CBAEL: LOGICIEL D`ANALYSE STATIQUE / DYNAMIQUE, DESIGN
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CBAEL: LOGICIEL D`ANALYSE STATIQUE / DYNAMIQUE, DESIGN
CBAEL: LOGICIEL D’ANALYSE STATIQUE / DYNAMIQUE, DESIGN ET OPTIMISATION DES STRUCTURES SELON CBA 93 – BAEL 91 – RPA 99/2003 Par Professeur Abdelhamid CHARIF 1 INTRODUCTION Le développement de logiciels professionnels est un thème qui peut fort bien figurer à l’ordre du jour d’un débat politique sur l’économie de marché. Tous les spécialistes s’accordent à affirmer qu’il est nettement plus économique d’acheter ou louer un logiciel que de s’embarquer dans une coûteuse aventure de développement. En dépit d’un marché gigantesque, les risques de «faillite» sont extrêmement grands. La réussite se focalise souvent sur un nombre très restreint «d’élus» qui s’adjugent très vite «des pouvoirs dictatoriaux de quasi-monopole» (Exemple de MicroSoft). Dans les établissements universitaires et de recherche, le problème est perçu autrement. L’élaboration de programmes informatiques est devenue indissociable de l’acquisition et transfert du savoir et son activité ne cesse de s’épanouir. Dans les domaines des sciences et techniques de pointe, l’édition des logiciels se fait en général par ou avec les universitaires. L’utilisation de logiciels commerciaux de recherche dans le cadre de préparation de thèses devient par ailleurs de plus en plus répandue. Ces programmes constituent incontestablement de puissants outils de recherche mais leur utilisation ne doit pas se faire au détriment de l’activité de développement. S’il est vrai qu’un chercheur (thésard) utilisant un logiciel peut produire plus rapidement des résultats de qualité originale, il n’en demeure pas moins que son collègue, qui élabore son propre programme, assimile et maîtrise plus de connaissances pluridisciplinaires. Même ci ce dernier chercheur passe plus de temps à «redécouvrir», il finira toutefois par acquérir plus d’autonomie et de polyvalence. Ces aspects doivent donc faire partie des éléments d’appréciation et d’évaluation scientifique et la revalorisation du résultat original ne doit pas occulter ou réduire l’importance du cumul des compétences. 1 2 BETON ARME ET INFORMATIQUE La théorie et la pratique du béton armé semblent rester en marge de la révolution informatique. Les grands bouleversements qu’a connus l’analyse des structures ont eu très peu d’influence sur la discipline de béton armé. Même si les recherches sur le comportement du béton armé ont beaucoup progressé, les cursus de formation accusent un retard certain. En dépit de la prolifération de logiciels professionnels de calcul des structures, les outils, permettant de ferrailler et vérifier les différents éléments de B.A. aux ELU / ELS selon les codes techniques, sont presque inexistants. Cela s’explique en partie par la complexité de la réglementation qui varie d’un pays à un autre. Les quelques outils (importés) censés effectuer les calculs de B.A. selon la réglementation algérienne se sont avérés insatisfaisants et n’ont pas tenu leurs promesses. Il est de l’avis de l’auteur que cette tâche ne peut être correctement entreprise que par des compétences nationales. 3 PRESENTATION DU LOGICIEL CBAEL CBAEL est un logiciel d’analyse, ferraillage, vérification et optimisation des structures en béton armé selon les règlements CBA 93 [1], BAEL 91 [2] et RPA 99 / 2003 [3]. Il a été élaboré sous Windows 95/98/2000/NT avec le Fortran Power Station 4.0 de MicroSoft [4] qui offre toutes les convivialités d’un langage évolué. La version actuelle de CBAEL comporte dix modules pilotés par un logiciel principal. Le logiciel met en œuvre et utilise les plus récents concepts d’analyse numérique : • Eléments finis : Utilisation d’éléments robustes, mailleurs automatiques; re-numérotation nodale optimale; assemblage et résolution en profil; projection pondérée des efforts aux nœuds; gestion et allocation dynamique de toute la mémoire machine; fichiers binaires pour récupérer les analyses antérieures. • Graphisme : Environnement graphique convivial; contours graphiques plans et en perspectives; plans d’exécution; algorithme efficace pour les surfaces cachées; reconnaissance des formes quelconques; interface graphique (pré et post processeurs) avec menus, boites de dialogue, boutons d’aide... • Béton armé : Méthode de dichotomie contrôlée pour la résolution des équations d’équilibre; interface graphique (tableaux de bords) rappelant les prescriptions réglementaires; ferraillage avec plusieurs nappes; algorithmes itératifs accélérés pour les blocs des contraintes, courbe d’interaction et loi moment-courbure. 2 4 INTERFACE GRAPHIQUE L’interface graphique du CBAEL facilite l’utilisation de l’outil et permet une saisie et une édition interactives et conviviales des données avec des échos graphiques. Les nombreuses prescriptions réglementaires sont gérées par un «tableau de bord» permettant d’éviter tout recours à la documentation réglementaire. L’utilisateur n’aura pas à introduire des données de manière séquentielle. Il peut naviguer sur les différents «outils de contrôle» et fixer ou changer ses choix avant de les valider. Les options usuelles sont fixées par défaut et les «outils de contrôle» et les clauses réglementaires sont activés ou désactivés de manière interactive selon les options choisies. Les erreurs ou incompatibilités de données sont toujours détectées et signalées. Cette conception de «tableau de bord» sert non seulement d’assistant à l’utilisateur mais elle lui permet aussi de devenir graduellement un expert. Le pré-processeur (décrit dans un autre rapport) permet de générer des modèles en éléments finis sans recours à un fichier de données et le postprocesseur graphique facilite l’interprétation des différents résultats (une illustration graphique vaut mieux qu’un long listing d’un fichier de résultats). Le fichier des résultats numériques peut être consulté à partir du post-processeur dans une même session. Les valeurs maximales des déplacements et efforts sont automatiquement détectées et le ferraillage peut être obtenu aux sections critiques ou bien ailleurs. Les variations des différentes variables sont graphiquement illustrées par plusieurs types de représentations. Les sorties graphiques produites par CBAEL peuvent être directement exploitées dans des rapports scientifiques ou techniques (thèses, rapports de recherche, notices de calcul…). Toutes les figures contenues dans ce manuel ont été générées par le post-processeur du CBAEL. L’écran graphique peut être imprimé directement ou bien sauvegardé dans un fichier «bitmap» pour un traitement ultérieur. 