La maturité d`Eurosurveillance The maturation of Eurosurveillance
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La maturité d`Eurosurveillance The maturation of Eurosurveillance
Vol. 5 N°5 MAI / MAY 2000 BULLETIN EUROPÉEN SUR LES MALADIES TRANSMISSIBLES / EUROPEAN COMMUNICABLE DISEASE BULLETIN FUNDED BY DG HEALTH AND CONSUMER PROTECTION OF THE COMMISSION OF THE EUROPEAN COMMUNITIES FINANCÉ PAR LA DG SANTÉ ET PROTECTION DES CONSOMMATEURS DE LA COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES EDITORIAL EDITORIAL La maturité d’Eurosurveillance The maturation of Eurosurveillance L T e récent rapprochement entre le bulletin mensuel Eurosurveillance et le bulletin électronique Eurosurveillance Weekly au sein d’un projet unique marque le début d’une nouvelle étape. Eurosurveillance, publié depuis 1996 sous la coordination du Centre Européen de Surveillance du Sida (CESES) puis par l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) en France et Eurosurveillance Weekly produit depuis 1997 sous la responsabilité du Communicable Disease Surveillance Center (CDSC) en Angleterre, partagent le même comité éditorial. Ce comité regroupe des responsables des bulletins nationaux de chaque état membre de l’Union Européenne et, depuis novembre dernier, de la Norvège. Eurosurveillance, diffusé en deux langues sous sa forme papier et en cinq langues dans sa version électronique, et Eurosurveillance Weekly exclusivement électronique en langue anglaise partagent le même but : offrir aux professionnels impliqués dans la prévention et le contrôle des maladies infectieuses une information pertinente et validée. En août 1999, les deux bulletins sont regroupés au sein d’un projet unique financé par la Direction Générale de la Santé et de la Protection des Consommateurs de la Commission des Communautés Européennes. En novembre 1999, les activités du CESES sont transférées à l’InVS qui devient alors le coordinateur du projet, en collaboration avec le CDSC où est produit Eurosurveillance Weekly. Eurosurveillance offre deux types d’informations complémentaires sur des épidémies, des données de surveillance et les politiques de santé en Europe : des nouvelles récentes et validées dans Eurosurveillance Weekly, des articles originaux plus approfondis et des synthèses confrontant des politiques nationales ou des données de surveillance dans Eurosurveillance. Le processus éditorial avec comité de lecture permet un délai de publication très court (deux mois en moyenne). Une nouvelle page d’accueil permet un accès direct aux deux bulletins via deux adresses (www.eurosurv.org et www.ceses.org/eurosurv) et assure une meilleure visibilité du nouveau projet Eurosurveillance. Elle est assortie de plusieurs services en ligne tels qu’un moteur de recherche de tous les articles publiés dans les 2 bulletins, des liens sur une sélection d’articles des bulletins nationaux européens, et sur les projets européens sur les maladies transmissibles, ainsi qu’un système d’abonnement électronique gratuit. Avec 11 000 lecteurs de la version papier d’Eurosurveillance, et un nombre sans cesse croissant de bulletins - le mensuel et l’hebdomadaire - téléchargés sur internet, le projet Eurosurveillance participe et nourrit les débats sur les politiques de santé en Europe. Son ambition est de devenir l’outil d’information clé autour du Réseau Européen pour la Surveillance Epidémiologique et le Contrôle des Maladies transmissibles. ■ S O M M A I R E / C he recent union of the monthly bulletin Eurosurveillance and its allelectronic sister Eurosurveillance Weekly into a unique project marked the start of a new stage in their development. Eurosurveillance began publication in 1996 and Eurosurveillance Weekly in 1997. Their production is coordinated by the Institut de Veille Sanitaire (InVS; formely by the European Centre for the Epidemiological Monitoring of AIDS (CESES) in France, and the PHLS Communicable Disease Surveillance Centre (CDSC) in England. Both bulletins share the same editorial board, made up of those responsible for the national bulletin of each European Union state member, and an equivalent representative of Norway, who joined last November. Eurosurveillance, available on paper in two languages and on internet in five, and Eurosurveillance Weekly in English share common aims - to provide an authoritative source of information relevant to professionals concerned with the prevention and control of infection. In August 1999, both bulletins were united within a unique project funded by the General Directorate Health and Consumer Protection of the Commission of the European Communities. In November 1999, activities of CESES were transferred to InVS which coordinates the project overall, in collaboration with CDSC where Eurosurveillance Weekly is produced. Eurosurveillance offers two types of complementary information on diseases outbreaks, surveillance data and European health policies: timely, accurate, and authoritative news in Eurosurveillance Weekly, and more in-depth original articles and comparison of national policies or surveillance data from European countries in Eurosurveillance. The editorial review process enables original articles to be published very fast (average two months). A new homepage allows access to both bulletins and emphasises the unity of the common Eurosurveillance project. It is currently available at two addresses (www.eurosurv.org and www.ceses.org/eurosurv). The homepage leads into several online services: a search engine to find any article ever published in the two bulletins, links to selected articles from European national bulletins, to European projects on communicable diseases, and to a free online subscription service. Eurosurveillance as a paper bulletin reaches 11 000 readers each month and an ever-increasing number of download weekly and monthly bulletins from the internet. The Eurosurveillance project both monitors and feeds debate on European public health policies. Its next ambition is to be the mainspring tool of information in the context of the European Network for the Epidemiological Surveillance and Control of Communicable Diseases. ■ O N T E N T S Editorial • La maturité d’Eurosurveillance / The maturation of Eurosurveillance Rapports d’investigation / Outbreak reports • Epidémie de gastroentérite à virus de Norwalk-like dans un hôpital de long et moyen séjour à Rotterdam / An outbreak of Norwalk-like virus gastroenteritis in a nursing home in Rotterdam • Epidémie d’oreillons limitée à une communauté religieuse / Mumps outbreak confined to a religious community Erratum Dans les bulletins nationaux... / In the national bulletins... Contacts / Contacts “Ni la Commission Européenne, ni aucune personne agissant en son nom n’est responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations ci-après.” “Neither the European Commission nor any person acting on behalf of the Commission is responsible for the use which might be made of the following information.” EUROSURVEILLANCE VOL. 5 - N°5 MAI-MAY 2000 53 RAPPORT D’INVESTIGATION OUTBREAK REPORT Epidémie de gastroentérite à virus de Norwalk-like dans un hôpital de long et moyen séjour à Rotterdam An outbreak of Norwalk-like virus gastroenteritis in a nursing home in Rotterdam O. Ronveaux 1,2, D. Vos 3, A. Bosman 3, K. Brandwijk 4, J. Vinjé 5, M. Koopmans 5, R. Reintjes 1,3 Départment de l’Epidémiologie des Maladies Infectieuses, RIVM, Pays-Bas 2 Participant au Programme Européen de Formation à l’Epidémiologie d’Intervention (EPIET*) 3 Service Municipal de Santé, Rotterdam, Pays-Bas 4 Hôpital de long et moyen séjour de Rustenburg, Rotterdam, Pays-Bas 5 Laboratoire de recherche des Maladies Infectieuses, RIVM, Pays-Bas O Ronveaux 1,2, D Vos 3, A Bosman 3, K Brandwijk 4, J Vinjé 5, M Koopmans 5, R Reintjes 1,3. 