui, dans plusieurs régions, ont
fourni le substrat nécessaire à la formation des hautes civilisations américaines.
C’est sans doute le maigre développement atteint jusqu’ici par l’archéologie de la région
amazonienne qui explique qu’on ne puisse désigner avec assez de certitude le centre de
formation – donc de dispersion – du noyau arawak primitif. Cette région est divisée en
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quatre : le premier secteur est la grande île de Marajo, à l’embouchure de l’Orénoque.
C’est une zone d’occupation arawak d’âge historique. Les mounds y apparaissent en
grand nombre. Le deuxième secteur archéologique amazonien comprend le Nord-Est du
Brésil, la Guyane brésilienne. C’est encore une zone d’occupation arawak. Il y manque
les mounds, les urnes funéraires, qui ont généralement une allure grossièrement
anthropomorphe où la figure humaine est stylisée.
Dans le troisième secteur, celui de Santarem, il n’y a ni mounds, ni urnes. On y trouve par
contre des vases de forme rare, très baroques, qui reposent parfois sur des caryatides.
Le quatrième et dernier secteur amazonien comprend l’Amazone moyenne et supérieure.
S’étalant sur une vaste étendue de terre, les lieux de trouvaille y sont naturellement très
éloignés les uns des autres.
La situation privilégiée de la civilisation arawak et sa dispersion sont plus manifestes
encore vers sa périphérie. Dans le sud, par exemple, de nombreux indices révèlent que
ces Indiens ont occupé anciennement une vaste région comprenant non seulement une
partie du Parana inférieur, mais encore certaines régions du Chaco et des plaines du nordest de Cordoba et de Santiago del Estero. Sur les rives du Parana inférieur, on voit
apparaître une céramique à applications zoomorphes et anthropomorphes, surtout de
petites têtes d’oiseaux, analogues à celles rencontrées en divers points de la vallée de
l’Amazone.
Cette contrée a permis, d’une part, de découvrir des fragments d’une origine arawak
indubitable, et de l’autre que l’un des peuples riverains du Parana mentionné par les
premiers chroniqueurs a dû être de langue arawak ( Torres, 1911 ; Aparicio, 1931).
Les mêmes sources signalent la présence de groupes arawaks dans la région de la lagune
de Mar Chiquita, à Cordoba, et les Sanavirones, ainsi que d’autres régions, voisines telles
que Cordoba et Santiago del Estero. Quant à la « civilisation chaco-santiaguène », qui
prévalait le long des rios Dulce et Salado, en Argentine, nous avons déjà essayé, dans des
travaux antérieurs, de démontrer qu’il s’agissait d’une forme culturelle fondamentalement
arawak, marquée d’influences andines.
Le seul fait que ce soient les urnes funéraires trouvées dans les mounds qui aient donné sa
valeur élevée à la civilisation chaco-Santiaguène, est déjà un indice suffisant de
l’influence des Arawaks (Canal Frau, 1940 a). D’autre part l’analyse ethnographique de
la civilisation des Tonocotes, porteurs historiques de cette civilisation, montre une nette
prédominance d’éléments de type amazonien, mêlés à d’autres, de type chaquien (haco)
et andin. Mais dans les autres zones périphériques du Chaco proprement dit aussi,
l’ancien substrat arawak est évident.
Dans l’Orient bolivien on trouve également de nombreux restes d’origine arawak :
d’abord des restes archéologiques. Nordenskiold (1913) a découvert une série de mounds
dont il a extrait des urnes funéraires de trois pieds, qu’il qualifie d’arawaks (Bennett,
1936). Les urnes présentaient parfois des visages humains stylisés. Des statuettes d’argile
étaient aussi remarquées.
Peu avant la Conquête, la majorité de l’ancienne population des Antilles était Arawak. Il
ne restait plus que quelques vestiges d’une population « troglodyte » antérieure, celle des
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Ciboneys. Mais à l’arrivée des premiers Espagnols, une invasion de Caraïbes était en
train de disputer aux Arawaks la possession des îles. Nos Arawaks semblent avoir émigré
vers la Floride voisine. On a une indication certaine relative à une petite colonie
d’Arawaks cubains arrivés là peu avant la Découverte et établis dans le territoire des
Calusas. Au moins un peuple, a connu l’extinction, celui des Tequestas, dont on suppose
qu’il était d’origine Arawak.
La côte Nord du Venezuela, quant à elle, était autrefois habitée par des Arawaks. Dans la
moitié occidentale du pays, aux alentours du lac de Valencia et de la lagune de
Maracaibo, les restes de cette ancienne population sont nombreux.
Les mounds avec urnes funéraires en sépulture au second degré, les adornos et les
statuettes en argile apparaissent partout (Kidder, 1948), et les vestiges vivants ne
manquent pas. On va même jusqu’à attribuer à l’un d’eux, celui des Caquetios, un rôle de
premier plan dans l’ethnologie des peuples colombiens de haute civilisation.
Quelques auteurs professent l’opinion, à partir d’indices, que les terres basses de
l’Amérique centrale ont connu aussi une population Arawak.
En résumé, il résulte de cet exposé qu’une ancienne couche culturelle arawak, dont la
position chronologique est intermédiaire entre les formes culturelles plus anciennes du
Néolithique américain et les formes plus récentes, historiques, arrivées jusqu’à nos jours,
s’est étendue sur une grande partie de l’aire occupée par les civilisations moyennes, et
même au-delà de ses limites historiquement attestées.
Cette aire de répartition des Arawaks s’est considérablement réduite par la venue plus
tard de nouvelles civilisations. La construction des mounds, la sépulture au second degré
dans des urnes et un développement remarquable de la céramique, semblent avoir
accompagné partout l’extension de ce très sympathique groupe de peuples.
Les Brasilides sont une forme humaine de petite taille (h :1,60 f :1,47) et représentent le
type sud-américain le plus ancien occupant toute la grande étendue centrale et
septentrionale de l’Amérique du sud.
C’est dans les immenses forêts et savanes qu’arrosent les grands fleuves de l’Amazone et
de l’Orénoque, avec leurs innombrables affluents, qu’ils ont réussi à se maintenir en assez
grand nombre jusqu’à nos jours.
Par contre, dans les Antilles, où ils étaient répandus à l’époque de la découverte, ils se
sont presque éteints, tandis qu’en de nombreuses autres régions ils ont été refoulés ou
bien ils ont fourni le substrat pour la formation de groupes différents. De toute façon on
peut constater que ce type, dont le groupe le plus répandu se trouve chez les Arawaks,
s’est étendu des Antilles à l’embouchure de la Plata, et de l’Equateur oriental à la côte de
l’Atlantique.
Les principales familles linguistiques qui composent le type racial brasilide sont celles,
déjà nommées, des Arawaks, des Caraïbes et des Tupi-Guaranis.
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Les Arawaks ont beaucoup de liens culturels avec les Olmèques et les Sumériens, deux
civilisations géographiquement opposées, à travers les Mounds, leurs écritures, leurs
cosmogonies, leurs cultes et leurs dialectes. Malheureusement, l’introduction de la culture
de canne à sucre par Pierre D’Arranca (en 1518 il y avait 20 sucreries en activité)
provoqua l’extinction de la tribu des Arawaks déjà affectée par les incessantes excursions
des Caraïbes.
En 1507, il ne restait plus sur toute l’étendue de Haïti que 60,000 naturels, soit le
vingtième des habitants que Christophe Colomb y avait trouvé à la découverte de l’île.
Pour parer à la dépopulation des indigènes, on sollicita auprès du roi Catholique, sous
prétexte d’instruire les indigènes dans les dogmes de l’église romaine, la permission de
transfèrer les indigènes des îles Lucayes dans l’île d’Haïti. Quatre ou cinq ans plus tard
près de quarante mille indiens furent introduits à Haïti. En 1509, un colon eut l’idée
d’armer une caravelle pour entreprendre un recrutement de Caraïbes à la Guadeloupe ;
mais il en fut repoussé avec perte, sans qu’il eut le temps d’en faire un seul esclave. On
devait plus tard faire enlever les Caraïbes, les Indiens de la Guyane, les Renards du
Canada, les Natchez de la Louisiane et les transporter dans les possessions d’Haïti. La
cour de Séville, en établissant dans cette île infortunée ses évêques, permit encore en
1501, l’extermination de ce qui restait de ces malheureux indigènes alors réduits à 15 ou
20,000, sous la condition qu’on paierait au domaine un paros ou demi-pistole par chaque
tête d’Indien. Pedro Martire nous apprend que, de son temps, la population d’Haïti
s’élevait à 900,000 âmes, et qu’il serait une honte de vouloir préciser le nombre des
survivants peu de temps après. Las Casas dit que de 3,000,000 d’individus, chiffre
primitif de la population lors de sa découverte, il n’en restait que deux cents en 1542.
HABITAT
A l’arrivée des Espagnols les Taïnos vivaient dans des cases dont les plus grandes et
communes étaient appelées bohios ou caneyes comme l’illustre la figure ci-dessus.
L’amiral remarqua qu’au port de la baie de Nippes les habitations étaient plus belles que
toutes celles qu’il avait vues jusqu’alors dans les Antilles, mais sans alignement de rues et
placées ça et là. Elles étaient recouvertes de gros branchages de palmier. L’intérieur de
ces habitations était très propre et très orné ! Il y remarqua aussi beaucoup de statues
représentant des femmes et plusieurs têtes en forme de masques très bien travaillés. Il y
vit encore des cheins muets, des oiseaux apprivoisés, des filets merveilleusement faits,
des hameçns de cordes et divers autres instruments pour la pêche; tels que des rèts en fil
de palmier, et encore des harpons en os.
Bohio des Taïnos des Antilles
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Les cases ou carbets des naturels de Ayiti, comme ceux de tous les indigènes des Antilles
étaient ordinairement de deux formes : la première comme les caneyes ci-dessus, la
seconde était faite avec les matériaux de même natureet ressemblaient à des granges. Le
toit en était soutenu par une longue pièce de traverse, soutenue elle-même par les
fourches plantées dans le milieu de la construction qui se trouvait ainsi divisée en deux
parties. Au sommet, une couverture laissait passer la fumée et formait une bonne
cheminée, dit C. Colomb.12
Types d’habitations des Indiens
Les cases de cette seconde forme étaient plus grandes et mieux ornées que les premières.
Plusieurs d’entr’elles avaient même des vestibules ou portiques couverts de paille. Elles
étaient destinées à recevoir les visiteurs. Oviedo assure que les couvertures en étaient
mieux travaillées que celles des maisons flamandes de son temps.
C. Colomb ajoute, dans son journal à la date du 24 décembre, que les bourgades et les
maisons d’Haïti étaient très jolies. Vers Puerto Real, il entra dans une case ronde, très
élevée et mesurant en diamètre trente deux grands pas. Autour de cette case, sans doute le
carbet public, il y avait trente-deux autres petites cases de roseaux de diverses couleurs,
tissées avec une grande habilité.
POPULATION MIGRATOIRE
José Cuxent et Irving Rouse dans «Les premiers hommes des Indes Occidentales»
s’interrogent ainsi dès le début de la publication des résultats de leur recherche :
Les sites pré-poteries les plus récents découverts à Ayiti se sont avérés les plus anciens de
l’Ile. Ils ont été découverts en 1963 par deux archéologues, un dominicain Luis Chanlatte
et un américain José Cruxent à environ 80 km (50 miles) à l’ouest de Santo Domingo sur
la côte sud de l’île. Jusqu’à une époque récente, il semblerait que les îles de la Caraïbe
étaient inhabitées avant la période chrétienne. Il ressort à présent que des hommes y
avaient fait leur apparition 5 000 ans plus tôt. Comment étaient-ils parvenus à s’y
implanter ?
12
Voy. ses Mémoires à la date du 17 octobre 1492
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Ayiti a toujours été depuis des temps immémoriaux une terre de refuge, de pèlerinage, et
d’offrandes. Les historiens, les philologues, les archéologues, les liguistes ont fait état
des migrations suivantes :

Il y a 3,300 ans, sont arrivés les Cananéens du Proche-Orient que les Grecs
appelaient Phéniciens, ces derniers persécutés par Josué s’exilèrent pour
l’Amérique particulièrement en Ayiti. Peu de temps après, débarquèrent les
Cariens venus de l’Asie Mineure des rives de la Mer Égée.

Il y a 2,700 ans les Carthaginois suivirent les Cariens dans leur navigation dans
l’océan Atlantique. Carthage situé dans le golfe de Tunis ferma pendant plus de 3
siècles le détroit de Cadix ou Gibraltar par décret de son parlement, nous rapporte
Aristote.
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Figure 4 : Carte de C. Gordon
Cette carte met en évidence la conquête de l’Afrique par les Phéniciens 2100 ans avant
l’arrivée des premiers esclaves à Saint Domingue.
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Figure 5 : Presqu'île du Sud
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Carte Henri Deschamps
Vers 600 ans avant J.-C. arrivèrent les Phéniciens de la Palestine pourchassés par
Nabuchodonosor le babylonnien. Ils s’établissent dans la presqu’île du sud où nous
trouvons des villes ou sites aux noms combien suggetifs : Mont Sinaï, Palestine
Minerve, (Pallas) Fontarabie, Blockhaus.
« Du XVIe au XIXe siècle, d’Arrius Montanus (1) à Lord Kingsbourough (2), on
continua imperturbablement à vouloir faire entrer les Américains dans le schéma
biblique.
(1) Auteur d’une bible polyglotte publiée de 1569 à 1573 à Anvers et d’une
mappemonde réalisée en 1571, dans lesquelles il exposait « les origines adamiques »
de l’homme américain.
(2) Célèbre «illuminé» anglais du XIXe siècle, passionné d’antiquités américaines
qui se ruina en éditant un ouvrage « démontrant » les origines bibliques des Indiens
d’Amérique.
Selon l’éminent chercheur Pierre Carnac: « Pour Arrius Montanus, les premiers
découvreurs de l’Amérique furent deux des fils de Jektan, lui-même arrière-petit-fils de
Sem, fils de Noé. Le premier, Ophis, débarqua au nord-ouest du continent et gagna
ensuite le Pérou. Le second, Jobal, arriva directement au Pérou. Cela expliquerait
notamment le nom du Yucatan : Jektan = Yoktan = Yucatan. Quant au Pérou, il tire non
moins directement son nom du deuxième livre des Chroniques ou Paralipomènes de la
Bible (chap.III, verset 6) où il est écrit que « Salomon orna sa maison de belles pierres
précieuses et d’or qui étaient de Parvaim ». Parvaim et Pérou sont bien évidemment le
même mot et Salomon avait découvert l’Amérique ! L’étrange est que Colomb avait eu
des idées semblables, lui qui voyait dans les mines de Veragua la source de l’or du roi
Salomon et qui tenait les Haïtiens pour les derniers descendants de Noé ».
(Ref : L’Histoire commence à Bimini, pge 224, ed. Robert Laffont).
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Figure 6 : Localités du nom de Palestine
Minerve dans le Sud Ayiti
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Figure 7 : Mont Sinaï dans le Sud d'Ayiti
Durant la période esclavagiste, il s’est produit la quasi-extinction des insulaires d’Ayiti.
Avec l’introduction de la canne à sucre au début du XVIe siècle par Pierre d’Arrenca, la
main-d’œuvre devenait de plus en plus indispensable, si bien que des rapts ont été
organisés dans les Antilles et sur le Continent.
Ayiti reçoit alors :
des Lucayes (lucayos) de Bahamas
des Caraïbes des petites Antilles
des Renards du Canada
des Natchez de la Louisiane (USA)
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Chef Caraïbe de type négroïde
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Ayitienne de type négroïde
Ayitienne actuelle type négroïde de Boucan Bélier (Côte de Fer)
Cette période a provoqué de grands bouleversements dans la région des Antilles, devenue
la convoitise d´aventuriers européens de tout acabit, originaires de l’Espagne, de l’Italie
(le Vatican), du Portugal, de l’Angleterre, de la France et de la Pologne.
Les natifs des Antilles sont également des immigrés de l’Amérique du Sud. On peut citer
les Mayas, les Brasilides qui sont les groupes ethniques, tels Arawaks et Caraïbes,
pourtant certains historiens reconnaissent les Apalachites comme ancêtres de ce dernier
groupe. Ils sont tous originaires de 3 Etats américains : Alabama, Caroline du Nord et la
Virginie.
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Figure 8 : Carte du Sud-est des Etats-Unis
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C. Gordon
Au groupe des Caraïbes on rattache encore les Ciguayos. On trouve aussi dans la région
une population troglotyde venue de la Floride, ce sont les Ciboneys (Siboneys).
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Indien allumant le feu
Les explorateurs rapportèrent que les insulaires d’Ayiti étaient plus blancs, plus beaux
que ceux déjà observés dans les autres îles ; mais que les hommes paraissaient d’une
taille moins haute, qu’ils étaient plus membrés, qu’ils n’avaient point de barbe, que leurs
narines étaient fort ouvertes et leur visage plein et très large.
Le sort de tous ces groupes étant scelé par le système esclavagiste, l’église catholique
romaine fit venir d’Afrique, conquise depuis 600 ans avant J.-C. par les Phéniciens,
diverses tribus : Congo, Bambara, Ibo, Chango, Yorouba etc. Ce dernier dont le rite
ancestral Nago tire son étymologie dans la langue hébraïque (Nago = exilé) même le
terme you oba vient de l’hébreu, (sémite occidental) : you = iov = Dieu, oba = abo,
obaba = abobo = serpent. Grand serpent ou soleil, faisant des Ayitiens, à l’instar des
Phéniciens, les gardiens et les héritiers du culte solaire ancestral.
Gorée (Sénégal), île où les esclaves étaient entreposés avant le départ vers Ayiti
Les différents groupes ethniques ayant rapport avec le territoire s’avèrent en grande partie
de type négroïde. Plus haut, le chef Caraïbe et une haïtienne du début du XXe siècle sont
exactement de ce type. En Atlantide ces mêmes types négroïdes y sont retrouvés. Comme
en témoignent les deux illustrations suivantes.
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Statue de l’Inde ancienne
On y distingue le symbole d’un
point entouré d’un cercle sur sa
poitrine et celui de circonvolutions
de même sens ou S italique en
haut à droite 2e figure sur sa
coiffure. Tandis que la 1ère est une
étoile octogonale entourée d’un
cercle
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Pêcheur venant d’une fresque d’Akrotiri
Chez les Mayas, dont la tradition est largement considérée comme étant une clé mystique
pour l’âme de l’île de la Tortue, les types négroïdes sont très nombreux, en témoigne la
photo suivante :
Mariage chez les Mayas
Croix entouré de cercle du Legba
Chez les Aztèques qui considèrent l’Atlantide ou Aztlan comme patrie d’origine, le type
négroïde existait bel et bien.
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Marché de Tlatelolco, les marchands sont de type négroïde sémite
Citée lacustre de Tenochtitlán, les personnages sont de type négroïde sémite
Statue gravée dans une pierre volcanique exhumée à Chinque, Guatémala,
présentant une physionomie particulière, très différente des caractéristiques
faciales des Amérindiens. De telles découvertes indiquent des visites
d’étrangers caucasiens, sémites ou chamitiques en des temps reculés, ne sont
pas rares en Amérique Centrale ou en Amérique du Sud. (collection de
Charles Berlitz)
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Type négroïde chez les Olmèques
Capitaine marchand d’apparence phénicienne gravé sur une stèle découverte
près des têtes de pierre négroïdes de la venta (800 – 700 av. J.-C.)
Toutes ces illustrations confirment le type négroïde sémite attribué aux autochtones de
l’Amérique par plusieurs chercheurs de la période préhispanique.
PHENICIEN : ORIGINE - PEUPLE DE LA MER
« Les peuples de la mer » - que les historiens ont jusqu’ici considéré comme étant
originaires de la Méditerrannée et s’y cantonnant, allaient sur les continents grâce à des
routes maritimes océaniques et méditerranéennes.
Ce n’est pas par hasard que des mots grecs, latins et égyptiens sont enracinés dans les
langues de la Méso-amérique, que le couvre-chef en plumes du guerrier du disque de
Phaïtos (porté aussi par les Philistins) est commun aussi aux Indiens d’Amérique ou que
les traditions indigènes méso-américaines attribuent l’élan de leur civilisation à des
hommes blancs qui, venant de l’Ancien Monde, avaient traversé l’Atlantique.
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Un de ces peuples de la Mer portait le nom de « Dan ». La Bible nous dit comment un
groupe de Danites navigateurs se fit une place dans le système tribal de l’ancien Israël.
Au début du XIIe siècle av. J.-C. les Danites étaient alliés aux Philistins, également
peuple de la mer, dans leur lutte contre l’Egypte sous le règne de Ramsès III, qui les
repoussa, les forçant ainsi à se retrancher dans la plaine philistine de Pentapolis (Gaza,
Ascalon, Ekron, Gath et Ashdod). Le domaine des Danites était très étendu. Chypre se
nommait Ia-Dnan « l’île de Dan (an) ». Le même peuple s’appelait Danuna, et sous ce
nom il gouvernait la plaine d’Adana en Cilicie.
La tradition grecque veut que leur ancêtre fondateur, Danaos, ait émigré du delta du Nil
en Grèce où il devint roi d’Argos. Ce mouvement fut si important que durant des siècles
les Grecs s’appelèrent Danaoi. Virgile aussi désigne les Grecs sous le nom de « Danai ».
D’audacieux savants voient l’influence des Danites dans les traditions irlandaises
concernant la déesse Danu, et dans le nom du Danemark : la terre de Dan.
La langue des Minoens, Philistins et Danites était le sémite du Nord-Ouest, dans lequel
on trouve l’hébreu, le phénicien, l’ougaritique, l’araméen et différents dialectes tels que le
moabite et l’Édomite…
Les Hébreux appelaient leur langue « la langue de Canaan » et les Phéniciens nomment
leurs terres Canaan et eux-mêmes Cananéens. Les personnes parlant les dialectes que les
savants de nos jours appellent cananéens se comprenaient ; ce sont l’hébreu, le phénicien,
le moabite et l’édomite.