3 5 MODULE DE FLEXION PLANE Le module de flexion plane (simple ou composée) est un véritable «atelier de béton armé» et est structuré en cinq options comme suit : A/ Ferraillage aux états limites ultimes ELU de divers types de sections B/ Ferraillage aux états limites de service ELS de divers types de sections C/ Vérification aux ELS et re-ferraillage optimal éventuel D/ Calcul et vérification des flèches selon les règlements. E/ Courbes d’interaction M-N et lois moment- courbure aux ELU/ELS pour divers types de sections pleines ou caissons en béton seul ou ferraillées par une ou plusieurs nappes. Le module permet d' analyser, ferrailler et vérifier, aux états limites ultimes et de service, divers types de sections selon les règlements CBA 93 et BAEL 91. Le ferraillage peut être soit (a) optimal, soit (b) symétrique, ou bien (c) avec une valeur de A'imposée par l' utilisateur. Les éventuels cas de sections excessives ou insuffisantes sont détectés et signalés et les pourcentages minimaux et maximaux réglementaires sont vérifiés. Un re-ferraillage éventuel est possible aux ELS en cas de non vérification des contraintes (option 3). Dans ce cas, seule l' armature (A et/ou A' ) insuffisante est corrigée en tenant compte des autres données. La réduction de la contrainte admissible de l' acier aux ELS par une fissuration nuisible ou très nuisible (visant à limiter l' ouverture des fissures) n' est considérée que dans les aciers tendus. Aux ELU et en flexion composée avec compression, il est loisible de considérer ou non les effets éventuels du second ordre (flambement). Les blocs des déformations et contraintes (linéaire aux ELS et parabole-rectangle aux ELU) sont systématiquement livrés en faisant ressortir aux ELU le pivot (A, B ou C) concerné (Fig. 1). L' option 4 calcule et vérifie (selon CBA 93 & BAEL 91) les flèches instantanée et différée pour des éléments consoles ou doublement appuyés et supportant des cloisons ou non. Les données et résultats de cette option sont affichés sur un même écran (Fig. 2). L' option 5 permet de tracer les courbes d' interaction M-N (zone de résistance), aux ELU et ELS, pour divers types de sections (pleines ou en caissons) de béton seul ou armées par une ou plusieurs nappes d' acier (Fig.3 et Fig.4). L’introduction d’un grand nombre de nappes est facilité par les possibilités de répétition aussi bien pour les valeurs des sections d’acier que pour les espacements. Les sections en caissons sont obtenues en superposant des sections pleines avec des sections «négatives». Les courbes enveloppes limites et celles délimitant les zones où les sections sont entièrement ou partiellement tendues ou comprimées, sont toutes déterminées. Les tronçons relatifs aux 3 4 pivots A, B et C (aux ELU) sont distinctement illustrés. La loi de comportement (parabole-rectangle du CBA-BAEL aux ELU) est numériquement intégrée et la plastification graduelle des aciers écrouis est prise en compte. La courbe d' interaction permet d' analyser et vérifier la sécurité (et l' économie) d' une section vis à vis de plusieurs combinaisons M-N simultanément. Elle résout définitivement le problème très délicat de recherche de la combinaison défavorable en flexion composée. Il est loisible d' obtenir, avec la courbe d' interaction, les blocs des déformations et contraintes pour différentes combinaisons M-N ainsi que les lois moment-courbure pour diverses valeurs de l' effort normal N (Figs.3 et 4) Cette dernière option permet d' apprécier et quantifier la ductilité (et la fragilité) de la section et constitue un véritable outil de recherche. La réduction de la ductilité avec un effort normal élevé peut en outre être mise en évidence et quantifiée. L’algorithme utilisé à cet effet permet de suivre diverses lois de comportement non linéaires y compris celles comprenant des branches descendantes. La figure 3 illustre les résultats d’analyse d’une section caisson avec quatre nappes d’armatures. 5 Figure 1 : Module de flexion plane (ferraillage aux ELU) Données (Tableau de bord) et résultats 6 Figure 2 : Tableau de bord de calcul & vérification des flèches 7 Figure 3 : Module de flexion plane (courbes d’interaction M-N et moment – courbure) - Section en caisson avec 4 nappes d’armatures. 8 Figure 4 : Etude d’une section en Té (Module de flexion plane) 9 6 MODULE DES VOILES ET PAROIS Le module des voiles comprend cinq options comme suit : A/ Ferraillage avec deux nappes A et A’ B/ Ferraillage plusieurs nappes égales mais d’espacements quelconques. C/ Re-ferraillage proportionnel avec plusieurs nappes et espacements quelconques D/ Courbes d’interaction M-N et lois moment- courbure E/ Ferraillage ponctuel avec les composantes des contraintes. Ce module permet d' analyser, ferrailler et vérifier les voiles et parois aux contraintes admissibles en flexion plane (simple ou composée) selon les textes réglementaires en vigueur (DTU 23.1 & DTR-BC 2.42) [5-6]. L' option 1 effectue un ferraillage conventionnel avec 2 nappes A et A' (ferraillage optimal, symétrique ou avec A'imposée). L' option 2 permet de déterminer le ferraillage avec plusieurs nappes égales mais d' espacements quelconques fixés par l' utilisateur. Des espacements nuls permettent de grouper des nappes et obtenir ainsi une distribution non uniforme du ferraillage. L' option 3 offre la possibilité de générer des répartitions adéquates pour les armatures. Un