3ème dimanche de Pâques Année C
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3ème dimanche de Pâques Année C
Catéchèse Dominicale Intergénérationnelle 2010-2011 Catéchèse Adolescence Temps ordinaire 23-24ème dimanche « Vivre en Eglise Matthieu 18,15-35» « Le chrétien est celui qui construit l’Eglise : Les frères et le pardon » Enjeux «Le chrétien est celui qui construit l’Eglise : Les frères et le pardon L’Eglise, pour Matthieu, est essentiellement une communauté de frères… » (cf document ressource P.R.Josse) Mais qu’entend-on par communauté de frère ? Qu’est ce que la fraternité ? En quoi cela nous engage ? Déroulement détaillé A. Ensemble mais différents Objectifs : En ce temps de la rentrée, permettre aux jeunes de découvrir ce qui les rassemble, leurs points communs et leurs différences. Deux propositions 1. Soit à partir de la chanson « Soleil » de Grégoire (CD le même soleil soit le télécharger ou se procurer le CD auprès d’un jeune) (paroles de la chanson cf. doc. Annexe 1) Soit à partir du jeu de « l’oignon » (cf. doc. Annexe 2), permettre aux jeunes de s’exprimer sur leurs points communs et leurs différences. 2. Ressortir ce qui est commun à tous les êtres humains, ce qui différencie chacun et ce qui fait que chaque personne est unique. B. Construire un monde fraternel Objectifs : Découvrir qu’à travers nos différences, ce qui nous divise qu’être frères c’est être capable de se parler, de s’accueillir, d’établir une relation, de se reconnaître faisant parti de la même humanité → découvrir ce que veut dire le mot fraternité. 1. L’animateur lance un échange : « Parce que tous les êtres humains ont des points communs pourrait-on dire que nous sommes tous frères ? Qu’en pensez-vous ? Quel est le mot qui désigne cela ? 2. Brainstorming autour du mot fraternité, laisser les jeunes s’exprimer soit oralement soit leur proposer de noter sur un papier un synonyme de ce mot. 1 3. Echange autour de ce qu’est la fraternité, une communauté fraternelle, un monde fraternel ? (pour les animateurs voir fiche extrait J.Y Baziou annexe 3) A votre avis créer un monde, une société fraternelle est-ce difficile et pourquoi ? Aider les jeunes à trouver les « ingrédients » nécessaires pour créer un monde plus fraternel (l’écoute, le dialogue, le respect, l’ouverture…) C. PAROLE DE DIEU - TEMPS DE PRIERE Objectifs : Découvrir que l’Eglise est une communauté de frères qui se nourrit de la contemplation et de l’attitude de Jésus, de la prière communautaire et d’une disposition de cœur. 1. Prendre le chant Fraternel de Laurent Grzybowski. (paroles, annexe 4) 2. L’animateur lit dans la Bible suivant le dimanche : soit l’évangile de St Matthieu (18,15-20) ou (18,21-35) 3. Distribuer le texte aux jeunes et leur faire repérer le mot frère dans l’évangile. 4. Pourquoi à votre avis les chrétiens se disent frères ? Qu’est ce qui les unit malgré leurs différences ? 5. Echange : En lisant et regardant ce texte d’évangile, pensez-vous qu’être disciple de Jésus cela engage le chrétien à construire une communauté fraternelle ? Et comment, par quels moyens ? 6. Pensez-vous que le pardon est une clef indispensable pour construire un monde plus fraternel ? 7. L’animateur en mettant une musique douce ou en reprenant le chant fraternel, en allumant une bougie, en disposant une croix ou une icône… introduit le temps de prière (suggestion): « Seigneur, tu nous demandes de construire un monde fraternel, nous avons besoin de toi pour nous aider à construire ce monde, pour nous ouvrir à l’autre malgré ses différences culturelles, physiques, sociales, familiales… ce n’est pas toujours facile mais nous savons qu’en nous mettant à l’écoute de ta Parole, en te priant, en vivant les sacrements, nous puiserons la force nécessaire pour construire une communauté de frères ouverte sur le monde. Amen ». Ensemble dire le Notre Père en se donnant la main, prière qui nous rallie au Père et fais de nous ses enfants, et donc des frères et sœurs… 8. Finir en reprenant le chant. 