Canaan est la terre syro-palestinienne qui relie l’Asie et l’Afrique. Elle possède des ports
s’ouvrant sur la Méditerrannée et la mer rouge, ce qui fit de la Palestine le centre du
commerce dans l’Antiquité. A partir de 1500 av. J.-C., les Grecs mycéniens devinrent
prépondérants dans la mer Egée, ce qui fit permit aux Sémites du Nord-Ouest, Phéniciens
et Philistins, de s’installer sur la côte de Canaan. Ils y arrivaient par vagues.
A l’époque d’El-Armana (nous le savons par les textes comme les tablettes d’Ougarit et
d’El-Armana), les Phéniciens possédaient Byblos, Sidon, Tyr, et d’autres ports le long de
la côte syro-Palestinienne. A la même époque, les Philistins se montraient très actifs dans
le sud de Canaan. De nouvelles vagues d’arrivée renforcèrent les premiers émigrants
venus de la mer Egée, ce qui fit que, au XIIe siècle (au début de l’âge du fer), les peuples
de la mer contrôlaient la plus grande partie de la côte…
La plus puissante des colonies phéniciennes était Carthage, dont la fondation peut
remonter au XIIe siècle av. J.-C., quoique traditionnellement on la fasse dater de 814
avant J.C. au Ve siècle av. J.-C. elle dirigea des expéditions le long des côtes d’Europe et
d’Afrique.
L’entreprise européenne, commandée par Himilcon vers 450 av. J.-C., est racontée dans
l’Ora Maritima, par le poète latin Avienus. Hannon, comme nous le lisons dans la
traduction grecque de son livre de bord connu sous le nom de Périple, passa Gibraltar
avec une flotte de 60 bateaux transportant 30000 personnes, et installa des colonies le
long de la côte ouest de l’Atlantique vers 425 avant J.-C. Pendant ce temps Cadix était
fondée (en 1100 av. J.-C.) par les Phéniciens et devint la première cité importante de
l’ouest de l’Europe.
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Les royaumes séparés d’Israël et de Juda continuèrent d’accomplir, du moins par
intervalles, des exploits navals, à partir d’Eziongaber. Le roi d’Israël Achab, prit pour
femme la princesse tyrienne Jézabel, renforçant ainsi les liens entre les Hébreux et les
Phéniciens. Ce n’est pas par hasard que le fils d’Achab, Ochozias, est décrit comme
prenant l’initiative d’exhorter Josaphat de Juda à réactiver les expéditions de marine
marchande à partir d’Eziongaber durant le IXe siècle avant J. C. seulement alors c’était
Israël plus que Tyr qui était le partenaire maritime de la Maison de David.
Les Phéniciens ne perdaient pas la main. Aux alentours de 600 av. J.-C., le pharaon
Néchao II chargea une flotte phénicienne de faire le tour de l’Afrique en naviguant le
long de la cote est et en contournant le cap de Bonne Espérance, - retour en Egypte dans
la troisième année via Gibraltar (Hérodote 4, 42).
La meilleure description de la marine et du commerce phéniciens nous vient du prophète
Ezéchiel (Chap. 27) au debut du VIe siècle av. J.-C. Des flottes tyriennes naviguant avec
intrépidité sur les sept mers ramenaient de terres lointaines des richesses immenses, en
paritaire du fer (Ezéchiel 27, 12, 19) venant de la terre atlantique lointaine appelée Tarsis
(verset 12).
En 539 av. J.-C. l’histoire fut marquée par un nouveau tournant. Cyrus le Grand de Perse
renversa l’empire néo-babyloninen et contrôla l’Asie de l’Ouest jusqu’aux rivages de la
Méditerranée. Les citées phéniciennes durent s’entendre avec lui et ajuster leurs intérêts
à ceux du nouvel empire achéménide. La Méditerranée était toutefois divisée en deux
sphères d’influence : les Carthaginois à l’ouest, les Achéménides à l’est. Ainsi, force
était pour les Phéniciens de l’est, en tant que membres de l’ordre achéménide d’entrer
dans le camp des rivaux et des ennemis de Carthage. Cela obligea Carthage à garder les
Phéniciens de l’est hors de l’ouest de la Méditerranée, et à bloquer leur accès vers
l’Atlantique.
Les Phéniciens de Tyr et de Sidon savaient comment s’y prendre pour contourner la
situation, car ils avaient ouvert la route de la mer Rouge à l’Atlantique, sous l’égide de
Néchao au début du siècle (vers 600 av. J.-C.).
HISTOIRE DE LA FONDATION DE CARTHAGE
Les fondateurs de la Phénicie ancienne – installés sur les côtes de l’actuel Liban – ont été
appelés Phéniciens d’Orient pour les distinguer des Phéniciens d’Occident qui, établis en
Afrique, édifièrent Carthage dès le IXe siècle av. J.-C. 13
En fondant Carthage, les Phéniciens d’Orient poursuivaient deux objectifs : disposer de
bases maritimes puissantes au carrefour de la Méditerranée orientale et occidentale, et
mettre à l’abri les richesses accumulées à Tyr, objet de convoitise, menacées dès le début
du IXe siècle av. J.-C. par des voisins avides : les Assyriens.
A l’origine, se trouverait l’invasion, par les Hébreux, du pays de Canaan - donc, comme
nous l’avons déjà vu, du pays des Phéniciens. Après la mort de Moïse, c’est à Josuah, fils
de Navé, que revint la direction des opérations d’invasion. Il était réputé pour son
13
Jean Mazel, «Les Antilles», 1968
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courage, de même que pour sa cruauté. Procope précise alors : «En ce temps-là, toute la
côte de Sidon jusqu’à l’Egypte s’appelait Phénicie… Lorsque les Phéniciens constatèrent
que le général étranger était invincible, ils quittèrent leur patrie, ils émigrèrent d’abord en
Egypte qui était à leur porte… De là, ils passèrent en Afrique (au Maghreb) qu’ils
occupèrent tout entière jusqu’aux colonnes d’Hercules».
Procope ajoute : «Dans la ville de Tigisis, auprès de la belle fontaine, on voit deux
colonnes de pierre blanche qui portent une inscription phénicienne dont voici la
traduction : C’est nous qui avons pris la fuite devant ce bandit de Josuah, fils de Navé».
Plus tard, les Phéniciens qui émigrèrent en compagnie de Didon, trouvèrent dans les
premiers colons des hommes de leur race et fondèrent Carthage avec leur autorisation…
Mais à la longue, les Carthaginois refoulèrent leurs voisins, les anciens colons de
Palestine, ceux qu’on appelle aujourd’hui les Maures… Ils les forcèrent à s’éloigner de la
ville.
Si l’on admet la thèse de Procope, certaines affinités ont dû faciliter, dans les premiers
temps au moins, l’implantation des Phéniciens d’Orient en Afrique. Cela expliquerait
comment, à Carthage, s’est rapidement crée une race nouvelle où le sang phénicien s’est
mêlé à celui des Berbères, Numides et Libyens du désert, une race d’où la race noire
n’était pas non plus exclue.
Et, si Carthage est devenue dès le VIIe siècle av. J.-C., la cité la plus prestigieuse du
monde, elle était administrativement, politiquement, économiquement la capitale de
«l’Infrikia = Afrique».
PLUSIEURS TENTATIVES D’ANEANTISSEMENT DE CARTHAGE
L’histoire de la fondation de Tyr et de Carthage est tout à fait remarquable à travers la
légende attachée toujours à une déesse chez les Phéniciens.
Pour Tyr, c’est Astart fille de Cronos (El) qui, en parcourant le monde, trouve un aérolithe
(Météorite venant du ciel) qu’elle transporte à Tyr pour le consacrer dans l’île sainte.
Pour Carthage, c’est la princesse de Tyr, Sidon, qui à la tête des colons venus de la
Phénicie et de Chypre fonda la ville dans une presqu’île près de laquelle se trouve
aujourd’hui Tunis. La ville, dont la création est mal connue, s’enrichit par le commerce,
établit des comptoirs sur le littoral de la Tunisie et de l’Algérie. Elle ne sortit de l’ombre
qu’après la décadence de Tyr, qu’elle supplanta en Méditerranée occidentale sous les rois
Magonides. Elle établit alors un empire économique grâce à l’impulsion d’un commerce
très actif avec l’Egypte, l’Etrurie et la Grèce. Ce fut à cette époque que les Carthaginois
entreprirent des voyages le long de l’Afrique (périple d’Hannon) et dans l’Atlantique
Nord.
Dès le début du Ve siècle, Carthage s’opposa aux Grecs pour la maîtrise de la Sicile
(bataille d’Himère; V. aussi les tyrans de Syracus, Gélon, Hiéron 1er, Denys l’Ancien
et Agathocle), puis aux Romains dans le conflit débouchant sur les guerres Puniques.
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La première guerre Punique (~264- ~241) provoqua la perte de la Sicile, à la fin du
régime oligarchique remplacé par celui de deux suffètes élus par une assemblée
populaire, et à une révolte de mercenaires (V. Hamilcar Barca, Hannon le Grand).
Hamilcar Barca, dédaignant l’Afrique, conquit sur les Celtibères d’Espagne un état dont
il fut pratiquement le maître, mais ce fut son fils Hannibal qui réalisa ses projets,
marquant de sa personnalité la deuxième guerre Punique (~218 - ~201). Carthage perdit
alors l’Espagne. La puissance de Carthage était détruite mais non sa richesse. Ce qui
inquiéta Caton l’ancien qui, envoyé en ambassade à Carthage à la fin de sa vie et très
impressionné par sa prospérité, joua un rôle dans la troisième guerre Punique par son
discours, auxquels il ajoutait invariablement la formule « Delenda quoque Carthago » (et
en outre, il faut détruire Carthage).
CARTHAGE
La troisième guerre Punique (149- 146 av. J.-C.) éclata sous le prétexte d’une guerre de
Carthage contre Masinissa, roi de Numidie et allié de Rome. La ville défendue par
Hasdrubal, fut prise par Scipion Emilien et détruite, son territoire étant partagé entre
Rome et la Numidie. Dès 122 av. J.-C. Carthage fut reconstruite sous le nom de Colonia
Junonia et placée sous la protection de Junon identifiée à Tanit, la grande déesse
carthaginoise.
César reconstruisit la ville qui végétait, sur un site différent. Elle devint alors le centre
intellectuel et religieux de l’Afrique romaine puis chrétienne, illustré par de nombreux
conciles. Les écoles de Carthage produisirent des littérateurs et des apologistes chrétiens,
tels Apulée, Tertullien, Saint Cyprien, Arnobe et Saint Augustin. Prise en 439 par les
Vandales, reconquise en 534 par Bélisaire pour le compte de l’Empire byzantin, pillée par
les Arabes en 698, Carthage la patrie de Sophonisbe et de Térence n’était plus qu’une
bourgade dénuée d’intérêt quand Louis IX mourut en 1270.
Les Phéniciens, les Juifs et les Arabes ont laissé un tel impact sur la péninsule Ibérique
que, faute de déterminer avec précision le rôle qu’ils ont joué, il est impossible
d’approfondir le caractère des peuples espagnol et portugais…14
La civilisation occidentale, dans le sens traditionnel, réunit les cultures d’Israël, de Grèce
et de Rome, lesquelles à leur tour absorbaient, dans des proportions variées, les divers
apports mésopotamiens, égyptiens, indo-européens et ceux d’autres peuples qui les
avaient précédés ou avec lesquels ils entretenaient des échanges.
Le langage indien américain garde l’empreinte de divers langages de l’Ancien Monde
apportés sur ses rivages par les ancêtres de l’Est et de l’Ouest.
La parole est une caractéristique universelle de l’humanité. Les langues, comme les races,
sont différentes. Cependant l’importance du langage dans les activités humaines est telle
que des groupes de peuples influents laissent derrière eux des repères linguistiques.
La linguistique est un domaine complexe qui peut-être approché de façon descriptive,
historique ou comparative. Chaque langage a sa phonétique, sa morphologie, sa syntaxe
14
Cyrus Gordon, « L’Amérique avant Colomb », p 106
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et son lexique. L’étude du langage est la science la plus exacte des humanités. Elle atteint
parfois la précision des sciences naturelles.
La diversité vient d’associations incalculables de peuples qui vinrent en Amérique par le
détroit de Béring aussi bien que par de nombreuses routes maritimes trans-océaniques à
des latitudes différentes au cours de périodes variées, depuis le début de l’âge de la pierre
jusqu’à la Renaissance…
L’interdépendance de l’Ancien et du Nouveau Monde n’est nulle part aussi manifeste que
dans le domaine scientifique. L’astronomie, les mathématiques et la chronologie relient
les deux mondes si inextricablement qu’il est impossible de comprendre l’histoire de la
science dans l’un sans en connaître l’autre.
La science est le résultat de l’internationalisme et non du régionalisme. Par exemple, pour
établir des observations, le cycle des éclipses, il est nécessaire d’avoir une vue globale,
car la même éclipse peut ne pas être visible en cycles successifs dans les mêmes régions
d’observation.
Selon Hérodote, les Phéniciens déclarèrent que, quand ils naviguaient vers l’Ouest après
le cap de Bonne-Espérance, le soleil se situait à leur droite. Assertion juste puisqu’ils se
trouvaient dans l’hémisphère sud.
Hérodote ne comprit ni ne crut cette observation, mais en tant que bon chroniqueur, il
nous la communiqua. Les Phéniciens firent cette observation du ciel au sud de l’Afrique,
ils en firent part dans les pays de la Méditerranée orientale où des savants, comme
Hérodote, purent l’intégrer dans la somme des connaissances. Nous voyons ainsi
comment la science dans le Proche-Orient était soutenue par des faits globalement
compilés.
PHENICIENS : INVENTEURS DE L’ALPHABET !
Tout, contribue partout, à l’avancement de la science, de nos jours aussi bien qu’au temps
d’Hérodote. La nature et l’histoire de notre alphabet sont bien plus intéressantes que nous
ne pensons. La langue sémitique compte 29 sons distinctifs tenant lieu de consonnes. Par
« distinctif » je veux dire que la substitution de n’importe quel autre son dans le langage
peut changer le sens du mot. En Français p et b sont des sons distincts (ou, pour utiliser
la terminologie linguistique, ce sont des phénomènes différents). Poule et boule n’ont pas
n’ont pas la même signjfication. La distinction phonétique n’existe pas en arabe. Le mot
pour « police » peut se prononcer polis ou bolis, et le mot pour « pantalon » peut se
prononcer pantalon ou bantalon ; la substitution de p à b ou vice versa n’affecte pas le
sens d’un mot arabe. La plupart des langues ont entre 20 et 35 phonèmes, ainsi le principe
alphabétique (qui implique un et un seul signe graphique pour chaque phonème nous
permet d’épeler n’importe quel mot avec entre 20 et 35 signes graphiques, suivant le type
phonémique de la langue.
L’alphabet est l’invention la plus utile de toute l’histoire de l’humanité. Avec les anciens
systèmes d’écriture encombrants, comme ceux de Mésopotamie, d’Egypte et de Chine, la
lecture et l’écriture populaires s’avèrent impraticables. L’alphabet, avec un répertoire
49
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Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche
Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche
Haiti, Identité Culturelle, 2004
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limité de signes, mit la culture à la portée de nations entières et rendit l’éducation
universelle accessible.
Le point de vue de Moran et Kelley, selon lequel les signes du zodiaque, disposés en
listes pour garder trace des jours du mois, étaient aussi utilisés pour former des systèmes
d’écriture, demeure admissible. Certains pictogrammes zodiacaux sur le disque de
Phaïtos évoluèrent en signes phonétiques suivant le syllabisme égéen. Les noms hébreux
des lettres de l’alphabet confirment leur origine zodiacale, tandis que l’alphabet
ougaritique conserve sa fonction de garder la trace des jours lunaires en égalisant le
nombre de jours d’une nouvelle lune à l’autre. Tout cela confime l’existence d’une
relation fondamentale entre les zodiaques lunaires et les systèmes d’écriture qui
donnèrent naissance à l’alphabet.
L’étude comparative des zodiaques et des systèmes d’écriture de l’Ancien et du Nouveau
Monde exigerait la réécriture de l’histoire de l’alphabet. Un des résultats les plus
frappants de cette étude concerne l’origine du principe phonémique (un et seulement un
symbole pour chaque son distinct dans un type de langue spécifique). Le principe
acrophonique (où d’un symbole dépend le premier son du mot qu’il représente) limite les
sons de l’alphabet hébraïco-phénicien à des consonnes, parce que dans les anciennes
langues sémitiques tous les mots sont précédés de consonnes. Ainsi bet pour b, gimil
pour g, dalet pour d, etc. Il n’y a pas d’exception. Des exceptions apparentes, comme
alef, ne sont pas réelles, car alef représente une consonne (et non pas la voyelle a telle
que représentée dans la forme alphabétique dérivée chez les non- Sémites). La consonne
alef est le son glottal dont nous avons inconsciemment besoin entre des voyelles avec
diérèse, par exemple entre les o dans « coopération »
TABLEAU COMPARATIF DES ALPHABETS HEBRAICO-PHENICIEN, GREC ET LATIN15
ALPHABET
OUGARITIQUE
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15
a
b
g
h
d
h
w
z
h
t
y
k
š
l
ALPHABET
HÉBRAICO
PHÉNICIEN
ALPHABET
GREC
a
b
g
a
b
g
a
b
c 70
d
h
w
z
h
t
y
k
d
e
F
z
h
th 71
i
k
d
e
f
i/j 72
k
l
l
l
ALPHABET
LATIN
h
C. Gordon« L’Amérique avant Colomb », P 108
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Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche
Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche
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15.
16.
17.
18.
19.
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
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m
d
n
z
s
c
p
s
q
r
t
ġ
t
i
u
š
m
m
m
n
n
n
s
c
p
s
q
r
sh
ks 73
o 74
p
o
p
q75
r
s76
q
r
s
t
t
u
u
t
Le nombre de consonnes en sémitique pur est de 29, le nombre le plus proche du nombre
de jours dans un mois lunaire (actuellement un peu moins de 29 jours ½ ) Ainsi la grande
découverte du principe phonémique par les auteurs de l’alphabet était subconsciente. Ils y
furent amenés automatiquement du fait que les phonèmes consonantiques de leur langue
se rapprochaient, d’aussi près qu’il était mathématiquement possible, du nombre de jours
d’un mois lunaire.
L’ordre des lettres de l’alphabet remonte à des temps très reculé. A Ougarit en 1400 avant
J.-C. il était déjà celui que nous pouvons encore déceler dans notre alphabet moderne.
Pour le démontrer, nous allons comparer avec l’alphabet ougarique, les formes des
alphabets hébraïco-phénicien, grec et latin pour autant qu’ils sont transcrits dans le même
ordre (voit tableau ci-dessus).
L’œuvre accomplie par les anciens en inventant l’alphabet phonémique vaudrait d’être
retenue même s’ils n’avaient fait que cela. Du fait que l’alphabet servait à la fois de
calendrier lunaire et d’un système d’écriture extrêmement simple rend la chose encore
plus remarquable. Mais l’alphabet avait, de plus, une troisième fonction : il servait de
système numérique. Les lettres hébraïques ont les valeurs numériques suivantes :
LETTRE
HEBRAÏQUE
VALEUR
NUMERIQUE
LETTRE
HEBRAÏQUE
VALEUR
NUMERIQUE
a
b
g
d
h
w
z
1
2
3
4
5
6
7
l
m
n
s
e
p
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30
40
50
60
70
80
90
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h
t
y
k
8
9
10
20
q
r
sh
t
100
200
300
400
Les valeurs numériques des lettres étaient tellement enracinées que quand les Arabes
reprirent le principe alphabétique et l’ajustèrent à leur propre nécessité phonétique ils
changèrent l’ordre des lettres, tout en gardant les anciennes valeurs numériques que
chaque lettre détenait dans l’alphabet hébreu (voir tableau suivant).
Si les inventeurs de l’alphabet n’avaient pensé qu’à un problème, leur œuvre aurait été
l’un des miracles de l’ingéniosité humaine pour avoir rendu possible à la culture de
masse, de se substituer aux systèmes encombrants de Mésopotamie, d’Egypte et de Chine
réservé à une élite. L’alphabet prit naissance à partir d’un système ayant trois fonctions
différentes, arithmétique, phonétique et servant de calendrier. L’alphabet ne peut, par
conséquent, être considéré comme l’invention soudaine d’un illuminé ou d’un groupe
d’individus d’une région déterminée.
LETTRE ARABE
LETTRE HEBRAÏQUE
VALEUR NUMERIQUE
a
b
t
t
j
h
h
d
d
r
z
s
sh
s
d
t
t
e
g
f
q
k
l
m
n
a
b
t
1
2
400
500
3
8
600
4
700
200
7
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9
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70
1,000
80
100
20
30
40
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p
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h
w
y
h
w
y
5
6
10
C’est plutôt la culmination d’un long développement international dû à un réseau de
marins marchands dont les activités englobèrent l’Ancien et le Nouveau Monde. Cette
oeuvre est le résultat de civilisations millénaires – certaines connues, mais d’autres
oubliées – formées à grand peine par les hommes sur les mers et les continents.16
Les systèmes d’écriture, d’abord par le dessin, puis évoluant en dessins ou en signes
devenus conventionnels tenant lieu de syllabes, ont été inventés en diverses parties du
monde, séparément semble-t-il. Le système cunéiforme sumérien du Moyen-Orient
antique consistant à creuser des lignes effilées dans l’argile humide était également, à
l’origine, fait de dessins avant d’évoluer par la suite en un système syllabique.
Mais le véritable alphabet, où des lettres simples en nombre relativement réduit
composent des mots, semble avoir son origine chez les Phéniciens. Il remonterait à 2000
– 1800 avant J.-C. Il se répandit dans le Bassin méditerranéen, dans toutes les directions,
formant ainsi une quantité d’alphabets différents, tous apparentés malgré leurs évidentes
différences.
Tous les alphabets réels du monde sont considérés comme liés à l’alphabet de base,
généralement appelé phénicien parce que les commerçants Phéniciens semblent avoir été
les premiers à l’utiliser.
