DANIEL MATHURIN, M.D. - RESPONSABLE DE RECHERCHE
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DANIEL MATHURIN, M.D. - RESPONSABLE DE RECHERCHE
DANIEL MATHURIN, M.D. - RESPONSABLE DE RECHERCHE GINETTE P. MATHURIN, Ing. - ASSISTANTE DE RECHERCHE AVEC LA COLLABORATION DE : ANDRÉ ELLIEN, ETIENNE MCKASTNER, ING., GINETTE BEAUVOIR Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture REMERCIEMENTS POUR DONS DE DOCUMENTS Jean Claude Garout (Tiga) Jean Ledan Fils Cassandre Méhu Olivier Mathurin Herby Widmaïer Daniel Supplice Viviane Hoogendoorn Joël Godar Yves Lopez Richard Widmaër Ronald Blain Elisabeth Vieux Marie Florance Jn Pierre Jean Roussan Camille Richard Bouzi Max Vieux Georges Talleyrand Salvador Armenta Mona Salgado Mireille Pérodin Jérôme Creutzer Mathurin Eric Saintélus Yvon Paul Bayyinah Bello Maggy Mathurin Rachel Beauvoir-Dominique André Ellien Antoine Craan Ernst Mathurin Marc Jn Michel Gilbert Valmé Hans Eyssallenne Claudine Baulieu Claude Lebreton Harold Gaspard Stéphane Laurent Bernard Audan Hedwige Lebreton Audan Mercedes Foucard Guignard (Déita) Lilas Desquiron 2 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture INTRODUCTION Le patrimoine immatériel constitue les fondements ou la source même de l’identité culturelle et sociale. Il inclut la langue, la mythologie et les formes traditionnelles de communication et d’information (les diagrammes rituels ou vèvès). Ces formes d’expression représentent la base de notre étude sur l’identité culturelle des peuples se partageant l’île d’Hispaniola connue sous le nom d’Ayiti Bohio Quisqueya durant la période Taïno ou Arawak. Ce patrimoine englobe aussi la littérature, la musique, la danse, les jeux, les coutumes, le savoir-faire de l’artisanat, l’architecture, les rites et d’autres arts. Il est souvent considéré comme le symbole des valeurs spirituelles des peuples et des communautés. L’année 1972 représente une période charnière pour la survie de plusieurs populations et groupes ethniques. A Stockolm, l’Organisation des Nations Unies a adopté un protocole écologique face à la déforestration et à la pollution industrielle responsables de la dégradation de l’environnement : onze mille (11.000) espèces sauvages sont actuellement en voie de disparition. Au cours de cette même année, à Paris, l’UNESCO ratifie avec les Etats membres la «Convention du patrimoine mondial» relative à la préservation des monuments, des sites et des paysages représentant une valeur inestimable pour l’ensemble de l’humanité. En novembre 1989, à la 25e session de l’UNESCO, la conférence générale adoptait la recommandation sur la sauvegarde de la culture traditionnelle et populaire et invitait les Etats membres à mettre en place les mesures législatives nécessaires à l’identification, la conservation, la préservation, la diffusion, la protection, la promotion et la coopération internationale dans le domaine du patrimoine immatériel plus menacé que d’autres formes de patrimoine par les conséquences de la globalisation qui se veut mondiale. Les années 70, avec la Conférence Internationale de la Société Américaine de Géographie et de la Section Américaine de l’Académie Mondiale des Arts et des Sciences, marquèrent une ère nouvelle, bien différente de ce à quoi nous sommes habitués parce que fondée sur de nouvelles découvertes. La science s’efforce de mettre à la portée de l’humanité toute la sécurité à laquelle elle aspire, mais cette victoire si elle était remportée serait oh combien fragile ! compte tenu du mauvais usage fait par l’homme de l’environnement et du potentiel biologique. Cette nature dont le but apparent est la «survie» de l’individu et de l’espèce se trouve donc menacée par la perturbation des systèmes d’homéostasie, c’est-à-dire d’auto-régulation. Face au constat de désastre généralisé résultant de la détérioration par l’homme du système écologique, en accord avec tous les Etats membres, l’UNESCO adopta des mesures de sauvegarde des ressources à caractère culturel représentant une valeur exceptionnelle pour l’humanité : les monuments, les sites naturels et les paysages étaient déclarés « patrimoine mondial et naturel de l’humanité », tandis que les cultures traditionnelles et populaires étaient classées « chefs-d’œuvre du patrimoine immatériel de l’humanité ». 3 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Dans notre étude, nous avons tenu compte des paramètres à l’enseigne du patrimoine immatériel pour procéder au diagnostic de présomption de l’identité culturelle de la grande majorité des peuples autochtones de l’Amérique particulièrement des grandes Antilles. Les bastions arawaks se sont révélés d’une grande importance compte tenu de l’ampleur de l’aire de répartition de cette grande culture. On peut citer : l’Amazonie (Brésil), l’Orénoque (Vénézuéla), les Grandes Antilles (Cuba, Quisqueya ou Ayiti, Boriquen ou Puerto Rico). De la région isthmique, jonction des Amériques Sud et Nord, la prestigieuse culture arawak, ancêtre de la culture Taïno, s’étendait vers l’Alaska et la Terre de Feu et devenant ainsi une culture hémisphérique. Ainsi la langue, la mythologie, les formes traditionnelles de communication et d’information du substratum culturel arawakien apparaissent déterminantes jusqu’à présent dans la culture primordiale des Grandes Antilles. De cette grande chaîne Antillaise, l’île Hispaniola devenue Saint Domingue fut très vite le pivot de la grande culture arawak et le point de concentration des Phéniciens dès le IIIe millénaire de par sa position géostratégique. Ayiti Bohio Quisqueya des Taïnos attira immédiatement l’attention des chercheurs internationaux interessés à l’épineuse question des civilisations précolombienne, antédiluvienne, Atlantéenne et antérieure aux récits bibliques où il est même fait mention de « Paradis primordial » décrit par Eliade dont Colomb fut lui-même un des disciples1. Amerigo Vespucci, évoquant la nature sudaméricaine affirma : «En moi-même, je pensais être très près du Paradis terrestre». Pierre Martire d’Anghiera, le premier historien de l’Amérique, parla lui de : «terre Elyséenne» en décrivant le Venezuela actuel. Rui Pereira écrivit en 1560 : «S’il existe un paradis sur terre, je dirai qu’il se trouve maintenant au Brésil» L’Ymago Mundi (1480) de Pierre d’Ailly devenu le livre de chevet de Christophe Colomb contenait des commentaires ajoutés en marge par le célèbre navigateur qui y indiqua le but de son voyage : «Le Paradis terrestre est l’endroit le plus agréable…». Au cours de son troisième voyage (1498 – 1500) Christophe Colomb trouva un fleuve, l’Orénoque, qu’il assimila à l’un des quatre (4) fleuves du Paradis : «Je suis convaincu que là est le Paradis terrestre, où personne ne peut arriver si ce n’est par la volonté divine». Les premières lettres de Colomb décrivirent la bonté naturelle des habitants de ce paradis qui ignorent convoitise et propriété privée. Il est important de se rappeler que lors de son premier voyage C. Colomb entreprit le retour vers l’Europe au golfe des Flèches situé à l’extrémité orientale de l’île Hispaniola (Ayiti Bohio Quisqueya) faisant implicitement de cette île le but de son voyage. Ainsi nous constatons que tous les grands bastions arawaks Orénoque (Venezuela), Amazonie (Brésil) et Ayiti constituaient des sites elligibles à titre de paradis terrestre, indication très pertinente dans la recherche des civilisations hautement avancées qui auraient inventé l’écriture, les arts, l’architecture, la technologie et la métallurgie sacrale, forme d’application technologique de la théorie des champs unifiés devant déboucher sur la maîtrise des supraconducteurs. 1 «Histoire Secrète de l’Amérique», Lauric Guillaud, p 22 à 24 4 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Ainsi, la thèse qui veut que toute l’île, Ayiti Bohio Quisqueya soit elligible au rang de patrimoine mondial s’articule, en plus de ses aspects historico religieux, autour des paramètres culturels de son patrimoine : I. Patrimone naturel (Sites) - Béloc : Point d’impact d’au moins deux (2) masses astéroïdiques datant respectivement de 67 et 63 millions d’années selon les études du géologue français Christian Déroumeau travaillant pour le compte de l’Ecole Nationale de Géologie Appliquée d’Haïti (ENGA). Ces mêmes études ont été menées par : US Géological Survey (USA), le Royal Ontario Museum (Canada), le Centre à l’Energie Atomique (France). Or, il est bien connu que toutes les Villes Saintes sont rattachées à l’histoire naturelle de l’impact d’un astéroïde ou à sa présence sur le site. Le site de Béloc est situé dans le sud-est de la République d’Haïti non loin de Tombe Gateau sur la route reliant Carrefour Dufort à Jacmel - Lac Azueï : Situé près de la frontière Haïtiano-dominicaine entre Fond Parisien et Jimani, à proximité du lac Enriquillo en République voisine. Selon le chercheur américain Charles Berlitz, le lac Azueï semble héberger dans ses eaux calmes une ville tout entière. Il constitue également un véritable réservoir de potentiel biologique. - Massif de la Hotte : Dans la presqu’île occidentale de l’île, il abrite dans toute sa configuration des sites aux noms bibliques évocateurs : Mont Sinaï, Palestine, Minerne etc… L’Ogygie d’Homère a été parfois identifiée à l’île d’Haïti ou « île de Saturne ». Ogygie est formé de deux mots gaéliques og : jeux ou sacré, et iag : île, se traduisant par : terre sacrée ou terre de jouvence, ou paradis terrestre. En dehors des écrits de Serge Hutin, Pierre Carnac dans « L’Histoire commence à Bimini » affirme que le roi Salomon avait découvert l’Amérique, ce qui lui permit d’orner son palais de belles pierres précieuses et d’or de Parvaïm, pays assimilé au Pérou. Christophe Colomb ayant des idées semblables voyait dans les mines de Veragua la source de l’or du roi Salomon qui tenait les Haïtiens pour les derniers descendants de Noé. Implicitement, l’Arche d’Alliance se serait trouvée lors du déluge universel au Massif de la Hotte, dans la presqu’île du sud d’Haïti. Une analyse des caractères des inscriptions de la Table de la Loi confiée à Moïse au Mont Sinaï nous permettrait de faire peut-être le point. - Macaya : Cette montagne forrestière à proximité du massif de la Hotte constitue le dernier refuge d’espèces animales et végétales peu connues retenant l’attention de nombreux centres de recherche internationaux impliqués dans la biodiversité. - Ile de la Tortue : Située entre Cuba et le nord-d’ouest de l’île, elle longe le canal du vent et fut le premier établissement européen de l’Amérique. Du point de vue mythologique. Selon le Docteur Carlos Barrios (historien, anthropologue et chercheur Guatémaltèque d’origine espagnol), elle peut être considérée comme le point d’origine de la culture des Mayas du Guatémala. Dans des entretiens publics et privés, M. Barrios déclarait en l’an 2000 : «Avec d’autres Mayas et gardiens des traditions indiennes, les Mam ont amené la plupart des anciennes coutumes sur l’île de la tortue. Ils sont des gardiens du temps, des autorités au niveau de ces remarquables, élégants et pertinents 5 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture calendriers anciens… Avec un héritage cuturel qui inclut des milliers de pyramides et de temples, un calendrier qui a prouvé qu’il était astronomiquement précis sur dees millions d’années, la tradition maya est largement considérée comme étant une clé mystique pour l’âme de l’Ile de la Tortue…» Les Mayas furent les plus anciens et les plus géniaux. Parler des Mayas, revient à préciser ceux auxquels on se réfère, parce qu’ils sont de deux sortes : les Anciens, qui se répandirent principalement dans les basses terres guatémaltèques et les Modernes ou post-classiques, qui dominèrent la péninsule du Yucatán. Les premiers considérés comme des «sages» avaient apprivoisé la forêt, créant des cités-Etats telles que : Tikal, Palenque, Calakmul, Copan, etc. Ils avaient inventé une écriture à partir d’idéogrammes et de signes phonétiques qui n’ont pu à ce jour être complètement déchiffrés. On leur doit un calendrier de 365 jours, un système chronologique linéaire, la voûte en encorbellement, etc. Tout le monde connaît leurs pyramides à degrés surmontées de temples à crête faîtière, leurs palais aux nombreuses salles, leurs jeux de balle, leurs bains de vapeur, leurs observatoires astronomiques, leurs chaussées, leurs stèles, leurs autels. Ils connurent la décadence à la fin du VIIIe siècle et l’effondrement au Xe siècle. Le dernier monument maya fut édifié en l’an 909. La cause du déclin des Anciens Mayas demeure un mystère. Les seconds Mayas, quant à eux, étaient connus pour être des «guerriers». - Camp Coq : village situé à l’entrée de Limbé au pied du Cibao dans le département du Nord. Sur la berge de la rivière qui la traverse se dresse un énorme pétroglyphe appelé roche à l’Inde. Cet artéfact appartient à la période taïno, selon le médecin américain William H. Hodges après l’étude des nombreuses inscriptions. Ces symboles, selon nos propres travaux de recherche, couvrent toutes les phases de l’évolution de l’écriture et ses répartitions géographiques. - Les grottes : Les treize (13) réparties sur l’île demeurent étroitement liées à la migration américaine des Phéniciens qui les considéraient comme 13 Chivi, c’est-à-dire les treize (13) grottes consacrées au culte solaire ancestral au cours du IIIe millénaire. - Baie de Saint Marc : Située à l’entrée de Frécineau, Amanyi beach est une plage qui prolonge la baie de Saint Marc et héberge dans ses cavités sous marines la plus grosse éponde du monde mesurant 13 pieds, selon l’explorateur Jacques Yves Cousteau. II. Patrimoine immatériel - La langue sacrée : Selon la tradition orale et populaire du vaudou haïtien, le langage parlé par les loas ou dieux est similaire au sémite ancien. L’étude philologique du viconte Onffroy de Thoron tend à le confirmer depuis 1889, date de la publication de son étude : «Les Phéniciens à l’île d’Haïti et sur le Continent américain». A cette période, les Taïnos appelés Arawaks occupaient principalement la partie centrale de l’île d’Haïti. Leur langue était tenue pour sacrée d’après le prêtre jésuite, Pierre-François Xavier de Charlevoix, auteur d’une belle « Histoire de l’isle de Saint Domingue » publiée à Paris chez François Barois en 1730. Cette langue sacrée des Taïnos n’aurait été parlée en permanence 6 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture que par ceux du centre de l’île, les autres n’en faisant usage que dans les grandes occasions. Onffroy de Thoron insista sur le fait que cette langue n’était transmise que par les femmes. Le vestige de cette langue sacrée se retrouve dans un distionnaire usuel de la langue des Caraïbes de Haïti, publié en 1656 par Raymond Breton de l’ordre des frères Prêcheurs. Ce ne fut en réalité qu’un assez bon dictionnaire taïno – français. Marcel F. Homet tient cette langue retrouvée des deux côtés de l’Atlantique pour des traces de la « langue-mère » dont dérive peut-être l’écriture archaïque qui a dégénéré en incompréhensibles hiéroglyphes. Par exemple, toujours d’après l’auteur de : « A la poursuite des dieux solaires », l’origine du nom Chamesch qu’emploient les tribus des arawaks du Brésil central, tribus qui implantèrent la civilisation du culte solaire dans les Andes, car dans le langage qui est la racine de toutes les langues sémitiques, Shamash signifie précisément soleil et le grand dieu des anciens habitants de l’île d’Haïti est appelé Chemis, vocable analogue, sans aucun doute, à celui de Schamesh, nom sémitique du soleil2. Est-ce là une indication de l’origine sémitique de la langue sacrée des indigènes d’Haïti ? - La mythologie : Le repeuplement post-diluvien, d’après les Taïnos ou Arawaks d’Haiti s’est effectué à partir des grottes de cette île suggérant une indication particulière sur le renouvellement cyclique de l’humanité. Tout comme les dieux blancs des Aztèques, des Mayas et des Tupis, le vaudou ancestral voue des cultes à des loas blancs assimilables à la migration phénicienne selon les études de Jean Mazel. - Forme traditionnelle de communication et d’information : les diagrammes rituels ancestraux insulaires et les symboles des pétroglyphes et autres artéfatcs archéologiques représentaient pour les autochtones un des meilleurs moyens de communication avec le divin. Ainsi, ils les sculptaient sur leurs meubles, leurs ustensils, leurs maisons et les sites importants. Communément appelé vèvès, ces symboles revêtent un caractère universel par leur répartition sur tous les continents et à travers différentes civilisations. Ils se retrouvent jusque dans la Table de la Loi remise à Moïse au Mont Sinaï. Cette étude, en cours depuis des décennies, témoigne de la volonté des chercheurs concernés d’approfondir, en dehors de la théorie officiellement admise, l’histoire secrète de l’Amérique et de ses mystérieuses civilisations. 2 « A la poursuite des dieux solaires », Marcel F. Homet, page 78 et 81 7 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Carte des vents et des courants mettant en évidence les routes maritimes aboutissant à l’île d’Ayiti et reliant les deux hémisphères. Ref : Ivan van Sertima « Ils y étaient avant Colomb », p. 126 Ayiti Bohio Quisqueya, cette île de l’archipel des grandes Antilles dont le peuplement remonte à plus de cinq millénaires et dont la situation géographique en fait le point d’aboutissement des courants marins reliant les deux hémisphères, point de concentration des Phéniciens depuis le IIIe millénaire, semble avoir joué un rôle majeur dans le développement des civilisations et des peuples. Partant de-là, nous avons tenté de cerner la question avec cette rigueur scientifique indispensable à l’aboutissement de notre démarche consistant à poser le diagnostic de son identité culturelle en vue de sa reconnaissance en tant que chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité. PREAMBULE A LA CELEBRATION DU BICENTENAIRE DE L’INDEPENDANCE (2004) Du 15 octobre au 3 novembre 2001 A l’occasion de la 31e session de la conférence générale de l’UNESCO, 2004 a été proclamée « Année Internationale de Commémoration de la lutte contre l’Esclavage et son Abolition » prenant en considération que l’An 2004 marquera le 2e Centenaire du premier Etat, Haïti, à avoir été crée après le renversement d’un système esclavagiste. Considérant que la révolution haïtienne de 1804 a marqué l’Histoire de la libération des peuples et l’émergence des Etats des Amériques et des Caraïbes. 8 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture (Le NOUVELLISTE No 36393 28 février 2002, p 29) Il devient important de souligner à l’attention de nos compatriotes que la France fut le premier pays européen à proclamer officiellement l’abolition de l’esclavage en 1848, soit quarante quatre (44) ans après la Révolution Haitienne de 1804. Par l’avènement de la francophonie elle peut encore jouer un role non moins négligeable dans notre avenir de peuple francophone. Du 31 août au 7 septembre 2001 Lors de la Conférence Mondiale, sur le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance, tenue à Durban en Afrique du sud, l’Esclavage y a été déclaré « crime contre l’Humanité » sous la proposition de la Députée de la Guyanne. C’est dans ce cadre conceptuel que l’UNESCO invita les Etats membres, les Organisations gouvernementales et non gouvernementales ainsi que les Clubs UNESCO à élaborer des propositions d’activités pour Commémorer l’Année internationale 2004. L’objectif de cette commémoration restera, à la lumière de la Conférence de Durban, la promotion du « Dialogue des Cultures et des Civilisations ». La Direction générale de l’UNESCO sollicita donc des propositions des Etats membres en vue d’élaborer le projet de programme pour cette Année Internationale. Le 3 décembre 2001 En réponse à une invitation du Ministre de la Culture d’alors, M. Guy Paul, l’éminente citoyenne, Odette Roy Fombrun, fit des propositions de programme de commémoration 2004, que nous jugeons réalistes et éloquentes, où elle suggère à l’Etat, dépourvu de moyens, de s’adresser aux citoyens; d’en profiter pour relancer le tourisme par une approche réaliste, par exemple à travers les comités départementaux. (LE NOUVELLISTE No 36385, 18 février 2002, p 9) Du 14 au 21 janvier 2002 Il s’est tenu au siège de l’UNESCO à Paris, une exposition de documents, de textes et d’images, d’objets autour de l’Histoire de la culture du pays. L’Ambassadeur délégué permanent d’Haïti près de l’UNESCO se voulait ainsi l’instigateur d’une démarche pédagogique opératoire auprès d’un large public. (LE NOUVELLISTE No 36385, 18 février 2002, p 8) Le 8 mars 2002 L’écrivain Odette Roy Fombrun se rappela la nécessité d’une mobilisation nationale pour ne pas rater le coche de 2004 comme nous l’avions raté en 1991 – 1992 – 1993. Elle insista aussi sur la nécessité de restaurer de grands monuments historiques comme Vertières, la Crète à Pierrot, le Palais Sans Souci, les places publiques. Elle a exhorté les pouvoirs publics à mettre en route le groupe de la société civile à partir d’un noyau. Ce dernier pourrait être dynamisé par la Fondation Culture Création qui, d’après elle, détient la capacité à cet effet ; d’autant plus que la Fondation Culture Création prépare un programme pour la célébration de son 10e anniversaire. (Le NOUVELLISTE du 27-31 mars 2002, p 10) 9 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Le 21 mars 2002 L’actuel Ministre de la Culture, l’écrivain et chercheur, Mme Lilas Desquiron, a entretenu la presse sur le projet du gouvernement en prévision de 2004 sans entrer dans les détails des manifestations au quotidien. Elle a souhaité que nous sachions que 2004 se déroulera sur trois (3) axes dont un concerne directement notre projet : le retour vers l’identité, c’est-à-dire qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Quelle est notre culture ? Que représente un haïtien aujourd’hui ? Quels sont ses antécédents et quel est son présent ? (L’UNION No 773, 26 mars 2002, p 5) 10 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture CHAPITRE I CRITÈRES ET PARAMÈTRES DE L’IDENTITE CULTURELLE CONTEXTE Poser le problème de l’identité d’un peuple est poser l’une des questions les plus complexes et peut-être la plus décisive pour le devenir d’une collectivité. Il s’agit d’une préoccupation d’autant plus fondamentale qu’elle est appelée à déterminer non seulement les rapports entre hommes et des femmes d’une même collectivité, mais aussi leurs rapports avec les autres collectivités selon la vision découlant de leurs trajectoires historiques et de la connaissance de leur généalogie. Pareille interrogation implique généralement un certain degré de maturité ou des inquiétudes découlant, dans certains cas, de frustrations collectives ou de sentiments d’impuissance liés le plus souvent à la réalité historico-politique. Arrive le moment où l’on ne sait plus dans quelle voie s’engager, car le haut, le bas, la droite, la gauche se confondent et même le nord semble n’avoir jamais existé. Ces périodes dans l’histoire d’un peuple sont à la fois dangereuses et riches de promesses. Dangereuses en raison des risques de dérives autodestructrices, et riches de promesses du fait que la disparition des tabous et des interdits entraîne l’effondrent des repères. Toutes les voies sont ouvertes et tous les espoirs permis. Un bond qualitatif devient donc possible si, au lieu de s’abandonner à un destin douteux ou au quotidien terne, on décide d’interroger son Histoire Collective. Voici bientôt 200 ans qu’Ayiti, la seconde République du Continent américain, se présente comme un Etat société indépendant. Sa population ne connaît pourtant que larmes et grincements de dents. A l’aube de son 3e centenaire, un état de déchirement politique et de délabrement social et culturel sans précédent, caractérise ce pays. Le système esclavagiste se perpétue à travers nos façons d'agir et nos pratiques religieuses judéo-chrétiennes, entretenant la crainte et la peur. Aujourd’hui, on ne se reconnaît plus dans l’autre, on ne sait quelle religion pratiquer. Notre situation de groupe paraît plus proche de celle des juifs qui après 500 ans de captivité étaient dans un état d’aliénation tel qu’ils avaient finalement renoncé à leurs propres langues au profit d’autres langues telles que : le cananéen, le chaldéen et même plus tard l’arabe (et l’écriture cunéiforme). C’est ainsi que les juifs avaient fini par perdre leur langue. Pourtant, notre indépendance a pu se réaliser grâce l’unité des populations autour de pratiques religieuses diverses telles que l’animisme et l’islamisme des Africains, le judaïsme des indigènes et des Africains. En plus de cet aspect religieux d’une importance historique majeure, l’Indépendance d’Ayiti s’est révélée être à la base de l’émergence des Etats d’Amérique. Si les bouleversements que connaît Ayiti actuellement paraissent sans commune mesure avec ceux de la civilisation occidentale qui, après avoir franchi le seuil de son 3e millénaire, entre dans une période de remise en cause caractérisée par la dérégulation économique, la destruction de l’écosystème, la corruption effrénée de la vie économique et politique, la perversité des mœurs, force est de reconnaître que l’effondrement dans les 11 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture deux cas des repères traditionnels caratérise les grandes crises de société ou de civilisation qui interpellent les trajectoires culturelles et socio-historiques. Dans notre cas, il est plus que temps de nous interroger car les grands bouleversements ayant marqué ces deux dernières décennies et qui nous ont conduit à une société en déliquescence, traversée par des conflits multiples entraînant des difficultés de toutes sortes. Alors que la plupart des sociétés contemporaines s’efforce de façonner leur destin, nous faisons planer sur notre collectivité une lourde menace quant à son devenir, voire même son existence. Des initiatives, venant aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur, nous invitent à requestionner le cheminement historico-religieux de l’indépendance d’Ayiti dont les prérequis ont été, volontairement ou non, occultés. En effet, bon nombre non négligeable d’études scientifiques ou portant sur le sacré témoignent d’un grand intérêt pour notre pays et suscitent bien des interrogations. Certaines manifestations de notre culture font l’objet d’observations rigoureuses et d’études scientifiques approfondies. Certains aspects de notre histoire nourrissent l’imagination universelle et éveillent l’intérêt de scientifiques dont rien dans le trajectoire personnelle ne prédisposaient un jour à se pencher sur l’un ou l’autre aspect du territoire ou de la culture d’Ayiti. A l’approche de l’An 2004, nous observons le vif intérêt d’organismes internationaux qui nous invitent à entreprendre des recherches sur notre patrimoine culturel. Pour commémorer la révolution de 1804 à l’origine de la libération des peuples et de l’émergence des Etats d’Amérique et des Caraïbes, en 2001 l’UNESCO proclamait 2004 "année internationale de la commémoration de la lutte contre l’esclavage et son abolition". Or nous savons qu’à la Conférence de Durban en 2001, les représentants des nations du monde entier ont condamné le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance et ont proposé de promouvoir le dialogue des cultures et des civilisations. Toujoours en 2001, le Parlement français reconnaissait l’esclavage comme "un crime contre l’humanité". Chez nous, de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer la reconnaissance de nos ancêtres, de nos sites historiques et de nos lieux sacrés, de même que la protection de ces derniers. C’est aussi que de plus en plus de nationaux, ne se reconnaissant plus dans les luttes intestines qui ne font que diviser et affaiblir, afin de définir notre destin collectif prônent un retour vers l’identité cuturelle en insistant sur le questionnement de nos origines en dehors des paradigmes traditionnels. Ces préoccupations pour un questionnement de notre identité culturelle rejoignent celles qui ont cours aujourd’hui un peu partout à travers le monde où, face aux poussées de la mondialisation et de la globalisation qui remettent en cause la vie politique, économique et culturelle et qui font peser la menace d’une certaine uniformisation des cultures et des peuples, la plupart des sociétés redécouvre la nécessité de connaître et de valoriser leur culture en y intégrant la multiculturalité et l’interculturalité, héritages sacrés d’une Humanité dont la vocation repose sur l’évolution et l’épanouissement dans la diversité. Dans ce contexte de globalisation, il devient évident que la culture qui caractérise les sociétés jouera un rôle de plus en plus prépondérant dans leur développement et leur structuration. Par conséquent, il revient aux Haïtiens d’aujourd’hui, en tant que gardiens et les héritiers d’une part inestimable des richesses de l’Humanité, de reconquérir leur 12 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture identité culturelle en s’appropriant leur histoire héroïque et en s’inclinant devant la glorieuse mémoire de leurs Ancêtres immortels. OBJECTIF L’objectif poursuivi consiste à : 1. Etablir un programme de restauration et de protection des hauts lieux de la culture Ayïtienne devant permettre : a) la création de Musées – de Bibliothèques et d’Instituts de recherches. b) La promotion des investissements étrangers. c) La création d’universités à l’échelle des neuf (9) départements du pays. d) Elaboration des dossiers de candidature de l’Ile pour la soumission à l’UNESCO en vue de la proclamation respective du terroir et de sa culture ancestrale à titre de patrimoine mondial et de chef d’œuvre du patrimoine oral et matériel de l’humanité. 2. Promouvoir un tourisme orienté vers la culture et la nature tout en mettant en place les mécanismes de protection et de surveillance de ce patrimoine culturel. 3. Assurer une éducation intégrée des jeunes générations, sur la base des aspects multiples de la culture fondamentale Ayïtienne. 4. Œuvrer à la concrétisation de l’unité culturelle des deux (2) peuples se partageant l’Ile dans le cadre de la globalisation et du multi culturalisme. 