Le traité de Maastricht
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Le traité de Maastricht
F I C H E D ’ I N F O R M AT I O N Le traité de Maastricht Le traité de Maastricht sur l’Union européenne (février 1992) constitue une grande étape de l’unification européenne, dans la mesure où il ouvre la voie de l’intégration politique. Le traité de Maastricht est également à l’origine de multiples changements dans le monde des banques centrales et dans le portefeuille des citoyens européens. Il définit en effet les critères de participation à la troisième phase de l’Union économique et monétaire. En d’autres termes, il fixe les conditions que doivent remplir les pays qui veulent participer à la zone euro. La condition principale est une situation économique et financière saine, garantie, selon les critères de Maastricht, par : – un cours de change stable. La monnaie doit avoir participé durant deux ans au moins au mécanisme de change européen II (ou MCE II). Elle doit en outre être à même de se maintenir, sans trop d’efforts, dans la fourchette fixée par les marges de fluctuation (15 % à la hausse ou à la baisse vis-à-vis de l’euro, sauf pour la couronne danoise, dont la marge de fluctuation vis-à-vis de l’euro ne peut excéder 2,25 % à la hausse ou à la baisse) ; – des taux d’intérêt à long terme bas et stables. Les taux d’intérêt à long terme ne peuvent être supérieurs de plus de 2 points de pourcentage à ceux des trois États membres les plus performants ; – un degré élevé de stabilité des prix. Durant l’année qui précède l’examen de la demande d’adhésion, l’inflation moyenne ne peut excéder de plus de 1,5 % le taux d’inflation des trois États membres les plus performants en matière de stabilité des prix ; 18 – des finances publiques saines. La dette publique ne peut être supérieure à 60 % du PIB ou doit tendre vers cet objectif à un rythme satisfaisant, et le déficit budgétaire ne peut dépasser 3 % du PIB. Le traité exige en outre que les banques centrales des pays de la zone euro soient indépendantes. Ceux-ci ne demandent ni ne reçoivent aucune instruction, et la BCE et les banques centrales nationales ont à leur disposition tous les instruments et compétences nécessaires pour mener une politique monétaire efficace. Les critères de convergence doivent assurer une croissance économique équilibrée au sein de l’UEM et enrayer les tensions entre les États membres de l’UE. Ils doivent également contribuer à renforcer la crédibilité internationale de l’euro, par exemple lors d’un nouvel élargissement de la zone euro. Le traité de Maastricht, signé le 7 février 1992. © Banque nationale de Belgique, le 1er septembre 2014 Tous droits réservés. La reproduction de cette publication, en tout ou en partie, à des fins éducatives et non commerciales est autorisée avec mention de la source.