Apprendre la grammaire avec des jeux de cartes, M. KUHL

Transcription

Apprendre la grammaire avec des jeux de cartes, M. KUHL
Mettre en place des activités langagières à partir de :
Apprendre la grammaire avec des jeux de cartes, M. KUHLAUBERTIN, Retz, 2009
Théorie :
Le langage comporte deux versants :
-
-
Le versant réceptif : on écoute un émetteur (la personne qui parle) et on le
comprend. Cette compréhension demande des capacités spécifiques : l’écoute, une
connaissance du vocabulaire, de la conjugaison, de la syntaxe, voire même des
connaissances sur le sujet abordé,
Le versant expressif : on émet un message pour évoquer une idée, demander de
l’aider, partager un sentiment… cette production demande des capacités
spécifiques : la mise en mots, l’articulation, la maîtrise du vocabulaire et de la
syntaxe.
La démarche qui mène à l’acquisition de la structure de la langue, personne ne peut la faire à
la place de l’enfant mais le rôle de l’enseignant est de proposer des situations et de fournir la
matière pour la construction du langage.
Les enfants dysphasiques ont très souvent des problèmes sur le versant expressif avec
notamment des difficultés de syntaxe. Leurs phrases sont courtes, des mots manquent, les
verbes ne sont pas conjugués… Pour ces enfants sans déficit sensoriel ou cognitif, il s’agit de
leur apprendre à parler, c'est-à-dire à construire des phrases correctes afin qu’ils puissent
être compris et de faciliter également, la compréhension de messages écrits car la place de
chaque mot à son importance. La syntaxe est primordiale dans la maîtrise de la langue. Avec
les enfants dysphasiques, l’enseignant veillera à ne pas insister sur la prononciation mais
bien à écouter le rythme de l’énonciation. Par exemple : i co de le foi (il court dans la forêt)
est syntaxiquement correct. Cet élève n’a nul besoin de participer à un atelier ayant pour
objectif la maîtrise de la phrase sujet/verbe/complément, par contre un objectif sur la
maîtrise de la subordonnée peut être tout à fait adapté. Il s’agit pour l’enseignant de bien
situer le niveau de l’enfant pour l’emmener une « marche » au dessus afin de faire évoluer
son langage.
Ces séances qui constituent une séquence complète, proposent une démarche pour un
apprentissage de la syntaxe même si un apprentissage du vocabulaire va être nécessaire.
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Elles n’ont pas pour objectif d’être un modèle mais plutôt de montrer comment mettre en
pratique les apports théoriques sur le langage oral et le trouble spécifique. Néanmoins, il
faudra être vigilant à mettre en place aussi des séances avec pour objectif de travailler le
versant compréhension à un niveau plus élevé avec par exemple les fichiers
« Compréhension » de la Cigale.
La première séquence s’adresse à des enfants en maternelle soit dysphasiques soit ayant
peu de langage sans problème psychologique. Pour ma part, j’ai pratiqué certaines activités
comme celles autour de l’emploi du « je » avec des enfants dysphasiques sévères en CP. La
démarche est reproductible sur d’autres supports avec d’autres objectifs, c’est le but de la
seconde séquence proposée.
Les principes d’une séquence :
-
Ne pas hésiter à rester plusieurs séances avec le même objectif et ne pas varier les
supports. C’est pour cela que le fichier « Apprendre la grammaire avec des jeux de
cartes, M. KUHL-AUBERTIN, Retz, 2009 » est un support intéressant car les jeux de
cartes sont toujours les mêmes. Les enfants savent rapidement ce qu’il faut faire et
ne sont plus angoissés par la maîtrise du jeu. D’autre part, la progression proposée
permet de travailler toutes formes de syntaxe de la plus simple à la plus compliquée.
-
Anticiper les difficultés. Il faut proposer des activités avant la mise en place du jeu. Le
jeu sert d’alibi pour l’apprentissage. C’est lui qui va donner du sens aux
apprentissages. Le jeu est présenté en début de séquence mais les élèves vont
apprendre pour pouvoir jouer avec les cartes et prendre du plaisir. L’enseignant doit
donc analyser ce qui risque de poser problème quand il proposera des activités
permettant de surmonter cette difficulté.