5. Permettre une transformation métamorphique de la culture ancestrale se détachant de l’ère folklorique pour rentrer dans l’ère de la lumière de la science appliquée. ARRIERE PLAN DE LA PROBLEMATIQUE De nombreux chercheurs et savants des deux hémisphères : René Millon (Université Columbia et Université Rochester USA), Robert E. Stone (Université Harvard), Maurice Châtelain (N.A.S.A.), Charles Berlitz (N.A.S.A.), Salvador Canal Frau (Université de Buenos Aeres), Alfonso de Garay (Institut de Médecine nucléaire de Mexico). De même que André Pochan, Robert Charroux, Albert Schlemmer, Stierling Harleston, ont déjà planché sur la problématique des connaissances mathématiques et astronomiques des peuples de la préhistoire. Par exemple, les Dogons du Mali connaissaient depuis la haute antiquité l’existence des satellites de l’étoile Sirius, découverts seulement en 1962. Les Egyptiens, les Sumériens et les Mayas maîtrisaient le “ ” sous forme d’une fraction “ 22/7 ”. La chronologie des Mayas était fondée sur le transit de Vénus devant le Soleil et la conjonction de Jupiter et de Saturne. Les Incas se sont révélés d’excellents géomètres (en témoignent leur système d’irrigation en canaux concentriques, et les figures gigantesques de Nazca ainsi que les constructions mégalithiques de Macchu Pichu). Les pierres levées dressées sur les Continents des deux rives de l’océan atlantique comme les pyramides d’Egypte, les stonehenges en Angleterre, les mégalithes de Téotihuacan, les têtes colossales de Los Tres Zapatos et de la Venta sont des œuvres, jusqu’à présent, inexpliquées qui augurent la maîtrise des mathématiques appliquées chez ces anciens. Ces chercheurs ont mené de nombreux travaux retrouvés dans des manuels de référence 13 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture d’archéologie, de paléontologie et d’anthropologie. L’écriture, et la langue, éléments de notre étude actuelle, a été abordée par Jean François Champollion, Pascal Vernus, Albert Slosman, William H. Hodges, Pierre Carnac, Onffroy de Thoron, Alfred Métraux, Milot Rigaud, Antoine Salgado, Moreau de Saint Méry, Charles Berlitz Cyrus Gordon, Lucien de Rosny, Constantin Rafinesque, James Février, W. Scott-Elliot et autres. Pourtant les paléographes et historiens des écritures anciennes n’ont jamais réussi à élucider le problème fondamental de l’origine de l’écriture et de la première langue parlée par l’homme moderne. Il est généralement admis que les premières formes d’écriture apparurent à peu près simultanément dans le Delta du Nil et en Mésopotamie vers la fin du IVe millénaire, mais ce fragile accord des ethnologues et paléographes a été remis en cause par la découverte de la stèle de Mojilla au Mexique avec des inscriptions épiolmèques de type cunéiforme et aussi par la découverte de trois tablettes d’argile sur le site de Tartaria en Roumanie. La simple datation au carbone 14, de ces tablettes, prouve leur antériorité de plusieurs années à Sumer (Mésopotamie) alors qu’elles portent des inscriptions indéchiffrées présentant d’étonnantes ressemblances avec l’écriture cunéiforme de Sumer. Or, on sait que l’histoire officielle admet que le cunéiforme dérive du sumérien archaïque pourtant les Sumériens n’ont rien dit ni de l’invention ni de l’origine de leur écriture. De plus l’on ignore l’origine des sumériens, étrangers à la Mésopotamie et même de leur écriture qui était très perfectionnée dès son apparution. Alors que dans l’Amérique précolombienne plusieurs systèmes d’écritures de type cunéiforme ressemblent étrangement aux écritures archaïques de Sumer, d’Egypte, de la Vallée de l’Indus, de Crête et de l’île de Pâques. Ils ont aussi un air de famille avec les symboles des diagrammes rituels du vaudou et des pétroglyphes de la culture ancestrale de Ayiti. LA PROBLEMATIQUE On a souvent tendance à poser la question de l’identité des peuples en mettant l’accent uniquement sur les manifestations artistiques et culturelles négligeant ainsi les véhicules qui rendent possibles cette diversité d’expression, de même que les racines de ces véhicules qui sont la langue et l’écriture; plus encore, elles sont des véhicules (d’expression) qui structurent la pensée de l’homme, sa représentation de l’univers et son rapport au monde. Il s’ensuit donc que l’étude de la langue, de l’écriture et de la cosmogonie des premiers insulaires d’Ayiti, comparée à celle des civilisations mexicaines et péruviennes devra permettre de retrouver les paramètres ethnolinguistiques communs à toute culture hémisphérique préhispanique et, du même coup, de dégager les aspects hégémoniques de l’idéologie dominatrice à la base de ces expéditions. Dans le cas de l’Ayiti d’aujourd’hui, on a coutume d’expliquer ces manifestations culturelles et artistiques comme une résultante des origines africaines ou européennes tout en négligeant volontairement ou inconsciemment les antécédents ethno culturels des peuples préhispaniques qui ont habité cette île ou ont transité par ce carrefour intercontinental. 14 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Parmis toutes les îles de cet archipel, berceau de l’histoire américaine et centre géographique du nouveau monde, Ayiti fut le point de départ de toutes les expéditions Espagnoles vers le Mexique (Cortes – 1517) et vers le Pérou (Pizarre – 1528). Cette île marqua aussi l’histoire de la libération des peuples et l’émergence des états des Amériques par sa révolution de 1804. Sur le plan mythologique, depuis la plus haute antiquité, l’île fut un haut lieu international de pèlerinage et d’offrandes à un dieu dont l’identité n’est pas révélée au grand public. Comment cette île fut-elle devenue le choix de pèlerinage et d’offrandes ? Pourquoi le champ magnétique de l’île est-il dix (10) fois plus puissant que le champ des deux pôles réunis ? DEVELOPPEMENT Les fondements de l’identité culturelle représentent, en essence, le substratum du patrimoine immatériel. Il revêt un double caractère qui, selon la théorie du tout, se trouve à la jonction du réel et de l’iréel, du matériel et du spirituel. Un cadre aussi complexe achemine la concrétisation de l’étude vers une méthodologie s’inspirant de la multiculturalité et découlant de la multidisciplinarité. Nous nous proposons d’analyser les paramètres suivants : la situation du territoire et ses rapports avec les centres culturels régionaux ; la langue universellement en usage dans les centres identifiés ; la cosmogonie similaire des divers groupes répertoriés ; l’homogénéité philologique, linguistique, ethnographique de la population originelle et des populations migratoires ayant fréquentées l’île depuis plus de 5000 à 7000 ans ; la systématisation des paramètres à la base du diagnostic sera établie par une étude comparative des artéfacts archéologiques et du symbolisme religieux relatif aux symboles de l’écriture dans ses différentes phases de développement. SITUATION GEOPLANETAIRE Située entre le 70o et 75o de longitude ouest, l’Ile toute entière s’étale du Nord au Sud entre le 18e degré et le 20e degré de latitude Nord. Elle est donc coupée dans sa partie septentrionale par la latitude 19.5o considéré par Vincent di Pietro, Grégory Molenaar, Richard Hoagland, Erol Torun (Nasa) comme un point de concentration majeure d’énergie planétaire. Le volcan hawaïen Maunakea possède la même puissance d’énergie cosmique et se trouve sur cette même latitude. Une zone de concentration majeure d’énergie planétaire est un Vortex où l’énergie électromagnétique tourbillonaire se fusionne aux fréquences gravitationnelles transformant ainsi l’espace en de véritables petits trous noirs considérés comme d´éventuels raccourcis de l’espace et du temps. L’île, au champ magnégnique plus puissant que celui des deux pôles réunis3, est truffée de grottes comme un gruyère dont 13 sont considérées comme sacrées. En effet, pour les Cananéens, Ayiti était l’île sacrée aux treize grottes particulières où l’on venait de 3 Etude géologique du site de Béloc / MENJS / Christian Desrumeau, ENGA 15 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture partout en pèlerinage apporter des offrandes à Jehovah, le Dieu suprême d’Ayiti connu sous l’appellation sémitique de Jovana. En hébreu, il est reconnu que Jov ou Iov signifie Dieu et ana, propice, appellation de Jehova en hébreu archaïque. Par conséquent, ces grottes seraient scientifiquement d’éventuelles voies d’accès à ces tourbillons magnétiques supraconducteurs appelés vortex ou zone de concentration majeure d’énergies planétaires. Voilà les types de questionnements à la base de nos investigations qui nous ont permis aujoud’hui d’arriver à la quasi-certitude de l’existence de la métallurgie des supraconducteurs dans la culture des premiers habitants de l’île sacrée. SITUATION GÉOSTRATÉGIQUE CARTE SOCIO-ÉCONOMIQUE Figure 1: Carte socio écomique des Caraïbes Années 90 Population : 6,400.000 hab PIB / hab : 315 US$ Dette : 800 millions US $ 2004 Population : 8 millions PIB / hab : 100 US$ Dette : > 1 milliard US$ Elle permet de constater la dégradation du paysage socio-économique de l’Ayitien en comparant les données des années 90 aux plus récentes. CARTE GÉOSTRATÉGIQUE 16 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Figure 2 : Carte géostratégique de AYITI Selon les archéologues américains José M. Cuxent et Irving Rouse de la Yale Universty, l’île d’Ayiti se situe à proximité du centre géographique des Antilles. Elle est quasi équidistante des trois autres îles de la chaine des grandes Antilles (Cuba, Jamaïque, Porto-Rico). Elle est placée à égale distance du Vénézuela, de la Colombie dans sa partie sud, de l’Amérique Centrale et du Yucattan à l’Ouest et de la Floride au Nord. Sa position de pivot central fait de l’île un lieu prééminent dans le développement culturel des Antilles durant la période néo – indienne. Fut - elle aussi la pièce maîtresse des âges précédents? Comme nous le verrons un peu plus loin, la réponse s’avère positive. (Scientific American, vol 221, Nov. 69 No. 5 « Early man in the West Indies ») La découverte des Antilles fut l’un des évènements les plus importants des temps modernes, pour être devenues, en quelque sorte, le berceau de l’Histoire de l’Amérique. Effectivement, c’est d’Ayiti que partaient toutes les expéditions Hispaniques pour la conquête du Pérou et du Mexique. Ayiti fut aussi, durant la période préhispanique, le point de concentration des Phéniciens avant qu’ils n’atteignent l’Amérique. A leur arrivée, les Espagnols ont non seulement pillé presque tout le territoire, mais aussi décimé la quasi -totalité des indigènes dont la mythologie faisait état de la gloire et des exploits d’un dieu blanc (sémite de l’Atlantide, phénicien ou cananéen après la catastrophe) : Quetzalcoatal chez les Aztèques (Mexique), Kukulcan chez les Mayas (Mexique), Viracocha chez les Incas (Pérou). Cependant,il semble que le génocide fut moindre chez les Tupis du Brésil dont leur Dieu Blanc se faisait appeler « Sume » Il est bien connu des initiés, des sociologues,des anthropologues et des ethnologues qu’il existe des loa blancs ayant un rituel tout-à-fait différent des rituels des loa africains dans la tradition ancestrale du vodou Ayitien. Carte de C. Gordon. 17 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Figure 3 : Cette carte montre les aires d’implantation du mythe des dieux blancs : Mexique Quetzalcoatal, Kukulcan, Pérou, Viracocha, Brésil, Sume LANGAGE EN AMERIQUE PREHISPANIQUE Lucien de Rosny, ancien président de la société américaine, correspondant du Ministère de l’Instruction publique pour les travaux historiques et membre de la société des antiquaires de France, publia en 1886 une étude d’ethnographie et d’archéologie américaine sous le titre «Les Antilles». Selon l’auteur : L’étude de la langue de ces indigènes parut importante à C. Colomb. On comprend pourquoi, dès son entrée en possession des principales îles des Antilles, il fit en sorte que 18 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture les prêtres et les laïques4 apprissent ce langage; et c’est pour cela qu’il fit, comme on l’a vu, passer le frère Roman et le frère Bourguignon, dans la province de la Magua à Haïti. C’était dans cette province que le dialecte le plus pur de toute l’île était parlé. Mais le guarani était une langue si différente de nos idiomes et sa syntaxe si particulière que peu d’Européens parvinrent à le comprendre. Les dialectes étaient assez nombreux, quoique tous les indigènes se comprissent réciproquement. « Les Caraïbes, dit Rochefort (p. 375), ont un langage ancien et naturel qui les distinguent.» «Les Européens ne purent jamais prononcer la langue caraïbe avec la même grâce, la même sonorité que les naturels, à moins qu’ils ne l’eussent apprise très jeunes. Les hommes avaient un grand nombre d’expressions que les femmes comprenaient mais qu’elles n’employaient jamais ; et réciproquement les hommes se gardaient bien de parler le langage spécial des femmes5 pour ne pas s’exposer à des railleries, s’il est vrai que les Caraïbes aient eu le caractère satirique. Cette différence de langage entre les deux sexes a été indiqué dans le vocabulaire assez mal conçu mais néanmoins très curieux de Raymond Lebreton.» Comme l’indique Oviedo6 les insulaires de Cuba ressemblaient à ceux d’Ayiti et bien que leur parler soit quelque peu différents, les habitants des deux îles se comprenaient. A noter que les dialectes des naturels d’Haïti ont laissé peu de traces. Les habitants des diverses parties de l’île se comprenaient tous parfaitement, mais l’idiome de la province où régnait Guarionex était considéré comme le plus distingué, le plus pur, le plus classique. Il était considéré comme une langue sacrée. De plus, il offrait l’avantage de s’apprendre aisément.7 La langue des îles des Antilles est le Guarani qu’on parlait très avant sur le continent, de sorte que les Indiens se comprenaient tous, du moins sur une même latitude depuis le Golf du Mexique à la Plata et depuis l’Océan aux Andes, c’est-à-dire sur une étendue de 50o latitudes et de 20o longitudes. Les Portugais si impressionnés par ce phénomène le désignèrent sous le nom de Langoa general ou langue générale. Le langage des femmes d’Haïti est donc bien un dialecte phénicien et ce dialecte démontre parfaitement que cette île fut, dans les temps les plus reculés, peuplée par les Phéniciens et plus tard par les carthaginois à titre d’exilés et de colons ; qu’ils en furent longtemps les possesseurs. Affaiblis par leurs constantes expéditions vers le continent américain, ils furent surpris et massacrés par une armée de Caraïbes, ainsi que le rapportait la tradition de de ces derniers. Le nom de Taïno, étant la désignation d’une langue noble et sacrée, il ne devait pas être utilisé indistinctement dans tous les dialectes d’Haïti ; représentant le quart de la langue haïtienne, proportion notable ; que ce quart des mots provient du langage des femmes héthéenne et chévéennes. Jusqu’ici dans toutes les publications qui contiennent plus ou moins de mots de la langue ancienne des grandes Antilles, il y a eu confusion complète 4 Du Puis, Relation de l’Establissement, p 195 ; Rochefort, p 397. Rochefort, Libr. Citat.,p. 380. 6 Oviedo, chap. IV, p. 180 7 Charlevoix, t.I, p. 63 5 19 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture entre les Phéniciens et le Caraïbe des insulaires ; alors que le taïno d’Haïti ne devrait désigner que le langage des conquérants phéniciens ou carthaginois, que nous ont transmis leurs femmes et leurs descendants. KICHUA « La langue primitive » connue sous le nom de Kichua, encore parlée dans l’Amérique du Sud, est le fait le plus extraordinaire et inattendu qui se soit produit dans la linguistique et l’histoire. Dans la même année (1886), j’ai publié ma « Grammaire et mon Dictionnaire Français – Kichua » Cette langue Kichua et l’hébraïque, qui lui est très postérieure, sont celles qui facilitèrent mes premières découvertes aux Amazones et plusieurs autres par la suite. La langue Kichua, du Pérou, laquelle est la langue primitive, celle-là même qui se perdit à la dispersion de Babel. Or en Kichua, le verbe ati est vaincre et atin a vaincu : d’où le substantif féminin Atina «la victorieuse» nom donné à la statue et à la ville Athènes. Cette déesse qui fut honorée sous le nom de Pallas, aussi du Kichua palla « vierge ou jeune Reine » et que les Romains appelèrent Minerve. Ces cordillères sont nommées Antis, que nous traduisons par « Andes ». Atlantis est formé de deux mots égyptiens : Atl « pays » antis ou anti « hautes vallées ». La nation Kichua a été préservée contre les invasions et de toute destruction, par l’altitude considérable et l’âpreté du territoire qu’elle occupe et par mille lieux de forêts vierges la séparant de l’Atlantique. La langue Kichua parlée encore par trois millions d’indigènes, ne s’écrit qu’avec peu de lettres et son cachet tout primitif a subi peu d’altérations. A l’époque des Incas, la langue Kichua a été parlée depuis le deuxième degré de latitude Nord jusqu’au trente-cinquième degré de latitude Sud ; et en largeur, c’est à dire depuis le Pacifique vers l’Orient, on ne la parlait guère au delà de sept cents kilomètres ; tandis que, dans les temps plus anciens, elle a été en usage le long du fleuve des Amazones jusqu’à quinze cents kilomètres du Pacifique approximativement. Le nom Aztèq doit attirer notre attention ; car son étymologie est toute phénicienne, puisque 1- az ou haz,est le dérivé de hâzaz, transpercer, percer avec la flèche : d’où az ou hatz, flèche ; 2- teq, du verbe tâqà et tèqé, blesser, frapper, enfoncer ou ficher la flèche en blessant. Azteq est un nom d’origine cananéenne ; en second lieu, ce peuple faisait usage de la flèche, soit pour sa subsistance, soit pour la guerre. Il est fort probable que, suite à leur genre de vie, les Aztèques ont été plutôt des nomades que des cultivateurs. Ils durent être les premiers cananéens qui arrivèrent en Amérique. Quoi qu’il en soit, sauf peut-être la langue Tzendale, considèrée comme phénicienne, les autres dialectes phéniciens ont été absorbés suite au mélange avec ceux des nombreuses peuplades ou tribus aborigènes du Mexique, auxquelles s’alliaient les émigrés. 20 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture On retrouva au Mexique un manuscrit en langue dite « Tzendale » qui est un dialecte phénicien ; car tsen, c’est la cotte de mailles, le bouclier servant à protéger le corps ; puis l’on a tsan, migravit, et dal ou dhal, timuit, fugit : tsendal désignait donc des guerriers prudents et des émigrés timides et poltron. L’affinité des deux langues Tzendal et phénicienne est plus qu’évidente. On croit que Palènqué était, à l’origine, la même ville que Nashan. Le tzendal est donc bien un dialecte phénicien. Du point de vue linguistique, nous pouvons dores et déjà appréhender, grâce aux écrits des philosophes, linguistes, épigraphistes, archéologues, historiens intéressés à la recherche sur les populations préhispaniques d’Amérique que les langues Kichua, primitive du Pérou (Inca), le Tzandale, primitive du Mexique, sont d’origine phénicienne, à savoir sémitique, par la langue, et cunéiforme par l’écriture. Avec Lucien de Rosny, C. Colomb, Las Casas, Anghiera, Bernardo B. Vega, il apparaît que le Guarani des Taïnos (langue sacrée des Arawaks continentaux) d’Ayiti Quisqueya Bohio ou Babèque était unanimement parlée dans les Antilles et au Mexique depuis Mexico jusqu’à la Plata du 5o au 22o parallèles. La démarche de O. de Thoron consistant alors à rechercher l’origine de la langue sémitique, disparue par les 500 ans de captivités des juifs, devient tout à fait logique. Les inscriptions sur des pièces archéologiques des plus remarquables ainsi que des Codex, tant de l’Amérique que des Antilles, s’apparentent au Cunéiforme de la Mésopotamie, alors qu’il est admis que l’alphabet inventé par les Phéniciens occidentaux relève d´une adaptation de la langue sémitique à l’écriture cunéiforme. Les Tupis s’exprimaient en Guarani connu dans la région de l’Amérique du Sud, au Mexique et dans les Antilles où les Taïnos s’exprimaient aussi dans cette langue. Au Mexique, ils parlaient le Tzendale et au Pérou le Kichua. Toutes des langues sémitiques apportées par les Phéniciens ou déjà en usage dans toute cette partie du globe bien avant leur arrivée. Le langage des loa du voudo haitien est sémitique. Si bien vrai que dans certaines régions du pays les loa s’expriment en arabe et dans d’autres en hébreu : deux langues dérivant du sémite. Le «langage voudoo», est une langue secrète faite de la synthèse magique de 600 dialectes africains, mais l’étude de C. Gordon dont la carte est publiée dans la rubrique population relata : qu’«aux alentours de 600 ans av. J.-C., le pharaon Néchao II chargea une flotte phénicienne de faire le tour de l’Afrique en naviguant le long de la côte Est et en contournant le Cap de Bonne Espérance, - retour en Egypte dans la troisième année via Gibraltar (Hérodote 4, 42)», corroborant ainsi l’influence sémitique sur ces différents dialectes. L’expression magique la plus sublime est contenue dans la route de l’asson du voudoo tout à fait similaire à l’arbre zéphirotique des sémites comme le montre la comparaison suivante. 21 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Les 10 zéphirotes Fondation Science et Culture La route de l’Asson Cette forme d’expression est en voie de disparition puisque les houn’gan qui savent parler le langage ne le comprennent que par intuition. Il y en a très peu depuis les années 50 qui pourraient traduire ces paroles langage de ces chants voudoo pourtant assez employé : (rite Yanvalou ancien) : Na Dogoueh Lah ; Sofig Badè, vinn’dogoueh Lah… …Agoueh Tha R Oyo, to Massih Massah Le «langage» sert à faire comprendre aux houn’gan ce qu’ils disent pour invoquer les loa, car ils les appellent mieux et plus facilement lorsqu’ils comprennent les termes africains (sacrés) qu’ils emploient ; malheureusement, on est amené à constater que cette tradition se perd de plus en plus, ce qui a pour effet non seulement de diminuer la puissance d’invocation, mais encore de diminuer la puissance de travail des loa elle-même. Il est arrivé de demander à plusieurs houn’gan attitrés de nous traduire le mot Yé-Ké, souvent défiguré en Iégueh, sans qu’ils aient jamais pu le faire.8 En dehors de ce patrimoine immatériel, des historiens, écrivains et archéologues ont conduit des études qui corroborent ces assertions: Onffroy de Thoron stipule que : «Ayiti fut le point de concentration des Phéniciens ». Robert Charroux y adhère en déclarant : « Les Phéniciens semblent s’etre établis d’abord dans l’Ile d’Ayiti pour aller fonder des colonies ou des villes sur le continent sud -américain. Ils y passaient sans doute par Cuba». Cyrus Gordon dressa en 1971 la carte de l’Amérique avec l’indication des sites où apparut le mythe du dieu blanc : Mexique, Pérou, Brésil (l’Amérique avant Colomb, éd. R. Laffont). H. M de Campigny apporta de l’eau au moulin : «On sait que les villes phéniciennes s’étendaient bien au dela de la phénicie, et même au dela du monde méditérranéen, puis que les Phéniciens, ces hardis navigateurs avaient passé les colonnes d’Héraklès pour aller fonder des colonies dans les îles atlantiques et jusqu’au Pérou où l’on doit situer la 8 Milo Rigaud, Tradition Voudoo et Le Voudoo Haïtien, p., 260 22 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture mystérieuse Ophir d’où Iram rapportera au roi Salomon l’or pour la construction du temple de Jérusalem». Jean Mazel affirma que ce furent les Phéniciens, ces infatigables navigateurs, qui découvrirent les premiers l’Archipel des Canaris et le nommèrent Alizuth, et conclu, en 1968, son étude des Phéniciens, que bon nombre de noms désignant les îles des Antilles sont d’origine sémitique et que les vieillards particulièrement de Haïti, se souviennent de l’histoire des dieux blancs dréssés sur leurs bateaux au soleil levant. C’est un rapprochement ethnolinguistique entre la Méso-Amérique, le sud Amérindien et la Mésopotamie dont les paramètres concernés relèvent du patrimoine linguistique philologique, historique et du patrimoine immatériel. NOMS SEMITES DES ILES DES ANTILLES ET DE LIEUX DE AYITI. Le nom de Haïti désignait sans aucun doute une des provinces de l’île où de longues chaînes de montagnes occupent presque tout le milieu de l’île et voisinne de la province Xamana, l’autre province s’appelait Bohio et Quisqueya, du mot quisquey qui, dans la langue des autochtones, signifie « grande terre9 ». Christophe Colomb, qui souvent ne comprit pas les habitants, dit qu’il donnait le nom de Bohio (Babèque) à l’île toute entière. C’est une erreur : ce nom, on le voit, ne désigne qu’une localité où les habitations étaient nombreuses, de même que le mot Haïti n’indiquait qu’une province. Cette erreur fit une espèce de synecdoch qui désigna l’ensemble des parties de l’île sous l’un des noms d’une de ses provinces !10 Carte de Bénnicasa (1482) 1474 – La carte du célèbre mathématicien de Florence, Toscanelli, carte qu’emporta avec lui C. Colomb, lors de son premier voyage, n’a pas été retrouvée jusqu’à présent ; mais 9 Herrera, liv. III Mémoire de la Société d’Etnographie- II - 1885 10 23 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture on en connaît les principales données : elle indiquait entre les îles canaries et le Cipangu (Japon), à peu près sous le tropique du Cancer, une île appelée Antilia. Cette même île (Insula Antilia) reparaît sous le fameux globe terrestre de Martin Behaim (1492). La carte de Bénicasa 1482 donne cette même indication dont une portion montre la pininsule Ibérique en haut, le navire plein cap vers le Nord, en haut et à droite du navire des îles Fortunées de Saint Brandan, à gauche sous le navire une agglomération : Xaxage et Antilia11. La compilation des études de plusieurs chercheurs nous permit de retrouver les anciens noms des îles des Antilles avec leur conotation sémitique. Haïti Antilia (antis : haute vallée, lia : île) Ile à Vache Iabaque La Gonâve Gonabo Cayes Zauna Aquin Jacchi Arcahaie Cahai Lac Azuei Yainagua Trou Caïman Guacca Mirebalais Hathathiei Lac Enriquillo Haguey Gabon Hinche Hincha Ile à Cabrit Guarizacca Trois Rivières Amaguey Et l’Esther Hami Hanu Ramaguey Cap-Haïtien Guaricco Artibonite Guayajayuco Guayayuco Entre Haïti et R.D Icuamuco St Marc (Nord) Attibuni Grande Cayemite Camoteia Caymato(1590) Caymute Caymite (1675) Cahaimi (Morales) Petite Cayemite Cahimi Léogane Jaguana Viacuana (Morales) St Christophe Liamaiga Liamaigari Jamaïque Yamaye Xaymaca Cap de Morante Puerto Rico Buriguen Borichen Buriquen Martinique La Margarita Matinino Matutino San Salvador Guanahani Guadeloupe Carucueira Karukera Guanaja Cubagua Tarara Gui Ile aux perles Guanassa au midi de la Jamaïque Barbade Barboude Barbados Tobago Tabago Trinité Paria (Caraïbes) Bahamas Bahama 11 Guarabuo (Morales) Caimute(1606) Aoumaquique C. Berlitz, Mystère de l’Atlantide, p. 86 24 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Bimini Jaccha San José de Ocoa Fleuve San Juan Johanna Dominique St Croix Puerto Real Marie Galante Les Canaries Fondation Science et Culture Bimini (fontaine de jouvence) Fleuve (divisant l’île en 4 parties égales) Maniey Maniel (soulèvement d’esclaves) Cumiti Cuba Cuba Ouaitou Coubouli Aï-Aï Cibucheria Cozumel Caracole Aichi Alizuth Irving Rouse et José M.Cruxent publièrent en 1969 dans la prestigieuse revue américaine Scientific American : « A leur arrivée les Espagnols trouvèrent les grandes et les petites Antilles habitées par des Indiens qui parlaient le caraibe et l’arawak, langues largement répandues sur la cote Est de l’Amérique du Sud ». Bernado B.Vega, économiste, historien, archéologue dominicain ayant participé à plusieurs fouilles au Cap-Haïtien (ancienne ville taïno devenue Cap Français), publia en 1997 « Les caciquats de l’île Quisqueya ». Il y fit ressortir la différence linguistique entre Macorix Ciguayos (proche des Caraïbes) et Taïno dont le langage était unanimement parlé dans toute l’île et même sur le continent, en prenant comme référence les travaux d’Anghiera et de Las Casas. Pour ce dernier : «on parlait trois langues différentes dans cette île : la première était celle des habitants de la zone que l’on appelait le Macorix de Abajo, la seconde celle de leurs voisins du Macorix de Arriba, la troisième, le Guarani, étant la langue universelle. » Même Christophe Colomb apporta une indication sur la différence linguistique des indigènes en précisant que ces Ciguayo appelaient l’or tuob tandis que les Taïnos le nommaient caona. Faut-il donc y voir une confirmation de l’existence de plusieurs groupes linguistiques à occuper le même espace en même temps ou à d’autres époques En effet, les Caraïbes cachent leurs parties sexuelles nehuera sous une bandelette de coton qu’ils appellent mioüaicouli tandis que les Taïnos la nomment nayue. 25 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture A gauche, un instrument à percussion des Caraïbes des Antilles et à droite, un instrument à percussion répandu dans toute la Mésoamérique et également utilisé par les Aztèques. C’est un model complexe présentant une fente en forme de H à gauche ou en forme de M à droite à la façon d’un xilophone. Son origine est vraisemblablement sud américaine ou amazonienne. LE DIALECTE DES FEMMES TAÏNOS D’HAÏTI ÉPURÉ DU CARAÏBE VULGAIRE S’AVÈRE-T-IL VRAIMENT UN DIALECTE PHÉNICIEN ? P. R. Breton laisse entendre que tout mot qui suit la lettre F est du langage des femmes. On y trouve donc les traces phéniciennes de la langue des femmes échappées aux massacres et elles ont du, de génération en génération, enseigner leur langue à lleurs enfants. Dutertre a aussi constaté que le langage des femmes était différent de celui des hommes. Il est fort regrettable que l’on n’ait pas recueilli cette langue si particulière aux femmes. Les premiers habitants de cette île étaient effectivement des phéniciens. Bien que dans le langage des haïtiens l’élément Caraïbe ait prévalu, il y avait nécessité de l’enrichir de mots utiles empruntés à la langue phénicienne. Pour le Comte O. de Thoron, le dialecte taïno épuré du caraïbe vulgaire est incontestablement un dialecte phénicien et même le terme caraïbe dénote une étymologie phénicienne. Caraïbe ou carib et galibi sont dérivés de caribi ; l’origine de caribi est le kichua cari, homme énergique. Or, carib, en l’ancienne langue haïtienne signifie fort, courageux, ce qui est confirmé par l’hébreu : car ou cari, plur. Carim, homme de guerre, tueur, bourreau. Mais, une autre tradition rapporte qu’anciennement l’on désignait la population d’Haïti par le nom calinago ou galinago. Or, galinago est formé de deux mots phéniciens galin émigration, exil, captivité, et nago, être atteint, être frappé : galinago signifie donc être frappé d’exil. L’étymologie de nago (rite retrouvé dans le vaudou haïtien et attribué aux Yorubas d’Afrique) s’avère incontestablement un terme phénicien ou sémitique. 