O. H., « Djeddah », in Marcellin Berthelot et al. (dir.), La grande

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O. H., « Djeddah », in Marcellin Berthelot et al. (dir.), La grande
Laurent Escande (éd.)
Avec les pèlerins de La Mecque. Dossiers numériques
Presses universitaires de Provence
O. H., « Djeddah », in Marcellin Berthelot et al.
(dir.), La grande encyclopédie,
Paris, 1885-1902, t. 14, p. 773
Éditeur : Presses universitaires de
Provence, Maison méditerranéenne des
sciences de l’homme
Année d'édition : 2013
Date de mise en ligne : 26 avril 2013
Collection : La page et l’écran
http://books.openedition.org
Référence électronique
O. H., « Djeddah », in Marcellin Berthelot et al. (dir.), La grande encyclopédie, : Paris, 1885-1902, t. 14, p. 773
In : Avec les pèlerins de La Mecque. Dossiers numériques [en ligne]. Aix-en-Provence : Presses
universitaires de Provence, 2013 (généré le 19 mai 2016). Disponible sur Internet : <http://
books.openedition.org/pup/2029>. ISBN : 9782821827707.
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Berthelot et al. (dir.), La grande
encyclopédie,
Paris, 1885-1902, t. 14, p. 773
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DJEDDAH (en arabe Djouddah). Ville maritime de l’Arabie, dans la province du Hedjaz, sur
la côte orientale de la mer Rouge, par 21° 2´42´´ lat. N. et 37°41´45´´ long. E., à 90 kil. O. de
la Mecque. On estime à environ 20 000 hab. la population sédentaire de Djeddah, qui est
en majeure partie composée de musulmans venus de diverses contrées pour tirer profit
du passage des pèlerins qui y affluent chaque année. La ville, entourée d’un pays aride et
désert, s’étend sur une longueur d’environ un kil. sur le rivage qui est bordé de quais ; elle
monte en pente douce sur une largeur beaucoup moindre jusqu’à la ceinture de murailles
qui la défendent du côté de la terre. Les rues larges sont bordées de maisons hautes de
plusieurs étages, élégamment construites et badigeonnées à la chaux ; de gracieuses
boiseries décorent les grandes baies qui donnent sur la rue. La mosquée, le bazar et la
citadelle n’offrent aucun caractère architectural remarquable, tout en étant fort
convenables pour une ville de cette importance. Sauf le « Tombeau d’Ève », qui se trouve
hors de la ville, rien ne rompt la monotonie du sol aride et salin qui environne Djeddah.
Le port, formé par une ceinture de récifs madréporiques, offre un assez bon mouillage ; il
est desservi régulièrement par deux lignes de bateaux à vapeur qui le mettent en
communication avec Suez, et il sert fréquemment d’escale aux nombreux steamers qui
vont de Suez à Aden. Enfin des boutres arabes y font le cabotage des deux rives de la mer
Rouge. Le climat, très chaud et surtout très humide, fait toujours une résidence malsaine
de la ville de Djeddah en outre, elle est souvent visitée par le choléra que lui apportent les
pèlerins. Cette dernière circonstance a surtout le fâcheux inconvénient de nuire au
commerce de la ville à cause des longues quarantaines que l’on impose aux navires à des
époques assez rapprochées. L’industrie est nulle à Djeddah ; le commerce local y est très
florissant et le commerce extérieur consiste surtout en importations. Ainsi, en 1883, il est
entré à Djeddah pour 20 715 600 fr. de marchandises, tandis qu’il n’en est sorti que pour
1 658 100 fr. Ce mouvement commercial a été effectué en majeure partie par cent quatrevingt-dix steamers jaugeant 192 251 tonnes. Le café et les cuirs sont les principaux
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articles d’exportation ; les gommes et la nacre viennent ensuite. Les pavillons qui se
montrent le plus fréquemment dans le port de Djeddah sont les pavillons anglais,
égyptien, austro-hongrois et hollandais. Le nombre des pèlerins qui viennent à Djeddah
pour se rendre à La Mecque est assez variable ; en 1871, il était de 56 173 en 1880, de
59 659, tandis qu’en 1882 il était de 25 580 et en 1883 de 27 263. Djeddah a été cédé par
l’Égypte à la Turquie en 1840. En 1858, le consul français et le consul anglais y ont été
assassinés par la population dans un moment d’effervescence.
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