Principes d`autonomisation des femmes Pour l`entreprise aussi, l

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Principes d`autonomisation des femmes Pour l`entreprise aussi, l
Principes d’autonomisation des femmes
Pour l’entreprise aussi, l’égalité est une bonne affaire
Une initiative commune de l’UNIFEM et du Pacte mondial des Nations Unies
Principes en bref
1. Avoir une direction favorable à l’égalité des sexes au plus haut niveau des
entreprises.
2. Traiter tous les hommes et les femmes de manière équitable au travail – respecter
et appuyer les droits de l’homme et la non-discrimination.
3. Garantir la santé, la sécurité et le bien-être des travailleurs des deux sexes.
4. Promouvoir l’éducation, la formation et le développement professionnel des
femmes.
5. Mettre en œuvre des pratiques permettant d’autonomiser les femmes au niveau
du développement des entreprises, de la chaîne logistique et du marketing.
6. Promouvoir l’égalité grâce à des initiatives communautaires et à la mobilisation.
7. Mesurer et faire rapport publiquement sur les progrès réalisés en faveur de
l’égalité des sexes.
Introduction
Il est essentiel de donner aux femmes les moyens de participer pleinement à la vie économique, dans tous les
secteurs et à tous les niveaux de l’activité économique, afin de :
 Edifier des économies solides;
 Etablir des sociétés plus stables et plus justes;
 Réaliser les objectifs internationalement acceptés en matière de développement, de durabilité et de
droits de l’homme;
 Améliorer la qualité de vie des femmes, des hommes, des familles et des communautés; et
 Promouvoir l’activité et les objectifs des entreprises.
Des actions intentionnelles et des politiques délibérées sont toutefois nécessaires pour que soient mis à profit
les talents, les compétences, les expériences et l’énergie des femmes. Les Principes d’autonomisation des
femmes sont un ensemble de réflexions destinées à aider le secteur privé à se concentrer sur des élémentsclés indispensables pour promouvoir l’égalité des sexes sur le lieu de travail, le marché et au sein de la
communauté. Pour renforcer l’ouverture et l’inclusion grâce aux politiques et activités des entreprises, il
convient de disposer de techniques, d’outils et de pratiques performantes. Les Principes d’autonomisation
des femmes, élaborés grâce à un processus consultatif multipartite international mené par le Fonds de
développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) et le Pacte mondial des Nations Unies (UNGC),
fournissent un « point de vue sexospécifique » par le biais duquel les entreprises peuvent étudier et analyser
les initiatives en cours, les références et les pratiques en matière d’établissement de rapports.
Elaborés sur la base des pratiques réelles des entreprises, les Principes aident ces dernières à adapter leurs
politiques et pratiques existantes – ou à établir les nouvelles pratiques nécessaires – en vue d’autonomiser les
femmes. Les Principes reflètent également les intérêts des gouvernements et de la société civile, et favorisent
les interactions entre les parties prenantes, la réalisation de l’égalité des sexes exigeant la participation de
tous les acteurs. En tant que chef de file en matière d’égalité des sexes, l’UNIFEM apporte ses trois décennies
d’expérience au service de cette initiative de partenariat avec le Pacte mondial des Nations Unies, l’initiative
citoyenne la plus importante au monde au niveau des entreprises, avec ses plus de 7.000 entreprises
participantes et autres partenaires impliqués dans plus de 135 pays.
Dans un monde de plus en plus mondialisé et interconnecté, il est crucial d’utiliser tous les atouts sociaux et
économiques existants pour atteindre ses objectifs. Pourtant, malgré les progrès accomplis, les femmes
continuent de faire face à la discrimination, à la marginalisation et à l’exclusion, même si l’égalité entre les
hommes et les femmes est désormais établie comme un précepte international universel, un droit
fondamental inviolable. La quasi-totalité des pays ont affirmé ces valeurs en reconnaissant les standards
stipulés dans les traités internationaux sur les droits de l’homme, qui édictent une large palette de droits
civiques, politiques, économiques, sociaux et culturels à l’intention des Etats. Des documents distinctifs
mettent en exergue une palette de responsabilités de l’Etat et de protections des droits fondamentaux pour
les femmes, les peuples autochtones, les enfants, les travailleurs et les personnes handicapées. Des
documents approuvés au niveau international, tels que le Programme d’action de Beijing adopté par
l’ensemble des 189 pays lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes en 1995 et la Déclaration
du Millénaire adoptée par 189 pays en 2000, contribuent également au cadre global sur les droits de
l’homme. 1
Ces standards internationaux vont dans le sens de notre aspiration commune pour une vie où tout le monde
se voit donner sa chance, dans des conditions où il est possible de vivre sans subir de violence, obtenir des
réparations juridiques et attendre des Etats qu’ils assument leurs obligations de respecter et protéger les
droits fondamentaux des femmes, des hommes et des enfants, et fournissent des services gouvernementaux
appropriés, au niveau par exemple de l’éducation et de la santé.
