Modélisation des matériaux et de leurs défauts
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Modélisation des matériaux et de leurs défauts
Modélisation des matériaux et de leurs défauts Organisateurs: Laurent Pizzagalli LMP - UMR 6630 SP2MI, BP 30179, 86962 Futuroscope Cedex [email protected] Tel: 05 49 49 68 33 Joel Douin CEMES – UPR 8011 29 rue J. Marvig, BP 4347, 31055 Toulouse Cedex 4 [email protected] Tel: 05 62 25 78 73 Joseph Morillo CEMES – UPR 8011 29 rue J. Marvig, BP 4347, 31055 Toulouse Cedex 4 [email protected] Tel: 05 62 25 79 85 La modélisation occupe une place de plus en plus importante dans la recherche en physique de la matière et des matériaux. Ceci s'explique non seulement par l'amélioration continuelle des performances des calculateurs, mais aussi par la disponibilité de nouveaux codes et techniques de calculs. Il est désormais possible de déterminer les propriétés d'une large gamme de matériaux avec une précision suffisante pour être confrontée à l'expérience, à la fois à une échelle microscopique (méthodes ab initio, liaisons fortes, potentiels empiriques) mais aussi méso et macroscopique (méthodes stochastiques, dynamique de dislocations, champ de phase). Exemple 1: configuration d'une interface SiC/Si(001) déterminée ab initio (L. Pizzagalli et al) Les configurations et mécanismes étudiés sont également de plus en plus éloignés de systèmes idéalisés, et permettent désormais d'aborder des matériaux complexes comportant des défauts de structure nombreux et variés (défauts ponctuels et linéaires, précipités, joints de grains, interfaces, surfaces,...). Dans de nombreux cas, les simulations complètent avantageusement les expériences, par exemple en permettant l'identification des défauts importants ou bien par la détermination de quantités et propriétés inaccessibles expérimentalement. Utile d'un point de vue fondamental, la modélisation et les simulations numériques sont également largement employées pour l'étude de matériaux ayant un fort potentiel applicatif. Impossible de ne pas citer par exemple les matériaux comportant une ou plusieurs dimensions à l'échelle nanométrique (nanomatériaux, nanoparticules, nanotubes,...). Un autre exemple de matériaux dits avancés est donné par les superalliages métalliques, au potentiel intéressant dans le domaine aéronautique. D'autres classes de matériaux comme les oxydes sont également de plus en plus étudiés, du fait de la recherche de matériaux à haute constante diélectrique dans le cadre de la miniaturisation en microélectronique. Exemple 2: Simulation champ de phase d'un superalliage AM3 (A. Finel) En ce qui concerne les méthodes utilisées en modélisation des matériaux, les techniques que l'on peut qualifier de traditionnelles (ab initio, potentiels empiriques) occupent toujours une place centrale. Indépendamment, des méthodes spécifiques ont été développées pour des applications ou des échelles bien particulières (champ de phase, dynamique de dislocation). Récemment, des efforts importants ont été entrepris dans le but de réaliser des simulations pouvant prendre en compte plusieurs échelles spatiales ou temporelles. Ces modélisations multiéchelles reposent sur l'utilisation conjointe de plusieurs types de méthodes, comme par exemple des simulations Monte-Carlo cinétique utilisant un catalogue d'évènements déterminés ab initio. Le but de ce mini-colloque est de réunir les différents groupes étudiant les matériaux et leurs défauts par des méthodes de simulation numérique, de l'atome à l'échelle mésoscopique. L'accent sera mis sur l'aspect structure atomique des matériaux, en relation avec leurs propriétés. Il sera ainsi possible de réaliser l'état de l'art dans ce domaine, et de faire le point sur les développements méthodologiques les plus récents. Mots clés: Simulations, ab initio, potentiels empiriques, champ de phase, multi-échelle, matériaux avancés, nanostructures, défaut ponctuel, dislocation, interface, surface, joint de grains