2006 - Federaal Agentschap voor Nucleaire Controle
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2006 - Federaal Agentschap voor Nucleaire Controle
AGENCE FÉDÉRALE DE CONTRÔLE NUCLÉAIRE FEDERAAL AGENTSCHAP VOOR NUCLEAIRE CONTROLE FÖDERALE AGENTSCHAFT FÜR NUKLEARE KONTROLLE FEDERAL AGENCY FOR NUCLEAR CONTROL Rapport annuel du Conseil d’Administration POUR L’ANNÉE CALENDRIER 2006 2 TABLE DES MATIÈRES 03 MESSAGE DU PRÉSIDENT 04 MISSION DE L’AFCN 05 UNE ORGANISATION EN AMÉLIORATION 08 CONCERTATION EXTERNE 09 10 31 44 PRINCIPAUX ÉVÉNEMENTS EN 2006 - Réglementation et autorisations - Contrôle et inspections - Surveillance du territoire 48 LA PARTICIPATION DE L’AFCN EN 2006 AU NIVEAU INTERNATIONAL 49 LES TRAVAILLEURS DE L’AFCN 50 LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’AGENCE 52 LE FINANCEMENT DE L’AGENCE 53 LES RÉSULTATS FINANCIERS DE L’AGENCE 54 LES COMPTES ANNUELS DE L’AGENCE 3 Message du Président L’année 2006 a connu plusieurs évènements importants pour notre Agence fédérale. Parmi ceux-ci, la mise en place d’une commission parlementaire dont nous espérons particulièrement des propositions qui permettent enfin de sortir de la période transitoire prévue dans notre loi de création du 15 avril 1994. Notre Conseil a, confiant dans l’avenir, décidé avec le nouveau management les lignes de force de notre nouvelle organisation ainsi que les grandes orientations de l’utilisation de nos réserves financières fort importantes. Les premiers effets positifs de ces décisions, qui balisent notre chemin pour les prochaines années, devraient intervenir déjà en 2007. La situation sur le terrain en matière de protection de la population, des travailleurs et de l’environnement contre le danger des radiations ionisantes continue, malgré le niveau élevé atteint, à s’améliorer, et cela grâce au renforcement des normes, des méthodes d’inspection et des appareils de surveillance mis en place. Toutefois, l’exposition accidentelle grave d’un travailleur d’une entreprise de stérilisation par rayons gamma doit inciter chacun à une vigilance accrue et à une amélioration continue des procédures de sécurité, de leur suivi et de leurs contrôles. La finalisation des accords avec l’ONDRAF sur la prise en charge des sources radioactives orphelines ainsi que, d’autre part, les moyens financiers que nous garantissons pour 5 ans au laboratoire de calibration des appareils de radiodiagnostic et de radiothérapie constituent des avancées significatives. En 2006, nous avons lancé, outre le suivi avec AVN de nouvelles mesures de sûreté dans les établissements de classe I, diverses campagnes d’inspections et de sensibilisation à la radioprotection et cela plus particulièrement dans le secteur médical. Par ailleurs, l’Agence a délivré quelques 1145 autorisations d’exploitation et de transport, participé à 168 inspections avec les experts d’Euratom et de l’AIEA, organisé 93 formations dans le secteur du transport et traité plus de 5500 demandes d’attestation de sécurité. Ces quelques chiffres éloquents de notre activité en 2006, qui s’ajoutent aux permanences 24H/24H - 7 jours sur 7 au suivi et à la surveillance constante de notre réseau de mesure de l’environnement et d’alerte, ne sont possibles que grâce au travail des membres contractuels et statutaires de notre personnel. Je remercie chacun des collaborateurs pour leur implication quotidienne dans la vie de notre Agence fédérale. Michel JURISSE Président du Conseil d’Administration 4 MISSION DE L’AFCN L’Agence fédérale de Contrôle nucléaire, en tant qu’autorité compétente indépendante, veillera au respect et à l’amélioration des lois et règlements visant à protéger la population, les travailleurs et l’environnement contre le danger des rayonnements ionisants. POUR CE FAIRE, L’AFCN : >> développera et maintiendra un pool d’experts compétents et mettra en oeuvre de manière efficiente les moyens disponibles en vue d’une réalisation efficace de ses objectifs ; >> contrôlera, depuis les conditions d’exploitation initiales jusqu’à la cessation et en passant par les inspections régulières, toute activité humaine risquant d’augmenter l’exposition de la population et des travailleurs aux rayonnements ionisants ; >> assurera une surveillance radiologique efficace du territoire ; >> mettra ses compétences à disposition pour les situations d’urgence ; >> stimulera et coordonnera la recherche et le développement, y compris au plan réglementaire ; >> proposera au législateur les modifications réglementaires qu’elle estime nécessaires au vu de l’évolution scientifique et socioéconomique. L’Agence travaillera dans un esprit de concertation et de dialogue avec toutes les personnes concernées. L’AFCN s’efforcera de délivrer en tout temps une information neutre, objective et équilibrée. 5 UNE ORGANISATION EN AMÉLIORATION L’ORGANISATION EN 2006 L’article 43 de la loi du 15 avril 1994 a marqué de son sceau la structure organisationnelle interne de l’Agence. En effet, cet article impose une séparation au niveau de l’organisation entre la fonction de réglementation et la fonction de surveillance de l’Agence. C’est la raison pour laquelle la structure interne de l’Agence comprend trois départements : >> Réglementation & Autorisations; >> Contrôle & Surveillance; >> Finances & Administration. Plusieurs projets ou travaux permanents impliquant plusieurs départements sont traités par des groupes horizontaux. L’interaction entre la préparation de la réglementation, l’octroi d’autorisations et l’exécution de contrôles et d’inspections offre une valeur ajoutée considérable à la sûreté nucléaire : les contrôles et inspections exécutés permettent de tirer des leçons qui seront par la suite traduites en conditions d’autorisation, voire en norme générique qui sera intégrée dans la législation. UNE NOUVELLE ORGANISATION DÈS 2007 Sous l’impulsion du nouveau Directeur général, l’organisation sera modifié en 2007. La nouvelle structure tentera principalement d’améliorer la communication tant interne qu’externe. L’Agence a opté pour une structure comptant 5 départements. Cette nouvelle structure a été mise au point après avoir consulté les membres du personnel présents. L’acceptation interne de la modification organisationnelle constitue, en effet, un aspect important qui doit contribuer au succès de cette modification. Directeur général Service juridique Communication Cellule de Gestion Réglementation & Développement Etablissements & Déchets Sécurité & Transport Santé & Environnement Support 6 LE DÉPARTEMENT ‘RÉGLEMENTATION & DÉVELOPPEMENT’ L’élaboration et le suivi de la réglementation relèvent des missions du département ‘Réglementation & Développement’. Celui-ci est également responsable de : >> stimuler, suivre et effectuer les études et les développements nécessaires dans tous les domaines susceptibles d’améliorer la sûreté et la protection de la population; >> gérer, maintenir à niveau et développer les connaissances. Indépendamment de cette contribution, le département est en charge de toutes les activités qui nécessitent la collaboration de plusieurs départements (activités horizontales, coordination de projets). LE DÉPARTEMENT ‘ETABLISSEMENTS & DÉCHETS’ La mission du département ‘Etablissements & Déchets’ concerne spécifiquement les établissements des classes 1, 2 et 3, la gestion des déchets radioactifs, les experts agréés compétents en matière de contrôle physique ainsi que les organismes agréés. La première mission inclut l’inventaire, l’analyse et l’évaluation des demandes d’autorisations. La mission consiste à vérifier si les rayonnements ionisants peuvent être utilisés dans des conditions suffisamment sûres au sein des établissements classés et si une autorisation peut être délivrée. Une deuxième mission concerne le contrôle, les inspections et les enquêtes qui doivent permettre de vérifier si les activités effectuées satisfont aux conditions d’autorisation et, de manière plus générale, aux réglementations en vigueur. De surcroît, l’Agence doit également repérer les activités soumises à autorisation qui sont exercées illégalement (non autorisées et/ou non contrôlées par les organismes agréés). La synergie entre ces deux missions vise principalement à améliorer : 1. la sûreté en général; 2. et la protection des travailleurs, du public et de l’environnement contre les dangers des rayonnements ionisants, en particulier. Une troisième mission comprend l’élaboration d’un cadre réglementaire pour les déchets des catégories A, B et C, ainsi que l’examen et la délivrance des autorisations futures pour les sites de stockage en surface et géologiques des déchets radioactifs. Elle comprend également l’organisation et l’exécution de la récupération de déchets radioactifs orphelins en dehors du contrôle réglementaire comme par exemple les paratonnerres radioactifs illégaux, les déchets radioactifs dans les circuits de gestion des déchets classiques et du recyclage, etc. Les services locaux (antennes) de l’AFCN, qui servent de points de contact pour les autorités communales et la population locale, font également partie de ce département. 7 LE DÉPARTEMENT ‘SÉCURITÉ & TRANSPORT’ LE DÉPARTEMENT ‘SUPPORT’ La protection physique des installations et matières nucléaires ainsi que le transport et l’importation de matières radioactives ont été groupés dans le deuxième département. Ici aussi, l’octroi d’autorisations ainsi que le contrôle et les inspections pour une activité bien précise ont été intégrés dans un même pilier, dans le but d’optimiser l’échange d’informations et de mettre en place une politique de contrôle plus efficace. Les services de support sont regroupés au sein du département ‘Support’. LE DÉPARTEMENT ‘SANTÉ & ENVIRONNEMENT’ Les activités relatives à l’homme et à son environnement (y compris le réseau de mesure Telerad) constituent le département ‘Santé & Environnement’. Cette entité opérationnelle s’oriente sur la protection du public, des travailleurs et de l’environnement dans tous ses domaines, à savoir les applications médicales, les sources de rayonnement naturel, la surveillance du territoire, le plan d’urgence nucléaire et l’assainissement de sites non nucléaires, mais contaminés par la radioactivité. LES FONCTIONS STAFF Certaines entités plus petites telles que le Service juridique, la Cellule de Gestion (composée notamment du conseiller, de l’auditeur interne et du manager qualité) et le Service Communication, Information et Documentation remplissent une fonction staff et dépendent directement du Directeur général. APPROBATION DU PLAN OPÉRATIONNEL PAR LE CONSEIL D’ADMINISTRATION Le Plan opérationnel pour l’exercice 2007 a été approuvé par le Conseil d’Administration sur base du plan stratégique à long terme de 2002 et d’une évaluation intermédiaire réalisée fin 2005. 