Ces conventions servent de base aux lois nationales et aident à édifier les valeurs communes adoptées par les
institutions à travers le monde. Des dirigeants d’entreprises travaillant en étroite collaboration avec leurs
pairs, les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les Nations Unies2, cherchent à mettre
en œuvre ces standards internationaux qui assurent les droits de chaque individu, grâce à des politiques et
des programmes spécifiquement conçus. L’engagement de leurs entreprises, reflété dans les descriptifs de
mission de celles-ci et appuyé par les rapports publics sur les politiques et pratiques, atteste de l’importance
croissante que prennent ces valeurs aux yeux des entreprises et de leurs communautés. 3
Si beaucoup a été accompli grâce à l’intégration des principes et des actions sur la responsabilité, la diversité
et l’inclusion dans les entreprises, la pleine participation des femmes à l’ensemble du secteur privé – du
bureau du PDG jusqu’à l’usine, en passant par la chaîne logistique – reste à assurer. Les recherches récentes
prouvant que la diversité des sexes permet aux entreprises de mieux fonctionner montre qu’il est possible de
concilier intérêt individuel et intérêt commun. L’UNIFEM, le Pacte mondial des Nations Unies, les autres
agences principales des Nations Unies, la Banque mondiale et le Forum économique mondial ne font
qu’étayer ces résultats. 4 Les gouvernements reconnaissent également que l’inclusion des femmes est un
moteur pour le développement, et reconnaissent qu’il est nécessaire de progresser rapidement vers l’égalité
des sexes si l’on veut réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement et les plans économiques et
de développement internationaux. 5
2
Dans un environnement politique, social et économique interdépendant au niveau mondial, les partenariats
jouent un rôle de plus en plus crucial pour :


Créer un environnement dynamisant pour les entreprises, faisant participer un large partenariat
d’acteurs, de facilitateurs, de contributeurs et d’innovateurs pour ouvrir des opportunités aux femmes
et aux hommes; et
Permettre la participation active et interactive des gouvernements, des institutions financières
internationales, du secteur privé, des investisseurs, des organisations non gouvernementales, du
monde universitaire et des organisations professionnelles afin de pouvoir travailler ensemble.
Dans un esprit de partenariat, l’UNIFEM et le Pacte mondial des Nations Unies présentent les Principes
d’autonomisation des femmes, dans l’espoir que l’utilisation de ces derniers en tant que « point de vue
sexospécifique » permettra d’inspirer et d’intensifier les initiatives visant à promouvoir la participation des
femmes à tous les niveaux. Pour l’entreprise aussi, l’égalité est une bonne affaire.
3
Principes d’autonomisation des femmes
1. La direction favorise l’égalité des sexes
a. Affirmer l’appui de la direction et mener des politiques directes au plus haut niveau en faveur de l’égalité
des sexes et des droits de l’homme.
b. Etablir des buts et objectifs à l’échelle de l’entreprise en matière d’égalité des sexes, et inclure les progrès
réalisés à cet égard parmi les critères d’évaluation des performances des responsables.
c. Faire participer les parties prenantes internes et externes à l’élaboration des politiques, programmes et
plans d’exécution de l’entreprise destinés à promouvoir l’égalité des sexes.
d. Assurer que toutes les politiques tiennent compte des sexospécificités – en identifiant les facteurs qui ont
des conséquences différentes sur les femmes et les hommes – et que la culture d’entreprise favorise
l’égalité et l’inclusion.
2.
Egalité des chances, inclusion et non-discrimination
a. Verser une rémunération égale et offrir les mêmes avantages sociaux à travail égal, et s’efforcer de payer un
salaire minimum vital à toutes les femmes et les hommes.
b. Assurer que les politiques et les pratiques sur le lieu de travail sont exemptes de toute discrimination
sexiste.
c. Appliquer des pratiques de recrutement et de rétention tenant compte des sexospécificités, et recruter et
nommer de manière proactive des femmes aux postes de gestion et d’encadrement ainsi qu’au sein du
conseil d’administration de l’entreprise.
d. Assurer une participation suffisante des femmes – 30% ou plus – dans la prise de décision et la gouvernance,
à tous les niveaux et dans tous les domaines de l’entreprise.
e. Offrir des options de travail flexibles, des opportunités de congés et de retour au poste à un salaire et un
statut égaux.
f. Aider les enfants et les dépendants à accéder aux soins en assurant les services, ressources et informations
nécessaires aux femmes comme aux hommes.