Les alphabets en usage chez les Phéniciens et autres groupes sémites du Nord provenaient
d’une écriture dessinée où le A (en araméen aleph) représentait un bœuf (on reconnaît
encore les cornes en renversant le A majuscule), le B (bet) signifiait maison, le D (dalet)
une porte, le G (gimmel ou gamel) chameau. A chaque fois que nous prononçons le mot
« alphabet », nous rendons hommage à ses inventeurs en répétant les deux mots araméens
signifiant « bœuf » et « maison ». Mais à une époque ou à une autre, quelqu’un eut l’idée
de faire de ces signes des entités indépendantes, non comme des dessins ou des syllabes,
mais comme des lettres, pouvant être utilisées pour écrire n’importe quoi dans n’importe
quelle langue.
Comme l’invention de l’alphabet suppose des milliers d’années de pictographie préparant
cette innovation géniale, on peut se demander si les Phéniciens, pressés par la nécéssité
d’enregistrer leurs multiples transactions commerciales « outre-mer », l’inventèrent
soudain ou s’ils l’avaient trouvé ou adopté à partir d’une source plus ancienne. Dans ce
cas, la logique voudrait que les Phéniciens, principaux navigateurs de la lointaine
Antiquité, aient été les premiers à retrouver cette source plus ancienne, si tant soit-il
qu’elle ait existé.
Le lieu d’origine de l’alphabet est généralement reconnu comme étant Byblos, en Syrie,
où a été découverte la plus vieille écriture alphabétique. Les inscriptions phéniciennes
anciennes découvertes en Phénicie sont relativement peu nombreuses par rapport à la
16
C. Gordon, «L’Amérique avant Colomb», p. 112
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quantité de celles trouvées en Méditerranée, à Chypre, à Malte, en Sicile, en Sardaigne,
en Grèce, sur les côtes de France, d’Espagne et d’Afrique du Nord, qui révélèrent la
diffusion de l’alphabet phénicien en Méditerranée non seulement orientale, mais
également occidentale. Naturellement, plus on va vers l’Ouest, plus l’on se rapproche du
site présumé de l’Atlantide, ou tout au moins d’une civilisation évoluée située au-delà de
Gibraltar.
La civilisation préhistorique, évoluée mais peu connue, du Sud de l’Espagne comprenait
la ville disparue de Tartessos, sur la côte Atlantique du sud-ouest. Tartessos avait la
réputation d’avoir conservé des archives remontant à 6000 ans avant sa destruction.
Cependant elle ne nous a laissé que quelques « lettres », celles de l’anneau de Schulten, et
quelques autres inscriptions en Andalousie et en Afrique du Nord qui peuvent ou non s’y
rattacher. Lorsqu’on les découvrit au XIVe siècle, les indigènes blancs des îles Canaries
utilisaient une écriture qui aurait pu se rattacher à l’alphabet espagnol pré-ibérien, s’il
n’avait pas disparu avec eux lorsqu’ils furent décimés et par la suite, assimilés…17
LA COSMOGONIE PHENICIENNE EST D’ORIGINE ATLANTEENNE
Les Phéniciens nous ont laissé un précieux fragment cosmogonique, le premier écrit sans
doute, attribué à Sanchoniaton, prêtre de Tyr, que Sylvain Bailly faisait vivre avant la
guerre de Troie, en 2200 av. J.-C. On a douté de son authenticité, ce fragment fut déclaré
apocryphe. En dépit de l’autorité des deux auteurs qui nous l’ont traduit et transmis :
Philon et Eusèbe. Toutefois, des historiens comme Bunsen et Renan ont reconnu que le
fragment de Sanchoniaton était fort ancien et que sa valeur archéologique ne devrait pas
être contestée. H. P. Blavatsky affirme dans la Doctrine secrète l’historicité de
Sanchoniaton, et dit « qu’il a compilé toutes les descriptions concernant la religion des
Phéniciens dans des annales et des documents officiels qui se trouvaient dans les archives
des anciennes villes phéniciennes et les a écrits en caractères phéniciens en l’an 1500 av.
J.-C. ».18 C’est à dessein sans doute que l’auteur initié de la doctrine secrète souligne le
mot anciennes désignant les villes phéniciennes dans lesquelles Sanchoniaton a consulté
les précieuses annales. On sait que les villes phéniciennes s’étendaient bien au-delà de
Phénicie, et même au-delà du monde méditerranéen, puisque les Phéniciens, ces hardis
navigateurs, avaient passé les Colonnes d’Héraklès pour aller fonder des colonies dans les
îles Atlantiques et jusqu’au Pérou où l’on doit situer la mystérieuse Ophir d’où Hiram
rapportera au roi Salomon l’or pour la construction du Temple de Jérusalem.
Nous imaginons bien Sanchoniaton s’embarquant sur un de ces légers vaisseaux prenant
la mer pour de lointaines expéditions commerciales. Lui, le prêtre initié, avait comme but
la recherche des documents archaïques. Il était, selon Philon, « un homme savant et de
grande expérience, souhaitant vivement connaître l’histoire de tous les peuples; il avait
fait une perquisition exacte des écrits de Thot, persuadé que, comme inventeur des lettres
et de l’écriture, Thot était le premier des historiens. »19 Or, il est aisé de délimiter le
champ d’investigation pour une telle « perquisition exacte », et il n’est pas interdit de
supposer que « l’homme savant et de grande expérience » qu’était Sanchoniaton ne
17
18
19
C. Berlitz, «Mystère de l’Atlantide», p 180
H.-P. Blavatsky, «Doctrine Secrète», tome III
M. Goguet, Dissertation sur l’authenticité du Fragment de Sanchoniaton
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négligea rien pour arriver au but qu’il s’était assigné. Après tout, nous préférons en croire
Philon de Biblos, plutôt que les septiques historiens modernistes, toujours enclins à tout
rejeter ou au moins le plus possible, des témoignages des auteurs anciens, lesquels
s’informaient très bien et n’avaient aucun intérêt à mentir.20
Ce précieux document cosmogonique, traduit en grec par Philon, était, si l’on en croit son
auteur, «la traduction d’un autre beaucoup plus ancien, antérieur au déluge, et qui fut
l’œuvre de Thot, le secrétaire des Dieux.»21 Voyons la principale partie du fragment
cosmogonique de Sanchoniaton, authentique, d’origine Atlante et l’un des plus précieux
que l’Antiquité nous ait transmis.
« Au commencement était le Chaos, et le Chaos était plein de ténèbres et troublé, et le
souffle (Pneuma) flottait sur le Chaos. Et le Chaos n’avait pas de fin, et il en fut ainsi des
siècles et des siècles. Mais alors le souffle se prit d’amour pour ses propres principes, et il
se fit un mélange, et ce mélange fut nommé désir : or le désir fut le principe qui créa tout.
Le souffle et le Chaos se mêlèrent, et Môt (le limon) naquit, et de Môt sortit toute
semence de création, et Môt fut le père de toutes choses : or Môt avait la forme d’un œuf.
Et le Soleil, la lune, les étoiles et les grandes constellations brillèrent. Il y eut des êtres
vivants, privés de sentiment, et de ces êtres vivants naquirent des êtres intelligents. Or
l’éclat du tonnerre dans la lutte de ces éléments, qui commencaient à se séparer, éveilla
ces êtres intelligents comme d’un sommeil, et alors les êtres mâles et les êtres femelles
commencèrent à se mouvoir et à se rechercher sur la terre et dans la mer. »22
C’est la base des grandes cosmogonies antiques, y compris celle de la Bible : « … les
ténèbres étaient sur la face de l’abîme, et l’Esprit de Dieu planait sur les eaux. » Le Chaos
est la substance primordiale, fécondée par Eros, l’amour, dans la cosmogonie d’Hésiode
et des anciens Grecs. Rien ne vient de rien, dira plus tard Parménide, formulant ainsi le
principe universellement admis dans l’antiquité et s’opposant à la conception religieuse
du Judéo-christianisme, basée sur la Bible interprétée exotériquement, prétendant que
Dieu a crée le monde à partir de rien. Mais voyons encore quelques textes antiques, dans
lesquels nous retrouverons des traces de cette cosmogonie universelle, issue de la
Tradition Lémuro-Atlante.
MYTHOLOGIE
COSMOGONIE
1- Culte
La cosmogonie des insulaires d’Haïti tant de la période préhispanique que post-coloniale
s’apparente à celle des Canaéens ou Phéniciens. Suite à sa rencontre au Mont Sinaï, site
que nous retrouvons dans le sud d’Ayiti (voir carte d’Haiti page 16); avec un Elohim lunaire
(femme), Moïse combatit le polythéisme en faveur du monothéisme, or le Vaudou est un
culte monothéisme dont le Dieu suprême est Mahu. Il y reçut la Table de La Loi dont
20
21
22
H. -M. de Campigny, «Les Traditions et les Doctrines Esotérique», Ed. Astra, Paris 1939, p. 53
Moreau de Jonnès, «Les temps mythologiques»
D’après la traduction de Maspéro
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l’écriture s’inscrit dans la logique de Glozel (R. Charroux), tablette retrouvée en France
où apparaissent des symboles identiques à ceux d’Ayiti :
 Roche à l’Inde du Limbé (patrimoine archéologique),
 Legba (patrimoine immatériel)
 et Socle du poteau (patrimoine immatériel)
Figure 9 : La pierre de Glozel
Figure 10 : La Roche à l’Inde
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Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche
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Figure 11 : Legba, Vèvè de Ayiti
Figure 12 : Eau ou socle du poteau, Vèvè de Ayiti
Il existe dans le cas d’Ayiti un certain nombre de facteurs concomittants devant être
vérifiés par des investigations ethnographiques, antropologiques, achéologiques et autres.
Il est cependant bon de noter que quatre vingt pour cent (80 %) de la population actuelle
d’Ayiti pratiquent le Vaudou. Mahu est bien connue et vénérée à Souvenance aux
Gonaïves. Milo Rigaud, dans son étude publiée par les Editions NICLAUS, Paris 1953,
« La Tradition Vodou et le Vodou Haitien. », stipule que Legba s’appelle
traditionnellement Papa-Lion dont la mère Aida-Wedo, mère du Soleil, est par conséquent
toute la surface du ciel. Les Africains l’appellent Mawu, mais son nom le plus connu en
Haiti est Erzulie. Il en résulterait en toute logique que le Dieu Suprême d’Ayiti serait
donc femelle, ce qui rejoint la cosmogonie des aborigènes d’Ayiti qui considèrent Jovana
comme femme et leur Dieu Suprême à en croire les chercheurs suivants :
Dans son ouvrage : « A la poursuite des dieux solaires » Marcel Homet affirme que le
symbole du dieu soleil est le Grand Dieu des anciens habitants de l’île d’Ayiti.
Le premier chroniqueur espagnol de l’Amérique, Gonçalo-Hernandes de Oviedo,
rapporte que : « Dans cette île, Dieu était appelé Jovana ; or Jovana est la forme altérée
de Jéhova. D’après Onffroy. de Thoron son nom était aussi Jovana, Ramon Pané,
Jovovava, Lucien de Rosny, Joanaboina, Antonio de Herrera You Obaba. Or, il est
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bien connu qu’en hébreu jov ou iov signifie Dieu et ana, propice c’est-à-dire Jehova en
sémite ancien. De plus, il est bien connu que dans cette langue oba peut se permuter en
abo d’où obaba peut s’exprimer en abobo. Ainsi, A. de Herrera permet d’identifier
Jovana comme dieu soleil, Dieu Suprême à l’instar de Erzulie, Aïda Wedo et Mawu ou
Mahou (Mahu). Elle est la divinité suprême du temple vodou situé près des Gonaïves
appellé Temple de l’Etoile ou Souvenance.
D’autres chercheurs haïtiens (L. Denis, J. Roumain, F. Duvalier, M. Aubourg)
soutiennent la thèse monothéiste du culte vodou et argurent que le Pétro et ses Divinités
sont des créations purement Ayitiennes. Alors que ces divinités sont célébrées dans les
grottes, les indigènes taïnos se servaient aussi des grottes comme sanctuaires. Il convient
d’admettre, dans ce cas, que l’essence du patrimoine immatériel, fondement de l’identité
culturelle de l’ayitien est à investiguer à cette croisée des chemins de la tradition
ancestrale.
Christophe Colomb apporta une confirmation supplémentaire à cette thèse en rapportant
dans son livre de bord que les insulaires de Cuba appelaient l’île d’Ayiti : Bohio ou
Babèque et manifestaient une grande réticence à s’y rendre. L’analyse étymologique de
Bohio peut servir de guide à la compréhension du comportement des Taïnos de Cuba. En
effet en Hébreu, Boh signifie serpent (homonyme de soleil) et io, qui peut s’écrire Jov,
Dieu, donnent une signification sur l’identité authentiquement sacrée de la terre
d’Ayiti, d’autant plus que des sites comme Mont Sinaï, Palestine, Minerve existent
bel et bien au Massif de la Hotte (Grand-Anse). Il semble acquis que le dieu suprême
d’Ayiti a été, et demeure encore à nos jours, le dieu solaire. Il convient, toutefois, de
remarquer que les Taïnos de Cuba se représentaient toute l´île comme le dieu solaire.
Ayiti dans son espace culturel serait ce le dieu solaire ou Beth-el : maison de Dieu
selon la même tradition sémite ancienne, jaillie des profondeurs de cette croisée des
chemins dans notre tradition ancestrale, charpente principale de notre patrimoine
immatériel.
Figure 13 : Dieu El
Chez les Phéniciens nous savons que El, antérieur à tout dieu, trône à l’Apex du
panthéon de ces derniers. Alors que Bes, Dieu Nain Négroïde placé à la proue de leurs
navires voguant sur l’Océan Atlantique, présente des similitudes frappantes avec un Dieu
Olmèque de la Méso-Amérique (Mexique).
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Figure 14 : Dieu BES
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Figure 15 : Dieu Olmèque
Plusieurs chercheurs, ayant mené des études sur la tradition ancestrale de Ayiti,
affirmèrent que non seulement, comme nous venons de le voir, le Vodou est un culte
monothéiste, mais encore que le Pétro est une création purement haïtienne. Faut-il
donc aller chercher l’origine de la tradition ancestrale de Ayiti dans la région où avait
existée une civilisation hautement avancée connue sous le nom de l’Atlantide ? Les
Olmèques, les Awaraks, les Mayas et même les Sémites, tout comme les Phéniciens la
reconnaissaient comme patrie d’origine.
Les Phéniciens, réputés être les inventeurs de l’alphabet, habitaient antérieurement le
Négeb au sud de la Palestine, région qui à l’époque paléolitique était déjà peuplée. On
comprend alors fort mal qu’ils puissent bien plus tard se mettre à la recherche de la Terre
Promise dans cette même région. Ceci éclaire en quelque sorte sur l’origine et
l’ancienneté du site appelé Palestine dans la presqu’île du Sud d’Ayiti où subsiste la
légende d’un continent englouti habité par ces mêmes sémites depuis des temps
immémoriaux. Ces Phéniciens se sont perpétués à travers une migration des Sémites
dans les territoires entre la Méditérranée et le désert de la Syrie au début des temps
historiques, c’est-à-dire à l’aurore du troisième millénaire avant l’ère chrétienne ; période
correspondant au début de l’ère Olmèque en Méso- Amérique, soit 3,300 ans avant Jésus
Christ. Elle correspond également à l’arrivée des Sumériens en Mésopotamie (Sumer et
Babylone). Ces derniers jouissaient de la réputation d’inventeurs de l’écriture
(cunéiforme). Il est donc important de rapprocher la culture de ces trois groupes
ethniques à celle des anciens insulaires d’Ayiti si l’on veut réellement appréhender la
problématique de l’identité authentique de l’Haitïen actuel, à savoir l’essence même de
son patrimoine immatériel propulsé au rang de patrimoine de l’Humanité.
Enfin la thèse que Ayiti fut jadis une terre sainte ne semble plus être une hypothèse
absurde, car elle se trouve située à la latitude nord, 19.5o, en rapport avec toutes les
concentrations majeures des énergies des planètes du système solaire où des hommes
étaient arrivés à un point culminant du savoir et de la maîtrise de la technologie des
énergies subtiles.
2- LES GROTTES
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L’île était nommée l’île aux treize Chivi ou l’île aux treize grottes par les infatigables
navigateurs phéniciens qui en ont fait leur point de concentration et un haut lieu de
pèlerinage et d’offrandes. Le Culte Solaire et celui de la Lune étaient pratiqués dans
plusieurs de ces grottes encastrées dans les reliefs accidentés de toute la superficie de
l’île. Nous pouvons énumérer parmi les plus connues : la grotte de Port à Piment, l’une
des plus grandes dans les Antilles, la grotte de Camp Perrin, la grotte de Tiburon
(terrestre et maritime), la grotte colladère, la voûte boucantisse, mais une seule revêt un
caractère particulier du fait qu’on y pratiquait seulement le culte solaire celui du dieu
suprême d’Ayiti ; celle située au centre de l’île appelée Cacibayagua par les Taïnos. Elle
occupe une très bonne position dans l’échelle des critères de notre étude.
Selon certains historiens de la période hispanique, ces hauts lieux de culte solaire et
lunaire méritent la plus haute attention compte tenu de la légende de la création du monde
que recèle la mythologie sacrée des indigènes. Il s’agit là peut-être d’un atout majeur en
faveur de l’universalité de notre patrimoine immatériel. De plus, l’île étant dans sa totalité
assignée à une porte des étoiles, raccourci de l’espace temps, tout un chacun en devient à
la fois le gardien et l’héritier.
La cosmogonie Taïno similaire à celle des Phéniciens oriente notre investigation vers au
moins deux des treize grottes devant faire l’objet d’une étude scientifique approfondie,
méthodique et rigoureuse. Pour y parvenir faisons d’abord appel à l’histoire en analysant
le témoignage de Ramon Pané : « Selon ceux qui ont été questionnés, le soleil et la lune
provenaient d’une grotte appelée Jovovava. En ce temps-là, la mer n’éxistait pas et le
genre humain se répartissait dans deux grottes situées au creux des montagnes appelées
Cacibayagua et Amayauba.
« De la première grotte sortit la majorité des humains qui peuplèrent l’île. Quand ils y
vivaient, la nuit, ils montaient la garde. Ce travail était confié à l’un d’entre eux qui
s’appelait Marocael. Il était chargé de surveiller la sortie des gens de la grotte pour leur
répartition sur la terre. Mais un jour, ce gardien arrivât fort tard à la porte et le soleil le
frappa de ses rayons et le métamorphosa en pierre à proximité de la porte. Ainsi, le soleil
frappa aussi un autre qu’il transforma en rossignol au moment où il allait à l’aube
chercher une herbe appelée digo, possiblement le cundeamor (plante grimpante de la
famille des cucurbitacées) et avec laquelle se lavaient les habitants des grottes. D’autres,
attrapés par les rayons du soleil alors qu’ils s’adonnaient à la pêche, se métamorphosèrent
en arbres portant le nom Jobos ».
METAMORPHOSES CONSECUTIVES AUX RADIATIONS
Les habitants de ces grottes qui s’étaient aventurés dans l’espace extérieur où les rayons
solaires pouvaient les atteindre, avaient subi des métamorphoses multiples. Or, il est
reconnu qu’un environnement fortement radioactif est susceptible de causer des
dommages irréversibles au patrimoine génétique.
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Situation géographique du cratère de Chixculub
A la lumière de l’histoire épipaléolithique des Antilles et du pourtour du bassin des
Caraïbes, nous pouvons essayer d’élucider le mystère de ces mutations. En effet, la
présence d’un marqueur astéroïdique, l’iridium, retrouvé dans le sol haïtien, confirme
l’impact d’un bolide au Yucatan. Les éjections ont été projetées à mille six cent
kilomètres à Beloc (Carrefour Dufort à Jacmel). Il est admis que la puissance de cet
impact peut provoquer une véritable explosion nucléaire dégageant dans l’environnement
des doses mortelles de radiations mutagènes responsables éventuellement de ces
mutations même après plusieurs centaines d’années. Le champ magnétique rémanent de
tout bolide ayant traversé l’espace intersidéral permet d’expliquer la raison pour laquelle
le champ magnétique du site de Béloc est 10 fois plus puissant que celui des deux pôles
réunis et accuse une inversion à laquelle les chercheurs n’arrivent à apporter aucune
hypothèse digne d’être retenue.
La carte ci-dessus issue de l’étude de William V. Boyton (Université d’Arozona) montre
le site d’impact de l’astéroïde à Béloc datant de 65 millions d’années. Cependant, l’étude
menée par l’Ecole Nationale de Géologie Appliquée (ENGA) d’Haïti sur la conduite du
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géologue français Christian Desrumeau fait état de deux masses astéroïdiques datant
respectivement de 67 et 63 millions d’années.
L’histoire de ces accidents cosmiques était bien connue des autochtones d’Amérique
comme en témoigne cette image du Codex Duràn représentant Motecuhzoma observant la
comète non prévue par les astrologues. Ces derniers furent chatiés par Motécuhzoma qui
les privèrent de nourriture jusqu’à ce que mort s’en suivre. Elle annonça le déclin de la
civilisation aztèque.
HAUT LIEU DE PELERINAGE ET D’OFFRANDES
Avant l’arrivée des Espagnols, les grottes, et tout particulièrement celle de Cacibaiagua,
renfermaient des statues, des Cémis gravés sur le roc. Plusieurs niches y étaient
aménagées à dessein et on y trouvait aussi deux idoles principales : Binthaitelle et
Marohu auxquelles on apportait beaucoup d’offrandes. Marohu par contraction devient
Mahu qui serait passé dans le culte du vodou actuel, donnant ainsi une indication sur
l’origine de ce culte.
Mais B. Véga fait état dans son étude de la grotte de Tiburon ou Trou d’Enfer située en
face de Grande Cayemite qui était aussi honorée à travers de multiples offrandes. C’est
un trésor d’une valeur inestimable qui a été pillé par les chrétiens espagnols.
SYMBOLISME GRAVE SUR LES PAROIS DES GROTTES
Les parois de certaines grottes d’Haïti peuvent être considérées comme de véritables
parchemins d’inscriptions indiennes. Salgado en a identifié deux :
1) LA GROTTE COLLADERE
Il y aurait de superbes tablettes en pierre avec des inscriptions indiennes située sur
l’habitation des héritiers St Rémy Jean au Plateau Central.