1 Department of Infectious Diseases Epidemiology, RIVM, The Netherlands 2 European Programme for Intervention Epidemiology Training (EPIET*) fellow 3 Municipal Health Service, Rotterdam, The Netherlands 4 Nursing home Rustenburg, Rotterdam, The Netherlands 5 Research Laboratory for Infectious Diseases, RIVM, The Netherlands Lors d’une épidémie de gastroentérite virale à un virus de Norwalklike, 62% (74/120) des résidents - personnes âgées et infirmes - d’un hôpital de long et moyen séjour aux Pays-Bas et 32% du personnel (33/102) sont tombés malades. L’association temporelle des cas suggérait une transmission interhumaine. Le fait d’être aidé par les membres du personnel lors des repas a été associé aux taux d’attaque plus élevés. Sixty-two per cent of elderly and disabled residents of a Dutch nursing home (74/120) and 32% of staff (33/102) became ill in an outbreak of Norwalk-like viral gastroenteritis. The outbreak spread from person to person was supported by temporal clustering of cases. Being fed by members of staff was associated with higher attack rates. 1 L es virus de Norwalk-like (VNL), connus auparavant comme des petits virus ronds (SRSV, small round structured virus), sont des pathogènes retrouvés fréquemment lors d’épidémies de gastroentérite. En 1995 et 1996, ils ont été identifiés dans 43% des épidémies d’infections intestinales rapportées en Angleterre et au Pays de Galles (1). Aux Pays-Bas, 83% des épidémies de gastroentérite déclarées en 1996 étaient dues à de tels virus et 59% concernaient des hôpitaux de long et moyen séjour (2). Cinq pour cent des patients souffrant de gastroentérite et consultant un médecin généraliste néerlandais sont infectés par ces virus (3), témoignant de leur circulation dans la population. Les VNL sont transmis par voie orofécale, le virus pouvant diffuser d’un individu à un autre par contact direct ou par l’intermédiaire d’aliments ou d’eau contaminés. Quarante pour cent des épidémies de VNL sont vraisemblablement d’origine alimentaire (4,5), l’aliment pouvant être contaminé dès l’origine (crustacés) ou lors de manipulation par des personnes infectées. Le 13 janvier 1999, le médecin responsable d’un hôpital de long et moyen séjour dans la région de Rotterdam a rapporté une épidémie aiguë de gastroentérite au service municipal de la santé (Gemeenschappelijke Gezondheids Dienst, GGD) dans un hôpital pour personnes âgées et personnes handicapées, comprenant 150 lits répartis sur quatre étages. Face à la survenue de nouveaux cas, le GGD s’est rendu sur les lieux pour évaluer la situation, conseiller et mener une investigation. Cet article décrit l’épidémie, l’identification des modes de transmission et les facteurs de risque associés à l’infection à NVL. Méthodes Définition de cas Un cas de gastroentérite a été défini comme toute personne résidant ou travaillant dans l’hôpital et présentant une diarrhée aiguë (définie par trois selles liquides ou plus / 24 heures) ou ayant eu des vomissements entre le 27 décembre 1998 et le 25 janvier 1999. Enquête épidémiologique Une étude de cohorte rétrospective a été menée parmi le personnel et les résidents de l’hôpital. Un questionnaire manuscrit a été utilisé afin de rechercher les facteurs de risque associés au lieu des repas et, pour le personnel, aux tâches effectuées. Les questionnaires ont été complétés par le personnel soignant et par les résidents, souvent avec l’aide du personnel. Enquête microbiologique Le Laboratoire de Santé Publique de Rotterdam a procédé à la recherche de Shigella, Campylobacter, Salmonella et Yersinia dans les échantillons de selles. Une partie de ces échantillons a été soumis à une PCR au Laboratoire de référence du RIVM pour une recherche de virus de Norwalk-like et à un test Elisa pour la recherche de rotavirus du groupe A, d’adenovirus 40/41, et d’astrovirus. Au cours de l’épidémie, ni l’eau ni aucun aliment n’ayant été soupçonnés de contamination, aucun prélèvement environnemental n’a été effectué. Analyse statistique Les données ont été saisies et analysées à l’aide du logiciel Epi Info (Atlanta, 54 EUROSURVEILLANCE VOL. 5 - N°5 MAI-MAY 2000 N orwalk-like viruses (NLVs), previously known as small round structured viruses, are pathogens commonly recovered in outbreaks of gastroenteritis. They were identified in 43% of outbreaks of infectious intestinal diseases reported in England and Wales in 1995 and 1996 (1). In the Netherlands in 1996, NLVs caused 83% of reported outbreaks of gastroenteritis, 59% of which occurred in nursing homes (2). Five per cent of cases of gastroenteritis for which Dutch general practitioners are consulted have been attributed to NLVs (3), indicating circulation in the community. NLVs are transmitted by the faecal oral route, and the virus can spread between people by direct contact or through contaminated food or water. Forty per cent of NLV outbreaks are believed to be transmitted by food (4,5); food may be contaminated from the outset (usually molluscan shellfish) or be contaminated by infected foodhandlers. The physican responsible for a nursing home in the Rotterdam region notified an acute outbreak of gastroenteritis to the municipal health service (the Gemeeschappelijke GezondheidsDienst, GGD) on 13 January 1999. The nursing home had 150 beds on four floors for elderly and disabled people. New cases were still arising so the GDD visited to assess, advise, and investigate. We describe here the outbreak and identify transmission routes and risk factors associated with NLV infection. Methods Case definition A case of gastroenteritis was defined as a person living or working in the nursing home with acute onset of diarrhoea (defined as three or more loose stools / 24 hours) or vomiting between 27 December 1998 and 25 January 1999. Epidemiological investigation A retrospective cohort study was undertaken among staff and residents of the nursing home. A written questionnaire was used to investigate risk factors related to place of eating and, for staff, activities performed. Questionnaires were completed by the nursing home staff who also helped most residents in their completion. Laboratory investigation Faecal specimens were examined for Shigella, Campylobacter, Salmonella, and Yersinia in Rotterdam public health laboratory. A subset were assayed at the RIVM reference laboratory for the presence of Norwalk-like viruses by reverse-transcriptase polymerase chain reaction (PCR), and for group A rotavirus, adenovirus 40/41, and astroviruses