3. Santé, sécurité et absence de violence
a. En tenant compte des impacts différents sur les femmes et les hommes, garantir des conditions de travail
sures, protéger contre toute exposition à des matières dangereuses et signaler tout risque potentiel, y
compris au niveau de la santé procréative.
b. Instaurer une politique de tolérance zéro par rapport à toute forme de violence au travail, y compris à la
violence verbale et/ou physique, et prévenir tout harcèlement sexuel.
c. S’efforcer d’offrir une assurance-maladie ou autres services nécessaires – y compris aux victimes de
violences domestiques – et en assurer un accès égal à tous les employés.
d. Respecter les droits des travailleurs des deux sexes à prendre des congés, afin de leur permettre et
permettre à leurs dépendants de recevoir des soins et des conseils médicaux.
e. En consultation avec les employés, identifier et s’attaquer aux problèmes de sécurité, y compris pour les
femmes se rendant au bureau ou en rentrant, ou bien effectuant un voyages d’affaires.
f. Former les responsables et les membres du personnel de sécurité afin qu’ils puissent identifier les signes de
violence contre les femmes et comprendre les lois et les politiques de l’entreprise concernant la traite des
êtres humains, le travail et l’exploitation sexuelle.
4
4. Education et formation
a. Investir dans les politiques et programmes sur le lieu de travail, qui donnent l’occasion de promouvoir les
femmes à tous les niveaux et dans tous les domaines de l’entreprise, et encourager les femmes à entrer
dans des secteurs professionnels non traditionnels.
b. Assurer l’égalité d’accès aux programmes éducatifs et de formation appuyés par l’entreprise, y compris aux
classes d’alphabétisation, à la formation professionnelle et à la formation aux technologies de l’information.
c. Assurer l’égalité des chances au niveau de l’établissement de réseaux et du mentorat formel et informel.
d. Créer des occasions de montrer que l’autonomisation des femmes sert l’entreprise et de promouvoir cet
impact positif pour les hommes comme pour les femmes.
5. Pratiques au niveau du développement de l’entreprise, de la chaîne logistique et du marketing
a. Développer les relations commerciales avec les entreprises appartenant à des femmes, y compris les petites
entreprises, ainsi qu’avec les entrepreneurs femmes.
b. Promouvoir les solutions tenant compte des sexospécificités au niveau du crédit et de l’obtention de prêts.
c. Demander aux partenaires commerciaux et aux pairs de respecter l’engagement pris par l’entreprise de
promouvoir l’égalité et l’inclusion.
d. Respecter la dignité des femmes dans toute la documentation de l’entreprise, commerciale et autres.
e. Assurer que les produits, services et installations de l’entreprise ne sont pas utilisés aux fins de la traite
humaine et/ou de l’exploitation professionnelle ou sexuelle.
6. Leadership et engagement de la communauté
a. Diriger en montrant l’exemple: mettre en exergue les engagements pris par l’entreprise en faveur de
l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.
b. Renforcer son influence, seul ou avec ses partenaires, en vue de mobiliser en faveur de l’égalité des sexes, et
collaborer avec ses partenaires commerciaux, ses fournisseurs et les dirigeants communautaires pour
promouvoir l’inclusion.
c. Travailler avec les parties prenantes de la communauté, responsables gouvernementaux et autres
personnes concernées en vue d’éliminer la discrimination et l’exploitation et d’offrir des opportunités
professionnelles aux femmes et aux filles.
d. Promouvoir et reconnaître le leadership et les contributions des femmes au sein de leurs communautés, et
assurer une représentation suffisante des femmes à toute consultation communautaire.
e. Utiliser des programmes caritatifs et de dons pour appuyer les engagements pris par l’entreprise au niveau
de l’inclusion, de l’égalité et des droits de l’homme.
7.
Transparence, évaluation et établissement des rapports
a. Publier les politiques et le plan d’exécution établis par l’entreprise en vue de promouvoir l’égalité des sexes.
b. Etablir des données de référence qui permettent de quantifier l’inclusion des femmes à tous les niveaux.
c. Mesurer et établir des rapports sur les progrès accomplis, tant au niveau interne qu’externe, au moyen de
données ventilées par sexe.
d. Incorporer des marqueurs d’égalité des sexes dans les obligations existantes au niveau de l’établissement
des rapports.
