contradictions, divergences et inexactitudes dans la bible

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contradictions, divergences et inexactitudes dans la bible
CONTRADICTIONS, DIVERGENCES ET INEXACTITUDES DANS LA BIBLE
CHAPITRE I :
CONTRADICTIONS ET DIVERGENCES DANS LA BIBLE
I. Dans L’Ancien Testament
II. Dans le Nouveau Testament
CHAPITRE II :
LES INEXACTITUDES DANS LA BIBLE
I. Dans l’Ancien Testament
II. Dans le Nouveau Testament
PREMIÈRE PARTIE
CONTRADICTIONS, DIVERGENCES ET INEXACTITUDES DANSLA
BIBLE
Nous allons dans cette première partie, renforcer, par des exemples, les
données que nous avons présentés sommairement dans l’introduction.
Rappelons, cependant, que les exemples nous offrent un large choix, ce
qui nous oblige à n’en citer que quelques-uns.
Par ailleurs, il nous a semblé utile de citer tous les textes Comparés et pris
en exemple lorsqu’ils ne sont pas assez longs, afin de faciliter la tâche au
lecteur.
*************************
CHAPITRE PREMIER
CONTRADICTIONS ET DIVERGENCES DANS LA BIBLE
Pour pouvoir comparer les citations nous devons rappeler d’abord un
Principe :
Lorsqu’il y a deux affirmations contradictoires ou divergentes sur un même
sujet, notamment les chiffres, les dates et la succession des événements, il
est alors impossible de les prendre toutes les deux pour vraies ; ce qui veut
dire qu’il y a au moins une affirmation fausse.
I. Dans l'Ancien Testament
1. En comparant le verset 9 du chapitre 24 du 2e livre de Samuel avec le
verset 5 du chapitre 21 du 1er livre des Chroniques nous trouverons des
divergences dans le recensement du peuple :
2 Samuel, 24 : 9
avec
«Joab remit au roi le
chiffre du dénombrement
du peuple: il y avait en
Israël 800 000 hommes
vaillants tirant l'épée, et
les hommes de Juda
étaient 500 000».
1 Chroniques, 21 : 5
«Joab remit à David
le chiffre du
dénombrement du
peuple: il y avait dans
tout Israël 1 100 000
hommes tirant l'épée, et
en Juda 470 000
hommes tirant l'épée».
Nous signalons que ce recensement a été ordonné par le même chef en
un même temps. Dans cet exemple les contradictions sont flagrantes, et la
prétention d'une inspiration totale et littérale de la Bible n'a aucun
fondement.
2. Comparons :
2 Rois, 8 : 26
Ahazia avait vingtdeux ans lorsqu'il devint
roi et il régna un an à
Jérusalem.
avec
2 Chroniques, 22 : 2
Ahazia
avaitquarante-deux ans
lorsqu'il devint roi et il
régna un an à
Jérusalem.
Le 2e livre des Chroniques dit qu'Ahazia a succédé au trône de Juda à
l'âge de 42 ans, or son père (qui était son prédécesseur) est mort à l'âge de
40 ans (voir 2 Rois, 8: 17 et 2 Chr. 21: 20). Ce qui fait qu'Ahazia était plus
âgé que son père!!
Il est certain donc que ce texte est inexact et que l'hypothèse de l'autre
texte est plus raisonnable.
3. Comparons :
2 Rois, 24 : 8
avec
Yehoyakîn avait dixhuit ans lorsqu'il devint
roi et il régna trois mois à
Jérusalem.
2 Chroniques, 36 : 9
Yehoyakîn
avait huitans lorsqu'il
devint roi et il régna
trois mois et dix jours à
Jérusalem.
Dix ans de différence!
4. Comparons :
2 Chroniques, 24 : 13
avec
Gad arriva chez David et
lui rapporta ceci: Est-ce
qu'il
t'arrivera septannées de
famine dans ton pays, ou
bien trois mois de fuite
devant tes adversaires qui
te poursuivront, ou sera-ce
trois jours de peste dans ton
pays?
1, Chroniques, 21 :
12
... Accepte: ou
bientrois années de
famine, ou trois mois de
défaite devant tes
adversaires, où l'épée de
tes ennemis pourra
t'atteindre, ou trois
jours avec l'épée de
l'Éternel et la peste dans
le pays...
5. Comparons :
2 Samuel, 23 : 8
Voici les noms des
vaillants hommes de
David: Yocheb-Bachébeth
le Tahkemonite, chef de
division. C'est lui qui
brandit sa lance sur huit
cents hommes, qu'il
transperça en une seule
fois.
avec
1 Chroniques, 11 :
11
Voici, d'après leur
nombre les vaillants
hommes de David.
Yachobeam, fils de
Hakmoni, chef de
division. C'est lui qui
brandit sa lance surtrois
cents hommes, qu'il
transperça en une seule
fois.
6. Dans le chapitre 8 de la Genèse le verset 4 dit que l'arche de Noé
s'arrêta sur les montagnes d'Ararat le 7e mois. Alors que le verset 5 du
même chapitre nous apprend que ce n'est qu'au 10e mois que les sommets
des montagnes sont apparus.
7. Comparons :
2 Samuel, 8 : 4, 11-13,
18
avec
David lui prit 1 700
cavaliers et 20,000
fantassins. Le roi David
les consacra à l'Éternel,
comme il avait déjà
consacré l'argent et l'or
pris à toutes les nations
qu'il avait vaincues, à la
Syrie, à Moab, aux
Ammonites, aux
Philistins, à Amalec, et
sur le butin de Hadadézer,
fils de Rehob, roi de
Tsoba...Seraya était
secrétaire.
1 Chroniques, 4, 11,
16
David lui prit mille
chars, 7 000 cavaliers, et
20 000 fantassins ;
Le roi David les consacra
à l'Éternel avec l'argent et
l'or qu'il avait enlevés,
à Edom, à Moab, aux
Ammonites, aux
Philistins et Amalec…
Chavoha était
secrétaire.
Il est évident que le Syrie est au nord d'Israël alors qu' Edom est au Sud.
8.Comparons :
2 Samuel, 10 : 18
avec
Les Syriens s'enfuirent
devant Israël, et David
leur tua ... 700 chars et 40
000cavaliers.
1 Chroniques, 19 : 18
Les Syriens
s'enfuirent devant Israël,
et David leur tua ... 7
000 chars et
40000 hommes de
pied...
9.comparons :
1 Rois, 4 : 26
avec
(édition de Genève
1979)
Salomon avait 40 000
stalles pour les chevaux
destinés à ses chars, et 12
000 cavaliers.
2 Chroniques, 9 : 25
(édition de Genève
1979)
Salomon avait 4 000
stalles pour les chevaux
destinés à ses chars, et
12000 cavaliers...
10. Comparons ces textes pris du 2e livre des Rois :
16: 2 «Ahaz avait 20 ans lorsqu'il devint roi et régna 16 ans sur
Jérusalem».
Ahaz fut donc roi jusqu'à ses 36 ans.
17: 1 « La douzième année du règne d'Ahaz (c’est-à-dire lorsqu'Ahaz avait
32 ans) Osée régna sur Israël à Samarie ».
18: 1-2: « La troisième année du règne d'Osée (elle correspond à la 15e
année du règne d'Ahaz donc à l'âge de 35 ans) Ézéchias fils d'Ahaz règne
sur Juda (c’est-à-dire à Jérusalem) ; il avait 25 ans lorsqu'il devint roi.
Nous concluons que le père (Ahaz) avait 35 ans quand son fils Ézéchias
lui succéda, mais à l'âge de 25 ans. L'anomalie est qu'Ézéchias est né alors
que son père n'avait que 10 ans!
11. Comparons :
Genèse, 46 : 21
avec
Fils de Benjamin:
Béla, Beker, Achbel,Guéra,
Naaman, Ehi, Roch,
Mouppim, Houppim et Ard.
1 Chroniques, 8 :
1-2
Benjamin engendra
Béla, son premier-né,
Achbel, le second,
Ahrah le
troisième,Noha le
quatrième etRapha le
cinquième.