puissant algorithme de correction proportionnelle (par amplification ou par réduction) fournit le ferraillage désiré à partir d' une distribution initiale quelconque (nappes et espacements quelconques, Fig. 5). L’introduction d’un grand nombre de nappes est facilité par les possibilités de répétition aussi bien pour les valeurs des sections d’acier que pour les espacements. Le pourcentage minimal imposé par le RPA est respecté. L' option 4 construit et trace la courbe d' interaction M-N permettant d' analyser et vérifier la section vis à vis de plusieurs combinaisons simultanément. Les blocs des contraintes et déformations (pour différentes valeurs de M et N) ainsi que les lois moments - courbures (pour différentes valeurs de l' effort normal N) sont également livrés. Les contraintes admissibles des matériaux (béton et acier) sont calculées selon les règlements à partir des données fournies par l' utilisateur. Les conditions d' application des prescriptions réglementaires sont automatiquement testées. La possibilité d' introduire des valeurs différentes (pour les contraintes admissibles) est offerte afin de pouvoir étendre ce puissant module à d' autres situations et d' autres règlements. 10 L' option 5 permet d' effectuer un ferraillage (ELU et ELS) point par point selon CBA 93 et BAEL 91 pour les structures ou les sollicitations sont inconnues et seules les contraintes sont disponibles (certains programmes en éléments finis). A partir des composantes des contraintes, le logiciel détermine les directions et contraintes principales et livre deux solutions de ferraillage: selon les axes principaux, et selon les axes de référence. Le ferraillage évalué au mètre linéaire est soit bidirectionnel (contraintes planes), ou bien tri-directionnel (déformations planes). 11 Figure 5 : Module des voiles (re-ferraillage proportionnel avec plusieurs nappes) 12 7 MODULE DES SEMELLES Le module des semelles est structuré en trois options comme suit : A/ Etude de semelles isolées rectangulaires sous poteaux rectangulaires B/ Etude de semelles isolées circulaires sous poteaux circulaires A/ Etude de semelles filantes sous murs (voiles) Ce module permet d' analyser, dimensionner et ferrailler aux ELU et ELS les semelles isolées rectangulaires ou circulaires sous poteaux ainsi que les semelles filantes sous murs. Les dimensions minimales sont déterminées par le logiciel qui propose ensuite des valeurs arrondies à 5 cm près par excès. L' utilisateur peut confirmer ou corriger ces dimensions avant d' effectuer le ferraillage. Les éventuelles valeurs corrigées ne sont acceptées par le logiciel que si elles vérifient la condition de portance du sol. Il faut rappeler que le RPA préconise de majorer, pour une combinaison sismique (accidentelle), la valeur de la portance de 50 % pour un sol ferme et 30 % pour un sol meuble. La hauteur des semelles est déterminée par la condition d' angle des bielles permettant d' éviter la vérification du cisaillement et justifiant l' hypothèse des semelles rigides. Des sollicitations combinant un effort normal et des moments de flexion peuvent être considérées. Seul l' effort normal de compression est étudié car la traction soulage la semelle même si elle peut poser un problème de stabilité globale de la structure. Les semelles rectangulaires (option 1) sont étudiées en double flexion composée selon les deux sens et sont dimensionnées homothétiquement aux poteaux. Il est néanmoins loisible de corriger par des dimensions non homothétiques pourvu que la portance du sol soit vérifiée. Les semelles circulaires (option 2) sont ferraillées identiquement selon les 2 sens en considérant un seul moment de flexion. Il appartient à l' utilisateur d' introduire dans le cas d' une flexion déviée le moment maximal ou combiné. Le dimensionnement des semelles filantes (option 3) n' est pas homothétique (ce dernier engendre des consoles et ferraillages excessifs). La largeur de la semelle est interactivement déterminée à partir de la longueur fixée par l' utilisateur. Il est conseillé à cet effet d' éviter de grands débords par rapport à la longueur du mur. Le ferraillage est effectué en flexion simple avec le moment maximal dans la semelle déterminé à partir de la distribution des pressions dans le sol et des contraintes dans le béton. 13 Le post-processeur livre les diagrammes des contraintes dans le sol, le moment maximal dans la semelle ainsi que 4 variantes de ferraillage donnant les détails des armatures et les conditions d' ancrage (Figs.6 à 9). Le graphisme d' exécution, donnant tous les détails ainsi que les conditions d’ancrage et les longueurs développées des barres, peut être obtenu pour chaque variante (Figs. 7 à 9). Tous les autres types de fondations (semelles continues sous poteaux et murs, semelles excentrées avec poutres de redressement, radiers nervurés ou non, semelles sur pieux ...) peuvent être étudiés et ferraillés avec les modules des poutres et plaques sur sol élastique. 14 Figure 6 : Module des semelles (étude d’une semelle circulaire) 15 Figure 7 : Module des semelles (Post-processeur et plans d’exécution) 16 Figure 8 : Etude d’une semelle rectangulaire 17 Figure 9 : Etude d’une semelle circulaire 18 8 MODULE DE L’EFFORT TRANCHANT ET TORSION Ce module est structuré en quatre options comme suit : A/ Effort tranchant selon CBA 93 et BAEL 91 B/ Ferraillage transversal des poteaux selon RPA 99 C/ Ferraillage des linteaux selon RPA 99 D/ Torsion selon CBA 93 et BAEL 91 Le module de l' effort tranchant et torsion permet de calculer les armatures transversales et leurs espacements selon les règlements CBA 93, BAEL 91 et RPA 99 pour des sections rectangulaires ou circulaires. Il faut rappeler que les autres formes de sections sont remplacées par un rectangle dont la largeur est celle de l' âme. Un contrôle préalable de la contrainte tangentielle (vis à vis de la valeur ultime) est effectué. Les nombreuses prescriptions des trois règlements sont scrupuleusement respectées et les dépassements des limites