Dialogue N°12

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Dialogue N°12
De amir ALFARGE
Envoyé le 23 octobre 2005
Dialogue N°12
LE 29 MAI 2005 , LE PEUPLE FRANÇAIS A DONNE UNE GRANDE LECON DE DIGNITE POUR SON
PAYS.
AVEC UNE FORMIDABLE LUCIDITE , LES CITOYENS ONT COMPRIS QUE LE REFERENDUM SUR LA
CONSTITUTION EUROPENNE ETAIT LA SEULE POSSIBILITE DE FAIRE ENTENDRE LEURS VOIX ,
D’EXPRIMER TOUTES LEURS SOUFFRANCES QUI VONT DU CHOMAGE A LA NON
RECONNAISSANCE DE LA VALEUR HUMAINE, EN PASSANT PAR TOUTES LES FORMES DE
PRESSIONS PSYCHOLOGIQUES , IDEOLOGIQUES OU MEDIATIQUES.
LES OLIGARCHIES QUI DOMINENT TOUTES LES STRUCTURES PENSENT CE QU’EST LE BIEN
COMMUN. SEULES ELLES ONT LE DROIT A LA PAROLE, MAIS LEUR DECALAGE AVEC LA REALITE
DU QUOTIDIEN CREUSE DAVANTAGE LE FOSSE ENTRE LA CLASSE DOMINANTE ET LES
VERITABLES ACTEURS DE LA PRODUCTION DU PAYS.
LE TEMPS EST VENU DE PENSER ET D’AGIR POUR QUE CHACUN TROUVE SA PLACE DANS UNE
SOCIETE PLUS JUSTE ET PLUS EQUITABLE.
LA CITOYENNETE DOIT ETRE LE RAPPORT DE FORCE FACE AU POUVOIR POLITIQUE . LA
DYNAMIQUE DU NON FRANÇAIS A PROVOQUE UNE REFLEXION URGENTE SUR L’EUROPE DES
PEUPLES FACE A L’EUROPE DES MARCHES , CAR N’EN DOUTONS PAS C’EST L’EUROPE DES
PEUPLES QUI NOUS OUVRIRA L’AUTRE CHEMIN DONT NOUS AVONS BESOIN.
CHRISTINE ALFARGE
Signataire du non sur la liste parue dans le journal Mariane
Notre réponse :
Au-delà des raisons économiques et sociales évidentes, la "formidable lucidité" à laquelle vous faites allusion trouve sa
source dans l'inconscient collectif qui -démocratie oblige- refusera tout ce qui empêche la libre et entière implication dans
la gestion de la collectivité.
Cette saine réaction de rejet devrait mettre fin à la prétention abusive de ceux qui se prennent pour les maîtres du
monde et se donnent le droit de prendre possession de l'existence des autres. Il va de soi que cette grande révolution des
consciences qui s'annonce et qui doit nous libérer de toute mainmise idéologique exigera, en contre partie, que chacun soit
prêt à prendre ses responsabilités, que chacun soit capable d'endosser les conséquences de ses choix et de ses actes.
Nous ne pouvons adhérer à votre affirmation selon laquelle "la citoyenneté doit être le rapport de force face au pouvoir
politique" car, dans une authentique démocratie, l'unique fonction du pouvoir mis en place par le peuple est de garantir le
respect de la volonté populaire. La citoyenneté ne saurait se concevoir en classes sociales et se réduire à un simple rôle de
producteur-consommateur dans un système de compétition économique quel qu'il soit, mais doit être l'expression de
l'autodétermination de l'ensemble du peuple dans la concertation et la responsabilité partagée. L'opposition avec le pouvoir
étatique actuel découle du fait que celui-ci n'est pas démocratique, mais idéologique, élitiste, autoritariste et
manipulateur ; un pouvoir d'usurpation qui, à notre avis, n'est pas à combattre mais A MARGINALISER DE FAÇON
RADICALE. L'heure n'est plus à la contestation mais à la Révolution, non violente, réfléchie.
Cordialement,

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