by enzyme linked immunosorbent assay (ELISA). Contaminated food or water was not suspected during the outbreak, therefore no environmental sampling was performed. Statistical analysis Data were entered and analysed using Epi Info (Atlanta, GA). The possibility of person to person transmission between roommates was investigated by examining for temporal clustering of cases: illness was examined as GA). La possibilité d’une transmission interhumaine entre les résidents d’une même chambre a été étudiée en examinant le groupement temporel des cas : la maladie a été considérée comme une fonction de l’exposition à un compagnon de chambre dont la maladie s’était déclarée un ou deux jours auparavant (6,7). Le taux de morbidité chez les résidents étant tombés malades au cours des deux jours ayant suivi la déclaration de la maladie d’un compagnon de chambre a été comparée au taux de morbidité parmi les résidents tombés malades à un autre moment. Les dénominateurs étaient le nombre total de jours auxquels les résidents ont contribué dans chaque groupe, exposé et non exposé. Les risques relatifs de déclarer la maladie en association avec certains facteurs de risque ont été calculés avec des intervalles de confiance à 95%. L’analyse multivariée (régression logistique) a été réalisée à l’aide du logiciel Egret (version 0.26.6, Seattle, WA) donnant les odds ratios (OR) d’association à la maladie. Résultats Caractéristiques de l’établissement En janvier 1999, l’hôpital comptait 124 résidents et 138 membres du personnel travaillant par roulement. Cent vingt résidents ayant séjourné pendant toute la durée de l’épidémie et 102 membres du personnel ont complété les questionnaires (taux de réponse respectifs 97% et 74%). Chaque étage comprenait le même nombre de chambres individuelles (4 par étage) et de chambres à plusieurs lits (4 à 2 lits, 2 à 3 lits et 5 à 4 lits), avec un taux d’occupation similaire à tous les étages. Le personnel était généralement assigné à un étage précis, à l’exception de quelques uns qui travaillaient à tous les étages. Le premier était réservé aux handicapés mentaux qui restaient le plus souvent couchés. Aux trois autres étages, les résidents avaient un degré de dépendance physique semblable et pouvaient se déplacer d’un étage à l’autre. L’âge moyen des résidents (75 ans, déviation standard 14) était similaire quel que soit l’étage (allant de 73 ans au premier étage à 79 ans au quatrième étage). Les repas étaient préparés dans la cuisine de l’hôpital et pris dans deux salles à manger (une grande et une petite) ou dans les chambres. La semaine précédant l’apparition des premiers cas, neuf pour cent des résidents avaient pris un repas à l’extérieur de l’hôpital. Parmi les membres du personnel ayant fourni des informations sur le lieu de restauration, 68% (59/88) d’entre eux avaient mangé à la cantine de l’hôpital les quatre semaines précédant l’épidémie. Description de l’épidémie Au total, 107 cas ont été déclarés (taux d’attaque (TA) 48%). La courbe épidémique (figure) montre une durée importante après un début très progressif. Les premières personnes répondant à la définition de cas étaient un résident du quatrième étage et une infirmière du deuxième étage, dont les symptômes sont apparus respectivement le 27 et le 28 décembre. Le petit pic observé entre le 3 et le 6 janvier était essentiellement dû aux cas survenus au troisième étage, le pic principal entre le 10 et le 15 janvier correspondait aux cas des premier et quatrième étages. Les cas étaient malades pendant 3 jours en moyenne (3 jours pour les membres du personnel et 2 jours pour les résidents, P=0,02). Soixante-quatorze pour cent (79) souffraient de diarrhée, 73% (78) de vomissements, 56% (60) de nausées et 29% (31) avaient de la fièvre. Le personnel présentait les mêmes symptômes que les résidents. Aucune hospitalisation ou décès n’a été rapporté. Résidents Le taux d’attaque chez les résidents était de 62% (74/120) et les cas étaient plus âgés que les sujets non malades (77 ans contre 72 ; P=0,04). Les taux d’attaque étaient très différents d’un étage à l’autre (tableau 1) et étaient de 53% chez les résidents en chambres individuelles, 57% dans les chambres doubles, et respectivement 54% et 69% dans celles à trois et quatre lits (P=0,15). Les lieux de restauration n’étaient pas associés à un risque significativement différent d’être malade. Cette absence d’association persistait après un ajustement par étage. Trente-trois pour cent des résidents en chambre à plusieurs lits (21 sur 62 dont la date du début de la maladie était connue) sont tombés malades ➤ a function of exposure to a roommate who had become ill one or two days earlier (6,7). The rate of illness among residents who became ill in the two days after the sick roommate became ill was compared with the rate of illness among residents who became ill at any other time. Denominators were the total number of days contributed by residents to each of the exposed and non-exposed groups, respectively. Relative risks of becoming ill in association with particular risk factors were calculated, with 95% confidence intervals. Multivariable analysis (logistic regression) was performed with the Egret package (version 0.26.6, Seattle, WA) proving odds ratios (OR) of becoming ill. Results Setting One hundred and twenty-four residents lived in the home in January 1999, and 138 staff members worked there in shifts. One hundred and twenty residents who stayed throughout the outbreak period and 102 staff members completed the questionnaires (response rates 97% and 74%, respectively). All floors had the same number of single (4 per floor) and shared rooms (4 with 2 beds, 2 with 3 beds and 5 with 4 beds), and occupancy levels were similar between floors. Staff were usually assigned to one floor but some of them worked on all floors. Residents on the first floor were mentally disabled and were more likely to be bedridden. Residents of the three other floors were all of equal dependency, and could go up and downstairs. The average age of the residents (75 years, standard deviation 14) was similar on all floors (range 73 years on floor 1, to 79 on floor 4). Meals were prepared in the nursing home kitchen and eaten in two dining rooms (one large and one small) or in the resident’s rooms. Nine per cent of the residents had taken a meal outside the nursing home in the week before the symptoms began. Among staff members who gave information on eating places, 68% (59/88) had eaten (in the past four weeks) in the staff restaurant. Outbreak description A total of 107 cases were reported (attack rate (AR) 48%). The epidemic curve (figure) shows a slow start and a protracted course. The first people to meet the case definition were a resident of the fourth floor on 27 December and a nurse on the second floor on 28 December. The small wave observed from 3 to 6 January was due mainly to cases from the third floor, and the main wave (10-15 January) was due to cases on the first and fourth floors. Cases were ill for 3 days on average (3 days for staff and 2 days for residents, p=0.02). Seventy-four per cent (79) suffered diarrhoea, 