min./max. sont toujours détectés et signalés. Une puissante interface (tableau de bord) permet à l' utilisateur de naviguer à travers les différents choix afin de rechercher interactivement la solution adéquate (Fig.10). L' option 1 détermine les espacements selon le CBA 93 et BAEL 91 en flexion simple ou composée et pour un effort tranchant constant ou linéairement variable. Les aciers transversaux peuvent être verticaux, inclinés ou mixtes (horizontaux + verticaux). Les options 2 et 3 traitent les recommandations spécifiques du RPA pour le calcul des armatures transversales dans les poteaux et linteaux. Les différentes conditions de coffrage du RPA sont systématiquement testées. L' option 3 calcule simultanément les armatures longitudinales et transversales du linteau en flexion simple. Les espacements des aciers transversaux sont déterminés en fonction de leur diamètre et du nombre de brins tels qu' introduits par l' utilisateur. L' option 4 permet de déterminer le ferraillage à la torsion sur la base de la théorie de torsion des sections creuses à parois minces car seule la zone périphérique de la section résiste à la torsion. Un ferraillage mixte est adopté avec un partage équitable entre les armatures longitudinales et transversales. Ce ferraillage est calculé indépendamment des autres sollicitations (N, T et M) et une superposition éventuelle peut (doit) donc être effectuée. Il est cependant loisible pour la vérification de la contrainte tangentielle de considérer la torsion seule ou bien combinée avec un effort tranchant. 19 Figure 10 : Module effort tranchant et torsion 20 9 MODULE D’ANALYSE DES POUTRES Le module (d’analyse et ferraillage) des poutres comprend trois options : A/ Poutres continues B/ Poutres sur sol élastique C/ Lignes d’influence sous charge mobile Ce module permet d' analyser, par éléments finis robustes de rang correct, divers types de poutres sur appuis discrets rigides ou continus flexibles (poutres sur sol élastique). L' énergie de cisaillement est prise en compte et les aires réduites d' effort tranchant sont calculées pour chacune des différentes formes de sections considérées. Des fichiers binaires permettent de récupérer des études antérieures. La section peut varier en longueur de manière linéaire ou discontinue. Cela permet en outre d' étudier les semelles continues (trapézoïdales) sous des poteaux inégalement chargés ainsi que les semelles excentrées liées à d' autres fondations par des poutres de redressement. Les ressorts de sol peuvent agir invariablement en compression et traction (analyse directe), ou ne résister qu' à la compression seule (analyse itérative). La raideur du sol peut varier le long de la poutre et la combinaison avec des appuis rigides permet de modéliser les semelles reposant sur une file de pieux. Les valeurs usuelles des raideurs des sols sont disponibles (bouton d' aide) et il est recommandé d' expérimenter sur la marge indiquée car la réponse de la fondation en est très dépendante. Le comportement peut varier de rigide à flexible, et l’option constitue un puissant outil de recherche dans ce sens (Figs.11-12). Des chargements ponctuels (poteaux), ou répartis (voiles), peuvent être appliqués. Ils peuvent avec les conditions limites être introduits, édités et visualisés graphiquement grâce au pré-processeur. La discrétisation en éléments finis (nombres de nœuds et d' éléments, connectivités, coordonnées nodales) est automatiquement prise en charge par le logiciel en fonction des données introduites. Le post-processeur fournit les diagrammes des efforts (T et M) et de la flèche ainsi que la pression dans le sol (Figs.11-12). Le ferraillage longitudinal et transversal, aux ELU ou ELS, peut par ailleurs être obtenu le long de la poutre ou semelle. L' option 3 permet d' analyser une poutre continue sous une force ou un moment unitaire mobile. Par un balayage adéquat sur toute la longueur, le logiciel détermine et trace les courbes enveloppes min-max de la flèche et des efforts T et M le long de la poutre (Fig.13). L' utilisateur peut par la suite obtenir les lignes d' influence de la flèche et des efforts en n' importe quel point ainsi que les lignes d' influence des réactions d’appuis. 21 Figure 11 : Module des poutres (semelles continues sous trois poteaux) 22 Figure12 : Module des poutres (semelle souple et semelle rigide) 23 Figure 13 : Module des poutres (lignes d’influence et courbes enveloppes) 24 10 MODULE D’ANALYSE DES PLAQUES Le module (d’analyse et ferraillage) des plaques est structuré en trois options : A/ Plaques continues B/ Plaques sur sol élastique C/ Surfaces d’influence sous charge mobile Ce module permet d' analyser, par éléments finis robustes, des plaques minces ou épaisses sur appuis discrets rigides, ou continus flexibles (plaques sur sol élastique). L' élément isoparamétrique de Mindlin Q4gama (quadrilatère à 4 nœuds) de Batoz-Dhatt [7] est utilisé. Il permet de prendre en compte l' énergie de cisaillement sans verrouillage et sans intégration réduite (rang correct). Il donne pour des géométries rectangulaires, les mêmes résultats que les éléments de Mac Neal (Quad4) [8], Hughes-Tezduyar (T1) [9] et de Bathe-Dvorkin [10]. Les efforts nodaux sont évalués par projection pondérée à partir des valeurs calculées aux points d' intégration. Cette technique, décrite en détail dans la dernière édition de l’ouvrage de Zienkiewicz et Taylor [11], est plus précise que les méthodes d’évaluation directe. Un puissant pré-processeur (décrit dans un autre document) graphique et interactif doté de plusieurs mailleurs permet de modéliser le domaine de géométrie quelconque et d' introduire les différentes conditions limites et de chargement, avec une utilisation intuitive de la souris, des menus et des options d' aide. L' analyse n' est pas compromise par des variations géométriques ou mécaniques, ni par les vides éventuels (trémies) dans les plaques. La présence éventuelle de raidisseurs (poutres noyées) est prise en compte. Cela permet d’étudier