26 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Les Galinagos et les Carthaginois auraient tour à tour connu le même destin : celui d’être bannis, exilés et déportés sur une île. La culture laissée par ces deux civilisations sera broyée quelques siècles plus tard par la colonisation. MOTS DE LA LANGUE TAÏNO OU DIALECTE PHENICIEN DE L’ILE D’AYITI On peut remarquer que certains termes tainos sont restés jusqu’à date en usage dans le parler ordinaire et surtout sacré de l’Ayitien actuel. - Antiquité, vieux mur, édifice en ruine, fondation antique : taïno, bina-thoali : héb. du verb. בנהbânâ œdificavit, construisit, fonda, on a בנחתbinah, construction, édifice ; 2e la lettre תth de thoali, en hébreu, permute avec שׁsh : d’où שׁﬠלshoâl, ce qui est creusé, dégradé par le temps ou la vétusté : c’est le dérivé du verbe לעשׁshoal, être creusé, troué, dégradé par le temps; à shoâl ajoutant le suffixe, on a shoali=thaoli : ainsi l’héb. ou phén. binah-shoali = taino, bina-thoali - Banni, exilé, déporté : taïno, galinago, héb. נכּיזgâlin, émigration, exil, captivité; הנהâgo, être expulsé, poussé vers… - Bon, honnête, vertueux, droit, solide : taïno, tobou, itobou ; tob, bons vertueux, טברּ tobou, רּבטיitobou, ils sont bons, vertueux, infin. הטוֹבitob être vertueux hitobou, soyez bons. - Bouche : taino, pôta : héb. פתחpôtah, aperuit se, apertus est, s’ouvre ou est ouvert, os aperuit, il ouvre la bouche. Bouche, en héb. est aussi פה pâ ou po ou pi, du v. פהpâ ou po, ouvrir, respirer ; les hébraïsants qui prononcent phâ ont tort ; car le taino qui est du plus vieux phénicien, fait voir que la lettre hébraïque פest ici P et non PH, prononciation imitée du grec. - Bruit : taino, takoulacani tâko ou תקוּtakou bruit, subst. du v. תקע tâka, cogner, causer du bruit, ל־כניlecani, en ce lieu. - Brûlure, l’action du feu : taino, cuyo, coya : héb. כוּיהcuyoh, cuyâh, brûlure, subst. dérivé du v. כוּהcouah être brûlé par le feu. - Cabane, carbet, abri : taino, autè, ôté, heb. עטהotè, toit, couvert, entouré, ainsi que עטהôté entourant, couvrant, prt. prés. du v. עטה otâ, couvrir, entourer. - Chanter, célébrer : taïno, alallaka : héb. הללâlal célébrer, rendre un son ou un chant clair; -voix claire et haute; לקחlâkah percepit, cepit auribus, que perçoit l’oreille ; d’où לקחlêkas, art (poétique ou musical). - Ile : taïno, oubao, terme de la langue usuelle; mais dont la définition est plus précise que le taïno et l’hébreu aï, haï, hay dont la signification est aussi « île » ; en effet, oubao correspond à l’héb. דבעobàd, colens, servus, colonus, travailleur, colon, ainsi qu’à דבעoubad (pour oubao), servitus gravis, travail sérieux : ces substantifs sont dérivés du v. דבעobad laborem imposuit, imposa le travail. En vieux germain existe le verbe uoban cultiver, et le subst. uoberi, cultivateur, colon. Le nom taïno de oubao pour l’île, exprime donc un 27 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture lieu de travail et de colonisation : on ne peut l’attribuer aux Caraïbes, mais aux Phéniciens. - Instrument de musique : taïno, habalo, habao, flûte sans doute ; car, heb. לבה hàbàl soufler et le subst. le souffle; וּלבהhâbelou, ils soufflent. - Jour, clarté solaire : taïno, iuéiouli, terme évidemment corrompu de l’héb. ימוּי iéoumi ou iéom ou iôm, jour. - Jus doux, suc doux : taïno, miti, latin mitis : héb. מתיקmétik et מתיקmitik, doux, suave, adj. du v. מתקmûtak, être doux ; מתקהmitéka, douceur, suave. Le taïno miti a encore rejeté la dernière consonne du mitik. - Jus ou suc fermenté : taïno, thirà : héb. תירשׁthiràsh thirosh, moût, suc qui fermente et enivre, jus de raisin : la dernière consonne de thirash, est encore supprimée au taïno thira. - Limite, borne en pierre : taïno, ébeni : héb. אבזében, c. suff. אבניebeni, pierre ; autre étym. ביזbein, ביניbéini, הביזébein, היניébeini, intervalle entre, espace intermédiaire. - Lit pour dormir et ronfler : taïno, néhéra : héb. נהרnaher, ronfleur, fém. הרחנnahérah, ronfleuse : nahérah peut être assimilée au lit de repos que nous nommons dormeuse. - Lui, elle : taïno, i, hi : héb. fém. היאhi, ih, arabe hi. - Lune : taïno, nona pour lona : héb. לזlon, elle reste ou passe la nuit, du v. זךּל loun rester ou passer la nuit. La lune était donc désignée par une métaphore, puisque les hébreux la nommaient ירהiaréah. - Main droite : taïno, hiâ-ôn, : héb. 1o היחhiâ, valere, vigere, jussit, vivificare, ordonner, être robuste et actif, montrer de la vigueur, de l’action ; 2o זוֹהôn, de manière facile, adroite, vive, commode : ôn est donc le complément à la force, à l’action et à la noblesse de la main droite. - Main gauche : taïno, nouba-ana : 1o héb. נבﬠnoba foetere et putrescere fecit, et l’adj. voisin נבלּnobâl, stultus, improbus, abjectus, impius, c’est-à-dire incapable, maladroit, gauche, vil abject et mauvais : c’est la définition de la main gauche QUELQUES ALIMENTS ET BOISSONS DE AYÏTI PREHISPANIQUE Fruits Jaune d’œuf Cayemite Sapotille Corossol Ananas Abricot Orange Ci rouelle Mombin Tamarin Avocat citrouille courgette pistache goyave coton cacao tabac pois 28 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Féculent Patate batata Manioc Igname Pain Pain d’Igname Pain de Manioc Pain de Maïs Cazabi Ajas Cassave Boisson Ouycou : alcool de manioc et de patates Maby : alcool de patates et d’oranges acides Chair Chien Muet Iguane Alio Crabe Hutia Poissons Maïs Miel Axi : liqueur Lamentin POPULATION DE ANTILIA OU ATLANTIDE CI – APRES AYITI Nous allons faire ressortir la relation entre les populations migratoires d’Ayiti et la langue sémitique des autochtones qui se réclament des descendants des sémites de l’Atlantide. POPULATION D’ORIGINE. L’histoire de la population d’origine de cette île des Antilles renvoie à des millions d’années dans l’histoire des civilisations disparues dont les vestiges engloutis ne cessent de hanter les dépositaires de la doctrine officielle. Madame W. S. Eliot, de la Société Théosophique, publia en 1924 « Histoire de l’Atlantide »et y révéla que la population originelle de Antillia (Ayiti) fut les Tlavatlis venus du cosmos. Ils auraient habité cette île située à l’extrémité occidentale de l’Atlantide (Carte W.Scott Elliot, Atlantide et ses rapports avec Ayiti). Leurs descendants appartiendraient au Cromagnon période remontant à au moins 30,000 ans. Consécutivement, les historiens ont dénombré des peuplades aux noms évocateurs de la migration phénicienne : Hivi ou Chivi et Galinago ou Kalinagos qui se subtituèrent aux Igneries. Or les Galinagos étaient de même provenance que ceux qu’on appelait les Galibis ou Kalibis mais les Arawaks d’Ayiti prétendent, quant à eux, qu’ils ont été précédés par ces Igneri devenus par la suite leurs esclaves sous le nom de Naboria en dialecte Taino. La famille Arawak est sans doute la plus répandue dans toute l’Amérique. Les Arawaks également dépositaires d’une écriture de type cunéiforme, ont développé, à l’instar des Sumériens de la Mésopotamie, des foyers de civilisations avancées aux abords des grands fleuves ; pour l’Amérique du sud, l’Orénoque (Venezuela) et l’Amazonie (Brésil), pour la Mésopotamie, le Tigre et l’Euphrate. Il en est de même des autres foyers primaires de développement de civilisation : en Egypte, le Nil, en Chine, le fleuve Anyang, en Inde, le fleuve Indus. Ces Arawaks s’exprimèrent, à en croire l’orientaliste Onffroy de Toronte, dans un dialecte phénicien qui s’identifie à l’hébreu archaïque. D’où le choix que nous avons fait 29 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture d’étudier l’aire de répartition des Arawaks dans la quête de l’ancêtre de l’écriture puisque nous avons déjà vu que toutes les langues devenues internationales soit, en Amérique (Toltèque) soit, dans tout le proche Orient (phénicien) était un mélange de langue sémitique (hébreu et arabe) et d’écriture cunéiforme. Dans les immenses forêts et savanes qui arrosent les grands fleuves de l’Amazone et de l’Orénoque, avec leurs innombrables affluents, les types de brachyoïdes et de dolichoïdes autochtones, ont réussi à se maintenir en assez grand nombre jusqu’à nos jours. Par contre, dans les Antilles, où ils étaient répandus à l’époque de la découverte, ils se sont presque éteints, tandis qu’en de nombreuses autres régions ils ont été refoulés ou bien ils ont fourni le substrat pour la formation de groupes différents. On peut toutefois, constater que ce type, dont le groupe le plus répandu se trouve chez les Arawaks, s’est étendu des Antilles à l’embouchure de la Plata, et de l’Equateur oriental à la côte de l’Atlantique. Il est admis depuis longtemps, et avec raison, que les Arawaks ont été l’un des grands diffuseurs du nouveau type de civilisation. S’ils n’ont pas été les premiers, ils n’en demeurent pas moins les plus importants. De nature très peu pacifique, grands céramistes et cultivateurs, ils se sont répandus, comme d’authentiques colonisateurs, le long des voies fluviales (M. Schmidt, 1917). De plus, ils ont absorbé de nombreux autres groupes qu’ils ont « arawakisé » en leur inculquant leur langue et les principes fondamentaux de leur propre civilisation. Malheureusement, plus tard, les Arawaks ont été déplacés à leur tour et en grande partie subjugués par d’autres peuples d’une plus grande combativité qui avaient probablement bénéficié d’une civilisation bien plus évoluée que la leur. On connaît depuis longtemps, parmi ceux qui subjuguèrent des peuples Arawaks, quelques-uns de ceux qui sont compris dans la famille caraïbe. Lorsque les Espagnols arrivèrent pour la première fois aux Antilles, ils purent encore être les témoins de la manière dont ces indiens - leur nom a donné naissance à notre mot « cannibale » détruisaient et consommaient l’ancienne population des îles, qui était de souche arawak. Comme centre de dispersion des caraïbes, on donne les Guyanes, où réside aujourd’hui le groupe le plus compact d’Indiens de cette souche. De là, ils se sont répandus dans toute cette région, y compris la plus grande partie du Venezuela. Ils passèrent ensuite aux Antilles, où en luttant contre les Arawaks, ils occupèrent peu à peu les petites îles et la partie orientale des grandes. Ils s’infiltraient au sud de l’Amazone, où ils ont jusqu’à nos jours conservé quelques esclaves. Le groupe Tupi-Guarani a son origine dans le Paraguay actuel où vit encore un autre groupe compact : les Guaranis. Ce sont les Arawaks qui ont porté le plus loin de la région isthmique d’entrée les principes du Néolithique américain. Ce sont eux aussi qui, dans plusieurs régions, ont fourni le substrat nécessaire à la formation des hautes civilisations américaines. C’est sans doute le maigre développement atteint jusqu’ici par l’archéologie de la région amazonienne qui explique qu’on ne puisse désigner avec assez de certitude le centre de formation – donc de dispersion – du noyau arawak primitif. Cette région est divisée en 30 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture quatre : le premier secteur est la grande île de Marajo, à l’embouchure de l’Orénoque. C’est une zone d’occupation arawak d’âge historique. Les mounds y apparaissent en grand nombre. Le deuxième secteur archéologique amazonien comprend le Nord-Est du Brésil, la Guyane brésilienne. C’est encore une zone d’occupation arawak. Il y manque les mounds, les urnes funéraires, qui ont généralement une allure grossièrement anthropomorphe où la figure humaine est stylisée. Dans le troisième secteur, celui de Santarem, il n’y a ni mounds, ni urnes. On y trouve par contre des vases de forme rare, très baroques, qui reposent parfois sur des caryatides. Le quatrième et dernier secteur amazonien comprend l’Amazone moyenne et supérieure. S’étalant sur une vaste étendue de terre, les lieux de trouvaille y sont naturellement très éloignés les uns des autres. La situation privilégiée de la civilisation arawak et sa dispersion sont plus manifestes encore vers sa périphérie. Dans le sud, par exemple, de nombreux indices révèlent que ces Indiens ont occupé anciennement une vaste région comprenant non seulement une partie du Parana inférieur, mais encore certaines régions du Chaco et des plaines du nordest de Cordoba et de Santiago del Estero. Sur les rives du Parana inférieur, on voit apparaître une céramique à applications zoomorphes et anthropomorphes, surtout de petites têtes d’oiseaux, analogues à celles rencontrées en divers points de la vallée de l’Amazone. Cette contrée a permis, d’une part, de découvrir des fragments d’une origine arawak indubitable, et de l’autre que l’un des peuples riverains du Parana mentionné par les premiers chroniqueurs a dû être de langue arawak ( Torres, 1911 ; Aparicio, 1931). Les mêmes sources signalent la présence de groupes arawaks dans la région de la lagune de Mar Chiquita, à Cordoba, et les Sanavirones, ainsi que d’autres régions, voisines telles que Cordoba et Santiago del Estero. Quant à la « civilisation chaco-santiaguène », qui prévalait le long des rios Dulce et Salado, en Argentine, nous avons déjà essayé, dans des travaux antérieurs, de démontrer qu’il s’agissait d’une forme culturelle fondamentalement arawak, marquée d’influences andines. Le seul fait que ce soient les urnes funéraires trouvées dans les mounds qui aient donné sa valeur élevée à la civilisation chaco-Santiaguène, est déjà un indice suffisant de l’influence des Arawaks (Canal Frau, 1940 a). D’autre part l’analyse ethnographique de la civilisation des Tonocotes, porteurs historiques de cette civilisation, montre une nette prédominance d’éléments de type amazonien, mêlés à d’autres, de type chaquien (haco) et andin. Mais dans les autres zones périphériques du Chaco proprement dit aussi, l’ancien substrat arawak est évident. Dans l’Orient bolivien on trouve également de nombreux restes d’origine arawak : d’abord des restes archéologiques. Nordenskiold (1913) a découvert une série de mounds dont il a extrait des urnes funéraires de trois pieds, qu’il qualifie d’arawaks (Bennett, 1936). Les urnes présentaient parfois des visages humains stylisés. Des statuettes d’argile étaient aussi remarquées. Peu avant la Conquête, la majorité de l’ancienne population des Antilles était Arawak. Il ne restait plus que quelques vestiges d’une population « troglodyte » antérieure, celle des 31 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Ciboneys. Mais à l’arrivée des premiers Espagnols, une invasion de Caraïbes était en train de disputer aux Arawaks la possession des îles. Nos Arawaks semblent avoir émigré vers la Floride voisine. On a une indication certaine relative à une petite colonie d’Arawaks cubains arrivés là peu avant la Découverte et établis dans le territoire des Calusas. Au moins un peuple, a connu l’extinction, celui des Tequestas, dont on suppose qu’il était d’origine Arawak. La côte Nord du Venezuela, quant à elle, était autrefois habitée par des Arawaks. Dans la moitié occidentale du pays, aux alentours du lac de Valencia et de la lagune de Maracaibo, les restes de cette ancienne population sont nombreux. Les mounds avec urnes funéraires en sépulture au second degré, les adornos et les statuettes en argile apparaissent partout (Kidder, 1948), et les vestiges vivants ne manquent pas. On va même jusqu’à attribuer à l’un d’eux, celui des Caquetios, un rôle de premier plan dans l’ethnologie des peuples colombiens de haute civilisation. Quelques auteurs professent l’opinion, à partir d’indices, que les terres basses de l’Amérique centrale ont connu aussi une population Arawak. En résumé, il résulte de cet exposé qu’une ancienne couche culturelle arawak, dont la position chronologique est intermédiaire entre les formes culturelles plus anciennes du Néolithique américain et les formes plus récentes, historiques, arrivées jusqu’à nos jours, s’est étendue sur une grande partie de l’aire occupée par les civilisations moyennes, et même au-delà de ses limites historiquement attestées. Cette aire de répartition des Arawaks s’est considérablement réduite par la venue plus tard de nouvelles civilisations. La construction des mounds, la sépulture au second degré dans des urnes et un développement remarquable de la céramique, semblent avoir accompagné partout l’extension de ce très sympathique groupe de peuples. Les Brasilides sont une forme humaine de petite taille (h :1,60 f :1,47) et représentent le type sud-américain le plus ancien occupant toute la grande étendue centrale et septentrionale de l’Amérique du sud. C’est dans les immenses forêts et savanes qu’arrosent les grands fleuves de l’Amazone et de l’Orénoque, avec leurs innombrables affluents, qu’ils ont réussi à se maintenir en assez grand nombre jusqu’à nos jours. Par contre, dans les Antilles, où ils étaient répandus à l’époque de la découverte, ils se sont presque éteints, tandis qu’en de nombreuses autres régions ils ont été refoulés ou bien ils ont fourni le substrat pour la formation de groupes différents. De toute façon on peut constater que ce type, dont le groupe le plus répandu se trouve chez les Arawaks, s’est étendu des Antilles à l’embouchure de la Plata, et de l’Equateur oriental à la côte de l’Atlantique. Les principales familles linguistiques qui composent le type racial brasilide sont celles, déjà nommées, des Arawaks, des Caraïbes et des Tupi-Guaranis. 32 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Les Arawaks ont beaucoup de liens culturels avec les Olmèques et les Sumériens, deux civilisations géographiquement opposées, à travers les Mounds, leurs écritures, leurs cosmogonies, leurs cultes et leurs dialectes. Malheureusement, l’introduction de la culture de canne à sucre par Pierre D’Arranca (en 1518 il y avait 20 sucreries en activité) provoqua l’extinction de la tribu des Arawaks déjà affectée par les incessantes excursions des Caraïbes. En 1507, il ne restait plus sur toute l’étendue de Haïti que 60,000 naturels, soit le vingtième des habitants que Christophe Colomb y avait trouvé à la découverte de l’île. Pour parer à la dépopulation des indigènes, on sollicita auprès du roi Catholique, sous prétexte d’instruire les indigènes dans les dogmes de l’église romaine, la permission de transfèrer les indigènes des îles Lucayes dans l’île d’Haïti. Quatre ou cinq ans plus tard près de quarante mille indiens furent introduits à Haïti. En 1509, un colon eut l’idée d’armer une caravelle pour entreprendre un recrutement de Caraïbes à la Guadeloupe ; mais il en fut repoussé avec perte, sans qu’il eut le temps d’en faire un seul esclave. On devait plus tard faire enlever les Caraïbes, les Indiens de la Guyane, les Renards du Canada, les Natchez de la Louisiane et les transporter dans les possessions d’Haïti. La cour de Séville, en établissant dans cette île infortunée ses évêques, permit encore en 1501, l’extermination de ce qui restait de ces malheureux indigènes alors réduits à 15 ou 20,000, sous la condition qu’on paierait au domaine un paros ou demi-pistole par chaque tête d’Indien. Pedro Martire nous apprend que, de son temps, la population d’Haïti s’élevait à 900,000 âmes, et qu’il serait une honte de vouloir préciser le nombre des survivants peu de temps après. Las Casas dit que de 3,000,000 d’individus, chiffre primitif de la population lors de sa découverte, il n’en restait que deux cents en 1542. HABITAT A l’arrivée des Espagnols les Taïnos vivaient dans des cases dont les plus grandes et communes étaient appelées bohios ou caneyes comme l’illustre la figure ci-dessus. L’amiral remarqua qu’au port de la baie de Nippes les habitations étaient plus belles que toutes celles qu’il avait vues jusqu’alors dans les Antilles, mais sans alignement de rues et placées ça et là. Elles étaient recouvertes de gros branchages de palmier. L’intérieur de ces habitations était très propre et très orné ! Il y remarqua aussi beaucoup de statues représentant des femmes et plusieurs têtes en forme de masques très bien travaillés. Il y vit encore des cheins muets, des oiseaux apprivoisés, des filets merveilleusement faits, des hameçns de cordes et divers autres instruments pour la pêche; tels que des rèts en fil de palmier, et encore des harpons en os. Bohio des Taïnos des Antilles 33 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Les cases ou carbets des naturels de Ayiti, comme ceux de tous les indigènes des Antilles étaient ordinairement de deux formes : la première comme les caneyes ci-dessus, la seconde était faite avec les matériaux de même natureet ressemblaient à des granges. Le toit en était soutenu par une longue pièce de traverse, soutenue elle-même par les fourches plantées dans le milieu de la construction qui se trouvait ainsi divisée en deux parties. Au sommet, une couverture laissait passer la fumée et formait une bonne cheminée, dit C. Colomb.12 Types d’habitations des Indiens Les cases de cette seconde forme étaient plus grandes et mieux ornées que les premières. Plusieurs d’entr’elles avaient même des vestibules ou portiques couverts de paille. Elles étaient destinées à recevoir les visiteurs. Oviedo assure que les couvertures en étaient mieux travaillées que celles des maisons flamandes de son temps. C. Colomb ajoute, dans son journal à la date du 24 décembre, que les bourgades et les maisons d’Haïti étaient très jolies. Vers Puerto Real, il entra dans une case ronde, très élevée et mesurant en diamètre trente deux grands pas. Autour de cette case, sans doute le carbet public, il y avait trente-deux autres petites cases de roseaux de diverses couleurs, tissées avec une grande habilité. POPULATION MIGRATOIRE José Cuxent et Irving Rouse dans «Les premiers hommes des Indes Occidentales» s’interrogent ainsi dès le début de la publication des résultats de leur recherche : Les sites pré-poteries les plus récents découverts à Ayiti se sont avérés les plus anciens de l’Ile. Ils ont été découverts en 1963 par deux archéologues, un dominicain Luis Chanlatte et un américain José Cruxent à environ 80 km (50 miles) à l’ouest de Santo Domingo sur la côte sud de l’île. Jusqu’à une époque récente, il semblerait que les îles de la Caraïbe étaient inhabitées avant la période chrétienne. Il ressort à présent que des hommes y avaient fait leur apparition 5 000 ans plus tôt. Comment étaient-ils parvenus à s’y implanter ? 12 Voy. ses Mémoires à la date du 17 octobre 1492 34 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Ayiti a toujours été depuis des temps immémoriaux une terre de refuge, de pèlerinage, et d’offrandes. Les historiens, les philologues, les archéologues, les liguistes ont fait état des migrations suivantes : Il y a 3,300 ans, sont arrivés les Cananéens du Proche-Orient que les Grecs appelaient Phéniciens, ces derniers persécutés par Josué s’exilèrent pour l’Amérique particulièrement en Ayiti. Peu de temps après, débarquèrent les Cariens venus de l’Asie Mineure des rives de la Mer Égée. Il y a 2,700 ans les Carthaginois suivirent les Cariens dans leur navigation dans l’océan Atlantique. Carthage situé dans le golfe de Tunis ferma pendant plus de 3 siècles le détroit de Cadix ou Gibraltar par décret de son parlement, nous rapporte Aristote. 35 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Figure 4 : Carte de C. Gordon Cette carte met en évidence la conquête de l’Afrique par les Phéniciens 2100 ans avant l’arrivée des premiers esclaves à Saint Domingue. 36 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Figure 5 : Presqu'île du Sud Fondation Science et Culture Carte Henri Deschamps Vers 600 ans avant J.-C. arrivèrent les Phéniciens de la Palestine pourchassés par Nabuchodonosor le babylonnien. Ils s’établissent dans la presqu’île du sud où nous trouvons des villes ou sites aux noms combien suggetifs : Mont Sinaï, Palestine Minerve, (Pallas) Fontarabie, Blockhaus. « Du XVIe au XIXe siècle, d’Arrius Montanus (1) à Lord Kingsbourough (2), on continua imperturbablement à vouloir faire entrer les Américains dans le schéma biblique. (1) Auteur d’une bible polyglotte publiée de 1569 à 1573 à Anvers et d’une mappemonde réalisée en 1571, dans lesquelles il exposait « les origines adamiques » de l’homme américain. (2) Célèbre «illuminé» anglais du XIXe siècle, passionné d’antiquités américaines qui se ruina en éditant un ouvrage « démontrant » les origines bibliques des Indiens d’Amérique. Selon l’éminent chercheur Pierre Carnac: « Pour Arrius Montanus, les premiers découvreurs de l’Amérique furent deux des fils de Jektan, lui-même arrière-petit-fils de Sem, fils de Noé. Le premier, Ophis, débarqua au nord-ouest du continent et gagna ensuite le Pérou. Le second, Jobal, arriva directement au Pérou. Cela expliquerait notamment le nom du Yucatan : Jektan = Yoktan = Yucatan. Quant au Pérou, il tire non moins directement son nom du deuxième livre des Chroniques ou Paralipomènes de la Bible (chap.III, verset 6) où il est écrit que « Salomon orna sa maison de belles pierres précieuses et d’or qui étaient de Parvaim ». Parvaim et Pérou sont bien évidemment le même mot et Salomon avait découvert l’Amérique ! L’étrange est que Colomb avait eu des idées semblables, lui qui voyait dans les mines de Veragua la source de l’or du roi Salomon et qui tenait les Haïtiens pour les derniers descendants de Noé ». (Ref : L’Histoire commence à Bimini, pge 224, ed. Robert Laffont). 37 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Figure 6 : Localités du nom de Palestine Minerve dans le Sud Ayiti Fondation Science et Culture Figure 7 : Mont Sinaï dans le Sud d'Ayiti Durant la période esclavagiste, il s’est produit la quasi-extinction des insulaires d’Ayiti. Avec l’introduction de la canne à sucre au début du XVIe siècle par Pierre d’Arrenca, la main-d’œuvre devenait de plus en plus indispensable, si bien que des rapts ont été organisés dans les Antilles et sur le Continent. Ayiti reçoit alors : des Lucayes (lucayos) de Bahamas des Caraïbes des petites Antilles des Renards du Canada des Natchez de la Louisiane (USA) 38 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Chef Caraïbe de type négroïde Fondation Science et Culture Ayitienne de type négroïde Ayitienne actuelle type négroïde de Boucan Bélier (Côte de Fer) Cette période a provoqué de grands bouleversements dans la région des Antilles, devenue la convoitise d´aventuriers européens de tout acabit, originaires de l’Espagne, de l’Italie (le Vatican), du Portugal, de l’Angleterre, de la France et de la Pologne. Les natifs des Antilles sont également des immigrés de l’Amérique du Sud. On peut citer les Mayas, les Brasilides qui sont les groupes ethniques, tels Arawaks et Caraïbes, pourtant certains historiens reconnaissent les Apalachites comme ancêtres de ce dernier groupe. Ils sont tous originaires de 3 Etats américains : Alabama, Caroline du Nord et la Virginie. 39 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Figure 8 : Carte du Sud-est des Etats-Unis Fondation Science et Culture C. Gordon Au groupe des Caraïbes on rattache encore les Ciguayos. On trouve aussi dans la région une population troglotyde venue de la Floride, ce sont les Ciboneys (Siboneys). 40 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Indien allumant le feu Les explorateurs rapportèrent que les insulaires d’Ayiti étaient plus blancs, plus beaux que ceux déjà observés dans les autres îles ; mais que les hommes paraissaient d’une taille moins haute, qu’ils étaient plus membrés, qu’ils n’avaient point de barbe, que leurs narines étaient fort ouvertes et leur visage plein et très large. Le sort de tous ces groupes étant scelé par le système esclavagiste, l’église catholique romaine fit venir d’Afrique, conquise depuis 600 ans avant J.-C. par les Phéniciens, diverses tribus : Congo, Bambara, Ibo, Chango, Yorouba etc. Ce dernier dont le rite ancestral Nago tire son étymologie dans la langue hébraïque (Nago = exilé) même le terme you oba vient de l’hébreu, (sémite occidental) : you = iov = Dieu, oba = abo, obaba = abobo = serpent. Grand serpent ou soleil, faisant des Ayitiens, à l’instar des Phéniciens, les gardiens et les héritiers du culte solaire ancestral. Gorée (Sénégal), île où les esclaves étaient entreposés avant le départ vers Ayiti Les différents groupes ethniques ayant rapport avec le territoire s’avèrent en grande partie de type négroïde. Plus haut, le chef Caraïbe et une haïtienne du début du XXe siècle sont exactement de ce type. En Atlantide ces mêmes types négroïdes y sont retrouvés. Comme en témoignent les deux illustrations suivantes. 41 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Statue de l’Inde ancienne On y distingue le symbole d’un point entouré d’un cercle sur sa poitrine et celui de circonvolutions de même sens ou S italique en haut à droite 2e figure sur sa coiffure. Tandis que la 1ère est une étoile octogonale entourée d’un cercle Fondation Science et Culture Pêcheur venant d’une fresque d’Akrotiri Chez les Mayas, dont la tradition est largement considérée comme étant une clé mystique pour l’âme de l’île de la Tortue, les types négroïdes sont très nombreux, en témoigne la photo suivante : Mariage chez les Mayas Croix entouré de cercle du Legba Chez les Aztèques qui considèrent l’Atlantide ou Aztlan comme patrie d’origine, le type négroïde existait bel et bien. 42 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Marché de Tlatelolco, les marchands sont de type négroïde sémite Citée lacustre de Tenochtitlán, les personnages sont de type négroïde sémite Statue gravée dans une pierre volcanique exhumée à Chinque, Guatémala, présentant une physionomie particulière, très différente des caractéristiques faciales des Amérindiens. De telles découvertes indiquent des visites d’étrangers caucasiens, sémites ou chamitiques en des temps reculés, ne sont pas rares en Amérique Centrale ou en Amérique du Sud. (collection de Charles Berlitz) 43 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Type négroïde chez les Olmèques Capitaine marchand d’apparence phénicienne gravé sur une stèle découverte près des têtes de pierre négroïdes de la venta (800 – 700 av. J.-C.) Toutes ces illustrations confirment le type négroïde sémite attribué aux autochtones de l’Amérique par plusieurs chercheurs de la période préhispanique. PHENICIEN : ORIGINE - PEUPLE DE LA MER « Les peuples de la mer » - que les historiens ont jusqu’ici considéré comme étant originaires de la Méditerrannée et s’y cantonnant, allaient sur les continents grâce à des routes maritimes océaniques et méditerranéennes. Ce n’est pas par hasard que des mots grecs, latins et égyptiens sont enracinés dans les langues de la Méso-amérique, que le couvre-chef en plumes du guerrier du disque de Phaïtos (porté aussi par les Philistins) est commun aussi aux Indiens d’Amérique ou que les traditions indigènes méso-américaines attribuent l’élan de leur civilisation à des hommes blancs qui, venant de l’Ancien Monde, avaient traversé l’Atlantique. 44 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Un de ces peuples de la Mer portait le nom de « Dan ». La Bible nous dit comment un groupe de Danites navigateurs se fit une place dans le système tribal de l’ancien Israël. Au début du XIIe siècle av. J.