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Pharma-News Le journal de l'équipe officinale Mai 2006 Numéro 34 Sommaire Nouveautés : FAMVIR° crème TETRALYSAL° METOJECT° pour le traitement de l'herpès labial une pro-drogue de la tétracycline contre l'acné un traitement hebdomadaire contre la polyarthrite Pharmacovigilance : Ef f e t si ndé s i r a bl e sgr a ve sl or sd’ ut i l i s a t i ondel a mot r i g i ne Pour en savoir plus : Eviction scolaire lors de maladie transmissible : recommandations romandes et tessinoises Le soin des plaies chroniques Correctif : Coût du traitement par NUVARING° Editorial Soins des plaies Vous souvenez-vousdel ’ a r t i c l es url es oi nde spl a i e sa i g uë spa r uda nsl ePha r ma -News n° 30 de décembre 2005 ? Parce que ce serait justement le bon moment pour le relire étant donné l ’ a r r i vé edupr i nt e mpse tdel ’ i r r é s i s t i bl ee nvi edes or t i rqu’ i lpr oc ur e ,e npa r t i c ul i e rc he znos c hè r e st ê t e sbl onde squinevon tpa sr a t e rl ’ oc c a s i on des ’ é c or c he ra bonda mme nt .Le s r e pr é s e nt a nt se npa ns e me nt sdi ve r ss ontd’ a i l l e ur sa c t ue l l e me nte npl e i nea c t i on! Dans ce numéro, nous poursuivons le tour du sujet puisque vous pourrez y lire un article sur le soin des plaies chroniques et une comparaison des divers désinfectants. Et nous terminerons ce tour prochainement avec un article sur les pansements existants, en particulier pour le traitement de ce type de plaies. Nous vous souhaitons une bonne lecture ! Pierre Bossert Marie-Thérèse Guanter Caroline Mir Christophe Rossier Martine Ruggli Marie-Laure Savoia Bossert Nouveautés FAMVIR° crème (penciclovir) Novartis, à l'occasion du passage en liste C de sa crème FAMVIR° (penciclovir, tube 2g) pour le traitement de l'herpès labial, affirme dans sa publicité que son produit agit encore lorsque la vésicule est formée, contrairement à l'aciclovir (ZOVIRAX° et génériques). En cherchant à savoir si cette affirmation se vérifiait, nous avons trouvé une seule étude, datant de 2001, comparant les deux principes actifs sous forme de crèmes appliquées sur le dos de cochons d'Inde (!) infectés par le virus de l'herpès simplex (HSV-1). Cette étude comparait la réduction de la quantité des lésions, de leur surface totale et de leur concentration en virus après 3 à 5 jours de traitement pour chaque produit par rapport à leur excipient seul; les résultats parlent en faveur du penciclovir comparé à l'aciclovir, avec des différences significatives, quoique modestes 1. Mais à notre avis, on ne peut extrapoler directement ces conclusions au traitement de l'herpès labial chez l'humain; une étude clinique comparative dans les conditions d'utilisation réelles apporterait des résultats plus concluants. Par ailleurs, concernant l'affirmation d'une action prolongée du penciclovir même une fois que l'ampoule est formée, ce qui ne serait pas le cas de l'aciclovir, nous n'avons trouvé aucune référence à ce sujet. Lors de la commercialisation en France de la crème à base de penciclovir (en 1999), la Revue Prescrire avait relevé une efficacité modeste : seuls les délais de cicatrisation et de résolution des douleurs avaient été réduits de 0.6 et 0.7 jours Il peut être intéressant de relever que la chez les patients traités avec le penciclovir par rapport forme topique de FAMVIR° contient comme principe actif le penciclovir, qui est le au placebo. L'intérêt du penciclovir avait dès lors été métabolite actif du famciclovir, alors que la jugé guère différent de celui de l'aciclovir; mais à forme orale, destinée au traitement du zona et l'époque, aucune étude n'avait comparé les deux de l'herpès génital, est à base de famciclovir. principes actifs 2. 1 2 Mark B. McKeough, BA; Spotswood L. Spruance, MD Arch Dermatol. 