2) LA VOUTE BOUCANTISSE
Située à Thomonde (Plateau Central). On y trouve des hiéroglyphes de type Aztèque. Sa
forme pyramidale nous oriente vers les Mayas, voire même vers les Atlantes pour saisir
son origine. On y trouve, à côté des figures humanoïdes, des tortues, des crapeaux, des
caïmans, des serpents et des couleuvres en craie ou en argile. La voie à d’extraordinaires
recherches archéospéléologiques et ethnographiques s’ouvre alors dans la quête de
l’identité culturelle de l’île.
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Toutes ces idoles étaient désignées sous le nom de Zemis ou Chemis, Zémès ou
Chémès. Selon O. de Thoron, ces noms semblent être d’origine phénicienne puisque les
termes suivants sont d’étymologie sémitique : ‫ ץמז‬zéman, tailler ou façonner des idoles;
‫ סמל‬sémel statue, idole, image; ‫ זמה‬zima, impur, ‫ חמז‬chaman, idolâtrie ‫ זמר‬zemâr, chant;
‫ ץמד‬zemer, danse, bonds; enfin, ‫ ש מץ‬shamals, fut réprouvé, rejeté, et précipité.
Zémi de Algodon de la République Dominicaine
On voit dans cette série de termes se rattachant à l’idolâtrie, au culte du démon, ange
réprouvé, rejeté et précipité du ciel, un emprunt fait à la langue des hébreux ou des
phéniciens. Ils pourraient tout aussi bien remonter jusqu’à l’Atlantide où régnaient les
Sémites durant la période de gloire de cette civilisation.
La grotte Cacibayagua mérite d’être explorée surtout à cause de sa légende autour de la
création du monde. Elle se situerait à Dondon d’après Antonio de Herreras et Eddy Lubin
(responsable régional Nord de l’Ispan). Ce dernier l’a aussi identifiée comme étant la
Voûte à Minguet.
Dès lors, l’urgence s’impose d’entreprendre des travaux de prospection et des études
historiques et ethnolinguistiques pour asseoir les fondements d’une multiculture antillaise
sur laquelle repose la concrétisation régionale de la mondialisation.
SITES IMPORTANTS DANS LE CADRE DE CETTE RECHERCHE
- Massif de la Hotte : (site archéologique biblique) Mont Sinaï, Palestine, Minerve
(Pallas)
- Grande Cayemite : (site archéologique B.Vega) : pétrole
- Macaya
: Biodiversité de la civilisation inconnue
- Ile Navase
: Biodiversité
- Beloc
: (site Epipaleomithique - Débris d’astéroïde
- Ile de la Tortue
: (site historique) premier établissement européen en Amérique
- Cibao
: (site archéologique ethnographique) Roche à l’Inde
(écriture Cunéiforme multiple)
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- Lac Azuei
- Caracole
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: (site Paléontologique de la civilisation disparue)
: (site archéologique préhispanique et historique) Puerto-Real
HISTOIRE DE L’ORIGINE DE L’ÉCRITURE
L’écriture et le langage sont si profondément liés à l’évolution des peuples qu’il est
difficile d’en analyser l’histoire sans évoquer simultanément celle des civilisations.
L’évolution de l’écriture accompagne parallèlement celle de l’homme. L’idée d’une
langue originelle parlée par les premiers hommes modernes est compatible avec les
dernières données de l’archéologie et de la génétique.
L’invention de l’écriture est incontestablement, avec la maîtrise du feu, l’un des traits de
génie ayant assuré à l’homme le pouvoir sur le monde lorsqu’il vivait dans un
environnement hostile. Ainsi verrons-nous, plus loin, que toutes les formes d’écritures
anciennes sont « sorties du néant dans un état de perfection étrange »
Dès lors, l’idée qu’il ait pu exister une civilisation antérieure à toutes celles connues et
infiniment plus avancées, civilisation ayant inventé l’écriture, n’est plus une hypothèse
absurde et se trouve compatible avec les données de la cristallographie et des paramètres
modernes de la gravitation, force de la nature qui gouverne les astres, les planètes, les
courbures intimes des cristaux et même la pensée de l’homme depuis les temps
immémoriaux. En effet, nous savons que la pegmatite laisse apparaître en surface des
caractères cunéiformes et hébraïques lorsque le feldspath et le quartz s’interpénètrent. Il
est bien connu que c’est de l’adaptation de l’hébraïque au cunéiforme qu’est né
l’alphabet.
Le cunéiforme, dérivé directement du sumérien archaïque, allait s’imposer dans tout le
Proche-Orient comme écriture internationale. Les successeurs des sumériens, akkadiens
et babyloniens, firent une adaptation à leur langue sémitique de l’écriture sumérienne.
Alors que, en Haïti, la langue sémitique dont dérive l’hébraïque était bien connue des
premiers habitants d’Ayiti et de tous les peuples qui y vivaient jusqu’à l’arrivée des
conquistadors espagnols en 1492. Il en est de même du cunéiforme, des pièces
archéologiques et des diagrammes rituels du patrimoine immatériel d’Ayiti comme nous
allons le démontrer par la suite.
L’alphabet né vers le milieu du IIe millénaire est incontestablement l’œuvre des peuples
sémitiques. On admet couramment que l’alphabet fut inventé par les Phéniciens qui
avaient fait de Ayiti leur point de concentration dès le IIIe millénaire.
Pourtant officiellement, dès les premières dynasties, les Egyptiens, quant à eux, avaient
isolé, parmi les hiéroglyphes, 24 signes particuliers représentant exclusivement des sons
simples : les consonnes, avec lesquelles ils auraient pu, dès le début du IIIe millénaire av.
J.-C., constituer un alphabet propre à noter tous les mots de la langue égyptienne ou de
n’importe quelle autre langue.
Curieusement, ces signes rappellent, par leur graphisme, le vieil alphabet berbère tifinagh
retrouvé en Amérique et dans les Caraïbes, particulièrement aux Iles vierges et en Haïti,
là où une civilisation aurait brutalement disparu, en sauvant du désastre cette acquisition
essentielle qu’est l’Ecriture-mère. Leurs survivants l’essaimèrent ensuite à travers le
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monde, particulièrement dans les Andes, au Mexique, en Europe, en Egypte, en
Mésopotamie, en Inde et en Chine.
Figure 16 : Signe retrouvé à l’île Vierge Bay reef
SERTIMA
Du domaine du patrimoine archéologique, ce symbole se retrouve en Egypte, en Chine,
en Inde et se voit presque au centre de la pièce suivante.
Figure 17 : Roche à l’Inde, Limbé, Ayiti
Figure 18 : La pierre de Glozel
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Figure 19 : Plaque de fondation : Babylone : début 7eme ligne étoile octogonale
Nostra
L’étoile octogonale du Legba, de l’Aï-Zan se voit au début de la septième ligne de cette
plaque de fondation de Babylone en Mésopotamie. La répartition géographique des
symboles inhérents à la région des antilles tend à conforter la thèse accréditant l’origine
de l’ancêtre de l’écriture à Ayiti, fragment de l’Atlantide rescapé de la fureur des flots.
Pour que l’hypothèse de l’Ecriture-mère soit rendue vraisemblable, il faut que se
retrouvent vérifiées dans l’histoire de l’écriture au moins trois conditions:
1) que les écritures dérivées de l’Ecriture-mère présentent entre-elles «un air de
famille», à travers certaines analogies au moins dans leur aspect le plus
archaïque;
2) que ces écritures dérivées aient conservé leur vocation universelle, à savoir
qu’elles restent « lisibles » au premier degré en quelque sorte;
3) que ces écritures révèlent un caractère sacré, donc ésotérique, renfermant une
doctrine secrète remontant aux premiers temps de leur usage.
Nous avons relaté, lors de l’analyse de la composition de la pegmatite, les relations entre
onde gravitationnelle, cristal et écriture d’où toute civilisation, qui aurait maîtrisé les
ondes gravitationnelles, serait parvenue à inventer l’écriture, or l’histoire officielle nous
apprend que la propagation de l’écriture à partir du cunéiforme mésopotamien et des
hiéroglyphes égyptiens permet de situer les sphères d’influence en Mésopotamie et en
l’Egypte.
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Dès le début de la civilisation en Mésopotamie apparaissent clairement à Warka
(ancienne Uruk) en plus de monuments, des milliers de tablettes d’argile couvertes de
pictogrammes. Elles furent mises au jour dans des niveaux de sédiments datant d’environ
3000 ans av. J.-C., faisant de cette période charnière la référence dans toute étude de
développement de l’écriture. Pourtant les pièces archéologiques et diagrammes rituels du
bassin caraïbéen et des deux rives de l’Océan Atlantique remettent en question cette
datation.
A l’origine, la plupart des écritures anciennes utilisaient comme signes des dessins ou des
déformations de dessins. Elles sont alors synthétiques, suggérant pour chaque signe ou
dessin toute une phrase ou parfois même un groupe de phrases : c’est le stade
pictographique. Un nouveau progrès permet au signe de suggérer un concept plus
restreint qui deviendra plus tard le mot. On n’admet plus qu’un seul signe par concept,
l’écriture synthétique devient analytique ou idéographique (hiéroglyphes). Plus tard le
signe ne note plus des mots mais des phonèmes ou syllabes. Ainsi on peut se contenter
d’une liste de signes infiniment plus restreinte : c’est l’apparition de l’écriture
phonétique.
L’avant dernière simplification datant de 2000 à 3000 ans av. J.-C. est la décomposition
des syllabes en lettres : l’écriture phonétique devient alors syllabique. Le stade
alphabétique le plus avancé est le dernier dans les écritures phonétiquement exprimables,
autrement dit lisibles.
TABLEAU MARCEL LOCQUIN
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Figure 20 : Les écritures phonétiques depuis 11000 ans
Il serait bon de souligner que l’histoire qui n’ignore presque plus rien de l’Egypte
ancienne, de la Grèce, ni de Rome, est bien plus riche d’hypothèses que de certitudes en
ce qui a trait aux civilisations américaines. Puisque ce tableau nous permet de constater
que trois des symboles de la Roche à l’Inde du Limbé (P. Archéologique) s’incrivent dans
cette liste des écritures phonétiques datant de onze mille ans av. J.C. et de plus, le
symbole de la croix entourée du cercle du Legba Ayitien (P. Immatériel) figure à la
neuvième ligne, deuxième colonne, et correspond au phéniciens ancien datant de 1200
ans av. J.-C.
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
Hittite 1400 ans av. J.-C
Libyque et Tifinagh ancien 200 ans av. J.-C
Phénicien ancien 1200 ans av. J.-C
Ils sont tous des peuples sémites. D’ores et déjà, cette approche de l’identité culturelle de
l’Ayitien nous oriente vers un type négroide sémite.
Il faut également souligner que le langage écrit, au Mexique ancien, relevait d’un
privilège du pouvoir. On pensait qu’il existait cependant une langue écrite totalement
mystérieuse jusqu’à la découverte en 1986 de la stèle de la Mojilla dite épiolmèque.
Figure 21 : Ecriture Maya
Sc. et Vie
On y voit des signes cunéiformes similaires au cunéiforme des Sumériens de la
Mésopotamie. Le Mexique et le pourtour caraïbéen semblent avoir été jadis le
bastion d’une grande civilisation : peut-être s’agit-il de la Patrie mystérieuse dont
parlaient les Sumériens dans leurs récits ?
A l’instar des Sumériens de la Mésopotamie, on ne sait presque plus rien des olmèques –
ni leur lieu d’origine – ni les causes de leur brutale disparition au IVe siècle avant notre
ère. A noter que la civilisation Olmèque s´étendait tout au long de la vallée du Mexique
jusqu’à l’actuel San Salvador.
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A gauche, poterie d’influence Olmèque : acrobate, conservé au Museo de Arqueologia de Mexico illustrant le vieux
métier de comique. A droite, poterie taïno de la région Nord d’HAÏTI : acrobate, de la collection privée des chercheurs
Preuve du rapprochement culturel de ces deux grandes civilisations.
Mais les épigraphistes et linguistes, depuis le pionnier Constantin Rafinesque (au XIXe
siècle), ont permis de remonter le repère commun de toutes les datations précolombiennes
à 3113 ans avant notre ère, comme celui de la création du monde. La science officielle
admet toutefois que l’invention de l’écriture se situe également aux environs du IIIe
millénaire avant notre ère et que les Sumériens, étrangers à la Mésopotamie et dont on
ignore l’origine, sont crédités généralement du prestige de «premier inventeur de
l’écriture». Ils en possédaient une déjà très perfectionnée dès son apparition. Du
sumérien archaïque dériva directement le cunéiforme qui devait s’imposer dans tout le
proche Orient comme écriture internationale au début du IIIe millénaire av. J.-C. Deux
types d’écritures concurrentes se cotoyaient : la Sumérienne et l’Egyptienne.
En dépit de la puissance militaire, économique et scientifique des Pharaons, ce fut le
cunéiforme qui devint l’écriture internationale. Certains historiens sont même allés
jusqu’à prétendre que les Egyptiens s’en étaient inspirés.
Nous allons voir, au cours de la démonstration ethnographique que cette fameuse écriture
internationale existait bel et bien en Ayiti, même après la disparition du continent
atlantéen.
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Figure 22 : Comparaison entre hiéroglyphe maya et égyptien
A la première rangée, à gauche, on voit un symbole de la Roche à
l’Inde et de l’Aï-Zan. Nostra
Si les Sumériens n’ont rien relaté quant à l’invention de l’écriture, leurs successeurs, les
Akkadiens et les Babyloniens, dont le rôle se limita à une adaptation à leur langue
sémitique (le domaine sémitique comprend notamment l’arabe et l’hébreu) de l’écriture
sumérienne, firent preuve d’une grande imagination qui donna le jour au dialecte
phénicien bien connu en Amérique, comme nous l’avons déjà mentionné dans l’étude de
la langue et de la migration préhispanique dans les Antilles.
Le cunéiforme dérive directement du sumérien qui garda pendant près d’un millénaire
son caractère archaïque de pictogrammes chargés de puissance magique. Puis Sumer,
replié sur lui-même et ne recevant plus d’apport de sa lointaine et mystérieuse patrie
d’origine qui semble être l’Amérique ou l’Atlantide, commença à péricliter.
La sécularisation de l’ancienne écriture sumérienne assura au cunéiforme une fabuleuse
fortune et aux peuples qui l’utilisèrent un rayonnement socio-économique sans précédent.
La maitrise de cette écriture inhérente à notre patrimoine immatériel peut propulser
l’Ayitien au-delà des frontières de la science connue du monde actuel.
Figure 23 : Inscriptions sumériennes
12000 ans av J.C
La Recherche
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2-
2550 ans av J.C
Figure 24 : Les plus anciens témoignages du proche-Orient. Quatre symboles du vèvè y sont retrouvés.
Nostra
L’ÉCRITURE PROTOPHÉNICIENNE23
Nous donnons, faute de mieux, le nom de protophénicienne à une écriture qui figure sur
de nombreux documents d’origine diverse. Le terme a déjà été employé par R.Dussaud
(Syria, 1935, p. 419), à propos d’une inscription de Byblos. Le matériel que nous
rassemblons sous cette rubrique est passablement hétérogène ; nous n’osons pas garantir
qu’il s’agisse d’une écriture alphabétique, encore que ce soit probable, ni que tous les
documents réunis ici soient rédigés selon le même système graphique. Nous avons surtout
voulu appeler l’attention du lecteur sur un problème délicat et encore obscur. Il s’agit au
fond de savoir si on peut jeter un pont entre d’une part l’écriture pseudo-hiéroglyphique
de Byblos ou l’écriture protosinaïtique ou quelque autre des systèmes employés dans
l’Asie antérieure au –IIe millénaire et, d’autre part, l’écriture phénicienne archaïque. A-ton mis la main sur une écriture intermédiaire qui, par exemple, utiliserait, plus ou moins
déformés, les caractères antérieurs et d’autre part s’orienterait vers une conception "
alphabétisante "?
23
James Février, «Histoire de l’écriture», p. 185
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Texte protophénicien de Byblos. Nous y trouvons deux symboles ancestraux de Ayiti : la croix et le losange
(M. Durand, M. I. F. Ar. 0. , 66, page 567 ss)
HISTOIRE DE L’ECRITURE.
Nous parlerons plus loin de l’écriture phénicienne archaïque, mais il nous faut dès
maintenant insister sur ce fait que durant plus d’un millénaire, le système alphabétique
phénicien s’est maintenu à peu près intact, au moins en Phénicie même. Il a conservé son
jeu de 22 consonnes, en attribuant toujours au même signe la même valeur phonétique –
et la forme même des caractères n’a pas varié profondément durant cette longue période.
Jusqu’à ces toutes dernières années on ne lui connaissait, en ce qui concerne la forme
matérielle des signes, aucun antécédent sûr et c’est seulement par une spéculation plus ou
moins arbitraire qu’on cherchait à retrouver son origine. Les documents dont nous allons
parler permettent peut-être de lever un coin du voile. Il ne saurait s’agir, dans un aperçu
aussi succint, de les énumérer tous, mais seulement de signaler les plus importants.
Selon Cyrius Gordon, l’alphabet naquit d’un système ayant trois fonctions
différentes : arithmétique, phonétique et servant de calendrier.
A maintes reprises déjà, nous avons insisté sur ce fait que la magie avait joué un rôle dans
la formation de l’écriture. Ce caractère magique s’est atténué sans disparaître au fur et à
mesure que le phonétisme l’emportait sur l’idéographie.
Les Grecs appelaient les lettres soit γράμματα, soit στοιχεĩα, d’un mot qui désignait aussi
les "éléments" constitutifs de l’Univers. La spéculation pythagoricienne identifiait les 24
lettres de l’alphabet grec aux douze signes du zodiaque; les sept voyelles symbolisant
pour eux les sept planètes. La mention de l’alpha et de l’oméga dans l’Apocalypse de
Jean (I, 8,) avec le sens de « commencement et fin de toutes choses » valait à ces deux
lettres un grand respect de la part des chrétiens. Dans le T on voyait le symbole de la
croix, qui, en fait, avait exactement cette forme et non pas celle que nous lui attribuons
actuellement †. A. Dupont Sommer a montré récemment comment la lettre waw,
l’épisémon de l’alphabet grec, avait acquis, lui aussi, un sens mystique dans certaines
sectes gnostiques et comment il avait été identifié au nom même de Jésus. Les sept
voyelles grecques, α, ε, η, ι, ο, ω, υ, furent mises en rapport avec les sept planètes et les
vingt quatre (24 = 2 x 12) lettres de l’alphabet furent appelées à correspondre aux douze
signes du zodiaque.
Les juifs sont allés dans cette voie plus loin encore que les Grecs. Ils ont élaboré toute
une méthode exégétique pour tirer presque de chaque mot de l’Ancien Testament d’après
le nombre et la nature des lettres qui servent à l’écriture, un sens allégorique. Ils en
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viennent même à attribuer une valeur mystique aux « couronnes », petits ornements
calligraphiques placés au-dessus de certaines lettres. Parmis les procédés les plus
courants, on peut citer la transposition des lettres d’un même mot afin d’aboutir à un
autre mot ou encore la substitution d’une lettre à une autre, d’après le système de
l’atbash ; dans laquelle la première lettre de l’alphabet hébraïque correspond à la dernière
(A = T), la deuxième à l’avant dernière (B = S), etc… On peut rapprocher de ces
procédés celui qui consistait, pour les premiers chrétiens, à retenir seulement la première
lettre de chacun des mots d’une phrase, pour aboutir à un mot symbolique : par
exemple ίχθύς « poisson », pour ςυoσηI‫ י‬Χρ ι στòς Θε οũ Ύιός Σωτήρ. De nos jours
encore, où on a pris l’habitude de désigner seulement par les initiales des mots qui les
composent les noms des sociétés industrielles, des groupements sportifs, etc… Il arrive
parfois que ces noms soient formés à dessein de telle sorte que la suite des initiales des
mots constitue un nom nouveau, ayant par lui-même un sens : tel était, par exemple, en
France, avant la guerre, le nom du groupement J. E. U. N. E. S.
Mais dans le monde juif, c’est surtout la Qabbale qui a exploité au maximum toutes les
ressources qu’offrait à la dialectique religieuse la spéculation sur les lettres. Les Juifs ont
utilisé, à date plus tardive, un autre procédé qu’on retrouve également chez les Grecs,
auxquels ils l’ont probablement emprunté. Il consiste à affecter une valeur numérique à
chacune des lettres de l’alphabet. On notera seulement qu’en hébreu c’est le qof Q qui
vaut 100, tandis qu’en grec par suite de la chute du S sadé c’est le R qui a cette valeur.
Les Juifs n’emploient pas ‫ = יה‬YH pour 15 et ont recours à ‫ =וט‬T W = 9 + 6, cela afin
d’éviter d’écrire les deux premières lettres du nom sacré YHWH, yahwé.24
ECRITURE VERITABLE EMPREINTE DES STRUCTURES DE L’UNIVERS
Les bâtisseurs des pyramides furent vraisemblablement, comme les Argathiens, les
descendants d’un groupe d’habitants de l’Atlantide qui s’étaient opposés aux pratiques de
magie noire des derniers chefs atlantes, les Touraniens et étaient restés fidèles aux
recommandations des Frères d’Orion avec lesquels ils furent en contact jusqu’à
l’engloutissement du continent.
Avertis par eux de l’imminence du cataclysme, il semble qu’ils soient alors séparés en
quatre (4) groupes. Le premier aurait ainsi réussi à se réfugier dans la Terre Creuse à
travers un corridor secret. Ses membres auraient formé par la suite une collectivité de
plusieurs dizaines de millions d’âmes et fondé le Royaume d’Agartha. Au fil des siècles,
ils y auraient accueilli de très célèbres visiteurs : Saint Jean, l’alchimiste Nicolas Flamel,
et sans doute le plus grand des Maîtres esséniens, Jésus lui-même. (cette hypothèse est
d’ailleurs confirmée par différents maîtres spirituels et clairvoyants, parmi lesquels on
compte notamment Omraam Mikhaël Aïvanhov, Barbara Marciniak et Monique
Mathieu).25
Des faits convainquants autoriseraient à penser que le Christ passa aux îles des Canaries
la partie de sa vie que les Evangélistes appellent sa « retraite au désert ». Selon les
24
25
James Février, «Histoire de l’écriture», p. 592
Robert Bauval, « Le mystère d’Orion », 1994
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Anciens, le paradis était situé à l’occident, vers les îles des Bienheureux, à Thulé, vers les
Hespérides, l’île de San Brandan et l’île des sept villes.