-C. les Danites étaient alliés aux Philistins, également peuple de la mer, dans leur lutte contre l’Egypte sous le règne de Ramsès III, qui les repoussa, les forçant ainsi à se retrancher dans la plaine philistine de Pentapolis (Gaza, Ascalon, Ekron, Gath et Ashdod). Le domaine des Danites était très étendu. Chypre se nommait Ia-Dnan « l’île de Dan (an) ». Le même peuple s’appelait Danuna, et sous ce nom il gouvernait la plaine d’Adana en Cilicie. La tradition grecque veut que leur ancêtre fondateur, Danaos, ait émigré du delta du Nil en Grèce où il devint roi d’Argos. Ce mouvement fut si important que durant des siècles les Grecs s’appelèrent Danaoi. Virgile aussi désigne les Grecs sous le nom de « Danai ». D’audacieux savants voient l’influence des Danites dans les traditions irlandaises concernant la déesse Danu, et dans le nom du Danemark : la terre de Dan. La langue des Minoens, Philistins et Danites était le sémite du Nord-Ouest, dans lequel on trouve l’hébreu, le phénicien, l’ougaritique, l’araméen et différents dialectes tels que le moabite et l’Édomite… Les Hébreux appelaient leur langue « la langue de Canaan » et les Phéniciens nomment leurs terres Canaan et eux-mêmes Cananéens. Les personnes parlant les dialectes que les savants de nos jours appellent cananéens se comprenaient ; ce sont l’hébreu, le phénicien, le moabite et l’édomite. Canaan est la terre syro-palestinienne qui relie l’Asie et l’Afrique. Elle possède des ports s’ouvrant sur la Méditerrannée et la mer rouge, ce qui fit de la Palestine le centre du commerce dans l’Antiquité. A partir de 1500 av. J.-C., les Grecs mycéniens devinrent prépondérants dans la mer Egée, ce qui fit permit aux Sémites du Nord-Ouest, Phéniciens et Philistins, de s’installer sur la côte de Canaan. Ils y arrivaient par vagues. A l’époque d’El-Armana (nous le savons par les textes comme les tablettes d’Ougarit et d’El-Armana), les Phéniciens possédaient Byblos, Sidon, Tyr, et d’autres ports le long de la côte syro-Palestinienne. A la même époque, les Philistins se montraient très actifs dans le sud de Canaan. De nouvelles vagues d’arrivée renforcèrent les premiers émigrants venus de la mer Egée, ce qui fit que, au XIIe siècle (au début de l’âge du fer), les peuples de la mer contrôlaient la plus grande partie de la côte… La plus puissante des colonies phéniciennes était Carthage, dont la fondation peut remonter au XIIe siècle av. J.-C., quoique traditionnellement on la fasse dater de 814 avant J.C. au Ve siècle av. J.-C. elle dirigea des expéditions le long des côtes d’Europe et d’Afrique. L’entreprise européenne, commandée par Himilcon vers 450 av. J.-C., est racontée dans l’Ora Maritima, par le poète latin Avienus. Hannon, comme nous le lisons dans la traduction grecque de son livre de bord connu sous le nom de Périple, passa Gibraltar avec une flotte de 60 bateaux transportant 30000 personnes, et installa des colonies le long de la côte ouest de l’Atlantique vers 425 avant J.-C. Pendant ce temps Cadix était fondée (en 1100 av. J.-C.) par les Phéniciens et devint la première cité importante de l’ouest de l’Europe. 45 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Les royaumes séparés d’Israël et de Juda continuèrent d’accomplir, du moins par intervalles, des exploits navals, à partir d’Eziongaber. Le roi d’Israël Achab, prit pour femme la princesse tyrienne Jézabel, renforçant ainsi les liens entre les Hébreux et les Phéniciens. Ce n’est pas par hasard que le fils d’Achab, Ochozias, est décrit comme prenant l’initiative d’exhorter Josaphat de Juda à réactiver les expéditions de marine marchande à partir d’Eziongaber durant le IXe siècle avant J. C. seulement alors c’était Israël plus que Tyr qui était le partenaire maritime de la Maison de David. Les Phéniciens ne perdaient pas la main. Aux alentours de 600 av. J.-C., le pharaon Néchao II chargea une flotte phénicienne de faire le tour de l’Afrique en naviguant le long de la cote est et en contournant le cap de Bonne Espérance, - retour en Egypte dans la troisième année via Gibraltar (Hérodote 4, 42). La meilleure description de la marine et du commerce phéniciens nous vient du prophète Ezéchiel (Chap. 27) au debut du VIe siècle av. J.-C. Des flottes tyriennes naviguant avec intrépidité sur les sept mers ramenaient de terres lointaines des richesses immenses, en paritaire du fer (Ezéchiel 27, 12, 19) venant de la terre atlantique lointaine appelée Tarsis (verset 12). En 539 av. J.-C. l’histoire fut marquée par un nouveau tournant. Cyrus le Grand de Perse renversa l’empire néo-babyloninen et contrôla l’Asie de l’Ouest jusqu’aux rivages de la Méditerranée. Les citées phéniciennes durent s’entendre avec lui et ajuster leurs intérêts à ceux du nouvel empire achéménide. La Méditerranée était toutefois divisée en deux sphères d’influence : les Carthaginois à l’ouest, les Achéménides à l’est. Ainsi, force était pour les Phéniciens de l’est, en tant que membres de l’ordre achéménide d’entrer dans le camp des rivaux et des ennemis de Carthage. Cela obligea Carthage à garder les Phéniciens de l’est hors de l’ouest de la Méditerranée, et à bloquer leur accès vers l’Atlantique. Les Phéniciens de Tyr et de Sidon savaient comment s’y prendre pour contourner la situation, car ils avaient ouvert la route de la mer Rouge à l’Atlantique, sous l’égide de Néchao au début du siècle (vers 600 av. J.-C.). HISTOIRE DE LA FONDATION DE CARTHAGE Les fondateurs de la Phénicie ancienne – installés sur les côtes de l’actuel Liban – ont été appelés Phéniciens d’Orient pour les distinguer des Phéniciens d’Occident qui, établis en Afrique, édifièrent Carthage dès le IXe siècle av. J.-C. 13 En fondant Carthage, les Phéniciens d’Orient poursuivaient deux objectifs : disposer de bases maritimes puissantes au carrefour de la Méditerranée orientale et occidentale, et mettre à l’abri les richesses accumulées à Tyr, objet de convoitise, menacées dès le début du IXe siècle av. J.-C. par des voisins avides : les Assyriens. A l’origine, se trouverait l’invasion, par les Hébreux, du pays de Canaan - donc, comme nous l’avons déjà vu, du pays des Phéniciens. Après la mort de Moïse, c’est à Josuah, fils de Navé, que revint la direction des opérations d’invasion. Il était réputé pour son 13 Jean Mazel, «Les Antilles», 1968 46 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture courage, de même que pour sa cruauté. Procope précise alors : «En ce temps-là, toute la côte de Sidon jusqu’à l’Egypte s’appelait Phénicie… Lorsque les Phéniciens constatèrent que le général étranger était invincible, ils quittèrent leur patrie, ils émigrèrent d’abord en Egypte qui était à leur porte… De là, ils passèrent en Afrique (au Maghreb) qu’ils occupèrent tout entière jusqu’aux colonnes d’Hercules». Procope ajoute : «Dans la ville de Tigisis, auprès de la belle fontaine, on voit deux colonnes de pierre blanche qui portent une inscription phénicienne dont voici la traduction : C’est nous qui avons pris la fuite devant ce bandit de Josuah, fils de Navé». Plus tard, les Phéniciens qui émigrèrent en compagnie de Didon, trouvèrent dans les premiers colons des hommes de leur race et fondèrent Carthage avec leur autorisation… Mais à la longue, les Carthaginois refoulèrent leurs voisins, les anciens colons de Palestine, ceux qu’on appelle aujourd’hui les Maures… Ils les forcèrent à s’éloigner de la ville. Si l’on admet la thèse de Procope, certaines affinités ont dû faciliter, dans les premiers temps au moins, l’implantation des Phéniciens d’Orient en Afrique. Cela expliquerait comment, à Carthage, s’est rapidement crée une race nouvelle où le sang phénicien s’est mêlé à celui des Berbères, Numides et Libyens du désert, une race d’où la race noire n’était pas non plus exclue. Et, si Carthage est devenue dès le VIIe siècle av. J.-C., la cité la plus prestigieuse du monde, elle était administrativement, politiquement, économiquement la capitale de «l’Infrikia = Afrique». PLUSIEURS TENTATIVES D’ANEANTISSEMENT DE CARTHAGE L’histoire de la fondation de Tyr et de Carthage est tout à fait remarquable à travers la légende attachée toujours à une déesse chez les Phéniciens. Pour Tyr, c’est Astart fille de Cronos (El) qui, en parcourant le monde, trouve un aérolithe (Météorite venant du ciel) qu’elle transporte à Tyr pour le consacrer dans l’île sainte. Pour Carthage, c’est la princesse de Tyr, Sidon, qui à la tête des colons venus de la Phénicie et de Chypre fonda la ville dans une presqu’île près de laquelle se trouve aujourd’hui Tunis. La ville, dont la création est mal connue, s’enrichit par le commerce, établit des comptoirs sur le littoral de la Tunisie et de l’Algérie. Elle ne sortit de l’ombre qu’après la décadence de Tyr, qu’elle supplanta en Méditerranée occidentale sous les rois Magonides. Elle établit alors un empire économique grâce à l’impulsion d’un commerce très actif avec l’Egypte, l’Etrurie et la Grèce. Ce fut à cette époque que les Carthaginois entreprirent des voyages le long de l’Afrique (périple d’Hannon) et dans l’Atlantique Nord. Dès le début du Ve siècle, Carthage s’opposa aux Grecs pour la maîtrise de la Sicile (bataille d’Himère; V. aussi les tyrans de Syracus, Gélon, Hiéron 1er, Denys l’Ancien et Agathocle), puis aux Romains dans le conflit débouchant sur les guerres Puniques. 47 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture La première guerre Punique (~264- ~241) provoqua la perte de la Sicile, à la fin du régime oligarchique remplacé par celui de deux suffètes élus par une assemblée populaire, et à une révolte de mercenaires (V. Hamilcar Barca, Hannon le Grand). Hamilcar Barca, dédaignant l’Afrique, conquit sur les Celtibères d’Espagne un état dont il fut pratiquement le maître, mais ce fut son fils Hannibal qui réalisa ses projets, marquant de sa personnalité la deuxième guerre Punique (~218 - ~201). Carthage perdit alors l’Espagne. La puissance de Carthage était détruite mais non sa richesse. Ce qui inquiéta Caton l’ancien qui, envoyé en ambassade à Carthage à la fin de sa vie et très impressionné par sa prospérité, joua un rôle dans la troisième guerre Punique par son discours, auxquels il ajoutait invariablement la formule « Delenda quoque Carthago » (et en outre, il faut détruire Carthage). CARTHAGE La troisième guerre Punique (149- 146 av. J.-C.) éclata sous le prétexte d’une guerre de Carthage contre Masinissa, roi de Numidie et allié de Rome. La ville défendue par Hasdrubal, fut prise par Scipion Emilien et détruite, son territoire étant partagé entre Rome et la Numidie. Dès 122 av. J.-C. Carthage fut reconstruite sous le nom de Colonia Junonia et placée sous la protection de Junon identifiée à Tanit, la grande déesse carthaginoise. César reconstruisit la ville qui végétait, sur un site différent. Elle devint alors le centre intellectuel et religieux de l’Afrique romaine puis chrétienne, illustré par de nombreux conciles. Les écoles de Carthage produisirent des littérateurs et des apologistes chrétiens, tels Apulée, Tertullien, Saint Cyprien, Arnobe et Saint Augustin. Prise en 439 par les Vandales, reconquise en 534 par Bélisaire pour le compte de l’Empire byzantin, pillée par les Arabes en 698, Carthage la patrie de Sophonisbe et de Térence n’était plus qu’une bourgade dénuée d’intérêt quand Louis IX mourut en 1270. Les Phéniciens, les Juifs et les Arabes ont laissé un tel impact sur la péninsule Ibérique que, faute de déterminer avec précision le rôle qu’ils ont joué, il est impossible d’approfondir le caractère des peuples espagnol et portugais…14 La civilisation occidentale, dans le sens traditionnel, réunit les cultures d’Israël, de Grèce et de Rome, lesquelles à leur tour absorbaient, dans des proportions variées, les divers apports mésopotamiens, égyptiens, indo-européens et ceux d’autres peuples qui les avaient précédés ou avec lesquels ils entretenaient des échanges. Le langage indien américain garde l’empreinte de divers langages de l’Ancien Monde apportés sur ses rivages par les ancêtres de l’Est et de l’Ouest. La parole est une caractéristique universelle de l’humanité. Les langues, comme les races, sont différentes. Cependant l’importance du langage dans les activités humaines est telle que des groupes de peuples influents laissent derrière eux des repères linguistiques. La linguistique est un domaine complexe qui peut-être approché de façon descriptive, historique ou comparative. Chaque langage a sa phonétique, sa morphologie, sa syntaxe 14 Cyrus Gordon, « L’Amérique avant Colomb », p 106 48 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture et son lexique. L’étude du langage est la science la plus exacte des humanités. Elle atteint parfois la précision des sciences naturelles. La diversité vient d’associations incalculables de peuples qui vinrent en Amérique par le détroit de Béring aussi bien que par de nombreuses routes maritimes trans-océaniques à des latitudes différentes au cours de périodes variées, depuis le début de l’âge de la pierre jusqu’à la Renaissance… L’interdépendance de l’Ancien et du Nouveau Monde n’est nulle part aussi manifeste que dans le domaine scientifique. L’astronomie, les mathématiques et la chronologie relient les deux mondes si inextricablement qu’il est impossible de comprendre l’histoire de la science dans l’un sans en connaître l’autre. La science est le résultat de l’internationalisme et non du régionalisme. Par exemple, pour établir des observations, le cycle des éclipses, il est nécessaire d’avoir une vue globale, car la même éclipse peut ne pas être visible en cycles successifs dans les mêmes régions d’observation. Selon Hérodote, les Phéniciens déclarèrent que, quand ils naviguaient vers l’Ouest après le cap de Bonne-Espérance, le soleil se situait à leur droite. Assertion juste puisqu’ils se trouvaient dans l’hémisphère sud. Hérodote ne comprit ni ne crut cette observation, mais en tant que bon chroniqueur, il nous la communiqua. Les Phéniciens firent cette observation du ciel au sud de l’Afrique, ils en firent part dans les pays de la Méditerranée orientale où des savants, comme Hérodote, purent l’intégrer dans la somme des connaissances. Nous voyons ainsi comment la science dans le Proche-Orient était soutenue par des faits globalement compilés. PHENICIENS : INVENTEURS DE L’ALPHABET ! Tout, contribue partout, à l’avancement de la science, de nos jours aussi bien qu’au temps d’Hérodote. La nature et l’histoire de notre alphabet sont bien plus intéressantes que nous ne pensons. La langue sémitique compte 29 sons distinctifs tenant lieu de consonnes. Par « distinctif » je veux dire que la substitution de n’importe quel autre son dans le langage peut changer le sens du mot. En Français p et b sont des sons distincts (ou, pour utiliser la terminologie linguistique, ce sont des phénomènes différents). Poule et boule n’ont pas n’ont pas la même signjfication. La distinction phonétique n’existe pas en arabe. Le mot pour « police » peut se prononcer polis ou bolis, et le mot pour « pantalon » peut se prononcer pantalon ou bantalon ; la substitution de p à b ou vice versa n’affecte pas le sens d’un mot arabe. La plupart des langues ont entre 20 et 35 phonèmes, ainsi le principe alphabétique (qui implique un et un seul signe graphique pour chaque phonème nous permet d’épeler n’importe quel mot avec entre 20 et 35 signes graphiques, suivant le type phonémique de la langue. L’alphabet est l’invention la plus utile de toute l’histoire de l’humanité. Avec les anciens systèmes d’écriture encombrants, comme ceux de Mésopotamie, d’Egypte et de Chine, la lecture et l’écriture populaires s’avèrent impraticables. L’alphabet, avec un répertoire 49 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture limité de signes, mit la culture à la portée de nations entières et rendit l’éducation universelle accessible. Le point de vue de Moran et Kelley, selon lequel les signes du zodiaque, disposés en listes pour garder trace des jours du mois, étaient aussi utilisés pour former des systèmes d’écriture, demeure admissible. Certains pictogrammes zodiacaux sur le disque de Phaïtos évoluèrent en signes phonétiques suivant le syllabisme égéen. Les noms hébreux des lettres de l’alphabet confirment leur origine zodiacale, tandis que l’alphabet ougaritique conserve sa fonction de garder la trace des jours lunaires en égalisant le nombre de jours d’une nouvelle lune à l’autre. Tout cela confime l’existence d’une relation fondamentale entre les zodiaques lunaires et les systèmes d’écriture qui donnèrent naissance à l’alphabet. L’étude comparative des zodiaques et des systèmes d’écriture de l’Ancien et du Nouveau Monde exigerait la réécriture de l’histoire de l’alphabet. Un des résultats les plus frappants de cette étude concerne l’origine du principe phonémique (un et seulement un symbole pour chaque son distinct dans un type de langue spécifique). Le principe acrophonique (où d’un symbole dépend le premier son du mot qu’il représente) limite les sons de l’alphabet hébraïco-phénicien à des consonnes, parce que dans les anciennes langues sémitiques tous les mots sont précédés de consonnes. Ainsi bet pour b, gimil pour g, dalet pour d, etc. Il n’y a pas d’exception. Des exceptions apparentes, comme alef, ne sont pas réelles, car alef représente une consonne (et non pas la voyelle a telle que représentée dans la forme alphabétique dérivée chez les non- Sémites). La consonne alef est le son glottal dont nous avons inconsciemment besoin entre des voyelles avec diérèse, par exemple entre les o dans « coopération » TABLEAU COMPARATIF DES ALPHABETS HEBRAICO-PHENICIEN, GREC ET LATIN15 ALPHABET OUGARITIQUE 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15 a b g h d h w z h t y k š l ALPHABET HÉBRAICO PHÉNICIEN ALPHABET GREC a b g a b g a b c 70 d h w z h t y k d e F z h th 71 i k d e f i/j 72 k l l l ALPHABET LATIN h C. Gordon« L’Amérique avant Colomb », P 108 50 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. Fondation Science et Culture m d n z s c p s q r t ġ t i u š m m m n n n s c p s q r sh ks 73 o 74 p o p q75 r s76 q r s t t u u t Le nombre de consonnes en sémitique pur est de 29, le nombre le plus proche du nombre de jours dans un mois lunaire (actuellement un peu moins de 29 jours ½ ) Ainsi la grande découverte du principe phonémique par les auteurs de l’alphabet était subconsciente. Ils y furent amenés automatiquement du fait que les phonèmes consonantiques de leur langue se rapprochaient, d’aussi près qu’il était mathématiquement possible, du nombre de jours d’un mois lunaire. L’ordre des lettres de l’alphabet remonte à des temps très reculé. A Ougarit en 1400 avant J.-C. il était déjà celui que nous pouvons encore déceler dans notre alphabet moderne. Pour le démontrer, nous allons comparer avec l’alphabet ougarique, les formes des alphabets hébraïco-phénicien, grec et latin pour autant qu’ils sont transcrits dans le même ordre (voit tableau ci-dessus). L’œuvre accomplie par les anciens en inventant l’alphabet phonémique vaudrait d’être retenue même s’ils n’avaient fait que cela. Du fait que l’alphabet servait à la fois de calendrier lunaire et d’un système d’écriture extrêmement simple rend la chose encore plus remarquable. Mais l’alphabet avait, de plus, une troisième fonction : il servait de système numérique. Les lettres hébraïques ont les valeurs numériques suivantes : LETTRE HEBRAÏQUE VALEUR NUMERIQUE LETTRE HEBRAÏQUE VALEUR NUMERIQUE a b g d h w z 1 2 3 4 5 6 7 l m n s e p s 30 40 50 60 70 80 90 51 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture h t y k 8 9 10 20 q r sh t 100 200 300 400 Les valeurs numériques des lettres étaient tellement enracinées que quand les Arabes reprirent le principe alphabétique et l’ajustèrent à leur propre nécessité phonétique ils changèrent l’ordre des lettres, tout en gardant les anciennes valeurs numériques que chaque lettre détenait dans l’alphabet hébreu (voir tableau suivant). Si les inventeurs de l’alphabet n’avaient pensé qu’à un problème, leur œuvre aurait été l’un des miracles de l’ingéniosité humaine pour avoir rendu possible à la culture de masse, de se substituer aux systèmes encombrants de Mésopotamie, d’Egypte et de Chine réservé à une élite. L’alphabet prit naissance à partir d’un système ayant trois fonctions différentes, arithmétique, phonétique et servant de calendrier. L’alphabet ne peut, par conséquent, être considéré comme l’invention soudaine d’un illuminé ou d’un groupe d’individus d’une région déterminée. LETTRE ARABE LETTRE HEBRAÏQUE VALEUR NUMERIQUE a b t t j h h d d r z s sh s d t t e g f q k l m n a b t 1 2 400 500 3 8 600 4 700 200 7 60 300 90 800 9 900 70 1,000 80 100 20 30 40 50 g h d r z s sh s t e p q k l m n 52 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture h w y h w y 5 6 10 C’est plutôt la culmination d’un long développement international dû à un réseau de marins marchands dont les activités englobèrent l’Ancien et le Nouveau Monde. Cette oeuvre est le résultat de civilisations millénaires – certaines connues, mais d’autres oubliées – formées à grand peine par les hommes sur les mers et les continents.16 Les systèmes d’écriture, d’abord par le dessin, puis évoluant en dessins ou en signes devenus conventionnels tenant lieu de syllabes, ont été inventés en diverses parties du monde, séparément semble-t-il. Le système cunéiforme sumérien du Moyen-Orient antique consistant à creuser des lignes effilées dans l’argile humide était également, à l’origine, fait de dessins avant d’évoluer par la suite en un système syllabique. Mais le véritable alphabet, où des lettres simples en nombre relativement réduit composent des mots, semble avoir son origine chez les Phéniciens. Il remonterait à 2000 – 1800 avant J.-C. Il se répandit dans le Bassin méditerranéen, dans toutes les directions, formant ainsi une quantité d’alphabets différents, tous apparentés malgré leurs évidentes différences. Tous les alphabets réels du monde sont considérés comme liés à l’alphabet de base, généralement appelé phénicien parce que les commerçants Phéniciens semblent avoir été les premiers à l’utiliser. Les alphabets en usage chez les Phéniciens et autres groupes sémites du Nord provenaient d’une écriture dessinée où le A (en araméen aleph) représentait un bœuf (on reconnaît encore les cornes en renversant le A majuscule), le B (bet) signifiait maison, le D (dalet) une porte, le G (gimmel ou gamel) chameau. A chaque fois que nous prononçons le mot « alphabet », nous rendons hommage à ses inventeurs en répétant les deux mots araméens signifiant « bœuf » et « maison ». Mais à une époque ou à une autre, quelqu’un eut l’idée de faire de ces signes des entités indépendantes, non comme des dessins ou des syllabes, mais comme des lettres, pouvant être utilisées pour écrire n’importe quoi dans n’importe quelle langue. Comme l’invention de l’alphabet suppose des milliers d’années de pictographie préparant cette innovation géniale, on peut se demander si les Phéniciens, pressés par la nécéssité d’enregistrer leurs multiples transactions commerciales « outre-mer », l’inventèrent soudain ou s’ils l’avaient trouvé ou adopté à partir d’une source plus ancienne. Dans ce cas, la logique voudrait que les Phéniciens, principaux navigateurs de la lointaine Antiquité, aient été les premiers à retrouver cette source plus ancienne, si tant soit-il qu’elle ait existé. Le lieu d’origine de l’alphabet est généralement reconnu comme étant Byblos, en Syrie, où a été découverte la plus vieille écriture alphabétique. Les inscriptions phéniciennes anciennes découvertes en Phénicie sont relativement peu nombreuses par rapport à la 16 C. Gordon, «L’Amérique avant Colomb», p. 112 53 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture quantité de celles trouvées en Méditerranée, à Chypre, à Malte, en Sicile, en Sardaigne, en Grèce, sur les côtes de France, d’Espagne et d’Afrique du Nord, qui révélèrent la diffusion de l’alphabet phénicien en Méditerranée non seulement orientale, mais également occidentale. Naturellement, plus on va vers l’Ouest, plus l’on se rapproche du site présumé de l’Atlantide, ou tout au moins d’une civilisation évoluée située au-delà de Gibraltar. La civilisation préhistorique, évoluée mais peu connue, du Sud de l’Espagne comprenait la ville disparue de Tartessos, sur la côte Atlantique du sud-ouest. Tartessos avait la réputation d’avoir conservé des archives remontant à 6000 ans avant sa destruction. Cependant elle ne nous a laissé que quelques « lettres », celles de l’anneau de Schulten, et quelques autres inscriptions en Andalousie et en Afrique du Nord qui peuvent ou non s’y rattacher. Lorsqu’on les découvrit au XIVe siècle, les indigènes blancs des îles Canaries utilisaient une écriture qui aurait pu se rattacher à l’alphabet espagnol pré-ibérien, s’il n’avait pas disparu avec eux lorsqu’ils furent décimés et par la suite, assimilés…17 LA COSMOGONIE PHENICIENNE EST D’ORIGINE ATLANTEENNE Les Phéniciens nous ont laissé un précieux fragment cosmogonique, le premier écrit sans doute, attribué à Sanchoniaton, prêtre de Tyr, que Sylvain Bailly faisait vivre avant la guerre de Troie, en 2200 av. J.-C. On a douté de son authenticité, ce fragment fut déclaré apocryphe. En dépit de l’autorité des deux auteurs qui nous l’ont traduit et transmis : Philon et Eusèbe. Toutefois, des historiens comme Bunsen et Renan ont reconnu que le fragment de Sanchoniaton était fort ancien et que sa valeur archéologique ne devrait pas être contestée. H. P. Blavatsky affirme dans la Doctrine secrète l’historicité de Sanchoniaton, et dit « qu’il a compilé toutes les descriptions concernant la religion des Phéniciens dans des annales et des documents officiels qui se trouvaient dans les archives des anciennes villes phéniciennes et les a écrits en caractères phéniciens en l’an 1500 av. J.-C. ».18 C’est à dessein sans doute que l’auteur initié de la doctrine secrète souligne le mot anciennes désignant les villes phéniciennes dans lesquelles Sanchoniaton a consulté les précieuses annales. On sait que les villes phéniciennes s’étendaient bien au-delà de Phénicie, et même au-delà du monde méditerranéen, puisque les Phéniciens, ces hardis navigateurs, avaient passé les Colonnes d’Héraklès pour aller fonder des colonies dans les îles Atlantiques et jusqu’au Pérou où l’on doit situer la mystérieuse Ophir d’où Hiram rapportera au roi Salomon l’or pour la construction du Temple de Jérusalem. Nous imaginons bien Sanchoniaton s’embarquant sur un de ces légers vaisseaux prenant la mer pour de lointaines expéditions commerciales. Lui, le prêtre initié, avait comme but la recherche des documents archaïques. Il était, selon Philon, « un homme savant et de grande expérience, souhaitant vivement connaître l’histoire de tous les peuples; il avait fait une perquisition exacte des écrits de Thot, persuadé que, comme inventeur des lettres et de l’écriture, Thot était le premier des historiens. »19 Or, il est aisé de délimiter le champ d’investigation pour une telle « perquisition exacte », et il n’est pas interdit de supposer que « l’homme savant et de grande expérience » qu’était Sanchoniaton ne 17 18 19 C. Berlitz, «Mystère de l’Atlantide», p 180 H.-P. Blavatsky, «Doctrine Secrète», tome III M. Goguet, Dissertation sur l’authenticité du Fragment de Sanchoniaton 54 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture négligea rien pour arriver au but qu’il s’était assigné. Après tout, nous préférons en croire Philon de Biblos, plutôt que les septiques historiens modernistes, toujours enclins à tout rejeter ou au moins le plus possible, des témoignages des auteurs anciens, lesquels s’informaient très bien et n’avaient aucun intérêt à mentir.20 Ce précieux document cosmogonique, traduit en grec par Philon, était, si l’on en croit son auteur, «la traduction d’un autre beaucoup plus ancien, antérieur au déluge, et qui fut l’œuvre de Thot, le secrétaire des Dieux.»21 Voyons la principale partie du fragment cosmogonique de Sanchoniaton, authentique, d’origine Atlante et l’un des plus précieux que l’Antiquité nous ait transmis. « Au commencement était le Chaos, et le Chaos était plein de ténèbres et troublé, et le souffle (Pneuma) flottait sur le Chaos. Et le Chaos n’avait pas de fin, et il en fut ainsi des siècles et des siècles. Mais alors le souffle se prit d’amour pour ses propres principes, et il se fit un mélange, et ce mélange fut nommé désir : or le désir fut le principe qui créa tout. Le souffle et le Chaos se mêlèrent, et Môt (le limon) naquit, et de Môt sortit toute semence de création, et Môt fut le père de toutes choses : or Môt avait la forme d’un œuf. Et le Soleil, la lune, les étoiles et les grandes constellations brillèrent. Il y eut des êtres vivants, privés de sentiment, et de ces êtres vivants naquirent des êtres intelligents. Or l’éclat du tonnerre dans la lutte de ces éléments, qui commencaient à se séparer, éveilla ces êtres intelligents comme d’un sommeil, et alors les êtres mâles et les êtres femelles commencèrent à se mouvoir et à se rechercher sur la terre et dans la mer. »22 C’est la base des grandes cosmogonies antiques, y compris celle de la Bible : « … les ténèbres étaient sur la face de l’abîme, et l’Esprit de Dieu planait sur les eaux. » Le Chaos est la substance primordiale, fécondée par Eros, l’amour, dans la cosmogonie d’Hésiode et des anciens Grecs. Rien ne vient de rien, dira plus tard Parménide, formulant ainsi le principe universellement admis dans l’antiquité et s’opposant à la conception religieuse du Judéo-christianisme, basée sur la Bible interprétée exotériquement, prétendant que Dieu a crée le monde à partir de rien. Mais voyons encore quelques textes antiques, dans lesquels nous retrouverons des traces de cette cosmogonie universelle, issue de la Tradition Lémuro-Atlante. MYTHOLOGIE COSMOGONIE 1- Culte La cosmogonie des insulaires d’Haïti tant de la période préhispanique que post-coloniale s’apparente à celle des Canaéens ou Phéniciens. Suite à sa rencontre au Mont Sinaï, site que nous retrouvons dans le sud d’Ayiti (voir carte d’Haiti page 16); avec un Elohim lunaire (femme), Moïse combatit le polythéisme en faveur du monothéisme, or le Vaudou est un culte monothéisme dont le Dieu suprême est Mahu. Il y reçut la Table de La Loi dont 20 21 22 H. -M. de Campigny, «Les Traditions et les Doctrines Esotérique», Ed. Astra, Paris 1939, p. 53 Moreau de Jonnès, «Les temps mythologiques» D’après la traduction de Maspéro 55 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture l’écriture s’inscrit dans la logique de Glozel (R. Charroux), tablette retrouvée en France où apparaissent des symboles identiques à ceux d’Ayiti : Roche à l’Inde du Limbé (patrimoine archéologique), Legba (patrimoine immatériel) et Socle du poteau (patrimoine immatériel) Figure 9 : La pierre de Glozel Figure 10 : La Roche à l’Inde 56 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Figure 11 : Legba, Vèvè de Ayiti Figure 12 : Eau ou socle du poteau, Vèvè de Ayiti Il existe dans le cas d’Ayiti un certain nombre de facteurs concomittants devant être vérifiés par des investigations ethnographiques, antropologiques, achéologiques et autres. Il est cependant bon de noter que quatre vingt pour cent (80 %) de la population actuelle d’Ayiti pratiquent le Vaudou. Mahu est bien connue et vénérée à Souvenance aux Gonaïves. Milo Rigaud, dans son étude publiée par les Editions NICLAUS, Paris 1953, « La Tradition Vodou et le Vodou Haitien. », stipule que Legba s’appelle traditionnellement Papa-Lion dont la mère Aida-Wedo, mère du Soleil, est par conséquent toute la surface du ciel. Les Africains l’appellent Mawu, mais son nom le plus connu en Haiti est Erzulie. Il en résulterait en toute logique que le Dieu Suprême d’Ayiti serait donc femelle, ce qui rejoint la cosmogonie des aborigènes d’Ayiti qui considèrent Jovana comme femme et leur Dieu Suprême à en croire les chercheurs suivants : Dans son ouvrage : « A la poursuite des dieux solaires » Marcel Homet affirme que le symbole du dieu soleil est le Grand Dieu des anciens habitants de l’île d’Ayiti. Le premier chroniqueur espagnol de l’Amérique, Gonçalo-Hernandes de Oviedo, rapporte que : « Dans cette île, Dieu était appelé Jovana ; or Jovana est la forme altérée de Jéhova. D’après Onffroy. de Thoron son nom était aussi Jovana, Ramon Pané, Jovovava, Lucien de Rosny, Joanaboina, Antonio de Herrera You Obaba. Or, il est 57 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture bien connu qu’en hébreu jov ou iov signifie Dieu et ana, propice c’est-à-dire Jehova en sémite ancien. De plus, il est bien connu que dans cette langue oba peut se permuter en abo d’où obaba peut s’exprimer en abobo. Ainsi, A. de Herrera permet d’identifier Jovana comme dieu soleil, Dieu Suprême à l’instar de Erzulie, Aïda Wedo et Mawu ou Mahou (Mahu). Elle est la divinité suprême du temple vodou situé près des Gonaïves appellé Temple de l’Etoile ou Souvenance. D’autres chercheurs haïtiens (L. Denis, J. Roumain, F. Duvalier, M. Aubourg) soutiennent la thèse monothéiste du culte vodou et argurent que le Pétro et ses Divinités sont des créations purement Ayitiennes. Alors que ces divinités sont célébrées dans les grottes, les indigènes taïnos se servaient aussi des grottes comme sanctuaires. Il convient d’admettre, dans ce cas, que l’essence du patrimoine immatériel, fondement de l’identité culturelle de l’ayitien est à investiguer à cette croisée des chemins de la tradition ancestrale. Christophe Colomb apporta une confirmation supplémentaire à cette thèse en rapportant dans son livre de bord que les insulaires de Cuba appelaient l’île d’Ayiti : Bohio ou Babèque et manifestaient une grande réticence à s’y rendre. L’analyse étymologique de Bohio peut servir de guide à la compréhension du comportement des Taïnos de Cuba. En effet en Hébreu, Boh signifie serpent (homonyme de soleil) et io, qui peut s’écrire Jov, Dieu, donnent une signification sur l’identité authentiquement sacrée de la terre d’Ayiti, d’autant plus que des sites comme Mont Sinaï, Palestine, Minerve existent bel et bien au Massif de la Hotte (Grand-Anse). Il semble acquis que le dieu suprême d’Ayiti a été, et demeure encore à nos jours, le dieu solaire. Il convient, toutefois, de remarquer que les Taïnos de Cuba se représentaient toute l´île comme le dieu solaire. Ayiti dans son espace culturel serait ce le dieu solaire ou Beth-el : maison de Dieu selon la même tradition sémite ancienne, jaillie des profondeurs de cette croisée des chemins dans notre tradition ancestrale, charpente principale de notre patrimoine immatériel. Figure 13 : Dieu El Chez les Phéniciens nous savons que El, antérieur à tout dieu, trône à l’Apex du panthéon de ces derniers. Alors que Bes, Dieu Nain Négroïde placé à la proue de leurs navires voguant sur l’Océan Atlantique, présente des similitudes frappantes avec un Dieu Olmèque de la Méso-Amérique (Mexique). 