SAINT-REMY-DE-PROVENCE Pèlerinage de Saint Bonet

Transcription

SAINT-REMY-DE-PROVENCE Pèlerinage de Saint Bonet
Pèlerinage de
Saint Bonet
(XIIe siècle)
SAINT-REMY-DE-PROVENCE
Bouches-du-Rhône
Date du pèlerinage
Le samedi le plus proche du 15 janvier
Lieu du pèlerinage
Domaine de Lagoy, chapelle Saint-Bonet
Cérémonie
Messe en français et provençal, dans la chapelle Saint-Bonet
puis procession suivie d’un verre de l’amitié et animation provençale
Informations
Paroisse de Saint-Rémy-de-Provence : 04 90 9210 51
La vie de Saint Bonet
LA VIE DE SAINT BONET (Bonitus) _ 15 JANVIER fête locale _ Patron des potiers
Né en auvergne vers 623, Bonet (ou Bonitus) appartenait à une famille sénatoriale.
De solides études, exceptionnelles en son temps, l’avaient familiarisé avec l’écriture, la grammaire, la rhétorique et le droit
romain. Il se préparait ainsi à une carrière à la cour du roi. Il devint l’homme de confiance du roi d’Austrasie Sigisbert III, avant
d’être appelé par Thierry III, roi de Neustrie et de Bourgogne, à gérer la « préfecture » de Marseille en 677.
Il la géra avec beaucoup de douceur et interdit la vente des esclaves, tout en rachetant tous ceux qu’il pouvait. Il pratiquait un
ascétisme sévère.
La réputation de Bonet franchit rapidement les limites de la Provence. Le frère de Bonet, Saint Avit, évêque de Clermont,
sentant sa fin proche, le réclama pour successeur et obtint l’accord du roi pour cette nomination. Bonet occupa le trône
épiscopal de Clermont vers 690, où il devint l’une des plus belles figures de l’église des Gaules. Partagé entre les honneurs de
ses fonctions et la profonde humilité de son cœur, Bonet se retira en l’abbaye de Manglieu (Auvergne) pour méditer. Puis il
entreprit un pèlerinage à Rome. Chemin faisant, il découvrit le calme et la sérénité en l’abbaye de l’Ile-Barbe, près de Lyon. Il y
séjourna quelques temps pour « apaiser » le conflit opposant l’évêque de Lyon au roi Burgonde.
Plusieurs prodiges jalonnèrent sa route jusqu’à Rome où il racheta de nombreux captifs. Conseillé par le pape Jean VI, il
abandonna toutes ses fonctions et revint à l’Ile-Barbe où il obtint la plus modeste des cellules de l’abbaye. C’est là, si proche de
chez nous, qu’il mourut d’une attaque de goutte le 15 janvier 706.
La dépouille de Bonet resta 6 ans exposée à la piété des fidèles en l’église des Dames de Saint Pierre (aux Terreaux
actuellement). C’est que Bonet avait accompli des miracles avec de l’huile provenant des lampes du tombeau de Saint Pierre,
huile qu’il avait donné à ces religieuses de Lyon.
Statue de saint Bonet, église de SaintBonnet-le-Froid, Haute-Loire
Le retour à Clermont des restes miraculeux du saint fut autorisé en 712. C’est alors que s’ébranla le célèbre cortège, le plus
mémorable, au milieu d’une foule exubérante, massée tout le long de la route de Lyon à Clermont.
De nombreuses paroisses adopteront Bonet pour saint patron, soit sur le passage de la célèbre « translation », soit au moment
de son déroulement.
Notre église possède une statue de son saint patron, avec ses insignes épiscopaux.
Hymne à saint Bonet « O Bonite »
O Bonite Pater alme
Apostole gentis nostrae
Fidei doctor praeclare
Quos amas ti nunc tuere
De Coelo potentius.
O Saint Bonet Père vénéré
Apôtre de nos ancêtres
Maître illustre de la foi
Protège maintenant ceux que tu aimes
Du ciel, avec puissance.
Source : http://www.paroissedes7clochers-lyon.cef.fr/spip.php?article137
Eglise de
Saint
Bonnetde-Mure :
SAINT
BONET,
VIIe
siècle,
célèbre
évêque
de
Clermont
-Ferrand
La chapelle Saint-Bonet-de-Lagoy
LE DOMAINE DE LAGOY
Le domaine de Lagoy a été habité depuis l'époque gallo-romaine, villa puis castrum groupé autour de la chapelle
Saint Bonnet.
La seigneurie de Lagoy appartient à la famille de Sade jusqu'en 1632, année de la mort de Michel de Sade qui la
laisse à sa fille Marguerite, épouse de Gaspard de Forbin, seigneur de la Barben et d'Eguilles.