8 CONCERTATION EXTERNE CONCERTATION AVEC LES EXPLOITANTS La direction de l’Agence entretien des contacts réguliers avec la direction des principaux établissements nucléaires dans le cadre notamment des « commissions de contact ». Par ailleurs, mis à part lors des contrôles et des inspections, il existe des contacts réguliers entre le personnel de l’Agence et les services de contrôle physique des exploitants. CONCERTATION AVEC LES AUTRES SERVICES PUBLICS ET ORGANISATIONS DU SECTEUR L’Agence entretient également des contacts avec divers services publics ou services qui en dépendent tels que: la Sécurité civile, le Centre de Crise gouvernemental du SPF Intérieur, le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale (Bien-être au Travail), l’AFSCCA, le Centre d’Etude nucléaire (SCK.CEN), l’Institut des Radioéléments (IRE), l’Institut interuniversitaire des Sciences nucléaires, l’ONDRAF-BP, Synatom, le Comité de Suivi du Provisionnement nucléaire, Belgonucléaire, le SPF Santé publique, l’INAMI, le Centre fédéral d’Expertise des Soins de Santé, l’Agence intermutualiste. Grâce à ces contacts, l’Agence tente de recueillir et de diffuser toutes les informations utiles en vue de satisfaire le plus efficacement et rapidement possible aux obligations légales qui lui sont imposées. Des accords de collaboration sont en préparation ou ont été conclus avec divers services et organisations du secteur public. Des accords de travail ont également été fixés avec les services de police et les autorités judiciaires. CONCERTATION AVEC LE CONSEIL SCIENTIFIQUE DES RAYONNEMENTS IONISANTS Le Conseil scientifique des Rayonnements ionisants a été créé auprès de l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire et a pour mission de rendre, de sa propre initiative, à la demande du Directeur général de l’Agence, du Président du Conseil d’Administration ou de son ministre de tutelle, des avis sur toute demande, de nature générale ou particulière, concernant les autorisations, la réglementation, la surveillance ou la politique à suivre en la matière. L’avis est communiqué à l’autorité dont émane la demande. Le Conseil suit également l’évolution des connaissances en matière de sûreté nucléaire, de sécurité et de protection radiologique. A la demande expresse du Conseil d’Administration ou du Directeur général de l’Agence, les membres du Conseil scientifique peuvent participer à des réunions d’organisations nationales et internationales grâce à leur expertise technique. La fonction de Président du Conseil scientifique est devenue un mandat à temps plein en 2006, ce qui permet de revaloriser le fonctionnement du Conseil et d’ainsi lui permettre de remplir son rôle social avec davantage d’efficacité et d’efficience. Jean-Paul Samain, Directeur général de l’AFCN pour la période 1999-2006, a été nommé Président du Conseil scientifique et succède au président sortant Leo Baetslé. 9 Principaux événements en 2006 DÉSIGNATION D’UN NOUVEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL Monsieur Willy De Roovere est entré en fonction le 1er juillet 2006 en qualité de Directeur général. RÉFLEXION EN PROFONDEUR SUR LES MISSIONS ET COMPÉTENCES DE L’AGENCE L’Agence a mené un exercice de réflexion intense sur son statut, ses compétences et son fonctionnement. Cette réflexion a débouché sur un document de 147 pages qui a été remis au groupe de travail parlementaire. La note apporte une foule d’informations sur la manière dont est actuellement réglementée la protection contre les rayonnements ionisants, mais elle propose également une première tentative d’optimiser ce régime. LES PAGES SUIVANTES DRESSENT UN APERÇU DE L’ÉTAT DES LIEUX ET DES PRINCIPAUX FAITS MARQUANTS POUR CHACUN DES TROIS PILIERS SUIVANTS : >> RÉGLEMENTATION ET AUTORISATIONS ; >> CONTRÔLES ET INSPECTIONS ; >> SURVEILLANCE DU TERRITOIRE. 10 PILIER 1 : RÉGLEMENTATION ET AUTORISATIONS : PRINCIPAUX ÉVÉNEMENTS EN 2006 Les initiatives réglementaires suivantes ont marqué l’année 2006. 11 RENFORCEMENT DU RÔLE DU CONSEIL SCIENTIFIQUE Le rôle du Conseil scientifique chargé d’assister l’Agence dans l’exercice de plusieurs de ses missions a été renforcé en vertu de l’arrêté royal du 1er mai 2006 modifiant l’arrêté royal du 18 décembre 2002 déterminant la composition et les compétences du Conseil scientifique des Rayonnements ionisants établi auprès de l’Agence fédérale de Contrôle nucléaire. PUBLICATION DES DIRECTIVES POUR L’UTILISATION DES RAYONS X À DES FINS MÉDICALES Les directives de l’AFCN pour l’utilisation de rayons X à des fins médicales ont été publiées au Moniteur belge le 12 octobre 2006. PUBLICATION DES DIRECTIVES POUR L’UTILISATION D’UN PORTIQUE DE DÉTECTION DE SUBSTANCES RADIOACTIVES DANS LE SECTEUR NON NUCLÉAIRE Les directives de l’AFCN pour l’utilisation d’un portique de détection de substances radioactives dans le secteur non nucléaire ont été publiées au Moniteur belge le 4 septembre 2006. TRANSPOSITION DE LA DIRECTIVE EURATOM DANS L’ARRÊTÉ ROYAL PORTANT RÈGLEMENT GÉNÉRAL DE LA PROTECTION DE LA POPULATION, DES TRAVAILLEURS ET DE L’ENVIRONNEMENT CONTRE LE DANGER DES RAYONNEMENTS IONISANTS La directive européenne 2003/122/Euratom du 22 décembre 2003 relative au contrôle des sources radioactives scellées de haute activité et des sources orphelines a été transposée en droit belge par le biais de l’arrêté royal du 23 mai 2006 modifiant l’arrêté royal du 20 juillet 2001 portant règlement général de la protection de la population, des travailleurs et de l’environnement contre le danger des rayonnements ionisants («RGPRI2001»). En marge des règles précitées qui sont entrées en vigueur en 2006, de nombreux textes réglementaires ont également été préparés et entreront en vigueur au cours des prochains mois ou années. Citons notamment : >> La procédure d’autorisation des installations pour le dépôt final des déchets radioactifs ; >> Une réforme en profondeur du contrôle physique; >> La transposition de la directive 2006/117/ Euratom (transferts de déchets radioactifs et de combustible nucléaire usé); >> L’agrément des radiopharmaciens ; >> Une révision en profondeur du chapitre V du RGPRI-2001 ; >> Un accord de collaboration avec les Régions sur la procédure d’EIE, la procédure d’autorisation, le contrôle et l’assainissement relatifs aux établissements mixtes ; >> La réglementation en matière de protection physique. 12 En ce qui concerne son fonctionnement, l’Agence a également tenu compte de : l’annulation du chapitre VI du RGPRI-2001 Dans son arrêt du 8 novembre 2006, le Conseil d’Etat a annulé le chapitre VI du RGPRI. L’annulation était basée sur des bases formelles et n’était pas liée au contenu des dispositions légales. Ce chapitre visait principalement une transposition de la directive 97/43/Euratom du Conseil du 30 juin 1997 relative à la protection sanitaire des personnes contre les dangers des rayonnements ionisants lors d’expositions à des fins médicales, remplaçant la directive 84/466/Euratom. Voici le détail de la réglementation et des autorisations par service : >> Service Etablissements classés ; >> Service Non-Prolifération et Protection physique ; >> Service Importation et Transport ; >> Service Applications médicales. 13 SERVICE ETABLISSEMENTS CLASSÉS Le service établissements classés du département réglementation et autorisations est en charge principalement de la délivrance d’autorisations de création et d’exploitation des établissements nucléaires. Ces établissements sont classés en plusieurs classes de risque. Les établissements de classe I représentent ceux où le risque est le plus élevé (centrales nucléaires par exemple), ceux de la classe III étant ceux où le risque est le moins élevé (cabinets de radiologie par exemple). La création et l’exploitation des établissements de classe I sont autorisées par un arrêté royal qui doit faire l’objet d’un arrêté de confirmation sur base d’un procès verbal de réception entièrement favorable des installations ; les établissements de classe II et III sont autorisés par décision de l’Agence. Etablissements de classe I Hormis des arrêtés royaux de confirmation d’arrêtés antérieurs, quatre arrêtés royaux relatifs à des établissements de classe I ont été émis en 2006 : >> Arrêté d’autorisation de création et d’exploitation de l’installation de traitement de déchets PAMELA de Belgoprocess ; >> Arrêté complétant l’autorisation de création et d’exploitation de l’Institut des Radio Eléments à Fleurus (Remise d’un rapport de Sûreté et d’impact sur l’environnement, obligation de procéder à des révisions décennales de sûreté) ; >> Arrêté de création et d’exploitation du Bâtiment de gestion intermédiaire des déchets radioactifs de l’Institut des Radio Eléments à Fleurus ; >> Arrêté d’autorisation de démantèlement d’installations du site 2 de Belgoprocess. Il est à noter qu’il s’agit de la première autorisation de démantèlement de classe I qui est délivrée en vertu de l’arrêté royal du 20 juillet 2001. Cet arrêté marque également l’aboutissement d’un travail de réflexion sur la politique de l’Agence en matière d’autorisations de démantèlement, concrétisé par la présentation au Conseil Scientifique de l’Agence d’un rapport précisant la vision de l’Agence sur les futures autorisations qui seront délivrées en la matière. Cette vision a été approuvée par le Conseil Scientifique. Belgonucléaire, usine de fabrication de combustible MOX (combustible contenant du plutonium issu du recyclage de combustible irradié) a cessé ses activités mi-2006. Belgonucléaire a introduit en juin la demande d’autorisation de démantèlement de son usine. Cinq agréments d’experts qualifiés en contrôle physique1 de classe I et trois agréments d’experts qualifiés en contrôle physique de classe II ont été délivrés en 2006. Le nombre total d’agréments d’expert qualifié en contrôle physique délivrés par l’AFCN depuis sa création en septembre 2001 était de 117 au 31 décembre 2006. 1 Les experts qualifiés en contrôle physique sont des experts pouvant diriger les services de contrôle physique des établissements classés, ou effectuer des missions de contrôles dans ces mêmes établissements. Ces experts doivent être en possession d’un agrément délivré par l’Agence. 