73% (78) vomiting, 56% (60) nausea, and 29% (31) fever. Staff and residents had similar symptom patterns. No hospital admissions or deaths were reported. Residents The attack rate among residents was 62% (74/120). Cases were older than non-cases (77 years versus 72, p=0.04). The attack rates differed widely between floors (table 1). The attack rates were 53% among residents of single rooms, 57% in rooms with two beds, 54% in rooms with three beds, and 69% in rooms with four beds (p=0.15). Eating places were not associated with significantly different risks of becoming ill; the lack of association remained after adjusting for the floor. Among the residents who shared rooms, 33% (21 out of 62 with known dates of onset of illness) became ill one or two days after the illness of a roommate. The relative risk of becoming ill one or two days after a roommate became ill rather than becoming ill at other time was 5.02 [3.0-8.4] (20 cases/171 susceptible days one or two days after a roommate became ill compared with 42 cases/1804 other susceptible days). Staff The attack rate was 32% in staff members overall (33/102). Cases ➤ EUROSURVEILLANCE VOL. 5 - N°5 MAI-MAY 2000 55 ➤ dans les deux jours qui ont suivi la déclaration de la maladie de l’un de leur compagnon de chambre. Le risque relatif de tomber malade durant cette période comparé au risque de l’être à n’importe quel autre moment était de 5,02 [3,08,4] (20 cas/171 jours correspondant aux un ou deux jours après la déclaration de la maladie d’un compagnon de chambre, contre 42 cas/1804 autres jours). ➤ were observed among administrative and technical staff (5/29, AR 17%), kitchen personnel (3/12, AR 25%), and staff working at floor level (25/60, AR 42%). Attack rates by floor followed the same pattern as for residents (table 1). Age and sex were not significantly associated with gastroenteritis. Eight cases were reported among the 29 members of staff who did not eat in the staff restaurant (AR 30%). Personnel Le taux d’attaque était de 32% chez l’ensemble des membres du personnel (33/102). Les cas ont été observés parmi le personnel administratif et technique (5/29, TA 17%), le personnel de cuisine (3/12, TA 25%), et le personnel travaillant aux étages (25/60, TA 42%). Les taux d’attaque par étage chez le personnel suivaient les mêmes tendances que chez les résidents (tableau 1). L’âge et le sexe n’étaient pas associés de manière significative à la gastroentérite. Huit cas ont été déclarés parmi les 29 membres du personnel qui ne mangeaient pas à la cantine de l’hôpital (TA 30%). The single variable analysis suggested that activities that required the closest contact with residents were associated with the highest risk of becoming ill. Entering the room only (room cleaning) and preparing the food (the plate) at floor level (but outside the resident’s room) were not significant risk factors (table 2). Multivariable analysis (logistic regression) of the risk factors was performed on the same data set, for staff who worked at floor level. Variables retained by the final model were helping the resident to eat (OR 8.3 [1.6-44]) and the working floor of the staff: floor 3 (OR 3.0 [0.4-20]), floor 4 (OR 0.9 [0.1-9]), floor 1 (OR 0.5 [0.1-4]), and floor 2 (OR 0.2 [0.1-2]), taking the staff working on all floors as a reference. Pour le personnel travaillant aux étages, une analyse multivariée (régression logistique) des facteurs de risque a été réalisée. Les variables retenues par le modèle final étaient le fait d’aider un résident à s’alimenter (OR 8,3 [1,6-44]) ainsi que l’étage où le personnel travaillait : 3 e étage (OR 3,0 [0,4-20]), 4 e étage (OR 0,9 [0,1-9]), 1er étage (OR 0,5 [0,1-4]), et 2 e étage (OR 0,2 [0,1-2]). Le personnel travaillant à tous les étages a été pris comme référence. Nombre de cas / Nuimber of cases D’après l’analyse univariée, les tâches exigeant les contacts les plus proches avec les résidents étaient celles associées aux risques relatifs les plus élevés de tomber malade. Le fait d’entrer Figure dans la chambre (ménage) ou de Cas de gastroentérite en fonction de la date d’apparition de la maladie, préparer les plateaux à l’étage à hôpital de long et moyen séjour, Rotterdam / Cases of gastroenteritis l’extérieur de la chambre n’étaient pas by date of onset, nursing home, Rotterdam des facteurs de risque significatifs 20 (tableau 2). Résident / Resident Personnel d’étage / Floor staff Autre personnel / Other staff 15 10 Laboratory results No bacterial pathogen was detected among faecal specimens of 18 residents (14 cases) and 10 kitchen staff (one case) who were sampled. Faecal specimens from the 14 resident cases were assayed for virus detection. NLV-RNA phylogenetically clustered with viruses of the Hawaii genotype was detected in eight of them. 5 Infection control measures Gloves and aprons were used from the start of the outbreak. 0 27 28 29 30 31 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Further infection control measures Décembre / Janvier / recommended by the regional GDD December January were implemented from 13 January Date d’apparition de la maladie / Date of disease onset 1998-1999 onwards: they included increased handwashing discipline among Résultats microbiologiques nursing staff and visitors (using liquid soap and paper napkins); increased Aucune bactérie pathogène n’a été mise en évidence dans les échantillons cleaning of beds, toilets, and bathrooms; disinfecting of all discharges fécaux de 18 résidents (dont 14 cas) et de 10 membres du personnel de cuiand soiled articles; avoidance of staff and resident transfers between sine (dont un cas). La recherche de virus dans les échantillons fécaux des 14 floors; distribution of food at floor level instead of from the central kitchen; cas résidents a montré que huit d’entre eux présentaient un ARN de virus de and closure of the home to new admissions. Norwalk-like associé, sur le plan phylogénétique, aux virus de génotype Hawaii. Discussion Mesures de contrôle de l’infection Le port de gants et de tabliers a été instauré dès le début de l’épidémie. A partir du 13 janvier, à la suite des recommandations du GDD régional, d’autres mesures de contrôle de l’infection ont été mises en place: lavage des mains pour le personnel soignant et les visiteurs (avec un savon liquide et des serviettes en papier), nettoyage soigné des lits, des toilettes et des salles de bains, désinfection de tous les déchets et objets souillés. De plus, il a été demandé d’éviter les transferts des personnels et des résidents entre les étages, de distribuer les repas à l’étage et non plus à partir de la cuisine centrale, et de refuser toute nouvelle admission. Discussion La souche de virus Norwalk-like impliquée dans cette épidémie de gastroentérite est retrouvée fréquemment aux Pays-Bas (2). De plus, l’épidémie décrite est survenue au mois de janvier (2), ce qui est une caractéristique de l’infection à VNL (8). Le profil de la courbe épidémique et le groupement des cas chez les résidents suggèrent une transmission interhumaine. La source de contamination du cas index n’a pas pu être identifiée, mais il est probable que le virus a