2001;137:1153-1158 La Revue Prescrire 1999, 19 (196): pp. 403-404 © Pharma-News page 2 Numéro 34, Mai 2006 Cet article est l'occasion de rappeler qu'environ 90% de la population est contaminée par le virus HSV-1 et que 25% de la population adulte souffre régulièrement d'une poussée d'herpès labial, appelé aussi communément bouton de fièvre, généralement entre 4 à 6 fois par année. Comme précisé dans l'article sur VALVERDE° LIP-PROTECTOR du Pharma-News n° 30 (décembre 2005), les facteurs réactivant le virus sont la fièvre, le soleil, le stress, la fatigue, une immunodéficience, les règles ou la grossesse. Rappelons aussi que le traitement de l'herpès labial doit être débuté le plus tôt possible, dès les premiers picotements, démangeaisons ou tensions. Les personnes sujettes devraient donc avoir toujours avec elle leur tube de crème antivirale. Il est recommandé d'appliquer la crème 5 à 8 fois par jour, c'est-à-dire toutes les deux heures (FAMVIR°) ou toutes les quatre heures (ZOVIRAX°), pendant 4 jours (FAMVIR°) ou 5 jours (ZOVIRAX°), dans tous les cas au maximum 10 jours. Ces crèmes antivirales ne sont pas destinées à l'utilisation chez les enfants de moins de 12 ans car aucune étude n'a été effectuée chez cette population 3. FAMVIR° crème (penciclovir) - A retenir pour le conseil : passage en liste C du tube à 2g de crème à base de penciclovir, concurrent de l'aciclovir Novartis prétend que FAMVIR° est plus efficace que l'aciclovir nous n'avons pas trouvé de preuve clinique dans ce sens à appliquer toujours le plus tôt possible, dès les premiers symptômes, toutes les deux heures (sauf la nuit !) pendant quatre jours TETRALYSAL° (lymecycline) TETRALYSAL° est un antibiotique systémique pour le traitement à long terme de l'acné vulgaire. Le principe actif est la lymécycline, un précurseur métabolique soluble de la tétracycline (408 mg de lymécycline correspondant à 300 mg de tétracycline base). Commercialisé depuis une quarantaine d'années en France pour le traitement de diverses infections, en particulier certaines formes d'acné, ce médicament n'est donc pas nouveau et n'apporte apparemment pas d'avantage notable par rapport à la tétracycline 4. En Suisse, il n'existe plus sur le marché de spécialité à base de tétracycline proprement dite. Par contre, on trouve d'autres substances de la classe des tétracyclines comme MINOCIN ACNE°, VIBRAMYCINE°, DOXYCYCLINE°, dont certaines ont des indications plus larges que l'acné 5. Les tétracyclines en général pénètrent bien dans les couches du derme riches en lipides et ont un effet inhibiteur sur le Propionibacterium acnes, la bactérie responsable de la majorité des formes d'acné. 3 Compendium Suisse des médicaments, Documed SA, 2006 La Revue Prescrire 2005, 25 (258): p. 102 5 www.pharmavista.ch Databases 4 © Pharma-News page 3 Numéro 34, Mai 2006 Cependant l'utilisation de cette ancienne classe d'antibiotique tend à diminuer à cause de ses effets indésirables et des interactions : - coloration irréversible jaune ou brune des dents lors d'utilisation chez les enfants ou durant la grossesse, modification de l'émail dentaire en formation 6 - réactions de photosensibilisation - hépatotoxicité et néphrotoxicité à fortes doses - céphalées - nausées, vomissements, diarrhées, dyspepsie ou pharyngite, tous attribués à une irritation de la muqueuse; risque d'ulcération oesophagienne si le médicament est avalé en position couchée ou avec une quantité insuffisante de liquide - risque d'hypertension intracrânienne en cas d'administration concomitante avec des rétinoïdes oraux (p.ex. ROACCUTANE°) Les tétracyclines sont formellement contre-indiquées pendant la grossesse et l'allaitement, d'une part à cause du risque de coloration des dents de l'enfant et de modification de l'émail dentaire en période de formation, et d'autre part en raison d'une foetotoxicité observée chez les animaux. Elles ne doivent pas non plus être administrées à des enfants en-dessous de huit ans, toujours en raison des effets sur les dents. Concernant les interactions, outre les rétinoïdes oraux mentionnés plus haut, il faut savoir que l'absorption des tétracyclines est influencée par les antiacides contenant de l'aluminium, du calcium ou du magnesium ainsi que par les produits contenant du fer ou des sels de bismuth; il faut donc respecter un intervalle d'au moins trois heures entre la prise de ces produits et celle d'une tétracycline. D'une manière générale, les tétracyclines sont susceptibles de diminuer l'efficacité des contraceptifs oraux et d'augmenter celle des anticoagulants. La posologie de TETRALYSAL° est d'une capsule une fois par jour sur une durée pouvant aller jusqu'à 12 semaines 7. TETRALYSAL° (lymecycline) - A retenir pour le conseil : prodrogue de la tétracycline, sans avantage notable doit être avalé avec une quantité suffisante de liquide, une fois par jour pendant 2-3 mois dernier médicament à base de tétracycline proprement dite disponible en Suisse d'autres substances de la classe des tétracyclines existent encore (MINOCIN°; DOXYCLI NE° …) nombreux effets indésirables, notamment