Dès le mois de novembre 1633 un prix fait est passé pour la construction d'un pigeonnier. La terre de Lagoy est
érigée en marquisat en novembre 1702. Un moulin à huile est construit non loin du pigeonnier en 1707 utilisant les
pierres du "grand bourg de Lagoy".
Joseph Estienne de Meyran Lacetta entreprend la construction du château actuel à partir de 1713.
Le perron donnant sur la cour ne sera réalisé qu'en 1727, la rampe de l'escalier en fer forgé en 1728, les cadrans
solaires peints en 1739, la fontaine du jardin en 1742. La marquise de Lagoy s'occupe de la culture du ver à soie.
Jean Baptiste succède à son père et achève d'embellir le château par des plantations de marronniers, de jasmins, des
lauriers, mûriers, ormeaux... des travaux dans la cour et l'avant cour par la construction de piliers et portails ; il profite
de transports de marbres italiens pour le compte de son ami le marquis de Barbentane et en fait venir pour son
château.
Le domaine de Lagoy reçoit chaque année les pèlerins
venus prier saint Bonnet dans sa chapelle.
A la Révolution, le château est entièrement dévasté et les armes bûchées. Dès 1806, le domaine est remis en état ;
une cave viticole est accolée au moulin à huile. Gaston Bazille de la société centrale d'agriculture de l'Hérault vient
visiter le domaine et fait la découverte du phylloxéra le 15 juillet 1868.
L'histoire du domaine de Lagoy est bien documentée grâce aux archives privées récemment dépouillées. Celles-ci ont
permis de dater précisément le pigeonnier et le moulin à huile qui participent à l'activité agricole du domaine
Source : http://www.culture.gouv.fr/paca/dossiers/protections/13/st_remy/lagoy/chateau.htm
LA CHAPELLE MEDIEVALE SAINT BONET (XIIe siècle)
La chapelle Saint-Bonet fut longtemps un lieu de pèlerinage réputé pour guérir les maux de ventre et les fièvres malignes. Il
fallait effectuer trois fois le tour de l'église. On y révérait une des molaires de saint Bonet.
Les habitants d'Eyragues participaient à ce pèlerinage. Mais une vieille rivalité séparait les Saint-Rémois et les Eyraguais, si
bien que chaque rencontre se terminait toujours sur le parvis de la chapelle par des batailles rangées.
Chapelle Saint-Bonet-de-Lagoy
Abside en cul-de-four
L’édifice a subi des transformations
La fête de Saint Bonet est l’occasion d’une
jolie fête provençale
Galoubets et tambourins pour la Saint Bonet 2008 à Lagoy
Le pèlerinage de saint Bonet
LE PELERINAGE EN 2008
Le père DESPLANCHES,
locuteur averti de la
langue provençale, et le
père BRUNET (ci-contre)
ont béni la cloche
« Mirèio » de la chapelle
Saint-Bonet -de-Lagoy
dont le parrain est
Augustin de la Bouillerie
et la marraine Anne de la
Bouillerie.
Après la cérémonie, les
pèlerins font trois fois le
tour de la chapelle au
son des galoubets et
tambourins, suivant
ainsi une très ancienne
tradition à Lagoy, pour
prévenir dit-on, des
maux de ventre et fièvre
malignes .
LE PELERINAGE EN 2009
Le père BRUNET (cicontre) pendant la
cérémonie, devant
l’autel de la chapelle
sur lequel trône une
grande statue de
saint Bonet.
Source photos :
http://eyragues.blog
spot.com/2008/01/c
hapelle-saint-bonnetlagoy.html
La ville de St Rémy-de-Provence
Préhistoire et Antiquité
Le territoire de Saint-Rémy est habité depuis la Préhistoire, en témoignent les gravures rupestres trouvées dans la grotte Otello que les
archéologues qualifient de « grotte ornée». Les peintures remontent au Néolithique final et à l'âge du bronze. Elles consistent en signes
anthropomorphes et géométriques.
Glanum.
Lors de la seconde partie du premier âge du Fer (VIIe - VIe siècles av. J.-C.), la population, jusqu'alors essentiellement nomade, se
sédentarise et se met à construire en dur. Le castrum se structure à la manière d'un village avec ses rues et ses maisons adossées. Le
processus d'installation permanente est à mettre en parallèle avec l'intensification des échanges économiques avec les commerçants
méditerranéens. En échange de produits de luxe, les habitants des Alpilles produisent des céréales et passent d'une état d'autarcie à
une véritable économie d'échange. Au cours des siècles suivants, la population des Alpilles diminue de façon conséquente : le comptoir
grec d'Arles attire de nombreux habitants venus de toute la région.
