Les clapets d`échappement sur les motocycles
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Les clapets d`échappement sur les motocycles
Zurich, le 29.4.2014 à l’occasion de la Journée contre le bruit, le 30 avril Prise de position de la Ligue suisse contre le bruit en vue de la votation du Conseil national sur la motion de la CEATE-N «Clapets d’échappement» (session spéciale du 5 au 8 mai 2014) Les clapets d’échappement sur les motocycles: du pur égoïsme La Ligue suisse contre le bruit demande au Conseil national d’interdire les aberrants clapets d’échappement sur les motocycles mis en circulation avant 2017. Il est incompréhensible qu’il puisse être légal d’équiper des motocycles modernes de clapets d’échappement à commande électronique uniquement pour qu’ils soient 24 fois plus bruyants et mettent en danger la santé de la population résidant en bordure des routes. Cela peut engendrer des coûts douloureux pour la Confédération, les cantons et les communes. La Ligue suisse contre le bruit respecte pleinement la liberté des motocyclistes, mais elle ne voit pas pourquoi les motocycles modernes équipés de clapets d’échappement à commande électronique provoquent des émissions sonores jusqu’à 24 fois supérieures aux valeurs limites tolérées sur nos routes, et ce en toute légalité. C’est pourtant ce que prétend le Conseil fédéral dans sa réponse à la motion de la commission de la CEATE, «Clapets d’échappement». Les partisans de ces engins rugissants prétendent qu’une interdiction restreindrait leurs libertés. La liberté des uns s’arrête toutefois où commence celle des autres. Le pur égoïsme aux dépens d’autrui n’est pas protégé par la loi. Le bruit d’un motocycle maquillé met en danger la santé de nombreuses personnes Il est scientifiquement prouvé que le bruit ne dérange pas seulement, mais qu’il nuit à la santé. En Suisse, plus de 1,1 million de personnes souffrent des nuisances sonores excessives de la circulation routière. La tendance est à la hausse, car l’augmentation continue du trafic routier annule les progrès de l’assainissement phonique des routes. Les régions de montagne ne sont pas les seules concernées, car en milieu urbain, chaque motocycle peut potentiellement tirer du sommeil des centaines d’habitants pendant les heures de repos ou causer des nuisances sonores importantes au cours de la journée. Car les niveaux sonores élevés se démarquent clairement du bourdonnement uniforme de la circulation. Ce ne sont pas uniquement les quelques riverains des routes de col, mais presque toutes les personnes habitant à côté d’une route qui sont concernées. Si les motocycles munis de clapets d’échappement mis en circulation avant 2017 ne sont toujours pas soumis à la valeur limite, déjà trop élevée, de 80 dB(A), le niveau sonore augmentera sensiblement. Coûts et application de la loi En matière de bruit aérien, le Tribunal fédéral lutte énergiquement contre les réactions de réveil, parce qu’elles présentent un danger pour la santé. Il en résulte des coûts importants pour les aéroports. La Confédération, les cantons et les communes pourraient également devoir faire face à de tels coûts, si l’on ne met pas maintenant le holà au bruit inutile des clapets d’échappement et permet l’augmentation des réactions de réveil à proximité des routes. Dans la foulée, on apporterait de l’eau au moulin de ceux qui exigent que nos routes, dont l’assainissement est parfois tout théorique, soient à nouveau assainies à grand frais. Le Conseil fédéral et l’OFROU doivent appliquer la loi. Or la Loi sur la protection de l’environnement, en vigueur depuis près de 30 ans, exige la limitation des émissions et l’assainissement des véhicules qui ne satisfont pas aux prescriptions de la loi. Lärmliga Schweiz, Secrétariat, Kanzleistrasse 126, 8004 Zurich Téléphone +41 43 443 56 30; [email protected]