58 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Figure 14 : Dieu BES Fondation Science et Culture Figure 15 : Dieu Olmèque Plusieurs chercheurs, ayant mené des études sur la tradition ancestrale de Ayiti, affirmèrent que non seulement, comme nous venons de le voir, le Vodou est un culte monothéiste, mais encore que le Pétro est une création purement haïtienne. Faut-il donc aller chercher l’origine de la tradition ancestrale de Ayiti dans la région où avait existée une civilisation hautement avancée connue sous le nom de l’Atlantide ? Les Olmèques, les Awaraks, les Mayas et même les Sémites, tout comme les Phéniciens la reconnaissaient comme patrie d’origine. Les Phéniciens, réputés être les inventeurs de l’alphabet, habitaient antérieurement le Négeb au sud de la Palestine, région qui à l’époque paléolitique était déjà peuplée. On comprend alors fort mal qu’ils puissent bien plus tard se mettre à la recherche de la Terre Promise dans cette même région. Ceci éclaire en quelque sorte sur l’origine et l’ancienneté du site appelé Palestine dans la presqu’île du Sud d’Ayiti où subsiste la légende d’un continent englouti habité par ces mêmes sémites depuis des temps immémoriaux. Ces Phéniciens se sont perpétués à travers une migration des Sémites dans les territoires entre la Méditérranée et le désert de la Syrie au début des temps historiques, c’est-à-dire à l’aurore du troisième millénaire avant l’ère chrétienne ; période correspondant au début de l’ère Olmèque en Méso- Amérique, soit 3,300 ans avant Jésus Christ. Elle correspond également à l’arrivée des Sumériens en Mésopotamie (Sumer et Babylone). Ces derniers jouissaient de la réputation d’inventeurs de l’écriture (cunéiforme). Il est donc important de rapprocher la culture de ces trois groupes ethniques à celle des anciens insulaires d’Ayiti si l’on veut réellement appréhender la problématique de l’identité authentique de l’Haitïen actuel, à savoir l’essence même de son patrimoine immatériel propulsé au rang de patrimoine de l’Humanité. Enfin la thèse que Ayiti fut jadis une terre sainte ne semble plus être une hypothèse absurde, car elle se trouve située à la latitude nord, 19.5o, en rapport avec toutes les concentrations majeures des énergies des planètes du système solaire où des hommes étaient arrivés à un point culminant du savoir et de la maîtrise de la technologie des énergies subtiles. 2- LES GROTTES 59 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture L’île était nommée l’île aux treize Chivi ou l’île aux treize grottes par les infatigables navigateurs phéniciens qui en ont fait leur point de concentration et un haut lieu de pèlerinage et d’offrandes. Le Culte Solaire et celui de la Lune étaient pratiqués dans plusieurs de ces grottes encastrées dans les reliefs accidentés de toute la superficie de l’île. Nous pouvons énumérer parmi les plus connues : la grotte de Port à Piment, l’une des plus grandes dans les Antilles, la grotte de Camp Perrin, la grotte de Tiburon (terrestre et maritime), la grotte colladère, la voûte boucantisse, mais une seule revêt un caractère particulier du fait qu’on y pratiquait seulement le culte solaire celui du dieu suprême d’Ayiti ; celle située au centre de l’île appelée Cacibayagua par les Taïnos. Elle occupe une très bonne position dans l’échelle des critères de notre étude. Selon certains historiens de la période hispanique, ces hauts lieux de culte solaire et lunaire méritent la plus haute attention compte tenu de la légende de la création du monde que recèle la mythologie sacrée des indigènes. Il s’agit là peut-être d’un atout majeur en faveur de l’universalité de notre patrimoine immatériel. De plus, l’île étant dans sa totalité assignée à une porte des étoiles, raccourci de l’espace temps, tout un chacun en devient à la fois le gardien et l’héritier. La cosmogonie Taïno similaire à celle des Phéniciens oriente notre investigation vers au moins deux des treize grottes devant faire l’objet d’une étude scientifique approfondie, méthodique et rigoureuse. Pour y parvenir faisons d’abord appel à l’histoire en analysant le témoignage de Ramon Pané : « Selon ceux qui ont été questionnés, le soleil et la lune provenaient d’une grotte appelée Jovovava. En ce temps-là, la mer n’éxistait pas et le genre humain se répartissait dans deux grottes situées au creux des montagnes appelées Cacibayagua et Amayauba. « De la première grotte sortit la majorité des humains qui peuplèrent l’île. Quand ils y vivaient, la nuit, ils montaient la garde. Ce travail était confié à l’un d’entre eux qui s’appelait Marocael. Il était chargé de surveiller la sortie des gens de la grotte pour leur répartition sur la terre. Mais un jour, ce gardien arrivât fort tard à la porte et le soleil le frappa de ses rayons et le métamorphosa en pierre à proximité de la porte. Ainsi, le soleil frappa aussi un autre qu’il transforma en rossignol au moment où il allait à l’aube chercher une herbe appelée digo, possiblement le cundeamor (plante grimpante de la famille des cucurbitacées) et avec laquelle se lavaient les habitants des grottes. D’autres, attrapés par les rayons du soleil alors qu’ils s’adonnaient à la pêche, se métamorphosèrent en arbres portant le nom Jobos ». METAMORPHOSES CONSECUTIVES AUX RADIATIONS Les habitants de ces grottes qui s’étaient aventurés dans l’espace extérieur où les rayons solaires pouvaient les atteindre, avaient subi des métamorphoses multiples. Or, il est reconnu qu’un environnement fortement radioactif est susceptible de causer des dommages irréversibles au patrimoine génétique. 60 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Situation géographique du cratère de Chixculub A la lumière de l’histoire épipaléolithique des Antilles et du pourtour du bassin des Caraïbes, nous pouvons essayer d’élucider le mystère de ces mutations. En effet, la présence d’un marqueur astéroïdique, l’iridium, retrouvé dans le sol haïtien, confirme l’impact d’un bolide au Yucatan. Les éjections ont été projetées à mille six cent kilomètres à Beloc (Carrefour Dufort à Jacmel). Il est admis que la puissance de cet impact peut provoquer une véritable explosion nucléaire dégageant dans l’environnement des doses mortelles de radiations mutagènes responsables éventuellement de ces mutations même après plusieurs centaines d’années. Le champ magnétique rémanent de tout bolide ayant traversé l’espace intersidéral permet d’expliquer la raison pour laquelle le champ magnétique du site de Béloc est 10 fois plus puissant que celui des deux pôles réunis et accuse une inversion à laquelle les chercheurs n’arrivent à apporter aucune hypothèse digne d’être retenue. La carte ci-dessus issue de l’étude de William V. Boyton (Université d’Arozona) montre le site d’impact de l’astéroïde à Béloc datant de 65 millions d’années. Cependant, l’étude menée par l’Ecole Nationale de Géologie Appliquée (ENGA) d’Haïti sur la conduite du 61 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture géologue français Christian Desrumeau fait état de deux masses astéroïdiques datant respectivement de 67 et 63 millions d’années. L’histoire de ces accidents cosmiques était bien connue des autochtones d’Amérique comme en témoigne cette image du Codex Duràn représentant Motecuhzoma observant la comète non prévue par les astrologues. Ces derniers furent chatiés par Motécuhzoma qui les privèrent de nourriture jusqu’à ce que mort s’en suivre. Elle annonça le déclin de la civilisation aztèque. HAUT LIEU DE PELERINAGE ET D’OFFRANDES Avant l’arrivée des Espagnols, les grottes, et tout particulièrement celle de Cacibaiagua, renfermaient des statues, des Cémis gravés sur le roc. Plusieurs niches y étaient aménagées à dessein et on y trouvait aussi deux idoles principales : Binthaitelle et Marohu auxquelles on apportait beaucoup d’offrandes. Marohu par contraction devient Mahu qui serait passé dans le culte du vodou actuel, donnant ainsi une indication sur l’origine de ce culte. Mais B. Véga fait état dans son étude de la grotte de Tiburon ou Trou d’Enfer située en face de Grande Cayemite qui était aussi honorée à travers de multiples offrandes. C’est un trésor d’une valeur inestimable qui a été pillé par les chrétiens espagnols. SYMBOLISME GRAVE SUR LES PAROIS DES GROTTES Les parois de certaines grottes d’Haïti peuvent être considérées comme de véritables parchemins d’inscriptions indiennes. Salgado en a identifié deux : 1) LA GROTTE COLLADERE Il y aurait de superbes tablettes en pierre avec des inscriptions indiennes située sur l’habitation des héritiers St Rémy Jean au Plateau Central. 2) LA VOUTE BOUCANTISSE Située à Thomonde (Plateau Central). On y trouve des hiéroglyphes de type Aztèque. Sa forme pyramidale nous oriente vers les Mayas, voire même vers les Atlantes pour saisir son origine. On y trouve, à côté des figures humanoïdes, des tortues, des crapeaux, des caïmans, des serpents et des couleuvres en craie ou en argile. La voie à d’extraordinaires recherches archéospéléologiques et ethnographiques s’ouvre alors dans la quête de l’identité culturelle de l’île. 62 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Toutes ces idoles étaient désignées sous le nom de Zemis ou Chemis, Zémès ou Chémès. Selon O. de Thoron, ces noms semblent être d’origine phénicienne puisque les termes suivants sont d’étymologie sémitique : ץמזzéman, tailler ou façonner des idoles; סמלsémel statue, idole, image; זמהzima, impur, חמזchaman, idolâtrie זמרzemâr, chant; ץמדzemer, danse, bonds; enfin, ש מץshamals, fut réprouvé, rejeté, et précipité. Zémi de Algodon de la République Dominicaine On voit dans cette série de termes se rattachant à l’idolâtrie, au culte du démon, ange réprouvé, rejeté et précipité du ciel, un emprunt fait à la langue des hébreux ou des phéniciens. Ils pourraient tout aussi bien remonter jusqu’à l’Atlantide où régnaient les Sémites durant la période de gloire de cette civilisation. La grotte Cacibayagua mérite d’être explorée surtout à cause de sa légende autour de la création du monde. Elle se situerait à Dondon d’après Antonio de Herreras et Eddy Lubin (responsable régional Nord de l’Ispan). Ce dernier l’a aussi identifiée comme étant la Voûte à Minguet. Dès lors, l’urgence s’impose d’entreprendre des travaux de prospection et des études historiques et ethnolinguistiques pour asseoir les fondements d’une multiculture antillaise sur laquelle repose la concrétisation régionale de la mondialisation. SITES IMPORTANTS DANS LE CADRE DE CETTE RECHERCHE - Massif de la Hotte : (site archéologique biblique) Mont Sinaï, Palestine, Minerve (Pallas) - Grande Cayemite : (site archéologique B.Vega) : pétrole - Macaya : Biodiversité de la civilisation inconnue - Ile Navase : Biodiversité - Beloc : (site Epipaleomithique - Débris d’astéroïde - Ile de la Tortue : (site historique) premier établissement européen en Amérique - Cibao : (site archéologique ethnographique) Roche à l’Inde (écriture Cunéiforme multiple) 63 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 - Lac Azuei - Caracole Fondation Science et Culture : (site Paléontologique de la civilisation disparue) : (site archéologique préhispanique et historique) Puerto-Real HISTOIRE DE L’ORIGINE DE L’ÉCRITURE L’écriture et le langage sont si profondément liés à l’évolution des peuples qu’il est difficile d’en analyser l’histoire sans évoquer simultanément celle des civilisations. L’évolution de l’écriture accompagne parallèlement celle de l’homme. L’idée d’une langue originelle parlée par les premiers hommes modernes est compatible avec les dernières données de l’archéologie et de la génétique. L’invention de l’écriture est incontestablement, avec la maîtrise du feu, l’un des traits de génie ayant assuré à l’homme le pouvoir sur le monde lorsqu’il vivait dans un environnement hostile. Ainsi verrons-nous, plus loin, que toutes les formes d’écritures anciennes sont « sorties du néant dans un état de perfection étrange » Dès lors, l’idée qu’il ait pu exister une civilisation antérieure à toutes celles connues et infiniment plus avancées, civilisation ayant inventé l’écriture, n’est plus une hypothèse absurde et se trouve compatible avec les données de la cristallographie et des paramètres modernes de la gravitation, force de la nature qui gouverne les astres, les planètes, les courbures intimes des cristaux et même la pensée de l’homme depuis les temps immémoriaux. En effet, nous savons que la pegmatite laisse apparaître en surface des caractères cunéiformes et hébraïques lorsque le feldspath et le quartz s’interpénètrent. Il est bien connu que c’est de l’adaptation de l’hébraïque au cunéiforme qu’est né l’alphabet. Le cunéiforme, dérivé directement du sumérien archaïque, allait s’imposer dans tout le Proche-Orient comme écriture internationale. Les successeurs des sumériens, akkadiens et babyloniens, firent une adaptation à leur langue sémitique de l’écriture sumérienne. Alors que, en Haïti, la langue sémitique dont dérive l’hébraïque était bien connue des premiers habitants d’Ayiti et de tous les peuples qui y vivaient jusqu’à l’arrivée des conquistadors espagnols en 1492. Il en est de même du cunéiforme, des pièces archéologiques et des diagrammes rituels du patrimoine immatériel d’Ayiti comme nous allons le démontrer par la suite. L’alphabet né vers le milieu du IIe millénaire est incontestablement l’œuvre des peuples sémitiques. On admet couramment que l’alphabet fut inventé par les Phéniciens qui avaient fait de Ayiti leur point de concentration dès le IIIe millénaire. Pourtant officiellement, dès les premières dynasties, les Egyptiens, quant à eux, avaient isolé, parmi les hiéroglyphes, 24 signes particuliers représentant exclusivement des sons simples : les consonnes, avec lesquelles ils auraient pu, dès le début du IIIe millénaire av. J.-C., constituer un alphabet propre à noter tous les mots de la langue égyptienne ou de n’importe quelle autre langue. Curieusement, ces signes rappellent, par leur graphisme, le vieil alphabet berbère tifinagh retrouvé en Amérique et dans les Caraïbes, particulièrement aux Iles vierges et en Haïti, là où une civilisation aurait brutalement disparu, en sauvant du désastre cette acquisition essentielle qu’est l’Ecriture-mère. Leurs survivants l’essaimèrent ensuite à travers le 64 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture monde, particulièrement dans les Andes, au Mexique, en Europe, en Egypte, en Mésopotamie, en Inde et en Chine. Figure 16 : Signe retrouvé à l’île Vierge Bay reef SERTIMA Du domaine du patrimoine archéologique, ce symbole se retrouve en Egypte, en Chine, en Inde et se voit presque au centre de la pièce suivante. Figure 17 : Roche à l’Inde, Limbé, Ayiti Figure 18 : La pierre de Glozel 65 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Figure 19 : Plaque de fondation : Babylone : début 7eme ligne étoile octogonale Nostra L’étoile octogonale du Legba, de l’Aï-Zan se voit au début de la septième ligne de cette plaque de fondation de Babylone en Mésopotamie. La répartition géographique des symboles inhérents à la région des antilles tend à conforter la thèse accréditant l’origine de l’ancêtre de l’écriture à Ayiti, fragment de l’Atlantide rescapé de la fureur des flots. Pour que l’hypothèse de l’Ecriture-mère soit rendue vraisemblable, il faut que se retrouvent vérifiées dans l’histoire de l’écriture au moins trois conditions: 1) que les écritures dérivées de l’Ecriture-mère présentent entre-elles «un air de famille», à travers certaines analogies au moins dans leur aspect le plus archaïque; 2) que ces écritures dérivées aient conservé leur vocation universelle, à savoir qu’elles restent « lisibles » au premier degré en quelque sorte; 3) que ces écritures révèlent un caractère sacré, donc ésotérique, renfermant une doctrine secrète remontant aux premiers temps de leur usage. Nous avons relaté, lors de l’analyse de la composition de la pegmatite, les relations entre onde gravitationnelle, cristal et écriture d’où toute civilisation, qui aurait maîtrisé les ondes gravitationnelles, serait parvenue à inventer l’écriture, or l’histoire officielle nous apprend que la propagation de l’écriture à partir du cunéiforme mésopotamien et des hiéroglyphes égyptiens permet de situer les sphères d’influence en Mésopotamie et en l’Egypte. 66 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Dès le début de la civilisation en Mésopotamie apparaissent clairement à Warka (ancienne Uruk) en plus de monuments, des milliers de tablettes d’argile couvertes de pictogrammes. Elles furent mises au jour dans des niveaux de sédiments datant d’environ 3000 ans av. J.-C., faisant de cette période charnière la référence dans toute étude de développement de l’écriture. Pourtant les pièces archéologiques et diagrammes rituels du bassin caraïbéen et des deux rives de l’Océan Atlantique remettent en question cette datation. A l’origine, la plupart des écritures anciennes utilisaient comme signes des dessins ou des déformations de dessins. Elles sont alors synthétiques, suggérant pour chaque signe ou dessin toute une phrase ou parfois même un groupe de phrases : c’est le stade pictographique. Un nouveau progrès permet au signe de suggérer un concept plus restreint qui deviendra plus tard le mot. On n’admet plus qu’un seul signe par concept, l’écriture synthétique devient analytique ou idéographique (hiéroglyphes). Plus tard le signe ne note plus des mots mais des phonèmes ou syllabes. Ainsi on peut se contenter d’une liste de signes infiniment plus restreinte : c’est l’apparition de l’écriture phonétique. L’avant dernière simplification datant de 2000 à 3000 ans av. J.-C. est la décomposition des syllabes en lettres : l’écriture phonétique devient alors syllabique. Le stade alphabétique le plus avancé est le dernier dans les écritures phonétiquement exprimables, autrement dit lisibles. TABLEAU MARCEL LOCQUIN 67 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Figure 20 : Les écritures phonétiques depuis 11000 ans Il serait bon de souligner que l’histoire qui n’ignore presque plus rien de l’Egypte ancienne, de la Grèce, ni de Rome, est bien plus riche d’hypothèses que de certitudes en ce qui a trait aux civilisations américaines. Puisque ce tableau nous permet de constater que trois des symboles de la Roche à l’Inde du Limbé (P. Archéologique) s’incrivent dans cette liste des écritures phonétiques datant de onze mille ans av. J.C. et de plus, le symbole de la croix entourée du cercle du Legba Ayitien (P. Immatériel) figure à la neuvième ligne, deuxième colonne, et correspond au phéniciens ancien datant de 1200 ans av. J.-C. 68 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Hittite 1400 ans av. J.-C Libyque et Tifinagh ancien 200 ans av. J.-C Phénicien ancien 1200 ans av. J.-C Ils sont tous des peuples sémites. D’ores et déjà, cette approche de l’identité culturelle de l’Ayitien nous oriente vers un type négroide sémite. Il faut également souligner que le langage écrit, au Mexique ancien, relevait d’un privilège du pouvoir. On pensait qu’il existait cependant une langue écrite totalement mystérieuse jusqu’à la découverte en 1986 de la stèle de la Mojilla dite épiolmèque. Figure 21 : Ecriture Maya Sc. et Vie On y voit des signes cunéiformes similaires au cunéiforme des Sumériens de la Mésopotamie. Le Mexique et le pourtour caraïbéen semblent avoir été jadis le bastion d’une grande civilisation : peut-être s’agit-il de la Patrie mystérieuse dont parlaient les Sumériens dans leurs récits ? A l’instar des Sumériens de la Mésopotamie, on ne sait presque plus rien des olmèques – ni leur lieu d’origine – ni les causes de leur brutale disparition au IVe siècle avant notre ère. A noter que la civilisation Olmèque s´étendait tout au long de la vallée du Mexique jusqu’à l’actuel San Salvador. 69 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture A gauche, poterie d’influence Olmèque : acrobate, conservé au Museo de Arqueologia de Mexico illustrant le vieux métier de comique. A droite, poterie taïno de la région Nord d’HAÏTI : acrobate, de la collection privée des chercheurs Preuve du rapprochement culturel de ces deux grandes civilisations. Mais les épigraphistes et linguistes, depuis le pionnier Constantin Rafinesque (au XIXe siècle), ont permis de remonter le repère commun de toutes les datations précolombiennes à 3113 ans avant notre ère, comme celui de la création du monde. La science officielle admet toutefois que l’invention de l’écriture se situe également aux environs du IIIe millénaire avant notre ère et que les Sumériens, étrangers à la Mésopotamie et dont on ignore l’origine, sont crédités généralement du prestige de «premier inventeur de l’écriture». Ils en possédaient une déjà très perfectionnée dès son apparition. Du sumérien archaïque dériva directement le cunéiforme qui devait s’imposer dans tout le proche Orient comme écriture internationale au début du IIIe millénaire av. J.-C. Deux types d’écritures concurrentes se cotoyaient : la Sumérienne et l’Egyptienne. En dépit de la puissance militaire, économique et scientifique des Pharaons, ce fut le cunéiforme qui devint l’écriture internationale. Certains historiens sont même allés jusqu’à prétendre que les Egyptiens s’en étaient inspirés. Nous allons voir, au cours de la démonstration ethnographique que cette fameuse écriture internationale existait bel et bien en Ayiti, même après la disparition du continent atlantéen. 70 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Figure 22 : Comparaison entre hiéroglyphe maya et égyptien A la première rangée, à gauche, on voit un symbole de la Roche à l’Inde et de l’Aï-Zan. Nostra Si les Sumériens n’ont rien relaté quant à l’invention de l’écriture, leurs successeurs, les Akkadiens et les Babyloniens, dont le rôle se limita à une adaptation à leur langue sémitique (le domaine sémitique comprend notamment l’arabe et l’hébreu) de l’écriture sumérienne, firent preuve d’une grande imagination qui donna le jour au dialecte phénicien bien connu en Amérique, comme nous l’avons déjà mentionné dans l’étude de la langue et de la migration préhispanique dans les Antilles. Le cunéiforme dérive directement du sumérien qui garda pendant près d’un millénaire son caractère archaïque de pictogrammes chargés de puissance magique. Puis Sumer, replié sur lui-même et ne recevant plus d’apport de sa lointaine et mystérieuse patrie d’origine qui semble être l’Amérique ou l’Atlantide, commença à péricliter. La sécularisation de l’ancienne écriture sumérienne assura au cunéiforme une fabuleuse fortune et aux peuples qui l’utilisèrent un rayonnement socio-économique sans précédent. La maitrise de cette écriture inhérente à notre patrimoine immatériel peut propulser l’Ayitien au-delà des frontières de la science connue du monde actuel. Figure 23 : Inscriptions sumériennes 12000 ans av J.C La Recherche 71 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 2- 2550 ans av J.C Figure 24 : Les plus anciens témoignages du proche-Orient. Quatre symboles du vèvè y sont retrouvés. Nostra L’ÉCRITURE PROTOPHÉNICIENNE23 Nous donnons, faute de mieux, le nom de protophénicienne à une écriture qui figure sur de nombreux documents d’origine diverse. Le terme a déjà été employé par R.Dussaud (Syria, 1935, p. 419), à propos d’une inscription de Byblos. Le matériel que nous rassemblons sous cette rubrique est passablement hétérogène ; nous n’osons pas garantir qu’il s’agisse d’une écriture alphabétique, encore que ce soit probable, ni que tous les documents réunis ici soient rédigés selon le même système graphique. Nous avons surtout voulu appeler l’attention du lecteur sur un problème délicat et encore obscur. Il s’agit au fond de savoir si on peut jeter un pont entre d’une part l’écriture pseudo-hiéroglyphique de Byblos ou l’écriture protosinaïtique ou quelque autre des systèmes employés dans l’Asie antérieure au –IIe millénaire et, d’autre part, l’écriture phénicienne archaïque. A-ton mis la main sur une écriture intermédiaire qui, par exemple, utiliserait, plus ou moins déformés, les caractères antérieurs et d’autre part s’orienterait vers une conception " alphabétisante "? 