coloration irréversible des dents chez les enfants et in utero contre–indiqué pendant la grossesse et l'allaitement et chez les enfants de moins de 8 ans interactions avec antiacides, contraceptifs oraux, anticoagulants 6 7 La Revue Prescrire 2000, 20 (202): p.37 Compendium Suisse des médicaments, Docued SA 2006 © Pharma-News page 4 Numéro 34, Mai 2006 METOJECT° (méthotrexate) Le METOJECT° est une spécialité contenant du méthotrexate sous forme injectable à usage hebdomadaire. Cette substance, un cytostatique utilisé pour traiter différents cancers, est cependant aussi indiquée dans le traitement des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde, de psoriasis sévère et généralisé e td’ arthrite sévère chez le jeune s ’ i lner é pondpa sa u xAI NS8. 9 Bi e nqu ’ onn’ a i tpa sdec ons e ns usc l a i rs url et r a i t e me ntdepr e mi e rc hoi x10 de la polyarthrite rhumatoïde, le méthotrexate est largement en tête des prescriptions pour le traitement de base (excellent rapport efficacité/toxicité-prix) 11. Normalement, cette substance est prescrite par voie orale à des doses entre 7.5 mg et 15 mg par semaine, en une ou deux prises par semaine. La polyarthrite rhumatoïde 9 La polyarthrite rhumatoïde est une atteinte inflammatoire de plusieurs articulations; on parle aussi de rhumatisme articulaire chronique inflammatoire. La polyarthrite débute par une atteinte douloureuse des articulations des doigts des deux mains, devenant plus forte au petit matin et s ’ a c c ompa g na ntde r a i de ura r t i c ul a i r e avec une limitation marquée des mouv e me nt s . D’ a ut r e s a r t i c ul a t i o ns peuvent aussi être touchées (orteils, pi e ds ,c he v i l l e s …) .Da nsl e sf or me sl e s plus sévères, les articulations se déforment. Cette maladie, qui touche plus fréquemment les femmes que les hommes, débute entre la 30ème et la 50ème année sans que les causes en soient clairement établies. Chez certains patients, l'administration par voie souscutanée une fois par semaine peut amener un meilleur r é s ul t a t ,d’ oùl ’ i nt é r ê tdec e t t enouve l l ef or mega l é ni que du méthotrexate qui peut être utilisée par voie souscutanée, mais aussi par voie intramusculaire et intraveineuse. Dans tous les cas, la posologie e s td’ une injection hebdomadaire, mais seule la voie intramusculaire est autorisée pour les enfants et jeunes de moi nsde16a ns .Le sdos e ss t a nda r dsut i l i s é e ss ontd’ une injection de 7,5 mg par semaine et la dose maximale est d’ unei nj e c t i onde25mgpa rs e ma i ne .L’ e f f e tbé n é f i que ne se fait ressentir que quatre à huit semaines plus tard 8 Attention de rappeler aux patients que la prise ne se fait qu’ une fois par semaine e tqu’ i lf a utr e s pe c t er les dosages. Poura ug me nt e rl ’ e f f i c a c i t é du mé t hot r e xa t e da nsl e sc a sl e spl uss é vè r e s ,onl ’ a s s oc i epa r f oi sa ve c d’ a ut r e ss ubs t a nc e sc ommel ac i c l os por i neoul e sa nt i TNF alpha (comme REMICADE°, ENBREL°). Ce médicament a de très nombreux effets secondaires. Certains sont fréquents et parfois graves :a t t e i nt ea uni ve a ui mmuni t a i r e( ba i s s ede sdé f e ns e sdel ’ or ga ni s me ) ,ul c é r a t i o nsa u niveau de la bouche et des intestins, ulcérations cutanées profondes, problèmes gastrointestinaux comme diarrhées, nausées et vomissements. Une perte de cheveux se produit parfois 12. Des effets encore plus graves sont parfois décrits : atteintes hépatique, pulmonaire et cérébrale 13. Pour diminuer ces effets indésirables, certains médecin prescrivent parfois de l'acide folique durant le traitement par méthotrexate. 8 Compendium 2006 Medizin für Apotheker, C. Werning, 1997 10 Revue Prescrire 2003; 23 (242): 616-617 11 Rev Med Suisse 2005; 1: 687-693 12 Base de la thérapeutique médicamenteuse 2001; éd. Documed 13 Revue Prescrire 2002; 22 (233): 751-752 9 © Pharma-News page 5 Numéro 34, Mai 2006 Les contre-indications sont très nombreuses : insuffisance rénale ou hépatique, infections sévères, ulcères gastro-i nt e s t i na ux,g r os s e s s e ,… Laf e mmeou l ' hommet r a i t é sd oi ve nt poursuivre une contraception fiable durant respectivement 3 et 5 mois avant de pouvoir concevoir un enfant sans risque. Cependant, si le méthotrexate est stoppé avant la 8ème s e ma i nedeg r os s e s s e ,i ls e mbl equ ’ i lpr é s e nt epe uder i s quedema l f or ma t i onspourl ef œt use t cela ne justifie donc