Et comment ne pas voir les Canaries dans « l’île des Sept Villes » qui était plus
précisément l’archipel des sept îles : Ténériffe, Fuerteventura, Grande Canarie (las
Palmas), Lanzarote, Palma, Gomera, île du Fer (isla de Hierro) ?26
Le second groupe de rescapés aurait été guidé vers ce qui allait devenir l’Inde où l’on
retrouve les hautes civilisations d’Harappa et de Mohenjo Daro, le troisième vers la
future Amérique du Sud où l’on retrouve les hautes civilisations Maya, Incas, et le
quatrième vers la côte occidentale et vers le nord-est de la future Afrique. Concernant ce
quatrième groupe : La civilisation atlantique ou ouest africaine, dont le domaine s’est
étendu du littoral atlantique vers l’arrière-pays, montre dans toutes ses particularités des
signes si caractéristiques que tous les traits s’opposent à tous égards aux autres
civilisations africaines. Par exemple, dans les profondeurs de l’Afrique, la Lune est
masculine et a pour amante Vénus tandis que sur la côte atlantique le Soleil est masculin
et la Lune, féminin, rejoingnant ainsi la cosmogonie des Amérindiens. La théogonie des
peuples du pays des Yorouba, est l’expression d’une certaine manière de concevoir la vie.
Cette conception de la vie ne se trouve plus à présent chez aucun peuple de la Terre…
Cette ancienne culture atlantique, lorsqu’elle s’installa peu à peu dans l’Afrique
occidentale, s’était superposée à une civilisation encore plus ancienne et plus primitive,
arrivée de l’est après avoir fait la traversée de l’océan Indien appartenant au second
groupe des rescapés de l’Atlantide. C’est cette civilisation qui avait importé le bananier
comme plante sacrée, et que nous appellerons l’ancienne culture érythréenne…
Dans les récits des premiers navigateurs, il était question de villes ayant de larges rues, de
campagnes couvertes d’un revêtement continu de plantations et traversées par des
avenues de palmiers bien entretenues et soigneusement alignées, d’hommes habillés
d’étoffes pelucheuses ou pareilles à de la soie, de grands Etats et de Royaumes, du luxe
des cours royales, d’un cérémonial, de temples…
LES FIGURINES
Sous la conduite du grand Thot, les membres de ce quatrième groupe auraient alors établi
les bases de l’ancienne civilisation égyptienne et instauré une religion solaire inspirée par
les Envoyés d’Orion. C’est la raison pour laquelle les trois grandes pyramides de Gizeh,
construites selon leurs directives, furent durant des milliers d’années un puissant talisman
qui éloigna de l’Egypte bien des catalysmes car le dispositif reliant les pyramides au
Baudrier d’Orion était sans doute conçu comme une sorte de bouclier électromagnétique
capable de protéger toute la plaine du Nil des influences les plus négatives.27
26
27
Robert Charroux, « Le livre du mystéreux Inconnu », p 128
Robert Bauval, « Le mystère d’Orion », 1994
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Comment [GPM1]:
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Figure : Cette illustration tirée du livre « Le langage secret des Etoiles et des Planètes ». Geoffroy Cornelus et Paul
Devereux, éd. Solar, montre la projection parfaite des étoiles d’Orion et des Hyades sur les pyramides du site de Gizeh.
Dans 6 cas sur 7, la dimension des pyramides est en relation directe avec la magnitude des étoiles. En outre, la Voie
Lactée projette également sur le Nil de manière remarquable.
Orion, dans sa configuration avec Sirius et Aldebaran, représente la première lettre de
l’alphabet hiératique égyptien. Cet ensemble stellaire correspond à l’aleph des Hébreux,
l’Alpha des Grecs. Selon Hermès Trismégiste, « Orion préside au Conseil des
Constellations. A sa gauche, sous ses pieds, brille Sirius, phare de notre galaxie. A droite,
au-dessus de sa main gauche, scintille " l’Œil de Dieu " : Aldebaran, réglant le ballet des
étoiles au rythme de la musique des sphères… »
Figure : Dessin de Robin J. Cook représentant Orion à la verticale de Gizeh. Le conduit sud de K1 vise le baudreir
d’Orion ; l’étoile à gauche est Sirius et celle dans la paume tendue est Aldebaran 28
Ensemble, ils figurent la première lettre de l’alphabet hiératique, qui correspond à
l’Aleph des Kabbalistes.
De l’imperceptible gravitation indispensable à la création de la matière à l’incertitude de
la mythologie, la recherche de l’origine de l’écriture est une tentative qui, du point de vue
scientifique, nous réserve bien des surprises. En effet, Bob Frissell admet que l’origine
des lettres de l’alphabet hébreu, grec et arabe provient des empreintes des structures
originelles de l’univers, alors que W. Scott - Elliot les fait dériver de la langue
universelle, parlée en Atlantide, dans les îles occidentales et orientales, le toltèque.
28
Source : Revue Kadath, printemps-été 2000
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Le tunnel torus représente la forme originelle de l’univers. Elle a ceci d’unique qu’elle se
meut sur elle-même; aucune autre forme ne peut en faire autant. Stan Tenen, après plus
de vingt ans de recherche, réussit à tracer la spirale d’un tube torus hors de son centre
pour en faire ressortir la forme. Il enleva le minimum de matière pour tracer le tube torus
et le placa à l’intérieur d’un tétraèdre tridimensionnel. Il découvrit qu’en faisant passer de
la lumière à travers, de telle façon que l’on puisse voir son ombrage sur une surface à
deux dimensions, il pouvait reproduire toutes les lettres de l’alphabet hébreu, exactement
telles qu’elles sont écrites et dans l’ordre. Il découvrit en plus que s’il changeait la
position de la forme, il obtenait la projection de toutes les lettres grecques. Ensuite, en
changeant de nouveau la position, il pouvait configurer toutes les lettres arabes. Il
accomplit ceci simplement en placant cette forme particulière dans différentes positions à
l’intérieur d’un tétraèdre tridimensionnel. Il y a effectivement vingt-sept positions
symétriques fondamentales à l’intérieur d’un tétraèdre. 29
Figure : Tunnel torus.
Donc, le premier élément à ressortir de la Genèse est le lien reliant la forme
métaphysique au langage.
Figure : La spirale d’un tunnel torus à l’intérieur d’un tétraèdre.
Il devient impératif de rappeler à nouveau que le cristal, forme parfaite dont les courbures
sont gouvernées par la gravitation, exquisse les caractères cunéiformes et hébraïques
quand le Feldspath interpénètre le quartz au cours du processus de la formation de la
29
Bob Frissell, «Rien n’est vrai dans ce livre mais il en est ainsi pour toute chose», p.
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pegmatite. Observation d’une grande pertinence dans la recherche de l’origine de
l’écriture et de la première langue parlée par l’homme moderne.
Officiellement, dans les milieux scientifiques du monde actuel, le véritable alphabet tire
son origine chez les Sémites, Cananéens (Phéniciens) dont le lieu d’origine en serait
Byblos en Syrie et Ayiti fut le point de concentration des Phéniciens. Se rendant souvent
en Amérique ils pourraient éventuellement s’être rencontrés ou se familiariser avec les
lettres alphabétiques déjà en usage en Atlantide depuis plus de 12000 ans av. J.-C. au
moins. D’autant plus que l’invention phénicienne daterait des environs 2000 –1800 ans
av. J.-C., et aussi rappelons que le Tzendal (Mexique), le Kichua (Pérou) et le Guarani
(Haïti) sont une langue Sémitique pure (archaïque).
LANGUE ET SYSTEME D’ECRITURE
A l’origine le toltèque était la langue universelle, et non seulement sur tout le continent,
mais aussi dans les îles occidentales et dans la partie orientale du continent qui
reconnaissait le pouvoir de l’Empereur. Des vestiges des langues Rmoahales et Tlavatlies
subsistaient, il est vrai, dans les parties éloignées du continent, ainsi que, de nos jours, la
langue des Celtes et Kymris survit en Irlande et dans le pays de Galles.30
La langue des Tlavatlis était parlée par les Touraniens, qui y introduisirent de telles
modifications qu’un langage complètement différent naquit peu à peu, tandis que les
Sémites et les Akkadiens, adoptant pour base le toltèque, le modifièrent différemment,
de sorte qu’il se forma deux variétés différentes de cette langue. Et ainsi aux derniers
jours de Poséïdonis, il existait plusieurs langues complètement distinctes – appartenant
toutes cependant au type agglutinant, car ce fut seulement à l’époque de la cinquième
race que les descendants des Sémites et des Akkadiens développèrent le langage à
inflexions. Cependant, à travers les siècles, le toltèque conserva absolument sa pureté; et
cette même langue, qui était parlée dans l’Atlantide au temps de sa splendeur, existait
encore, avec des altérations insignifiantes, des milliers d’années plus tard, au Mexique et
au Pérou.31
Nous savons déjà que la langue primitive du Mexique et du Pérou sont respectivement le
tzendal et kichua, deux langues sémitiques à même titre que le guarani, langue primitive
du Brésil, du Paraguay, du Mexique et des Antilles particulièrement d’Ayiti. Elles
peuvent être sémitiques, donc d’origine toltèque. Cependant compte tenu de l’origine de
la langue sémite, comme nous venons de le voir, l’écriture régionale particulièrement
celle du Mexique, du Pérou et d’Ayiti semblent être d’origine Tlavatlis, ce qui inspirèrent
le cunéiforme aux Olmèques et aux sumériens faisant ainsi de ces pays le lieu de
conjonction des grandes cultures de l’Atlantide au cours de différentes périodes
remontant à des millions d’années.
Si nous résumons les diverses études de cette problématique portant sur le lieu d’origine
de la langue et de l’écriture, véhicule de transmission du savoir, non seulement d’une
génération à l’autre mais aussi d’une civilisation à l’autre, nous constatons ce qui suit :
30
W. Scott Elliot, «L’Histoire de l’Atlantide»
31
Idem
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1- Le nom Antilia, équivalant sur la carte de Toscanelli à l’emplacement de l’île
d’Ayiti, dérive de la langue kichua du Pérou et signifie «île de haute vallée» ou
«Atlantide», ce que confirme même l’égyptien ancien où Antis signifie haute
vallée. Il ne serait donc pas étonnant de retrouver sur l’île d’haïti tous les
paramètres ethnolinguistiques des diverses civilisations de l’Atlantide avec
certains de leurs artéfacts.
2- La table de la loi reçut par Moïse au Mont Sinaï a été écrite par ce dernier dans le
symbolisme glozelien identique au symbolisme Aziléens réputé comme originaire
de l’Atlantide. Naturellement, comme nous l’avons prévu cette écriture a été
retrouvée et dans les diagrammes rituels de la tradition ancestrale d’Ayiti et sur
des pétroglyphes comme la roche à l’Inde, roche tampée de la rivière de Limbé au
nord d’Ayiti. Elle contient, conformément à l’histoire de la migration cananéenne
(phénicienne) un symbole (rassemblant à un sinusoïde) de l’alphabet protoCananéen. On y voit :
Trois symboles pictographiques Chinois : un point entouré d’un cercle, trident, deux
lignes parallèles - le premier symbole est similaire à celui de l’Aï-zan diagramme rituel
d’Ayiti - un symbole pictographique proto-élamite : petit losange, retrouvé en Iran à
Suze, ces pictogrammes sont similaires, par le symbole de la croix entouré d’un cercle, à
un symbole du diagramme Legba de la tradition ancestrale d’Ayiti .
Un symbole cunéiforme mésopotamien : losange avec inscription interne mais l’étoile
octogonale du cunéiforme mésopotamien est aussi retrouvé dans tous les diagrammes
rituels d’Ayiti.
Dans ce cas, peut-on déjà prétendre que l’Atlantide ou Ayiti serait le lieu d’origine de
l’ancêtre de l’écriture.
3- La langue des rituels de la tradition ancestrale de Ayiti est sémitique à même titre
que la langue primitive des indigènes de Ayiti, le Guarani. Cette forme
d’expression était déjà en cours en Atlantide puisque les Sémites y gouvernaient
quelques temps avant la catastrophe qui aurait englouti le continent.
En effet d’après W.Scott- Elliot : « Il ne faut pas oublier que des centaines de mille ans
s’étaient écoulées pendant que se développait la puissance des Sémites… continuellement
en guerre avec ses voisins, et surtout avec la puissance alors grandissante des
Akkadiens…( qui)… livrèrent plusieurs batailles aux Sémites sur terre et sur mer et des
flottes considérables ont été détruites de part et d’autre. Enfin, il y a cent mille ans, les
Sémites furent complètement vaincus et une dynastie akkadienne installée dans
l’ancienne capitale sémite régna pendant plusieurs centaines d’années. »
4- L’île de la survivance atlante est la seule de l’archipel des Antilles a possédée des
sites historique ou biblique de l’histoire des Sémites. Nous pouvons citer : dans la
presqu’île du Sud le Mont Sinaï, évocateur du lieu où la table de la loi a été dictée
à Moïse (entre Port à Piment et Campérin)
Palestine à l’extrémité nord du Massif de la Hotte près de Minerve, la terre promise de
l’histoire biblique des Hébreux.
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5- Il est bien connu que l’ancêtre de l’écriture retrouvé sur l’île d’Haïti et en
Atlantide avait une connotation astronomique donc sous dépendance de la
gravitation. Or les caractères cunéiformes et hébraïques (l’écriture cunéiforme et
la langue sémitique en usage en Atlantide) s’exquisse naturellement dans la
pegmatite(un cristal vénéré par les Sémites) quand le quartz et le feldspaths s’y
interpénètrent, établissant ainsi un lien possible entre gravitation cristal écriture et
langage.
De plus, nous savons que l’écriture et la langue structurent la pensée dont ils sont les
véhicules, alors que la physique moderne prétend que la gravitation, en tant que force,
gouverne la pensée et les courbures des cristaux. On peut donc déduire que l’astronomie
joue un rôle fondamental dans l’élaboration des évènements physiques, biologiques et
structurels de la vie de l’homme et de son évolution d’où nous voyons la politique
éducationnelle utilisée pour le développement de la société atlante dans sa conception
générale de la vie.
En Atlantide, la lecture et l’écriture n’étaient pas considérées comme nécessaires pour la
grande masse des habitants qui devaient passer leur vie à labourer la terre ou pour les
artisans qui pratiquaient des métiers nécessaires à la communauté. C’est pourquoi la
majorité des enfants allait aux écoles industrielles plus propres à développer leurs
dispositions particulières. Parmi celles-ci, les écoles d’agriculture occupaient la première
place. Quelques parties de la mécanique composaient aussi cet enseignement, tandis que
dans les districts plus éloignés ou maritimes, la chasse et la pêche en formaient la
principale partie. De cette manière, les enfants recevaient l’éducation et l’instruction qui
leurs étaient le mieux appropriées.
HISTOIRE DE L’ECRITURE ORIGINELLE EN AMERIQUE
Sachant combien l’histoire de l’écriture est indissociable de celle des civilisations, il
devient donc impératif de passer en revue l’histoire des premières civilisations relatives à
quelques sites réputés bastions des écritures anciennes : le Mexique (Olmèque, Maya,
Aztèque), les Antilles (Taïno ou Arawaks) et la Mésopotamie (Sumériens, akkadiens,
babyloniens, phéniciens). En ce qui concerne l’Egypte, l’Inde, le Pakistan et la Chine,
nous les verrons au fur et à mesure que les études comparatives progressent.
L’AMERIQUE

LE MEXIQUE
Les Olmèques
Les Olmèques appelés encore civilisation pré-Maya précédaient probablement de
plusieurs siècles les Toltèques dont la langue était universelle il y a environ plus de
800.000 ans. Même les Sémites et les Akkadiens adoptèrent leur langue en y apportant
quelques modifications pour en faire deux langues apparemment distinctes.
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Or, nous avons vu que les Akkadiens firent une adaptation de leur langue sémitique au
cunéiforme des Sumériens pour en faire une langue internationale pratiquée dans tout le
proche Orient.
Peut-on alors déduire que, et la langue sémitique et le cunéiforme sumérien dérivent du
toltèque puisque Sumer a décliné puis disparu dans l’attente de renfort d’une
mystérieuse patrie d’origine au-delà des colonnes d’Hercule, c’est-à-dire dans
l’Atlantique, d’autant plus que les Sémites et les Akkadiens, adoptant pour base le
toltèque, le modifièrent différemment de sorte qu’il se forma deux variétés différentes de
cette langue.
SITES OFFICIELS DE LA CIVILISATION OLMEQUE
Très Zapotès – la Venta – Monte Alban avec expansion en Amérique centrale.
Figure : L’Amérique Centrale, du Mexique au Costa Rica fut le foyer de nombreuses civilisations. La plus
ancienne que nous connaissons est celle des Olmèques (1000-300 av. J.-C.), en bordure du golfe du
Mexique ; les plus évoluées, celle des Mayas (300-1200 de notre ère), au Guatemala, Honduras et Mexique
méridional, et celle des Aztèques (1200-1521), au Mexique Central.32
L’Amérique Centrale, du Mexique central au Costa Rica, fut le foyer de nombreuses
civilisations. La plus ancienne, que nous connaissons à peine, est celle des Olmèques
(3113 – 300 av. J.-C). Une sorte d’écriture, mise au point par les Olmèques ou peut-être
par les Zapothèques néophytes, semble avoir constitué l’un des principaux moteurs de
leur expansion. De cette écriture, aucun spécimen n’a été découvert à la Venta même,
mais des bas reliefs représentant des hommes nus figés, baptisés «danzantes» ou les
«danseurs» ont été répertoriés à Mont Alban, dont les crânes et les bouches voisinent
avec les «hiéroglyphes». Cependant, en 1986, un bloc trapézoïdal de 2.34 mètres de haut
et 1.45 mètres de large, dont une face polie contenant des inscriptions, a été découvert par
un pêcheur à la Mojilla, petite bourgade au sud-est de Veracruz. Le monolithe fut
transporté au Musée Archéologique de Xalapa où se trouvent les trésors de l’Etat de
Veracruz dont les têtes négroïdes.
Fig p 265- 264- 263- 262- 261- 260 «World Last Mysteries»
32
Amérique précolombienne p 34-35
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LES TRESORS OLMEQUES
Le texte comportant 21 colonnes de hiéroglyphes fut soumis à l’expertise de John S.
Justeson (Département d’anthropologie, université Deny Albany) et de Terrence
Kaufman (Département d’anthropologie et de linguistique, université de PittsBurgh). Le
déchiffrement non aisé permit de situer le texte de la Mojilla dans la classe des langues
mixe-zoques, mais serait plutôt protozorque. La plupart des signes de la stèle de la
Mojilla sont des syllabes ou bien grammes, c’est-à-dire des signes qui représentent des
mots. L’histoire inscrite explique qu’il y a plus de 1800 ans, un personnage important
surnommé Seigneur de la montagne des moissons fut élu, après plusieurs batailles, par le
chaman, Roi du peuple vivant près de la rivière.
Tableau p 64 Sc. et Vie # 912
C’est le déchiffrement du texte le plus ancien qu’on connaisse de l’Amérique
précolombienne et c’est aussi le premier d’une langue jusqu’alors totalement mystérieuse,
sans doute épiolmèque c’est-à-dire procédant de la langue.
Des fouilles entreprises à Tlatilco, village proche de Mexico, ont contribué à la mise au
jour des figurines olmèques typiques qui indiquent la présence de missionnaires olmèques
avec des textes dans les années 500 av. J.-C. Ils sont devenus des colonisateurs spirituels
des tribus indigènes. Le premier résultat connu sous leur influence est une pyramide à
degré érigée à Cuicuilco, faubourg de l’actuel Mexico. C’est un tumulus ovale en terre de
120 mètres de long en quatre (4) degrés, d’un revêtement de pierre non dégrossie qui
culmine à 25 mètres. Elle constitue un authentique centre spirituel d’inspiration olmèque.
Vers l’an 300 de notre ère, le volcan tout proche, le Xitli entre en éruption et engloutit la
pyramide par 6 mètres de fond.
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Fig. p 30- 32 l’Amérique précolombienne
FIG. P 74 – 125 « Y. Van Sertima »
La présence de mounds près du village de Tres Zapotès, comme indiquée par l’équipe de
Matthew Stirling en 1938, révélait l’existence d’autres objets, mais aussi apporta une
similitude culturelle entre Olmèques et Arawaks dont les Taïnos des Antilles
particulièrement ceux d’Ayiti assimilés au Phénicien (Sémite) dans leur dialecte quand
celui-ci était épuré du caraïbe vulgaire. Cependant, nous constatons que Yvan van
Sertima assimile une triple origine aux Olmèques : la première, mongoloïde, la deuxième,
négroïde et la troisième caucasoïde méditerranéen, dont certains avec un nez sémite
(probablement des Phéniciens) où le motif cunéiforme des Continents africains et
amérindiens objectivent la rencontre de ces deux (2) mondes. De plus, l’écriture
phénicienne est un mélange de langue sémite (Akkadien – babylonien) et de l’écriture
sumérienne ou cunéiforme.
Fig p 174 «Ils y étaient avant Colomb»
Fig A B idem p 142
Fig PL 22 idem p 166
Capitaine au nez sémite d’apparence phénicienne gravé sur une stèle découverte près des
têtes négroïdes de la Venta (8000 – 700 av. J.-C.)
Fig idem p 182 – 183
Parmi les quatre têtes négroïdes de la Venta, la plus grosse dispose d’un tube allant de
l’oreille à la bouche comme s’il s’agissait d’un système de radio communication des
astronautes modernes.
PL 21 Divers sites de têtes négroïdes.