14 Etablissements de classe II et III Le graphique ci-dessous illustre le nombre annuel de dossiers introduits, de dossiers clôturés et d’autorisations délivrées à partir de 2003. Evolution du nombre annuel de dossiers d'autorisation 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 Classe III Introduits/ouverts Traités 2006 Introduits/o 2005 2004 années 2003 2006 2005 2004 2003 Classe II Il est mis en évidence l’effort particulier porté sur les dossiers de classe II. Au 31 décembre 2006, le nombre total cumulé de dossiers d’autorisation introduits à l’Agence depuis sa création fin 2001 était de 4 319, dont 3 585 pour les établissements de classe III et de 734 pour les dossiers d’établissements de classe II. A remarquer que 2006 a été l’année où le nombre de dossiers fut le plus élevé en ce qui concerne : >> les dossiers de classe III introduits et clôturés; >> les dossiers de classe II clôturés. Malgré l’augmentation significative du nombre de dossiers de classe III introduits, il n’y a pas eu d’accumulation de passif dans la délivrance des autorisations. Le régime d’autorisation des établissements de classe III a également fait l’objet d’une réflexion approfondie. Cette réflexion a été présentée au Conseil Scientifique, qui a approuvé l’approche de l’Agence préférant un régime d’autorisation à un régime déclaratoire pour ces établissements. 15 DÉCHETS L’évènement marquant de 2006 fut sans conteste la décision gouvernementale du 23 juin 2006 d’établir le dépôt définitif de déchets de catégorie A (déchets radioactifs de faible et moyenne activité et de courte demi-vie) en surface à Dessel. Suite à cette décision, l’ONDRAF a démarré concrètement la phase «projet» de ce dépôt. L’Agence quant à elle s’est vue officiellement attribuer deux missions : >> l’établissement du cadre réglementaire ad hoc; >> le suivi actif des activités de l’ONDRAF. Ces deux missions ont été intégrées dans un projet de grande envergure qui a été démarré en septembre 2006. Le schéma des phases d’autorisation pour le dépôt de déchets a été développé par l’AFCN et présenté au Conseil Scientifique. Ce schéma est valable pour tous les types de dépôts définitifs envisagés. Pour mieux atteindre leurs objectifs, l’ONDRAF et l’AFCN ont conclu un nouvel accord de coopération, élargissant le protocole d’accord de 2003 aux dépôts définitifs de déchets radioactifs. 16 17 SERVICE NON-PROLIFÉRATION ET PROTECTION PHYSIQUE Le Service Non-Prolifération et Protection physique est en charge de l’élaboration et du suivi de la réglementation relative à la sécurité nucléaire (protection physique des matières nucléaires et des autres matières radioactives) et à la nonprolifération nucléaire (accord de garanties et son protocole additionnel). Le Service Non-Prolifération et Protection physique est en charge de l’élaboration et du suivi de la réglementa- tion relative à la sécurité nucléaire (protection physique des matières nucléaires et des autres matières radioactives) et à la non-prolifération nucléaire (accord de garanties et son protocole additionnel). SECURITE NUCLEAIRE 1 Protection physique des matières nucléaires 1.1. PROTECTION PHYSIQUE DU RÉACTEUR DE RECHERCHE BR2 AU CEN.SCK Dans le courant 2005, le CEN.SCK avait commandé aux USA de l’uranium hautement enrichi (UHE) afin d’alimenter le réacteur BR2. Les autorités américaines compétentes (Department of State et Department of Energy) refusaient d’accorder la licence d’exportation en raison, non seulement de leur politique restrictive en matière d’utilisation civile du UHE mais surtout, du niveau trop faible, à leur estime, de protection physique du réacteur. En marge de la Conférence générale de l’AIEA de 2005, l’AFCN a eu des contacts à haut niveau avec les responsables américains présents à Vienne. Ces discussions confirmèrent que la partie américaine entendait subordonner l’octroi de la licence d’exportation de UHE à deux conditions : a) la mise en place immédiate de mesures de protection physique renforcées afin d’améliorer sensiblement le niveau de protection physique du réacteur ; b) l’acceptation par les entités belges concernées (AFCN et CEN.SCK) de l’occurrence d’une visite d’experts américains au BR2 afin de pouvoir vérifier la réalité des mesures prises et leur efficacité. Fin 2005, début 2006, l’AFCN a aidé le Centre à renforcer la protection du réacteur et à organiser la visite de la délégation américaine. Dans ce cadre, il a également été donné à cette délégation d’avoir des contacts avec les entités d’intervention (police fédérale, centre de crise, …). Ces contacts furent déterminants pour l’obtention de la licence d’exportation. 1.2. PARTICIPATION DE L’AFCN À L’AUTORITÉ NATIONALE DE SÉCURITÉ La participation active de l’AFCN aux travaux de l’Autorité Nationale de Sécurité (ANS) – instituée par la loi du 11 décembre 1998 relative à la classification et aux habilitations, attestations et avis de sécurité, - a pour conséquence que les spécificités du secteur nucléaire dans les domaines concernés par ladite loi sont maintenant véritablement prises en compte par l’ANS. En 2006, deux résultats concrets peuvent être notamment soulignés : l’examen par l’ANS de la problématique des sous-traitants (introduction de leur dossier d’habilitation alors que les entreprises de sous-traitance ne possède pas toujours un officier de sécurité comme demandé par la loi de 1998), la création d’un groupe de travail présidé par l’AFCN pour la définition et l’harmonisation des motifs de refus d’octroi d’attestations de sécurité. 18 1.3. PARTICIPATION AUX TRAVAUX DE LA EUROPEAN NUCLEAR SECURITY REGULATORS ASSOCIATION (ENSRA) L’AFCN a profité de sa participation régulière aux travaux de l’ENSRA pour mettre en place un réseau de points de contact auprès desquels des informations peuvent être obtenues, lorsqu’il s’agit de procéder à une vérification de sécurité relative à un ressortissant étranger en vue de l’octroi d’une attestation de sécurité lui permettant d’accéder, sous certaines conditions, à nos installations nucléaires (firmes étrangères de sous-traitance). 1.4. COOPÉRATION AVEC LES AUTORITÉS FRANÇAISES DANS LE CADRE DES VÉRIFICATIONS DE SÉCURITÉ La plupart des sous-traitants intervenant dans nos installations nucléaires étant d’origine française, il est apparu utile de développer avec notre partenaire français une coopération plus structurée en vue de l’échange d’informations sur des ressortissants français dans le cadre des vérifications de sécurité. Des pourparlers en ce sens ont été entrepris. 1.5. DÉVELOPPEMENT DU CADRE RÉGLEMENTAIRE POUR LA PROTECTION PHYSIQUE DES MATIÈRES ET INSTALLATIONS NUCLÉAIRES. Le cadre réglementaire appelé à régir la protection physique de nos matières et installations nucléaires a été présenté aux opérateurs suivants : la centrale nucléaire de Tihange, la centrale nucléaire de Doel, et Belgoprocess. 1.6. L’AFCN A RÉPONDU À DE NOMBREUSES DEMANDES D’AVIS INTRODUITES PAR DES EXPLOITANTS OU D’AUTRES ENTITÉS PRIVÉES ET RELATIVES À, DES QUESTIONS PONCTUELLES LIÉES À LA SÉCURITÉ NUCLÉAIRE. CITONS, EN PARTICULIER : >> La protection physique de l’usine de la Belgonucléaire et des matières nucléaires qu’elle contient pendant les opérations de démantèlement de l’installation (Belgonucléaire) ; >> La sécurisation des sites de stockage temporaire lors d’un transport scindé de matières nucléaires (SNCB) ; >> La protection des informations sur les sources d’énergie nucléaire des satellites (SPF de la Programmation Politique Scientifique). 19 2 Protection physique des autres matières radioactives. 2.1. DÉVELOPPEMENT DU CADRE RÉGLEMENTAIRE POUR LA PROTECTION PHYSIQUE DES MATIÈRES RADIOACTIVES L’AFCN a donc entrepris de procéder à l’inventaire des besoins tant au plan réglementaire que sur le terrain pour rester en phase avec les exigences internationales. 2.2. CRÉATION, AU SEIN DE L’AIEA, D’UN PROCESSUS D’ÉCHANGE PÉRIODIQUE D’INFORMATIONS ET D’ENSEIGNEMENTS RELATIFS À LA MISE EN ŒUVRE DU CODE DE CONDUITE SUR LA SÛRETÉ ET LA SÉCURITÉ DES SOURCES RADIOACTIVES Le processus prévoit une réunion tous les trois ans, la première devant avoir lieu en 2007. La Belgique s’est engagée, en 2004, à renforcer la sécurité des sources radioactives et à utiliser pour ce faire les lignes de conduite du Code de conduite et les guidelines sur l’importation et l’exportation des sources radioactives. L’AFCN, qui participera à la réunion de juin 2007, prépare activement cet important travail de reporting. 2.3. PARTICIPATION AU WORKSHOP DE LA COMMISSION EUROPÉENNE SUR LA PRÉVENTION DU TERRORISME NUCLÉAIRE ET RADIOLOGIQUE ET LA DÉTECTION DES MATIÈRES RADIOACTIVES ET NUCLÉAIRES AUX PRINCIPAUX POINTS NODAUX DE TRANSIT. L’AFCN a coordonné les inputs de la délégation belge à ce séminaire, délégation composée de représentants de la Police fédérale, des Douanes, de la Sûreté de l’Etat et de l’AFCN. 20 GARANTIES 1 RÉUNION TRIPARTITE AIEA / EURATOM / AFCN À HAUT NIVEAU 4 LE COMITÉ CONSULTATIF DE L’AIEA SUR LES GARANTIES ET LA VÉRIFICATION En vue d’assurer la mise en œuvre correcte en Belgique du protocole additionnel et la résolution de problèmes d’importance se présentant dans la mise en œuvre des accords de garantie, une réunion à haut niveau, dûment préparée, réunissant le Directeur, représentant de l’AIEA pour l’Europe et l’Asie Centrale, le Directorat garantie d’Euratom et les représentants de l’AFCN, s’est tenue en février 2006. Elle a permis de dégager des pistes de solutions pour la plupart des sujets abordés. L’AFCN a suivi activement les différentes sessions du comité. L’AFCN a organisé plusieurs réunions de coordination avec la Défense nationale et l’IBPT afin de déterminer les orientations de la Belgique en matière d’imagerie satellitaire. En marge des réunions à Vienne, il a également mis en place un groupe informel de consultations dont le noyau est constitué de l’Allemagne, de la Belgique, de l’Espagne, des Pays-Bas et de la Suisse. 2 RÉUNION QUADRIPARTITE AIEA / EURATOM / BELGONUCLÉAIRE / AFCN L’objectif était d’examiner le régime de garanties applicable à la Belgonucléaire pendant son démantèlement. Cette réunion avait été préparée par deux réunions tripartites Euratom / Belgonucléaire / AFCN. 3 SÉMINAIRE DU 12 OCTOBRE 2006 SUR LA MISE EN ŒUVRE DU PROTOCOLE ADDITIONNEL Ce séminaire réunissait les opérateurs, des experts en matière de garantie dont deux services concernés de l’AFCN. Son objectif était de procéder à l’évaluation de la mise en œuvre du protocole additionnel à notre accord de garanties, dix huit mois après son entrée en vigueur sur notre territoire. 5 L’APPLICATION DES GARANTIES AUX DÉCHETS NUCLÉAIRES L’AFCN a répondu à des demandes d’avis émanant de l’ONDRAF et de Belgoprocess et portant sur des garanties d’Euratom et de l’AIEA aux déchets nucléaires. 