12. Comparons les textes suivants :
1 Rois, 15 : 33
avec
La troisième année d'Asa,
roi de Juda ; Baécha, fils
d'Ahiya, régna sur tout Israël
à Tirsta (il régna) vingtquatre ans (c-à-d jusqu'à la
27e année de règne d'Asa).
2 Chroniques, 16 : 1
La trente-sixième
année du règned'Asa,
Baécha, roi d'Israël,
monta contre Juda. Il
bâtit Rama, pour
empêcher ceux d'Asa,
roi de Juda, de sortir et
d'entrer.
Si à la 36e année du règne d'Asa, Baécha était vivant, il serait roi d'Israël
depuis 33 ans et non 24 ans (car il a régné à la 3e année du règne d'Asa)!?
13.comparons :
1 Rois, 5 : 29-30
Salomon avait encore 70
000 manoeuvres et 80 000
tailleurs de pierre dans la
montagne, sans compter
les chefs des préfets de
Salomon (préposés) aux
travaux :
3 300 qui exerçaient leur
autorité sur ceux qui
exécutaient les travaux.
avec
2 Chroniques, 2 : 1
Salomon compta 70
000 hommes pour porter
les fardeaux, 80 000
tailleurs de pierre dans
la montagne, et3600
pour les surveiller.
Il y a une différence de 300 surveillants. Nous admettons l'authenticité du
fait en considérant, néanmoins que ce genre d'erreur est commun dans les
témoignages des historiens mais qu'il ne peut pas découler d'une inspiration
divine.
14. Celui qui veut prendre la peine de faire un petit calcul qu'il se réfère
aux deux premiers chapitres du livre d'Esdras et au chapitre 7 du livre de
Néhémie. Premièrement, il y a des contradictions dans les nombres des
tribus et de leurs membres et deuxièmement, le total qu'avaient donné les
deux livres est inexact. En calculant les chiffres donnés on trouve chez
Esdras 29 818 au lieu de 42 360 qu'il a donné ; et dans Néhémie 31 089 au
lieu de 42 360 avancé par lui.
De même en comparant les versets 69 et 70 d'Esdras avec les versets 69
à 71 de Néhémie on trouve beaucoup de divergences.
15. Le verset 3 du chapitre 6 de la Genèse qui dit: «Alors l'Éternel dit: Mon
Esprit ne restera pas toujours dans l'homme, car celui-ci n'est que chair, et
ses jours seront de 120 ans» est en contradiction avec le vieil âge des
hommes de l'antiquité, comme il est écrit dans la Genèse elle-même: Noé a
vécu 950 ans (Gen. 10: 28) Sam 600 ans (Gen. 11: 10-26) Arpackchad 338
ans, etc.
16. Dans les chapitres 5 et 6 du 2e livre de Samuel il est dit que David a
fait monter (de Baalé-Juda) l'Arche de Dieu après la guerre contre les
Philistins ; alors que dans les chapitres 13 et 14 du 1er livre des Chroniques
on a raconté que David l'a fait monter avant de mener la guerre contre les
Philistins.
L'événement est le même mais l'ordre chronologique est différent.
17. En comparant les versets 12-13 du chapitre 3 de Deutéronome avec
les versets 24-28 du chapitre 13 du livre de Josué en ce qui concerne
l'héritage des Gadites nous trouvons de grandes divergences.
18. Du chapitre 31 (vv. 7 à 18) du livre des Nombres nous apprenons que
les Israélites avaient tué tous les mâles de Madian, toutes les femmes ainsi
que les enfants ; seules les filles vierges étaient épargnées par les soldats.
Donc le peuple Madianite fut exterminé. Mais du chapitre 6 du livre des
Juges nous apprenons que les Madianites à l'époque des Juges (cest-à-dire
juste après la mort de Josué successeur de Moïse) avaient une grande
puissance de sorte que les Israélites ont été dominés, vaincus et battus par
les Madianites!?
Comment les Madianites après avoir été exterminés, puisqu' aucun mâle
n'a survécu au massacre, avaient-ils pu réapparaître, former une grande
puissance et dominer pendant sept ans les Israélites?
II. Dans le Nouveau Testament
1. En comparant la généalogie de Jésus fixée dans l'Évangile de Matthieu
(chap. 1) avec la généalogie citée dans l'Évangile de Luc (chap. 3) nous
trouverons six points différents :
a) Chez Matthieu nous apprenons que Joseph (l'époux de Marie selon les
évangélistes) est fils de Jacob, alors que selon Luc il serait le fils de Héli (ou
Halé).
b) Selon Matthieu, Jésus est un descendant de Salomon fils de David (vv.
6-7); par contre d'après Luc il est descendant de Nathan fils de David (vv.
31-32).
c) De Matthieu on apprend que les ancêtres de Jésus, du règne de David
à la déportation à Babylone, étaient tous des rois. Alors que pour Luc seuls
David et Nathan étaient des rois.
d) Matthieu attribue la paternité de Chéaltiel (v. 12) à Yékonia (cf. 1 Chr. 3:
17) alors que Luc considère que Néri (v. 27) est le père de Chéaltiel.
e) Matthieu nomme le fils de Zorobabel par "Abioud" (v. 13) et Luc
l'appelle Rhésa. Mais les noms des fils de Zorobabel sont tous inscrits dans
le chapitre 3 du 1er livre des Chroniques (3: 19-20) où ne figurent ni le nom
cité par Matthieu ni celui cité par Luc.
f) De David à Jésus il y a 26 générations selon Matthieu et 41 selon Luc.
Ce qui est frappant encore c'est que les deux évangélistes aient donné la
généalogie de Joseph. Pourtant nous savons qu'à la naissance de Jésus,
Joseph n'était que le fiancé de la Vierge Marie. Donc nous avons le tableau
généalogique de Joseph qui n'est pas le père de Jésus alors que la
généalogie de sa mère -la plus importante- fut négligée!
Nous nous interrogeons sur le fondement de ces hallucinations qui ne sont
en aucune façon des inspirations divines!
Les évangélistes, en effet, n'avaient fourni la généalogie de Joseph que
pour démontrer que Jésus est un descendant de David d'où naîtra le Messie
attendu. Alors que Joseph n'était pas son père.
Par ailleurs, nous démontrerons plus loin que Marie n'était pas
descendante de David.
2. Le récit de la conversion de Paul diffère d'un chapitre à l'autre du livre
des Actes des Apôtres :
a) Dans le chapitre 9 verset 7: «Les hommes qui voyageaient avec lui
s'étaient arrêtés, muets de stupeur, ils entendaient la voix, mais ne
voyaient personne». Alors que dans le chapitre 22 verset 9: «Ceux qui
étaient avec moi virent la lumière, mais n'entendirent pas la voix de celui
qui me parlait».
b) Dans le chapitre 9 verset 6 il est écrit: «lève-toi, entre dans la ville,
et l'on te dira ce que tu dois faire». La même parole est dite dans le
chapitre 22 verset 10.
Par contre dans le chapitre 26 versets 16-18: «Mais lève-toi, et tiens-toi
sur tes pieds; car voici pourquoi je te suis apparu: je te destine à être
serviteur et témoin des choses que tu as vues de moi et de celles pour
lesquelles je t'apparaîtrai. Je t'ai pris du milieu de ce peuple et des païens,
vers qui je t'envoie, pour leur ouvrir les yeux, afin qu'ils se tournent des
ténèbres vers la lumière et du pouvoir de Satan vers Dieu...».
Dans les deux premiers versets Paul devrait aller à Damas pour se
charger d'une mission; alors que dans les versets du chapitre 26 Jésus a luimême chargé Paul d'une mission apostolique sans l'envoyer à Damas.
3. Dans le chapitre 9 verset 7: Les gens qui étaient avec Paul s'arrêtent
muets de stupeur; alors que dans le chapitre 26 verset 14 ils tombèrent par
terre avec Paul. Tandis que le chapitre 22 ne signale pas cet incident.
4. De la réponse de Jean-Baptiste, dans le chapitre 1 (vv. 19-23) de
l'évangile de Jean, à la question qu'on lui a posée, nous apprenons que
Jean-Baptiste n'était pas Élie; alors que selon Matthieu (chap. 11 vv. 11-15
et chap. 17 vv. 10-13) Jésus aurait déclaré que Jean-Baptiste serait Élie.