Le Mexique Précolombien p 279 –280- 323- 333- 281- 284- 283- 285- 287- 291- 293294- 295- 296
De toutes les écritures précolombiennes, celle des Mayas était la plus perfectionnée et
dérivait probablement de l’écriture inventée par les Olmèques. Les Mayas disposaient
d’un grand nombre de signes graphiques dont seulement le quart a pu être déchiffré.
Fig. p 118 «L’Amérique Précolombienne»
Leur écriture était composée d’idéogrammes et de signes phonétiques. Ils avaient un
calendrier de 365 jours, un système chronologique linéaire, des pyramides à degrés
surmontées d’un temple à Crète faîtière. Ils connaissaient les jeux de balle comme les
Olmèques.
Fig. p 109 + texte «L’Amérique avant Colomb» p 184- 185 + texte
P 120 idem + texte Acrobate collection privée GHPM Haïti
P 123 – 121 + texte
P 141 + texte
P 19 + texte
P 216 + texte
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La vie urbaine s’est développée en Amérique vers 1200 avec l’apparition de la culture
olmèque qui atteignit son apogée au XVe siècle. Elle l’était également en Amérique du
Sud à l’époque Chavin.
SUPPORTS DE L’ECRITURE : PAPIER, GOMME, ENCRE
Les anciens Mexicains avaient un sens très poussé de l’histoire. Leur écriture
pictographique reposait sur une tradition solide. La région méso-américaine semble être
unique en Amérique en ce qui a trait à la possession de livres illustrés datant des temps
préhispaniques et qu’on nomme codex. Au Mexique le mot « codex » désigne des
illustrations indiennes ou encore une ancienne tradition historique relatée par des
peintures indiennes. Il existe à peine plus d’une douzaine de manuscrits préhispaniques.
A une époque récente, certains de ces manuscrits préhispaniques furent analysés
chimiquement et étudiés au microscope, ces études révélèrent qu’ils provenaient de
l’écorce intérieure d’un figuier indigène. Sahagun connaissait les méthodes indigènes de
fabrication du papier d’où ses explications : « Il existe dans ce pays un arbre appelé
amaquauitl pourvu d’une écorce lisse et de feuilles très vertes. C’est à partir de l’écorce
que l’on produit du papier. Quand l’arbre devient vieux on le coupe et il repousse. »
Les Aztèques appelaient leur papier amalt, et les Mayas nommaient le leur huun. Les
codex mayas sont faits avec l’écorce du ficus cotonifolia, d’autres avec celle du ficus
padifolia ou du ficus involuta ou de l’urera baccifera ou de l’acacia cornigera. En bien
des régions du Mexique, encore de nos jours, le papier est produit à la manière
préhispanique et est utilisé pour la fabrication des figurines magiques. Le papier
constituait un des articles principaux du tribut et 24,000 paquets de papier étaient ainsi
envoyés annuellement à Tenochtitlan. Cuauhnahuac en fournissait 8,000 paquets.33
Figure : Hiéroglyphe signifiant 8,000 rouleaux de papier. On y remarque le point
entouré d’un cercle et la croix, symboles ancestraux de Ayiti
33
Frédérick A. Peterson, «Mexique Précolombien», p 280
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Pour faire le papier dit amalt, la seconde écorce de l’arbre est mise à macérer et les fibres
sont séparées de la pulpe en trempant l’écorce dans un bain d’eau de chaux ou dans un
cours d’eau. Plus tard, les fibres sont placées sur une surface dure et lisse, en double
épaisseur, et on les bat avec un fléau de pierre dont la surface est striée. La gomme de la
plante nommée amatzauhtli (semblable à la gomme de papyrus) était aussi employée
pour coller les fibres. Il est rugueux et impropre à la peinture : aussi l’enduit-on d’amidon
ou de chaux pour lui donner une surface lisse, blanche et lustrée.
Figure : Motifs imprimés à l’aide de sceaux en terre.
Figure : Motifs caractéristiques de plusieurs cultures préhispanique.
Successivement : Olmèque, Maya, Teotihuacan, Totonaque,
Toltèque, Mixtèque
Les fresques de Teotihuacan montrent certains éléments décoratifs qui semblent
représenter des objets en papier. A la période toltèque on se servit certainement de
manuscrits. En dehors des codex en papier, il y en eut en peaux de cerfs ou de jaguars. Un
codex était composé d’une seule et très longue feuille de papier ou de parchemin animal,
pliée en accordéon de telle façon que, en l’ouvrant n’importe où, le lecteur avait deux
feuillets devant lui. La reliure était souvent ornée de pierres de couleur où se voyaient
l’agate et le jade. Les pages se divisaient souvent en plusieurs sections au moyen de
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lignes rouges ou noires. Certains manuscrits se lisaient en zigzag, ou selon une
circonférence comme sur un cadran d’horloge.
Figure : Forme typique des codex préhispaniques
Chaque ville possédait ses propres annales et sans doute la plupart des prêtres
possédaient-ils des copies des principaux manuscrits religieux. Les chroniqueurs disent
que les prêtres apprenaient aux élèves des collèges (Calmecac) les mystères de la
peinture hiéroglyphique. Ceux qui rédigeaient les codex étaient des spécialistes nommés
Tlacuilos, et l’interprétation des manuscrits était réservée aux prêtres et aux nobles.
La profession de scribe était peut-être héréditaire. Un scribe aurait dit à Duran : «mes
ancêtres et moi n’avons su rien faire d’autre que notre métier consistant à peindre et à
former ces caractères». Bernard Diaz signale une très grande utilité des manuscrits : «Il
semble que Moctezuma ait eu vent de notre arrivée, lorsque nous débarquâmes tout
d’abord avec Francisco Hernandez de Cordova et qu’il ait su d’avance ce qui arriva à la
bataille de catoche ainsi qu’à Champoton…Tous ces événements lui avaient été montrés
sur une étoffe peinte…». Les relations des chroniqueurs et les témoignages matériels de
l’histoire et de l’archéologie, révèlent que ces manuscrits constituaient une véritable
encyclopédie.
Tlacuilo, peintre de codex. Remarquons le symbole « S » de la tradition ancestrale de Ayiti
ENCRE
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Nous ignorons s’il existait des scribes ou des copistes ou si la conception et l’écriture
d’une œuvre relevaient d’une seule et même personne. Les auteurs des codex aztèques
s’appelaient Tlacuilo (peintres) et étaient vénérés en tant qu’utilisateurs de l’encre rouge
et noire, comme s’ils accomplissaient un acte magique. Les écrivains étaient
véritablement des alchimistes de la parole. La lecture était une activité depuis toujours
attribuée uniquement aux prêtres.
Figure : Les Aztèques ont inventé un système d’écriture combinant
pictogrammes, idéogrammes et signes phonétiques.
EDUCATION
Le Grand prêtre nommait les prêtres destinés au culte des villes. Il évaluait leur savoir en
ce qui touchait aux sciences et aux cérémonies, leur fournissait des livres et les envoyait
accomplir leur mission. Et ces prêtres s’activaient à leurs occupations dans les temples
qui consistaient à l’enseignement des sciences comme à écrire des livres s’y rapportant.
Les sciences qu’ils enseignaient comportaient la manière de compter les années, les mois,
et les jours, la méthode pour fixer les fêtes et les cérémonies religieuses, la façon
d’administrer les sacrements, la connaissance des jours et des saisons fastes, la divination
et les prophéties, la philosophie des événements, la guérison des maladies, l’étude des
choses anciennes, comment écrire et lire les caractères qu’ils inscrivaient ainsi que l’art
d’illustrer les textes écrits. D’autres avaient trait à la chronologie et à l’astronomie et
s’appelaient tonalamatl. Y figuraient leur calendrier, le mouvement des étoiles, les
lunaisons et les pronostics touchant les variations de la température.
CARTES
Dans l’État de Yucatán se trouvaient des livres reliés et pliés, où les sages indiens
consignaient l’enregistrement du temps écoulé, leurs connaissances concernant les
planètes, les animaux et d’autres thèmes relatifs à la nature des choses et sur leur
ancienneté. D’autres peintres étaient topographiques et ne servaient pas seulement à
indiquer l’extension des limites et de la propriété des terres, mais aussi la localisation des
lieux, la situation des côtes et le cours des rivières.
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Dans sa première lettre à Quint, Cortés relate que voulut savoir s’il existait dans le golfe
du Mexique des ports sûrs pour les navires, Moctezuma lui donna une carte de toute la
côte, à partir du port de Chalchiuhcuecan jusqu’au Coatzacoalcos.
Cortés se servit de cette carte pour le voyage difficile entrepris dans le Honduras, ainsi
que d’une carte que les chefs du Coatzacoalcos lui donnèrent, où se trouvaient
consignéestoutes les villes et les fleuves du Coatzacoalcos jusqu’au Hueyacallan.
Je me rappelle que l’intendant de Moctezuma, un grand chef que nous appelions Tapia,
avait les comptes de tous les impôts payés à Moctezuma : ses livres de compte étaient
faits d’un certain papier appelé amalt et sa grande maison pleine. Beaucoup de codex
traitaient de la magie ou plutôt d’un mélange de magie, de religion et de computation du
temps. Pour un profane, un codex s’apparente à un amoncellement d’ornements, de
symboles et de figures, doués de signification symbolique. On n’est jamais parvenu à
déterminer de façon satisfaisante le code exact des hiéroglyphes mexicains.
La classification actuelle établie en symboles pictographiques, idéographiques et
phonétiques semble plutôt rudimentaire et ne s’applique pas aux formes de la pensée
mexicaine. L’écriture mexicaine se caractérise par des représentations abstraites
extrêmement conventionnelles et des symboles très expressifs.
La plupart de ces représentations sont à mi-chemin entre les signes idéographiques et
phonétiques . Une grande partie de ces signes étant probablement, à l’origine de nature
phonétique. Nous soupçonnons que les hiéroglyphes mayas qui n’ont pas encore pu être
déchiffrés reposent également sur un système phonétique.
Dans l’antiquité, l’écriture n’était pas considérée comme indispensable à la perpétuation
des connaissances humaines. Garibay fait très justement remarqués que l’écriture ne
constitue pas les pieds mais plutôt la béquille de l’histoire et que le monde pourrait
devenir illettré à cause de l’excès, des moyens d’expressions qui s’adressent à l’oreille et
qui peuvent être enregistrés mieux et plus facilement qu’à travers les caractères d’un
livre.
Nous connaissons le sens général des manuscrits retrouvés, les sujets traités, beaucoup
des personnages et des divinités figurant dans leurs feuillets et le système d’ensemble du
calendrier religieux à la base de toute cette documentation. La plupart des codex
préhispaniques se trouvent en Europe où les conquérants les ont envoyés de souvenirs du
pays conquis.
MIXTEQUES
La région Mixtèque de l’Oaxaca est la plus grande source des codex. Les codex
mixtèques sont spécialisés dans les généalogies des souverains telles que 8 Cerf du Codex
Nuttall.
Le travail des mixtèques dénote un style peu recherché, et comporte beaucoup de
précisions. En général ces manuscrits sont peints sur des peaux de cerf (ou de jaguar ?)
alors que les codex maya et ceux des Aztèques sont peints sur du papier en fibres
végétales.
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L’histoire Mixtèque remonte, selon le Dr Alfonso Caso, à 824 de l’ère chrétienne. Avant
cette date, il n’y avait guère que des relations de fables ou de légendes comme celle
concernant l’origine des mixtèques qui seraient issus d’arbres feuillus.
Figure : Tête de nègre post-classique mixtèque, Oaxaca, Mexique
On n’a aucune notion de l’origine de ces manuscrits, mais, tout laisse supposer qu’ils
proviennent de la région mixtèque de Puebla qui possédait un centre à Cholula ou
Tehuacan. Leur analogie aux céramiques polychromes de Cholula et du haut pays
mixtèque ne laisse aucun doute.
Diego de Landa, évêque de Yucatan, fit cette remarque demeurée célèbre : « Nous avons
trouvé une grande quantité de livres de ce genre, et comme ils ne contenaient rien que
des superstitions et des mensonges démoniaques, nous les avons tous brûlés, au grand
desespoir des Indiens. » Ainsi le zèle des missionnaires nous prive des trésors du savoir
qui auraient été, pour nous, des sources inestimables de connaissance..
Dès que les Mayas eurent appris à se servir de l’alphabet, ils transcrivirent bon nombre de
leurs vieux manuscrits en écriture espagnole, tout en conservant la langue maya. Des
chroniques, des renseignements sur le calendrier, des formules magiques, des devinettes,
des chants, des explications médicales, des récits relatifs à des personnages connus et des
bavardages sont rassemblés sous le nom générique de Chilam Balam « Prêtre-Jaguar »
ancien titre donné au conservateur des archives de chaque citée-État. Il existe environ
vingt manuscrits de ce genre.
Clavigero écrit : « Au cours des deux siècles passés, les Indiens produisirent
fréquemment devant les tribunaux de Mexico, des peintures anciennes leur tenait lieu de
titres de propriété pour leurs terres. Des interprètes particulièrement qualifiés se
prononçaient sur l’authenticité de pareils documents.
Les décisions du tribunal appelé à trancher le litige, en dépendait.De ce fait un professeur
de l’Université de Mexico était chargé d’enseigner la technique de ces peintures, de ces
hiéroglyphes et de l’écriture mexicaine. » La tradition s’est perdue, mais il existe encore,
à l’école nationale d’anthropologie de Mexico, un professeur d’interprétation des codex,
connaissance exigée de tous les étudiants en archéologie.
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Elle avait une longue tradition remontait à l’époque olmèque, en Méso-Américaine et à
l’époque Chavin, en Amérique du Sud, mais principalement à la période classique.
La vie urbaine s’est développée en Méso-Amérique vers 1,200 avec l’apparition de la
culture olmèque qui atteignit son apogée au XVe siècle. La figure du joueur de balle maya
(New Orléans Museum of Arts). Le jeu de balle est méso-américain et d’origine olmèque.
On en a retrouvé un terrain à la Venta. On a beaucoup insisté sur le rôle rituel de ce
sport, fait confirmé indubitable.
Le jeu de balle paraît être lié au rythme solaire, à la fécondation du mais, au flux sanguin
générateur de vie. C’est la raison pour laquelle ce jeu fut interdit par les religieux
espagnols.
Frère Diego Duran nous dit que certains joueurs accomplissaient «mille cérémonies et
actes superstitieux et y trouvaient des présages et des occasions d’idolâtrie». Le jeu de
balle est méso-américain et d’origine olmèque. Un terrain de jeu a été découvert à la
Venta. Différentes cultures classiques, parmi lesquelles et surtout les mayas le
pratiquaient aussi jusqu’à la période post-classique.
Sur cette fresque réalisée d’après un vase maya de l’époque tardive (entre 600 et 800 de
notre ère ) dont l’original – probablement de Calakmul à Campeche - est au Dallas
Museum of Art, on distingue quatre joueurs. Le jeu consistait à envoyer la balle dans le
camp opposé sans la laisser rebondir dans le sien. La balle pouvait être touchée avec
toutes les parties du corps sauf les mains et les pieds, ce qui obligeait les joueurs à
adopter des postures acrobatiques, allant jusqu à ramper sur le sol. Pour éviter les
blessures, les joueurs portaient des protections en cuir de cerf ou en bois sur les hanches,
les genoux, les mains et parfois même à la tête, comme le montre la fresque.
Fig
Cette bouteille maya de l’époque classique tardive montre un enfant surnourri.
Des enfants obèses qui font penser à des petits boudhas se rencontrent
fréquemment dans l’iconographie méso-américaine, spécialement chez les
Olmèques. La pièce est au Museo Popol Vuh au Guatemala.
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De nombreux peuples méso-américains et sud-américains, principalement ceux
de langue maya et karib, pratiquaient la déformation crânienne peu de jours
après la naissance. Le frontal et l’occiput étaient enserrés entre deux planches
de bois comme le montre cette figure en terre cuite d’un bébé non sevré dans
les bras de sa mère, du Museo de Arte Precolombino du Chili. (culture de
Bahia, Équateur )
Obésité et position assise étaient deux caractères esthétiques hautement
appréciés dans l’art méso-américain. Cette figurine appartient à l’époque
olmèque, source de l’art maya. Provenant de l’île de Jaina, l’immense cimetière
olmèque de la culture classique tardive, elle représente une jeune femme,
probablement une courtisane, portant un énorme turban qui lui donne un air
oriental. On notera le contraste entre le ventre opulent et les seins coniques,
autre trait de l’art asiatique. La pièce se trouve à l’Art Museum de l’Université
de Princeton.
Cet extraordinaire portrait taillé sur un pectoral de jade par un lapidaire Olmèque à
l’époque préclassique (entre 1000 et 600 avant J.-C.), nous confronte au mystère de
l’évolution des cultures méso-américaines. La pièce est d’un poli parfait, caractérisant le
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travail des artistes Olmèques, représente sans aucun doute un jeune seigneur portant des
boucles d’oreilles en forme de disque. La bouche aux commissures affaissées est
typiquement olmèque. On peut penser qu’une pièce aussi admirable fut hautement
appréciée par le seigneur maya qui l’utilisa comme pectoral. Le problème qui se pose
alors revient à savoir si celui-ci agissait ainsi par amour pour une pièce antique ou
simplement parce que l’esthétique Olmèque n’avait guère évolué au cours des temps.
Portrait sur un pectoral de jade taillé par un lapidaire Olmèque.
Cet acrobate d’influence Olmèque, conservé au Museo de Arqueologia de
Mexico illustre le vieux métier de comique. (bouffon)
Buccins, tambours, sifflets, ocarinas, flûtes, crécelles, grelots et trompettes ne
sont que quelques-uns des instruments de musique des peuples amérindiens à
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l’époque précolombienne. On y voit les symboles identiques : du cunéiforme
sur tambour de guerre, d’après l’histoire naturelle de l’Orénoque.
La plus belle orfèvrerie péruvienne était chimù. Les objets d’or et même les orfèvres
étaient importés à Cuzco, de sorte que de nombreuses pièces considérées comme inca
sont en fait chimùs.
Un vase au repoussé avec un double fond qui tintait lorsqu’on l’utilisait et sansdoute réalisé sur une lame de bois. Et on y voit aussi le symbole cunéiforme
(Olmèque - Maya – Aztèque – Arawaks - Sumérien).
LES AZTEQUES
Les Aztèques étaient moins nantis. Ils semblaient avoir été les rescapés d’une catastrophe
planétaire. Ils usaient d’une espèce d’écriture combinant pictogrammes avec quelques
éléments graphiques. Ce système semblable à celui qu’utilisaient les Mixtèques se
rapproche de celui des Taïnos, des Phéniciens et des Atlantes.
Figure : Folio 36 du codex Azatitlán, conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris.
La scène représente la prise de Tlatelolco, en l’an 1473
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Figure : Huitzilopochtli, dieu de la guerre, fut certainement le premier dieu des Aztèque.
Contrairement aux Mayas, leur calendrier était de 13 mois de 20 jours.
Figure : Ce fameux calendrier, exposé au Museo Antropología de Mexico, fut
sculpté à la fin de l'Empire aztèque, sous le règne de Motecuhzoma
Xocoyotsin et se trouvait sur le Zócalo (grand-place) de Mexico au
XVIIIe siècle. Ila près de 4 mètres de diamètre. En son centre figure
le visage du dieu soleil, Tonatiuh, qui préside notre ère, celle du
cinquième soleil. Tout autour, nous distinguons les symboles des
quatre soleils ou périodes antérieures qui connurent toutes une fin
castastrophique. Les signes des 20 jours du mois, disposés en frise
circulaire, ferment cette composition.
Selon la légende, les Aztèques partirent au XVe siècle av. J.-C. d’un lieu appelé Aztlan
(probablement en Atlantide). Ils ne purent s’y établir étant chassés de partout sauf à
Chapultepec où ils s’installèrent. Certains spécialistes estiment que le système d’écriture
aztèque était en cours d’évolution et qu’il aurait abouti à une écriture phonétique
susceptible de restituer jusqu’aux nuances de la pensée exprimée par le verbe aztèque.
Loin d’être des frustres, ces hommes ont démontré qu’ils étaient avancés en science et en
technique. Ils découvrirent les mathématiques, l’astronomie, le calcul du temps, aussi
bien que les techniques qui rendirent possibles les constructions navales et terrestres, la
navigation et la cartographie. Ils développèrent les principes d’économie, de droit, de
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religion, aussi bien que l’art de l’agriculture, de l’élevage, du tissage, de la céramique et
de la métallurgie. Ce sont eux qui donnèrent à l’écriture ses titres de noblesse rendant
ainsi l’étude de l’histoire possible.
PREUVES ETHNOGRAPHIQUES DE L’EXISTENCE DU CUNEIFORME EN AYITI
Jean Louis Degaudenzi publia en 1980 dans un dossier intitulé “l’Atlantide” (Nostra #
419) que seuls, peut-être, des comparaisons linguistiques entre hiéroglyphes égyptiens et
précolombiens auraient valeur d’arguments pour une origine Atlante de la civilisation de
l’Egypte ancienne. Il rejoignait Auguste Le Plongeon, un savant français, qui défendit la
thèse que les Mayas de l’ancien empire se servaient d’un alphabet phonétique, mais, plus
tard, adoptèrent un alphabet hiéroglyphique dont 13 signes étaient en tout point
identiques aux signes égyptiens correspondants. Nous avons retrouvé dans notre étude
ces signes très peu altérés dans les pétroglyphes de Teotihuacan, de Tiahuanaco, en
Amazonie, dans les Caraïbes et même aux Etats-Unis et en Espagne ainsi que dans les
runes qui constituent l’écriture initiale des peuples nordiques.
Figure 25 : Inscriptions runiques (Uppsala Suède)
DICTIONNAIRE LAROUSSE
L’ATLANTIDE : SA SITUATION ET SES RAPPORTS AVEC AYITI
Figure 26 : La place immense de l’Atlantide d’après Paul Le cour.
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NOSTRA # 419
Nous pouvons constater sur la carte de Paul Le Cour que l’île d’Ayiti fut adjacente à
l’Atlantide
Figure 27 : Carte de l’Atlantide il y a 800 000 ans selon W. Scott Elliot
Ayiti apparaît à l’intérieur du continent, de même que les petites Antilles.