21 SERVICE IMPORTATION ET TRANSPORT AUTORISATIONS Le service Importation et Transport traite les demandes d’obtention d’autorisations pour le transport et le transfert (importation et exportation) de matières radioactives, en général, et de déchets radioactifs, en particulier. Au cours de la période couverte par ce rapport, 255 autorisations ont été délivrées au total. Les principaux dossiers étaient notamment : >> la préparation du retour du dernier chargement de déchets vitrifiés pour le compte de Synatom de La Hague (France) vers Belgoprocess à Dessel ; >> le transport de crayons combustibles MOX vers FBFC à Dessel; >> les derniers transports de plutonium vers Belgonucleaire et le transport de fûts contenant des déchets à base de plutonium dans un nouveau modèle de colis ; >> le transport de disques d’uranium pour la production de molybdène-99 à destination de l’IRE et le retour des filtres d’uranium de l’IRE en provenance de Dounreay (Royaume-Uni) ; >> 5 dossiers relatifs à la procédure européenne pour le transfert de déchets radioactifs (Directive 92/3/ Euratom) ; >> 35 dossiers relatifs au transfert de sources scellées entre les Etats membres de l’UE (Règlement Euratom 1493/93); >> le transport et le transit d’hexfluorure d’uranium et de combustible non irradié. Les schémas 1 et 2 retracent l’évolution du nombre d’autorisations délivrées au cours des cinq dernières années selon le type de l’autorisation. Schémas page 22 22 Schéma 1 : nombre d’autorisations de transport délivrées (selon l’art. 57 du RGPRI) 160 140 120 100 80 60 40 20 0 2002 2003 2004 2005 2006 transport général 71 52 43 23 20 transport particulier 19 18 18 26 14 transport spécial 143 133 128 124 117 Schéma 2 : nombre d’autorisations d’importation délivrées (selon l’art. 38 du RGPRI) 120 100 80 60 40 20 0 2002 2003 2004 2005 importation générale 45 35 38 33 2006 24 importation particulière 105 94 68 76 80 23 FORMATION L’AFCN assure la formation des personnes qui transportent des substances radioactives par la route. Trois séances de formation ont été organisées. En 2006, 48 personnes au total ont suivi le cours d’initiation et 45 le cours de recyclage, qui doit être suivi cinq ans après le cours initial. Le schéma 3 retrace l’évolution du nombre de participants à ces formations au cours des cinq dernières années. Les participants ont exprimé leur satisfaction lors d’une enquête réalisée auprès d’eux. Schéma 3 : nombre de participants aux formations ADR 140 120 100 80 60 40 20 0 2003 2004 2005 2006 cours d'initiation 61 51 58 48 cours de recyclage 21 43 61 45 total 82 94 119 93 24 APPROBATIONS DES MODÈLES DE COLIS L’AFCN est également chargée de délivrer les approbations des modèles de colis servant au transport des matières radioactives et des capsules qui les contiennent. Dans ce cadre, un expert de l’AFCN a participé à un essai thermique destiné à la vérification de la résistance thermique d’un modèle de colis belge. Le schéma 4 montre l’évolution du nombre de certificats d’approbation délivrés au cours des cinq dernières années. Les deux indicateurs de performance en rapport avec cette activité (RVT K/T CER) sont tous les deux positifs. Schéma 4 : nombre de certificats d’approbation délivrés 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 2002 2003 2004 2005 2006 certificats (tot) 41 47 37 28 30 validations 19 35 28 15 23 approbations 22 12 9 13 7 25 ACTIVITÉS INTERNATIONALES L’AFCN suit les activités du groupe de travail permanent de l’Union européenne en matière de transport de matières radioactives et celles du Radioactive Transport Study Group (RTSG), qui rassemble les autorités compétentes des pays qui disposent d’une industrie nucléaire significative. L’AFCN a également apporté son support technique : L’AFCN a commenté le projet de texte des directives sur la Compliance Assurance (assurance de conformité au règlement). Le texte définitif est prévu pour 2007. >> à l’analyse de l’assurance qualité de MDS Nordion (à Fleurus) en ce qui concerne l’utilisation de ses modèles de colis, en accordant une attention particulière à l’entretien des appareils de gammagraphie. L’AFCN a continué à collaborer activement à un projet européen, entamé en 2005 au sein du Standing Working Group on Safe Transport of Radioactive Material, qui doit permettre d’établir un guide pour la remise des demandes d’approbation des modèles de colis. La réalisation de ce projet durera encore plusieurs années. L’AFCN participe à une réunion annuelle du groupe de travail franco-belge ‘Transport’ en collaboration avec le service Importation et Transport du département Contrôle et Surveillance. >> à l’enquête de conformité d’un colis de type A (quantités limitées) chez Transrad (à Fleurus) pour le transport de paratonnerres radioactifs démantelés; 26 SERVICE APPLICATIONS MÉDICALES ACTIVITÉS MARQUANTES Financement d’une étude et d’un séminaire sur la radiologie interventionnelle La radiologie interventionnelle est l’utilisation, en médecine, d’appareils émetteurs de rayons X pour guider certaines interventions et procédures invasives, notamment dans le domaine cardiologique et vasculaire. Ce type de technique, en pleine expansion, et qui sauve de nombreuses vies, entraîne malheureusement souvent des expositions aux rayons X à des doses élevées. Ceci est dû à la longueur et à la difficulté des procédures, qui demandent des temps de scopie prolongés et de nombreuses acquisitions d’images. Ces expositions aux rayons X sont si importantes qu’elles peuvent occasionner des lésions radiologiques, en particulier au niveau de la peau des patients. Les praticiens réalisant ces examens reçoivent euxmêmes des doses beaucoup plus élevées qu’en radiologie classique. Dans la ligne de ces exigences européennes, l’AFCN a financé une vaste étude. Celle-ci n’est d’ailleurs qu’un début et sera suivie d’autres campagnes de mesure. L’étude, soutenue par le Conseil supérieur d’Hygiène, a été menée en Belgique pendant deux ans, en collaboration avec différentes universités, centres de recherche et hôpitaux. Pas moins de 8 centres cardiologiques et 17 services de radiologie interventionnelle ont participé à ce travail. Lors du séminaire organisé ce 25 mars par l’AFCN, ses principaux résultats ont été présentés devant 120 spécialistes, parmi lesquels des médecins radiologues, des cardiologues, des chirurgiens vasculaires, des anesthésistes, des médecins du travail, des experts en radiophysique médicale et des experts en radioprotection. Dépistage du cancer du sein et les communautés Le dépistage du cancer du sein par mammographie est du ressort des communautés (médecine préventive), mais les arrêtés communautaires relatifs à ce dépistage ont été pris sans tenir compte de la réglementation fédérale. Cette dernière impose la présence d’un radiophysicien agréé par l’Agence dans le domaine de compétence de la radiologie pour l’exécution des contrôles de qualité des mammographies. A la suite de diverses interpellations de radiophysiciens et du monde politique, l’Agence a initié une discussion avec les communautés pour harmoniser les réglementations respectives. La collaboration efficace entre l’Agence et les communautés a permis de résoudre le problème juridique qui se posait et ainsi de répondre aux diverses questions posées à l’Agence à propos du dépistage du cancer du sein par mammographie. Contrat de collaboration avec le Laboratoire de Dosimétrie standard En octobre 2004, un accord de collaboration a été conclu entre l’Agence et le Laboratoire de Dosimétrie standard de la Faculté médicale de l’Université de Gand. Conformément aux termes de cet accord, le la- 27 boratoire effectue les étalonnages des appareils de mesures utilisés pour contrôler la qualité des applications médicales dans les domaines de la radiothérapie et du radiodiagnostic et pour protéger les travailleurs et la population contre le danger des rayonnements ionisants. Ces étalonnages sont effectués en fonction des équipements standard primaires et les appareils étalonnés sont certifiés. L’objectif est d’assurer, en Belgique, la continuité, la standardisation et l’uniformité de la qualité au niveau de la dosimétrie des patients et du personnel. En réponse à la demande du Laboratoire de Dosimétrie standard de Gand (LSDG) de transformer le contrat de collaboration annuel avec prolongation tacite en un contrat à durée indéterminée, différentes alternatives ont été étudiées pour le financement du LSDG en prenant en compte des critères tels que la faisabilité, le coût et le maintien du know-how actuel du LSDG. Le Conseil d’Administration de l’AFCN a approuvé mi-décembre la subvention du LSDG pour une période de cinq ans, prolongeable annuellement pour une période maximale d’une année. La condition à cet effet est que l’Université de Gand garantisse pendant la durée du contrat le fonctionnement optimal et le maintien de l’infrastructure du LSDG. Gestion des points communs avec d’autres réglementations La compétence de l’AFCN, spécifiée dans l’arrêté royal du 20 juillet 2001 portant règlement général de la protection de la population, des travailleurs et de l’environnement contre le danger des rayonnements ionisants, présente de nombreux points communs avec d’autres réglementations qui ne relèvent pas de la compétence de l’AFCN. Diverses initiatives en matière de collaboration ont été développées en 2006 avec l’Institut National d’Assurance Maladie-Invalidité, l’Agence fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire, le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale, le SPF Santé publique, l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé, le Centre fédéral d’expertise des soins de santé et le Conseil supérieur d’hygiène. Révision des critères d’agrément des pharmaciens-spécialistes en radiopharmacie Tout produit radioactif destiné à un usage non scellé en médecine humaine ou vétérinaire doit faire l’objet d’un contrôle d’un pharmacien-spécialiste en radiopharmacie. L’AFCN agrée ces pharmaciens en tenant compte de l’avis rendu par la commission d’agrément néerlandophone ou francophone qui se base sur les critères visés dans l’arrêté royal du 20 juillet 2001. Ces critères sont toutefois particulièrement vagues et les deux commissions pouvaient donc les appliquer de manière divergente. Le groupe de travail radiopharmacie, composé de professeurs en radiopharmacie des principales universités belges, a établi de nouveaux critères d’agrément uniformes qui seront désormais appliqués par les deux commissions d’agrément. Par ailleurs, la composition de ces commissions a été revue et fixée par arrêté ministériel (Moniteur belge du 18/10/2006). 