-
S’assurer que la compréhension est bien acquise avant de mettre en place des
activités sur le versant émission. On ne peut utiliser que les mots que l’on a compris,
qui ont un sens pour nous.
-
L’enseignant doit servir de modèle. Les enfants ne peuvent pas trouver seuls la
syntaxe correcte des phrases, il faut leur donner, reformuler si besoin, la dire
plusieurs fois afin qu’il y ait une appropriation. L’enseignant doit aussi servir de
miroir afin que les enfants se corrigent. Il peut dire la phrase telle qu’elle a été
prononcée et demander si cela est correct, voire faire plusieurs propositions : doit on
dire « je veux voiture rouge » ou « je veux une voiture rouge » ?
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-
Ne pas hésiter à jouer plusieurs fois avec les mêmes cartes. L’expérience montre que
certains prennent la parole une fois qu’ils sont sûrs d’eux. La patience et le retour
positif sont les maîtres mots d’un enseignement pour les élèves en grande difficulté
-
Avoir des attentes différentes en fonction des élèves. Ces jeux se jouent à plusieurs
enfants (4 maximum), il ne s’agit pas d’attendre que chacun ait le même niveau au
même moment. Certains progresseront plus vite et serviront de modèle à d’autres.
Mais il faut être vigilant au fait que tout le monde progresse.
-
A chaque fin de séance, l’enseignant et les élèves énonce ce qui a été appris.
Aujourd’hui nous avons appris à faire une phrase avec le mot « je »… Les enfants sont
bien en situation d’apprentissage et non uniquement de jeux. Pour que le contrat
didactique soit clair, énoncé l’objectif d’apprentissage en début de séance et
rappeler ce qui a été appris est primordial. Cela doit devenir un rituel. On ne peut
mobiliser que ce l’on sait savoir. Il faut que les enfants aient conscience des
acquisitions faites pour les mobilser à nouveau.
Une fois ces principes énoncés, nous allons voir comment ils peuvent prendre forme
concrètement avec le premier jeu « voitures et camions » du fichier.
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Proposition de déroulement :
Difficultés pressenties :
-
Connaissance des couleurs : bleu, vert, rouge, jaune
-
Connaissance des mots : voiture, camion
-
Utilisation de « je » dans une phrase
-
Maitrise de la syntaxe : sujet, verbe, déterminant, complément, adjectif
1ère séance :
Objectifs :
-
Présenter le jeu de cartes afin de donner sens aux apprentissages
-
Apprendre les couleurs
L’enseignant a préparé le jeu tel que décrit dans le livre. Il montre les cartes aux enfants.
Déroulement :
J’ai fabriqué un jeu de cartes auquel nous allons jouer mais pour cela il faut apprendre
certaines choses. Dans ce jeu, on doit se débarasser de ses cartes le plus vite possible. Pour
pouvoir les poser sur la table, il faut avoir deux cartes identiques, pareilles. Par exemple, deux
voitures rouges (on les met ensemble et on montre aux élèves). Pour faire des paires, on doit
demander à son voisin la carte qui lui manque. (On peut distribuer quelques cartes et
montrer rapidement une partie en montrant les cartes distribuées). Pour pouvoir jouer
correctement et avec plaisir, nous allons devoir apprendre les couleurs, le nom des objets, et
à faire des phrases. Quand tout cela sera parfait alors nous pourrons jouer, vous allez voir je
suis sûr que vous savez déjà plein de choses, le reste s’apprendra vite.
L’enseignant met en place une activité de jeu de loto afin d’évaluer les connaissances des
élèves sur les couleurs. Quatres grilles avec les quatres couleurs représentées deux fois à des
endroits différents selon les grilles. Il suffit juste de faire un gros rond d’une couleur, ne pas
mettre des animaux ou des objets car on ne saura pas si c’est le nom de l’objet qui bloque
ou le nom de la couleur.