initialement été introduit dans l’établissement par une seule personne 56 EUROSURVEILLANCE VOL. 5 - N°5 MAI-MAY 2000 This gastroenteritis outbreak was caused by a NLV strain often identified in the Netherlands (2), in January which is also typical of this infection (8). The shape of the epidemic curve and the clustering of cases among residents suggested that person to person transmission was the most likely mode of spread. The source that contaminated the index case was not identified but the virus was probably introduced by a single person and then spread throughout the building. No environmental investigation was performed, so the possibility that infection was introduced to a few people by a contaminated food cannot be excluded. We obtained evidence that nursing staff contributed to person to person spread: close contact with residents (particularly feeding) exposed them to infection, which they could then pass on, (table 2), as described elsewhere (9,10). We have no objective explanation for the differences in attack rates between floors but the fact that the relationship between attack rates in residents and staff followed similar patterns supports the idea that transmission occurred between the staff and residents. The attack rates reflected those reported elsewhere (1,2). They were avant d’être diffusé. Compte tenu de l’absence d’enquête environnementale, on ne peut cependant exclure l’hypothèse d’une transmission à partir de quelques personnes par l’intermédiaire d’un aliment contaminé. Tableau 1 / Table 1 Taux d’attaque (TA) chez les résidents et le personnel selon l’étage, hôpital de long et moyen séjour, Rotterdam, janvier 1999 / Attack rates (AR) of residents and staff, by floor, nursing home, Rotterdam, January 1999 Nbre de résidents higher for residents than for staff, which is typical (11) (45% and 29% for residents and staff, respectively, in 12 outbreaks in the Netherlands (2)), but not always the case (10). Nbre de membres Il a été prouvé que les membres du Attack rates in residents increamalades/ du personnel malades/ non malades (TA) non malades (TA) personnel soignant ont contribué à la sed with age, which could indicate No. residents No. staff transmission interhumaine : exposés higher dependency or lack of ill/not ill (AR) ill/not ill (AR) lors de contacts proches avec les résimobility, requiring more intensive Etage1 / Floor 1 19 / 31 (61%) 4 / 13 (31%) dents (en particulier lors de la prise de nursing, but might suggest Etage 2 / Floor 2 8 / 30 (27%) 1/9 (11%) repas), ils ont pu ensuite transmettre decreasing immunity with age Etage 3 / Floor 3 25 / 29 (86%) 12 / 17 (71%) Etage 4 / Floor 4 22 / 30 (73%) 4/7 (57%) l’infection (tableau 2). Un tel mode de (12). Tous les étages / All floors 4 / 14 (29%) transmission a déjà été décrit (9,10). Nous n’avons pas d’explication objecIt is hard to assess the efficacy tive quant aux différences observées of infection control measures, as entre les taux d’attaque d’un étage à l’autre. Cependant, le fait que les taux d’atthe interventions coincided with the peak of the outbreak, after which taque chez les résidents et le personnel suivent les mêmes tendances est en cases began to decrease. In this outbreak, stringent measures were faveur de l’hypothèse d’une transmission entre le personnel et les résidents. not applied in the first two weeks, during which the virus spread throuLes taux d’attaque correspondent à ceux rapportés ailleurs (1,2). Ils sont ghout the home. Aggressive measures, particularly restricting staff and resident movement, clustering of cases (cohorting) (8) and rein- Tableau 2 / Table 2 Risque relatif (RR) d’être malade chez le personnel d’étage (N = 60), hôpital de long et moyen séjour, Rotterdam, janvier 1999 / Relative risk (RR) for illness among staff working at floor level (N = 60), nursing home, Rotterdam, January 1999 Facteur de risque / Risk factor Préparer la nourriture / Prepare the food Distribuer la nourriture / Distribute food Aider le résident à se nourrir / Helping the resident to eat Changer les vêtements du résident / Change resident clothing Laver le résident / Washing resident Nettoyer la chambre / Room cleaning Oui / Yes Nbre de cas (total) / No. cases (total) 7 (14) 18 (34) 21 (36) 19 (36) 18 (35) 7 (16) Non / No Nbre de cas (total) / No. Cases (total) 17 (42) 6 (22) 3 (20) 5 (20) 6 (21) 17 (40) RR [95%IC] / RR [95%CI] 1.2 [0.7-2.3] 1.9 [0.9-4.1] 3.9 [1.3-11.4] 2.1 [0.9-4.8] 1.8 [0.9-3.8] 1.03 [0.5-2.0] plus élevés chez les résidents que chez le personnel, une caractéristique typique (11), même si des exceptions existent (10). Ainsi, au cours de 12 épidémies déclarées aux Pays-Bas, les taux d’attaque étaient de 45% chez les résidents et de 29% chez le personnel (2). Chez les résidents, les taux d’attaque augmentent avec l’âge, ce qui peut témoigner d’une plus grande dépendance ou d’un manque de mobilité nécessitant des soins plus intensifs, mais également de la baisse de l’immunité avec l’âge (12). forcing personal hygiene (after close contact with an infected patient), may be needed at the start of a NLV outbreak to prevent extensive spread (13,14). Preventing the introduction of the virus into nursing homes appears to be more difficult (8). ■ Il est difficile d’évaluer l’efficacité des mesures de contrôle de l’infection, les interventions ayant coïncidé avec le pic de l’épidémie, après lequel le nombre de cas a diminué. Lors de cette épidémie, des mesures rigoureuses n’ont été appliquées qu’après les deux premières semaines, et durant cette période le virus a pu diffuser dans l’établissement. Lors d’une épidémie de virus de Norwalk-like, il peut être nécessaire afin d’éviter une diffusion importante, d’instaurer dès le début des mesures drastiques, en particulier restreindre les déplacements du personnel et des résidents, regrouper les malades (cohorting) (8) et renforcer l’hygiène individuelle (après un contact étroit avec un patient infecté) (13,14). Eviter l’introduction du virus dans les hôpitaux de long et moyen séjour paraît en revanche plus difficile (8). ■ References *EPIET est financé par la Commission Européenne DG Santé et Protection des Consommateurs * EPIET is funded by the European Commission DG Health and Consumer Protection 1. Evans HS, Madden P, Douglas C, Adak GK, O’Brien SJ, Djuretic T, et al. General outbreaks of infectious intestinal disease in England and Wales: 1995 and 1996. Commun Dis Public Health 1998; 1: 165-71. 2. Vinje J, Altena SA, Koopmans MP. 