28 ACTIVITÉS PRINCIPALES AUTORISATIONS ET AGRÉEMENTS UTILISATEURS D'APPAREILS RX 600 500 400 300 200 100 0 2003 2004 2005 2006 Docteurs 163 219 253 141 Dentistes 523 160 193 437 16 42 4 11 Vétérinaires AUTRES SPECIALISTES 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 2003 2004 2005 2006 Radiothérapeutes 13 11 45 4 Nucléaristes 27 40 27 5 Vétérinaires 0 1 0 0 Biologistes clinique 6 1 11 11 Pharmaciens 0 8 11 0 Médecins du travail 9 25 24 37 Radiothérapeute: Médecin spécialiste en radiothérapie Nucleariste: Médecin spécialiste en médecine nucléaire in vivo et in vitro Vétérinaire: Vétérinaire en médecine nucléaire in vivo Biologiste clinique: Spécialiste en médecine nucléaire in vitro Pharmacien: Pharmacien chargé du contrôle de produits radiopharmaceutiques Médecin du travail: Médecin spécialiste chargé du contrôle médical de personnes professionnellement exposées. 29 EXPERTS EN PHYSIQUE MEDICALE 7 6 5 4 3 2 1 0 2003 2004* 2005 2006 Radiologie 4 3 2 4 Radiothérapie 1 6 4 4 Médecine nucléaire 1 5 3 2 Compétence * En 2004, en plus des 14 agréments, 108 rapports d'activité ont également été traités. AUTORISATIONS ET AGRÉMENTS CHAPITRE 6 DU RGPRI-2001 En raison de l’annulation, le 8 novembre 2006, par le Conseil d’Etat des dispositions 50 à 55.3 de l’arrêté royal du 20 juillet 2001 portant règlement général de la protection de la population, des travailleurs et de l’environnement contre le danger des rayonnements ionisants, aucun agrément ni autorisation n’a pu être délivré en application du chapitre 6 depuis cette date. Néanmoins, l’AFCN peut étudier de nouvelles demandes et préparer de nouveaux dossiers en attendant la publication et l’entrée en vigueur du nouvel AR. 30 DOSIMÉTRIE DES TRAVAILLEURS A ce jour, la mise en place et l’exploitation d’un réseau dosimétrique ainsi que l’octroi de passeports radiologiques aux travailleurs externes relèvent de la compétence du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale. Cette obligation résulte de la directive 90/641/ Euratom du 4 décembre 1990. Vu que l’Agence a également besoin de ces données pour mettre en place une politique efficace en matière de dosimétrie du personnel et dans le cadre des inspections ciblées , elle demande que cette compétence lui soit transférée moyennant l’encadrement ad hoc. Le réseau d’exposition visé à l’article 28 de l’arrêté royal du 25 avril 1997 (modifié par l’article 14 de l’AR du 2 avril 2002) a pour seul but de faire fonctionner et de maintenir un système de gestion des doses radiologiques des travailleurs extérieurs. Il existe environ 2500 travailleurs extérieurs. Ces travailleurs extérieurs constituent un ‘groupe sensible’ dans le sens où le suivi des données de dose n’est pas évident au vu des nombreux changements d’exploitants. Néanmoins, ce réseau d’exposition ne doit pas se limiter aux travailleurs extérieurs. Un registre central des doses qui reprend les données de toutes les personnes exposées professionnellement aux rayonnements ionisants, environ 40.000 au total, doit permettre : >> de gérer, pour chaque personne professionnellement exposée, la dose individuelle reçue tout au long de sa carrière professionnelle. Pour les travailleurs extérieurs, ceci implique la délivrance d’un passeport radiologique ; >> de pouvoir mettre en place une politique adéquate en matière de dosimétrie du personnel en identifiant les divers groupes exposés et en quantifiant les doses reçues ; >> d’offrir un outil efficace et performant pour l’exécution de contrôles et d’inspections. Le réseau d’exposition doit pouvoir être utilisé par l’AFCN et le SPF Emploi et Travail pour leurs compétences spécifiques respectives. Le SPF Emploi et Travail pourra ainsi assurer le suivi médical global de chaque travailleur puisque ce service public demeure responsable pour tenir à jour le dossier médical de chaque travailleur. Les données dosimétriques font partie du dossier médical des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants. D’autre part, l’AFCN s’occupe des aspects de la radioprotection : prévention des expositions inutiles, optimisation des doses, suivi spécifique des travailleurs en cas d’incident radiologique. Ces données seront ainsi utilisées par les deux instances à des fins différentes. 31 PILIER 2 : CONTRÔLES ET INSPECTIONS : PRINCIPAUX ÉVÉNEMENTS EN 2006 Ces activités sont réparties dans les catégories suivantes : >> Grands établissements nucléaires ; >> Petits et moyens établissements ainsi que secteur médical nucléaire ; >> Transport et importation ; >> Non-prolifération et protection physique ; >> Activités en dehors des installations disposant d’une autorisation. 32 Inspections dans les grands établissements nucléaires (classe I) RENFORCEMENT DE LA CULTURE DE SÛRETÉ L’AFCN, en collaboration avec AVN, a assuré ET DE LA RADIOPROTECTION le suivi de l’implémentation des actions correctives et a analysé les résultats obtenus. Par Suite aux lettres de l’organisme de contrôle AVN ailleurs, l’AFCN a procédé fin 2006 à une deuxiè- aux exploitants des sept centrales nucléaires de me évaluation de l’implémentation des actions production d’électricité et à l’audit de l’AFCN en correctives entreprises par l’exploitant. 2004, l’exploitant de ces centrales a continué en 2006 la mise en place des mesures d’améliora- En outre, l’audit international OSART (Opera- tion décidées en 2004. Les effets de ce plan d’ac- tional SAfety Review Team), qui aura lieu à la tion sont réellement visibles en fin 2006. centrale nucléaire de Tihange du 7 mai au 23 mai 2007, pourrait apporter encore des pistes En réponse aux préoccupations de l’AFCN et de d’amélioration. l’organisme de contrôle, l’exploitant a fait preuve d’une volonté réelle d’améliorer davantage MISE EN PLACE D’UN PLAN D’ACTION EN CAS le fonctionnement de la société et de se donner DE COUPURE D’ALIMENTATION ÉLECTRIQUE les moyens d’y parvenir. Les actions entreprises s’inscrivent dans une dynamique du renforce- Le 25 juillet 2006, suite à une coupure d’alimen- ment de la culture de sûreté et de la radiopro- tation électrique de la centrale nucléaire de tection dans les installations. Forsmark 1 en Suède, deux des quatre générateurs diesel de secours destinés à se substituer La reprécision des responsabilités à chaque ni- à l’alimentation électrique défaillante n’ont pas veau, l’engagement de personnel supplémen- démarré. Toutefois, les deux générateurs res- taire et la volonté de s’impliquer sont autant de tants ont permis d’assurer, en toute sécurité, points-clés constatés en 2006 et laissant présa- le refroidissement du réacteur immédiatement ger une évolution positive au-delà de 2006. mis à l’arrêt. C’est entre autre une meilleure culture de sûreté L’AFCN a voulu savoir ce qui arriverait si un tel de tout le personnel des deux sites d’exploita- incident se produisait à Doel ou à Tihange. L’ex- tion qui a notamment conduit à un nombre plus ploitant a exécuté le plan d’action approuvé par important d’évènements signalés selon la classi- l’AFCN. Les résultats des premières analyses fication sur l’échelle INES (Echelle Internationale dans les centrales belges n’ont pas relevé d’élé- des évènements nucléaires). En effet, l’esprit ment inquiétant pour la sûreté. Cependant, cer- et l’ouverture du personnel à des observations taines vérifications détaillées de phénomènes dans ses installations et le fait de les signaler à transitoires étaient encore en cours fin 2006. sa hiérarchie sont des effets positifs d’une culture de sûreté améliorée. 33 INSPECTION PLUS APPROFONDIE SUR LE SITE l’Agence dans le processus de révision décen- DE PLUSIEURS PRODUCTEURS DE RADIO- nale et en un raccourcissement important de la ISOTOPES POUR LA MÉDECINE NUCLÉAIRE période d’évaluation et d’implémentation des ET MISE EN PLACE D’UN PLAN D’ACTIONS résultats de cette révision dans les établissements. L’AFCN a réalisé en 2005 une inspection plus approfondie sur le site de plusieurs producteurs La méthodologie adoptée compte différentes de radio-isotopes pour la médecine nucléaire et étapes successives : a imposé un plan d’actions à ces exploitants. >> phase de préparation durant laquelle est étaL’Agence a continué en 2006 à suivre l’évolution blie la liste définitive des sujets à traiter sur de la mise en place de ce plan d’actions. S’il y a base des analyses faites indépendamment eu des progrès indéniables au cours de l’année par l’exploitant et l’organisme agréé ; 2006, il fallait cependant constater aussi que >> étude du sujet : exécution de l’analyse de cette mise en place n’était pas encore terminée sûreté en vue de déterminer les mesures fin 2006. d’amélioration éventuellement nécessaires ; >> études détaillées en vue de déterminer RÉVISION DU PROCESSUS DES RÉVISIONS les éventuelles mesures complémentaires DÉCENNALES d’amélioration ; >> implémentation des mesures d’amélioration L’AFCN a décidé en 2006 d’améliorer le proces- des processus, des documents d’exploita- sus des révisions décennales dans les établisse- tion et des installations. ments nucléaires de la classe supérieure. Pour rappel, l’objectif d’une révision décennale est de vérifier, au moyen d’une évaluation de grande envergure, si l’établissement est encore au moins aussi sûr qu’au moment de sa conception ou qu’à l’issue de la révision décennale précédente, et si des mesures adéquates sont prises durant l’exploitation pour non seulement conserver le niveau de sûreté mais également l’améliorer. La nouvelle approche de l’Agence consiste essentiellement en une implication accrue de 34 Inspections dans les établissements moyens et petits ainsi que dans le secteur médical ACCIDENT D’IRRADIATION D’UN OPÉRATEUR Les constatations en fin d’année 2006 sont ce- DANS UNE INSTALLATION D’IRRADIATION ET pendant plutôt rassurantes, bien que des me- LANCEMENT D’UN PROGRAMME D’INSPEC- sures complémentaires soient nécessaires au TION THÉMATIQUE niveau des conditions imposées via les autorisations d’exploitation de certaines de ces instal- L’élément marquant est sans nul doute l’accident lations inspectées. Cette campagne était encore d’irradiation en mars 2006 d’un opérateur dans en cours fin 2006. une installation d’irradiation servant à la stérilisation de denrées alimentaires et d’outillage SENSIBILISATION ACCRUE POUR LA RADIO- pour la médecine. L’opérateur a été gravement PROTECTION DANS LE MILIEU MÉDICAL irradié et cet accident a été classé au niveau 4 de l’échelle INES. La campagne d’inspections démarrée en 2003 dans les services de radiographie, de radiothéra- Suite aux premiers examens qui ont directe- pie et de médecine nucléaire dans les hôpitaux ment été effectués les 31 mars et 1er avril 2006, belges s’est quasiment terminée en 2006. l’AFCN a pris la décision de sceller les cellules d’irradiation. Les inspections de suivi et de contrôle de la mise en place des mesures imposées par l’Agence Les scellés furent levés dès que l’exploitant eut poursuivront au-delà de 2006 jusqu’à l’obten- satisfait aux conditions de sécurité physiques et tion des objectifs finaux de la campagne. Cette administratives complémentaires imposées par campagne a indéniablement contribué à une l’Agence. La situation fut contrôlée et approuvée. sensibilisation accrue de la radioprotection dans A cet égard, l’AFCN, avait, en collaboration avec le milieu médical. l’organisme agréé et le contrôle du bien-être au travail du SPF Travail, Emploi et Concertation sociale, imposé à l’exploitant un programme d’actions qui comprenait notamment la mise en place de systèmes de sauvegarde redondants hydrauliques, électriques et mécaniques. Suite à cet accident, l’AFCN a lancé, en collaboration avec tous les organismes agréés belges, une nouvelle campagne d’inspection dans les installations belges pouvant présenter un risque similaire. 