Tester le versant compréhension : J’ai fait un jeu de loto. Pour jouer, je vais dire une couleur
et si vous l’avez sur votre grille vous levez le doigt et vous la montrez. (On sera vigilant à
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mettre un paravent entre chaque élève pour éviter la copie : des morceaux de cartons
scotchés ensemble sont parfaits).
Tester le versant émission : un élève prend la place de l’enseignant et celui-ci note les
difficultés et les réussites des élèves.
Une fois l’évaluation terminée, s’il s’avère que des élèves ne connaissent pas les couleurs, on
doit mettre en place des activités sur l’apprentissage des couleurs. Attention si les élèves ne
connaissent aucune couleur il faut le faire petit à petit. On commence par deux couleurs.
L’enseignant doit dire les couleurs : ce crayon est rouge (on montre le crayon), ce crayon est
jaune (on le montre). On place les crayons sur la table puis : Montre-moi le crayon rouge,
montre-moi le crayon jaune, peux-tu trouver d’autre crayons jaunes dans la boite, …..
On ajoutera une couleur, une fois que les deux premières seront maîtrisées. A chaque fin de
séance, un bilan de ce qui a été appris est fait : aujourd’hui nous avons appris les mots qui
disent la couleur « rouge », « jaune ». Donc, quand je demanderai de colorier en jaune ou en
rouge, vous n’aurez plus besoin de regarder comment font les camarades de classe var vous
connaissez ces couleurs. L’enseignant explique comment transférer cet apprentissage en
classe. Il sera vigilant et félicitera l’élève lors de l’utilisation de ces mots.
Pour savoir si les couleurs sont acquises, on propose à nouveau le jeu de loto et on note les
progrès.
2ème séance
Objectifs :
-
Maintenir la connaissance des couleurs
-
Maîtriser les termes génériques « voiture » et « camion »
Déroulement :
Pour préparer les enfants au jeu de paire tel que proposé dans le fichier, on peut, pour
l’entraînement du vocabulaire des couleurs, fabriquer un jeu de cartes avec ces mêmes
couleurs. Il s’agira de les appareiller par paire pour pouvoir se débarasser de ses cartes. A ce
stade on ne demandera pas à tous les enfants de faire une phrase mais on sera exigent sur le
respect de la régle du jeu (chacun joue à tour de rôle) et surtout sur l’utilisation du bon
vocabulaire. C'est-à-dire que l’on peut selon les élèves (pour cette séquence, ils sont tous en
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grande difficulté de langage oral) accepter comme formule de demande : « rouge », « carte
rouge », « veux rouge »… l’enseignant doit reformuler avec la bonne formule de demande.
J’ai préparé un jeu de cartes auquel nous allons jouer. Il y a toutes les couleurs que nous
avons apprises. Le but du jeu est de se débarasser des cartes en faisant des paires. Il faut
avoir deux cartes identiques pour pouvoir les poser sur la table. Comme ça. Nous allons faire
quelques parties ensemble, en mettant les cartes sur la table. Ensuite chacun gardera ses
cartes cachées pour ne pas montrer son jeu.
La première fois on peut ne faire qu’une partie à découvert pour qu’une initiation soit faite,
puis à chaque nouvelle séance on proposera une ou plusieurs parties afin d’arriver à une
autonomie dans le jeu. L’enseignant ne doit plus avoir à intervenir, les élèves doivent
pouvoir mener le jeu.
Vous venez de vous entrainer à nommer les couleurs, maintenant vous allez apprendre les
mots : voiture et camion. L’enseignant met les images de camions et de voitures. Il demande
aux élèves de venir montrer un camion ou une voiture, il accepte toutes les réponses sans
faire de commentaire. Les images montrées sont enlevées au fur et à mesure afin que
chaque enfant soit en situation problème. Ce moment est une évaluation sur le versant
compréhension.
On remet les images au tableau et on demande aux élèves de les regrouper en deux
paquets. L’enseignant pose des questions afin de faire réfléchir les élèves sur la méthode de
tri. Il a veillé à mettre des voitures et des camions avec deux couleurs et des couleurs qui
n’ont pas encore été apprises, afin d’éviter la possibilité de faire un tri par couleur. Une fois
le tri effectué. On fait remarquer que le mot camion regroupe beaucoup de sorte de camions
(pompiers, déménagement, ordure, construction, citerne…) mais que le point commun de
tous ces camions est : des roues, une importante dimension (plus gros q’une voiture) et ils
transportent des choses lourdes. On fait le même travail avec les voitures.