5. Dans le verset 31 du chapitre 5 de l'évangile de Jean, Jésus a dit: Si
c'est moi qui rends témoignage de moi-même, mon témoignage n'est
pas vrai.; alors que dans le verset 14 du chapitre 8 du même évangile,
Jésus aurait dit: «Quoique je rende témoignage de moi-même mon
témoignage est vrai».
6. Dans le chapitre 26 de Matthieu (vv. 20-25) Jésus aurait adressé aux
Apôtres cette parole: «...Celui qui a mis avec moi la main dans le plat, c'est
lui qui me livrera...»; alors que dans le chapitre 13 (vv. 21-26) de l'évangile
de Jean, Jésus aurait dit: «... C'est celui pour qui je tremperai le morceau et
à qui je le donnerai. Il trempa le morceau et le donna à Judas, fils de Simon
l'Iscariot ».
7. Matthieu a décrit dans le chapitre 26 (vv. 47-50) la façon par laquelle les
gardes arrêtèrent Jésus ; Juda avait convenu avec eux d'un signal : l'homme
auquel il donnera un baiser sera celui qu'il faudra arrêter! C'est ce que fit
Juda et on a arrêté Jésus. Par contre dans le chapitre 18 (vv. 2-8) de
l'évangile de Jean nous trouvons une version tout à fait différente de cet
événement.
8. Les quatre évangélistes en rapportant le Reniement de Pierre se
contredisent sur 2 points :
a) Ceux qui avaient déclaré que Pierre est un disciple de Jésus étaient :
- Une servante et des gens présents, selon Matthieu (14: 66-70).
- Deux servantes et des gens présents, selon Matthieu (26: 69-73).
- Une servante et deux hommes, selon Luc (22: 56).
b) La réponse de Pierre à la première servante diffère avec chaque
évangéliste.
Nous avons découvert d'autres différences mais nous avons préféré ne
pas nous y attarder.
9. Dans Luc, chapitre 23 verset 26 il est dit: «Comme ils l'emmenaient, ils
prirent un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et ils le
chargèrent de la croix, pour qu'il la porte derrière Jésus»; alors que chez
Jean il est écrit : « Jésus, portant sa croix, sortit de la ville vers le lieu appelé
: le crâne...» 19: 17-18.
10. Selon les 3 premiers évangélistes, Jésus à la sixième heure, était sur
la croix (Luc, 23: 44; Marc, 15: 25-33 ; Matthieu, 27: 45). Par contre dans
l'évangile de Jean à cette 6e heure il était encore chez Pilate (19: 14).
11. Marc et Matthieu racontent que les deux brigands crucifiés avec Jésus
l'insultaient (Marc, 15: 32; Mat, 27: 44), Luc (23: 39-43) affirme quant à lui
que l'un d'eux l'insultait et l'autre le défendait, et à celui-ci que Jésus promit
le Paradis.
12. Marc a écrit dans le chapitre 15 verset 25 que Jésus a été crucifié à la
3e heure. Pour Jean, dans le chapitre 19 verset 14 Jésus était encore chez
Pilate à la 6e heure.
13. Dans Marc (15: 23) ils donnèrent à boire à Jésus un vin mêlé de
myrrhe, mais il ne le prit pas. Alors que dans Matthieu (27: 48) on lui donna
à boire du vinaigre (voir aussi Luc 23: 36 et Jean 19: 29-30). Le plus
important à noter c'est que selon Marc il a bu cette boisson, et selon
d'autres, il n'a rien bu.
14. Des quatre évangiles nous apprenons que Jésus avait ressuscité trois
morts :
- La fille de Jaïrus, le chef (Matthieu. 9: 18; Marc 5: 22; Luc 8: 41)
- Le fils de la veuve (rapporté par Luc, seul, 7: 11).
- Et enfin Lazare (rapporté seulement par Jean 11).
Mais Paul déclare dans les textes suivants :
- Actes des Apôtres, 26 : 23: «... C'est-à-dire que le Christ souffrirait et que
ressuscité le premier d'entre les morts, il annoncerait la lumière au peuple et
aux païens».
Dans 1 Corinthiens, 15: 2-23: «... Mais maintenant, Christ est ressuscité
d'entre les morts il est les prémices de ceux qui sont décédés» (voir aussi
Colossiens 1: 18).
Ces récits attribués à Paul nient la résurrection d'un mort avant Jésus;
sinon Jésus ne serait pas le premier-né d'entre les morts ni les prémices de
ceux qui sont décédés.
Comment peut-on donc rendre compatibles les prétentions de Paul avec
les récits des autres évangélistes concernant les trois ressuscités?
D'autre part quels récits devrait-on croire si l'on confronte les récits de
Paul, celui de Jean (dans l'Apocalypse 1: 5), ceux des Évangélistes et les
textes du livre de Job (7: 9-10) où il est écrit: «la nuée s'évanouit ; elle s'en
va, ainsi celui qui descend au séjour des morts ne remontera pas ; il ne
reviendra plus dans sa maison, et son domicile ne le reconnaîtra plus», et
(14: 12 du même livre): «Ainsi l'homme se couche et ne se relèvera plus, il
ne se réveillera pas avant que les cieux disparaissent, il ne sortira pas de
son sommeil » ?
15. Les quatre évangélistes se contredisent sur les circonstances de la
découverte de la résurrection de Jésus.
- Matthieu, 28: 1-7
- Marc, 16 : 1-8
- Luc, 24 : 1-6
- Jean, 20 : 1-15
a) Matthieu prétend qu'il y avait au tombeau deux femmes, Marie et MarieMadeleine ; Marc ajoute à ce nombre une certaine Salomé ; et Jean cite
Marie-Madeleine, seule.
b) L'ange selon Matthieu descendit du ciel, roula la pierre du tombeau et
s'assit dessus sous les yeux des deux femmes.
Pour Marc les trois femmes ont trouvé la pierre déplacée et découvrirent
un jeune assis à l'intérieur du tombeau, à droite.
Quant à Luc, il nous apprend que les femmes trouvèrent que la pierre
avait été roulée, elles entrèrent mais ne trouvèrent pas le corps de Jésus,
par contre deux hommes leur apparurent en habits resplendissants.
Alors que pour Jean, Marie-Madeleine n'a rien trouvé du tout, et les anges
ne sont apparus qu'après l'arrivée des disciples: Pierre et un autre.
c) D'après Matthieu (28 : 9-10) après l'information obtenue de l'ange, les
deux femmes, retournèrent promptement pour informer les disciples ; en
chemin Jésus vint à leur rencontre, les salua et leur demanda d'informer ses
frères de se rendre en Galilée où ils le verront.
Par contre, selon Luc (24: 9-11) les femmes après avoir écouté les deux
hommes, retournèrent et annoncèrent la nouvelle aux 11 apôtres et à tous
les autres disciples sans avoir rencontré Jésus.
Alors que selon Jean (20: 14) Marie-Madeleine a rencontré Jésus à côté
du tombeau après le départ de Pierre et des disciples.
16. L'inscription placée au-dessus de la tête du crucifié est différente d'un
évangéliste à l'autre :
- Matthieu (27: 37): «Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs»
- Marc (15 : 26): «Le roi des Juifs»
- Luc (23 : 38): «Celui-ci est le roi des Juifs»
- Jean (19 : 19): «Jésus de Nazareth, le roi des Juifs»
Nous nous demandons comment une phrase si courte et si importante n'at-elle pu être retenue et rapportée fidèlement par les quatre évangélistes que
l'on prétend être des témoins oculaires ?
Pourtant de simples écoliers auraient retenu facilement une telle phrase
dans son intégralité. Comment alors faire confiance aux évangélistes dont la
mémoire ne semble pas sûre lorsqu'il s'agit des propos et des discours,
beaucoup plus longs, rapportés dans les récits ?
17. Dans le chapitre 2 (vv. 1-2) de la première Epître de Jean il est dit que
Jésus est victime expiatoire pour les péchés du monde entier. Et dans le
chapitre 21, verset 18 du livre des Proverbes : on trouve: «Le méchant sert
de rançon pour le juste».