35 Etablissements Hospitaliers CSI-3.2 Etablissements Hospitaliers Inspections terminées 600 500 400 300 200 100 0 4000 Total nombre notifiés LTH non en règle 3000 2000 Total nombre avertissements (après 1 mois) 1000 0 Trim 4 Trim 1 Trim 2 Trim 3 Trim 4 2005 2006 2006 2006 2006 Total nombre inspections sur place 1/01/2007 Total nombre LSD LTH introduit dans base de données 5000 1/10/2006 1/07/2006 1/04/2006 1/01/2006 1/10/2005 1/07/2005 1/04/2005 1/01/2005 1/10/2004 1/07/2004 1/04/2004 1/01/2004 1/10/2003 1/07/2003 1/04/2003 1/01/2003 Campagne dentistes 36 LANCEMENT DE LA CAMPAGNE DE L’IDENTIFI- ENQUÊTE DANS UN LABORATOIRE MÉDICAL CATION DES DENTISTES NON EN RÈGLE SUITE À UNE PLAINTE D’UN TRAVAILLEUR L’AFCN a démarré en 2006 une campagne pour Une plainte a été déposée auprès de l’Auditeur identifier les dentistes qui ne sont pas en règle du Travail par des travailleurs d’un laboratoire vis-à-vis des autorisations d’exploitation, des médical d’une université belge au cours du pre- autorisations d’utilisateurs et/ou du contrôle mier trimestre 2006. L’Auditeur a demandé une périodique par un organisme agréé. enquête auprès des Services d’inspections du SPE Emploi, Travail et Concertation Sociale et de Cette campagne consiste à rassembler les don- l’AFCN. Le laboratoire n’utilise cependant pas de nées disponibles dans les différentes banques substances radioactives. de données internes et externes à l’Agence, notamment les banques de données des orga- Suite à ces constatations, l’AFCN a dressé un PRO nismes agréés, de l’INAMI, des associations de JUSTITIA et a décidé, en accord avec le service de dentistes et d’autres, et à adresser des courriers contrôle physique, d’interdire l’utilisation d’un aux dentistes identifiés mais qui ne sont pas en appareil générateur de RX. L’affaire est toujours ordre selon les données disponibles à l’Agence. dans les mains de l’Auditorat du Travail. Le but est de les inviter à se régulariser et de dépêcher un inspecteur nucléaire sur place en cas CONSTATATION D’IRRÉGULARITÉS DANS L’ÉTA- de nécessité. BLISSEMENT CLASSÉE D’UNE SOCIÉTÉ ACTIVE DANS LE DÉMANTÈLEMENT DES PARATON- La campagne a démarré en province du Lim- NERRES RADIOACTIFS bourg, dans la zone de Bruxelles ainsi que dans les zones téléphoniques 061-063-082-083-084. Suite à une nouvelle inspection menée sur Elle est complètement terminée en province du place, l’AFCN a de nouveau posé les scellés en Limbourg. Elle a néanmoins dû être interrom- mars 2006 sur les lieux de stockage de paraton- pue suite à l’annulation par le Conseil d’Etat du nerres radioactifs. Un Pro Justitia accompagné chapitre VI du RGPRI en fin d’année 2006. d’un dossier complet a été introduit au parquet. Cette affaire est depuis lors dans les mains du PRÉPARATION DE LA CAMPAGNE DE L’IDENTI- parquet. Les scellés toujours en place en fin FICATION DES VÉTÉRINAIRES 2006 peuvent uniquement être levés par un inspecteur nucléaire de l’AFCN ou à la demande du Une campagne similaire à celle pour l’identifica- parquet pour permettre d’évacuer les paraton- tion des dentistes a été préparée en 2006 pour nerres vers des installations adéquates de traite- les vétérinaires. Elle sera lancée en 2007. ment via l’ONDRAF. 37 Inspections dans le cadre des transports et dans l’importation des matières nucléaires et radioactives. AUCUNE INCIDENCE RADIOLOGIQUE LORS TRANSPORTS DE DÉCHETS VITRIFIÉS DE HAU- DES INCIDENTS DE TRANSPORT EN 2006 TE ACTIVITÉ Chaque année, environ 500.000 colis sont trans- Quatre transports de déchets vitrifiés de haute portés en Belgique. Si l’on tient compte des opé- activité en provenance de l’usine française de rations de transbordement, le nombre s’élève retraitement du combustible irradié ont eu lieu à 700 000 trajets de colis. Environ 90% de ces en 2006. transports sont en rapport avec la production et l’utilisation de radioisotopes, principalement Trois de ces transports (les 10e, 11e et 12e d’une dans le secteur médical et, dans une moindre série de 14) portaient sur le retour de déchets mesure, dans le secteur de la recherche et de belges désormais entreposés dans une installa- l’industrie. tion de stockage de Belgoprocess destinée à cet effet (Dessel). Aucune incidence radiologique pour l’homme ou l’environnement n’a été constatée lors d’in- Le dernier transport (3e d’une série de 4) avait cidents ou d’accidents de transport. pour destination l’installation de stockage néerlandaise de Covra. Ce transport est entièrement similaire au transport destiné à la Belgique et a également traversé notre pays par la voie ferrée. Hormis un problème technique à la grue portique destinée au transbordement du container en gare de Mol, entraînant un retard de plusieurs heures, ces transports se sont déroulés sans accrocs. 38 VASTE OPÉRATION DE CONTRÔLE DE DÉCHETS PAS D’AUGMENTATION DE L’EXPOSITION IN- ET DE MATIÈRES RECYCLABLES SUR LA ROUTE, DIVIDUELLE ET COLLECTIVE CHEZ UN IMPOR- LE RAIL ET L’EAU TANT TRANSPORTEUR ROUTIER MALGRÉ UNE HAUSSE SENSIBLE DU VOLUME DE COLIS Le 28 septembre 2006 a eu lieu une vaste opération de contrôle de déchets et de matières re- Le suivi des résultats d’un programme d’actions cyclables sur la route, le rail et l’eau. L’opération entamé en 2005 qui consistait à assurer un suivi s’est déroulée dans l’arrondissement de Cour- structuré de la dosimétrie du personnel chez trai. un important transporteur routier afin de catégoriser les radioisotopes a démontré que ces Pour l’AFCN, en particulier, l’objectif était de dé- résultats sont positifs en termes d’exposition celer, le cas échéant, la présence illégale ou non individuelle et collective pour autant que tous réglementaire de matières radioactives. les aspects soient abordés de manière structurée (véhicules adaptés, organisation du travail Tous les véhicules ciblés par les contrôles ont et sensibilisation des travailleurs). En effet, la dû passer sous un portique de détection de hausse sensible du volume de colis n’a entraîné la radioactivité. Les inspecteurs de l’AFCN ont qu’une faible augmentation de l’exposition col- contrôlé la radioactivité dans les bateaux au lective et individuelle. moyen de détecteurs portables. Au cours de l’opération, l’AFCN a inspecté 76 véhicules routiers et 6 bateaux. Elle n’a constaté aucune irrégularité. L’AFCN a également procédé à des contrôles routiers visant la conformité à la réglementation des transports autorisés de matières radioactives. 39 Inspections dans le cadre de la non-prolifération et de la protection physique PARTICIPATION AUX INSPECTIONS D’EURATOM ET DE L’AIEA Les inspecteurs de l’AFCN ont participé en 2006 aux inspections d’EURATOM et de l’AIEA dans les installations nucléaires belges au sein desquelles des matières nucléaires sont présentes. L’évolution du nombre de ces inspections depuis le début 2004 est fournie dans le graphique ci-dessous. INSPECTIONS Inspecties NOMBRE TOTALinspecties INSPECTIONS Totaal aantal 80 70 60 50 40 30 20 10 0 72 55 54 46 1er 1ste 2004 2ème 2de 2004 3ème 3de 2004 45 4ème 4de 2004 43 39 1er 1ste 2005 46 44 43 45 2ème 2de 2006 3ème 3de 2006 4ème 4de 2006 35 2ème 2de 2005 3ème 3de 2005 4ème 4de 2005 1er 1ste 2006 TRIMESTRE trim ester PROTECTION PHYSIQUE DES INSTALLATIONS ET DES MATÉRIAUX NUCLÉAIRES Des inspections en matière de protection physique des installations n’ont pas eu lieu en 2006. DÉLIVRANCE D’ATTESTATIONS DE SÉCURITÉ La nouvelle réglementation en matière de délivrance d’attestations de sécurité par l’AFCN a été mise en place. Ces attestations ont comme objectif d’effectuer des enquêtes du type policier sur des personnes physiques demandant un accès temporaire pour des raisons professionnelles dans des installations nucléaires et de délivrer dans des délais très courts un certificat qui permet aux exploitants de ces installations d’autoriser l’accès à leurs installations. Ainsi en 2006, l’AFCN a reçu et traité, dans le délai maximum de 15 jours, un total de 5 540 demandes d’attestations de personnes physiques. 42 demandes n’ont pas reçu de réponse positive de l’Agence. Sur les 42 refus, 3 personnes ont introduit un recours : l’AFCN a modifié sa décision dans un cas. 40 HABILITATION DE SÉCURITÉ L’officier de sécurité de l’AFCN est chargé de la gestion des habilitations de sécurité du personnel de l’Agence qui a accès, dans le cadre de ses activités professionnelles, à des informations et/ou des matières nucléaires sensibles. Ainsi, l’évolution relative à l’habilitation du personnel est illustrée dans le graphique ci-dessous. On peut constater que fin 2006, 91 personnes de l’Agence disposaient d’une habilitation au niveau le plus élevé, c.