Maintenant que vous connaissez tout sur les camions et les voitures, vous allez trier
individuellement les images que j’ai préparées. Vous faites une affiche avec des camions, et
une affiche avec des voitures. Ensuite nous présenteront votre travail aux autres élèves.
Cet exercice a pour but de fixer les connaissances acquises, ces affiches pourront servir de
référence, et de valoriser le travail par une présentation à la classe.
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3ème séance
Objectif :
-
Entrainer les connaissances sur le vocabulaire
-
S’approprier une structure de phrase avec « je »
Déroulement :
Qu’avons-nous fait la dernière fois ? (les affiches servent d’aide mémoire). L’enseignant
n’attend pas à ce que des phrases soient faites mais que les mots employés soient bien
repris. Pour entrainer le versent compréhension, l’enseignant demande : « qui peut montrer
sur une affiche la voiture rouge, êtes-vous d’accord ? C’est bien Noémie, tu as montré la
voiture rouge. Qui peut montrer le camion vert ? … Si les enfants ne sont pas d’accord avec
ce qui est montré, l’enseignant demande à l’élève de montrer ce qu’il pense être la voiture
rouge. Ce moment permet à l’enseignant d’évaluer la compréhension des élèves sur le
vocabulaire appris. Un élève peut ensuite demander de montrer la voiture bleue…
Aujourd’hui nous allons apprendre à utiliser le petit mot « je » en début de phrase car j’ai
remarque que vous aviez encore du mal à l’employer or vous allez en avoir besoin pour jouer
à notre jeu de cartes. (On montre le jeu, on remarquera l’homophonie et la différence de
sens)
Vous allez vous transformer en robots et je vais être le maître des robots. Je vais donner des
ordres et pour montrer que vous avez bien entendu vous devrez dire ce que vous devez faire,
puis exécuter l’ordre. Nous allons faire un exemple (plusieurs sont parfois nécessaires).
Attention, on écoute bien.
Noémie, tu vas chercher le crayon rouge. Donc avant d’aller chercher le crayon rouge, tu dois
dire … « Je vais chercher le crayon rouge » et ensuite tu avances. Pierre, tu vas chercher le
stylo bleu. Tu dois dire « je vais chercher le stylo bleu ». On utilise des verbes commençant
par des consonnes afin que l’emploi du « je » soit possible.
Comme l’enseignant donne la structure complète de la phrase, l’emploi du « je » devient
plus facile. On peut mettre des voitures et des camions de différentes couleurs sur les tables
afin de continuer à entraîner ce vocabulaire. Le fait d’avoir à se déplacer dans la classe, plait
beaucoup aux enfants qui ont souvent le besoin de bouger. Il faut être exigent sur la
grammaire de la phrase et sur les déplacements : on ne court pas, ne saute pas …
Vous êtes de supers robots ! et surtout maintenant vous savez utiliser le mot « je » pour dire
ce que vous faites. J’espère que vous allez aussi le dire en classe sans être des robots. Je suis
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sûre que vous allez pouvoir dire « je dessine », « je peins », « je colle » ….quand je vous
demanderai ce que vous faites. L’enseignant explique comment transférer cet apprentissage
en classe. Il sera vigilant et félicitera l’élève lors de l’utilisation du « je ».
Il sera nécessaire de faire plusieurs fois ce jeu, puis un élève peut devenir le meneur
(l’enseignant vieillera à reformuler et sera toujours exigeant sur l’emploi du « je » de la part
du robot). Ce jeu peut être un rituel en début de séance, l’intérêt de la ritualiser est de
gagner du temps sur la mise en place, et les élèves en grande difficulté adorent la
redondance. Quand elle est au service des apprentissages autant s’en servir !