18. Matthieu a rapporté la mort de Judas l'Iscariot dans le chapitre 27. Luc
dans les Actes chapitre 1er a rapporté le même événement raconté par
Pierre. Les deux récits divergent en deux points :
a) Matthieu a dit que Judas s'est pendu (v. 5) or selon les Actes (v. 18)
Judas est mort d'une autre façon: il est tombé en avant, s'est brisé par le
milieu, et toutes ses entrailles se sont répandues.
b) Dans Matthieu, les principaux sacrificateurs avaient ramassé les 30
pièces d'argent que Judas a jeté dans le temple. Ils ont acheté le champ du
potier avec cet argent. Par contre dans les Actes (v. 18) Judas lui-même
avait acheté un champ avec le salaire du crime.
19. Celui qui examine le récit concernant la femme qui a versé un vase de
parfum sur Jésus dans le chapitre 26 (vv. 6-13) de l'évangile de Matthieu,
14: 1-9 de Marc et 12 : 1-8 de Jean, trouvera quatre divergences :
a) Marc (v. 1) et Matthieu (v. 2) disent que cela est arrivé deux jours
avant la fête de Pâques ; Jean (v. 1) rapporte que l'événement eut lieu 6
jours avant la fête de Pâques.
b) Marc et Matthieu précisent que l'événement est arrivé dans la maison
de Simon le lépreux. Par contre Jean ne mentionne pas Simon le lépreux,
mais il parle de Marthe qui servait.
c) Matthieu (v. 7) et Marc (v. 3) disent que la femme a répandu le parfum
sur la tête de Jésus, par contre Jean rapporte qu'elle l'avait répandu sur les
pieds de Jésus.
d) Marc (v. 4) écrit que les objections provenaient de quelques-uns des
présents, Matthieu (v. 8) écrit que c'étaient les disciples qui objectaient, et
Jean (v. 4) dit que seul Judas l'Iscariot a objecté.
20. En comparant le chapitre 22 de Luc avec le chapitre 26 de Matthieu et
le chapitre 14 de Marc concernant la Sainte Cène, nous trouverons deux
divergences :
a) Luc rapporte que l'on fit usage de deux coupes : la première lorsqu'ils
étaient en train de manger (v. 17), la deuxième après le repas (v. 20). Alors
que Matthieu et Marc ne parlaient que d'une seule coupe.
b) Le récit de Luc nous informe que le corps de Jésus est donné pour les
disciples (v. 19) ; celui de Marc nous informe que son sang est répandu pour
beaucoup, Matthieu dit autant sans parler du Corps. Mais Jean ne
mentionne pas cet épisode qui revêt aux yeux des Chrétiens une importance
capitale et figure parmi les principes du dogme chrétien. Cependant il
rapporte parfois des incidents insignifiants.
21. En comparant le chapitre 2 de l'évangile de Matthieu avec le chapitre 2
de l'évangile de Luc nous constatons d'énormes différences :
Tous les deux racontent la naissance de Jésus. Mais selon Matthieu,
Joseph informé par un ange qu'Hérode cherche l'enfant pour le tuer, aurait
fui avec Marie et Jésus en Égypte. Or, selon Luc, Joseph et Marie se
seraient rendus à Jérusalem après le huitième jour de la naissance de
l'enfant afin de le consacrer au Seigneur et que Jésus fut reconnu par
Siméon et par la prophétesse Anne. Celle-ci n'avait cessé de parler de
Jésus à toute la population, (v. 38).
Donc d'une part Hérode ne devait pas ignorer l'arrivée de Jésus à
Jérusalem, d'autre part Joseph, Marie et son fils ne seraient pas allés en
Égypte puisqu'ils revinrent en Galilée à Nazareth (v. 39), et chaque année ils
allaient à Jérusalem, pour la fête de Pâques (v. 41).
Comment donc peut-on concilier les informations données par Siméon et
Anne aux habitants de Jérusalem où régnait Hérode avec l'hostilité que ce
dernier avait manifestée contre Jésus, et sa décision de le tuer (comme le
prétend Matthieu) ?
22. Dans Matthieu (3 : 13-14), Jésus vint vers Jean-Baptiste pour être
baptisé ; mais Jean s'y opposait en disant : «C'est moi qui ai besoin d'être
baptisé par toi et c'est toi qui viens à moi » Ensuite Jésus fut baptisé par
Jean et sortit de l'eau ; Jean alors vit l'Esprit de Dieu descendre sur Jésus
comme une colombe.
Pourtant dans le chapitre 1 de l'évangile de Jean : Jean-Baptiste a déclaré
qu'il ne connaissait pas Jésus et en voyant l'Esprit de Dieu descendre sur lui
il l'a reconnu.
Par contre dans Matthieu (11: 2-4), Jean-Baptiste après avoir entendu
parler des œuvres de Jésus, lui envoya dire par ses disciples: «Es-tu celui
qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre? ».
Puisque nous savons que Jean-Baptiste a baptisé Jésus nous nous
demandons : en quelle période l’a-t-il reconnu comme étant le Messie ?
Est-ce avant le baptême ? Est-ce après le baptême ?
Ou l’aurait-il reconnu alors qu’il était en prison et que Jésus avait déjà
commencé son ministère ?
23. Marc dans le chapitre 1 rapporte que Jean-Baptiste se nourrissait de
sauterelles et de miel sauvage (v. 6) alors que Matthieu (11 : 18) dit qu’il ne
mangeait pas ni ne buvait.
24. Selon Jean (3 : 24), Jean-Baptiste n’était pas encore en prison
lorsque Jésus commença son ministère ; selon Marc, au contraire, Jésus se
mit à prêcher seulement après l’emprisonnement de Jean-Baptiste (Marc, 1 :
14).
25. En comparant Matthieu (4 : 5-13) avec Luc (4 : 5-16)nous trouverons
plusieurs divergences ; elles concernent aussi bien les villes et les lieux cités
que l’ordre chronologique des événements.
26. En comparant le récit de Marc (1 : 14-20) avec celui de Matthieu (4 :
12-22) et de Jean (1 : 35-45) nous constatons deux divergences concernant
la conversion des Apôtres :
a) Matthieu et Marc écrivent que Jésus a rencontré Simon (Pierre), André,
Jacques et Jean, le long de la mer de Galilée, il les invita à le suivre et ils le
suivirent. Par contre l’évangéliste Jean ne mentionne pas Jaques.
b) Matthieu et Marc écrivent que Jésus a rencontré d’abord Simon et
André, et ensuite Jaques et Jean (disciples). Le quatrième évangéliste
(Jean) soutient qu’André et un autre disciple de Jean-Baptiste suivirent les
premiers Jésus ; qu’après cela André a amené son frère Simon. Et que le
lendemain Jésus a appelé Philippe ; ce dernier a pu convaincre Nathanael
de se joindre aux disciples. Mais Jaques n’est nullement mentionné.
27. Selon Matthieu (10 : 9-10), Jésus a défendu aux Apôtres de prendre
un bâton. Par contre dans le chapitre 6 verset 8 de Marc, Il leur a permis de
prendre un bâton.
28. Matthieu (9 : 18-26) et Marc (5 : 21-42) rapportent la résurrection de la
fille de Jairus. Selon le premier le chef arriva et dit à Jésus que sa fille était
morte juste avant son arrivée. Mais selon Marc le chef dit à Jésus : ma
fillette est à toute extrémité (c’est-à-dire qu’elle n’est pas encore morte), et
Jésus alla avec lui. En route des gens de la maison de Jairus vinrent leur
dire que la fille venait de mourir.
29. Dans Matthieu (8 : 5-13) le centenier est venu lui-même à Jésus et le
supplia de guérir son serviteur. Le serviteur fut guéri à l’instant. Tandis que
dans Luc (7 : 2-5) ce n’est pas le centenier qui est venu voir Jésus mais il
envoya des anciens pour demander à Jésus de venir sauver son serviteur.
30. selon Matthieu (8 : 28-34), Jésus a guéri deux démoniaques dans le
pays des Gadaréniens. Par contre Marc ( 5 : 1-17) et Luc ( 8 : 26-37)
déclarent que Jésus n’a guéri qu’un seul démoniaque.
