CMJN de base - Travailleur Alpin

Transcription

CMJN de base - Travailleur Alpin
LOTO
MAI2011
DE LA FÉDÉRATION
DE L’ISÈRE DU PCF
VENDREDI 20 MAI
À 19H
n° 200
OUVERTURE DES
PORTES À 18H30
DE NOMBREUX LOTS À GAGNER
20, RUE EMILE GUEYMARD
ÉDITÉ PAR LA FÉDÉRATION DE L’ISÈRE DU PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS GRENOBLE - 04.76.87.70.61
ÉLECTIONS 2012
Mercredi
15 juin
À 18h,
présentation
du programme
de la fête
à l'Orangeraie
parc la poya
à Fontaine
L'HEURE
DES CHOIX!
ISSN 1247-6153
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CHANGER VRAIMENT
À G AU C H E
Jérôme
Marcuccini,
Secrétaire
départemental
de la Fédération
de l'Isère du PCF
Le souvenir du 21 avril 2002 reste vif dans la mémoire.Les sondages concernant Marine Le Pen peuvent être agités jusqu’à faire
comme si toute la vie politique française tournait autour du FN,ils
n’en traduisent pas moins une réalité inquiétante,cela d’autant
plus que la montée des extrêmes droites ,des populismes, est
d’actualité dans nombre de pays d’Europe, avec les mêmes thématiques. Immigration, indifférence des élites et des politiques
au sort de leurs peuples, ravages d’une mondialisation génératrice de chômage et dépossédant les nations de leur pouvoir…
les extrêmes droites apportent des réponses semblables. Xénophobie, repli, rejet de la réflexion politique au profit du vote
des frustrations et de la colère. Ces réponses sont les pires qui
soient et elles sont illusoires et trompeuses. Car ce qui est en
jeu, c’est la possibilité ou non de construire une Europe des peuples et du progrès social, de construire une alternative politique,
véritablement de gauche, à l’Europe du capital, du dumping, de
la concurrence entre les salariés, les pays, les régions. Il n’y a
pas d’avenir dans le repli, la haine de l’autre. Pas plus qu’il n’y
a d’avenir dans l’Europe que dessinent Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, au seul services des marchés financiers
Ce n’est pas l’attente de la primaire du PS qui peut tenir lieu
de réponse politique à la droite, tandis que, l’idéologie ayant horreur du vide, ses thèmes occupent le terrain. Le risque, le piège,
il est là. La probabilité de la réédition d’un 21 avril sera d’autant plus forte que le débat politique dérivera dans ce sens et
que les réponses proposées à gauche n’en changeront pas les
termes.
Sans attendre sa conférence nationale sur la candidature du Front
de gauche, le PCF entend engager tout de suite le débat politique de l’élection présidentielle, avec la volonté que ce débat
irrigue toute la gauche pour de réels changements. Il lance une
campagne contre la vie chère et a appellé à un meeting le 3 mai,
contre « le pacte euro + » de Merkel et Sarkozy, pour une autre construction européenne. D’autres peuvent s’y mettre. La
gauche en sera d’autant plus forte.
LE TRAVAILLEUR ALPIN ADRESSE À JÉROME
ET CINZIA, HEUREUX PARENTS DE MARGOT,
NÉE LE 23 AVRIL À ROME,
SES VOEUX DE BONHEUR À TOUS LES TROIS.