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La moitié des cas cliniques et la moitié des cas confirmés avaient reçu une dose de vaccin ROR. L’efficacité du vaccin est en cours d’étude. One hundred and forty-four cases of mumps were notified in a religious community in London between July 1998 and April 1999 and the infection was confirmed in 82% of those who underwent saliva testing (51/62). Half of the clinical and half of the confirmed cases had received one dose of MMR vaccine. The efficacy of the vaccine is being investigated. D epuis l’introduction du vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) en Angleterre en 1988, les oreillons, maladie fébrile aiguë causée par un paramyxovirus et caractérisée par une parotidite, sont rares. Une épidémie récente survenue au nord de Londres a été identifiée dans le cadre de la surveillance de routine. Cent quarante-quatre cas ont été identifiés entre juillet 1998 et avril 1999 (figure). A l’exception de deux cas, tous étaient membres d’une communauté religieuse juive. M umps, an acute febrile paramyxovirus illness characterised by parotitis, has been rare in England since the measles, mumps, and rubella (MMR) vaccine was introduced in 1988. A recent outbreak of mumps in North London was identified as a result of routine surveillance. One hundred and forty-four cases were identified between July 1998 and April 1999 (figure 1), all but two of whom were members of a religious (Jewish) community. Méthodes 58 EUROSURVEILLANCE VOL. 5 - N°5 MAI-MAY 2000 15/04-21/04 01/04-07/04 18/03-24/03 04/03-10/03 18/02-24/02 04/02-10/02 21/01-27/01 07/01-13/01 24/12-30/12 10/12-16/12 26/11-02/12 12/11-18/11 29/10-04/11 15/10-21/10 01/10-07/10 17/09-23/09 Nombre de cas déclarés / Nuimber of notified cases Les oreillons sont une maladie à déclaration obligatoire en Angleterre. Les Methods patients ont été identifiés par les déclarations communiquées par les médecins Mumps is a notifiable disease in England. Patients were identified généralistes auprès des médecins inspecteurs (spécialistes du contrôle des by notifications submitted by practising doctors to the proper officers maladies transmissibles (CCDC, (consultants in communicable disease consultants in communicable disease control, CCDCs) of boroughs in East control) des circonscriptions de l’est London (Hackney, Newham, Tower Figure de Londres (Hackney, Newham, Tower Hamlets, and the City of London). Epidémie d’oreillons au nord de Londres : apparition des cas Hamlets, et la ville de Londres). Les The CCDC in Hackney wrote to all par semaine, 1998-1999 / Mumps outbreak in North London: CCDC de Hackney ont écrit à tous les general practitioners (GPs) in the onset of cases by week, 1998-1999 médecins généralistes de la région où area where cases were occurring 14 les cas avaient été identifiés afin de to encourage notifications, which les inciter à déclarer les cas. Ce prowas also emphasised in meetings 12 blème a également été abordé lors de with GPs involved in the care of 10 réunions avec les médecins générathe religious community affected listes chargés du suivi médical de la by the epidemic. GPs who notified 8 communauté religieuse touchée par clinical cases of mumps were sent 6 l’épidémie. Les médecins généralistes a salivary swab kit. Swabs were qui déclaraient des cas cliniques tested by either IgM radioimmuno4 d’oreillons recevaient un kit de prélèassay or polymerase chain reaction vement salivaire. Les échantillons (PCR) or both. GPs were also asked 2 étaient soumis à un radio-immuno-essai to take throat swabs for viral 0 IgM ou à une PCR (polymerase chain culture. The immunisation status reaction) ou aux deux techniques. Il a of individual patients was determined également été demandé aux médecins from the regional child health de réaliser des prélèvements pharynimmunisation database and from Semaine / Week gés pour une culture virale. Le statut GPs’ records. vaccinal de chaque patient a été déterResults miné à partir de la base de données régionale des vaccinations pédiatriques et Fifty-one of the 62 (82%) cases who gave saliva specimens were des dossiers des médecins généralistes. confirmed with mumps by either IgM radioimmunoassay, or PCR, or both. Résultats Seventy-five per cent of IgM assays (42/56) were positive as were 80% Cinquante et un des 62 cas d’oreillons (82%) chez qui un prélèvement saliof PCR tests (41/51). There was a discrepancy between the two vaire avait été effectué ont été confirmés par radio-immuno-essai IgM, PCR ou confirmation methods in 47% (21/45) of those tested with both methods, par les deux techniques. Soixante-quinze pour cent (42/56) des tests IgM et usually because the specimen had been taken too early in the course of 80% (41/51) des PCR étaient positifs. Les résultats étaient divergents dans the disease (before the IgM had reached a detectable level). The PCR (1) 47% (21/45) des échantillons testés selon les deux méthodes de confirmation. may be a more sensitive method early in the disease (in the first seven Cette divergence tenait généralement au fait que les échantillons avaient été days after onset). prélevés à un stade trop précoce de la maladie (avant que le taux d’IgM ne soit The MMR immunisation status was unknown in seven cases (5%). Half détectable). La PCR (1) est sans doute une méthode plus sensible lors de la (68/137) of the clinical and half (24/48) of the confirmed cases had phase précoce de la maladie (durant les sept jours qui suivent l’apparition des received one dose of MMR vaccine. Three cases had received a second premiers signes cliniques). dose, the preschool booster introduced into the routine immunisation Le statut vaccinal pour le ROR était inconnu dans sept cas (5%). La moitié schedule in 1996. Two of these had not undergone confirmatory testing (68/137) des cas cliniques et la moitié (24/48) des cas confirmés avaient reçu and the third was IgM negative and was not tested with PCR. The sex une dose de vaccin ROR. Trois cas avaient reçu une seconde dose, en l’occurratios, median ages, and age ranges for confirmed, immunised, and rence le rappel avant l’entrée à l’école introduit dans le calendrier vaccinal en unimmunised cases are shown in the table. 1996. Deux d’entre eux n’avaient subi aucun test de confirmation et chez le troisième la recherche d’IgM était négative et la PCR n’avait pas été réalisée. Les sex ratio, les âges médians et la fourchette d’âge des cas confirmés, des cas vaccinés et des cas non vaccinés figurent dans le tableau. Après séquençage, le virus des oreillons s’est avéré appartenir au génotype C. Il a été isolé après culture cellulaire de six des huit échantillons pharyngés prélevés au cours des sept jours suivant l’apparition des premiers symptômes. Une souche très proche avait également été responsable d’une épidémie d’oreillons qui avait sévi en 1998 à Wiltshire à l’ouest de l’Angleterre, où le virus venait, pensait-on, de Goa. Discussion Les enquêtes ont révélé que des épidémies d’oreillons étaient survenues dans les mêmes communautés en Israël et à New York en 1998, ainsi qu’en Russie (aucun détail n’est disponible). A New York, les premiers cas ont été déclarés en décembre 1997 et les derniers en avril 1998 (2). Les deux premiers cas d’oreillons déclarés au nord de Londres en juillet 1998 avaient séjourné dans une colonie de vacances en Belgique en juin 1998 où d’autres cas seraient déjà survenus (Joseph Horowitz, communication personnelle) bien qu’aucune épidémie d’oreillons n’ait été déclarée à cette période en Belgique. Un cas isolé d’oreillons était survenu à la même époque chez un enfant d’une communauté proche à l’ouest de Londres et l’infection avait, pensait-on, été acquise en Israël. Les membres de ces communautés voyagent fréquemment d’un centre à l’autre en Belgique, en