Batiweb - Quel avenir pour les textiles techniques dans le Batiment

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Batiweb - Quel avenir pour les textiles techniques dans le Batiment
Batiweb - Quel avenir pour les textiles techniques dans le Bâtiment ? –
17.01.2011
Les textiles techniques trouvent de nombreuses applications
dans le Bâtiment, dont beaucoup sont encore au stade de la
R&D, nous explique Jean-François Bracq, secrétaire général
de Clubtex, à l'approche du 4ème forum Futex qui a lieu
mercredi et jeudi à Marcq-en-Barœul (Nord).
Batiweb : Quelles applications pour les textiles techniques dans le Bâtiment ?
Jean-François Bracq : Le Bâtiment représente 7% de l'activité du secteur des textiles techniques.
On travaille en R&D à des poutrelles en U ou en X faites en textile technique. On peut imaginer que
d'ici cinq ans cela sera possible. Il y a d'autres petites idées simples que l'on développe. On sait par
exemple que le béton absorbe l'humidité, et peut exploser en cas d'incendie. C'est pourquoi on y
incorpore des fibres (petites fibres découpées de 99 mm) pour évacuer l'eau du béton, ou
consolider
la
peinture.
Quelles
sont
les
différents
textiles
techniques
et
leurs
utilisations
?
Les géotextiles sont utilisés en extérieur, pour maintenir les terres, le long des voies de TGV par
exemple. Les textiles échangeurs d'ion dépolluent les sols et transforment la molécule du produit.
Des études sont ainsi menées pour la dépollution des sols. Les textiles conducteurs – un fil
métallique lié au courant électrique pour le rendre conducteur – permettent par exemple de créer
des tapis conducteurs. Les textiles fonctionnels, ou intelligents, réagissent à une température
donnée, ce sont des matériaux à changement de phase (PCM). Lorsqu'ils changent de phase il
peut y avoir dégazement d'énergie et donc dégagement de chaleur. Cela permet de créer des
stores
photovoltaïque
ou
bactériostatiques.
Quelle
est
la
mission
et
l'objectif
du
réseau
Clubtex
?
Clubtex est un réseau d'entreprises spécialisées dans les textiles techniques, qu'elles soient
françaises ou non, qui travaillent ensemble sur des projets coopératifs. Nous avons ainsi participé à
la construction d'abris d'urgences, aux côtés de Patrick Coulombel et les Architectes de l'urgence,
lorsque la Somme avait débordé. Dans ce genre de catastrophes il reste les terres et il faut
reconstruire sur place, et s'abriter rapidement des intempéries. Les abris textiles inventés de façon
débrouillarde, sans recours à l'électricité, le permettent. L'idée est de faire un toit autoportant en
textile sur les murs fait avec les débris trouvés sur place. Nous avons aussi envoyé trois
conteneurs à Haïti avec 700 abris en toile 3i : imperméable, imputrescible et ignifuge.
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