31. selon Marc (7 : 31-34), Jésus a guéri un sourd-muet alors que
Matthieu (15 : 29-30) se distingue en déclarant que Jésus a guéri de
grandes foules, parmi elles des boiteux, des aveugles, des sourds-muets,
des estropiés et beaucoup d’autres malades. Par contre, Jean (21 : 25)
exagère en disant : « Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on
les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pourrait contenir
les livres qu’on écrirait. ».
Je pense personnellement qu’une petite étagère suffit pour cela !!
32. Selon Matthieu (21 : 1-3, 6-7), Jésus a envoyé deux disciples pour lui
amener une ânesse et un ânon. Ils le firent et Jésus monta les deux. Or les
trois autres évangélistes prétendent que Jésus a demandé à ses disciples
de lui amener un ânon, qu’il a monté, mais ils ne mentionnent pas l’ânesse
(Marc, 11 : 1-7 ; Luc, 19 : 29-35 ; Jean, 12 : 12-14).
33. Matthieu (20 : 29) rapporte que Jésus après avoir quitté la ville de
Jéricho, a rencontré sur son chemin deux aveugles qui lui demandèrent de
les guérir et il le fit. Par contre Marc (10 : 46-52) nous rapporte qu’il n’y
avait qu’un seul aveugle au lieu de deux.
34. Selon Marc 4 , nous apprenons que Jésus, après avoir prêché en
paraboles ( parabole du semeur…) il aurait le jour même apaisé une
tempête alors qu’il se trouvait dans une des barques qui rejoignaient la rive.
Par contre Matthieu dans le chapitre 8 nous apprend que Jésus aurait
apaisé une tempête en pleine mer après être descendu de la montagne et
bien avant la prédication en paraboles (parabole du semeur, parabole de la
lampe et parabole du grain de moutarde).
Nous constatons que la narration des événements n’a pas le même ordre.
Or pour un simple historien l’ordre chronologique des faits est recherché
avec une extrême attention ; comment donc peut-on expliquer l’erreur de
l’un des deux évangélistes ? Et lequel se trompe ?
35. Si l’on considère les énonciations des faits qui concernent l’entrée de
Jésus à Jérusalem on constate que Matthieu ( chap. 21) et Marc ( chap.11
du v.27 et chap.12) attribuent des jours différents au même événement.
Ainsi la discussion qui eut lieu entre Jésus et les scribes, pour Marc elle a
eu lieu le 3e jour après l’entrée de Jésus à Jérusalem alors qu’elle se situe le
2e jour pour Matthieu.
Par ailleurs, Marc fait précéder la malédiction du figuier par Jésus par la
chasse des vendeurs du temple (par Jésus). Matthieu expose les
événements dans l’ordre inverse.
36. Comparons ces deux textes :
« Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de
Dieu. » Matthieu (5 : 9).
« Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne
suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. » (Matthieu 10 : 34).
Ces deux récits exposent une contradiction ; on fait dire à Jésus, que sera
heureux celui qui procurera la paix et qu’on l’appellera fils de Dieu, donc si
l’on se réfère au second texte, Jésus ne serait pas heureux puisqu’il
n’apporte pas la paix et il ne serait pas fils de Dieu( ?).
37. Selon Luc (9 : 51-56), Jean et Jaques avaient demandé à Jésus, s’il
voulait qu’ils châtient d’un feu céleste les habitants d’un village dans la
Samaritaine ; Jésus leur avait répondu : « Vous ne savez de quel esprit vous
êtes animés. Car le Fils de l’homme est venu non pour perdre les âmes des
hommes mais pour les sauver. »
Par contre dans le chapitre 12 : 49-51 du même évangile, Jésus a dit : «
Je suis venu jeter un feu sur la terre, et qu’ai-je à désirer, s’il est déjà
allumé ? … Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non,
vous dis-je, mais la division. ».
38. Matthieu rapporte (21 : 18-20) que le figuier maudit par Jésus, parce
qu’il n’y trouva pas de fruit, devint immédiatement sec. Mais selon Marc (11 :
13-21), les Apôtres et Jésus n’ont constaté le dessèchement du figuier
maudit que le lendemain.
D’autre part, Jésus n’avait pas le droit de manger d’un figuier qui ne lui
appartenait pas qu’à la condition de demander la permission au propriétaire.
Par ailleurs, il serait déraisonnable qu’un prophète maudisse un figuier,
pour la simple raison qu’il ne porte pas de fruit, puisque ce n’était pas la
saison. La malédiction, dans ce cas, ne pouvait nuire qu’au propriétaire.
Mais ce qui serait plutôt admirable aux yeux des gens sensés c’est que
Jésus ait invoqué Dieu pour que le figuier donne des figues, ce qui aurait été
un miracle agréable. De cette façon, Jésus, ses disciples et le propriétaire
du figuier auraient bénéficié des fruits.
Nous pouvons conclure d’après ces textes que Jésus n’était pas un dieu
ou un fils de Dieu comme on prétend. Car connaisseur des mondes, Dieu
sait tout, alors que Jésus selon ces textes ignore que le figuier ne porte pas
de fruits en cette saison.
Il nous parait que ce miracle est inventé de toutes pièces et il ne convient
pas de l’attribuer à Jésus.
39. Dans Matthieu (21 : 40-41), Jésus, après avoir cité la parabole des
vignerons, a dit : « Maintenant, lorsque le maître de la vigne viendra, que
fera-t-il à ces vignerons ? » Les scribes et les sacrificateurs lui
répondirent : « il fera périr misérablement ces misérables et il louera la
vigne à d’autres vignerons qui lui donneront les fruits en leur saison. ».
Par contre selon Luc (20 : 15-16), Jésus a dit : « Maintenant que leur fera
le maître de la vigne ? il viendra, fera périr ces vignerons et donnera la vigne
à d’autres. » Les sacrificateurs et les scribes, lorsqu’ils eurent entendu
cela, ils dirent : « Qu’il n’en soit pas ainsi ! ».
40. Dans l’Epître aux Hébreux (7 : 18-19 et 8 : 7) Paul dit que la loi de
Moïse est faible, inutile et n’avait pas amené à la perfection. Par contre dans
le Psaume (19 : 8), la loi de Dieu est parfaite, elle restaure l’âme, et le
témoignage de l’Eternel est véridique.
Comment peut-on oser mettre en cause la valeur de la loi divine en la
considérant comme inutile, faible et imparfaite, surtout lorsque cette
conception émane de l’Apôtre Paul ?
41. Dans les Actes (7 : 14) les membres de la famille de Jacob étaient 75
personnes sans compter Joseph et ses deux fils. Par contre, la
Genèse rapporte (46 : 27) que leur nombre est de 70 personnes, en
comptant Joseph et ses deux fils.
42. Comparons 1 Corinthiens (10 : 8) : « Ne nous livrons pas à
l’inconduite, comme certains d’entre eux s’y livrèrent, de sorte qu’il en
tomba 23000 en un seul jour. »
avec Nombres (25 : 9) « Il y en eut 24000 qui moururent de la plaie. ».
43. comparons Matthieu (11 : 10) , Marc (1 : 2), Luc (7 : 27) :
« Voici, j’envoie mon messager devant ta face, pour préparer ton
chemin devant toi. »
Avec Malachie (3 : 1) :
« Voici que j’enverrai mon messager ; il ouvrira un chemin devant moi. ».
a) L’expression « devant ta face » ne figure pas dans le livre de Malachie.
b) Le récit de Malachie est à la première personne du singulier, or les trois
évangélistes l’avaient écrit à la 2e personne du singulier.
Ces modifications et ces additions altèrent certainement le texte primitif.
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CHAPITRE II
LES INEXACTITUDES DANS LA BIBLE
I- Les inexactitudes dans l'Ancien Testament
Les inexactitudes et les invraisemblances sont par dizaines, mais nous
nous contenterons de citer quelques-unes à titre d'exemples.
1. Le texte du Deutéronome (23: 3) déclare: «Un bâtard n'entrera pas
dans l'assemblée de l'Éternel ; même sa dixième génération n'entrera pas
dans l'assemblée de l'Éternel ».