Israël, à New York et en Russie, mais ont peu de contact en dehors de leur propre communauté. Cela pourrait expliquer que ces épidémies diffusent au sein de ces communautés dans d’autres pays, The mumps virus was sequenced and found to be genotype C. It was isolated in cell cultures from six of eight throat swabs that had been collected within seven days of the onset of symptoms. A closely related strain was also responsible for an outbreak of mumps virus in 1998 in Wiltshire in the west of England, where the virus was thought to have been introduced from Goa. Discussion Enquiries established that there had been outbreaks of mumps in the same communities in Israel and New York in 1998, and in Russia also (no details available). Cases in New York were first reported in December 1997 and continued until April 1998 (2). The first two cases of mumps in North London in July 1998 had attended a children’s camp in Belgium in June 1998 at which there were said to be cases of mumps (Joseph Horowitz, personal communication) although no outbreaks of mumps were reported in Belgium at that time. An isolated case of mumps at the same time in a child from a related community in West London was thought to have been acquired in Israel. Members of these communities often travel between centres in Belgium, Israel, New York, and Russia, but do not mix much outside their own community. This may explain how the outbreaks appear to spread to their own communities in other countries, with little, if any spread, outside the communities locally. No other cases of mumps were reported in north or east London at the time of the outbreak. The immunisation coverage for the first and second doses of MMR vaccine in 1998 was between 67% and 86% in this community. Almost half of the cases in the London outbreak had received one dose of MMR. The booster Tableau / Table Statut vaccinal des cas d’oreillons / Immunisation status of mumps cases Nombre / Number Nombre total de cas d’oreillons / Total mumps cases Vaccinés / Immunised Non vaccinés / Not immunised Cas confirmés / Confirmed cases Vaccinés / Immunised Non vaccinés / Not immunised Ratio homme : femme / Male : Female ratio Age médian / Median age Age min. / Min. age Age max. / Max. age 144 1.6:1 9 0.75 39 67 70 51 23 25 1.6:1 1.4:1 1.3:1 1.1:1 1.3:1 9 10 10 9 10 1 0.75 1 2 1 15 39 15 13 15 mais localement ne diffusent que très peu en dehors, voire pas du tout. Aucun autre cas d’oreillons n’a été déclaré au nord ou à l’est de Londres au moment de cette épidémie. En 1998, la couverture vaccinale pour la première et la seconde dose de vaccin ROR allait de 67% à 86% dans cette communauté. Près de la moitié des cas de l’épidémie de Londres avaient reçu une dose. Au Royaume-Uni, la dose de rappel a été introduite dans le calendrier vaccinal en 1996 à la suite des résultats de l’analyse d’efficacité montrant qu’une seule dose de vaccin ROR ne conférait pas une protection suffisante (3). Le taux apparent d’échec vaccinal lors de cette épidémie semble excessivement élevé, même si l’on tient compte du fait que seulement trois enfants avaient reçu deux doses. Les discussions avec les médecins généralistes concernés ont montré qu’il y avait eu une importante sous-déclaration lors de cette épidémie. Ils ne pensaient pas que des cas cliniques d’oreillons apparemment typiques pouvaient être causés par ce virus vu que les enfants avaient été vaccinés. Les oreillons ont été confirmés chez un nombre anormalement élevé de cas vaccinés que ce soit lors de l’épidémie de New York ou de celle du Wiltshire. Toutes deux étaient également dues au génotype C. A New York, certains cas confirmés concernaient des enfants qui avaient reçu deux doses de vaccin ROR (2). A Londres comme à New York, le nombre de cas était plus élevé chez les garçons que chez les filles, suggérant que ces premiers étaient plus sensibles à l’infection ou étaient moins protégés par le vaccin que les filles. L’efficacité du vaccin est en cours d’évaluation dans cette minorité du nord de Londres dans le cadre d’une étude cas-témoin. ➤ dose of MMR was introduced into the United Kingdom childhood immunisation schedule in 1996 because analysis of efficacy data suggested that one dose offered insufficient protection (3). The apparent vaccine failure rate in this outbreak seems unduly high, even though only three of the children had received two doses. We know from conversations with interested general practitioners that there was considerable undernotification in this outbreak. They did not think that apparently typical clinical cases of mumps could be due to this virus, because the children had been immunised. Mumps was confirmed in an unusually high number of immunised cases in both the New York and Wiltshire outbreaks, both also known to be due to genotype C. In New York, some confirmed cases of mumps were children who had received two doses of MMR vaccine (2). More males than females were diagnosed in both London and New York, suggesting that males may be more susceptible or that they receive less protection from the vaccine. The efficacy of the vaccine is currently being evaluated in this North London minority group by means of a case control study. The large number of cases of mumps in a population with at least partial protection suggests that the effectiveness of current mumps vaccines should be reassessed against different strains of mumps virus. An outbreak in Portugal was due to a strain of mumps against which the vaccine strain then used (Rubini) offered inadequate protection (4). The mumps virus is liable to genomic diversity and, if the current vaccine does not protect against the common strains, it is important to determine this. ➤ EUROSURVEILLANCE VOL. 5 - N°5 MAI-MAY 2000 59 RESPONSABLES SCIENTIFIQUES / SCIENTIFIC EDITORS ➤ International travel is common, so foreign strains can easily be introduced into a country, as shown in this outbreak. ■ References 1. Jin L, Beard S, and Brown DWG. Genetic heterogeneity of mumps virus in the UK: identification of two new genotypes. J Infect Dis 1999, 180: 829-833. 2. Whitman C, Kellachan J, Ramos-Bonaan C. Mumps outbreak in a highly vaccinated population in New York City. New York State Pediatrician, 1998; fall. 3. Gay N, Miller E, Hesketh L, Morgan-Capner P, Ramsey M, Cohen B, et al. Mumps surveillance in England and Wales supports introduction of two dose vaccination schedule. Commun Dis Rep CDR Rev 1997; 7: R21-5. 4. Goncalves G, de Araujo A, Monteiro Cardoso ML. Outbreak of mumps associated with poor vaccine efficacy - Oporto, Portugal, 1996. Eurosurveillance 1998; 3: 119-21. ANNONCE / ANNOUNCEMENT Second International Summer School Infectious disease epidemiology Modern Surveillance, International Dimensions and Public Health Control, August 28 - September 1, 2000 School of Public Health, WHO collaborating Centre, Department of Public Health Medicine, University of Bielefeld, Germany Programme Director : Professor Dr. Med. Alexander Krämer Topics: Principles of infectious disease epidemiology Epidemiological methods for infectious diseases Outbreak investigation and early warning Modern surveillance Mathematical and stochastic modelling Health economic analysis Prevention and intervention strategies including vaccinations and their evaluation Newly emerging infections : nosocomial infections, multi drug resistant infectious agents, HIV/AIDS update Teaching language: English Enrolment is open to the following categories of registrants from Germany and other European countries : professionals in health departments, other health agencies and industry, and allied health professionals, physicians, epidemiologists, microbiologists, biologists, and students enrolled in School of Public Health programmes. Registration and further information : Lutz Wille, Dipl.