Porteurs du quotidien La Tribune

Transcription

Porteurs du quotidien La Tribune
Fédération des Travailleurs des Industries du Livre, du Papier
et de la Communication CGT
263, rue de Paris - case 426 - 93514 Montreuil cedex
Tél. 01 48 18 80 24 Fax 01 48 51 99 07
Site Internet : filpac-cgt.fr
Porteurs du quotidien La Tribune :
deuxième jour de grève !
Les porteurs du journal La Tribune se sont mis en grève dans la nuit du 7 au 8 février 2010. La
raison de leur colère est simple : ils en ont assez que la direction de Paris Portage (filiale du groupe La
Tribune) n’apporte aucune réponse à leurs principales revendications.
Une de ces revendications légitimes tombe sous le sens : les salariés veulent simplement que les
belles promesses dispensées lors de la reprise de l’activité du portage du journal La Tribune par son
éditeur soient enfin respectées. Ils exigent donc que la direction de l’entreprise s’engage par accord au
maintien intégral de leur statut antérieur.
A cette revendication, la direction de Paris Portage, après avoir répondu par le mépris, ce qui a
provoqué cette première journée de grève, invoque l’impossibilité d’honorer ses engagements à cause
de son obligation d’appliquer la convention collective du portage de presse. Mensonge !
Le profit comme seul argument
D’abord, cette convention collective n’est pas encore étendue et ne s’applique aujourd’hui qu’aux
seuls adhérents du GREPP (groupement des entreprises de portage de presse).
Ensuite, cette même convention précise dans son article 6, qui traite des avantages acquis :
« Les présentes dispositions ne peuvent se cumuler avec des dispositions de même nature résultant
d'accords appliqués dans l'entreprise, ni apporter de restriction aux avantages individuels acquis au
sens de la loi du 13 novembre 1982. Il est fait application des dispositions globalement les plus
avantageuses. »
Il n’y a donc aucune autre raison, autre que la recherche du profit, pour mettre à bas les acquis
des porteurs de La Tribune.
L’argent de l’Etat n’a pas suffi ?
Depuis que les aides au portage, par millions d’euros, ont été distribuées, les porteurs, salariés
de ce secteur, n’en n’ont pas vu la couleur. Dans aucune entreprise en France ! Apparemment, cela ne
suffit pas…Les éditeurs de presse, quels que soient les moyens employés, continuent à pressurer les
porteurs pour gratter quelques sous ! Pour les patrons, il n’y a pas de petits profits.
L’attitude fermée de la direction et ses menaces envers les salariés en grève ont eu pour
conséquence une deuxième journée de grève avec une participation de 100% des salariés qui font
confiance à leur délégué syndical CGT.
La Filpac Cgt restera très attentive aux prochaines initiatives de la direction de l’entreprise qui
tenait des propos menaçant la nuit dernière. Elle appellera ses syndicats à soutenir la lutte de nos
camarades porteurs.
Montreuil, mardi 9 février 2010