les plaques et les poutres simultanément en ne considérant que les conditions limites venant des poteaux ou murs. Les raidisseurs doivent coïncider avec les frontières des éléments plaques et leur positionnement est défini par les deux nœuds extrêmes seulement. Le logiciel identifie automatiquement tous les éléments concernés. L' épaisseur de la plaque et la raideur du sol peuvent être constantes ou variables. Les ressorts de sol peuvent agir aussi bien en compression qu' en traction (analyse directe), ou ne résister qu' à la compression seule (analyse itérative). Il est recommandé d' expérimenter sur la marge de la raideur de sol car la réponse de la fondation en est dépendante (le comportement peut varier de rigide à flexible et le module permet d’effectuer des recherches dans ce domaine). Des chargements ponctuels (poteaux), ou linéiques (voiles et murs), ou surfaciques, ainsi que le poids propre, peuvent être appliqués. L' outil permet de modéliser des dalles continues, planchers caissons, planchers champignons, planchers nervurés, radiers simples ou nervurés, semelles sur pieux, tabliers et dalles de transition dans les ponts ... 25 Des fichiers binaires permettent de récupérer des études antérieures. Le post-processeur fournit les contours (iso-fonctions) graphiques des efforts et de la flèche ainsi que la pression dans le sol, les moments principaux (et leurs directions) et le moment de Von Mises, avec des vues planes ou isométriques (Figs.14-19). Les diagrammes des efforts dans les raidisseurs sont aussi fournis (Fig.17). Les différents contours sont construits en utilisant les fonctions d’interpolation pour obtenir la valeur d’une variable (dans les éléments) à partir des valeurs nodales. Les effets de perspective sont générés en traitant de manière tridimensionnelle la variation de la fonction, en adoptant une projection paramétrable, et en utilisant l’algorithme de «classification en profondeur» pour éliminer les faces cachées. L’effet (intensité) de perspective et son angle peuvent être contrôlés par l’utilisateur. Le ferraillage, aux ELU ou ELS, peut être obtenu à travers toute la surface de la plaque et le long des poutres noyées éventuelles. Le ferraillage bidirectionnel des plaques est effectué sous les moments résultants selon les axes de référence ou selon de nouveaux axes orthogonaux ou non (plaques biaises) par utilisation du critère de Wood-Armer [12-13]. L' option 3 permet de déterminer les surfaces d' influence et les surfaces enveloppes (donnant les valeurs min-max) sous une force nodale unitaire mobile balayant tous les nœuds (Fig.19). Les surfaces d' influence et les courbes enveloppes des efforts (T et M) dans les éventuels raidisseurs sont également livrés. Cette option est très utile pour l' étude des ponts. 26 Figure 14 : Post-processeur du module des plaques (contours) 27 Figure 15 : Module des plaques (dalle pleine) 28 Figure 16 : Module des plaques (moments principaux et de Von Mises) 29 Figure 17 : Module des plaques (ferraillage de la plaque et raidisseurs) 30 Figure 18 : Module des plaques (radier circulaire) 31 Figure 19 : Module des plaques (radier et surfaces d’influence dans une dalle) 32 11 MODULE DES MURS DE SOUTENEMENT Ce module permet d' analyser et ferrailler les murs de soutènement. Le sol peut être uni ou multi-couches. La distribution de la pression latérale exercée par le sol est déterminée par la théorie de Rankine qui s' adapte bien aux sols multicouches. Le remblai peut être soit horizontal ou bien incliné. Les présences éventuelles d' une nappe d' eau et/ou d' une surcharge sur le remblai sont prévues. L' épaisseur du rideau peut être constante ou linéairement variable. La semelle peut éventuellement comporter une bêche et/ou un pied. La présence de la bêche dispense de la vérification de la stabilité vis à vis du glissement horizontal. Pour une semelle de même longueur, la présence d' un pied réduit la longueur du talon (sous le remblai) et réduit donc les efforts (moment et force verticale) stabilisants. Le pied a toutefois pour effet de réduire l' excentricité de l' effort normal sur la semelle et donc d' aplanir la pression dans le sol sous la semelle. La nécessité ou non du pied et sa dimension optimale peuvent être déterminées de manière interactive. La vérification de la stabilité (renversement, glissement et portance du sol) peut aussi être effectuée interactivement avant d' analyser et ferrailler le mur. La stabilité de renversement est vérifiée en calculant le rapport entre le moment stabilisant et le moment renversant. La vérification du glissement (en absence de bêche) se fait en calculant le rapport de la force verticale multipliée par le coefficient de frottement du sol sur la force horizontale. Les valeurs usuelles des coefficients de frottement sont données. Les deux précédents rapports doivent être inférieurs au coefficient de sécurité. Ce dernier est pris égal à 2 mais l' utilisateur peut prendre d' autres valeurs. Toute situation d' instabilité est détectée et signalée et des remèdes adéquats sont proposés. Le poids propre du mur est pris en compte dans le bilan des forces. L' analyse permet de déterminer la distribution de la poussée des sols sur le rideau, la pression du sol sous la semelle ainsi que les efforts (tranchant et moment) dans les 2 éléments (Fig.20). Ces derniers sont modélisés comme des consoles d' un mètre de largeur. Le ferraillage aux ELU/ELS peut ensuite être obtenu aux sections critiques et le long du rideau et de la semelle. 