Site antique de Glanum, maison antes
Moyen Age
Au Moyen Âge, sous la dynastie carolingienne, le territoire est la propriété de l'Abbaye Saint-Remi de Reims, d'où le nom de SaintRémy (Sant Roumié de Prouvènço en langue provençale).
L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y a été un important propriétaire, en possédant pas moins de six églises, dont cinq
simultanément à la fin du XIIe siècle : une église Saint-Jean, à la fin du Xe siècle ; de la fin du Xe siècle au XIIIe siècle : les églises
Saint-Paul-de-Mausole, Saint-Pierre (aujourd’hui disparue, proche de la précédente), l’église Sancti Quirici, renommée Sancti Cyricii de
Pedanicis, à Saint-Clerg, et l’église Sainte-Marie et Saint-Stéphane, au lieu-dit Notre-Dame-de-Laval ; seulement à la fin du XIIe siècle,
l’église Notre-Dame de Romanin, à l’époque appelée Sanctae Mariae de Pedacinis.
Patrimoine sacré
COLLÉGIALE SAINT-MARTIN
Dominant la place de la République, elle fut reconstruite en partie après un effondrement
au début du XIXe siècle (grand portail à l'ouest surmonté d'un vaste fronton triangulaire
soutenu par un portique monumental de colonnes néoclassiques), mais a conservé son
clocher gothique du XIVe siècle très élancé de plus de 45 mètres .
A l'intérieur, de chaque côté du choeur, deux volets d'un retable datant de 1503, l'un représentant la Vierge et l'enfant jouant avec un chapelet, et l'autre un évêque debout.
Un très bel orgue, reconstruit par le facteur d'orgues Pascal Quoirin en 1983, est utilisé
pour de nombreux concerts. Le maître autel date du début du XIXe siècle.
Monastère St-Paul-de-Mausole, XIIe s.
MONASTÈRE SAINT-PAUL-DE-MAUSOLE (XIIe siècle / Art roman provençal, classé
MH 1883. Le monastère doit son nom à la proximité du mausolée de Glanum, qui forme
avec l'arc de triomphe de Glanum les « Antiques de Saint-Rémy-de-Provence».
CHAPELLE NOTRE-DAME DE PITIÉ (XIVe siècle) / Elle fut agrandie en 1651 sur le vœu
des consuls pour ériger un autel à Saint Rémy, patron de la ville, et à Saint-Roch, guérisseur de la peste qui ravage alors la Provence.
CHAPELLE SAINT-ROCH (Xe siècle) / Après 1720, les habitants décident d’ériger une
nouvelle chapelle à Saint-Roch (Patron des jardiniers et protecteur contre la peste) dans
le Quartier des Jardins, épargné par la peste.
Source : http://fr.wikipedia.org/
Collégiale Saint-Martin / longueur 48 m ,
largeur 27 m au transept. Hauteur des voutes
en berceau et caissons de la nef : 16 m,
gracieuse coupole à caissons s'élevant à 26 m
avec oculus .
Blason : d'or, à quatre pals de
gueules et un chef d'azur,
chargé de trois fleurs de lis d'or
L’avenir du pèlerinage
Le père Michel DESPLANCHES, doyen de Salon-Val de Durance, est depuis 2010, membre du consistoire du Félibrige,
association fondée le 21 mai 1854 par Frédéric Mistral et six autres poètes provençaux ; il participe depuis plus de 15 ans
au pèlerinage de saint Bonet de Lagoy et à de nombreuses autres célébrations provençales dans le diocèse.
Le pèlerinage de saint Bonet est, selon le père DESPLANCHES, de plus en plus suivi et très populaire localement ;
l’atmosphère du lieu, le charme du domaine de Lagoy, et l’accueil des propriétaires créent un climat très amical.
Cette dévotion à saint Bonet est profondément ancrée dans le terroir et gagne véritablement à être connue.
Le curé de St-Rémy-de-Provence est aussi en charge des paroisses de
Cabannes, Eygalières, Mollégès, Plan d’Orgon, Saint-Andiol et Verquières.
Les sources d’information :
1 – Informations du père DESPLANCHES, responsable des Traditions populaires au diocèse d’Aix et d’Arles
2 – Site paroissial : http://www.paroissedes7clochers-lyon.cef.fr/spip.php?article137
3 – Site : http://www.culture.gouv.fr/paca/dossiers/protections/13/st_remy/lagoy/chateau.htm
4 - Site : http://eyragues.blogspot.com/2008/01/chapelle-saint-bonnet-lagoy.html
5 – Site : http://www.laprovence.com/article/salon-de-provence/michel-desplanches-nouvel-immortel-du-felibrige
6 – Site : http://fr.wikipedia.org/
7 - Photos du web
Dernière mise à jour février 2012
Fin
Fin