Les principes d’autonomisation des femmes, fruits de la collaboration entre l’UNIFEM et le Pacte mondial des Nations Unies, nourri par une
consultation multipartite internationale, sont adaptés des Calvert Women’s Principles®. Les Principes de Calvert pour les femmes ont été
élaborés en partenariat avec l’UNIFEM et lancés en 2004 en tant que premier code de conduite des entreprises exclusivement centré sur
l’autonomisation et la promotion des femmes et l’investissement dans celles-ci au niveau mondial.
5
Notes de fin
1 L’égalité
desmultiplicateur
sexes a été reconnue
comme
droitest
dereconnu
l’hommededepuis
la création
desLes
Nations
Unies.
5 L’« effet
» de l’égalité
desun
sexes
manière
croissante.
études
continuent de montrer que le fait de réduire les
Labarrières
Déclaration
universelle
des droits
l’homme
de 1948 (DUDH)
et lesetPactes
internationaux
de 1976
relatifs
aux droitsl’éducation,
civils et politiques
(ICCPR)laet
sociales,
économiques
et de
politiques
auxquelles
les femmes
les filles
sont confrontées
permet
de renforcer
et de réduire
aux
droits économiques,
et culturels
affirment
tous
clairement
le droitdes
desfemmes
femmesààlaneforce
pas de
subir
la discrimination.
La Convention
mortalité
infantile et la sociaux
vulnérabilité
au VIH(ICESCR)
et au sida.
Une plus
grande
participation
travail
réduit la pauvreté
en
sur
l’élimination
toutes les et
formes
de discrimination
des femmes
(CEDAW), contre
adoptée
l’Assemblée
générale
en 1979,
oblige
les
augmentant
la de
productivité
les revenus.
A l’inverse,àlal’égard
discrimination
systématique
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femmes
et les filles
fait qu’il
se révèle
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entreprendre
actions
assurerpour
l’égalité
des sexes tant(OMD)
dans les
privées
que publiques,
et àquestions.
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objectifs
dupour
Millénaire
le développement
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niveau de
la pauvreté
et d’autres
L’Objectif
stéréotypées
traditionnelles
sur les rôles
sexes. Les gouvernements
réunis
à la quatrième Conférence
mondiale
des des
Nations
sur les
Millénaire pour
le développement
3 visedes
à promouvoir
l’égalité des sexes
et l’autonomisation
des femmes,
et est l’un
huit Unies
OMD tirés
defemmes
la
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établi
dans le qui
Programme
d’action
Beijing
des actionsen
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les principaux
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et d’autonomisation
fixés et
Millénaire
a été adoptée
parde
189
gouvernements
2000. Les pour
OMDatteindre
traitent des
défis du développement
du monde,
par
la fixé
CEDAW.
Pour de mesurables
plus amplesassortis
informations
sur les instruments
et autres
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internationaux
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ont
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les progrès
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avec une date
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réalisation d’ici à 2015.
importants
au niveau
des qui
droits
fondamentaux
des
femmes que
et deles
l’égalité
dessoient
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y compris
CEDAW et autres
créés en vertu
L’inquiétude
croissante
se fait
jour face à la
possibilité
OMD ne
atteints la
s’accompagne
d’uneorganes
reconnaissance
accrue du fait que
d’instruments
internationaux,
voir
: http://www.un.org/womenwatch/daw/beijing/platform/plat1.htm.
l’égalité des sexes
est cruciale
pour
réaliser tous les autres OMD. Voir : http://www.un.org/millenniumgoals/ et http://mdgs.un.org/unsd/mdg/
Resources/Static/Products/Progress2008/MDG_Gender_Progress_Chart_2008_En.pdf. Voir aussi, ‘The Importance of Sex’, The Economist, avril 2006;
2 et
Les‘Financer
droits des
employés
et desrevient
travailleurs
sont traités
par de nombreux
standardsd’analyse
internationaux,
conventions
l’égalité
des sexes
à financer
le développement’,
un document
de l’UNIFEM,
2008.et recommandations de
l’Organisation internationale du travail (OIT). Si les instruments de l’OIT sont applicables aux femmes comme aux hommes, certains ont un intérêt
spécifique pour les femmes travailleuses. Voir le Bureau pour l’égalité des sexes de l’OIT et le Guide des sources d’information en ligne de la
Bibliothèque de l’OIT : l’égalité des sexes dans le monde du travail : http://www.ilo.org/public/english/support/lib/resource/subject/gender.htm.
Fondé en 2000, le Pacte mondial des Nations Unies est une initiative politique stratégique destiné aux entreprises qui se sont engagées à mettre leurs
activités et stratégies en conformité avec dix principes universellement acceptés dans les domaines des droits de l’homme, du travail, de
l’environnement et de l’anti-corruption. Voir : www.unglobalcompact.org.