33 Figure 20 : Module des murs de soutènement (sol tri-couche et nappe d’eau) 34 12 MODULE D’ANALYSE SISMIQUE SELON RPA 99 Ce module effectue une analyse dynamique et calcule les forces sismiques en utilisant la méthode spectrale de superposition modale selon le RPA 99. C' est le seul outil (à la connaissance de l' auteur) qui intègre toutes les clauses du Règlement Parasismique Algérien RPA 99. Le logiciel permet d’effectuer des modélisations planes ou tridimensionnelles avec l’hypothèse de diaphragmes rigides aux niveaux des planchers . Les éléments de contreventement (poteaux, voiles, profilés) sont tous appelés "poteaux". Un voile avec ouvertures doit être modélisé par le voile plein équivalent ou bien par les trumeaux si les ouvertures sont longues (portes). Les poteaux peuvent avoir n' importe quelle orientation dans le plan horizontal. Les clauses réglementaires du RPA 99 (Revision 2003) sont intégrées et accessibles grâce à des boutons d' aide (Figure 21). L’énergie de cisaillement est considérée dans l’assemblage de la matrice de rigidité dynamique de la structure. La force totale à la base est calculée par la méthode de superposition modale et par la méthode statique équivalente à des fins de comparaison. Le RPA 99 exige que la force dynamique représente au moins 80 % de la force statique équivalente. Les deux forces sont donc systématiquement calculées même si les conditions d' utilisation de la méthode statique ne sont pas remplies. La méthode dynamique est retenue même si ces conditions sont réunies. La superposition modale se fait par la règle SRSS (racine carrée de la somme des carrés) simple ou modifiée (avec bande de 10%) ou par la combinaison quadratique complète CQC. On peut effectuer l' étude vis à vis d' une seule direction sismique d' angle quelconque ou bien combiner (de manière quadratique) deux excitations sismiques orthogonales. L' inertie massique peut être introduite par le modélisateur ou bien estimée par l' outil. La force dynamique totale (corrigée si elle est inférieure à 80 % de la force statique) est ensuite répartie horizontalement et verticalement sur la structure en tenant compte de la torsion accidentelle. La force due à la torsion accidentelle n' est considérée que si elle s' ajoute à la force de translation. La torsion accidentelle est systématiquement considérée dans les modèles plans, mais il est loisible de la négliger dans les modèles 3d car elle peut être simulée en déplaçant le centre de masse. Contrairement aux charges verticales, à rigidité égale les portiques de rive sont plus sollicités que les portiques internes car ils sont plus éloignés du centre de torsion. Les poteaux d' angle appartenant à des portiques de rive selon deux sens sont les plus sollicités et ne doivent donc pas être sous-dimensionnés. Le logiciel effectue les vérifications des déplacements relatifs ainsi que les effets du second ordre. Les sections des éléments peuvent être rectangulaires (code=1), circulaire (code=2) ou bien quelconques (code=5). D' autres types de sections seront ajoutés. Si les sections sont quelconques, on doit donner pour chaque poteau les 35 inerties et les coefficients de cisaillement dans les deux sens. On doit alors déterminer au préalable les inerties principales, le centre de gravité et les coefficients de cisaillement du profilé. Si les sections sont rectangulaires (code=1) ou circulaires (code=2), il suffit de donner les dimensions du poteau (voile). Le logiciel calculera automatiquement toutes les propriétés. L' écho graphique met en évidence les positions des centres de masse et de rigidité ainsi que les axes principaux de la structure en chaque niveau. Le postprocesseur fournit les déformées modales avec animation, forces modales, ainsi que les déplacements (amplifiés par le coefficient de comportement) et forces sismiques résultants. La proportion due à la torsion est affichée. On peut détecter ainsi toute torsion excessive éventuelle Ce module constitue un outil de recherche sur les effets des différents paramètres réglementaires et permet détecter les mauvaises conceptions structurales engendrant des torsions excessives. L' ancienne version du RPA 88 est toujours disponible pour comparaison. FICHIER DES DONNEES Le fichier de données commence par une ligne de titre. La second ligne doit donner les nombre de niveaux, nombre de matériaux, nombre de sections et nombre maximal de poteaux dans un niveau. On doit ensuite lire les matériaux et leurs propriétés (E et Nu), puis les sections avec leurs codes et dimensions. Le fichier donne ensuite pour chaque niveau sa hauteur, masse, inertie massique, coordonnées du centre de masse et les deux dimensions maximales dans le plan du niveau. Les distances doivent être données en mètres car les formules empiriques du RPA 99 de calcul de la période approchée sont valables si les distances sont en mètres. Le logiciel doit lire ensuite les nombre de poteaux, points supplémentaires éventuels et poutres du niveau 1. On donne ensuite pour chaque poteau, son matériau, sa section, son angle avec l' axe x et ses coordonnées. Les points supplémentaires sont numérotés après les poteaux sont identifiés par leurs coordonnées. Pour les poutres (numérotées après les poteaux), on donne le matériau, la section et les 2 nœuds (poteaux ou points). Pour les niveaux supérieurs, on introduit un nombre nul, positif, ou négatif. Si le nombre est nul, cela signifie que le niveau est similaire au précédent. Si le nombre est positif, cela signifie qu' on introduit de nouvelles données comme pour le niveau 1 avec 3 nombres (poteaux, points et poutres) suivis des autres informations. Si le nombre est négatif, il correspond (son opposé) au nombre d' éléments (poteaux ou poutres) dont la section change par rapport au niveau précédent; les autres données restant similaires. Pour les éléments changeant de section, on doit donner leur numéro et la nouvelle section. Le fichier des données doit être dans le sous répertoire «projets» et peut être créé avec n’importe quel éditeur. L' utilisateur peut consulter (dans le sous répertoire «projets») les fichiers RPA99a, RPA99b, RPA99c et RPA99d comme exemples. 