Mons-en-Barœul: les maisons de la rue du Général-de

Publié le 19/02/2015
La Voix du Nord
Mons-en-Barœul: les maisons de la rue du
Général-de-Gaulle, reines de l’architecture
Les étudiants de l’École nationale supérieure
d’architecture et de paysage arpentent la rue De-Gaulle
pour en relever les caractéristiques et en réaliser une
maquette qui servira à imaginer une profonde
transformation.
On savait que la rue du général De-Gaulle avait son architecte, Gabriel Pagnerre. Au début du
XXe siècle, il y avait établi son cabinet et habité deux de ses maisons. Cent ans plus tard, ils
sont plus de 130 étudiants en architecture à arpenter la rue, depuis l’ancienne mairie jusqu’à la
rue du Quesnelet. Ces élèves de l’École nationale supérieure d’architecture et de Paysage de
Lille (basée à Villeneuve-d’Ascq) arpentent la rue De-Gaulle de long en large, carnet de
croquis en main et appareil photo en bandoulière.
Jamais, de mémoire de Monsois on n’avait vu autant de touristes à la fois… et surtout si
appliqués. Tous ces étudiants réalisent un travail expérimental de recherche architecturale à
partir des différents aspects du lieu. « L’identification de la rue » commence par son
observation, le relevé de ses caractéristiques, la mise en mémoire de chacune de ses façades.
« C’est un lieu de collecte concentré, universel, relié à tous les autres sur la planète », risque
le cahier des charges remis à chaque étudiant et destiné à le guider dans sa tâche. Chacun doit
prendre en charge une ou plusieurs maisons. Le but : réaliser une maquette au 1/50e de toute
la rue.
C’est un peu la loterie. Tandis que certains héritent de façades peu glorieuses qu’ils dessinent
avec des yeux arrondis, d’autres ont décroché « le pompon du manège ». Ainsi, Robin, qui a
hérité du numéro 139, la maison natale de Michel Butor, la trouve « bel et bien équilibrée et
pour autant faite de lignes assez épurées, faciles à dessiner ».
Myriam, à qui le numéro 141 a été dévolu, est sensible à la « cohérence de la rue avec des
façades de briques qui se ressemblent mais sont toutes différentes ». La rue du Vieux-Mons
évoque à Guillaume un quartier de la ville de Rennes d’où il est originaire, avec « ses bowwindows, son côté anglais qu’on retrouve aussi dans beaucoup de villes de Bretagne et en
particulier à Saint-Malo ».
Il ne va pas falloir chômer : la maquette doit être présentée, dès ce week-end, à l’occasion de
la journée portes ouvertes de l’école. Après, les étudiants auront deux semaines pour tout
casser et imaginer une nouvelle rue du Général-de-Gaulle. Mais ce n’est qu’un exercice ! Si
on transforme de fond en comble la maquette, on ne s’attaquera pas aux vraies maisons ! A.
C. (CLP)
Journée porte ouverte à l’École d’Architecture
La maquette de la rue du Général-de-Gaulle réalisée par les étudiants de première année sera
visible lors de la journée porte ouverte, samedi. L’équipe pédagogique et les étudiants seront
présents pour accueillir le public et répondre aux questions. C’est une manière unique de
découvrir l’établissement dans ses différents aspects : visite des locaux, moyens
informatiques, laboratoires de recherche,... Plusieurs conférences sont également au
programme.
Renseignements au 03 20 61 95 50. Samedi de 9 heures à 18 heures. ENSAP Lille, 2 rue
Verte, Villeneuve-d’Ascq. Métro ligne 1 arrêt Villeneuve-d’Ascq Hôtel de Ville.