pas une interruption de grossesse 14. METOJECT° - A retenir pour le conseil : méthotrexate sous forme injectable utilisé dans le traitement de la polyarthrite r huma t oï de ,l e sf or me sgr a ve sdeps or i a s i se td’ a r t hr i t ej uvé ni l es é vè r e une injection sous-cutanée (intraveineuse ou intra-musculaire aussi possible) une fois par semaine très nombreux effets secondaires et contre-indications Pharmacovigilance Ef f e t si ndé s i r abl e sg r a ve sl o r sd’ ut i l i s at i ondel amot r i g i ne15 La lamotrigine (LAMICTAL° et génériques) est un médicament antiépileptique ut i l i s éc he zl ’ a dul t ee tl ’ e nf a nt dès 2 ans. Il est parfois aussi utilisé dans des troubles psychiatriques importants (par exemple comme régulateur de l ’ hume urda nsl ama l a di ebi pol a i r e16). Dès sa mise sur le marché, ce médicament a pris une place très importante car son utilisation ne nécessite pas de contrôle des valeurs hépatiques, ce qui doit se faire par contre pourl e sa nt i é pi l e pt i que spl usa nc i e ns( DEPAKI NECHRONO° ,TEGRETOL° …) . Malheureusement, son usage peut entraîner des effets secondaires cutanés très graves comme le syndrome de Lyell ou de Steven-Johnson (pour simplifier, ces deux syndromes entraînent la formation de cloques comme lors de brûlures du 2ème degré puis une érosion de la peau, qui part en lambeaux 17), qui tous deux peuvent entraîner la mort de la personne atteinte. Il faut s a v o i rquec e sc a s ,bi e nquer a r e s ,s ontpl usf r é que nt sc he zl ’ e nf a ntquec he zl ’ a dul t e .I l s se produisent aussi plus fréquemment lorsque les doses de lamotrigine sont trop hautes au dé but du t r a i t e me nt ,l or s qu’ e l l e ss ont a ug me nt é e st r op r a pi de me nt ou l or s que cet 18 a nt i é pi l e pt i quee s tc ombi néa ve cd’ a ut r e s( pr i nc i pa l e me nta ve cl aDEPAKI NE° ) . La plupart du temps, cet effet secondaire survient dans les huit premières semaines de traitement. 14 Revue Prescrire 2003; 23 (245): 839 AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé), recommandations 12. 2005 16 SI GN2005:“ Bi pol a ra f f e c t i vedi s or de r ” 17 Pschyrembel klinisches Wörterbuch 18 Rev Prescrire 2005; 25 (259): 190 15 © Pharma-News page 6 Numéro 34, Mai 2006 Il est donc impératif de prévenir les familles et les patients du risque de lésions cutanées gr ave s ,af i nqu’ i l spui s s e ntd’ ur g e nc ec ons ul t e runmé de c i ne nc asdes us pi c i on. Toute atteinte cutanée doit en effet entraîner l'arrêt immédiat de la prise de lamotrigine et un c ont r ôl emé di c a ld’ ur g e nc e .I lf a uta us s il e urr e c omma nder de bien suivre les schémas t hé r a pe u t i que sl or sdel ’ i nt r oduc t i ondel al a mot r i g i ne . Ef f e t si ndé s i r abl e sgr ave sl or sd’ ut i l i s at i ondel amot r i gi ne– A retenir pour le conseil : des effets secondaires cutanés extrêmement graves, qui touchent plus fréquemment les enfants, sont possibles sous lamotrigine ces effets secondaires surviennent souvent dans les huit premières semaines de traitement i l ss ontpl usf r é que nt sl or sd’ a s s oc i a t i on a ve cd’ a ut r e sa nt iépileptiques et lorsque les doses sont initialement hautes ou très rapidement augmentées il faut impérativement prévenir les patients et leurs familles de cet effet pot e nt i e le tl e urc ons e i l l e runa r r ê ti mmé di a tdumé di c a me nte nc a sd’ é r upt i on cutanée, ains iqu’ unc ont r ô l ed’ ur g e nc ec he zl emé de c i nouàl ’ hôpi t a l P o u r e n s a v o i r p l u s … Eviction scolaire lors de maladie transmissible : recommandations romandes et tessinoises Pa rl ’ i nt e r mé di a i r ede smé de c i nsc a nt onaux romands et tessinois, un doc u me ntc ont e na ntde sr e c omma nda t i ons d’ éviction des enfants atteints de maladies Il est important de préciser ici la transmissibles dans les dé f i ni t i ondel ’ éviction scolaire selon institutions scolaires et l e di c t i on na i r e ,s oi t" l ’ interdiction p r é s c o l a i r e s ( c r è c h e , j a r d i n d ’ e nf a nt ,ga r de r i e )pe r me tde faite à un enfant contagieux de fréquentert e mpor a i r e me ntl ’ é c ol e " . d é f i ni rl et e r med’ é vi c t i one td’ harmoniser les attitudes à adopter. © Pharma-News page 7 Numéro 34, Mai 2006 De uxt y pe sd’ a bs e nc e sdel ’ i ns t i t ut i ons ontàdi s t i ng ue rclairement : 1 - Dans la plupart des infections aiguës,e s s e nt i e l l e me