Ce verset est sans doute inexact sinon le roi David et ses ascendants
jusqu'à Pérets, n'entreront pas dans l'assemblée de l'Éternel ; car Pérets est
un bâtard comme il est écrit dans la Genèse (38: 15-30), et David selon la
généalogie donnée par Matthieu est le dixième petit-fils de Pérets (voir
Matthieu, 1). Alors que David est le premier-né de Dieu, selon le Psaume
(89: 21-28), et par conséquent membre de l'assemblée de l'Éternel.
2. Dans 1 Samuel (6: 19), cinquante mille soixante-dix hommes sont
frappés de mort (voir la traduction de la société biblique de Genève 1979) ;
dans quelques traductions on a supprimé «et», et on a mis «sur» entre
parenthèses à sa place pour corriger l'erreur (voir par ex. l'édition de
l'alliance biblique universelle, Paris 1978). Car dans le village où eut lieu la
catastrophe ne pouvait avoir un grand nombre d'habitants. La population de
Jérusalem, la capitale, ne dépassait pas 70000 habitants comme l'ont
signalé certains exégètes de la Bible[5].
3. Le nombre de l'armée d'Abiya (2 Chr, 13: 3 et 17) semble être exagéré.
4. Dans 2 Chroniques (28: 19) il est écrit: «Car l'Éternel humilia Juda, à
cause d'Ahaz roi d'Israël».
C'est inexact car Ahaz est censé être roi de Juda et non d'Israël (voir 2
Chr. 28: 1).
5. Dans la Genèse (17: 8), il est écrit: « Je te (Abraham) donnerai et à tes
descendants, après toi, le pays dans lequel tu viens d'immigrer, tout le pays
de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu ».
Abraham n'a pas possédé Canaan. En outre ses descendants n'ont pas
possédé ce pays perpétuellement. Seulement cette promesse pourrait être
exacte si nous l'interprétons d'une façon plus réaliste et différente des
interprétations des Juifs.
Nous savons bien qu'Abraham avait deux fils : Ismaël et Isaac. Jacob fils
d'Isaac est l'ancêtre des Israélites et Ismaël est l'ancêtre des Arabes. Le
pays de Canaan fut donné premièrement aux Israélites ; mais après leur
chute les Romains prirent cette région. Ils en furent plus tard dépossédés
par les Arabes avec l'Islam. Ce qui implique que la promesse accordée à
Abraham ne concerne pas seulement les Israélites mais tous les
descendants d'Abraham, c'est-à-dire les Arabes également.
6. Dans Ézéchiel, chapitre 26, on y trouve des prédictions décrivant
l'envahissement de Tyr et dans lesquelles Dieu a menacé Tyr de l'Invasion
de Nabukodonosor roi de Babylone, de la destruction de la ville et de la mort
de ses habitants.
Nabukodonosor a , en effet, encerclé Tyr pendant 13 ans mais il n'y a
jamais pu la conquérir et retourna déçu de son expédition.
Ces prédictions ne sont donc pas authentiques et il ne convient pas de les
attribuer à Dieu, l'omniscient et le Puissant.
7. Dans 2 Samuel (7: 12-16), une promesse fut faite à David, selon
laquelle la descendance de David règnera pour toujours.
Selon l'interprétation des exégètes, cette promesse concerne en premier
lieu Salomon ainsi que la dynastie des rois de Juda. Or ce règne n'a pas été
assuré pour toujours car le règne des Israélites fut détruit par les romains et
ensuite la possession de la Palestine passa aux mains des Arabes (les
Musulmans).
II- Les inexactitudes dans le Nouveau Testament
I. La généalogie de Jésus rapportée par Matthieu comporte plusieurs
erreurs :
1. Dans 1: 17, Matthieu a dit: « Il y a donc en tout quatorze générations
depuis Abraham jusqu'à David, quatorze générations depuis David jusqu'à la
déportation à Babylone, et quatorze générations de la déportation à
Babylone jusqu'au Christ ».
Mais quand nous comptons les générations de chaque période, nous
trouvons que les deux premières séries comportent 14 générations chacune.
Par contre il n'y a que 13 générations dans la troisième. Soit 41 générations
au total et non 42.
2. Dans 1: 11 (Matthieu) il écrit: « Josias engendra Yékonia et ses
frères au temps de la déportation à Babylone».
De ce verset nous comprenons que Yékonia et ses frères sont nés au
temps de la déportation ce qui implique que Josias était encore vivant. Or
ceci est une erreur si l'on se réfère à d'autres versets de la Bible.
a) 2 Rois ( 23 : 29-30), où il est dit que Josias est mort 12 ans avant la
déportation à Babylone. Son fils Yoahaz lui succéda et régna 3 mois (2 R.
23 : 31). Yehoyaqin, frère de Yoahaz, succéda à ce dernier et régna 11 ans
(v. 36). Enfin Yéhoyaqin, fils de Yehoyaqim, devint roi, durant 3 mois, au
bout desquels il a été fait prisonnier par le roi de Babylone puis déporté (24 :
12-16).
b) Yékonia n'était pas le fils de Josias mais le fils de Yehoyaqim (Yékonia
était lui-même Yéhoyakîn ; voir 1 Chroniques 3: 16-17).
c) Yékonia (Yéhoyaqin) n'avait pas de frères, comme le prétend Matthieu.
Mais pourquoi Matthieu a-t-il supprimé Yehoyaqim père de Yékonia de la
généalogie de Jésus ?
C'est peut-être pour conserver le principe que « Jésus est roi d'Israël ».
Parce que si on le met dans la chaîne généalogique, Jésus ne sera pas le
Christ et n'aura pas le droit d'avoir le trône de David (voir Luc, 1: 32). La
raison est que Yehoyaqîm fils de Josias avait brûlé le rouleau écrit par
Baruch sous la dictée de Jérémie. Alors la parole de Dieu fut adressée à
Jérémie ainsi: «C'est pourquoi ainsi parle l'Éternel contre Yehoyaqim, roi de
Juda: Aucun des siens ne siègera sur le trône de David...» (Jérémie, 36 :
30).
Jésus est un descendant de David selon les évangélistes ; par conséquent
il ne règnera jamais sur le trône de David à cause de cette malédiction.
3. Le nombre de générations dans la 2e partie de la généalogie de Jésus
est, selon Matthieu, de 14 ; mais il est de 18 générations dans 1 Chroniques
3 : 10-16.
4. Selon Matthieu, (1: 8): «Yoram engendra Ozias».
Mais selon le 2e livre des Rois, il y aurait 3 générations entre Yoram et
Ozias.
- Ozias (qui est aussi Azaria) n'est pas le fils de Yoram ; mais le fils
d'Amatsia (voir 2 Rois, 15: 1 ; 2 Chroniques 26 : 1 ).
- Amatsia est le fils de Joas (voir 2 Rois, 14: 1 et 12: 1).
- Joas fils d’ Achazia (voir 2 Rois, 11: 2)
- Achazia (ou Ahazia) fils de Yoram (voir 2 Rois, 8: 25).
L'évangéliste a dû oublier 3 générations.
5. De Matthieu, (1: 2) nous apprenons que « Chéaltiel fut père de
Zorobabel » Mais le livre 1 des Chroniques (3 : 17-19) nous dit que
Zorobabel est le fils de Pedaya, que Pedaya est fils de Yekonia et frère de
Chéaltiel.
Donc Chéaltiel n'est que l'oncle de Zorobabel.
6. Matthieu, (1: 13) rapporte que Zorobabel est père de Abioud. Mais ce
nom ne figure pas dans 1 Chroniques (3 : 19-20).
La généalogie de Jésus selon Matthieu comporte énormément de
divergences avec l'Ancien Testament.
II. Matthieu (1: 22-23) a écrit: « Tout cela arriva afin que s'accomplisse ce
que le Seigneur avait déclaré par le Prophète : "Voici que la vierge sera
enceinte ; elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel", ce
qui se traduit: "Dieu avec nous" ».
Matthieu par cette citation voulait démontrer que l'enfant et la jeune fille du
texte d'Esaïe (7: 10-20) d'où il l'a extraite, s'appliquent à Jésus et à Marie.
Mais ceci est inexact pour plusieurs raisons :
1. Le mot vierge du texte de Matthieu ne correspond pas à la jeune fille[6],
car le texte hébreu n'emploie pas le terme qui désigne une vierge mais celui
qui désigne toujours une jeune fille, vierge ou non.