Carte de Atlantide il y 800 000 ans, selon H. M. de Campigny
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Figure 28 : Trou rond au banc des Bahamas
Trou rond au banc des Bahamas imputé à l’impact d’un météore ou d’un astéroïde ( C.
Berlitz). Cet impact semblerait être la cause de la dislocation du continent en deux
fragments Roota et Daytia.
Figure 29 : Emplacement de l’Atlantide il y a 200 000 ans selon la Carte de C. Sylf,
Même après l’impact de l’astéroïde au banc des Bahamas, Ayiti continua d’exister à
l’intérieur de la partie septentrionale du continent appelée ROOTA. Il s’ensuit donc que
toute les connaissances, tout le Savoir de cette civilisation continuent à se perpétuer
encore en Ayiti à travers notre patrimoine immatériel. La démonstration suivante en fera
la preuve par l’analyse de notre écriture ancestrale, appelée communément Vèvè,
identifiée à travers nos études comme du Cunéiforme retrouvé à Sumer.
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Carte de Atlantide il y a 200 000 ans selon H. M. de Campigny
Carte de l’Atlantide il y a 80 000 ans par W. Scott Elliot
Cet auteur confirme aussi que Roota fut la partie septentrionale de l’Atlantide après la
catastrophe. Les trois cartes suivantes montrent la partie restante de l’Atlantide avant sa
disparition définitive.
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Atlantide il y a 9 564 ans selon la carte de C. Sylf
Carte de Atlantide il y a 9,564 ans, selon Berlitz
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Carte de l’Atlantide il y a 9,500 ans selon H.M. de Campigny
Carte offerte par un navigateur au Roi Henri VII en 1500, où l’on voit à la partie supérieure droite
l’Atlantide et au milieu les îles des Antilles.
8E CONTINENT.
Croquis de constructions atlantes telles qu’elles furent présentées par un architecte danois. L’échelle est exprimée en
mètres. Collection Jean Turlin.
8E CONTINENT
Si l’étude comparative que nous nous proposons de faire démontre que la thèse
d’Auguste Le Plongeon n’est pas de la pure fantaisie, il nous reviendra d’admettre qu’une
civilisation originelle située, sur tout le pourtour de l’Atlantique, aurait présidé aux
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premiers pas de tous les systèmes écrits des toutes premières cultures dignes de ce nom.
Aussi, faudra-t-il bien identifier dans la région des constructions mégalithiques en guise
de preuves confirmant que cette civilisation avait réellement maitrisé et manipulé les
ondes gravitationnelles (voir les figures de la page 43) .
FORME TRADITIONNELLE DE COMMUNICATION ET D’INFORMATION
IDEOGRAMMES AU SOMMET DU PANTHEON DE LA TRADITION ANCESTRALE DE AYITI
Aï-Zan (Ai = île, Zan = énergie)
Legba (Leg = lumière, Bah =Christ)
APPARTENANCE DES IDEOGRAMMES (VEVES) DE LA TRADITION ANCESTRALE DE AYITI
AUX ARAWAKS OU TAÏNOS
Symboles détachés des vèvès
Symboles détachés de la Roche à l’Inde
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SYMBOLES DU FACSIMILE DE LA ROCHE A L’INDE
Il est permis de constater sur ces deux artéfacts archéologiques deux symboles similaires
respectivement deux lignes parallèles en bas et à droite sur le premier, en haut et à gauche
sur le second et la lettre P dont l’orientation objectiverait une différence fondamentale
entre l’écriture phénicienne de Bat Creek évoluant de gauche à droite et l’écriture
atlantéenne plus ancienne de la roche à l’Inde évoluant de droite à gauche; mais la lettre
E par son orientation différente de P infirme l’orientation dextrogyre de la graphie de Bat
Creek aux Etats-Unis.
En dehors des différentes preuves apportées au début de l’étude du point de vue
philologique, nous venons de dégager la preuve ethnographique de l’origine taïno ou
arawak ou atlantéenne de ces différents symboles de la tradition ancestrale de Ayiti qui se
retrouvent dans la classification de l’évolution officielle de l’écriture et à ceux des
écritures phonétiques datant de 11 000 ans.
TABLEAU DU DEVELOPPEMENT DES ECRITURES
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TABLEAU DES ECRITURES PHONETIQUES – 11 000 ANS (MARCEL LOQUIN)
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REPARTITION REGIONALE DES SYMBOLES DE AYITI - BOHIO –
QUISQUEYA
Symbole du vèvè Aï-Zan de Ayiti
Symbole de la pierre de Reef Bay aux îles Vierges
Pour mieux souligner l’appartenance des symboles de Ayiti aux Arawaks, descendants
des atlantes, voyons s’il en existe dans les autres bastions arawaks de la région atlantique
qui seraient assimilable à la civilisation de l’Atlantide dont ces derniers seraient
originaires.
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(1) Idéogramme de Cuba
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(2) Idéogramme du Brésil
Le symbole d’un crâne au dessus d’une intersection en X est retrouvé à Cuba (1) et dans
la macumba du Brésil (2), à Uxmal au Mexique dans la tradition maya à influence
toltèque (3).
(3) Idéogramme à Uxmal
Nous devons nous rappeler que les Arawaks sculptaient dans la pierre et sur les parois des
grottes, des images de leur croyance du sacré, le plus souvent, au cours des rituels.
L’écriture fut bien l’auréole des rituels et des cultes, par conséquent, l’apanage des grands
prêtres.
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Idéogramme Ayiti - Brésil
Les Idéogrammes de la tradition ancestrale du Brésil sont identiques à ceux de Cuba : tête
de mort placée au-dessus d’une intersection en X sur le drapeau en haut et à droite et des
circonvolutions de sens opposé sur le tambour comme ceux de Ayiti, symbole au milieu
et à gauche.
MEGALITHES ET ECRITURES CUNEIFORMES
Nous venons de dégager ici leur répartition régionale puisque les Arawaks étaient
installés en Amazonie, au Brésil, au Vénézuela, à Cuba, en Ayiti et même sur tout le
continent amérindien. Leur architecture mégalithique était retrouvée à Téotihuacan au
Mexique, à Tiahuanaco dans les Andes, dans les Antilles - depuis Bimini jusqu’à Ayiti et même en Amazonie, en témoignent les huit Pyramides de la jungle amazonnienne
découvertes par Landsat II (ci-après).
Pyramides découvertes par Landsat II en Amazonie
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Il convient de rappeler que le chercheur Robert Charroux lie cette écriture originelle
d’ailleurs aux mégalithes dont les constructeurs seraient les inventeurs. Comme le montre
l’illustration ci-dessus, on en trouve non seulement en Amazonie, mais aussi en Ayiti et
presque dans toute la région. La figure ci-dessous en est une preuve éloquente.
Sphère géante retrouvée à Haïti, Aruba, Costa Rica, Mexique
Ces mystérieuses sphères géantes sont si parfaitement rondes qu’elles font penser à des
formations naturelles. Cependant des marques d’outils ont été décelées sur certaines
d’entre-elles si bien qu’une théorie prétend que ce sont des représentations de Planètes et
de Lunes du ou des systèmes solaires. Charles Berlitz pense que si on les avait laissées à
l’endroit où elles se trouvaient à l’origine, elles formeraient un planétarium préhistorique
gigantesque.
Après avoir établi l’existence des mégalithes dans les bastions qui faisant l’objet de notre
préoccupation dans cette étude de l’origine de l’ancêtre de l’écriture, nous pouvons passer
maintenant à l’analyse comparative de chacun des symboles archéologiques et
immatériels d’Ayiti considérée comme la partie rescapée du continent englouti.
PATRIMOINE IMMATERIEL DE AYITI
Symbole : croix entourée d’un cercle se retrouve :
1) dans le vèvè haïtien appelé Legba;
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2) dans le modèle d’avion réduit retrouvé dans une tombe égyptienne : la croix entourée
de cercle apparaît après l’aile delta de l’appareil;
3) sur les cailloux aziléens du Cro-Magnon, période se situant aux alentours de 30,000
ans av. J.C. Lewis Spencer attribue ces caillous à un peuple émigré en Europe lors de
la disparition définitive de l’Atlantide;
4) sur les meubles taïnos en République Dominicaine faisant de ce symbole un
patrimoine commun à l’Archéologique du domaine du matériel et au diagramme
rituel, domaine du patrimoine immatériel;
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NOSTRA
5) sur les symboles des Cathares en Europe ;
6) sur les sceaux de la vallée de l’Indus en Inde ;
7) sur la pierre de Glosel en France ;
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8) sur cette céramique de la tombe maya de Topoxté au Mexique ;
9) sur cet idéogramme retrouvé à Cuba, Archipel des grandes Antilles ;
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10) sur ces vestiges de l’église bizantine du sud. (Sobata) en Orient, influence des
sémites de Syrie et d’Egypte.
11) Des chercheurs bien connus, comme Jacques Degas, ont attribué certains de ces
symboles à des populations venues du Cosmos comme en témoigne ce dernier qui fut
observé sur un O.V.N.I. par divers témoins en 1966 près de Madrid. Il est composé
de deux symboles dont l’un, la croix entourée d’un cercle est retrouvée chez les tainos
et dans le Legba digramme du patrimoine immatériel de Ayiti ; l’autre, l’anse sur la
Roche à l’Inde du Limbé de notre patrimoine matériel archéologique.
Symboles et OVNI (Espagne)
,
NOSTRA # 511
12) mêmes signes retrouvés chez les extraterrestres
A l’intérieur du cercle : nous voyons aux extrémités de la petite branche de la croix, des
arcs dont l’ensemble reproduit le shéma retrouvé en Amérique du Sud sur des tubes de
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verre en plastique gris (d’après analyse un polyvinyle) laissés sur le site d’atterrissage
d’un O.V.N.I.
Symboles sur matériel d’O.V.N.I.
ENQUETE SUR DES EXTRATERRESTRES
Ce symbole fut authentifié par Jean Pierre Petit, un éminent savant français, intéressé à la
question des civilisations extraterrestres. Il appartient chronologiquement au Phénicien
ancien, au Crétois, à l’Egyptien, au Taïno et à une civilisation venue du Cosmos, connue
peut-être sous le nom de Tlavatli. Ce dernier aurait originellement habité une île à
l’extrémité occidentale de l’Atlantide. La carte de W. Scott Elliot et celle de Paul Le Cour
au début de la démonstration ethnographique indiquent Ayiti et / ou Cuba à cette place.
13) Huitzilopochtli, dieu de la guerre, premier dieu des Aztèques apparaît selon le Codex
veitia tenant dans sa main gauche le symboile de la croix entourée d’un cercle avec un
carré inscrit dans le cercle.
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14) Fac-similé du Codex Veitia. Le symbole de la croix entourée d’un cercle apparaît
dans la main gauche du guerrier surmonté d’un oiseau.
15) Folio 36 du Codex Azatitlàn, conservé à la bibliothèque nationale de Paris. La scène
représente la prise de Tlatelolco, en l’an 1473. Au milieu et en haut apparait un
homme tenant dans sa main gauche le symbole de la croix entourée d’un cercle. Audessous du pied gauche du personnage en arrière du premier on y voit le point entouré
d’un cercle, objet de notre prochaine comparaison. Plus bas, on y voit le symbole
Legba Christ de la tradition vaudou au niveau du pied gauche du personnage assis
alors que le fauteuil sur lequel il est assis esquisse en son rebord l’anse de la Roche à
l’Inde, que nous venons de décrire plus haut, retrouvé également sur un OVNI en
Espagne.
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Symbole du Poteau Mitant du péristyle ou le Legba Maître carrefour (comme Christ)
Le point entouré d’un cercle se retrouve :
1) dans le Aï-Zan de la tradition de Ayiti Quisqueya en terme de patrimoine immatériel ;
2) sur l’un des cailloux aziléens rescapés de l’Atlantide (deuxième caillou de la première
rangée) ;
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3) sur cette amulette en forme de poisson de la Période Byzantine ayant rapport avec la
chrétienté ;
4) dans ce hiéroglyphe maya au Mexique ;
5) sur la pierre de Rosette en Egypte;
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Le point entouré d’un cercle, gravé sur la Pierre de Rosette, a permis à Jean François
Champollion de décrypter l’écriture hiéroglyphique de l’Egypte ancienne relevant de la
culture atlantéenne.
.
6) dans le Syllabique archaïque des chinois on en trouve aussi, d’après l’illustration ci
dessus.
Même si elle montre la similitude d’un seul symbole d’Ayiti avec le syllabique, on peut
quand même parler d’un air de famille du nôtre avec cette forme d’écriture asiatique.
7) Il se retrouve également dans le cryptoglyphe ummite toujours en relation avec les
peuples venus du cosmos.
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8) Il est encore retrouvé dans le domaine de l’ufologie. En effet, sur un O.V.N.I. à San
Bernardino en 1954, ces symboles : point entouré d’un cercle et croix ont été
identifiés. Certains chercheurs y voient une origine extraterrestre. Faut-il bien alors
accréditer la thèse que ces symboles de Ayiti Quisqueya semblent répondre à l’un des
critères pour octroyer à une écriture la prestigieuse renommée de l’ancêtre de
l’écriture. Ce serait la véritable révolution du millénaire.
9) Codex Tudela des Aztèques montrant des gladiateurs arborant le symbole point
entouré d’un cercle sur leurs boucliers. Ce symbole apparaît également au niveau de
la roue soutenant le gladiateur en bas, à gauche.
10) Fac-similé du Codex Borbonicus laisse à nouveau apparaître chez les Aztèques deux
synboles similaires à ceux de la Roche à l ’Inde de Ayiti et du Legba : respectivement
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le point entouré d’un cercle aux extrémités de la trainée bleue et celui de la croix sur
la poitrine du personnage central.
11) Toutes ces comparaisons constituent une preuve supplémentaire de la grande
ancienneté des symboles d’Ayiti et les font remonter au-delà du Cro-Magnon (30,000
ans av J.-C). D’autres chercheurs qui se sont penchés sur la question avant nous,
comme Charles Berlitz et Lewis Spence, attribuent les cailloux aziléens (Mas d’Azil,
France) à cette période. Ils pensent que ces symboles, qui sont d’ailleurs identiques
aux nôtres, proviennent d’un peuple venu de l’Ouest qui émigra en Europe au cours
de la disparition définitive de l’Atlantide.
CUNEIFORME SUMERIEN ET SYMBOLES D’HAITI
Nous venons de comparer avec le hiéroglyphe et le syllabique, les symboles de Ayiti.
Voyons à présent leur relation avec le cunéiforme dont dérive le phénicien ancien (Taïno)
qui donna l’alphabétique selon la théorie officielle. Mais les écritures étrusques et
atlantéennes contredisent cette thèse officielle de l’origine de l’aphabet.
Ecriture alphabétique sur casque étrusque remettant en question la théorie officielle de
l’invention de l’alphabet.
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Ecritures alphabétiques au centre et cunéiforme latéralement sur monument funéraire
étrusque (musée du Vatican) Deux symboles
trouvent latéralement à droite.
et
de la roche à l’Inde s’y
Pierre de Bat Creek, alphabet phénicien aux Etats Unis.
Ecritures alphabétiques sur monnaies phéniciennes, dont plusieurs sont communes à
celles de Mas d’Azil (France) et de Bat Creek (USA).
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Cailloux aziléens
Nous y voyons des lettres alphabétiques à la première rangée et du cunéiforme aux
deuxième et troisième rangées.
Pierre de Glosel
On y voit des lettres de l’alphabet phénicien et un symbole au centre (croix entourée dún
cercle) commun à l’Atlantide, aux Antilles et à l’Egypte. Au moins cinq symboles sont
communs au patrimoine archéologique et immatériel d’Ayiti, comme nous venons de
démontrer au bas de l’artéfact de Glosel.
Nous avons relevé plusieurs lettres de notre alphabet sur ces artéfacts (pièces
archéologiques) dont un grand nombre appartient au Cro-Magnon (cailloux aziléens) bien
antérieur au sumérien. Notre écriture alphabétique, comme le prétend la thèse officielle,
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n’est donc nullement une invention phénicienne, ni une invention de l’Asie Mineure ou
de la Mésopotamie.
La thèse de Paul-Louis Courier se trouve ainsi infirmée à savoir : « L’écriture dont
descend la nôtre était, à l’origine, des sortes de rébus sumériens qui, peu à peu, se
transforment en écriture cunéiforme hittite, babylonienne et assirienne. C’est un peu plus
tard que surgissent les dérivés de ces symboles, trois types d’écritures alphabétiques,
l’une, dans la région du Sinaï, l’autre, à Ras Shamra, la troisième à Byblos. Cette
dernière donnera le phénicien dont dérivent les alphabets grec, latin et étrusque.»
Des pièces archéologiques, comme le casque et le monument funéraire étrusques, tendent
à prouver l’antériorité de notre alphabet au phénicien, puisque Etrusque et Phénicien sont
de même souche suméro-akkadienne. Si l’Estrusque, le Phénicien et le Sumérien
remontent aux Sémites qui habitaient autrefois l‘Atlantide, notre alphabet serait
une invention atlantéenne. Les symboles alphabétiques et cunéiformes observés sur
ces deux pièces étrusques conférent une origine commune à ces deux écritures
(alphabet et cunéiforme) dont se réclament ces trois groupes sémites : l’Atlantide
dont Ayiti est un fragment.
Dès lors, par l’ethnographie comparative il peut être valablement admis que les symboles
arawaks ou taïnos d’Ayiti ont un air de famille avec toutes les écritures dérivées. En dépit
de tous ces exemples, analysons les vestiges de Teotihuacan, de Tiahuanaco et d’autres
civilisations moins anciennes.
Comparaison : Circonvolutions de même sens
Patrimoine archéologique
1) sur la Roche à l’Inde (Ayiti) ;
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2) sur un meuble taïno (République Dominicaine) ;
3) sur une sculpture anthropomorphe taïno (République Dominicaine).
Ces trois artéfacts attestent la présence du cunéiforme chez les indigènes d’Ayiti.
C’est un symbole universel bien connu de la physique des basses températures. Il
rappelle le mouvement des électrons du courant supra conducteur : énergie jadis en usage
dans la région de l’Atlantide où l’énergie subtile de cette force magnétique comparable à
celle de l’âme aurait été maitrisée et mise au service des populations.
Patrimoine immatériel.
4) dans le Legba (Ayiti) il apparait aux extrémités de l’axe horizontal. Le diagramme
Legba reproduit la configuration du vortex des courants supraconducteurs ;
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Téotihuacan
5) sur le front de Quetzalcoalt, dieu blanc des Aztèques (Mexique) ;
6) sur un ponton d’un temple toltèque de la vallée de Mexico toujours en relation avec
les Mégalithes. Ce cunéiforme devrait être sous dépendance gravitationnelle, onde
qui gouverne l’univers et la pensée de l’homme dont l’écriture est le véhicule.
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7) sur un miroir d’obsidienne sculpté dans le style de la côte occidentale du Mexique ;
Tiahuanaco
8) sur la tête du Jaguar (dieu des Incas du Pérou dans les Andes) ;
9) sur un couteau Inca (Pérou) ;
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10) dans une synagogue juive faisant ressortir à nouveau le rapprochement avec le
Sémite;
11) sur ce monument étrusque, même symbole en haut et des deux cotés faisant à
nouveau un lien avec l’Atlantide. (Musée du Vatican)
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12) ce symbole apparaît à la base, au milieu en oblique et au tiers supérieur de ce vase
chimú importé à Cuzco. Il fait partie de la belle orphèvrerie péruvienne considérée
comme inca mais en fait d’origine chimú. (Pérou)
13) tambour de guerre portant en inscription le symbole taïno d’Ayiti. Il est retrouvé dans
l’histoire naturelle de l’Orénoque, bastion des Arawaks dont descendent les
Taïnos.(Vénézuela)
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Comparaison : Structure losangique
Patrimoine immatériel
1) du Aï-Zan (Ayiti) avec tous les symboles cunéiformes est une indication de l’ADN et
l’interférence des radiations cosmiques ;
Patrimoine archéologique
2) dessin gravé sur la roche à l’Inde (Ayiti) identique au cunéiforme mésopotamien
évoquant l’ADN chez l’humain;
3) de l´autel d’Uxmal des Toltèques (Mexique);
4) d’une frise archaïque de la première moitié du IIIe millénaire av. J.-C.;
Par ses relations avec les formes humaines, ce symbole évoquerait une entité biologique,
sous une forme physico-mathématique. Il fut chez ces anciens à la base de leur théorie
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fractale, laquelle est retrouvée d’ailleurs à Sumer en Mésopotamie. La correspondance
avec l’ADN de nos noyaux cellulaires est quasi évidente. En effet la figure suivante
illustre bien l’ADN sous l’appelation sumérienne de NIN.GISH. ZID. DA. Actuellement
la science physique admet la macromolécule d’ADN comme l’élément macroscopique
quantique cohérent apte à élucider la théorie du tout ou théorie des champs unifiés devant
conduire à la maitrise de supraconduction et de la fusion nucléaire (Laurent NOTTALE,
astronome à l’Observatoire Paris-Meudon).
Tablettes cunéiformes (Sumer)
Zecharia Sitchin
5 ) Chromosomes et ADN
La molécule d’ADN y est représentée avec l’appariement des bases de nucléotides sous
sa forme de double hélices découverte seulement en 1953 par Watson et Crick.
(6) Ecriture de la Vallée de l’Indus et de l’île de Pâques
MYSTERE DE L’ATLANTIDE
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Pour Charles Berlitz, cette écriture de l’île de Pâques ressemble étonnamment à celle de
la vallée de l’Indus en usage il y a 5 000 ans dans les grandes villes de Mohenjo Daro et
Harappa, dans ce qui est aujourd’hui le Pakistan, où l’on a découvert (1999) de curieux
symboles, dont l’un est identique au premier de la série de l’île de Pâques et de la vallée
de l’Indus, gravés sur un fragment de poterie. Ils seraient les plus vieux signes d’écriture
connue et jusqu’à présent rien ne permet de les déchiffrer. (figure suivante)
(7) Inscriptions de Harappa (Pakistan) similaires à celles de la Vallée de l’Indus et île de
Pâques d’après C. Berlitz. En haut et à droite, le losange est aussi similaire à l’Aï-Zan
(1), à la Roche à l’Inde (2) du patrimoine immatériel et archéologique d’Ayiti. Il est
important de rappeler que cette île des grandes Antilles a été peuplée depuis plus de 5
000 ans d’après les études d’Irving Rousse et José Cruxent (Yale University) cf.