ntbé ni g ne s ,l ’ e nf a ntma l a den’ e s tpa s t e nuàl ’ é c a r tpa r c equ’ i lr e pr é s e nt eunes our c edec ont a g i onda ng e r e us epourl ’ i ns t i t ut i on, ma i spa r c equ’ i lneserait pas raisonnable qu’ i ls oi tma i nt e nuàt outpr i xa ve cl e sa ut r e s e nf a nt s ,pours onpr opr ec onf or t( l ’ e nf a nte s tt e mpor a i r e me nti nc a pa bl edepa r t i c i pe r pleinement aux activités proposéespa rl ’ i ns t i t ut i on)ou pourl a bonne ma r c he de l ’ i ns t i t ut i on( l ’ i ns t i t ut i onn’ e s tpa se nme s ur edef our ni runs uppl é me ntdes oi nsa uma l a de s a nsr é dui r el ’ a t t e nt i ona uxa ut r e se nf a nt s ) .Ce t t es i t ua t i ons ’ a ppa r e nt e r a i tàunc ongé ma l a di ec he zl ’ a dul t ema i sne constitue pas une interdiction de fréquenter les structures d’ a c c ue i l19. 2 - Dans un petit nombre de maladies transmissibles, on se trouve face à une source de contagion mettant en jeu la santé publique. On recommande alors une réelle éviction des struc t ur e sd’ a c c ue i la f i n depr ot é g e rl ’ e nvi r onne me ntd’ unema l a di epot e nt i e l l e me nt dangereuse 19. Pa r mil e si nf e c t i onsa i g uë sn’ e xi g e a ntpa suneé vi c t i one toùunaccueil scolaire normal est pos s i bl ed è squel ’ é t a tgé né r a ldel ’ e nf a ntl epe r me t ,ont r ouvel e sangines virales, bronchites, pneumonies, la mononucléose, la grippe, la roséole et la cinquième maladie 19. La varicelle fait également partie de cette catégorie, mais il faudrait identifier et signaler les cas afin d’ i nt e r ve ni ràt e mpsc he zl e se nf a nt si mmunod é pr i mé squiys e r a i e nte xpos é s19. A noter t out e f oi squ’ una r r ê t éduCons e i ld’ Et a tduc a nt ondeFr i bour gda t a ntde2000de ma nda i tl or s de varicelleuneé vi c t i ons c ol a i r ej us qu’ a u6ème j ourde pui sl edé butdel ’ é r upt i on20, la c ont a g i os i t édel ama l a di es ’ é t e nda ntde1à2j our sa va ntl ’ é r upt i one tj us q u’ à6j our sa pr è s21. La rubéole et les oreillons permettent également un accueil scolaire normal avec un contrôle du statut vaccinal de tous (enfants et adultes) 19. Les cas de rubéole sont en outre soumis à déclaration obligatoire dans les 7 jours au médecin cantonal 22. La roséole La cinquième maladie Connue aussi sous le nom de fièvre de trois jours o ud’ exanthème subit,c ’ e s t une infection virale peu contagieuse survenant brutalement avec une fièvre élevée durant trois à quatre jours et qui fait place à une éruption rosée sur tout le corps 21. Appelée aussi érythème infectieux ou mégalérythème,c ’ e s tune i nf e c t i onv i r a l ebé ni g ne ,c o nt a g i e us ej us q u’ à7j o ur saprès le début de la maladie et caractérisée par une éruption de taches rouges s ur é l e v é e sdé but a nts url e sj oue spui ss ’ é t e nda nta uxme mbr e se ta u tronc. Parfois, il y a des douleurs articulaires et un peu de fièvre. At t e nt i onàé v i t e rl ’ e x pos i t i onp e nda ntl ag r os s e s s eàc a us ed’ un r i s qued’ a v or t e me nt21. Maladies pour lesquelles une éviction scolaire est recommandée 19 : MALADIE EVICTION : retour possible MESURES D’ ACCOMPAGNEMENT Angine à streptocoques Scarlatine Impétigo Furoncle Après 24h de traitement antibiotique Aucune en particulier 19 Société suisse de pédiatrie –Paediatrica Vol. 16 No. 5 2005 Arrêté du 5 décembre 2000 "sur la lutte contre les maladies transmissibles et autres mesures de police s a n i t a i r e "duCon s e i ld’ Et a tduc a n t ondeFr i bou r g 21 Manuel pratique du pharmacien suisse 1998, pp.211-213 22 Office fédéral de la santé publique : www.bag.admin.ch 20 © Pharma-News page 8 Numéro 34, Mai 2006 MALADIE EVICTION : retour possible Gastro-entérites (toutes causes : Dè squel ’ é t a tgé né r a ldel ’ e nf a nt salmonelles, le permet fièvre typhoïde) Dès le 6ème jour du traitement Coqueluche antibiotique Rougeole Dès le 4ème jour suivant le début del ’ é r upt i on Méningite à méningocoques Dès guérison. Eviction imposée par la sévérité de la maladie Diphtérie Poliomyélite Choléra Tuberculose MESURES D’ ACCOMPAGNEMENT Hygiène et désinfection des mains Contrôler le statut vaccinal des enfants Contrôler le statut vaccinal des enfants et adultes. Déclaration obligatoire dans les 24h au médecin cantonal 22 Prophylaxie antibiotique pour l ’ e nt our a g ei mmé di a t19 auquel une é vi c t i one s tc ons e i l l é ej us qu’ àde ux jours après le traitement 