23 James Février, «Histoire de l’écriture», p. 185 72 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Texte protophénicien de Byblos. Nous y trouvons deux symboles ancestraux de Ayiti : la croix et le losange (M. Durand, M. I. F. Ar. 0. , 66, page 567 ss) HISTOIRE DE L’ECRITURE. Nous parlerons plus loin de l’écriture phénicienne archaïque, mais il nous faut dès maintenant insister sur ce fait que durant plus d’un millénaire, le système alphabétique phénicien s’est maintenu à peu près intact, au moins en Phénicie même. Il a conservé son jeu de 22 consonnes, en attribuant toujours au même signe la même valeur phonétique – et la forme même des caractères n’a pas varié profondément durant cette longue période. Jusqu’à ces toutes dernières années on ne lui connaissait, en ce qui concerne la forme matérielle des signes, aucun antécédent sûr et c’est seulement par une spéculation plus ou moins arbitraire qu’on cherchait à retrouver son origine. Les documents dont nous allons parler permettent peut-être de lever un coin du voile. Il ne saurait s’agir, dans un aperçu aussi succint, de les énumérer tous, mais seulement de signaler les plus importants. Selon Cyrius Gordon, l’alphabet naquit d’un système ayant trois fonctions différentes : arithmétique, phonétique et servant de calendrier. A maintes reprises déjà, nous avons insisté sur ce fait que la magie avait joué un rôle dans la formation de l’écriture. Ce caractère magique s’est atténué sans disparaître au fur et à mesure que le phonétisme l’emportait sur l’idéographie. Les Grecs appelaient les lettres soit γράμματα, soit στοιχεĩα, d’un mot qui désignait aussi les "éléments" constitutifs de l’Univers. La spéculation pythagoricienne identifiait les 24 lettres de l’alphabet grec aux douze signes du zodiaque; les sept voyelles symbolisant pour eux les sept planètes. La mention de l’alpha et de l’oméga dans l’Apocalypse de Jean (I, 8,) avec le sens de « commencement et fin de toutes choses » valait à ces deux lettres un grand respect de la part des chrétiens. Dans le T on voyait le symbole de la croix, qui, en fait, avait exactement cette forme et non pas celle que nous lui attribuons actuellement †. A. Dupont Sommer a montré récemment comment la lettre waw, l’épisémon de l’alphabet grec, avait acquis, lui aussi, un sens mystique dans certaines sectes gnostiques et comment il avait été identifié au nom même de Jésus. Les sept voyelles grecques, α, ε, η, ι, ο, ω, υ, furent mises en rapport avec les sept planètes et les vingt quatre (24 = 2 x 12) lettres de l’alphabet furent appelées à correspondre aux douze signes du zodiaque. Les juifs sont allés dans cette voie plus loin encore que les Grecs. Ils ont élaboré toute une méthode exégétique pour tirer presque de chaque mot de l’Ancien Testament d’après le nombre et la nature des lettres qui servent à l’écriture, un sens allégorique. Ils en 73 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture viennent même à attribuer une valeur mystique aux « couronnes », petits ornements calligraphiques placés au-dessus de certaines lettres. Parmis les procédés les plus courants, on peut citer la transposition des lettres d’un même mot afin d’aboutir à un autre mot ou encore la substitution d’une lettre à une autre, d’après le système de l’atbash ; dans laquelle la première lettre de l’alphabet hébraïque correspond à la dernière (A = T), la deuxième à l’avant dernière (B = S), etc… On peut rapprocher de ces procédés celui qui consistait, pour les premiers chrétiens, à retenir seulement la première lettre de chacun des mots d’une phrase, pour aboutir à un mot symbolique : par exemple ίχθύς « poisson », pour ςυoσηI יΧρ ι στòς Θε οũ Ύιός Σωτήρ. De nos jours encore, où on a pris l’habitude de désigner seulement par les initiales des mots qui les composent les noms des sociétés industrielles, des groupements sportifs, etc… Il arrive parfois que ces noms soient formés à dessein de telle sorte que la suite des initiales des mots constitue un nom nouveau, ayant par lui-même un sens : tel était, par exemple, en France, avant la guerre, le nom du groupement J. E. U. N. E. S. Mais dans le monde juif, c’est surtout la Qabbale qui a exploité au maximum toutes les ressources qu’offrait à la dialectique religieuse la spéculation sur les lettres. Les Juifs ont utilisé, à date plus tardive, un autre procédé qu’on retrouve également chez les Grecs, auxquels ils l’ont probablement emprunté. Il consiste à affecter une valeur numérique à chacune des lettres de l’alphabet. On notera seulement qu’en hébreu c’est le qof Q qui vaut 100, tandis qu’en grec par suite de la chute du S sadé c’est le R qui a cette valeur. Les Juifs n’emploient pas = יהYH pour 15 et ont recours à =וטT W = 9 + 6, cela afin d’éviter d’écrire les deux premières lettres du nom sacré YHWH, yahwé.24 ECRITURE VERITABLE EMPREINTE DES STRUCTURES DE L’UNIVERS Les bâtisseurs des pyramides furent vraisemblablement, comme les Argathiens, les descendants d’un groupe d’habitants de l’Atlantide qui s’étaient opposés aux pratiques de magie noire des derniers chefs atlantes, les Touraniens et étaient restés fidèles aux recommandations des Frères d’Orion avec lesquels ils furent en contact jusqu’à l’engloutissement du continent. Avertis par eux de l’imminence du cataclysme, il semble qu’ils soient alors séparés en quatre (4) groupes. Le premier aurait ainsi réussi à se réfugier dans la Terre Creuse à travers un corridor secret. Ses membres auraient formé par la suite une collectivité de plusieurs dizaines de millions d’âmes et fondé le Royaume d’Agartha. Au fil des siècles, ils y auraient accueilli de très célèbres visiteurs : Saint Jean, l’alchimiste Nicolas Flamel, et sans doute le plus grand des Maîtres esséniens, Jésus lui-même. (cette hypothèse est d’ailleurs confirmée par différents maîtres spirituels et clairvoyants, parmi lesquels on compte notamment Omraam Mikhaël Aïvanhov, Barbara Marciniak et Monique Mathieu).25 Des faits convainquants autoriseraient à penser que le Christ passa aux îles des Canaries la partie de sa vie que les Evangélistes appellent sa « retraite au désert ». Selon les 24 25 James Février, «Histoire de l’écriture», p. 592 Robert Bauval, « Le mystère d’Orion », 1994 74 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Anciens, le paradis était situé à l’occident, vers les îles des Bienheureux, à Thulé, vers les Hespérides, l’île de San Brandan et l’île des sept villes. Et comment ne pas voir les Canaries dans « l’île des Sept Villes » qui était plus précisément l’archipel des sept îles : Ténériffe, Fuerteventura, Grande Canarie (las Palmas), Lanzarote, Palma, Gomera, île du Fer (isla de Hierro) ?26 Le second groupe de rescapés aurait été guidé vers ce qui allait devenir l’Inde où l’on retrouve les hautes civilisations d’Harappa et de Mohenjo Daro, le troisième vers la future Amérique du Sud où l’on retrouve les hautes civilisations Maya, Incas, et le quatrième vers la côte occidentale et vers le nord-est de la future Afrique. Concernant ce quatrième groupe : La civilisation atlantique ou ouest africaine, dont le domaine s’est étendu du littoral atlantique vers l’arrière-pays, montre dans toutes ses particularités des signes si caractéristiques que tous les traits s’opposent à tous égards aux autres civilisations africaines. Par exemple, dans les profondeurs de l’Afrique, la Lune est masculine et a pour amante Vénus tandis que sur la côte atlantique le Soleil est masculin et la Lune, féminin, rejoingnant ainsi la cosmogonie des Amérindiens. La théogonie des peuples du pays des Yorouba, est l’expression d’une certaine manière de concevoir la vie. Cette conception de la vie ne se trouve plus à présent chez aucun peuple de la Terre… Cette ancienne culture atlantique, lorsqu’elle s’installa peu à peu dans l’Afrique occidentale, s’était superposée à une civilisation encore plus ancienne et plus primitive, arrivée de l’est après avoir fait la traversée de l’océan Indien appartenant au second groupe des rescapés de l’Atlantide. C’est cette civilisation qui avait importé le bananier comme plante sacrée, et que nous appellerons l’ancienne culture érythréenne… Dans les récits des premiers navigateurs, il était question de villes ayant de larges rues, de campagnes couvertes d’un revêtement continu de plantations et traversées par des avenues de palmiers bien entretenues et soigneusement alignées, d’hommes habillés d’étoffes pelucheuses ou pareilles à de la soie, de grands Etats et de Royaumes, du luxe des cours royales, d’un cérémonial, de temples… LES FIGURINES Sous la conduite du grand Thot, les membres de ce quatrième groupe auraient alors établi les bases de l’ancienne civilisation égyptienne et instauré une religion solaire inspirée par les Envoyés d’Orion. C’est la raison pour laquelle les trois grandes pyramides de Gizeh, construites selon leurs directives, furent durant des milliers d’années un puissant talisman qui éloigna de l’Egypte bien des catalysmes car le dispositif reliant les pyramides au Baudrier d’Orion était sans doute conçu comme une sorte de bouclier électromagnétique capable de protéger toute la plaine du Nil des influences les plus négatives.27 26 27 Robert Charroux, « Le livre du mystéreux Inconnu », p 128 Robert Bauval, « Le mystère d’Orion », 1994 75 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Comment [GPM1]: Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Figure : Cette illustration tirée du livre « Le langage secret des Etoiles et des Planètes ». Geoffroy Cornelus et Paul Devereux, éd. Solar, montre la projection parfaite des étoiles d’Orion et des Hyades sur les pyramides du site de Gizeh. Dans 6 cas sur 7, la dimension des pyramides est en relation directe avec la magnitude des étoiles. En outre, la Voie Lactée projette également sur le Nil de manière remarquable. Orion, dans sa configuration avec Sirius et Aldebaran, représente la première lettre de l’alphabet hiératique égyptien. Cet ensemble stellaire correspond à l’aleph des Hébreux, l’Alpha des Grecs. Selon Hermès Trismégiste, « Orion préside au Conseil des Constellations. A sa gauche, sous ses pieds, brille Sirius, phare de notre galaxie. A droite, au-dessus de sa main gauche, scintille " l’Œil de Dieu " : Aldebaran, réglant le ballet des étoiles au rythme de la musique des sphères… » Figure : Dessin de Robin J. Cook représentant Orion à la verticale de Gizeh. Le conduit sud de K1 vise le baudreir d’Orion ; l’étoile à gauche est Sirius et celle dans la paume tendue est Aldebaran 28 Ensemble, ils figurent la première lettre de l’alphabet hiératique, qui correspond à l’Aleph des Kabbalistes. De l’imperceptible gravitation indispensable à la création de la matière à l’incertitude de la mythologie, la recherche de l’origine de l’écriture est une tentative qui, du point de vue scientifique, nous réserve bien des surprises. En effet, Bob Frissell admet que l’origine des lettres de l’alphabet hébreu, grec et arabe provient des empreintes des structures originelles de l’univers, alors que W. Scott - Elliot les fait dériver de la langue universelle, parlée en Atlantide, dans les îles occidentales et orientales, le toltèque. 28 Source : Revue Kadath, printemps-été 2000 76 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Le tunnel torus représente la forme originelle de l’univers. Elle a ceci d’unique qu’elle se meut sur elle-même; aucune autre forme ne peut en faire autant. Stan Tenen, après plus de vingt ans de recherche, réussit à tracer la spirale d’un tube torus hors de son centre pour en faire ressortir la forme. Il enleva le minimum de matière pour tracer le tube torus et le placa à l’intérieur d’un tétraèdre tridimensionnel. Il découvrit qu’en faisant passer de la lumière à travers, de telle façon que l’on puisse voir son ombrage sur une surface à deux dimensions, il pouvait reproduire toutes les lettres de l’alphabet hébreu, exactement telles qu’elles sont écrites et dans l’ordre. Il découvrit en plus que s’il changeait la position de la forme, il obtenait la projection de toutes les lettres grecques. Ensuite, en changeant de nouveau la position, il pouvait configurer toutes les lettres arabes. Il accomplit ceci simplement en placant cette forme particulière dans différentes positions à l’intérieur d’un tétraèdre tridimensionnel. Il y a effectivement vingt-sept positions symétriques fondamentales à l’intérieur d’un tétraèdre. 29 Figure : Tunnel torus. Donc, le premier élément à ressortir de la Genèse est le lien reliant la forme métaphysique au langage. Figure : La spirale d’un tunnel torus à l’intérieur d’un tétraèdre. Il devient impératif de rappeler à nouveau que le cristal, forme parfaite dont les courbures sont gouvernées par la gravitation, exquisse les caractères cunéiformes et hébraïques quand le Feldspath interpénètre le quartz au cours du processus de la formation de la 29 Bob Frissell, «Rien n’est vrai dans ce livre mais il en est ainsi pour toute chose», p. 77 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture pegmatite. Observation d’une grande pertinence dans la recherche de l’origine de l’écriture et de la première langue parlée par l’homme moderne. Officiellement, dans les milieux scientifiques du monde actuel, le véritable alphabet tire son origine chez les Sémites, Cananéens (Phéniciens) dont le lieu d’origine en serait Byblos en Syrie et Ayiti fut le point de concentration des Phéniciens. Se rendant souvent en Amérique ils pourraient éventuellement s’être rencontrés ou se familiariser avec les lettres alphabétiques déjà en usage en Atlantide depuis plus de 12000 ans av. J.-C. au moins. D’autant plus que l’invention phénicienne daterait des environs 2000 –1800 ans av. J.-C., et aussi rappelons que le Tzendal (Mexique), le Kichua (Pérou) et le Guarani (Haïti) sont une langue Sémitique pure (archaïque). LANGUE ET SYSTEME D’ECRITURE A l’origine le toltèque était la langue universelle, et non seulement sur tout le continent, mais aussi dans les îles occidentales et dans la partie orientale du continent qui reconnaissait le pouvoir de l’Empereur. Des vestiges des langues Rmoahales et Tlavatlies subsistaient, il est vrai, dans les parties éloignées du continent, ainsi que, de nos jours, la langue des Celtes et Kymris survit en Irlande et dans le pays de Galles.30 La langue des Tlavatlis était parlée par les Touraniens, qui y introduisirent de telles modifications qu’un langage complètement différent naquit peu à peu, tandis que les Sémites et les Akkadiens, adoptant pour base le toltèque, le modifièrent différemment, de sorte qu’il se forma deux variétés différentes de cette langue. Et ainsi aux derniers jours de Poséïdonis, il existait plusieurs langues complètement distinctes – appartenant toutes cependant au type agglutinant, car ce fut seulement à l’époque de la cinquième race que les descendants des Sémites et des Akkadiens développèrent le langage à inflexions. Cependant, à travers les siècles, le toltèque conserva absolument sa pureté; et cette même langue, qui était parlée dans l’Atlantide au temps de sa splendeur, existait encore, avec des altérations insignifiantes, des milliers d’années plus tard, au Mexique et au Pérou.31 Nous savons déjà que la langue primitive du Mexique et du Pérou sont respectivement le tzendal et kichua, deux langues sémitiques à même titre que le guarani, langue primitive du Brésil, du Paraguay, du Mexique et des Antilles particulièrement d’Ayiti. Elles peuvent être sémitiques, donc d’origine toltèque. Cependant compte tenu de l’origine de la langue sémite, comme nous venons de le voir, l’écriture régionale particulièrement celle du Mexique, du Pérou et d’Ayiti semblent être d’origine Tlavatlis, ce qui inspirèrent le cunéiforme aux Olmèques et aux sumériens faisant ainsi de ces pays le lieu de conjonction des grandes cultures de l’Atlantide au cours de différentes périodes remontant à des millions d’années. Si nous résumons les diverses études de cette problématique portant sur le lieu d’origine de la langue et de l’écriture, véhicule de transmission du savoir, non seulement d’une génération à l’autre mais aussi d’une civilisation à l’autre, nous constatons ce qui suit : 30 W. Scott Elliot, «L’Histoire de l’Atlantide» 31 Idem 78 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 1- Le nom Antilia, équivalant sur la carte de Toscanelli à l’emplacement de l’île d’Ayiti, dérive de la langue kichua du Pérou et signifie «île de haute vallée» ou «Atlantide», ce que confirme même l’égyptien ancien où Antis signifie haute vallée. Il ne serait donc pas étonnant de retrouver sur l’île d’haïti tous les paramètres ethnolinguistiques des diverses civilisations de l’Atlantide avec certains de leurs artéfacts. 2- La table de la loi reçut par Moïse au Mont Sinaï a été écrite par ce dernier dans le symbolisme glozelien identique au symbolisme Aziléens réputé comme originaire de l’Atlantide. Naturellement, comme nous l’avons prévu cette écriture a été retrouvée et dans les diagrammes rituels de la tradition ancestrale d’Ayiti et sur des pétroglyphes comme la roche à l’Inde, roche tampée de la rivière de Limbé au nord d’Ayiti. Elle contient, conformément à l’histoire de la migration cananéenne (phénicienne) un symbole (rassemblant à un sinusoïde) de l’alphabet protoCananéen. On y voit : Trois symboles pictographiques Chinois : un point entouré d’un cercle, trident, deux lignes parallèles - le premier symbole est similaire à celui de l’Aï-zan diagramme rituel d’Ayiti - un symbole pictographique proto-élamite : petit losange, retrouvé en Iran à Suze, ces pictogrammes sont similaires, par le symbole de la croix entouré d’un cercle, à un symbole du diagramme Legba de la tradition ancestrale d’Ayiti . Un symbole cunéiforme mésopotamien : losange avec inscription interne mais l’étoile octogonale du cunéiforme mésopotamien est aussi retrouvé dans tous les diagrammes rituels d’Ayiti. Dans ce cas, peut-on déjà prétendre que l’Atlantide ou Ayiti serait le lieu d’origine de l’ancêtre de l’écriture. 3- La langue des rituels de la tradition ancestrale de Ayiti est sémitique à même titre que la langue primitive des indigènes de Ayiti, le Guarani. Cette forme d’expression était déjà en cours en Atlantide puisque les Sémites y gouvernaient quelques temps avant la catastrophe qui aurait englouti le continent. En effet d’après W.Scott- Elliot : « Il ne faut pas oublier que des centaines de mille ans s’étaient écoulées pendant que se développait la puissance des Sémites… continuellement en guerre avec ses voisins, et surtout avec la puissance alors grandissante des Akkadiens…( qui)… livrèrent plusieurs batailles aux Sémites sur terre et sur mer et des flottes considérables ont été détruites de part et d’autre. Enfin, il y a cent mille ans, les Sémites furent complètement vaincus et une dynastie akkadienne installée dans l’ancienne capitale sémite régna pendant plusieurs centaines d’années. » 4- L’île de la survivance atlante est la seule de l’archipel des Antilles a possédée des sites historique ou biblique de l’histoire des Sémites. Nous pouvons citer : dans la presqu’île du Sud le Mont Sinaï, évocateur du lieu où la table de la loi a été dictée à Moïse (entre Port à Piment et Campérin) Palestine à l’extrémité nord du Massif de la Hotte près de Minerve, la terre promise de l’histoire biblique des Hébreux. 79 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 5- Il est bien connu que l’ancêtre de l’écriture retrouvé sur l’île d’Haïti et en Atlantide avait une connotation astronomique donc sous dépendance de la gravitation. Or les caractères cunéiformes et hébraïques (l’écriture cunéiforme et la langue sémitique en usage en Atlantide) s’exquisse naturellement dans la pegmatite(un cristal vénéré par les Sémites) quand le quartz et le feldspaths s’y interpénètrent, établissant ainsi un lien possible entre gravitation cristal écriture et langage. De plus, nous savons que l’écriture et la langue structurent la pensée dont ils sont les véhicules, alors que la physique moderne prétend que la gravitation, en tant que force, gouverne la pensée et les courbures des cristaux. On peut donc déduire que l’astronomie joue un rôle fondamental dans l’élaboration des évènements physiques, biologiques et structurels de la vie de l’homme et de son évolution d’où nous voyons la politique éducationnelle utilisée pour le développement de la société atlante dans sa conception générale de la vie. En Atlantide, la lecture et l’écriture n’étaient pas considérées comme nécessaires pour la grande masse des habitants qui devaient passer leur vie à labourer la terre ou pour les artisans qui pratiquaient des métiers nécessaires à la communauté. C’est pourquoi la majorité des enfants allait aux écoles industrielles plus propres à développer leurs dispositions particulières. Parmi celles-ci, les écoles d’agriculture occupaient la première place. Quelques parties de la mécanique composaient aussi cet enseignement, tandis que dans les districts plus éloignés ou maritimes, la chasse et la pêche en formaient la principale partie. De cette manière, les enfants recevaient l’éducation et l’instruction qui leurs étaient le mieux appropriées. HISTOIRE DE L’ECRITURE ORIGINELLE EN AMERIQUE Sachant combien l’histoire de l’écriture est indissociable de celle des civilisations, il devient donc impératif de passer en revue l’histoire des premières civilisations relatives à quelques sites réputés bastions des écritures anciennes : le Mexique (Olmèque, Maya, Aztèque), les Antilles (Taïno ou Arawaks) et la Mésopotamie (Sumériens, akkadiens, babyloniens, phéniciens). En ce qui concerne l’Egypte, l’Inde, le Pakistan et la Chine, nous les verrons au fur et à mesure que les études comparatives progressent. L’AMERIQUE LE MEXIQUE Les Olmèques Les Olmèques appelés encore civilisation pré-Maya précédaient probablement de plusieurs siècles les Toltèques dont la langue était universelle il y a environ plus de 800.000 ans. Même les Sémites et les Akkadiens adoptèrent leur langue en y apportant quelques modifications pour en faire deux langues apparemment distinctes. 80 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Or, nous avons vu que les Akkadiens firent une adaptation de leur langue sémitique au cunéiforme des Sumériens pour en faire une langue internationale pratiquée dans tout le proche Orient. Peut-on alors déduire que, et la langue sémitique et le cunéiforme sumérien dérivent du toltèque puisque Sumer a décliné puis disparu dans l’attente de renfort d’une mystérieuse patrie d’origine au-delà des colonnes d’Hercule, c’est-à-dire dans l’Atlantique, d’autant plus que les Sémites et les Akkadiens, adoptant pour base le toltèque, le modifièrent différemment de sorte qu’il se forma deux variétés différentes de cette langue. SITES OFFICIELS DE LA CIVILISATION OLMEQUE Très Zapotès – la Venta – Monte Alban avec expansion en Amérique centrale. Figure : L’Amérique Centrale, du Mexique au Costa Rica fut le foyer de nombreuses civilisations. La plus ancienne que nous connaissons est celle des Olmèques (1000-300 av. J.-C.), en bordure du golfe du Mexique ; les plus évoluées, celle des Mayas (300-1200 de notre ère), au Guatemala, Honduras et Mexique méridional, et celle des Aztèques (1200-1521), au Mexique Central.32 L’Amérique Centrale, du Mexique central au Costa Rica, fut le foyer de nombreuses civilisations. La plus ancienne, que nous connaissons à peine, est celle des Olmèques (3113 – 300 av. J.-C). Une sorte d’écriture, mise au point par les Olmèques ou peut-être par les Zapothèques néophytes, semble avoir constitué l’un des principaux moteurs de leur expansion. De cette écriture, aucun spécimen n’a été découvert à la Venta même, mais des bas reliefs représentant des hommes nus figés, baptisés «danzantes» ou les «danseurs» ont été répertoriés à Mont Alban, dont les crânes et les bouches voisinent avec les «hiéroglyphes». Cependant, en 1986, un bloc trapézoïdal de 2.34 mètres de haut et 1.45 mètres de large, dont une face polie contenant des inscriptions, a été découvert par un pêcheur à la Mojilla, petite bourgade au sud-est de Veracruz. Le monolithe fut transporté au Musée Archéologique de Xalapa où se trouvent les trésors de l’Etat de Veracruz dont les têtes négroïdes. Fig p 265- 264- 263- 262- 261- 260 «World Last Mysteries» 32 Amérique précolombienne p 34-35 81 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture LES TRESORS OLMEQUES Le texte comportant 21 colonnes de hiéroglyphes fut soumis à l’expertise de John S. Justeson (Département d’anthropologie, université Deny Albany) et de Terrence Kaufman (Département d’anthropologie et de linguistique, université de PittsBurgh). Le déchiffrement non aisé permit de situer le texte de la Mojilla dans la classe des langues mixe-zoques, mais serait plutôt protozorque. La plupart des signes de la stèle de la Mojilla sont des syllabes ou bien grammes, c’est-à-dire des signes qui représentent des mots. L’histoire inscrite explique qu’il y a plus de 1800 ans, un personnage important surnommé Seigneur de la montagne des moissons fut élu, après plusieurs batailles, par le chaman, Roi du peuple vivant près de la rivière. Tableau p 64 Sc. et Vie # 912 C’est le déchiffrement du texte le plus ancien qu’on connaisse de l’Amérique précolombienne et c’est aussi le premier d’une langue jusqu’alors totalement mystérieuse, sans doute épiolmèque c’est-à-dire procédant de la langue. Des fouilles entreprises à Tlatilco, village proche de Mexico, ont contribué à la mise au jour des figurines olmèques typiques qui indiquent la présence de missionnaires olmèques avec des textes dans les années 500 av. J.-C. Ils sont devenus des colonisateurs spirituels des tribus indigènes. Le premier résultat connu sous leur influence est une pyramide à degré érigée à Cuicuilco, faubourg de l’actuel Mexico. C’est un tumulus ovale en terre de 120 mètres de long en quatre (4) degrés, d’un revêtement de pierre non dégrossie qui culmine à 25 mètres. Elle constitue un authentique centre spirituel d’inspiration olmèque. Vers l’an 300 de notre ère, le volcan tout proche, le Xitli entre en éruption et engloutit la pyramide par 6 mètres de fond. 82 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Fig. p 30- 32 l’Amérique précolombienne FIG. P 74 – 125 « Y. Van Sertima » La présence de mounds près du village de Tres Zapotès, comme indiquée par l’équipe de Matthew Stirling en 1938, révélait l’existence d’autres objets, mais aussi apporta une similitude culturelle entre Olmèques et Arawaks dont les Taïnos des Antilles particulièrement ceux d’Ayiti assimilés au Phénicien (Sémite) dans leur dialecte quand celui-ci était épuré du caraïbe vulgaire. Cependant, nous constatons que Yvan van Sertima assimile une triple origine aux Olmèques : la première, mongoloïde, la deuxième, négroïde et la troisième caucasoïde méditerranéen, dont certains avec un nez sémite (probablement des Phéniciens) où le motif cunéiforme des Continents africains et amérindiens objectivent la rencontre de ces deux (2) mondes. De plus, l’écriture phénicienne est un mélange de langue sémite (Akkadien – babylonien) et de l’écriture sumérienne ou cunéiforme. Fig p 174 «Ils y étaient avant Colomb» Fig A B idem p 142 Fig PL 22 idem p 166 Capitaine au nez sémite d’apparence phénicienne gravé sur une stèle découverte près des têtes négroïdes de la Venta (8000 – 700 av. J.-C.) Fig idem p 182 – 183 Parmi les quatre têtes négroïdes de la Venta, la plus grosse dispose d’un tube allant de l’oreille à la bouche comme s’il s’agissait d’un système de radio communication des astronautes modernes. PL 21 Divers sites de têtes négroïdes. Le Mexique Précolombien p 279 –280- 323- 333- 281- 284- 283- 285- 287- 291- 293294- 295- 296 De toutes les écritures précolombiennes, celle des Mayas était la plus perfectionnée et dérivait probablement de l’écriture inventée par les Olmèques. Les Mayas disposaient d’un grand nombre de signes graphiques dont seulement le quart a pu être déchiffré. Fig. p 118 «L’Amérique Précolombienne» Leur écriture était composée d’idéogrammes et de signes phonétiques. Ils avaient un calendrier de 365 jours, un système chronologique linéaire, des pyramides à degrés surmontées d’un temple à Crète faîtière. Ils connaissaient les jeux de balle comme les Olmèques. Fig. p 109 + texte «L’Amérique avant Colomb» p 184- 185 + texte P 120 idem + texte Acrobate collection privée GHPM Haïti P 123 – 121 + texte P 141 + texte P 19 + texte P 216 + texte 83 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture La vie urbaine s’est développée en Amérique vers 1200 avec l’apparition de la culture olmèque qui atteignit son apogée au XVe siècle. Elle l’était également en Amérique du Sud à l’époque Chavin. SUPPORTS DE L’ECRITURE : PAPIER, GOMME, ENCRE Les anciens Mexicains avaient un sens très poussé de l’histoire. Leur écriture pictographique reposait sur une tradition solide. La région méso-américaine semble être unique en Amérique en ce qui a trait à la possession de livres illustrés datant des temps préhispaniques et qu’on nomme codex. Au Mexique le mot « codex » désigne des illustrations indiennes ou encore une ancienne tradition historique relatée par des peintures indiennes. Il existe à peine plus d’une douzaine de manuscrits préhispaniques. A une époque récente, certains de ces manuscrits préhispaniques furent analysés chimiquement et étudiés au microscope, ces études révélèrent qu’ils provenaient de l’écorce intérieure d’un figuier indigène. Sahagun connaissait les méthodes indigènes de fabrication du papier d’où ses explications : « Il existe dans ce pays un arbre appelé amaquauitl pourvu d’une écorce lisse et de feuilles très vertes. C’est à partir de l’écorce que l’on produit du papier. Quand l’arbre devient vieux on le coupe et il repousse. » Les Aztèques appelaient leur papier amalt, et les Mayas nommaient le leur huun. Les codex mayas sont faits avec l’écorce du ficus cotonifolia, d’autres avec celle du ficus padifolia ou du ficus involuta ou de l’urera baccifera ou de l’acacia cornigera. En bien des régions du Mexique, encore de nos jours, le papier est produit à la manière préhispanique et est utilisé pour la fabrication des figurines magiques. Le papier constituait un des articles principaux du tribut et 24,000 paquets de papier étaient ainsi envoyés annuellement à Tenochtitlan. Cuauhnahuac en fournissait 8,000 paquets.33 Figure : Hiéroglyphe signifiant 8,000 rouleaux de papier. On y remarque le point entouré d’un cercle et la croix, symboles ancestraux de Ayiti 33 Frédérick A. Peterson, «Mexique Précolombien», p 280 84 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Pour faire le papier dit amalt, la seconde écorce de l’arbre est mise à macérer et les fibres sont séparées de la pulpe en trempant l’écorce dans un bain d’eau de chaux ou dans un cours d’eau. Plus tard, les fibres sont placées sur une surface dure et lisse, en double épaisseur, et on les bat avec un fléau de pierre dont la surface est striée. La gomme de la plante nommée amatzauhtli (semblable à la gomme de papyrus) était aussi employée pour coller les fibres. Il est rugueux et impropre à la peinture : aussi l’enduit-on d’amidon ou de chaux pour lui donner une surface lisse, blanche et lustrée. Figure : Motifs imprimés à l’aide de sceaux en terre. Figure : Motifs caractéristiques de plusieurs cultures préhispanique. Successivement : Olmèque, Maya, Teotihuacan, Totonaque, Toltèque, Mixtèque Les fresques de Teotihuacan montrent certains éléments décoratifs qui semblent représenter des objets en papier. A la période toltèque on se servit certainement de manuscrits. En dehors des codex en papier, il y en eut en peaux de cerfs ou de jaguars. Un codex était composé d’une seule et très longue feuille de papier ou de parchemin animal, pliée en accordéon de telle façon que, en l’ouvrant n’importe où, le lecteur avait deux feuillets devant lui. La reliure était souvent ornée de pierres de couleur où se voyaient l’agate et le jade. Les pages se divisaient souvent en plusieurs sections au moyen de 85 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture lignes rouges ou noires. Certains manuscrits se lisaient en zigzag, ou selon une circonférence comme sur un cadran d’horloge. Figure : Forme typique des codex préhispaniques Chaque ville possédait ses propres annales et sans doute la plupart des prêtres possédaient-ils des copies des principaux manuscrits religieux. Les chroniqueurs disent que les prêtres apprenaient aux élèves des collèges (Calmecac) les mystères de la peinture hiéroglyphique. Ceux qui rédigeaient les codex étaient des spécialistes nommés Tlacuilos, et l’interprétation des manuscrits était réservée aux prêtres et aux nobles. La profession de scribe était peut-être héréditaire. Un scribe aurait dit à Duran : «mes ancêtres et moi n’avons su rien faire d’autre que notre métier consistant à peindre et à former ces caractères». Bernard Diaz signale une très grande utilité des manuscrits : «Il semble que Moctezuma ait eu vent de notre arrivée, lorsque nous débarquâmes tout d’abord avec Francisco Hernandez de Cordova et qu’il ait su d’avance ce qui arriva à la bataille de catoche ainsi qu’à Champoton…Tous ces événements lui avaient été montrés sur une étoffe peinte…». Les relations des chroniqueurs et les témoignages matériels de l’histoire et de l’archéologie, révèlent que ces manuscrits constituaient une véritable encyclopédie. Tlacuilo, peintre de codex. Remarquons le symbole « S » de la tradition ancestrale de Ayiti ENCRE 86 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Nous ignorons s’il existait des scribes ou des copistes ou si la conception et l’écriture d’une œuvre relevaient d’une seule et même personne. Les auteurs des codex aztèques s’appelaient Tlacuilo (peintres) et étaient vénérés en tant qu’utilisateurs de l’encre rouge et noire, comme s’ils accomplissaient un acte magique. Les écrivains étaient véritablement des alchimistes de la parole. La lecture était une activité depuis toujours attribuée uniquement aux prêtres. Figure : Les Aztèques ont inventé un système d’écriture combinant pictogrammes, idéogrammes et signes phonétiques. EDUCATION Le Grand prêtre nommait les prêtres destinés au culte des villes. Il évaluait leur savoir en ce qui touchait aux sciences et aux cérémonies, leur fournissait des livres et les envoyait accomplir leur mission. Et ces prêtres s’activaient à leurs occupations dans les temples qui consistaient à l’enseignement des sciences comme à écrire des livres s’y rapportant. Les sciences qu’ils enseignaient comportaient la manière de compter les années, les mois, et les jours, la méthode pour fixer les fêtes et les cérémonies religieuses, la façon d’administrer les sacrements, la connaissance des jours et des saisons fastes, la divination et les prophéties, la philosophie des événements, la guérison des maladies, l’étude des choses anciennes, comment écrire et lire les caractères qu’ils inscrivaient ainsi que l’art d’illustrer les textes écrits. D’autres avaient trait à la chronologie et à l’astronomie et s’appelaient tonalamatl. Y figuraient leur calendrier, le mouvement des étoiles, les lunaisons et les pronostics touchant les variations de la température. CARTES Dans l’État de Yucatán se trouvaient des livres reliés et pliés, où les sages indiens consignaient l’enregistrement du temps écoulé, leurs connaissances concernant les planètes, les animaux et d’autres thèmes relatifs à la nature des choses et sur leur ancienneté. D’autres peintres étaient topographiques et ne servaient pas seulement à indiquer l’extension des limites et de la propriété des terres, mais aussi la localisation des lieux, la situation des côtes et le cours des rivières. 