2 ANNEXE 1 Parole de Soleil: Grégoire 1. On n'a pas le même drapeau, Ni la même couleur de peau, On n'a pas le même langage, La même culture, les mêmes images. 2. On n'a pas les mêmes racines, Les mêmes idoles qui nous fascinent, Mais chacun de nous est vivant, Avec la même couleur de sang. Refrain Et on n'a tous le même soleil, Et la même lune sur nos sommeils, Et on n'a tous une main à tendre, Peut-on encore vraiment attendre? 3. On n'a pas les mêmes coutumes, D'autres rites, d'autres costumes, On n'a pas les mêmes histoires, Mais nos mélanges fait l'histoire. 4. On n'a pas les mêmes parents, Mais on est tous encore enfant, Et tous issus d'un métissage, Devenus fous mais nés si sages. Refrain Et on n'a tous le même soleil, Et la même lune sur nos sommeils, Et on n'a tous une main à tendre, Peut-on encore vraiment attendre? 5. Car on n'a tous la même planète, Qui nous supplie d'être moins bêtes, Et on n'a tous une main à tendre, Peut-on encore, vraiment attendre? Une main avec nos différences, Et le pouvoir d'en faire une chance. 6. Car on n'a tous le même soleil, Et la même lune sur nos sommeils, Et on n'a tous une main à tendre, Peut-on encore vraiment attendre? 7. Car on n'a tous la même planète, Qui nous supplie d'être moins bêtes, Et on n'a tous une main à tendre, Peut-on encore, vraiment attendre? 8. Car on n'a tous le même soleil, Et la même lune sur nos sommeils Et on n'a tous une main à tendre, Peut-on encore vraiment attendre? 9. Car on n'a tous le même soleil, Et on n'a tous une main à tendre, Et on n'a tous une main à tendre, Peut-on encore vraiment attendre? 3 ANNEXE 2 Fiche technique « L’oignon de la diversité » Objectifs pédagogiques: - permet de travailler sur les différents aspects qui forment l’identité Nombre de joueurs : un nombre pair de participants, de 10 à 40 Nombre d'animateurs : un Durée du jeu : 30 minutes maxi Déroulement du jeu, règles du jeu : 1. Les participants doivent former deux cercles, un cercle intérieur et un cercle extérieur (pour représenter les couches de l’oignon) et se faire face deux par deux. 2. Chacun des couples doit rapidement identifier un point commun (une attitude, un antécédent, une habitude,…) et trouver un moyen de l’exprimer (vous pouvez les laisser choisir un mode d’expression libre ou en proposer un différent à chaque fois : « Chanter une chanson », « mimer », écrire un poème en 2 lignes, « utiliser des symboles », « utiliser des bruitages »,… 3. Ensuite le cercle extérieur se déplace vers la droite et chacun des nouveaux couples ainsi formés doit trouver une similitude et l’exprimer (vous pouvez donner des indications concernant la nature de la similitude (plat préféré, ce que vous n’aimiez pas à l’école, type de formation, rêves, la musique que vous préférez, les vacances de vos rêves, opinion politique, sport pratiqué,…) en pénétrant à chaque fois un peu plus en profondeur dans les oignons. 4. Les couples peuvent échanger plusieurs fois jusqu’à ce que le cercle soit bouclé (selon taille du groupe) Cet exercice peut être bruyant. Variantes et prolongements: Cet exercice peut être suivi de discussions à partir des questions suivantes : quelles sont les différences /similitudes qui nous ont étonnés ? D’où proviennent-elles ? Jusqu’où nos différences peuvent être complémentaires ?... Source : Claudia SCHACHINGER – T-kit L’apprentissage interculturel 4 ANNEXE 3 Extrait de la formation interdiocésaine de St Jacut 2011 « Vivre ensemble dans la diversité culturelle » Jean-Yves Baziou (Doyen de l’institut catholique de Lille…) L a fraternité « La fraternité n’est pas de l’ordre de l’engagement volontaire : elle est une responsabilité première qui s’exerce dès que je rencontre l’autre qui est dans le malheur. Ce n’est pas même réfléchi : je m’arrête auprès de l’autre parce qu’il est