4ème séance
Objectifs :
-
Entraîner les connaissances du vocabulaire et l’emploi du « je »
-
Mettre en place la structure : sujet, verbe, complément à travers la phrase « je
veux….
Déroulement :
Aujourd’hui nous allons utiliser les cartes du jeu « voiture/camion ». Nous allons apprendre à
demander une carte pour ensuite pouvoir jouer correctement. L’enseignant met des cartes
sur la table, il va évaluer le versant compréhension pendant ce moment.
Je vais demander à un élève la carte que je veux et l’élève me donnera cette carte en disant
« je te donne… ». Nous allons faire quelques exemples. «Noémie, je demande le camion
vert ». Noémie doit prendre la carte sur laquelle il y a le dessin du camion vert et dire en me
donnant la carte : « je te donne le camion vert ». On peut faire un exemple où chaque élève
doit participer.
Attention on écoute bien, si vous n’êtes pas d’accord il faudra le dire.
« Bertrand je demande la voiture rouge », Bertrand prend une carte, la donne en disant : « je
te donne la voiture rouge ». L’enseignant interpelle les autres élèves en demandant : « êtes
vous d’accord, est-ce que Bertrand a bien donné la voiture rouge ? ». Oui c’est très bien
Bertrand, merci. Et ainsi de suite…
Un élève devient meneur et l’enseignant pourra se consacrer à l’écoute, à la reformulation, à
la reprise des phrases. Il sera vigilant sur l’emploi des déterminants et bien sûr de la syntaxe.
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Grâce à ces répétitions, l’enfant entend des structures de phrases et, par analogie, imitation,
étend son propre langage.
Maintenant tout est en place pour jouer tel que le propose le fichier. Il faudra bien sûr
expliquer la règle du jeu et jouer avec les cartes retournées pour faire comprendre la règle
du jeu. Pour les enfants dysphasiques et certains en grande difficulté, montrer, servir
d’exemple leur permet de mieux s’approprier la règle et de savoir ce que l’on attend d’eux.
Deuxième Séquence
Ces séquences s’adressent à des enfants qui ont une aisance dans la phrase « sujet verbe
complément », mais où le passage à la subordonnée relative est difficile voire inexistant. Le
travail sur les autres jeux proposés par le fichier ont été mis en place, les enfants emploient
correctement la phrase simple et l’enrichissent avec des adjectifs.
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Proposition de déroulement :
Difficultés pressenties :
-
Connaissance des verbes : avoir, sauter, creuser ;
-
Connaissances des mots exprimant des sentiments : étonné, faché, effrayé,
heureux ;
-
Utilisation de « qui » dans une phrase.
1ére séance
Objectifs :
-
Comprendre les verbes à employer : avoir, sauter, creuser, bailler, crier, se sauver ;
-
Connaitres les mots : pelle, lettre, ballon
-
Servir de modèle dans l’emploi de « qui… »
-
Montrer le nouveau jeu.
L’enseignant a préparé le jeu tel que décrit dans le livre. Il montre les cartes aux enfants.
Attention, les habits des garçons doivent tous être similaires afin d’obliger les enfants à bien
employer la structure choisie. On peut ne rien colorier et laisser le jeu tel quel.
Déroulement :
J’ai fabriqué un autre jeu de cartes auquel nous allons jouer mais pour cela il faut continuer à
apprendre certaines choses.
L’enseignant favorise un moment d’échange sur ce que voient les enfants sur les cartes et la
façon dont ils nomment les verbes. Mais il ne prend pas parti, il note ce que savent les
enfants. C’est un moment d’évaluation.
L’enseignant enlève les cartes « sentiments » (étonné, heureux, faché) dont le vocabulaire
sera vu lors de la séance suivante.
Pour jouer à ce jeu, il faut apprendre à nommer ce que fait l’enfant sur les dessins. J’ai
apporté des objets : une pelle, une lettre, des ballons. Je vais prendre une carte et dire ce que
fait l’enfant sans que vous voyiez les cartes, ce serait trop facile. Vous aller mimer l’enfant.
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L’enseignant nomme les cartes en employant la formule : je vois le garçon qui creuse avec
une pelle, je vois le garçon qui crie… Ceci afin d’habituer les enfants à cette syntaxe.