87 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Dans sa première lettre à Quint, Cortés relate que voulut savoir s’il existait dans le golfe du Mexique des ports sûrs pour les navires, Moctezuma lui donna une carte de toute la côte, à partir du port de Chalchiuhcuecan jusqu’au Coatzacoalcos. Cortés se servit de cette carte pour le voyage difficile entrepris dans le Honduras, ainsi que d’une carte que les chefs du Coatzacoalcos lui donnèrent, où se trouvaient consignéestoutes les villes et les fleuves du Coatzacoalcos jusqu’au Hueyacallan. Je me rappelle que l’intendant de Moctezuma, un grand chef que nous appelions Tapia, avait les comptes de tous les impôts payés à Moctezuma : ses livres de compte étaient faits d’un certain papier appelé amalt et sa grande maison pleine. Beaucoup de codex traitaient de la magie ou plutôt d’un mélange de magie, de religion et de computation du temps. Pour un profane, un codex s’apparente à un amoncellement d’ornements, de symboles et de figures, doués de signification symbolique. On n’est jamais parvenu à déterminer de façon satisfaisante le code exact des hiéroglyphes mexicains. La classification actuelle établie en symboles pictographiques, idéographiques et phonétiques semble plutôt rudimentaire et ne s’applique pas aux formes de la pensée mexicaine. L’écriture mexicaine se caractérise par des représentations abstraites extrêmement conventionnelles et des symboles très expressifs. La plupart de ces représentations sont à mi-chemin entre les signes idéographiques et phonétiques . Une grande partie de ces signes étant probablement, à l’origine de nature phonétique. Nous soupçonnons que les hiéroglyphes mayas qui n’ont pas encore pu être déchiffrés reposent également sur un système phonétique. Dans l’antiquité, l’écriture n’était pas considérée comme indispensable à la perpétuation des connaissances humaines. Garibay fait très justement remarqués que l’écriture ne constitue pas les pieds mais plutôt la béquille de l’histoire et que le monde pourrait devenir illettré à cause de l’excès, des moyens d’expressions qui s’adressent à l’oreille et qui peuvent être enregistrés mieux et plus facilement qu’à travers les caractères d’un livre. Nous connaissons le sens général des manuscrits retrouvés, les sujets traités, beaucoup des personnages et des divinités figurant dans leurs feuillets et le système d’ensemble du calendrier religieux à la base de toute cette documentation. La plupart des codex préhispaniques se trouvent en Europe où les conquérants les ont envoyés de souvenirs du pays conquis. MIXTEQUES La région Mixtèque de l’Oaxaca est la plus grande source des codex. Les codex mixtèques sont spécialisés dans les généalogies des souverains telles que 8 Cerf du Codex Nuttall. Le travail des mixtèques dénote un style peu recherché, et comporte beaucoup de précisions. En général ces manuscrits sont peints sur des peaux de cerf (ou de jaguar ?) alors que les codex maya et ceux des Aztèques sont peints sur du papier en fibres végétales. 88 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture L’histoire Mixtèque remonte, selon le Dr Alfonso Caso, à 824 de l’ère chrétienne. Avant cette date, il n’y avait guère que des relations de fables ou de légendes comme celle concernant l’origine des mixtèques qui seraient issus d’arbres feuillus. Figure : Tête de nègre post-classique mixtèque, Oaxaca, Mexique On n’a aucune notion de l’origine de ces manuscrits, mais, tout laisse supposer qu’ils proviennent de la région mixtèque de Puebla qui possédait un centre à Cholula ou Tehuacan. Leur analogie aux céramiques polychromes de Cholula et du haut pays mixtèque ne laisse aucun doute. Diego de Landa, évêque de Yucatan, fit cette remarque demeurée célèbre : « Nous avons trouvé une grande quantité de livres de ce genre, et comme ils ne contenaient rien que des superstitions et des mensonges démoniaques, nous les avons tous brûlés, au grand desespoir des Indiens. » Ainsi le zèle des missionnaires nous prive des trésors du savoir qui auraient été, pour nous, des sources inestimables de connaissance.. Dès que les Mayas eurent appris à se servir de l’alphabet, ils transcrivirent bon nombre de leurs vieux manuscrits en écriture espagnole, tout en conservant la langue maya. Des chroniques, des renseignements sur le calendrier, des formules magiques, des devinettes, des chants, des explications médicales, des récits relatifs à des personnages connus et des bavardages sont rassemblés sous le nom générique de Chilam Balam « Prêtre-Jaguar » ancien titre donné au conservateur des archives de chaque citée-État. Il existe environ vingt manuscrits de ce genre. Clavigero écrit : « Au cours des deux siècles passés, les Indiens produisirent fréquemment devant les tribunaux de Mexico, des peintures anciennes leur tenait lieu de titres de propriété pour leurs terres. Des interprètes particulièrement qualifiés se prononçaient sur l’authenticité de pareils documents. Les décisions du tribunal appelé à trancher le litige, en dépendait.De ce fait un professeur de l’Université de Mexico était chargé d’enseigner la technique de ces peintures, de ces hiéroglyphes et de l’écriture mexicaine. » La tradition s’est perdue, mais il existe encore, à l’école nationale d’anthropologie de Mexico, un professeur d’interprétation des codex, connaissance exigée de tous les étudiants en archéologie. 89 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Elle avait une longue tradition remontait à l’époque olmèque, en Méso-Américaine et à l’époque Chavin, en Amérique du Sud, mais principalement à la période classique. La vie urbaine s’est développée en Méso-Amérique vers 1,200 avec l’apparition de la culture olmèque qui atteignit son apogée au XVe siècle. La figure du joueur de balle maya (New Orléans Museum of Arts). Le jeu de balle est méso-américain et d’origine olmèque. On en a retrouvé un terrain à la Venta. On a beaucoup insisté sur le rôle rituel de ce sport, fait confirmé indubitable. Le jeu de balle paraît être lié au rythme solaire, à la fécondation du mais, au flux sanguin générateur de vie. C’est la raison pour laquelle ce jeu fut interdit par les religieux espagnols. Frère Diego Duran nous dit que certains joueurs accomplissaient «mille cérémonies et actes superstitieux et y trouvaient des présages et des occasions d’idolâtrie». Le jeu de balle est méso-américain et d’origine olmèque. Un terrain de jeu a été découvert à la Venta. Différentes cultures classiques, parmi lesquelles et surtout les mayas le pratiquaient aussi jusqu’à la période post-classique. Sur cette fresque réalisée d’après un vase maya de l’époque tardive (entre 600 et 800 de notre ère ) dont l’original – probablement de Calakmul à Campeche - est au Dallas Museum of Art, on distingue quatre joueurs. Le jeu consistait à envoyer la balle dans le camp opposé sans la laisser rebondir dans le sien. La balle pouvait être touchée avec toutes les parties du corps sauf les mains et les pieds, ce qui obligeait les joueurs à adopter des postures acrobatiques, allant jusqu à ramper sur le sol. Pour éviter les blessures, les joueurs portaient des protections en cuir de cerf ou en bois sur les hanches, les genoux, les mains et parfois même à la tête, comme le montre la fresque. Fig Cette bouteille maya de l’époque classique tardive montre un enfant surnourri. Des enfants obèses qui font penser à des petits boudhas se rencontrent fréquemment dans l’iconographie méso-américaine, spécialement chez les Olmèques. La pièce est au Museo Popol Vuh au Guatemala. 90 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture De nombreux peuples méso-américains et sud-américains, principalement ceux de langue maya et karib, pratiquaient la déformation crânienne peu de jours après la naissance. Le frontal et l’occiput étaient enserrés entre deux planches de bois comme le montre cette figure en terre cuite d’un bébé non sevré dans les bras de sa mère, du Museo de Arte Precolombino du Chili. (culture de Bahia, Équateur ) Obésité et position assise étaient deux caractères esthétiques hautement appréciés dans l’art méso-américain. Cette figurine appartient à l’époque olmèque, source de l’art maya. Provenant de l’île de Jaina, l’immense cimetière olmèque de la culture classique tardive, elle représente une jeune femme, probablement une courtisane, portant un énorme turban qui lui donne un air oriental. On notera le contraste entre le ventre opulent et les seins coniques, autre trait de l’art asiatique. La pièce se trouve à l’Art Museum de l’Université de Princeton. Cet extraordinaire portrait taillé sur un pectoral de jade par un lapidaire Olmèque à l’époque préclassique (entre 1000 et 600 avant J.-C.), nous confronte au mystère de l’évolution des cultures méso-américaines. La pièce est d’un poli parfait, caractérisant le 91 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture travail des artistes Olmèques, représente sans aucun doute un jeune seigneur portant des boucles d’oreilles en forme de disque. La bouche aux commissures affaissées est typiquement olmèque. On peut penser qu’une pièce aussi admirable fut hautement appréciée par le seigneur maya qui l’utilisa comme pectoral. Le problème qui se pose alors revient à savoir si celui-ci agissait ainsi par amour pour une pièce antique ou simplement parce que l’esthétique Olmèque n’avait guère évolué au cours des temps. Portrait sur un pectoral de jade taillé par un lapidaire Olmèque. Cet acrobate d’influence Olmèque, conservé au Museo de Arqueologia de Mexico illustre le vieux métier de comique. (bouffon) Buccins, tambours, sifflets, ocarinas, flûtes, crécelles, grelots et trompettes ne sont que quelques-uns des instruments de musique des peuples amérindiens à 92 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture l’époque précolombienne. On y voit les symboles identiques : du cunéiforme sur tambour de guerre, d’après l’histoire naturelle de l’Orénoque. La plus belle orfèvrerie péruvienne était chimù. Les objets d’or et même les orfèvres étaient importés à Cuzco, de sorte que de nombreuses pièces considérées comme inca sont en fait chimùs. Un vase au repoussé avec un double fond qui tintait lorsqu’on l’utilisait et sansdoute réalisé sur une lame de bois. Et on y voit aussi le symbole cunéiforme (Olmèque - Maya – Aztèque – Arawaks - Sumérien). LES AZTEQUES Les Aztèques étaient moins nantis. Ils semblaient avoir été les rescapés d’une catastrophe planétaire. Ils usaient d’une espèce d’écriture combinant pictogrammes avec quelques éléments graphiques. Ce système semblable à celui qu’utilisaient les Mixtèques se rapproche de celui des Taïnos, des Phéniciens et des Atlantes. Figure : Folio 36 du codex Azatitlán, conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris. La scène représente la prise de Tlatelolco, en l’an 1473 93 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Figure : Huitzilopochtli, dieu de la guerre, fut certainement le premier dieu des Aztèque. Contrairement aux Mayas, leur calendrier était de 13 mois de 20 jours. Figure : Ce fameux calendrier, exposé au Museo Antropología de Mexico, fut sculpté à la fin de l'Empire aztèque, sous le règne de Motecuhzoma Xocoyotsin et se trouvait sur le Zócalo (grand-place) de Mexico au XVIIIe siècle. Ila près de 4 mètres de diamètre. En son centre figure le visage du dieu soleil, Tonatiuh, qui préside notre ère, celle du cinquième soleil. Tout autour, nous distinguons les symboles des quatre soleils ou périodes antérieures qui connurent toutes une fin castastrophique. Les signes des 20 jours du mois, disposés en frise circulaire, ferment cette composition. Selon la légende, les Aztèques partirent au XVe siècle av. J.-C. d’un lieu appelé Aztlan (probablement en Atlantide). Ils ne purent s’y établir étant chassés de partout sauf à Chapultepec où ils s’installèrent. Certains spécialistes estiment que le système d’écriture aztèque était en cours d’évolution et qu’il aurait abouti à une écriture phonétique susceptible de restituer jusqu’aux nuances de la pensée exprimée par le verbe aztèque. Loin d’être des frustres, ces hommes ont démontré qu’ils étaient avancés en science et en technique. Ils découvrirent les mathématiques, l’astronomie, le calcul du temps, aussi bien que les techniques qui rendirent possibles les constructions navales et terrestres, la navigation et la cartographie. Ils développèrent les principes d’économie, de droit, de 94 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture religion, aussi bien que l’art de l’agriculture, de l’élevage, du tissage, de la céramique et de la métallurgie. Ce sont eux qui donnèrent à l’écriture ses titres de noblesse rendant ainsi l’étude de l’histoire possible. PREUVES ETHNOGRAPHIQUES DE L’EXISTENCE DU CUNEIFORME EN AYITI Jean Louis Degaudenzi publia en 1980 dans un dossier intitulé “l’Atlantide” (Nostra # 419) que seuls, peut-être, des comparaisons linguistiques entre hiéroglyphes égyptiens et précolombiens auraient valeur d’arguments pour une origine Atlante de la civilisation de l’Egypte ancienne. Il rejoignait Auguste Le Plongeon, un savant français, qui défendit la thèse que les Mayas de l’ancien empire se servaient d’un alphabet phonétique, mais, plus tard, adoptèrent un alphabet hiéroglyphique dont 13 signes étaient en tout point identiques aux signes égyptiens correspondants. Nous avons retrouvé dans notre étude ces signes très peu altérés dans les pétroglyphes de Teotihuacan, de Tiahuanaco, en Amazonie, dans les Caraïbes et même aux Etats-Unis et en Espagne ainsi que dans les runes qui constituent l’écriture initiale des peuples nordiques. Figure 25 : Inscriptions runiques (Uppsala Suède) DICTIONNAIRE LAROUSSE L’ATLANTIDE : SA SITUATION ET SES RAPPORTS AVEC AYITI Figure 26 : La place immense de l’Atlantide d’après Paul Le cour. 95 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture NOSTRA # 419 Nous pouvons constater sur la carte de Paul Le Cour que l’île d’Ayiti fut adjacente à l’Atlantide Figure 27 : Carte de l’Atlantide il y a 800 000 ans selon W. Scott Elliot Ayiti apparaît à l’intérieur du continent, de même que les petites Antilles. Carte de Atlantide il y 800 000 ans, selon H. M. de Campigny 96 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Figure 28 : Trou rond au banc des Bahamas Trou rond au banc des Bahamas imputé à l’impact d’un météore ou d’un astéroïde ( C. Berlitz). Cet impact semblerait être la cause de la dislocation du continent en deux fragments Roota et Daytia. Figure 29 : Emplacement de l’Atlantide il y a 200 000 ans selon la Carte de C. Sylf, Même après l’impact de l’astéroïde au banc des Bahamas, Ayiti continua d’exister à l’intérieur de la partie septentrionale du continent appelée ROOTA. Il s’ensuit donc que toute les connaissances, tout le Savoir de cette civilisation continuent à se perpétuer encore en Ayiti à travers notre patrimoine immatériel. La démonstration suivante en fera la preuve par l’analyse de notre écriture ancestrale, appelée communément Vèvè, identifiée à travers nos études comme du Cunéiforme retrouvé à Sumer. 97 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Carte de Atlantide il y a 200 000 ans selon H. M. de Campigny Carte de l’Atlantide il y a 80 000 ans par W. Scott Elliot Cet auteur confirme aussi que Roota fut la partie septentrionale de l’Atlantide après la catastrophe. Les trois cartes suivantes montrent la partie restante de l’Atlantide avant sa disparition définitive. 98 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Atlantide il y a 9 564 ans selon la carte de C. Sylf Carte de Atlantide il y a 9,564 ans, selon Berlitz 99 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Carte de l’Atlantide il y a 9,500 ans selon H.M. de Campigny Carte offerte par un navigateur au Roi Henri VII en 1500, où l’on voit à la partie supérieure droite l’Atlantide et au milieu les îles des Antilles. 8E CONTINENT. Croquis de constructions atlantes telles qu’elles furent présentées par un architecte danois. L’échelle est exprimée en mètres. Collection Jean Turlin. 8E CONTINENT Si l’étude comparative que nous nous proposons de faire démontre que la thèse d’Auguste Le Plongeon n’est pas de la pure fantaisie, il nous reviendra d’admettre qu’une civilisation originelle située, sur tout le pourtour de l’Atlantique, aurait présidé aux 100 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture premiers pas de tous les systèmes écrits des toutes premières cultures dignes de ce nom. Aussi, faudra-t-il bien identifier dans la région des constructions mégalithiques en guise de preuves confirmant que cette civilisation avait réellement maitrisé et manipulé les ondes gravitationnelles (voir les figures de la page 43) . FORME TRADITIONNELLE DE COMMUNICATION ET D’INFORMATION IDEOGRAMMES AU SOMMET DU PANTHEON DE LA TRADITION ANCESTRALE DE AYITI Aï-Zan (Ai = île, Zan = énergie) Legba (Leg = lumière, Bah =Christ) APPARTENANCE DES IDEOGRAMMES (VEVES) DE LA TRADITION ANCESTRALE DE AYITI AUX ARAWAKS OU TAÏNOS Symboles détachés des vèvès Symboles détachés de la Roche à l’Inde 101 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture SYMBOLES DU FACSIMILE DE LA ROCHE A L’INDE Il est permis de constater sur ces deux artéfacts archéologiques deux symboles similaires respectivement deux lignes parallèles en bas et à droite sur le premier, en haut et à gauche sur le second et la lettre P dont l’orientation objectiverait une différence fondamentale entre l’écriture phénicienne de Bat Creek évoluant de gauche à droite et l’écriture atlantéenne plus ancienne de la roche à l’Inde évoluant de droite à gauche; mais la lettre E par son orientation différente de P infirme l’orientation dextrogyre de la graphie de Bat Creek aux Etats-Unis. En dehors des différentes preuves apportées au début de l’étude du point de vue philologique, nous venons de dégager la preuve ethnographique de l’origine taïno ou arawak ou atlantéenne de ces différents symboles de la tradition ancestrale de Ayiti qui se retrouvent dans la classification de l’évolution officielle de l’écriture et à ceux des écritures phonétiques datant de 11 000 ans. TABLEAU DU DEVELOPPEMENT DES ECRITURES 102 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture TABLEAU DES ECRITURES PHONETIQUES – 11 000 ANS (MARCEL LOQUIN) 103 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture REPARTITION REGIONALE DES SYMBOLES DE AYITI - BOHIO – QUISQUEYA Symbole du vèvè Aï-Zan de Ayiti Symbole de la pierre de Reef Bay aux îles Vierges Pour mieux souligner l’appartenance des symboles de Ayiti aux Arawaks, descendants des atlantes, voyons s’il en existe dans les autres bastions arawaks de la région atlantique qui seraient assimilable à la civilisation de l’Atlantide dont ces derniers seraient originaires. 104 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 (1) Idéogramme de Cuba Fondation Science et Culture (2) Idéogramme du Brésil Le symbole d’un crâne au dessus d’une intersection en X est retrouvé à Cuba (1) et dans la macumba du Brésil (2), à Uxmal au Mexique dans la tradition maya à influence toltèque (3). (3) Idéogramme à Uxmal Nous devons nous rappeler que les Arawaks sculptaient dans la pierre et sur les parois des grottes, des images de leur croyance du sacré, le plus souvent, au cours des rituels. L’écriture fut bien l’auréole des rituels et des cultes, par conséquent, l’apanage des grands prêtres. 105 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Idéogramme Ayiti - Brésil Les Idéogrammes de la tradition ancestrale du Brésil sont identiques à ceux de Cuba : tête de mort placée au-dessus d’une intersection en X sur le drapeau en haut et à droite et des circonvolutions de sens opposé sur le tambour comme ceux de Ayiti, symbole au milieu et à gauche. MEGALITHES ET ECRITURES CUNEIFORMES Nous venons de dégager ici leur répartition régionale puisque les Arawaks étaient installés en Amazonie, au Brésil, au Vénézuela, à Cuba, en Ayiti et même sur tout le continent amérindien. Leur architecture mégalithique était retrouvée à Téotihuacan au Mexique, à Tiahuanaco dans les Andes, dans les Antilles - depuis Bimini jusqu’à Ayiti et même en Amazonie, en témoignent les huit Pyramides de la jungle amazonnienne découvertes par Landsat II (ci-après). Pyramides découvertes par Landsat II en Amazonie 106 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Il convient de rappeler que le chercheur Robert Charroux lie cette écriture originelle d’ailleurs aux mégalithes dont les constructeurs seraient les inventeurs. Comme le montre l’illustration ci-dessus, on en trouve non seulement en Amazonie, mais aussi en Ayiti et presque dans toute la région. La figure ci-dessous en est une preuve éloquente. Sphère géante retrouvée à Haïti, Aruba, Costa Rica, Mexique Ces mystérieuses sphères géantes sont si parfaitement rondes qu’elles font penser à des formations naturelles. Cependant des marques d’outils ont été décelées sur certaines d’entre-elles si bien qu’une théorie prétend que ce sont des représentations de Planètes et de Lunes du ou des systèmes solaires. Charles Berlitz pense que si on les avait laissées à l’endroit où elles se trouvaient à l’origine, elles formeraient un planétarium préhistorique gigantesque. Après avoir établi l’existence des mégalithes dans les bastions qui faisant l’objet de notre préoccupation dans cette étude de l’origine de l’ancêtre de l’écriture, nous pouvons passer maintenant à l’analyse comparative de chacun des symboles archéologiques et immatériels d’Ayiti considérée comme la partie rescapée du continent englouti. PATRIMOINE IMMATERIEL DE AYITI Symbole : croix entourée d’un cercle se retrouve : 1) dans le vèvè haïtien appelé Legba; 107 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 2) dans le modèle d’avion réduit retrouvé dans une tombe égyptienne : la croix entourée de cercle apparaît après l’aile delta de l’appareil; 3) sur les cailloux aziléens du Cro-Magnon, période se situant aux alentours de 30,000 ans av. J.C. Lewis Spencer attribue ces caillous à un peuple émigré en Europe lors de la disparition définitive de l’Atlantide; 4) sur les meubles taïnos en République Dominicaine faisant de ce symbole un patrimoine commun à l’Archéologique du domaine du matériel et au diagramme rituel, domaine du patrimoine immatériel; 108 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture NOSTRA 5) sur les symboles des Cathares en Europe ; 6) sur les sceaux de la vallée de l’Indus en Inde ; 7) sur la pierre de Glosel en France ; 109 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 8) sur cette céramique de la tombe maya de Topoxté au Mexique ; 9) sur cet idéogramme retrouvé à Cuba, Archipel des grandes Antilles ; 110 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 10) sur ces vestiges de l’église bizantine du sud. (Sobata) en Orient, influence des sémites de Syrie et d’Egypte. 11) Des chercheurs bien connus, comme Jacques Degas, ont attribué certains de ces symboles à des populations venues du Cosmos comme en témoigne ce dernier qui fut observé sur un O.V.N.I. par divers témoins en 1966 près de Madrid. Il est composé de deux symboles dont l’un, la croix entourée d’un cercle est retrouvée chez les tainos et dans le Legba digramme du patrimoine immatériel de Ayiti ; l’autre, l’anse sur la Roche à l’Inde du Limbé de notre patrimoine matériel archéologique. Symboles et OVNI (Espagne) , NOSTRA # 511 12) mêmes signes retrouvés chez les extraterrestres A l’intérieur du cercle : nous voyons aux extrémités de la petite branche de la croix, des arcs dont l’ensemble reproduit le shéma retrouvé en Amérique du Sud sur des tubes de 111 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture verre en plastique gris (d’après analyse un polyvinyle) laissés sur le site d’atterrissage d’un O.V.N.I. Symboles sur matériel d’O.V.N.I. ENQUETE SUR DES EXTRATERRESTRES Ce symbole fut authentifié par Jean Pierre Petit, un éminent savant français, intéressé à la question des civilisations extraterrestres. Il appartient chronologiquement au Phénicien ancien, au Crétois, à l’Egyptien, au Taïno et à une civilisation venue du Cosmos, connue peut-être sous le nom de Tlavatli. Ce dernier aurait originellement habité une île à l’extrémité occidentale de l’Atlantide. La carte de W. Scott Elliot et celle de Paul Le Cour au début de la démonstration ethnographique indiquent Ayiti et / ou Cuba à cette place. 13) Huitzilopochtli, dieu de la guerre, premier dieu des Aztèques apparaît selon le Codex veitia tenant dans sa main gauche le symboile de la croix entourée d’un cercle avec un carré inscrit dans le cercle. 112 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 14) Fac-similé du Codex Veitia. Le symbole de la croix entourée d’un cercle apparaît dans la main gauche du guerrier surmonté d’un oiseau. 15) Folio 36 du Codex Azatitlàn, conservé à la bibliothèque nationale de Paris. La scène représente la prise de Tlatelolco, en l’an 1473. Au milieu et en haut apparait un homme tenant dans sa main gauche le symbole de la croix entourée d’un cercle. Audessous du pied gauche du personnage en arrière du premier on y voit le point entouré d’un cercle, objet de notre prochaine comparaison. Plus bas, on y voit le symbole Legba Christ de la tradition vaudou au niveau du pied gauche du personnage assis alors que le fauteuil sur lequel il est assis esquisse en son rebord l’anse de la Roche à l’Inde, que nous venons de décrire plus haut, retrouvé également sur un OVNI en Espagne. 113 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Symbole du Poteau Mitant du péristyle ou le Legba Maître carrefour (comme Christ) Le point entouré d’un cercle se retrouve : 1) dans le Aï-Zan de la tradition de Ayiti Quisqueya en terme de patrimoine immatériel ; 2) sur l’un des cailloux aziléens rescapés de l’Atlantide (deuxième caillou de la première rangée) ; 114 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 3) sur cette amulette en forme de poisson de la Période Byzantine ayant rapport avec la chrétienté ; 4) dans ce hiéroglyphe maya au Mexique ; 5) sur la pierre de Rosette en Egypte; 115 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Le point entouré d’un cercle, gravé sur la Pierre de Rosette, a permis à Jean François Champollion de décrypter l’écriture hiéroglyphique de l’Egypte ancienne relevant de la culture atlantéenne. . 6) dans le Syllabique archaïque des chinois on en trouve aussi, d’après l’illustration ci dessus. Même si elle montre la similitude d’un seul symbole d’Ayiti avec le syllabique, on peut quand même parler d’un air de famille du nôtre avec cette forme d’écriture asiatique. 7) Il se retrouve également dans le cryptoglyphe ummite toujours en relation avec les peuples venus du cosmos. 116 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 8) Il est encore retrouvé dans le domaine de l’ufologie. En effet, sur un O.V.N.I. à San Bernardino en 1954, ces symboles : point entouré d’un cercle et croix ont été identifiés. Certains chercheurs y voient une origine extraterrestre. Faut-il bien alors accréditer la thèse que ces symboles de Ayiti Quisqueya semblent répondre à l’un des critères pour octroyer à une écriture la prestigieuse renommée de l’ancêtre de l’écriture. Ce serait la véritable révolution du millénaire. 9) Codex Tudela des Aztèques montrant des gladiateurs arborant le symbole point entouré d’un cercle sur leurs boucliers. Ce symbole apparaît également au niveau de la roue soutenant le gladiateur en bas, à gauche. 10) Fac-similé du Codex Borbonicus laisse à nouveau apparaître chez les Aztèques deux synboles similaires à ceux de la Roche à l ’Inde de Ayiti et du Legba : respectivement 117 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture le point entouré d’un cercle aux extrémités de la trainée bleue et celui de la croix sur la poitrine du personnage central. 11) Toutes ces comparaisons constituent une preuve supplémentaire de la grande ancienneté des symboles d’Ayiti et les font remonter au-delà du Cro-Magnon (30,000 ans av J.-C). D’autres chercheurs qui se sont penchés sur la question avant nous, comme Charles Berlitz et Lewis Spence, attribuent les cailloux aziléens (Mas d’Azil, France) à cette période. Ils pensent que ces symboles, qui sont d’ailleurs identiques aux nôtres, proviennent d’un peuple venu de l’Ouest qui émigra en Europe au cours de la disparition définitive de l’Atlantide. CUNEIFORME SUMERIEN ET SYMBOLES D’HAITI Nous venons de comparer avec le hiéroglyphe et le syllabique, les symboles de Ayiti. Voyons à présent leur relation avec le cunéiforme dont dérive le phénicien ancien (Taïno) qui donna l’alphabétique selon la théorie officielle. Mais les écritures étrusques et atlantéennes contredisent cette thèse officielle de l’origine de l’aphabet. Ecriture alphabétique sur casque étrusque remettant en question la théorie officielle de l’invention de l’alphabet. 118 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Ecritures alphabétiques au centre et cunéiforme latéralement sur monument funéraire étrusque (musée du Vatican) Deux symboles trouvent latéralement à droite. et de la roche à l’Inde s’y Pierre de Bat Creek, alphabet phénicien aux Etats Unis. Ecritures alphabétiques sur monnaies phéniciennes, dont plusieurs sont communes à celles de Mas d’Azil (France) et de Bat Creek (USA). 