à.d. très secret. Total nombre d’habilitations de sécurité à l’AFCN Nombre habilitations de sécurité TRES SECRET SECRET CONFIDENTIEL 100 80 59 60 60 62 65 68 71 77 79 79 81 91 60 40 20 78 79 79 79 710 710 710 710 810 1110 1411 1011 0 1ier 2ième 3ième 4ième 1ier 2ieme 3ieme 4ieme 1ier 2ieme 3ieme 4ieme 2004 2004 2004 2004 2005 2005 2005 2005 2006 2006 2006 2006 trimestre 41 Activités en-dehors des installations disposant d’une autorisation nucléaire ACCORD POUR LE FINANCEMENT DES SOUR- L’AFCN avait déjà en 2004 élaboré des directives CES RADIOACTIVES ORPHELINES à l’adresse des exploitants des centres de gestion et de recyclage de déchets classiques en L’AFCN a poursuivi en 2006 ses efforts pour collaboration avec les exploitants de ces centres obtenir une solution aux sources radioactives et les autorités régionales responsables pour la orphelines. Les actions principales sont celles délivrance des autorisations d’exploitation et du relatives aux portiques de mesure de la radioac- contrôle de ces exploitations. Ces directives ont tivité dans les secteurs de la gestion des déchets été rendues obligatoires suite à la transposition classiques et du recyclage, la récupération des de la directive européenne en matière de sour- paratonnerres illégaux et, dans une moindre ces radioactives de haute activité et été publiées mesure, des actions conjointes avec l’ONDRAF au Moniteur belge en septembre 2006. pour récupérer des matières radioactives chez les pharmaciens, par exemple. Un accord entre l’ONDRAF et l’AFCN a été finalisé en 2006 en vue d’assurer le financement Ces dernières années, on a constaté une aug- pour couvrir les frais d’intervention afférents à mentation du nombre de sources radioactives la récupération et au traitement des sources or- retrouvées dans les grands parcs à ferraille, les phelines dans ces secteurs. Cet accord a été ap- installations de recyclage des métaux et dans les prouvé par le Conseil des Ministres début 2007. circuits de gestion de déchets classiques. Cette La base de cet accord est la prise en charge par tendance est essentiellement due au fait que le fonds d’insolvabilité géré par l’ONDRAF des de plus en plus d’installations sont équipées de sources orphelines après investigation et déci- portiques de détection de la radioactivité. sion par l’AFCN. 42 POURSUITE DE LA CAMPAGNE POUR LA RÉCUPÉRATION DES PARATONNERRES La campagne lancée en 2004 par l’AFCN pour la récupération des paratonnerres radioactifs illégaux s’est poursuivie au cours de l’année 2006. La difficulté liée à cette campagne est et reste la localisation et la reconnaissance de ces paratonnerres qui peuvent se trouver sur les toits de n’importe quel bâtiment, sur n’importe quel mât ou pylône ou autre structure surélevée. L’AFCN a dès lors mené un test en collaboration avec le service d’appui aérien de la Police fédérale. Un inspecteur nucléaire accompagne le pilote et le personnel spécialisé lors des survols de villes en hélicoptère ce qui permet à la fois d’identifier et de localiser le paratonnerre à son adresse exacte. Ce test effectué en fin 2006 est concluant et il est convenu entre la Police fédérale et l’AFCN de poursuivre le screening des grandes villes au moyen et selon les techniques mises au point lors de ces premiers vols. Le graphique ci-dessous donne la situation relative à l’enlèvement fin 2006. On peut constater en particulier que près de 3 500 paratonnerres sont connus par l’Agence et qu’environ 2 200 ont déjà été enlevés de leur point de localisation. Enlèvement de paratonnerres radioactifs 4000 3500 3000 2500 Nombre 2000 BdD AFCN Contrôlés par AFCN Enlevés 1500 1000 500 0 Trim1 Trim2 Trim3 Trim4 Trim1 Trim2 Trim3 Trim4 Trim1 Trim2 Trim3 Trim4 2004 2004 2004 2004 2005 2005 2005 2005 2006 2006 2006 2006 43 POURSUITE DU PROJET RADON Le programme intensif sur quatre ans de mesures dans les habitations et dans le sol des arrondissements de Bastogne et de Neufchâteau a été poursuivi. Les résultats des mesures de concentration du Radon dans les habitations permettent à l’Agence de fixer les zones à risques. L’objectif est de définir, en étroite collaboration avec les autorités régionales, les mesures de prévention à appliquer aux nouvelles constructions dans les zones à risque ainsi que d’encourager l’assainissement en cas de concentrations jugées trop élevées dans les habitations existantes. CAMPAGNE POUR LA COLLECTE DE PRODUITS RADIOACTIFS DANS LES PHARMACIES En collaboration avec l’ONDRAF, l’AFCN a mené en 2006 une campagne de collecte de produits radioactifs excédentaires dans les pharmacies belges. D’autres campagnes sont prévues par exemple dans les écoles. 44 PILIER 3 : SURVEILLANCE DU TERRITOIRE : PRINCIPAUX ÉVÉNEMENTS EN 2006 >> Le réseau TELERAD ; >> La surveillance radiologique du territoire ; >> Le plan d’urgence nucléaire ; >> Le rôle de garde. 45 Le réseau TELERAD AUDIT DU RÉSEAU Un audit a été réalisé par un consultant exté- Par ailleurs, a été mis en place un système de rieur. back-up pour la conservation décentralisée des données. Cette conservation décentralisée L’audit confirme dans les grandes lignes les des données offre une garantie élevée pour la orientations stratégiques prises par l’Agence dès continuité opérationnelle du réseau en cas de 2002 et recommande quelques points d’amélio- grave crise à Bruxelles. En parallèle, ce système ration et de réflexion nouveaux. L’Agence a - sur offre une certaine garantie en cas extrêmes (ex. cette base - défini un plan d’actions à court et guerre). moyen terme. Le plan à court terme a été implémenté fin 2006 pour une large partie, celui à moyen terme sera implémenté pour mi-2007 au plus tard. En dépit de ce commentaire encourageant, l’Agence devra poursuivre les efforts qu’elle a fournis depuis 2002 en vue de moderniser le réseau et de le rendre plus performant en continuant l’exécution de son « business plan ». Ce plan stratégique sera toutefois révisé sur base des constatations observées et surtout des recommandations formulées dans le rapport d’audit. 46 La surveillance radiologique du territoire STRUCTURATION DES RELATIONS AVEC DES Le but poursuivi par les parties contractantes à LABORATOIRES SPÉCIALISÉS la Convention est de parvenir à des concentrations dans le milieu marin proches des valeurs En ce qui concerne la surveillance radiologique ambiantes, pour ce qui concerne les substances des rivières, des sols et de la chaîne alimentaire, radioactives présentes à l’état naturel, et pro- l’AFCN a structuré en début 2006 ses relations ches de zéro, pour ce qui concerne les substan- avec des laboratoires spécialisés pour le pré- ces radioactives dues à l’activité humaine. lèvement et l’analyse des échantillons via des contrats de sous-traitance à plus long terme. La Convention fixe les principes directeurs des Ces contrats assurent une plus grande stabi- évaluations, des programmes et des mesures lité à la fois à l’Agence comme aux laboratoires que les parties contractantes devront réaliser concernés. afin d’atteindre cet objectif. Il s’agit du principe de précaution, du principe du pollueur payeur et du principe de la meilleure pratique. ORGANISATION DE LA RÉUNION DU COMITÉ SUBSTANCES RADIOACTIVES En tant qu’autorité de sûreté nucléaire belge, l’AFCN a organisé en janvier 2006 une réunion du Comité Substances radioactives (RSC) de la Convention pour la Protection du Milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est (OSPAR). Plus spécifiquement, l’objectif d’OSPAR est de prévenir la pollution de la zone marine par des substances radioactives. A cette fin, la Convention met en œuvre une stratégie visant la réduction progressive des rejets, émissions et pertes de telles substances. 47 Le plan d’urgence nucléaire MISE EN PLACE ET ORGANISATION DU PLAN D’URGENCE NUCLÉAIRE. L’AFCN a poursuivi en 2006 la mise en place et Le rôle de garde l’organisation des cellules de crise sous sa responsabilité, notamment en rédigeant les procédures de travail et en organisant les exercices annuels, des installations nucléaires majeures et RÔLE DE GARDE EN TEMPS NORMAL ce, en étroite collaboration avec le Centre gouvernemental de coordination et de crise et les Pour terminer, mentionnons encore que l’AFCN autres partenaires associés au plan d’urgence a restructuré dès 2003 son rôle de garde ex- nucléaire. terne et fournit 24h/24, 7j/7 une réponse par des experts qualifiés à toute demande ou tout appel émanant de l’extérieur et en rapport avec ses missions réglementaires. Les procédures de fonctionnement de ce rôle de garde ont encore été améliorées au cours de l’année 2006 en tenant compte de l’expérience accumulée les années précédentes. 48 LA PARTICIPATION DE L’AFCN EN 2006 AU NIVEAU INTERNATIONAL CONVENTION COMMUNE : SÛRETÉ DE LA GESTION DES DÉCHETS RADIOACTIFS ET DU COMBUSTIBLE USÉ La sûreté de la gestion des déchets radioactifs et du combustible usé a été examinée lors de la 2e réunion d’examen de la Convention commune qui s’est déroulée du 15 au 24 mai 2006 à l’Agence internationale de l’Energie atomique. Lors de cette réunion, on a pu constater, de la part de l’ensemble des parties contractantes à la Convention commune, un engagement clair à suivre les objectifs de sûreté de la convention et à mettre en oeuvre ses principes. Le point sur les pratiques a été fait et les futurs challenges ont été identifiés. Le rapport et la présentation belge, coordonnés par l’AFCN et réalisés avec les partenaires belges également impliqués dans ces matières (ONDRAF, AVN, Electrabel et le SCK-CEN), ont été bien accueillis et appréciés pour leur clarté, la valeur des pratiques et des expériences partagées et pour la franchise des échanges qui ont suivi la présentation. ACTIVITÉS DE WENRA EN MATIÈRE D’HARMONISATION ET D’AMÉLIORATION DES APPROCHES DE LA SÛRETÉ NUCLÉAIRE L’AFCN fait partie de l’Association des Autorités de Sûreté nucléaire des Pays de l’Europe de l’Ouest (WENRA). Celle-ci a organisé le 9 février dernier, à Bruxelles, un séminaire au cours duquel elle a présenté ses travaux d’harmonisation des approches de la sûreté et de la réglementation nucléaires en Europe. Les autorités de sûreté membres de WENRA s’engagent, d’ici 2010, à améliorer leurs systèmes de réglementation et leur mise en pratique avec, au minimum, une harmonisation des niveaux de référence en matière de sûreté nucléaire établis en commun. L’AFCN a établi le plan national d’amélioration de la sûreté des réacteurs et l’a présenté à ses partenaires de WENRA en novembre 2006. FINALISATION DE LA NÉGOCIATION DE LA DIRECTIVE TRANSPORT DE DÉCHETS RADIOACTIFS DU CONSEIL En décembre 2006, la négociation de la directive du conseil relative à la surveillance et au contrôle des transferts de déchets radioactifs et de combustible nucléaire usé a été finalisée. L’AFCN a participé activement à l’obtention d’un outil utile à la protection radiologique de la population et de l’environnement. 49 LES TRAVAILLEURS DE L’AFCN L’Agence comptait au 31 décembre 2006 un effectif de 116 personnes ou de 114,1 équivalents temps plein. LA NATURE DU RÉGIME DE TRAVAIL Le 31 décembre 2006, l’Agence comptait 95 membres du personnel contractuels, ce qui représente 93,5 équivalents temps plein. En outre, l’Agence comptait en ses rangs 21 personnes mises à disposition par les Services publics fédéraux (Santé publique et Environnement, Emploi, Travail et Concertation sociale, Affaires économiques, Affaires étrangères, Justice). Celles-ci représentent 20,6 équivalents temps plein. LA RÉPARTITION HOMMES-FEMMES / LA RÉPARTITION PAR NIVEAU DE FORMATION Parmi les 116 membres du personnel, on comptait au 31 décembre 2006 : 49 femmes (42%) et 67 hommes (58%). 