Un enfant qui est prêt peut devenir meneur s’il le souhaite. L’enseignant reformule si
nécessaire sans insiter sur la prononciation en cas de dysphasie ou trouble de la parole.
L’enseignant a construit plusieurs jeux avec un garçon habillé différemment (couleur
différentes). Les cartes sont sur la table et il demande aux enfants de montrer un garçon qui
creuse avec une pelle…..
Qu’avons-nous appris aujourd’hui ? Nous avons appris les mots : creuser, pelle, lettre… et à
utiliser le petit mot « qui ». Il a permis de faire la différence entre les images avec le même
enfant.
2ème séance
Objectifs :
-
Apprendre les verbes à employer : avoir, sauter, creuser, bailler, crier, se sauver ;
-
Reconnaitre des sentiments liés à l’expression du visage
-
Comprendre et exprimer les mots : effrayé, heureux, étonné, sentiment
-
Employer « qui »
Déroulement :
La dernière fois nous avons découvert de nouvelles cartes. (On peut mettre sur la table soit
toutes les cartes avec des habits différents soit un seul jeu avec les mêmes habits). Les voici.
Qui peut montrer le garçon qui creuse avec une pelle, Noémie, je veux je garçon qui saute,
(aux autres enfants) êtes-vous d’accord ? Noémie demande à Jacques une carte. L’enseignant
reformulera si la structure employée n’est pas la bonne, sans insister sur la prononciation en
cas de dysphasie ou trouble de la parole. Tous les enfants prennent la parole.
Sur cette carte on voit l’enfant qui se sauve, d’après vous pourquoi se sauve t-il ? Quel est son
sentiment ?
On peut utiliser le fichier « L’esprit des autres » p 21* et pages suivantes pour aborder les
notions de sentiment.
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On prépare une photocopie de la page 21 agrandie et la mettre au tableau. Voici une feuille
avec des dessins. On voit un enfant qui a différents sentiments. Noémie montre nous le dessin
de l’enfant qui est triste. Etes-vous d’accord ? Quand est-on triste ? Jacques montre nous le
dessin de l’enfant qui est faché, en colère. Etes-vous d’accord ? Quand est-on faché en
colère ?
Une fois que les enfants savent montrer les bonnes cartes en fonction d’un sentiment, un
enfant peut prendre le rôle de l’enseignant. Il veillera à l’emploi de la structure « Montre
moi l’enfant qui… ». On peut aussi mettre en place un jeu de loto en employant « j’ai la carte
de l’enfant qui… »
Qu’avons-nous appris aujourd’hui ? Nous avons appris à mettre des mots sur des sentiments.
Notre visage n’est pas le même quand on est content, triste, faché… Nous parlerons de ces
sentiments lors de la lecture d’histoires en classe. Soyez attentif.
Il sera intéressant de refaire des séances sur les sentiments et de réemployer ce vocabulaire
lors de la lecture d’album. Les questions « d’après toi quel est le sentiment du héros »,
« pourquoi est-il triste, gai »…permettront un réinvestissement de cette notion.
L’esprit des autres, Monfort et Monfort Juarez, Entha editiones, 2001 en vente chez
ortho edition
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3ème séance
Objectifs :
-
Employer la subordonnée relative ;
-
Entraîner à l’emploi du vocabulaire des deux séances précédentes.
Déroulement :
On a préparé un jeu de loto avec les images du jeu de carte. On ne fait pas varier la couleur
des habits. Il s’agit pour l’enseignant d’évaluer les compétences en compréhension. Vous
avez chacun une planche sur laquelle il y a 6 images. Nous allons faire un jeu de loto. Je vais
tirer une carte dans ce paquet, je vais dire ce que je vois et si vous avez cette image sur la
planche vous levez le doigt. Ici, la vitesse de réponse n’est pas prise en compte. Ce qui est
important c’est d’évaluer le niveau de compréhension. Rappel : on ne peut exprimer que ce
que l’on a compris.
Une fois cette évaluation faite et réussie, on peut passer au jeu tel que décrit dans le fichier.
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