En 2005, le Secrétaire général des Nations Unies Kofi Anna a nommé le Professeur John Ruggie comme Représentant spécial sur la question des droits
de l’homme et les sociétés transnationales et autres entreprises commerciales. Le mandat inclut l’identification et la clarification des standards de
responsabilité des entreprises en ce qui concerne les droits de l’homme. https://www.un.org/.
3 Au cours des dix dernières années, les entreprises ont accordé une attention croissante à l’établissement de rapports sur la responsabilité et la
durabilité des entreprises par le biais d’une variété de mécanismes. Un exemple est les exigences fixées par le Pacte mondial des Nations Unies au
niveau de la communication annuelle sur les progrès réalisés (voir : http://www.unglobalcompact.org/COP/index.html). Un autre exemple est le
cadre mondial d’établissement de rapports sur la durabilité mis en place par l’Initiative mondiale sur les rapports de performance (GRI), qui établit les
principes et les indicateurs pouvant être utilisés par les organisations pour mesurer et établir des rapports sur les performances environnementales et
sociales. En 2008-2009, le GRI a travaillé avec la Société financière internationale (SFI) sur un projet de recherche et de consultation visant à traiter
des écarts entre les rapports sur l’égalité des sexes et sur la durabilité, qui a aboutit à la réalisation d’un document d’information, « Inscrire l’égalité
des sexes dans l’établissement des rapports sur la durabilité », un guide professionnel destiné à aider les organisations à travers le monde à offrir des
opportunités aux femmes, à adopter de meilleures pratiques au niveau de l’établissement des rapports sur la durabilité et à améliorer les bilans des
entreprises. Voir : http://www.globalreporting.org/CurrentPriorities/GenderandReporting/.
Un récent rapport (janvier 2010) réalisé par McKinsey & Company, ‘The Business of Empowering Women’, démontre pourquoi et comment le secteur
privé peut intensifier son engagement en faveur de l’autonomisation économique des femmes dans les pays en développement et les marchés
émergeants. Le rapport se fonde sur les réflexions recueillies lors d’entretiens avec plus de 50 dirigeants et experts des secteurs privés et sociaux
centrés sur l’autonomisation des femmes, ainsi que sur les résultats d’une enquête mondiale réalisée sur près de 2.300 cadres supérieurs du secteur
privé, entre autres. Voir :
http://www.mckinsey.com/clientservice/Social_Sector/our_practices/Economic_Development/Knowledge_Highlights/empowering_women.aspx.
Des recherches menées par le London Business School Centre for Women in Business montrent que le fait d’avoir une parité hommes-femmes dans
les équipes conduit à plus d’innovation, ce qui plaide clairement pour la diversité dans le domaine des affaires. Voir ‘Innovative Potential: Men and
Women in Teams, 2007, disponible sur : http://www.london.edu/assets/documents/facultyandresearch/Innovative_Potential_NOV _2007.pdf.
4 Parmi les exemples supplémentaires qui plaident en faveur de l’égalité des sexes dans les affaires, on peut citer deux études récentes sur la
diversité sexuelle et les performances des entreprises réalisées par McKinsey & Company, en partenariat avec le Women’s Forum for the Economy &
Society. Leurs recherches ont démontré le lien entre la présence de femmes dans les équipes de gestion de l’entreprise et les performances
organisationnelles et financières de l’entreprise, suggérant que les entreprises où les femmes sont les plus fortement représentées au niveau du
conseil d’administration ou de la haute direction sont également celles qui ont les meilleurs résultats. De plus amples recherches sur le leadership des
femmes ont montré que les comportements plus fréquemment affichés par les femmes renforcent les performances organisationnelles des
entreprises à plusieurs égards, et seront cruciaux pour répondre aux défis que les entreprises devront surmonter au cours des années à venir. Voir
‘Women Matter: Gender diversity, a corporate performance driver’ (2007) et ‘Women Matter 2: Female leadership, a competitive edge for the future’
(2008).
Pour de plus amples recherches et sources d’information sur le Programme des femmes dirigeantes et de parité des sexes du Forum économique
mondial, voir http://www.weforum.org/en/Communities/Women%20Leaders%20.
and%20Gender%20Parity/index.htm. Pour toute information sur le travail réalisé par la Banque mondiale en matière d’égalité des sexes, y compris le
document « Gender Equality as Smart Economics – a World Bank Group Action Plan », voir :
http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/TOPICS/EXTGENDER/0,,menuPK:336874~pagePK:149018~piPK:149093~theSitePK:336868,00.html.
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