36 Figure 21 : Tableau de bord et forme propre (module RPA 99) 37 Figure 22 : Vue en plan et masses modales (Module RPA) (vue en plan et formes propres) 38 Figure 23 : Etude d’une tour de 25 niveaux (forces résultantes et spectre réglementaire) 39 Figure 24 : Etude d’une structure en portiques - voiles (répartition des forces sur portiques 2d) 40 13 MODULE D'ANALYSE DES STRUCTURES PLANES Ce module permet d' analyser, ferrailler, vérifier et optimiser, par éléments finis robustes, des structures planes composées d' éléments portiques et/ou barres sous différents cas de chargements et de combinaisons et selon la réglementation technique en vigueur. Bien que le comportement d' une structure soit toujours tridimensionnel, la modélisation plane est plus simple à utiliser et s' avère souvent suffisante car les comportements flexionnels (efforts tranchants et moments fléchissants) dans deux plans orthogonaux sont généralement découplés. Il y a toutefois lieu de signaler que l' effort normal (dans les éléments de contreventement chargés dans deux plans) est obtenu par une étude tridimensionnelle ou par superposition de deux études planes. L' utilisateur doit donc (en toute rigueur) inclure l' effort normal provenant de l' autre direction comme un chargement extérieur. Sa non considération réduit en général l' effort normal (de compression) et agit dans le sens de la sécurité vis à vis du ferraillage des éléments. Le module offre plusieurs options de modélisation inédites et indisponibles sur d' autres outils (Figs. 25-27). Les éléments peuvent être de matériaux différents et avoir diverses formes de sections. L' énergie de cisaillement est automatiquement considérée pour les différents types de sections sans aucun risque de verrouillage. Les combinaisons des règlements CBA 93, RPA 99 et BAEL 91 avec trois cas de chargement (charges permanentes G, charges d' exploitation Q et action sismique E) sont pré-programmées. Les éléments peuvent éventuellement comporter des tronçons rigides permettant ainsi, entre autres, la modélisation des voiles en portiques équivalents et l' interaction entre les deux, ainsi que la modélisation des appuis larges ou des goussets. Les rotules internes éventuelles permettent de modéliser des structures mixtes (poutres et barres). On peut ainsi à la limite analyser une structure en treillis ou bien étudier des structures en béton armé avec des contreventements métalliques ou encore modéliser les cloisons comme des bielles. Les diaphragmes rigides que constituent les planchers peuvent être pris en compte. Ils annulent les efforts normaux dans les poutres concernées et génèrent des réactions dans les nœuds concernés. Les chargements peuvent comporter des charges réparties sur les éléments, des forces concentrées nodales ou des déplacements imposés. Les forces sismiques (concentrées) peuvent provenir d' une étude avec le module d' analyse sismique selon RPA 99. Les conditions limites peuvent par ailleurs modéliser la présence de ressorts élastiques. 41 Le pré-processeur graphique permet de générer et d’éditer le modèle et d’introduire les conditions limites et de chargement avec une utilisation intuitive de la souris, des menus et des options d’aide. Des techniques numériques très performantes sont utilisées (numérotation nodale optimale, assemblage en profil, pré et post processing…) ainsi qu’une gestion dynamique de la mémoire. Le post-processeur fournit la déformée et les diagrammes des efforts et contraintes ainsi que les réactions pour chaque cas de chargement ou combinaison. La déformée est interpolée par des «splines cubiques » et prend en compte les éventuels tronçons rigides aux extrémités des éléments. Les efforts sont livrés aux nœuds, aux extrémités des tronçons rigides et aux points de moment optimal en travée. Les contraintes normales (effort normal, flexion simple ou composée) sont aussi livrées en faisant ressortir les valeurs absolues et relatives des valeurs minimale et maximale. Cette option est notamment intéressante pour la vérification des éléments métalliques. Les différentes données peuvent aussi être visualisées par le post-processeur ainsi qu’un métré quantitatif donnant les longueurs, volumes et poids de la structure. Les déplacements latéraux relatifs entre niveaux peuvent être calculés et vérifiés vis à vis de la condition du RPA. Des fichiers binaires permettent de récupérer les résultats d’analyses antérieures. Le fichier des résultats numériques peut aussi être consulté et imprimé à partir du post-processeur. FERRAILLAGE DES ELEMENTS : Un puissant « moteur » de ferraillage, unique en son genre, permet de déterminer les armatures longitudinales et transversales, aux ELU / ELS selon CBA 93 / BAEL 91, pour tous les éléments de la structure. Le ferraillage est effectué dans les zones flexibles (ignorant les éventuels tronçons rigides). Il n’est pas basé sur les courbes enveloppes des efforts mais traite toutes les combinaisons des charges en distinguant entre les Etats Limites Ultimes et de Service et entre les situations durables et accidentelles. Les pourcentages minimal / maximal sont vérifiés et tout dépassement est signalé. Toutes les conditions réglementaires sont scrupuleusement respectées. Le ferraillage peut être normal ou symétrique ou mixte( normal pour les poutres et symétrique pour les poteaux). Le ferraillage des poutres se fait en flexion simple et livre les armatures aux appuis et en travée. Le ferraillage des poteaux se fait en flexion composée et les effets de second ordre aux ELU peuvent être considérés. Le ferraillage transversal effectué est précédé par une vérification de la contrainte tangente ultime. Les espacements des cadres sont fournis sur la demitravée en fonction du diamètre des aciers transversaux et du nombre de brins en tenant compte des limites min / max. 42 OPTMISATION DE LA STRUCTURE : Tous les éléments pour lesquels le ferraillage longitudinal dépasse le pourcentage maximal ou pour lesquels la contrainte de cisaillement n’est pas vérifiée sont considérés comme sous-dimensionnés et sont proposés pour un redimensionnement à la hausse. Les éléments ferraillés au pourcentage minimal sont considérés comme sur-dimensionnés et peuvent, selon le désir de l’utilisateur, être re-dimensionnés à la baisse. Le re-dimensionnement peut être soit automatique (variations de 10 % des dimensions) ou