46 non universitaires (40%) et 70 universitaires (60%). LA RÉPARTITION PAR ÂGE La répartition par âge des 70 collaborateurs universitaires s’étalait comme suit : ÂGE (EN ANNÉES) NOMBRE DE PERSONNES 20 - 29 30 - 39 40 - 49 50 - 59 60 - 69 6 18 17 21 8 50 LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’AGENCE LA COMPOSITION Suite à la nomination d’un Directeur général néerlandophone, le mandat de Président de Monsieur Tom Vanden Borre a pris fin de plein droit le 1er juillet 2006 en vertu de l’arrêté royal du 4 juin 1999 précité. Le Conseil siège depuis lors sous la présidence ad interim de Monsieur Jurisse. LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’AFCN SE COMPOSAIT COMME SUIT EN 2006 : - Michel Jurisse (Président a.i.) - Hans Bracquené - Philippe De Sadeleer - Quentin Michel - Bernard Pendeville - Marc Sapir - Willy Weyns - Willy Baeyens - Willy Deflys - Klara De Neve - Marc Heselmans - Tom Vanden Borre - Alphonse Vanderspeeten - Peter Roose LE FONCTIONNEMENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION L’Agence est soumise à la loi du 16 mars 1954 relative au contrôle de certains organismes d’intérêt public et le droit commun des sociétés n’est donc pas d’application. En ce qui concerne la gestion de l’AFCN, le Conseil d’Administration doit veiller au respect des dispositions de la loi de 1954, des dispositions de la loi sur l’AFCN et de la loi du 22 mai 2003. Bien que la gestion ne doive pas respecter les règles de la «corporate governance» au sens du droit des sociétés, le Conseil d’Administration estime qu’il est conseillé d’utiliser ces règles comme source d’inspiration pour prendre des mesures relatives à l’organisation interne et au fonctionnement de l’Agence. En ce sens, un nouveau règlement général du Conseil d’Administration est entré en vigueur en 2006 pour en fixer les règles de fonctionnement. 51 LE COMITÉ D’AUDIT ET LE COMITÉ STRATÉGIQUE Les activités du conseil sont préparées au sein du comité d’audit et du comité stratégique, qui assurent respectivement le suivi de la situation financière et de la programmation stratégique de l’Agence. LE DIRECTEUR GÉNÉRAL L’administration quotidienne de l’Agence ainsi que la gestion et l’exécution des décisions du Conseil d’Administration sont confiées au Directeur général. L’AUTORITÉ DE TUTELLE Depuis le 12 juillet 2003, Monsieur Patrick Dewael est, en sa qualité de Ministre de l’Intérieur du gouvernement Verhofstadt II, le ministre de tutelle de l’Agence. En sa qualité de Commissaire du Gouvernement, Monsieur Pierre Tonon représente le ministre au sein du Conseil d’Administration. Il exerce cette fonction depuis le 1er avril 2000 suite à sa désignation par le précédent ministre de l’Intérieur (arrêté royal du 6 avril 2000). CONTRÔLE TCLM – Toelen, Cats, Morlie & Co – intervient en tant que réviseur d’entreprises de l’Agence. La mission de ce réviseur désigné en 2005 portera sur les exercices 2005 à 2007. Le volet financier de ce rapport aborde les chiffres du bilan au 31 décembre 2006. Les comptes annuels sont établis selon les méthodes de la comptabilité des entreprises conformément aux règles de la loi du 17 juillet 1975 relative à la comptabilité et aux comptes annuels des entreprises. Les comptes sont contrôlés annuellement par un réviseur d’entreprises agréé et par la Cour des Comptes. Le réviseur transmet chaque année au Conseil d’Administration et au ministre de tutelle de l’Agence un rapport sur ses actif et passif et sur ses résultats annuels. 52 LE FINANCEMENT DE L’AGENCE REDEVANCES sés, comme celui de la Justice, qui étaient précédemment financées par le budget de l’Etat. Les frais de fonctionnement de l’Agence sont couverts par des redevances à charge des per- Les frais inhérents à ce fonctionnement ne sont sonnes ou sociétés qui bénéficient de ses pres- actuellement pas couverts par des redevances tations. spécifiques. Ils sont financés par les moyens gé- Il s’agit de toutes les personnes et sociétés néraux de l’Agence, qui sont répartis entre tous qui introduisent une demande d’autorisation les redevables. auprès de l’Agence (pour laquelle est due une redevance ponctuelle) ou qui sont titulaires Par son arrêt du 8 novembre 2006, le Conseil d’une autorisation et qui sont soumises au d’Etat a annulé une partie de l’arrêté du 24 août contrôle permanent de l’Agence (pour laquelle 2001 qui constitue la base des redevances qui une redevance annuelle doit être versée). sont payées à l’Agence. L’annulation portait sur Le montant de ces redevances est fixé par l’ar- la partie relative aux redevances annuelles, à sa- rêté royal du 24 août 2001. Les montants sont voir celles des établissements de classe II et des adaptés chaque année à l’évolution de l’indice experts en radiophysique médicale. de santé et ces adaptations font l’objet d’une publication au Moniteur belge. En ce qui concerne les redevances annuelles, le Trois quarts des montants proviennent des ex- Conseil d’Administration a accepté le 14 décem- ploitants des centrales nucléaires. Le secteur bre 2006 de proposer à Monsieur le Ministre de médical, qui ne contribuait qu’à peine au finan- soumettre un avant-projet de loi assurant le fi- cement des services compétents avant le 1er nancement de l’Agence pour les sommes déjà septembre 2001, prend environ 18% des coûts perçues et celles qui doivent encore l’être jus- à sa charge. qu’au 31 décembre 2008. Cette loi a entretemps été approuvée par les chambres législatives. PROPOSITION DE MODIFICATION DE LA TECHNIQUE DE FINANCEMENT En 2006, l’Agence a entamé la mise en place d’une comptabilité analytique en vue de pos- Cette technique de financement a vu le jour au séder des données objectives pour l’affectation début des années ’80 pour le financement des des coûts aux divers redevables. Cette compta- services fédéraux jadis compétents en la ma- bilité devrait être complètement opérationnelle tière, pour la construction et l’exploitation du pour janvier 2008. réseau TELERAD et pour les dépenses réalisées dans le cadre du plan d’urgence nucléaire. Le législateur a repris la même technique pour financer l’Agence. Celle-ci a également hérité des tâches d’autres services fédéraux spéciali- 53 LES RÉSULTATS FINANCIERS DE L’AGENCE LE COMPTE DE RÉSULTATS Chiffre d’affaire Rapport de gestion du financial controller LE BILAN 16.798 K€ Le chiffre d’affaire a augmenté de 918 K€, soit A. ACTIF Immobilisations corporelles 2.568 K€ 5,8%. Ceci correspond en grande partie à l’indexation des rétributions annuelles. En outre, Les immobilisations corporelles ont augmenté l’Agence a facturé, au cours de cet exercice, ces au cours de l’exercice de 191 K€. Cette augmen- prestation à destination de l’ONDRAF pour un tation est la résultante des acquisitions de maté- montant de 341 K€. riel informatique (682 K€) et des aménagements Charges d’exploitation 15.033 K€ des espaces bureau (268 K€) et des amortisse- Les charges d’exploitation de l’exercice sous re- ments annuels (- 756 K€). vue ont augmenté de 1.699 K€, soit 12,74%. Créances à un an au plus Les services et biens divers ont augmenté de 975 Les créances à un an au plus ont augmenté de K€, soit 15,51%. Cette augmentation concerne 704 K€. Cette augmentation concerne le poste principalement les charges de personnel intéri- clients (447 K€) et la reprise sur réduction de va- maire qui ont augmenté de 444 K€ et les char- leur clients (257 K€). 852 K€ ges d’honoraires qui ont également augmenté de 428 K€. Placements de trésorerie et valeurs disponibles Les frais de rémunérations et charges sociales 35.508 K€ ont augmenté de 909 K€, soit 14,40%. Le cadre a globalement augmenté d’une douzaine de per- A la clôture de l’exercice sous revue, le montant sonnes sous contrats à durée indéterminée. des placements financiers était supérieur de Suite à la croissance du parc informatique et au 2.565 K€ au montant de l’exercice précédent. réaménagement de nouveaux espaces de bureau, les amortissements de l’exercice sous re- B. PASSIF vue ont augmenté de 125 K€, soit 19,81%. Capitaux propres Des réductions de valeur pour créances douteu- Les fonds propres ont augmenté de 2.839 K€. Ce ses ont été reprises au cours de cet exercice pour montant correspond au résultat bénéficiaire de un montant de 257 K€ avec, pour conséquence, l’exercice sous revue une diminution des charges de 300 K€. Dettes à un an au plus Les autres charges d’exploitation ont diminué Les dettes à un an au plus ont augmenté de 416 de 10 K€ au cours de l’exercice sous revue. K€. Ce montant est dû, principalement, à l’ac- Résultats financiers 1.075 K€ croissement du poste des créances commercia- Les résultats financiers ont progressé de 331 K€. les (685 K€) et à la diminution des dettes fiscales, Cette augmentation est la résultante de l’aug- salariales et sociales (- 184 K€) mentation des montants placés et des taux d’intérêts pratiqués en 2006. 35.602 K€ 3.189 K€ 675 C. Mobilier et matériel roulant Placements de trésorerie Valeurs disponibles Comptes de régularisation IX X 32 B. Autres créances VIII 820 A. Créances commerciales 38 118 35.390 852 VII Créances à un an au plus 36.398 ACTIFS CIRCULANTS Immobilisations financières 1.893 B. Installations, machines et outillage 1.779 2.568 III IV 4.347 ACTIFS IMMOBILISÉS Immobilisations corporelles 41.357 ACTIFS (montants en 1.000 €) BILAN AU 31 DÉCEMBRE 2006 Réserves DETTES VII Comptes de régularisation F. Autres dettes Rémunérations et charges sociales Impôts E. Dettes fiscales, salariales et sociales C. Dettes commerciales Dettes à un an au plus Provisions pour risques et charges PROVISIONS ET IMPÔTS DIFFÉRÉS IV CAPITAUX PROPRES PASSIFS 686 321 2.159 1.950 35.602 4 23 1.007 3.189 3.193 1.950 35.602 41.357 54 55 COMPTE RÉSULTATS AU 31 DÉCEMBRE 2006 (montants en 1.000 €) CHIFFRE D’AFFAIRES 2006 2005 ÉCART 16730 15812 5,8% Département Règlementation et autorisation 31 8 282,4% Département Contrôle et Surveillance 17 36 -52,1% Département support 16 25 -36,3% 3 5 -41,8% 67 74 9,6% 16797 15886 5,7% CHARGES DÉPARTEMENTS OPÉRATIONNELS 7916 7526 5,2% CHARGES AUTRES DÉPARTEMENTS 7120 5811 12% TOTAL CHARGES D’EXPLOITATION 15036 13337 8,2% RÉSULTAT D’EXPLOITATION 1761 2549 -6,9% PRODUITS FINANCIERS 1077 747 44,1% RÉSULTAT DE L’EXERCICE 2838 3298 -14% Rétributions autres produits Direction Générale TOTAL PRODUITS D’EXPLOITATION 56 DEZE BROCHURE IS OOK BESCHIKBAAR IN HET NEDERLANDS AGENCE FÉDÉRALE DE CONTRÔLE NUCLÉAIRE AFCN Rue Ravenstein 36 B-1000 Bruxelles tél. 02/289.21.11 - fax 02/289.21.12 e-mail: [email protected] www.fanc.fgov.be