21 Selon les instructions du médecin cantonal Déclaration obligatoire dans les 24h au médecin cantonal 22 Selon avis médical spécialisé Déclaration obligatoire dans les sept jours au médecin cantonal 22 Eviction scolaire lors de maladie transmissible : recommandations romandes et tessinoises - A retenir pour le conseil : uneé vi c t i ons c ol a i r en’ e s tr e c omma ndé equepourunpe t i tnombr ede maladies infectieuses e l l ee s ti mpos é epa rl ag r a vi t ée t / oul ac ont a g i os i t édel ’ i nf e c t i on parmi celles-ci on trouve : les infections à streptocoques (angines, scarlatine, impétigo), les gastro-entérites, la coqueluche, la rougeole, la diphtérie, la polio, la tuberculose, les méningites à méningocoques pour la plupart des maladies aiguës (varicelle, rubéole, oreillons, grippe, a n g i ne svi r a l e s ,br onc hi t e soupne umoni e s ) ,l ’ a c c ue i ls c ol a i r ee s tpos s i bl et a nt quel ’ é t a tdel ’ e nf a ntma l a del epe r me t certaines maladies transmissibles sont à déclaration obligatoire : diphtérie, polio, rougeole, tuberculose, maladies à méningocoques, entre autres © Pharma-News page 9 Numéro 34, Mai 2006 Les soins des plaies (2 / 2) : plaies chroniques Une plaie est considérée comme chr oni quedè squel ’ onobs e r veun 23 retard de cicatrisation de plus de quatre semaines . Plusieurs f a c t e ur spe uve ntg ê ne rl ag ué r i s on d’ unepl a i e: des facteurs locaux c omme l a pr é s e nc e d’ un c or p sé t r a ng e r , d’ une i nf e c t i on, d’ une macération tissulaire ou de troubles de la vascularisation, et des facteurs systémiques t e l s qu’ un â g ea va nc é ,l e di a bè t e ,de st r oubl e sr é na ux,une ma uva i s e alimentation, certains médicaments (immunosuppresseurs, corticoïdes, anticoagulants) ou encore des facteurs psychosociaux défavorables 24,25 . Pa r mil e spl a i e sc hr oni que s ,ondi s t i ng uel ’ e s c a r r e ,l e sul c è r e sve i ne uxe ta r t é r i e l s ,de spl a i e s diverses (diabétiques, oncologiques) et les brûlures. On ne mentionnera ici que les escarres et les ulcères veineux et artériels, les autres types de plaies devant faire l'objet d'articles spécifiques : a) Escarres : Appelés aussi ulcères de décubitus ou ulcères cutanés dûs à la pression, ce sont des lésions cutanées dues à une compression des tissus mous de la peau entre un plan dur (lit, fauteuil ) et les reliefs osseux 26. Les escarres peuvent être classés en quatre stades de gravité croissante 27 : - le stade 1 se présente comme un érythème (rougeur) cutané sur une peau apparemment intacte, ne disparaissant pas après la levée de la pression - le stade 2 se caractérise par une perte de substance del ’ é pi de r mee te npa r t i edude r me (ampoule, abrasion ou ulcération superficielle). - les stades 3 et 4 présentent une nécrose des tissus (sous-cutanés pour le stade 3 et j us q u’ a uxos ,mus c l e sout e nd onspourl es t a de4)26. Les escarres surviennent surtout chez les patients à mobilité réduite et les localisations les plus fréquentes sont celles où la peau r e c ouvr edi r e c t e me ntl ’ ost e l l e squet a l ons ,sacrum 25,26 (= bas du dos), coudes, épaules (en particulier les omoplates) ou le crâne . Les ulcères dus à la pression ne cicatrisent que lentement (entre 3 et 5 mois) et le taux de guérison à una nn’ e s tquede60à87%,d’ oùl ’ i mpor t a nc edel apr é ve nt i onquie s tf a i t ep a rune inspection une à deux fois par jour des zones les plus vulnérables de la peau 26. Parmi les facteurs influençant la survenue des escarres (pression, frottement, cisaillement, immobilité, incontinence urinaire et fécale, macération, dénutrition, déshydratation, âge), la pression en est le principal responsable 27.I le s tdoncr e c omma ndéd’ é vi t e rl e sa ppui s prolongés en changeant de position les patients alités au moins toutes les 2 à 3 heures 26 . Il faut aussi maintenir la peau sèche et propre et vei l l e ràl ane t t oy e rdè squ’ e l l ee s t 26 s oui l l é eàl ’ a i ded’ uns a vonp e ua g r e s s i fe td’ e a ut i è de . Contrairement àc equel ’ on c r oi t ,l ema s s a gede sz one sàr i s queoul ’ a ppl i c a t i ond’ unt opi que( c r è me ,l ot i onou autre) n’ ontpa sd’ e f f i c a c i t é dé mont r é e ,demê me que l ’ ut i l i s a t i on de pe a ux de mout on (naturelles ou artificielles) 26. Par contre, un oreiller glissé sous les mollets permet de diminuer la pression appliquée sur les talons 26. Les matelas en mousse, à air ou à eau sont aussi une aide à la prévention des ulcères 26. 