un être humain. En ce sens la fraternité témoigne peut-être de l’importance du point de bonté enfouie en chacun et chacune et dont personne, ni idéologie, ni institution, ne maîtrise le secret ? Ce point de bonté déborde tout calcul, toute vision particulière du monde, toute rationalité, tout dogmatisme. Il ne peut jamais être effacé par le « dépravé ». Il fait que la fraternité sait trouver le chemin du frère malheureux derrière la dureté de l’individu vicieux qui nous dégoûte ou nous fait peur. La fraternité voir encore le fragile dans ce qui se pare pourtant des habits de la force…. ». « Etre frère est au cœur du désastre répondre au malheur et non pas passer outre, indifférent, ni menacer. Un monde frères est un monde où l’on est sûr que quelqu’un nous entendra et nous répondra : la fraternité est l’institution de la confiance entre humains. » « Autrement dit être frères c’est être capable de pouvoir nous parler malgré ce qui nous divise, de rester capables d’universel, d’avoir des relations à partir de nos singularité et de nos différences. Se parler est établir une complicité, pour rien d’autre que la reconnaissance mutuelle que nous sommes des humains, avec toute autre qualité. C’est par le langage, par la parole, que la fraternité irrigue les groupes, l’histoire, les évènements. « « L’Eglise fraternelle se présente donc comme un rassemblement multiethnique, multiracial, ouvert à n’importe qui. Sa base n’est pas une terre localisée. Elle n’est pas fermée sur un lieu, ni sur un sanctuaire. Elle n’est pas un peuple achevé puisqu’elle se constitue toujours de nouveaux-venus, c'est-à-dire d’étrangers… ». « L’Eglise vit de cette tension entre assemblée et ouverture qui la dépasse ». « Ce qui sauve la fraternité entre-nous de ses égoïsmes et de ses peurs, c’est le fait de demeurer ouverte sur l’horizon d’une paix où nous pourrons nous parler sans renier notre singularité. Il s’agit donc d’articuler le lien et l’altérité. La fraternité rappelle qu’avant d’être de telle ou telle terre, communauté, génération, race, pays, nous faisons partie de l’unique humanité qui a ses racines dans un passé immémorial. Depuis toujours et à jamais, nous partageons ensemble d’être frère en humanité. Tel est l’horizon de toutes les appartenances : nous venons de loin. Et il ne tient qu’à nous de cultiver un lien humain qui nous pousse que l’horizon de notre communauté présente. Nos religions n’auraient-elles pas à servir ce sentiment d’appartenance à une même humanité ?.... « Une société sans fraternité serait une société sans cœur… » 5 ANNEXE 4 Fraternel : Paroles : Claude Bernard, Musique : Laurent Grzybowski CD « Frat 2000 Vers l’autre rive » ou « Fraternel » 1 - Fraternel : un grand souffle dans nos vies. Fraternel : une étoile dans la nuit. Fraternel : un champ libre et des semailles Une voix qui nous travailles Fraternel avec le Christ Dieu nous parle de grandir 2 - Fraternel : des visages rencontrés Fraternel : une table préparée Fraternel : des chansons pour une fête, Une voix qui nous appelle. Fraternel avec le Christ, Dieu de paix nous réunit. 3 - Fraternel : un regard vers les sommets Fraternel : des frontières à dépasser Fraternel : premiers pas d’une aventure, Une Voix qui nous rassure. Fraternel avec le Christ, Dieu lumière nous conduit. 4 - Fraternel : un silence où Dieu se dit. Fraternel : douce brise de l’Esprit. Fraternel : un ami sur notre route, Une voix qui nous écoute. Fraternel avec le Christ Dieu d’alliance nous choisit. 5 - Fraternel : une soif de tout donner. Fraternel : forces neuves pour lutter. Fraternel : un élan pour nos jeunesses, Une voix qui tient promesses. Fraternel avec le Christ, Dieu nous aime à pleine Vie. 6 - Fraternel : longue marche dans la foi. Fraternel : des témoins disant « je crois ». Fraternel : joie de vivre une espérance, Une voix qui nous devance. Fraternel avec le Christ, Dieu nous offre de bâtir 6