-Stat., School of Public Health, University of Bielefeld, P.O. Box 100 131, D-33501 Bielefeld, Germany Phone: + 49 - 521 - 106 4253/106 4262 ; Telefax : + 49 - 521 - 106 2968 E-mail: [email protected] Internet: http://www.uni-bielfeld.de/gesundhw/ag2/summer_school2000/ Erratum Eurosurveillance 2000; 5(4) Page 47, paragraphe 2, ligne 7, il fallait lire “61% (192/315) des cas pulmonaires étaient confirmés (...) et 38% (121/315) d’entre eux avaient un frottis d’expectoration positif (...)” / Page 47, paragraph 2, line 5, should have read “61% (192/315) of pulmonary cases were definite (...) and 38% (121/315) pulmonary cases were sputum smear positive (...)” Page 41, tableau, colonne 8 (Résistance à la streptomycine), dans “Patients jamais traités”, ligne 3 (Danemark), il fallait lire 42 / Page 41, table, column 8 (Streptomycin resistant), in “Patients never treated”, line 3 (Denmark), should have read 42. EUROSURVEILLANCE ON THE WEB EUROSURVEILLANCE (mensuel / monthly) available in French, English, Spanish, Portuguese, Italian and EUROSURVEILLANCE WEEKLY available in English at http://www.ceses.org/eurosurv or http://www.eurosurv.org 60 EUROSURVEILLANCE VOL. 5 - N°5 MAI-MAY 2000 • J.C. Desenclos Institut National de Veille Sanitaire France • N. Gill P.H.L.S - Communicable Disease Surveillance Centre - United Kingdom • S. Handysides P.H.L.S - Communicable Disease Surveillance Centre - United Kingdom • S. Salmaso Istituto Superiore di Sanitá - Italy • L. Wijgergangs Rijksinstituut Voor Volksgezondheid en Milieu - Netherlands COMITÉ DE RÉDACTION / EDITORIAL BOARD • P. Aavitsland MSIS-rapport - Norway • K. Ekdahl Smittskydd - Sweden • S. Handysides Communicable Disease Report England and Wales • R. Hemmer National Service of Infectious Diseases, Centre Hospitalier de Luxembourg - Luxembourg • A. Karaitianou-Velonaki Ministry of Health and Welfare Greece • W. Kiehl Epidemiologisches Bulletin Germany • J.P. Klein Bundesministerium für Gesundheit Austria • M. Le Quellec-Nathan Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire - France • G. Lima Saúde em Números - Portugal • J. F. Martinez Navarro Boletín Epidemiológico Semanal Spain • H. Nohynek Kansanterveys - Finland • T. Rønne EPI-NEWS - Denmark • S. Salmaso Istituto Superiore di Sanità - Italy • R. ShoafEnge SCIEH Weekly Report - Scotland • L. Thornton I. D. Bulletin - Ireland • F. Van Loock Institut Scientifique de la Santé Publique Louis Pasteur - Belgium • L. Wijgergangs Infectieziekten Bulletin - Netherlands DIRECTEUR DE LA PUBLICATION / MANAGING EDITOR • J. Drucker Institut de Veille Sanitaire Saint-Maurice - France RÉDACTRICE-EN-CHEF / EDITOR • H. Therre Institut de Veille Sanitaire Tel. (33) (1) 41 79 68 33 e-mail: [email protected] RÉDACTRICE ADJOINTE / DEPUTY EDITOR • C. White P.H.L.S - Communicable Disease Surveillance Centre - 61 Colindale Avenue London NW9 5EQ United Kingdom Tel. (44) (0) 181 200 6868 Fax. (44) (0) 181 200 7868 ASSISTANTES D’ÉDITION / EDITORIAL ASSISTANTS • A. Goldschmidt • F. Mihoub Saint-Maurice - France EUROSURVEILLANCE Institut de Veille Sanitaire 12, rue du Val d’Osne 94415 Saint-Maurice cedex Tel. (33) (1) 41 79 68 32 Fax. (33) (1) 41 79 68 01 ISSN: 1025 - 496X IMPRESSION : REFLEX GRAPHIC ➤ Compte tenu du nombre élevé de cas d’oreillons dans une population possédant une protection même partielle, l’efficacité des vaccins actuels devrait être testée contre différentes souches du virus des oreillons. Une épidémie au Portugal avait été causée par une souche contre laquelle la souche vaccinale utilisée alors (Rubini) ne conférait pas de protection adaptée (4). Le virus des oreillons peut subir des mutations génétiques et, si le vaccin actuel ne confère pas de protection contre les souches courantes, il est important de connaître cette diversité génétique. Les voyages internationaux sont fréquents et des souches qui ne circulent pas dans un pays peuvent facilement, comme le montre cette épidémie, y être introduites en provenance d’un autre pays. ■ Vol. 5 N°5 MAI / MAY 2000 INDEX D A N S L E S B U L L E T I N S N AT I O N A U X Une sélection dans les derniers numéros parus CRYPTOSPORIDIUM - Outbreak of cryptosporidiosis in Lancashire. CDR Weekly 2000;10(13): 115. [31 March. England and Wales] ESCHERICHIA COLI - Epidemiology of VTEC 0157. Infectieziekten Bulletin 2000; 11(3): 49-53. [March. The Netherlands] GRIPPE/INFLUENZA - Seasonal notifications in Norway. MSIS-rapport 2000; (11). [21 March. Norway] HEPATITE/HEPATITIS - Two hepatitis C lookback exercises - national and in London. CDR Weekly 2000;10(14): 125,8. [7 April. England and Wales] INFECTION A MENINGOCOQUE/ MENINGOCOCCAL DISEASE - Enhanced surveillance of suspected meningococcal disease. CDR Weekly 2000;10(11):102. [17 March. 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Bulletin - Ireland Tel: (353) (1) 668 15 77 - Fax: (353) (1) 671 06 06 • Infoscan, Southern Communicable Disease Report Ireland - Tel: (353) 21 343 926 (http://www.ucc.ie/faculties/medical/infoscan/) • Communicable Disease Report - England and Wales Tel: (44) (0) 208 200 68 68 - Fax: (44) (0) 208 200 7878 (http://www.phls.co.uk/publications/cdr.htm) • Kansanterveys - Finland - Tel: (358) 9 4744 87 83 Fax: (358) 9 4744 84 68 (http://www.ktl.fi) • Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire - France Tel: (33) (1) 40 56 45 40 - Fax: (33) (1) 40 56 50 56 (http://www.rnsp-sante.fr/beh/index.html) • Notiziario dell’Istituto Superiore di Sanità - Italy Tel: (39) 06 49 38 72 15 - Fax: (39) 06 49 38 72 92 (http://www.iss.it/pubblicazioni/Notiziar.htm) • MISIS-rapport - Norway Tel: (47) 22 04 26 43 - Fax: (47) 22 04 25 13 (http://www.folkehelsa.no) • Saúde em Números - Portugal Tel: (351) 1 847 55 15 - Fax: (351) 1 847 66 39 (http://www.dgsaude.pt) • SCIEH Weekly Report - Scotland Tel: (44) 141 300 11 00 - Fax: (44) 141 300 11 70 • Boletín Epidemiológico Semanal - Spain Tel: (34) 91 387 78 02 - Fax: (34) 91 387 78 16 (http://www.isciii.es/cne) • Smittskydd - Sweden Tel: (46) (8) 457 2379 - Fax: (46) (8) 300 626 • Infectieziekten Bulletin - Netherlands Tel: (31) 30 274 3551 - Fax: (31) 30 274 44 09 (http://www.isis.rivm.nl/) • Communicable Diseases - Northern Ireland Tel: (44) (0) 1232 520 716 EUROSURVEILLANCE ON THE WEB EUROSURVEILLANCE (mensuel / monthly) available in French, English, Spanish, Portuguese, Italian and EUROSURVEILLANCE WEEKLY available in English at http://www.ceses.org/eurosurv or http://www.eurosurv.org 62 EUROSURVEILLANCE VOL. 5 - N°5 MAI-MAY 2000