bien être contrôlé par l’utilisateur (variations de 5 cm de certaines dimensions). Les re-dimensionnements et ré-analyses successifs permettent d’optimiser la structure sans aucune intervention de l’utilisateur. Cette option d’optimisation, unique en son genre, permet de garantir le double impératif de sécurité et d’économie et constitue un puissant outil pour le calcul et le contrôle (Fig.28). Il devient désormais possible d’uniformiser le niveau de sécurité à travers tous les éléments de la structure et éviter les sur-dimensionnements localisés sans incidence positive sur la sécurité. La mauvaise qualité d’exécution peut, quant à elle, être prise en compte en déclassant les matériaux. L’utilisateur peut suivre et comparer (par rapport au modèle initial) l’évolution du comportement de la structure (déformée, efforts, réactions, ferraillage …) ainsi que l’évolution du métré quantitatif. La figure 28 montre les résultats d’optimisation d’une structure étudiée sous les trois cas de chargement G, Q et E en zone sismique 2. On y voit que 5 sections différentes ont été retenues pour les poteaux et deux pour les poutres. Les poteaux de rive sont moins sollicités que les poteaux centraux au premier niveau mais aux niveaux supérieurs, la tendance est inversée à cause de l’action sismique. 43 44 45 14 MODULE DES ECOULEMENTS EN MILIEUX POREUX Ce module permet d’analyser par éléments finis les écoulements stationnaires dans les milieux poreux. L’écoulement peut être confiné (sans surface libre) ou non confiné avec une surface libre de saturation et une zone de suintement inconnues. Dans ce dernier cas le problème est traité par un puissant algorithme non linéaire permettant de capturer la surface libre et le suintement sans recourir aux techniques de correction géométrique des maillages. L’outil peut ainsi traiter les cas de sols hétérogènes et anisotropes sans difficulté et résout le problème de la fonction de potentiel et le problème inverse des lignes de courant. Le potentiel φ , la pression P et la côte y sont liés par : φ = y+ P γ où γ est le poids spécifique du liquide (eau). B C y D A E Figure 29 : Ecoulement stationnaire à travers un milieu poreux Les différentes conditions limites sont : Base imperméable AE : ∂φ =0 ∂n (1) Face amont AB (upstream) : φ = φ1 (2) Face aval DE (downstream) : φ = φ2 (3) 46 Surface libre BC (inconnue) : et Surface de suintement éventuel CD (inconnue) : φ=y (4) ∂φ =0 ∂n (5) φ=y (6) Les conditions limites (1) et (5) étant de type «naturel», elles sont donc implicitement et automatiquement prises en compte par la méthode des éléments finis. Les valeurs de potentiel imposées (2) et (3) sont quant à elles prises en compte par la technique de pénalisation (terme diagonal prépondérant). Le problème est cependant compliqué du fait que la surface libre et le suintement éventuel (4) et (6) sont inconnus. Il est usuellement traité par des techniques de correction géométrique du maillage de manière à obtenir un modèle complètement saturé où tous les éléments sont en dessous de la surface libre. Cette technique est très efficace mais n’est applicable que pour les géométries simples avec un seul sol homogène. L’algorithme itératif utilisé dans le logiciel CBAEL permet de capturer la surface libre et le suintement sans correction géométrique du modèle. La non linéarité due à la surface libre est traitée comme en élasto-plasticité en considérant une perméabilité nulle pour les zones au dessus de la surface libre et le suintement est pris en compte par actualisations successives appropriées des conditions limites. Un puissant pré-processeur graphique et interactif doté de plusieurs mailleurs permet de modéliser le domaine de géométrie quelconque et d’introduire les différentes conditions limites avec une utilisation intuitive de la souris, des menus et des options d’aide. L’analyse n’est pas compromise par des variations géométriques ou mécaniques L’outil permet de modéliser les écoulements à travers et sous les barrages et autour des rideaux de palplanches (Figs 30-34) et d’étudier les effets des noyaux, drains et celui de l’envasement. Les écoulements dans les aquifères avec ou sans puits peuvent aussi être simulés. La topologie spécifique du domaine est efficacement exploitée dans les différentes techniques numériques (numérotation nodale optimale, assemblage en profil, …). Le post-processeur fournit les contours (iso-valeurs) graphiques du potentiel, fonction de courant et la pression (Figs. 30-34). Des fichiers binaires permettent de récupérer les résultats d’analyses antérieures. Le fichier des résultats numériques peut aussi être consulté et imprimé à partir du post-processeur. 47 Figure 30 : Iso-valeurs du potentiel et de la fonction de courant dans un barrage 48 Fig.31 : Iso-valeurs de pression et réseau d’équipotentielles et lignes de courant 49 Fig.32 : Iso-valeurs potentiel et fonction de courant autour d’une palplanche 50 Fig.33 : Réseau d’écoulement autour d’une palplanche Fig.34 : Equipotentielles de l’écoulement sous un barrage en béton 51 15 CONCLUSIONS CBAEL est le seul logiciel intégrant la réglementation technique algérienne. Ses nombreuses options inédites font de lui un outil de travail et de recherche incontournable pour les professionnels et les universitaires algériens. Ses options ont été validées sur plusieurs exemples et un entretien continu est assuré. CBAEL est commercialisé en Algérie (avec une protection physique) à un prix défiant toute concurrence nationale ou internationale. A titre d’exemple, le module des plaques offre toutes les options du logiciel SAFE développé par le Professeur E. Wilson (auteur de SAP). Le module des plaques de CBAEL inclut la réglementation algérienne, et contient en plus une option sur les surfaces d’influence sous charge mobile. Son prix n’est cependant que de l’ordre de 10% de celui de SAFE. En absence de clé de protection, seule la version de démonstration du logiciel devient accessible. 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