119 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Cailloux aziléens Nous y voyons des lettres alphabétiques à la première rangée et du cunéiforme aux deuxième et troisième rangées. Pierre de Glosel On y voit des lettres de l’alphabet phénicien et un symbole au centre (croix entourée dún cercle) commun à l’Atlantide, aux Antilles et à l’Egypte. Au moins cinq symboles sont communs au patrimoine archéologique et immatériel d’Ayiti, comme nous venons de démontrer au bas de l’artéfact de Glosel. Nous avons relevé plusieurs lettres de notre alphabet sur ces artéfacts (pièces archéologiques) dont un grand nombre appartient au Cro-Magnon (cailloux aziléens) bien antérieur au sumérien. Notre écriture alphabétique, comme le prétend la thèse officielle, 120 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture n’est donc nullement une invention phénicienne, ni une invention de l’Asie Mineure ou de la Mésopotamie. La thèse de Paul-Louis Courier se trouve ainsi infirmée à savoir : « L’écriture dont descend la nôtre était, à l’origine, des sortes de rébus sumériens qui, peu à peu, se transforment en écriture cunéiforme hittite, babylonienne et assirienne. C’est un peu plus tard que surgissent les dérivés de ces symboles, trois types d’écritures alphabétiques, l’une, dans la région du Sinaï, l’autre, à Ras Shamra, la troisième à Byblos. Cette dernière donnera le phénicien dont dérivent les alphabets grec, latin et étrusque.» Des pièces archéologiques, comme le casque et le monument funéraire étrusques, tendent à prouver l’antériorité de notre alphabet au phénicien, puisque Etrusque et Phénicien sont de même souche suméro-akkadienne. Si l’Estrusque, le Phénicien et le Sumérien remontent aux Sémites qui habitaient autrefois l‘Atlantide, notre alphabet serait une invention atlantéenne. Les symboles alphabétiques et cunéiformes observés sur ces deux pièces étrusques conférent une origine commune à ces deux écritures (alphabet et cunéiforme) dont se réclament ces trois groupes sémites : l’Atlantide dont Ayiti est un fragment. Dès lors, par l’ethnographie comparative il peut être valablement admis que les symboles arawaks ou taïnos d’Ayiti ont un air de famille avec toutes les écritures dérivées. En dépit de tous ces exemples, analysons les vestiges de Teotihuacan, de Tiahuanaco et d’autres civilisations moins anciennes. Comparaison : Circonvolutions de même sens Patrimoine archéologique 1) sur la Roche à l’Inde (Ayiti) ; 121 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 2) sur un meuble taïno (République Dominicaine) ; 3) sur une sculpture anthropomorphe taïno (République Dominicaine). Ces trois artéfacts attestent la présence du cunéiforme chez les indigènes d’Ayiti. C’est un symbole universel bien connu de la physique des basses températures. Il rappelle le mouvement des électrons du courant supra conducteur : énergie jadis en usage dans la région de l’Atlantide où l’énergie subtile de cette force magnétique comparable à celle de l’âme aurait été maitrisée et mise au service des populations. Patrimoine immatériel. 4) dans le Legba (Ayiti) il apparait aux extrémités de l’axe horizontal. Le diagramme Legba reproduit la configuration du vortex des courants supraconducteurs ; 122 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Téotihuacan 5) sur le front de Quetzalcoalt, dieu blanc des Aztèques (Mexique) ; 6) sur un ponton d’un temple toltèque de la vallée de Mexico toujours en relation avec les Mégalithes. Ce cunéiforme devrait être sous dépendance gravitationnelle, onde qui gouverne l’univers et la pensée de l’homme dont l’écriture est le véhicule. 123 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 7) sur un miroir d’obsidienne sculpté dans le style de la côte occidentale du Mexique ; Tiahuanaco 8) sur la tête du Jaguar (dieu des Incas du Pérou dans les Andes) ; 9) sur un couteau Inca (Pérou) ; 124 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 10) dans une synagogue juive faisant ressortir à nouveau le rapprochement avec le Sémite; 11) sur ce monument étrusque, même symbole en haut et des deux cotés faisant à nouveau un lien avec l’Atlantide. (Musée du Vatican) 125 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 12) ce symbole apparaît à la base, au milieu en oblique et au tiers supérieur de ce vase chimú importé à Cuzco. Il fait partie de la belle orphèvrerie péruvienne considérée comme inca mais en fait d’origine chimú. (Pérou) 13) tambour de guerre portant en inscription le symbole taïno d’Ayiti. Il est retrouvé dans l’histoire naturelle de l’Orénoque, bastion des Arawaks dont descendent les Taïnos.(Vénézuela) 126 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Comparaison : Structure losangique Patrimoine immatériel 1) du Aï-Zan (Ayiti) avec tous les symboles cunéiformes est une indication de l’ADN et l’interférence des radiations cosmiques ; Patrimoine archéologique 2) dessin gravé sur la roche à l’Inde (Ayiti) identique au cunéiforme mésopotamien évoquant l’ADN chez l’humain; 3) de l´autel d’Uxmal des Toltèques (Mexique); 4) d’une frise archaïque de la première moitié du IIIe millénaire av. J.-C.; Par ses relations avec les formes humaines, ce symbole évoquerait une entité biologique, sous une forme physico-mathématique. Il fut chez ces anciens à la base de leur théorie 127 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture fractale, laquelle est retrouvée d’ailleurs à Sumer en Mésopotamie. La correspondance avec l’ADN de nos noyaux cellulaires est quasi évidente. En effet la figure suivante illustre bien l’ADN sous l’appelation sumérienne de NIN.GISH. ZID. DA. Actuellement la science physique admet la macromolécule d’ADN comme l’élément macroscopique quantique cohérent apte à élucider la théorie du tout ou théorie des champs unifiés devant conduire à la maitrise de supraconduction et de la fusion nucléaire (Laurent NOTTALE, astronome à l’Observatoire Paris-Meudon). Tablettes cunéiformes (Sumer) Zecharia Sitchin 5 ) Chromosomes et ADN La molécule d’ADN y est représentée avec l’appariement des bases de nucléotides sous sa forme de double hélices découverte seulement en 1953 par Watson et Crick. (6) Ecriture de la Vallée de l’Indus et de l’île de Pâques MYSTERE DE L’ATLANTIDE 128 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Pour Charles Berlitz, cette écriture de l’île de Pâques ressemble étonnamment à celle de la vallée de l’Indus en usage il y a 5 000 ans dans les grandes villes de Mohenjo Daro et Harappa, dans ce qui est aujourd’hui le Pakistan, où l’on a découvert (1999) de curieux symboles, dont l’un est identique au premier de la série de l’île de Pâques et de la vallée de l’Indus, gravés sur un fragment de poterie. Ils seraient les plus vieux signes d’écriture connue et jusqu’à présent rien ne permet de les déchiffrer. (figure suivante) (7) Inscriptions de Harappa (Pakistan) similaires à celles de la Vallée de l’Indus et île de Pâques d’après C. Berlitz. En haut et à droite, le losange est aussi similaire à l’Aï-Zan (1), à la Roche à l’Inde (2) du patrimoine immatériel et archéologique d’Ayiti. Il est important de rappeler que cette île des grandes Antilles a été peuplée depuis plus de 5 000 ans d’après les études d’Irving Rousse et José Cruxent (Yale University) cf. Situation géostratégique d’Ayiti. Comparaison : Etoile octogonale (à huit branches) Patrimoine immatériel 1) dans le Aï-Zan (Ayiti) ; 129 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 2) dans le Legba (Ayiti) ; 3) sur la stèle babylonienne en Mésopotamie : cunéiforme ; Sur cette stèle, nous voyons bien le serpent (retrouvé sur la Roche à l’Inde) et la tortue, éléments primordiaux de la cosmogonie indienne qui témoignent du mythe de Bitsnou et de Murto. En dessous, on y voit aussi la Lune dans laquelle nous trouvons des circonvolutions de sens contraire. 130 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 4) sur la stèle du Dieu Sin à Sumer en Mésopotamie : cunéiforme Cette stèle laisse aparaitre trois symboles : l’étoile octogonale, deuxième symbole de la quatrième colonne, le croissant de lune entre les personnages debout et celui assis, le petit losange, cinquième symbole de la troisième colonne et que nous verrons plus loin dans la tradition vodouesque dans les diagrammes Socle du poteau, Aï-Zan et Legba. REF. ASHMOLEAN MUSEUM, OXFORD 5) sur un médaillon de la Période Hyksos (vers 1700 av. J.-C.) : cunéiforme. Ils étaient des envahisseurs sémites qui conquérirent l’Egypte de 1700-1500 av. J.C., renforçant la thèse qui fait de l’Ayitien un type négroïde sémite ; 131 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 6) sur cette statuette datant de 2,000 ans av J.-C. découverte à Suse (Iran) l’un des bastions d’anciennes civilisations non loin de Sumer et de Babylone : cunéiforme ; REF. MUSEE ARCHEOLOGIQUE DE PALESTINE 7) sur un support en bronze pour bassin rituel à Megiddo en Palestine. Site retrouvé près du Massif de la Hotte dans la Grand’Anse, Haiti : cunéiforme. Tous ces artéfacts viennent de l’oeuvre des peuples sémites confortant le type négroïde sémite de l’Ayitien actuel; 132 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture ARCHIVE DES AUTRES MONDES 8) Mégalithe et écritures cunéiformes. Robert Charroux lie ici encore cette écriture à la période des mégalithes dont les constructeurs auraient maitrisé la gravitation au point d’inventer l’Ecriture-Mère. En effet, les mégalithes sont de grandes masses de cristaux de quartz ou de granite orientés vers les étoiles et où se fusionnent les ondes gravitationnelles avec celles de l’électromagnétisme de part leur propriété inhérente dite piézoélectrique ; 9) ce fameux calendrier, exposé au Museo de Antropología de Mexico, sculpté à la fin de l’empire aztèque, sous le règne de Moctezuma porte trois (3) inscriptions ayant rapport aux symboles de Ayiti : à l’intérieur de la circonférence la plus externe huit (8) sommets triangulaires forment l’étoile octogonale. A la base de quatre (4) de ces 133 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture sommets, sur la verticale et l’horizontale apparaissent des circonvolutions en sens opposés, symboles du patrimoine immatériel et archéologique de Ayiti. Sur la ligne médianne, au-dessous de la langue de la figure centrale anthropomorphe, apparaît aussi le point entouré d’un cercle. 10) La meilleure orfèvrerie précolombienne du Mexique, attribuée au Mixtèque, porte l’étoile octogonale à la partie circulaire du sommet du pectoral. Comparaison : Barreau d’échelle 1) dans le Legba du patrimoine immatériel Ayitien ; 134 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 2) sur un caillou aziléen en haut à droite 3) dans le Aï-Zan du patrimoine du patrimoine archéologique de Atlantide immatériel Ayitien 4) avant la queue de la tortue nous voyons les barreaux d’échelle sur cette stèle de Babylone en Mésopotamie ; Comparaison : Circonvolutions en sens opposé 1) sur ce caillou aziléen de l’Atlantide ; 135 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 i. Fondation Science et Culture sous la cabine de pilotage et les ailes de l’avion, modèle réduit retrouvé dans une tombe égyptienne de la croix entourée de cercle après les ailes delta de l’appareil : 3) sur ce vase des Indiens Quimbaya (Colombie, Amérique du Sud) qui vivent le long de la rivière Cauca en Colombie. La sculpture anthropomorphe est représentée avec les symboles tenus dans chacune de ses deux mains; 136 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 4) pectoral tairo en or du Musée del Oro de Bogota. Les symboles sont également tenus dans chacune des deux mains 5) au sommet de ce monument maya à Uxmal (Mexique); 137 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 6) au sommet de ce meuble taïno (République Dominicaine); 7) sur ce tambour de la tradition ancestrale de l’Amazonie, de culture arawak (Brésil); 138 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture REF.DICT. VISUEL POUR TOUS 8) sur le phare d’Alexandrie (septième merveille du monde) retrouvé en Egypte; 9) sur la Roche à l’Inde figures # 23 – 24 du patrimoine immatériel d’Ayiti; 10) sur cette céramique de 33 cm de diamètre de la tombe maya de Topoxté au Mexique. Le symbole en question apparait en bas et à gauche sous une croix entourée d’un cercle; 139 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 11) sur la stèle babylonnienne : le symbole (circonvolutions en sens opposé) apparait à droite juste après la tête de la tortue. LES IMMORTELS ET LE SYMBOLE DES ELECTRONS DU COURANT CONDUCTEUR (CIRCONVOLUTIONS EN SENS OPPOSÉ) Au cours de cette étude comparative ethnographique, un seul symbole était commun au syllabique des chinois, cependant de nombreuses statuettes en bois du XVIIIe siècle laissent apparaître ce dernier symbole que nous venons d’étudier confirmant ainsi l’air de famille de nos idéogrammes avec ce dernier, comme en témoignent les figures suivantes : 140 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Les huit immortels chinois. Statuette de bronze du prince Millet (Heou-Tsi). MYTHOLOGIE GENERALE MUSEE GUIMET. PARIS 141 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture TRIDENT Ce symbole qui est un pictogramme chinois (voir tableau développement de l’écriture, page 40) représente aussi est une lettre de l’alphabet phonétique hittite datant de 1,400 ans av. J.C. (voir tableau de Marcel Locquin, page….). Il appartient également à l’Atlantide. Poséidon. NOSTRA # 419, page 21 Poséidonis, la capitale de l’Atlantide, est, raconte Critias, une ville fabuleuse L’orichalque étincelle comme de l’or sur l’enceinte de la principale citadelle intérieure, un temple majestueux voué à Poséidon, le créateur de la ville et de l’empire dont l’emblème, le trident, se retrouve sur toutes les côtes auxquelles ont pu aborder les survivants du cataclysme atlante. 142 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Bloc contenant une barre graduée. Fondation Science et Culture DICTIONNAIRE VISUEL 1) En novembre 1996, une équipe d’archéologues sous-marins révélait la découverte des vestiges du Phare d’Alexandrie en Egypte parmi les restes engloutis de la citée antique fondée en 332 avant notre ère par Alexandre le Grand. Le trident apparaît effectivement au milieu de la base de l’artéfact sous-marin face à la poitrine du plongeur. 2) Trident Nazca au Pérou 143 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Pierre runique de Snoldelev (Danemark) 3) Le trident est le premier symbole de la première colonne 5) La pierre de Bourne (Bourne stone, USA) dans le Massachusetts porte le symbole du trident ainsi que d’autres symboles également identifiés comme des 144 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture inscriptions puniques, c’est-à-dire phéniciennes, commémorant le voyage de Hanno, un prince carthaginois du Ve centenaire av.J.C. 5) Le trident est tout naturellement retrouvé sur la Roche à l’Inde du patrimoine archéologique d’Ayitiau dessu et à droite de la lettre P # 10 et correspond au numéro 11. Cette démonstration met en exergue la très grande ancienneté du patrimoine culturel Ayitien qui remonte à la légendaire civilisation de l’Atlantide. Elle permet aussi de considérer les symboles dudit patrimoine comme l’ancêtre probable de l’écriture. SYMBOLE EN AYITI PREHISPANIQUE De telles structures symboliques exigeraient de ces peuples anciens une bonne compréhension et une haute maîtrise des mathématiques appliquées. Les Taïnos connaissaient-t-ils au moins un symbole mathématique ? Photo Atelier Tiga Cette poterie Taïno tend à le prouver, car on y voit un oiseau tenant le « » dans son bec. 145 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture BABYLONE – SUMER – AYITI CHROMOSOMES ET ADN 1) Tablettes cunéiformes (Sumer) Zecharia Sitchin ADN / Molécule / Radiation 2) du Aï-Zan (Ayiti) avec tous les symboles cunéiformes est une indication de l’ADN et l’interférence des radiations cosmiques ; ADN / figure anthropomorphe 3) dessin gravé sur la Roche à l’Inde (Ayiti) identique au cunéiforme mésopotamien évoquant l’ADN chez l’humain ; 146 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 4) Stèle de Babylone 5) dieu sin de sumer 147 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture 6) socle du poteau Ayiti : trilogie de la théorie fractale ou de la réflectivité 7) roche à l’Inde : LIMBE AYITI La comparaison de ces différentes pièces archéologiques montre l’évidence d’un rapprochement de la culture sumérienne à celle deAyiti préhispanique. A savoir, que les symboles suivants sont identiques : L’étoile octogonale Le croissant de Lune Le losange La croix entourée d´un cercle dans le vèvè haïtien appelé Legba. 148 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Croissant de Lune et Croix entourée d’un cercle de la Mésopotamie SYMBOLES D’AYITI PASSES A L´ECRITURE PHONETIQUE TABLEAU DE M ARCEL LOCQUIN 149 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Sur ce tableau nous pouvons constater que trois symboles de la Roche à l’Inde du Limbé : Le point entouré d’un cercle Le trident L’anse sont passés au stade phonétique il y a de cela onze mille ans (11 000) environ av. J.C, et un quatrième, celui du Legba y figure parmi les lettres de l’alphabet phénicien ancien 1,200 ans av. J.C. Sommes toute, sept (7) symboles du patrimoine immatériel de l´Ayiti préhispanique s´avèrent identiques à ceux de l’écriture dès son début jusqu´à la dernière phase de son développement, selon la théorie officiellement admise. PERSPECTIVES Aucune génération dans les annales de l’Histoire de l’Humanité n’a été confrontée à des mutations aussi rapides et d’aussi grande portée. En effet, toutes les cultures des différents Continents sont désormais révélées au Monde; ce qui n’était pas le cas auparavant. Cette massive diffusion fait ressortir un problème linguistique, lié directement à l’écriture. Le Patrimoine culturel devient une source de revenu, selon le Rapport de la Commission Culturelle de l’UNESCO (juillet 1994). La demande sans précédent d’objets culturels de différentes parties du Monde devient de plus en plus forte et génère un tourisme irrigué par l’attrait du Patrimoine culturel, en passe de devenir la plus grande industrie du Monde. De surcroit, les Américains, actuellement, font de la culture une marchandise pareille aux autres, soumise aux règles du marché. Ils défendent une certaine intégration de la culture des biens et services engendrés par l’activité de l’esprit en tant qu’asset dans l’économie générale, dans l’économie de marché, tout en revendiquant leur spécificité. Les Etats-Unis ont une politique culturelle axée sur la défense systématique et fort efficace des intérêts des industries culturelles, ouvrant ainsi la voie à un Monde multipolaire ou Multiforme. Ils font de la culture avec l’économie et la politique, l´une des trois (3) composantes de leur présence dans le Monde. La Culture conditionne les structures mentales dont dépendent la science et la technique; alors que l’écriture en est le reflet. Par conséquent, la mise à jour de l’ancêtre de l’écriture ferait probablement découvrir une civilisation antérieure à toutes celles connues, voir même infiniment plus avancée qui aurait pu, par la maîtrise des ondes gravitationnelles, déboucher sur l’écriture. Ainsi, des innovations technologiques avec des implications sociologiques et des percées scientifiques seraient pertinentes et laisseraient espérer des développements touristiques et industriels remarquables. La culture des premiers habitants de l’île d’Haïti ouvre des perspectives inimaginables tant du point de vue d’un tourisme tourné, dans le cadre de la Globalisation, vers la culture que du point de vue industriel (hôtellerie, restauration, agro-alimentaire, objets culturels, oeuvres d’art, sculpture, artisanat) puisque le tourisme est appelé à devenir la plus grande industrie du IIIe millénaire. Les retombées socio-politiques semblent être 150 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture évidentes par la culture devenue boussole de la mondialisation. L’impact scientifique de l’Ecriture mère élucidera la plus grande théorie scientifique en vogue, la relativité d’échelle, pressentie depuis à peine quelques années par les chercheurs les plus audacieux comme Laurent Nottale, astronome de l’Observatoire de Paris-Meudon. Nous nous efforcerons au cours de nos prochaines recherches de démontrer que ces symboles sont lisibles au premier degré, en d’autres termes accessibles, à toutes les races, à l’instar des symboles mathématiques. Nous nous efforcerons également de dégager la théorie recherchée ou théorie sacrée que ces écritures véhiculent. Nous comptons apporter, en outre, des preuves scientifiquement vérifées, par des chercheurs avisés, sur la technologie de pointe dont ces anciens peuples faisaient preuve grâce à l’intelligibilité des symboles de l’Ecriture-mère. CONCLUSION Si Ayiti Quisqueya se révèle le lieu d’origine de l’ancêtre de l’écriture, l’histoire de l’Homme haïtien autorise donc les spéculations ethno-antropologiques les plus audacieuses allant jusqu’au domaine de l’Ufologie. L’archéologie terrestre et marine serait à développer au plus haut niveau par la mise en place d’institutions étatiques et l’élaboration de nouvelles lois permettant le développement harmonieux de Haïti et le plein épanouissement du Peuple haïtien et caraïbéen, si ce n’est celui de l’humanité tout entière. En effet, les chercheurs bien connus du domaine des civilisations disparues, Alan et Sally Landsburg, ainsi que Charles Berlitz ont affirmé respectivement qu’une citadelle de 2 hectares se trouvait submergée au large de Cuba, qu’une ville tout entière se trouvait également engloutie au large de Haïti et qu´une autre reposait au fond d’un lac. D´autres checheurs ont soutenu la même thèse et réclamé des fouilles de prospection urgentes. Bernardo Vega (1997) abonde pour sa part dans ce sens : « La carte de Morales appelle Cahaimi l’actuelle île de Grande Cayemite, forme francisée de Cahaimi, dans la province de Tiburon…Dans les Vocabula Barbara de Morales, le terme Cahami désigne une région…. Dans la même zone se trouve l’île de Petite Cayemite, à coté de l’île de Grande Cayemite car Petite cayemite viendrait de “Cahimi” et l’île de Grande Cayemite de “Camoteia”… » 151 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Carte détaillée des îles Cayemites Fondation Science et Culture REF. LES CACIQUATS DE L’ILE DE QUISQUEYA « …L’île de Grande Cayemite est non seulement d’une grande beauté, mais aussi dotée d’un habitat très favorable, des eaux peu profondes et calmes et de vastes mangroves * (ce sont des associations végétales halophytes). Pour B. Vega : «Il est urgent d’y mener des fouilles de prospection». Il rapporte que Anghiera dit lui-même : «Dès lors, ils la (l’île Camoteia) consacrèrent, et l’entourèrent toujours d’un grand respect. Jusqu’à l’arrivée des Espagnols, ils l’honoraient par des cadeaux continuels, de même que nous honorons Jérusalem»; confirmation de la vocation sacrée de l’île Ayiti Quisqueya. L’auteur de poursuivre : «La conséquence de l’insuffisance des travaux des champs en Haiti est un manque d’informations pour l’archéologie antillaise. Nous considérons que Grande Cayemite doit être explorée en priorité. Face à l’île, il y a une crique qui porte le nom suggestif de “voûte aux Indes” ». B.Vega poursuit, plus loin, en ajoutant que le pétrole existe bel et bien dans cette région du sud du pays. Pour la concrétisation de ces recherches, de lourds sacrifices ont été consentis par mon épouse, mes enfants, mes parents proches et amis intimes. De plus, ils nous ont apporté ce soutien moral dont nous avions tant besoin, convaincus qu´ils étaient du bien-fondé de notre démarche consistant à repositionner l’Haïtien dans cette place qui lui revient de droit dans l’histoire de l’Univers et celle de l’Humanité. L’Haïtien actuel est, selon les avis des chercheurs concernés, la résultante d’un extraordinaire brassage de gênes dont les premières lignées remontent à plusieurs millénaires dans l’histoire de l’évolution des civilisations. Rien que l’étude de son espace géographique offre des perspectives de recherche directement liée au peuple Sémitique en témoignent les nombreux sites, artéfacts et mythes qui y sont répertoriés ; même le parler préhispanique panaméricain se réfère à la race souche sémite particulièrement aux Canaéens ou Phéniciens, devenus occidentaux, qui avaient fait de l’île d’Ayiti un point de concentration. Ils jouissent aussi de la réputation de l’invention de l’alphabet : véritable adaptation de la langue sémitique à l’écriture cunéiforme des Sumériens, des Olmèques et des premiers habitants d’Ayiti par le lègue de leur patrimoine immatériel les « vèvès » et 152 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture le patrimoine archéologique comme le surpenant pétroglyphe de Limbé : la Roche à l’Inde. Ces différents paramètres linguistiques et ethnographiques orientent l’étude de l’identité authentique de l’Haïtien vers l’étude d’une quasi-multitude de groupes ethnolinguistiques appartenant au type ethno-antropologique de Négroïde Sémite. L’histoire biblique en a fait le sauveur de l’Humanité, il y a environ 2,000 ans et les décrit comme des êtres très intelligents, des combattifs, parfois bélliqueux, capables de grandes inventions et d’innovations spectaculaires tout à fait inattendues dans les circonstances les plus pénibles, voire souvent menaçantes pour la survie de l’espèce humaine. Saurons-nous nous montrer à la hauteur de ces ancêtres en commémorant le bicentenaire de la création de notre Etat qui, dès le IIIe millénaire avant notre ère, fut le point de concentration des inventeurs de l’alphabet et celui de l’origine des inventeurs de l’écriture. Il fut plus tard, le point de départ de la révolution universelle qui aboutit à l’abolition de l’esclavage proclamée par la France officiellement en 1848 soit, 44 ans après la révolution haïtienne de 1804, et aujourd’hui, à savoir en 2001, soit 197 ans plus tard, l’UNESCO proclame l’Esclavage crime contre l’Humanité. «NOUS PARDONNONS MAIS N’OUBLIONS PAS » Si, nous les haïtiens, nous nous engageons à suivre la voie de la reconciliation tracée par Nelson Mandela en Afrique du Sud, le phare de l’Humanité recommencera à luire par la re-naissance d’Haïti. Nous avons pour devoir d´affronter dignement les enjeux de la Globalisation, perspective incontournable du IIIe millénaire. Nous croyons également qu’il nous revient, face à l´Histoire, de léguer aux générations futures ce Patrimoine dont nous sommes fiers, Patrimoine que nos aïeux, les Ancêtres de l’Humanité ont façonné avec courage et détermination au cours de la plus grandiose des épopées, avec pour glorieuse Mission de : CIVILISER TOUS LES PEUPLES DE LA TERRE ! 153 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Aubourg M., 1951, «Haïti Phéhistorique», Port au Prince, Edition Panorama Berlitz C., 1976, a) «Mystère des Mondes Oubliés», Belgique, Edition Gérard & Cº, marabout s.a. 1977, b) «Mystère de l’Atlantide», Imprimerie Bussière 1984, c) «L’Atlantide Retrouvée, le 8e Continent», France, Edition Du Rocher / France Amérique Brunsvick Y. et Danzin A., 1998, «Naissance d’une civilisation», Paris, UNESCO Chatelain M., 1975, «Nos ancêtres venus du Cosmos», Paris, Robert Laffont Charroux Robert, 1977, a) «Archives des Autres Mondes», Paris, Robert Laffont, 1963, b) «Histoire Inconnue des Hommes depuis cent mille ans», Paris, Robert Laffont De Thoron O., 1889, «Les Phéniciens à l’île d’Haïti et sur le Continent Américain», Louvain, Charles Peeters Février J., 1995, «Histoire de l’Ecriture», Paris Vie, Editions Payot et Rivages Frau S. 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Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture Antoine Salgado, « Hauts lieux sacrés dans le sous-sol d’Haïti » Edition, Les ateliers Fardin, Haïti Léo Frobénius, « l’Atlantide », Edition Du Rocher, France Bob Frissel, « Rien n’est vrai dans ce livre mais il en est ainsi pour toute chose », Edition Frog. LTD, USA Friedrich Ludwig Boschke, « Les sept jours de la création », Edition Robert Laffont, France Louis Pauwels et Jacques Bergier, « Le matin des magiciens », Edition Gallimard, France Christia Sylf, « Chronique d’Atlantide », Edition, Le Hiérarch, France Daniel et Marie Ginette Mathurin, « Du Rëve d’Albert Einstein à la Supersymétrie », Edition Le Natal, Haïti 1994 André Pochan, « L’énigme de la grande pyramide », Edition Robert Laffont, France, 1976 Macfarlane Burnet, « Le Programme et l’erreur », Edition Albin Michel, 1982 Démesvar Délorme, « Réflexions diverses sur Haïti », Edition F. 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Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche Haiti, Identité Culturelle, 2004 Fondation Science et Culture TABLE DES MATIERES Pages Remerciements……………………………………………………………………………2 Introduction……………………………………………………………………………...3 Contexte…………………….……………………………………………………………3 Objectif…………………………………………………………………………………...5 Méthodologie…………………………………………………………….…….…………5 Situation a) géoplanétaire………………………………………………………………..6 b) stratégique………………………………………………………………..….7 Langage en Amérique préhistorique………………………………………………………8 Noms sémites des antilles et lieux d’Ayiti………………………………………………..9 Aliments et boissons……………………………………………………………………..10 Populations………………………………………………………………………………10 Cosmogonie a) culte……………………………………………………………………..14 b) grottes…………………………………………………………………...16 c) métamorphoses / radiations …………………………………………….16 d) haut lieu…..……………………………………………………………. 17 …………….c)symbolisme………………………………………………………………17 Sites à explorer…………………………………………………………………………..18 Histoire de l’origine de l’ écriture………………………………………………………..18 Tableau de écritures phonétiques………………………………………………………...23 Démonstration ethnographique…………………………………………………………..26 Atlantide sa situation et ses rapports avec Ayiti……….………………………………..27 Idéogrammes au sommet du Panthéon et leurs symboles ……………………………….31 Tableau du développement des écritures 3,000 ans av J.C……………………………....32 Mégalithe et écriture Cunéiformes……………………………………………………….34 Symbole croix et cercle…………………………………………………………………..35 Symbole pointet cercle …………………………………………………………………..40 Cunéiforme et symbole d’AYITI ………………………………………………………..42 Circonvolutions de meme sens ………………………………………………………….45 Structure losangique ……………………………………………………………………..49 Etoile octogonale ………………………………………………………………………..51 Barreau d’échelle ………………………………………………………………………..55 Circonvolutions en sens opposés………………………………………………………...55 Les immortels ……………………………………………………………………………59 Symbole en AYITI Préhistorique ………………………………………………..……60 Babylone – Sumer – Ayiti ……………………………………………………………….61 Symbole en AYITI et écriture phonétique 11,000 ans av. JC ……………………..…...62 Perspection ………………………………………………………………………………64 Conclusion ………………………………………………………………………………66 Références bibliographiques …………………………………………………………….69 Table des matières ……………………………………………………………………….72 158 Par : Daniel Mathurin,, M.D.- Directeur de Recherche Ginette P. Mathurin, Ing. – Assistante de Recherche