23 Cours de formation continue SVP, 28.04.2005 : "soins des plaies aiguës et chroniques" Dr. W. Raffoul et Mmes J. Weller et N. Zellweger, infirmières au CHUV 24 BMJ 2002 ; 324 : p.160-163 25 Manuel pratique du pharmacien suisse 1999-2000 : p.328-368 26 Prescrire, Juin 2003 ; 23(240) : p.438-445 27 www.coloplast.fr © Pharma-News page 10 Numéro 34, Mai 2006 b) Ulcères : Les ulcères veineux sont les plus fréquents et, dans 70 à 90% des cas, ils sont l ac ons é que nc ed’ unei ns uf f i s a nc eve i ne us ec hr oni que25,23.L’ ul c è r eve i ne ux e s ten général unique, étendu, peu profond, peu douloureux et situé au dessus de la malléole 27. Le traitement après guérison est effectué par une contention efficace (faite par une infirmière, en général) et un traitement chirurgical des va r i c e sa f i nd’ é vi t e rl e sr é c i di ve s23. Les ulcères artériels sont souvent multiples, petits, profonds et douloureux et généralement situés au niveau du pied ou sur le milieu de la jambe 27. Ils sont fréquemment associés à des douleurs à la marche et à des facteurs de risque cardiovasculaires 27. Le traitement comprend une désinfection à vie avec un désinfectant à base d’ i odedut y peBETADI NE° ,mê mel or s quel apl a i ea r t é r i e l l ee s tf e r mé e23 ! Pansements pour traitement en milieu humide : Le traitement des plaies chroniques se fait avec des pansements du type hydrocolloïde qui ma i nt i e nne ntunmi l i e uhumi de ,a bs or be ntl ’ e xc é de ntd’ e xs uda t ,pr ot è g e ntdel ’ e a u,duf r oi d e tde sba c t é r i e s ,pe r me t t e ntl e sé c ha ng e sga z e ux,s ’ e nl è ve ntf a c i l e me nte tpe uve ntê t r el a i s s é s 23,28 j us qu’ às e ptj our ss url abl e s s ur es a nsê t r ec ha ng é s . Le pansement doit être beaucoup plus l a r gequel apl a i e( d’ e nvi r on3c m) ;onpe uts iné c e s s a i r ea ppl i que rpl us i e ur spa ns e me nt squi se chevauchent . Le changement de pansement se fait en fonction de son type, de sa capacité à absorber l ’ e xs uda t ,del ’ é t a tdel apl a i ee tdes ons t a dedec i c a t r i s a t i on.Enc a sdebl e s s ur e sf or t e me nt suintantes, le changement peut se faire plusieurs fois par jour. Sinon, le changement de pansement doit être fait dès que le gel forme une vésicule plus grande que la blessure, mais au plus tard après 7 jours 28. A noter que ces pansements occlusifs ne doivent pas être utilisés sur des plaies infectées ou à r i s qued’ i nf e c t i on23,28. Phas e sdegué r i s ond’ unepl ai e: Lac i c a t r i s a t i ond’ unepl a i es ef a i ts e l ondi f f é r e nt ss t a de s ,quis er e c ouvr e ntpa r t i e l l e me n t: c) Premier stade : stade de nettoyage oud’ inflammation : 1er au 3ème j our .I lyad ’ a bor d une phase de coagulation où un caillot se forme et referme la plaie, puis après que l que smi nut e souhe ur e s ,unepha s ed’ i nf l a mma t i onoùi lyane t t oy a gedut i s s u 25,23 nécrosé et élimination des bactéries . d) Deuxième stade : phase de granulation ou proliférative : 4ème au 7ème jour. Il y a formation de nouveau tissu conjonctif 25,23. e) Troisième stade : phase d’ é p i t hé l i s a t i onou réparative : dès le 8ème j oure tj us qu’ àuna n c he zl ’ a dul t ee tmê mej us qu’ à3à4a nsc he zl ’ e nf a nt .I lyaf or ma t i ond’ unec icatrice riche en fibres 25,23. Infection : Tout e pl a i ee s tàr i s qued’ i nf e c t i on( pa rde sba c t é r i e s ) ;c e l l e -ci peut survenir 24 à 48 heures 23 après la blessure, rarement avant ce laps de temps .L’ i nf e c t i on s e ma ni f e s t e pa r l ’ i nf l a mma t i on del apl a i ee tde st i s s use nvi r o nna nt s ,a ve cc ommes y mpt ôme srougeur, chaleur, enflure et douleur 29. Il peut également y avoir de la fièvre et, si celle-ci est très é l e vé eo uqu’ i lyade sl i g ne sr oug e ss url ape a us ’ é t i r a ntde pui sl apl a i el el ongde sva i s s e a ux 29 l y mpha t i que s ,c ’ e s tuneurgence médicale car il y a un risque de septicémie . 