Le Fort de Seclin a sorti la grosse artillerie pour la Journée du Poilu
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Le Fort de Seclin a sorti la grosse artillerie pour la Journée du Poilu
LA VOIX DU NORD jeudi 19 octobre 2006 16 SECLIN 2225. RECONSTITUTION Le Fort de Seclin a sorti la grosse artillerie pour la Journée du Poilu 1 2 5 3 6 4 1 Les reconstitutions ont permis de découvrir les tenues et équipements des soldats français, britanniques et allemands de la Première Guerre mondiale. 2 Les nombreux visiteurs ont pu découvrir un campement britannique. Dimanche, le Fort de Seclin a sorti la grosse artillerie à l’occasion d’un rendez-vous historique qui a attiré beaucoup de monde. Trois associations de passionnés de la Grande Guerre ont remonté le temps. Une cinquantaine de Poilus, Tommies et soldats allemands étaient réunis pour un rendez-vous historique passionnant mis en place par les bénévoles du Fort avec l’aide des associations Great War Society et Les Poilus de la Marne. Le matin, les passionnés en tenues d’époque ont défilé jusqu’au monument aux morts. À midi, tout ce petit monde a 3 La cinquantaine de participants à cette Journée du Poilu ont défilé, le matin, dans les rues de la commune. 4 Des tirs au canon de 75 ont fait frémir les spectateurs. 5 Un légendaire taxi de la Marne était présent lors de cette journée historique. 6 Le maniement des armes d'époque expliqué aux visiteurs. rangé les baïonnettes pour un repas entre passionnés. « Mon mari est intarissable, rigolait Isabelle Carlier, épouse de l’un d’eux. Lors d’une visite d’un fort, il en savait plus que le guide, qui, à la fin, est venu lui demander s’il ne voulait pas aider son équipe. Et je ne parle du jour où il a reçu un obus de 155 sur le pied. Ses collègues en rient encore. » L’après-midi, les très nombreux visiteurs ont admiré les équipements des soldats d’antan, ainsi qu’une superbe Renaud AG1 (l’un des fameux taxis de la Marne). des armes et un campement très réaliste. « Une immersion vraiment passionnante », confiaient les visiteurs. Le clou de cette reconstitution : des tirs de canon de 75 ont fait frémir plus d’un spectateur. ᔡ SUR LE VIF Portraits de passionnés Valentin Berthe, 12 ans, clairon de cavalerie : « J’ai visité, il y a trois ans, le musée du Fort de Seclin avec mes parents. J’ai demandé si je pouvais aider, et depuis, je participe à des reconstitutions. Aujourd’hui, je suis le clairon de cavalerie. Je suis passionné par cette période de l’histoire. J’ai adoré défiler, ce matin, dans les rues de Seclin avec les autres "soldats". » Dimanche matin, les Seclinois n’avaient pas la berlue : la ville était envahie de soldats… Patrick Verneuil, 52 ans, caporal du 75e régiment de ligne : « J’ai commencé à m’intéresser à cette guerre dès l’âge de 9 ans. Mon grand-père, qui a été 1er maître d’artillerie, me demandait d’acheter des billets pour la loterie des Gueules cassées. J’ai découvert cette période grâce à ça. Depuis, j’ai retracé l’histoire familiale. J’ai retrouvé des aînés morts aux champs de bataille. Le devoir de mémoire est très important pour moi. »