Situation géostratégique d’Ayiti.
Comparaison : Etoile octogonale (à huit branches)
Patrimoine immatériel
1) dans le Aï-Zan (Ayiti) ;
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2) dans le Legba (Ayiti) ;
3) sur la stèle babylonienne en Mésopotamie : cunéiforme ;
Sur cette stèle, nous voyons bien le serpent (retrouvé sur la Roche à l’Inde) et la tortue,
éléments primordiaux de la cosmogonie indienne qui témoignent du mythe de Bitsnou et
de Murto. En dessous, on y voit aussi la Lune dans laquelle nous trouvons des
circonvolutions de sens contraire.
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4) sur la stèle du Dieu Sin à Sumer en Mésopotamie : cunéiforme
Cette stèle laisse aparaitre trois symboles : l’étoile octogonale, deuxième symbole de la
quatrième colonne, le croissant de lune entre les personnages debout et celui assis, le
petit losange, cinquième symbole de la troisième colonne et que nous verrons plus loin
dans la tradition vodouesque dans les diagrammes Socle du poteau, Aï-Zan et Legba.
REF. ASHMOLEAN MUSEUM, OXFORD
5) sur un médaillon de la Période Hyksos (vers 1700 av. J.-C.) : cunéiforme. Ils étaient
des envahisseurs sémites qui conquérirent l’Egypte de 1700-1500 av. J.C., renforçant
la thèse qui fait de l’Ayitien un type négroïde sémite ;
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6) sur cette statuette datant de 2,000 ans av J.-C. découverte à Suse (Iran) l’un des
bastions d’anciennes civilisations non loin de Sumer et de Babylone : cunéiforme ;
REF. MUSEE ARCHEOLOGIQUE DE PALESTINE
7) sur un support en bronze pour bassin rituel à Megiddo en Palestine. Site retrouvé près
du Massif de la Hotte dans la Grand’Anse, Haiti : cunéiforme. Tous ces artéfacts
viennent de l’oeuvre des peuples sémites confortant le type négroïde sémite de
l’Ayitien actuel;
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ARCHIVE DES AUTRES MONDES
8) Mégalithe et écritures cunéiformes.
Robert Charroux lie ici encore cette écriture à la période des mégalithes dont les
constructeurs auraient maitrisé la gravitation au point d’inventer l’Ecriture-Mère. En
effet, les mégalithes sont de grandes masses de cristaux de quartz ou de granite orientés
vers les étoiles et où se fusionnent les ondes gravitationnelles avec celles de
l’électromagnétisme de part leur propriété inhérente dite piézoélectrique ;
9) ce fameux calendrier, exposé au Museo de Antropología de Mexico, sculpté à la fin de
l’empire aztèque, sous le règne de Moctezuma porte trois (3) inscriptions ayant
rapport aux symboles de Ayiti : à l’intérieur de la circonférence la plus externe huit
(8) sommets triangulaires forment l’étoile octogonale. A la base de quatre (4) de ces
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sommets, sur la verticale et l’horizontale apparaissent des circonvolutions en sens
opposés, symboles du patrimoine immatériel et archéologique de Ayiti. Sur la ligne
médianne, au-dessous de la langue de la figure centrale anthropomorphe, apparaît
aussi le point entouré d’un cercle.
10) La meilleure orfèvrerie précolombienne du Mexique, attribuée au Mixtèque, porte
l’étoile octogonale à la partie circulaire du sommet du pectoral.
Comparaison : Barreau d’échelle
1) dans le Legba du patrimoine immatériel Ayitien ;
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2) sur un caillou aziléen en haut à droite
3) dans le Aï-Zan du patrimoine
du patrimoine archéologique de Atlantide immatériel Ayitien
4) avant la queue de la tortue nous voyons les barreaux d’échelle sur cette stèle de
Babylone en Mésopotamie ;
Comparaison : Circonvolutions en sens opposé
1) sur ce caillou aziléen de l’Atlantide ;
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i.
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sous la cabine de pilotage et les ailes de l’avion, modèle réduit
retrouvé dans une tombe égyptienne de la croix entourée de cercle après les ailes delta
de l’appareil :
3) sur ce vase des Indiens Quimbaya (Colombie, Amérique du Sud) qui vivent le long de
la rivière Cauca en Colombie. La sculpture anthropomorphe est représentée avec les
symboles tenus dans chacune de ses deux mains;
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4) pectoral tairo en or du Musée del Oro de Bogota. Les symboles sont également
tenus dans chacune des deux mains
5) au sommet de ce monument maya à Uxmal (Mexique);
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6) au sommet de ce meuble taïno (République Dominicaine);
7) sur ce tambour de la tradition ancestrale de l’Amazonie, de culture arawak (Brésil);
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REF.DICT. VISUEL POUR TOUS
8) sur le phare d’Alexandrie (septième merveille du monde) retrouvé en Egypte;
9) sur la Roche à l’Inde figures # 23 – 24 du patrimoine immatériel d’Ayiti;
10) sur cette céramique de 33 cm de diamètre de la tombe maya de Topoxté au Mexique.
Le symbole en question apparait en bas et à gauche sous une croix entourée d’un
cercle;
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11) sur la stèle babylonnienne : le symbole (circonvolutions en sens opposé) apparait à
droite juste après la tête de la tortue.
LES IMMORTELS ET LE SYMBOLE DES ELECTRONS DU COURANT
CONDUCTEUR (CIRCONVOLUTIONS EN SENS OPPOSÉ)
Au cours de cette étude comparative ethnographique, un seul symbole était commun au
syllabique des chinois, cependant de nombreuses statuettes en bois du XVIIIe siècle
laissent apparaître ce dernier symbole que nous venons d’étudier confirmant ainsi l’air de
famille de nos idéogrammes avec ce dernier, comme en témoignent les figures suivantes :
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Les huit immortels chinois.
Statuette de bronze du prince Millet (Heou-Tsi).
MYTHOLOGIE GENERALE
MUSEE GUIMET. PARIS
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TRIDENT
Ce symbole qui est un pictogramme chinois (voir tableau développement de l’écriture,
page 40) représente aussi est une lettre de l’alphabet phonétique hittite datant de 1,400
ans av. J.C. (voir tableau de Marcel Locquin, page….). Il appartient également à
l’Atlantide.
Poséidon.
NOSTRA # 419,
page 21
Poséidonis, la capitale de l’Atlantide, est, raconte Critias, une ville fabuleuse
L’orichalque étincelle comme de l’or sur l’enceinte de la principale citadelle intérieure,
un temple majestueux voué à Poséidon, le créateur de la ville et de l’empire dont
l’emblème, le trident, se retrouve sur toutes les côtes auxquelles ont pu aborder les
survivants du cataclysme atlante.
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Bloc contenant une barre graduée.
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DICTIONNAIRE VISUEL
1) En novembre 1996, une équipe d’archéologues sous-marins révélait la découverte des
vestiges du Phare d’Alexandrie en Egypte parmi les restes engloutis de la citée antique
fondée en 332 avant notre ère par Alexandre le Grand. Le trident apparaît effectivement
au milieu de la base de l’artéfact sous-marin face à la poitrine du plongeur.
2) Trident Nazca au Pérou
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Pierre runique de Snoldelev (Danemark)
3)
Le trident est le premier symbole de la première colonne
5) La pierre de Bourne (Bourne stone, USA) dans le Massachusetts porte le symbole
du trident ainsi que d’autres symboles également identifiés comme des
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inscriptions puniques, c’est-à-dire phéniciennes, commémorant le voyage de
Hanno, un prince carthaginois du Ve centenaire av.J.C.
5) Le trident est tout naturellement retrouvé sur la Roche à l’Inde du patrimoine
archéologique d’Ayitiau dessu et à droite de la lettre P # 10 et correspond au numéro
11.
Cette démonstration met en exergue la très grande ancienneté du patrimoine culturel
Ayitien qui remonte à la légendaire civilisation de l’Atlantide. Elle permet aussi de
considérer les symboles dudit patrimoine comme l’ancêtre probable de l’écriture.
SYMBOLE
 EN AYITI PREHISPANIQUE
De telles structures symboliques exigeraient de ces peuples anciens une bonne
compréhension et une haute maîtrise des mathématiques appliquées. Les Taïnos
connaissaient-t-ils au moins un symbole mathématique ?
Photo Atelier Tiga
Cette poterie Taïno tend à le prouver, car on y voit un oiseau tenant le «  » dans son
bec.
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BABYLONE – SUMER – AYITI
CHROMOSOMES ET ADN
1) Tablettes cunéiformes (Sumer)
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ADN / Molécule / Radiation
2) du Aï-Zan (Ayiti) avec tous les symboles cunéiformes est une indication de l’ADN et
l’interférence des radiations cosmiques ;
ADN / figure anthropomorphe
3) dessin gravé sur la Roche à l’Inde (Ayiti) identique au cunéiforme mésopotamien
évoquant l’ADN chez l’humain ;
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4) Stèle de Babylone
5) dieu sin de sumer
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6) socle du poteau Ayiti : trilogie de la théorie fractale ou de la réflectivité
7) roche à l’Inde : LIMBE AYITI
La comparaison de ces différentes pièces archéologiques montre l’évidence d’un
rapprochement de la culture sumérienne à celle deAyiti préhispanique. A savoir, que les
symboles suivants sont identiques :



L’étoile octogonale
Le croissant de Lune
Le losange
La croix entourée d´un cercle dans le vèvè haïtien appelé Legba.
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Croissant de Lune et Croix entourée d’un cercle de la Mésopotamie
SYMBOLES D’AYITI PASSES A L´ECRITURE PHONETIQUE
TABLEAU DE M ARCEL LOCQUIN
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Sur ce tableau nous pouvons constater que trois symboles de la Roche à l’Inde du
Limbé :
 Le point entouré d’un cercle
 Le trident
 L’anse
sont passés au stade phonétique il y a de cela onze mille ans (11 000) environ av. J.C, et
un quatrième, celui du Legba y figure parmi les lettres de l’alphabet phénicien ancien
1,200 ans av. J.C.
Sommes toute, sept (7) symboles du patrimoine immatériel de l´Ayiti préhispanique
s´avèrent identiques à ceux de l’écriture dès son début jusqu´à la dernière phase de son
développement, selon la théorie officiellement admise.
PERSPECTIVES
Aucune génération dans les annales de l’Histoire de l’Humanité n’a été confrontée à des
mutations aussi rapides et d’aussi grande portée. En effet, toutes les cultures des
différents Continents sont désormais révélées au Monde; ce qui n’était pas le cas
auparavant. Cette massive diffusion fait ressortir un problème linguistique, lié
directement à l’écriture. Le Patrimoine culturel devient une source de revenu, selon le
Rapport de la Commission Culturelle de l’UNESCO (juillet 1994). La demande sans
précédent d’objets culturels de différentes parties du Monde devient de plus en plus forte
et génère un tourisme irrigué par l’attrait du Patrimoine culturel, en passe de devenir la
plus grande industrie du Monde.
De surcroit, les Américains, actuellement, font de la culture une marchandise pareille aux
autres, soumise aux règles du marché. Ils défendent une certaine intégration de la culture
des biens et services engendrés par l’activité de l’esprit en tant qu’asset dans l’économie
générale, dans l’économie de marché, tout en revendiquant leur spécificité.
Les Etats-Unis ont une politique culturelle axée sur la défense systématique et fort
efficace des intérêts des industries culturelles, ouvrant ainsi la voie à un Monde
multipolaire ou Multiforme. Ils font de la culture avec l’économie et la politique, l´une
des trois (3) composantes de leur présence dans le Monde.
La Culture conditionne les structures mentales dont dépendent la science et la
technique; alors que l’écriture en est le reflet. Par conséquent, la mise à jour de
l’ancêtre de l’écriture ferait probablement découvrir une civilisation antérieure à toutes
celles connues, voir même infiniment plus avancée qui aurait pu, par la maîtrise des
ondes gravitationnelles, déboucher sur l’écriture. Ainsi, des innovations technologiques
avec des implications sociologiques et des percées scientifiques seraient pertinentes et
laisseraient espérer des développements touristiques et industriels remarquables.
La culture des premiers habitants de l’île d’Haïti ouvre des perspectives inimaginables
tant du point de vue d’un tourisme tourné, dans le cadre de la Globalisation, vers la
culture que du point de vue industriel (hôtellerie, restauration, agro-alimentaire, objets
culturels, oeuvres d’art, sculpture, artisanat) puisque le tourisme est appelé à devenir la
plus grande industrie du IIIe millénaire. Les retombées socio-politiques semblent être
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évidentes par la culture devenue boussole de la mondialisation. L’impact scientifique de
l’Ecriture mère élucidera la plus grande théorie scientifique en vogue, la relativité
d’échelle, pressentie depuis à peine quelques années par les chercheurs les plus
audacieux comme Laurent Nottale, astronome de l’Observatoire de Paris-Meudon.
Nous nous efforcerons au cours de nos prochaines recherches de démontrer que ces
symboles sont lisibles au premier degré, en d’autres termes accessibles, à toutes les
races, à l’instar des symboles mathématiques. Nous nous efforcerons également de
dégager la théorie recherchée ou théorie sacrée que ces écritures véhiculent. Nous
comptons apporter, en outre, des preuves scientifiquement vérifées, par des chercheurs
avisés, sur la technologie de pointe dont ces anciens peuples faisaient preuve grâce à
l’intelligibilité des symboles de l’Ecriture-mère.
CONCLUSION
Si Ayiti Quisqueya se révèle le lieu d’origine de l’ancêtre de l’écriture, l’histoire de
l’Homme haïtien autorise donc les spéculations ethno-antropologiques les plus
audacieuses allant jusqu’au domaine de l’Ufologie. L’archéologie terrestre et marine
serait à développer au plus haut niveau par la mise en place d’institutions étatiques et
l’élaboration de nouvelles lois permettant le développement harmonieux de Haïti et le
plein épanouissement du Peuple haïtien et caraïbéen, si ce n’est celui de l’humanité tout
entière.
En effet, les chercheurs bien connus du domaine des civilisations disparues, Alan et Sally
Landsburg, ainsi que Charles Berlitz ont affirmé respectivement qu’une citadelle de 2
hectares se trouvait submergée au large de Cuba, qu’une ville tout entière se trouvait
également engloutie au large de Haïti et qu´une autre reposait au fond d’un lac. D´autres
checheurs ont soutenu la même thèse et réclamé des fouilles de prospection urgentes.
Bernardo Vega (1997) abonde pour sa part dans ce sens : « La carte de Morales appelle
Cahaimi l’actuelle île de Grande Cayemite, forme francisée de Cahaimi, dans la
province de Tiburon…Dans les Vocabula Barbara de Morales, le terme Cahami désigne
une région…. Dans la même zone se trouve l’île de Petite Cayemite, à coté de l’île de
Grande Cayemite car Petite cayemite viendrait de “Cahimi” et l’île de Grande Cayemite
de “Camoteia”… »
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Carte détaillée des îles Cayemites
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REF. LES CACIQUATS DE L’ILE DE QUISQUEYA
« …L’île de Grande Cayemite est non seulement d’une grande beauté, mais aussi dotée
d’un habitat très favorable, des eaux peu profondes et calmes et de vastes mangroves * (ce
sont des associations végétales halophytes). Pour B. Vega : «Il est urgent d’y mener des fouilles de
prospection». Il rapporte que Anghiera dit lui-même : «Dès lors, ils la (l’île Camoteia)
consacrèrent, et l’entourèrent toujours d’un grand respect. Jusqu’à l’arrivée des
Espagnols, ils l’honoraient par des cadeaux continuels, de même que nous honorons
Jérusalem»; confirmation de la vocation sacrée de l’île Ayiti Quisqueya. L’auteur de
poursuivre : «La conséquence de l’insuffisance des travaux des champs en Haiti est un
manque d’informations pour l’archéologie antillaise. Nous considérons que Grande
Cayemite doit être explorée en priorité. Face à l’île, il y a une crique qui porte le nom
suggestif de “voûte aux Indes” ». B.Vega poursuit, plus loin, en ajoutant que le pétrole
existe bel et bien dans cette région du sud du pays.
Pour la concrétisation de ces recherches, de lourds sacrifices ont été consentis par mon
épouse, mes enfants, mes parents proches et amis intimes. De plus, ils nous ont apporté ce
soutien moral dont nous avions tant besoin, convaincus qu´ils étaient du bien-fondé de
notre démarche consistant à repositionner l’Haïtien dans cette place qui lui revient de
droit dans l’histoire de l’Univers et celle de l’Humanité.
L’Haïtien actuel est, selon les avis des chercheurs concernés, la résultante d’un
extraordinaire brassage de gênes dont les premières lignées remontent à plusieurs
millénaires dans l’histoire de l’évolution des civilisations. Rien que l’étude de son espace
géographique offre des perspectives de recherche directement liée au peuple Sémitique en
témoignent les nombreux sites, artéfacts et mythes qui y sont répertoriés ; même le parler
préhispanique panaméricain se réfère à la race souche sémite particulièrement aux
Canaéens ou Phéniciens, devenus occidentaux, qui avaient fait de l’île d’Ayiti un point de
concentration. Ils jouissent aussi de la réputation de l’invention de l’alphabet : véritable
adaptation de la langue sémitique à l’écriture cunéiforme des Sumériens, des Olmèques et
des premiers habitants d’Ayiti par le lègue de leur patrimoine immatériel les « vèvès » et
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le patrimoine archéologique comme le surpenant pétroglyphe de Limbé : la Roche à
l’Inde.
Ces différents paramètres linguistiques et ethnographiques orientent l’étude de l’identité
authentique de l’Haïtien vers l’étude d’une quasi-multitude de groupes ethnolinguistiques appartenant au type ethno-antropologique de Négroïde Sémite. L’histoire
biblique en a fait le sauveur de l’Humanité, il y a environ 2,000 ans et les décrit comme
des êtres très intelligents, des combattifs, parfois bélliqueux, capables de grandes
inventions et d’innovations spectaculaires tout à fait inattendues dans les circonstances
les plus pénibles, voire souvent menaçantes pour la survie de l’espèce humaine.
Saurons-nous nous montrer à la hauteur de ces ancêtres en commémorant le bicentenaire
de la création de notre Etat qui, dès le IIIe millénaire avant notre ère, fut le point de
concentration des inventeurs de l’alphabet et celui de l’origine des inventeurs de
l’écriture. Il fut plus tard, le point de départ de la révolution universelle qui aboutit à
l’abolition de l’esclavage proclamée par la France officiellement en 1848 soit, 44 ans
après la révolution haïtienne de 1804, et aujourd’hui, à savoir en 2001, soit 197 ans plus
tard, l’UNESCO proclame l’Esclavage crime contre l’Humanité.
«NOUS PARDONNONS MAIS N’OUBLIONS PAS »
Si, nous les haïtiens, nous nous engageons à suivre la voie de la reconciliation tracée par
Nelson Mandela en Afrique du Sud, le phare de l’Humanité recommencera à luire par la
re-naissance d’Haïti.
Nous avons pour devoir d´affronter dignement les enjeux de la Globalisation, perspective
incontournable du IIIe millénaire. Nous croyons également qu’il nous revient, face à
l´Histoire, de léguer aux générations futures ce Patrimoine dont nous sommes fiers,
Patrimoine que nos aïeux, les Ancêtres de l’Humanité ont façonné avec courage et
détermination au cours de la plus grandiose des épopées, avec pour glorieuse
Mission de :
CIVILISER TOUS LES PEUPLES DE LA TERRE !
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TABLE DES MATIERES
Pages
Remerciements……………………………………………………………………………2
Introduction……………………………………………………………………………...3
Contexte…………………….……………………………………………………………3
Objectif…………………………………………………………………………………...5
Méthodologie…………………………………………………………….…….…………5
Situation a) géoplanétaire………………………………………………………………..6
b) stratégique………………………………………………………………..….7
Langage en Amérique préhistorique………………………………………………………8
Noms sémites des antilles et lieux d’Ayiti………………………………………………..9
Aliments et boissons……………………………………………………………………..10
Populations………………………………………………………………………………10
Cosmogonie a) culte……………………………………………………………………..14
b) grottes…………………………………………………………………...16
c) métamorphoses / radiations …………………………………………….16
d) haut lieu…..……………………………………………………………. 17
…………….c)symbolisme………………………………………………………………17
Sites à explorer…………………………………………………………………………..18
Histoire de l’origine de l’ écriture………………………………………………………..18
Tableau de écritures phonétiques………………………………………………………...23
Démonstration ethnographique…………………………………………………………..26
Atlantide sa situation et ses rapports avec Ayiti……….………………………………..27
Idéogrammes au sommet du Panthéon et leurs symboles ……………………………….31
Tableau du développement des écritures 3,000 ans av J.C……………………………....32
Mégalithe et écriture Cunéiformes……………………………………………………….34
Symbole croix et cercle…………………………………………………………………..35
Symbole pointet cercle …………………………………………………………………..40
Cunéiforme et symbole d’AYITI ………………………………………………………..42
Circonvolutions de meme sens ………………………………………………………….45
Structure losangique ……………………………………………………………………..49
Etoile octogonale ………………………………………………………………………..51
Barreau d’échelle ………………………………………………………………………..55
Circonvolutions en sens opposés………………………………………………………...55
Les immortels ……………………………………………………………………………59
Symbole  en AYITI Préhistorique ………………………………………………..……60
Babylone – Sumer – Ayiti ……………………………………………………………….61
Symbole en AYITI et écriture phonétique 11,000 ans av. JC ……………………..…...62
Perspection ………………………………………………………………………………64
Conclusion ………………………………………………………………………………66
Références bibliographiques …………………………………………………………….69
Table des matières ……………………………………………………………………….72
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