28 29 www.pharmavista.ch; "Les pansements hydrocolloïdes et leur utilisation" Vademecum CAP V, 2003 p.816-820 © Pharma-News page 11 Numéro 34, Mai 2006 Désinfectants : Pouré v i t e rl as ur ve nued’ unei nf e c t i on,l enettoyage de la plaie àl ’ e a uf r oi deoua ve cune solution physiologique (NaCl 0,9%) est la première mesure à prendre, avec hémostase lors de fort saignement 25.Unedé s i nf e c t i onn’ e s tpa st ouj our sné c e s s a i r e25,23, mais elle est toujours indiquée lors de lésions très souillées ou profondes (ex : piqûres, morsures, brûlures). Le tableau récapitulatif ci-de s s o u s( l i s t e non e xha us t i ve ) pe r me td’ a voi r une vi s i on d’ e ns e mbl ede sdi f f é r e nc e se nt r el e sdé s i nf e c t a nt s .Enr é s umé ,onpour r a i tdi r eques e ul sde ux devraient être utilisés : la chlorhexidine (MERFEN°, BEPANTHENE PLUS°, HIBISCRUB°, HIBITANE°), qui est parmi les plus efficaces et les mieux tolérés et qui peut être utilisée dans tous les cas, et les dé s i nf e c t ant s à bas e d’ i o de (BETADINE°, BRAUNODERM°, BRAUNOL°) qui sont les plus efficaces mais présentent un risque d’ a l l e r g i enonné g l i ge a bl ee ts ontc ont r e -indiqués dans plusieurs cas (troubles de la thyroïde, grossesse, allaitement, petits-enfants de moins de 6 mois) 25,23,30. Le choix du désinfectant dépend en outre du type de blessure 25,23,30 : Désinfectant Iode Chlorhexidine Alcool Eau oxygénée 3% Eosine Mercurochrome Efficacité ++++ Contre-indication relative Peut masquer la plaie si elle doit être montrée à un médecin car désinfectant coloré Aucune Contre-indication absolue Al l e r g i eàl ’ i ode , troubles de la thyroïde, grossesse, allaitement, petits enfants (< 6 mois) Aucune Pouvoir désinfectant modéré Enfants car brûle, application sur les muqueuses Faible pouvoir désinfectant Points de suture, car érosion de la pe a ud’ oùs ut ur e 30 difficile +++ ++ + ? ? Effet antiseptique ?, masque la plaie, desséchant 23 Contient du mercure : NE PAS utiliser ! Contient du mercure : NE PAS utiliser! Remarques Le plus efficace mais attention aux contreindications Inefficace contre les spores, moyennement contre les virus, mais utilisable dans tous les cas Privilégier les désinfectants aqueux plutôt que ceux à base d’ a l c ool25 An’ ut i l i s e rquel or sde plaies sur goudron pour enlever les gravillons 30 Eventuellement l or s qu’ onc he r c heun effet desséchant DECONSEILLE 23 Remarque : Ce tableau n'est pas conforme aux données du Vademecum CAP V qui ne vont pas dans le même sens que toutes les autres données récentes. 30 "Soi n sd’ u r g e n c eàl ’ of f i c i n e " ,c ou r sGa l e x i sdon n épa rl eCESU,2004 © Pharma-News page 12 Numéro 34, Mai 2006 Le soin des plaies chroniques - A retenir pour le conseil : une plaie est considérée comme chronique du moment où elle ne cicatrise pas après un mois les plaies chroniques comprennent essentiellement les ulcères dus à la pression (= escarres), ulcères veineux et artériels ainsi que certaines brûlures les escarres ne cicatrisant que lentement, la prévention par une inspection très régulière de la peau et les changements de position des personnes alitées sont essentiels les ulcères veineux sont les plus fréquents, ils sont peu profonds, peu douloureux et nécessitent le port de bas de contention les ulcères artériels sont profonds, douloureux et nécessitent une désinfection à vie à la BETADINE° le traitement des plaies chroniques se fait en milieu humide avec différents pansements du type hydrocolloïde l epr e mi e rs oi nl or sdepl a i e( a i g üe )e s tl ene t t oy a g eàl ’ e a uoua ve cunes ol ut i ondeNa Cl parmi les nombr e ux dé s i nf e c t a nt s ,l e pl us e f f i c a c ee s tl ’ i ode ( BETADI NE° , BRAUNODERM° ,BRAUNOL° )ma i sa t t e nt i on a ur i s que d’ a l l e r g i ee ta ux c ont r e indications (troubles de la thyroïde, grossesse, allaitement, petits-enfants de moins de 6 mois) la chlorhexidine reste le désinfectant le plus efficace qui soit utilisable en tout temps Correctif au sujet de l'article sur NUVARING° paru dans le dernier Pharma-News (n° 33, avril 2006) Comme certains l'ont tout de suite remarqué, nous avons retranscrit sans prendre garde une affirmation de la Revue Prescrire concernant le prix de l'anneau contraceptif (six fois plus élevé que l'équivalent par voie orale) qui n'est valable qu'en France. Chez nous, le traitement d'un mois avec NUVARING° est "seulement" entre 47 et 77 % plus onéreux que le contraceptif oral correspondant (MICROGYNON° et OLOGYN MICRO° respectivement). Nous vous présentons toutes nos excuses pour cette erreur. Note de l'éditeur Les avis exprimés dans le Pharma-News reflètent l'opinion de leurs auteurs en fonction des données disponibles au moment de la rédaction et n'engagent en aucune manière le CAP. © Pharma-News page 13 Numéro 34, Mai 2006