2. Jésus n'a jamais été appelé Emmanuel. Mais au contraire sa mère,
conformément aux ordres de l'ange, dans le songe de Joseph (Matthieu, 1:
21) et dans la vision (Luc, 1: 31), lui a donné le nom de Jésus.
D'autre part, Jésus lui-même n'a jamais prétendu avoir le nom
d'Emmanuel.
3. Les versets d'Esaïe (7: 10-20) parlent d'une prophétie qui ne
correspond ni par le temps, ni par le lieu, ni même par les circonstances (
l'invasion de Juda par le roi d'Assyrie!) avec la naissance de Jésus.
III. Matthieu (2: 15) a écrit: « Il y resta (Joseph père adoptif de Jésus)
jusqu'à la mort d'Hérode, afin que s'accomplisse ce que le Seigneur avait
déclaré par le Prophète : j'ai appelé mon fils hors d'Égypte ».
Le Prophète auquel Matthieu fait allusion est Osée. Il s'agit, en réalité,
dans le texte d'Osée (11: 1-11) d'Israël et de ses descendants qui se
trouvaient en Égypte et qui quittèrent ce pays, guidés par Moïse.
En effet, dans les anciennes traductions il y a : « Et j'ai appelé ses fils hors
d'Égypte ». C'est-à-dire les fils d'Israël cité dans le verset 1 d’Osée. On a
manipulé ce verset ce qui rend son sens incompatible avec les autres
versets qui parlent de l'ingratitude des Israélites envers Dieu et leur
attachement aux idoles. Mais à leur retour à Jérusalem, après leur
déportation en Babylone, les Israélites n'ont plus adoré que Dieu seul,
délaissant toute offrande aux idoles.
IV. Matthieu (2: 16-17) a écrit: « Alors s'accomplit ce qui avait été annoncé
par le Prophète Jérémie : Une voix s'est fait entendre à Rama, des pleurs et
beaucoup de lamentations : "C'est Rachel qui pleure ses enfants ; elle n'a
pas voulu être consolée, parce qu'ils ne sont plus"».
Matthieu se réfère à Jérémie (31: 15-17). Mais le texte de Jérémie n'a
aucun rapport avec l'événement d'Hérode (le massacre des enfants, de
moins de deux ans de Bethlehem). Car les lamentations citées dans le texte
de Jérémie avaient pour cause le massacre de milliers d'Israélites par les
Babyloniens, six siècles avant Hérode.
D'autre part, Bethlehem était un petit village proche de Jérusalem sous le
gouvernement d'Hérode ; il était facile pour lui de mener une enquête pour
connaître la maison visitée par les mages, ou de faire suivre ces derniers,
sans se livrer à cet acte abominable.
En outre, pourquoi aurait-il ordonné de massacrer les enfants de deux ans
et au-dessous alors que Jésus n'avait pas plus d'un mois? N'était-il pas
facile de distinguer les bébés d'un an ou de deux ?
V. La citation de Matthieu (2: 23) : «...et vint demeurer (Jésus) dans une
ville appelée Nazareth, afin que s'accomplisse ce qui avait été annoncé par
les prophètes : il sera appelé Nazaréen », ne se trouve en aucun livre des
prophètes.
VI. Matthieu a écrit (3: 1): « En ce temps-là parut Jean-Baptiste, il prêchait
dans le désert de Judée ».
L'expression: «En ce temps-là», d'après le contexte, veut dire après la
mort d'Hérode et le retour de Joseph d'Égypte ; ce qui est complètement
invraisemblable car Jean-Baptiste, qui n'avait que six mois de plus que
Jésus (voir Luc 1), n'avait «en ce temps-là» que trois ans ou un peu moins. Il
ne s'est mis à prêcher qu'à l'âge de 28 ans ou 29 ans. Et Jésus lui-même fut
baptisé par Jean-Baptiste alors qu'il avait presque 30 ans.
VII. Dans Matthieu (27: 9-10) il est écrit: « Alors s'accomplit la parole du
Prophète Jérémie : ils ont pris les trente pièces d'argent, la valeur de celui
qui a été estimé par les fils d'Israël ; et ils les ont données pour le champ du
potier, comme le Seigneur me l'avait ordonné ».
Cette citation n'existe pas dans le livre de Jérémie. En outre ce texte ne se
trouve nulle part dans l'Ancien Testament. Pourtant certains exégètes ont
essayé de rectifier l'erreur de Matthieu en prétendant qu’il ne s’agissait pas
de Jérémie mais du livre de Zacharie (11 : 12-13).
Mais ceux-là ont également tort car le récit de Zacharie apparaît dans un
contexte tout à fait différent de celui où Matthieu voulait l'insérer.
VIII. Matthieu (27: 50-53) a écrit : « Jésus poussa de nouveau un cri d'une
voix forte et rendit l'esprit. Et voici : le voile du temple se déchira en deux de
haut en bas, la terre trembla, les roches se fendirent, les tombeaux
s'ouvrirent, et les corps de plusieurs saints qui étaient décédés
ressuscitèrent. Ils sortirent des tombeaux, entrèrent dans la ville saint, après
la résurrection (de Jésus) et apparurent à un grand nombre de personnes».
Ce récit est inexact pour plusieurs raisons :
1. Les Juifs étaient allés chez Pilate, le gouverneur romain, le deuxième
jour après le crucifiement en disant : «Le lendemain... les principaux
sacrificateurs et les Pharisiens allèrent ensemble trouver Pilate et dire :
Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait
encore : «Après trois jours je ressusciterai». Ordonne donc qu'on s'assure
du sépulcre jusqu'au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas
dérober le corps et dire au peuple : il est ressuscité des morts » (Matthieu,
27: 62-63). Et en plus Matthieu (27: 17-20) a écrit que Pilate et sa femme
n'étaient pas d'accord avec les Juifs pour tuer Jésus.
Si ce miracle s'était réellement déroulé, les Juifs n'auraient pas décidé
d'aller chez Pilate, car les signes de la véracité de la mission de Jésus
auraient été confirmés par ce miracle.
S'ils avaient osé, malgré tout, demander à Pilate de surveiller le sépulcre,
alors que lui-même était contre le crucifiement, ils auraient provoqué sa
colère.
D'autre part, les gens voyant les signes prodigieux auraient accusé les
principaux sacrificateurs et les Pharisiens de crime.
2. Ce prétendu miracle aurait été un grand signe de la véracité de Jésus,
par conséquent un grand nombre de Juifs et de Romains auraient dû croire
en lui comme cela a été le cas avec les Apôtres lorsqu'ils furent remplis
d'Esprit Saint (Actes, 2 et 14). Or ce miracle est plus frappant que celui
attribué aux Apôtres!
3. Ce miracle n'a été rapporté par aucun historien de l'époque. D'autre
part, les trois autres évangélistes n'en avaient rien dit. Marc avait signalé
que le voile s'est déchiré mais sans mentionner le reste. Un grand miracle
comme celui-ci ne devrait pas être oublié par un évangéliste, témoin
oculaire, comme on prétendait, alors que les évangélistes rapportent des
choses insignifiantes.
4. Je ne sais pas pourquoi le temple ne s'est pas fendu alors que les
tombeaux s'ouvrirent, les rochers se fendirent comme disait Matthieu ?
5. La résurrection des corps de plusieurs saints est en contradiction avec
le discours de Paul qui dit que Jésus est le premier-né et le premier
ressuscité. (Actes, 26: 23; 1 Corinthiens, 15: 20-23).
IX. Dans Matthieu (12: 40), Jésus a dit : «... Car, de même que Jonas fut
trois jours et trois nuits dans le ventre du grand poisson, de même le Fils de
l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre ». Le chapitre
27: 62-63, reprend la même déclaration.
Faisons un calcul :
Selon les évangélistes, Jésus fut crucifié le vendredi à Midi (Jean, 19: 14),
il ne mourut qu'à la 9e heure du jour, c'est-à-dire l'après-midi.
La nuit même Joseph d'Arimathée l'ensevelit et le mit dans le tombeau
(Jean, 19: 38 ; Marc, 15: 42). Et le dimanche avant le lever du soleil il fut
enlevé et on ne trouva personne dans le sépulcre (Marc, 16 : 12; Matthieu,
28: 1; Luc, 23: 56, 24 : 1; Jean, 20: 1).
