Crise pétrolière : Mobilisation contre le gaspillage en Algérie

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Crise pétrolière : Mobilisation contre le gaspillage en Algérie
Crise pétrolière : Mobilisation contre le gaspillage en Algérie
Extrait du Portail Algerien des ENERGIES RENOUVELABLES
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Crise pétrolière : Mobilisation
contre le gaspillage en Algérie
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Date de mise en ligne : vendredi 26 décembre 2014
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Crise pétrolière : Mobilisation contre le gaspillage en Algérie
Afin de faire face à la crise pétrolière, le président de la République Abdelaziz Bouteflika a chargé le gouvernement
d'informer et de rassurer l'opinion publique sur les effets de cette crise sur l'économie nationale, et de la mobiliser.
Le président Bouteflika a appelé mardi lors d'un Conseil restreint le gouvernement à informer les citoyens (sur cette
crise) pour les rassurer sur les capacités de l'Etat à répondre rapidement aux impacts négatifs sur l'économie
nationale de la baisse des recettes d'exportations, induite par un recul drastique des prix du pétrole.
Il a souligné lors de ce Conseil consacré aux réponses immédiates et urgentes du gouvernement à la baisse
drastique des prix du brut sur le marché international, et, surtout, la baisse des recettes d'exportation de l'Algérie
pour 2015, que le Gouvernement doit ''tenir l'opinion nationale informée des réalités et des enjeux de la crise actuelle
des prix du pétrole''.
La décision de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de maintenir inchangé lors de sa dernière
réunion ministérielle son plafond de production (30 mbj), alors que le marché était déjà saturé avec l'arrivée massive
du pétrole de schiste, a fait dégringoler les cours du brut.
Et plonger plusieurs pays de l'OPEP dans une situation économique et financière nouvelle, inédite avec la
perspective d'un rétrécissement brusque et drastique de leurs recettes pétrolières.
De 90-100 dollars en moyenne le baril en été, les cours sont immédiatement tombés à moins de 70 dollars après la
réunion de l'OPEP, et font actuellement du yo-yo sur le seuil psychologique des 60 dollars.
Une situation inédite pour l'économie nationale, dont la principale ressource à l'exportation sont les hydrocarbures
(pétrole, gaz et dérivés), et un événement économique majeur pour l'Algérie, dont les dépenses dépendent
justement des ventes d'hydrocarbures, les exportations hors hydrocarbures étant encore dérisoires, à moins de deux
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milliards de dollars.
Bien sûr, les réserves de change sont importantes (193,2 milliards de dollars en juin dernier), et, adossées au Fonds
de régulation des recettes (FRR, 55 milliards de dollars), assurent pour le moment une situation financière
confortable pour l'économie nationale, mais pas indéfiniment, assurent des experts.
Car le fonctionnement de l'appareil économique, la charge des salaires, l'exécution des programmes de
développement local, le maintien en l'état des investissements publics exigent l'application de nouveaux mécanismes
de dépenses publiques face à cette situation de baisse des cours du brut.
C'est dans ce sens que le chef de l'Etat a chargé le gouvernement de Abdelmalek Sellal de tenir informée l'opinion
publique nationale des effets de cette crise pétrolière sur le niveau de vie des Algériens.
Mobiliser les Algériens pour lutter contre le gaspillage
Le gouvernement, a insisté par ailleurs le président Bouteflika, doit également ''rassurer la population'' sur les
mesures que prendra l'Etat pour juguler les effets négatifs de cette crise conjoncturelle.
L'autre impératif, selon le président Bouteflika, est de mobiliser les Algériens contre ''le gaspillage'', un phénomène
qui a tendance à devenir un fait de société en Algérie, de certains produits de large nécessité et soutenus par l'Etat.
Il s'agit notamment du pain, de la farine, de l'huile pour les produits de consommation, mais également de la
consommation de l'énergie électrique, des carburants, de l'eau, et même des médicaments.
La facture des achats de céréales pour les 10 premiers mois de l'année a dépassé les 2 milliards de dollars, celle
des médicaments à 1,65 milliard de dollars, alors que 30% du PIB de l'Algérie sont consacrés aux transferts sociaux.
''L'effort (des transferts sociaux) est important, mais avec les données actuelles sur le marché pétrolier, il doit être
plus rigoureux, plus rationnel et répondre directement aux vrais besoins'' de la société algérienne, estiment des
experts.
Ces différentes mesures doivent ainsi permettre aux Algériens d'être à l'écoute des efforts entrepris par le
gouvernement pour faire face à cette situation de crise, d'y adhérer, même si, estime la même source, ''la
conjoncture, actuelle, aussi préoccupante soit-elle, est de nature à stimuler les capacités de réaction de l'économie
algérienne''.
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