Culture d`un consortium d`algues-bactéries dans des eaux usées

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Culture d`un consortium d`algues-bactéries dans des eaux usées
Frédérique BÉLANGER-LÉPINE, Étudiante au doctorat
Culture d’un consortium d’algues-bactéries dans des eaux
usées industrielles pour produire des molécules biosourcées
utilisables par les entreprises locales.
Direction : Simon Barnabé
Codirection : Yannick Huot (U. Sherbrooke)
Partenaires industriels : Ville de Victoriaville, Parc Industriel de Victoriaville;
Sani Marc, Parmalat, Laboratoires Abbott/Groupe Canlac, Gesterra.
Organisme subventionnaire : MITACS
Date de début de projet : Mai 2014
Date de fin de projet : Mai 2017
[email protected]
Problématique
Depuis quelques années, les eaux usées municipales sont utilisées comme milieu de culture de base
pour les microalgues. Quelques villes dans le monde possèdent actuellement un système tertiaire de
traitement des eaux usées par les algues. Ce système pourrait bientôt exister au Canada, car la Ville
de Victoriaville et les entreprises du Centre-du-Québec souhaitent emboîter le pas et bénéficier de
produits biosourcés issus des microalgues produites dans des eaux usées. Dans un contexte de
production mixotrophe de microalgues, les eaux usées du Parc industriel de Victoriaville pourraient être
utilisées comme milieu de culture de base. Des sources locales de carbone organique, d’azote et de
phosphore pourraient être ajoutées aux eaux usées pour les enrichir en nutriments et ainsi maximiser
la productivité en termes de biomasse algale et lipidique (huiles).
L’objectif de la recherche
Le but de ce projet d’étude est d’utiliser les effluents riches en nutriments et les résidus organiques des
entreprises du parc industriel de Victoriaville (Canlac, Parmalat Victoriaville, Sani-Marc) et de ses
environs (Gesterra) afin de produire une biomasse algale riche en lipides, spécialement en acides gras
C12 :0 et C14 :0. Ces deux acides gras seront convertis en intermédiaires de synthèse chimique
biosourcés (amine-oxyde) par des techniques de chimie verte et d’oléochimie. Ces intermédiaires de
synthèse chimique pourront être utilisés par l’entreprise Sani Marc pour fabriquer des biosurfactants et
confectionner des produits nettoyants plus verts.
Méthodologie
Tout d’abord, il y aura développement du consortium d’algues-bactéries dans les effluents des
entreprises de Victoriaville et de ses environs. Par la suite, différents paramètres de culture (ex. CO2,
intensité lumineuse) et différents modes de culture (ex. autotrophie) seront testés dans le but
d’augmenter la productivité de la biomasse algale et des lipides. Divers stress (ex. carence en azote)
seront par la suite appliqués pour maximiser la productivité lipidique. Finalement, la culture à plus
grande échelle (bassin de 400 litres) sera envisagée.
Applications potentielles et retombées industrielles
Ce projet procurera des avantages économiques et environnementaux significatifs à Sani Marc. Tout
d’abord, il y aura une valorisation de leurs effluents en un produit à valeur ajoutée (procurera des
revenus supplémentaires à l’entreprise). Il y aura également une réduction des coûts de gestion et de
traitement des effluents. Puis, le développement d’une gamme de produits nettoyants «verts»
avantagera l’image de marque de Sani Marc et pourra lui ouvrir un nouveau marché. Les autres
entreprises du parc industriel de Victoriaville bénéficieront aussi des retombées (ex. économies sur la
gestion de leurs eaux usées).

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