Donc Jésus n'aurait demeuré dans la tombe que deux nuits et un jour (la
nuit qui précède le Samedi, la nuit qui précède le Dimanche et la journée de
Samedi) et non pas trois nuits et trois jours.
X. Matthieu (16: 27-28) fait dire à Jésus : «Car le Fils de l'homme va venir
dans la gloire de son Père avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon
sa manière d'agir. En vérité je vous le dis, quelques-uns de ceux qui se
tiennent ici ne goûteront point la mort, qu'ils n'aient vu le Fils de l'homme
venir dans son règne».
Tous ceux qui étaient avec Jésus alors qu'il prêchait et prophétisait sont
morts et n'ont pas vu Jésus venir dans son règne !
XI. D'après Matthieu (chapitre 24), Jésus aurait décrit les événements qui
devaient suivre la destruction du temple. En effet, il aurait affirmé
qu'immédiatement après la destruction du temple et sans délai, il reviendrait
et ce serai la fin du monde (v. 34).
Pourtant la destruction du temple eut lieu en l'an 70 mais aucun
événement raconté par Matthieu ne s'est produit.
XII. Dans Matthieu (19: 28), Jésus aurait attesté que les douze Apôtres
seront sauvés et seront parmi les heureux. Cette attestation mise dans la
bouche de Jésus est fausse car Judas l'Iscariot avait livré Jésus aux Juifs, il
s'était donc apostasié et mourut ainsi ; la Géhenne sera son séjour (voir
Matthieu, 26: 24).
XIII. Selon Jean (3: 13), Jésus aurait dit : «Personne n'est monté au ciel,
sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme [qui est dans le
ciel]».
Cela semble inexact car Hénoch fut enlevé au ciel (d'après la Genèse, 5:
24 et l'Épître aux Hébreux, 11: 5) ainsi que le Prophète Élie (selon 2 Rois,
20).
XIV. Selon Marc (11: 23 et 16: 17-18) et Jean (14 : 12), ceux qui ont la foi
en Jésus feront des miracles ; parfois même plus grands que ceux de Jésus
lui-même. Ces miracles ne sont pas réservés pour les Chrétiens du premier
siècle mais ceci est une caractéristique de n'importe quel Chrétien croyant
en Jésus.
En effet, les conséquences de cette conception sont graves car celui qui,
malgré sa foi, ne réalisera pas de miracles risque d'être exposé au doute.
Ainsi, selon cette conception, la majorité des Chrétiens qui ne réalisent
pas de miracles ne sont pas des vrais Chrétiens.
D'autre part, comment concilier deux citations de Jésus, selon les
évangélistes, où il déclare que celui qui croit en lui fera de plus grands
œuvres (ou miracles), avec l'autre déclaration selon laquelle le disciple ne
serait pas plus grand que le Maître? (Jean, 14: 12).
XV. Selon Marc (2 : 25-26) et Luc (6: 34) Jésus, s'est référé à un acte de
David pour justifier sa conduite, or la citation n'est pas tout à fait exacte car
si l'on tient compte de 1 Samuel (21: 1-7) on découvre que David était seul,
et aucune personne n'était avec lui dans la maison de Dieu. Donc les
expressions : «lui et ses gens» et «en donna même à ses gens» sont
ajoutées par les deux évangélistes ou bien retranchées de l'Ancien
Testament.
D'autre part, le Souverain sacrificateur n'était pas Abiathar (comme
disaient les deux évangélistes) mais Achimélek (1 Samuel, 22: 9-17 et 21:
3).
XVI. Dans le chapitre 15: 5 de la 1re Épître aux Corinthiens, il est dit: «et il
a été vu (Jésus) par Céphas (Pierre), puis par les douze». Pourtant dans
Marc, 16: 14, il n'y a que 11 apôtres puisque, selon les évangélistes, Judas
l'Iscariot s'est suicidé juste après le crucifiement.
XVII. Selon Matthieu (10: 19-20), Marc (13: 11) et Luc (12: 11-12) Jésus
aurait promis à ses disciples et à ses adeptes qu'au moment de comparaître
devant les autorités et les synagogues, ils répondraient alors grâce à
l'inspiration de l'Esprit Saint. Mais si l'on se réfère aux Actes (23: 1-5) nous
trouverons que Paul a comparu devant le Sanhédrin mais il a insulté le
souverain sacrificateur parce qu'il ne le connaissait pas. Ensuite, après avoir
su que c'était le souverain sacrificateur, il s'est excusé de sa faute. Cet
incident ne pouvait donc être une inspiration de l'Esprit Saint. Et la promesse
ne s'est donc pas réalisée.
XVIII. Selon Luc (4: 25) et l'Épître de Jacques (5: 17), il est dit que la pluie
tomba trois ans et six mois à l'époque du prophète Élie. Or si l'on consulte
1Rois (18: 1) nous apprendrons que la pluie est tombée la 3e année ; c'està-dire avant que les 3 ans ne soient révolus. Les deux textes de Luc et de
Jacques prétendent qu'il a plu au cours de la quatrième année.
XIX. Dans Luc (1: 32-33) il est dit : «Il sera grand (Jésus) et sera appelé
Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son
père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement et son règne n'aura
pas de fin».
Il y a trois remarques :
1. Jésus est un descendant de Yéhoyaqim ; et nul descendant de ce roi ne
pourrait siéger sur le trône de David (voir Jérémie, 36 : 30).
2. Jésus n'avait jamais siégé sur le trône de David. Il n'a jamais eu pouvoir
sur les Juifs ; mais au contraire, il est jugé, condamné, battu et enfin crucifié
comme prétendent les évangélistes.
3. Jésus n'a jamais voulu être un roi dans ce monde d'ici-bas (voir Jean,
18: 36). Il s'enfuit de ceux qui voulaient le proclamer roi des Juifs. Donc si
cette prétention du texte de Luc est vraie, Jésus n'aurait pas rejeté une
responsabilité que Dieu lui ordonna d'assumer. Il serait gravement
reprochable à un prophète de manquer à une telle obligation !
XX. Dans l'Épître aux Hébreux (9: 19-21) il y a des divergences avec
l'Exode (24: 3-8).
En réalité les inexactitudes sont très nombreuses ; cependant nous nous
limitons ici à renvoyer le lecteur désirant continuer sa recherche aux versets
où ce genre d'altérations apparaît.
Comparer par exemple :
- 2 Samuel 24: 9 avec 1 Rois 21: 5
- 1 Chroniques, 7: 6 avec 1 Chroniques, 8: 1-2 et avec Genèse, 46: 26.
- Quelques phrases ne peuvent pas être des paroles de Moïse comme
dans :
Genèse, 36: 31; Deutéronome, 3: 14; Nombres, 21: 14 où l'auteur a puisé
d'un livre qui n'existe pas dans l'Ancien Testament.
Josué, 4: 9; 10: 13, où on a tiré un texte d'un livre appelé le livre du Juste
qui n'existe pas dans l'Ancien Testament.
D'autre part l'auteur qui a dit cela n'est pas Josué.
- Josué, 13: 25 avec Deutéronome 2: 19, etc.
Conclusion générale
Nous tenons à rappeler au lecteur que nous n'avons présenté qu'un
échantillon d'exemples où les contradictions, les divergences et les
inexactitudes sont patentes.
Ces différences, banales soient-elles, revêtent une importance extrême ;
car la valeur de la Bible est mise en cause et de ce fait la question de
l'inspiration se pose.
Nous nous demandons, à ce propos, s'il y a inspiration ou non, notamment
lorsque deux affirmations s'opposent.
Ce que nous pouvons conclure, pour notre part, c'est que la Bible a sans
aucun doute subi partiellement des additions, des suppressions et des
modifications.
[5] Voici la note écrite sur ce verset dans la traduction biblique de Genève
1979 : « Nombre incertain : peut-être une faute de copiste.
[6] Dans l’édition Louis Segond on a employé « jeune fille » qui est
compatible avec le terme hébreu, cependant d’autres éditions ont changé
cette traduction par le mot vierge, peut-être, afin qu’il soit compatible avec le
texte cité par Matthieu.

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