2011
Mensuel édité par
la fédération de l'Isère
du parti communiste français
Créé en 1928
Directeur de la publication : Gérard Frydman
Rédacteur en chef : Max Blanchard
Comité de rédaction : Max Blanchard - Jean-Claude
Lamarche - Gérard Frydman - Françoise Parisel
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Prix : 2,00 € • 20, rue Émile Gueymard 38000 Grenoble
Tél. 04 76 87 70 61 Télécopie 04 76 87 86 79
2
PLACER LA VIE D
DE LA CAMPAGN E
C’est le sens de la résolution adoptée à 75 % par les responsables du PCF, à
l’occasion de leur dernier Conseil national. La volonté est de construire des
réponses et des « fronts autour de grandes urgences sociales : construire des
fronts autour des grandes urgences sociales : la lutte contre la précarité, pour
le logement, l'école, la santé, les transports, l'égalité femmes hommes, contre
les discriminations... Nous proposons en particulier un front contre la vie
chère, pour l'augmentation des salaires, des retraites et des minima sociaux ;
autour de grandes réformes sans lesquelles le changement sera impossible :
maîtrise publique bancaire, renouveau industriel et technologique, construction
d'une 6e République, planification écologique, un front contre le pacte euro+
et pour une autre Europe.
Une démarche nécessaire dans un contexte où
l’élection présidentielle ou les aspirations et les
exigences des citoyens peuvent passer sous
l’éteignoir. Dans son rapport d’introduction au
travaux du Conseil national Pierre Laurent soulignait : « La crise financière mondiale de 2008
a ouvert une période historique nouvelle. (…)
Le monde change sous nos yeux. Pour le pire
comme pour le meilleur. Et dans notre pays
aussi, tout est possible, dans un sens comme
dans l’autre. »
Car, le rejet de plus en plus prononcé de Nicolas Sarkozy et de sa politique ne se traduit pourtant pas par un élan à gauche car « la gauche
n’apparait pas en mesure de remplir deux
conditions qui paraissent incontournables aux
Français : porter un projet de changement qui
semble réellement capable de changer la vie ;
s’unir sur ce projet pour être suffisamment forte
et gagner », comme l’expliquait Pierre Laurent.
Or, faute de réunir ces deux conditions, les
risques de dérive droitière, voire d’extrême
droite, sont sérieux. Une situation qui renforce
donc la responsabilité de ceux qui portent des
propositions alternatives et particulièrement
des communistes. La construction du Front de
gauche, l’élaboration citoyenne du programme
partagé, sa déclinaison en luttes concrètes sont
la réponse stratégique apportée par les communistes pour relever le défi.
Reste cependant l’obstacle de la présidentielle,
pour reprendre l’expression employée par le secrétaire national du PCF. Car, deux écueils se
dressent devant un PCF marqué par les échecs
des deux présidentielles précédentes. Les
écueils sont liés à la nature même de ce scrutin. Le premier, quel que soit le candidat désignée, sera de réussir à desserrer l’étau du vote
utile. Le second touche à la désignation même
du candidat que soutiendra le PCF dans le cadre du Front de gauche. Avec, au cœur de la
contradiction, comment poursuivre une dé-
ABONNEMENT
2011
édito
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événement
E DES GENS AU CŒUR
N E ÉLECTORALE DE 2012
marche par essence collective dans le cadre
d’une élection personnalisée par nature ? La réponse proposée par le PCF pour dépasser cette
contradiction passe par un contrat politique global avec ses partenaires, un projet, une campagne collective et une juste répartition des candidatures aux élections législatives. Avec l’idée
que la primauté affichée au rôle du parlement,
dans la nouvelle république que veut construire
le Front de gauche, doit se traduire dans le
concret. La campagne électorale législatives-présidentielle, en 2012, doit donc « être une campagne à 1200 voix » (nombre des candidats et
de leurs suppléants aux législatives) dépassant
ainsi la personnalisation.
C’est dans ce cadre que le secrétaire national
du PCF a estimé que la candidature de Jean-
Luc Mélenchon pouvait être « envisagée », ajoutant qu’elle était, « à l’étape actuelle de sa réflexion », « la plus susceptible de nous permettre de franchir un cap dans nos objectifs ».
Un point de vue partagé par une partie des communistes qui jugent également que le choix du
coprésident du PG pour porter les couleurs du
FG en 2012 sera la démonstration de la détermination du PCF à poursuivre dans la voie de
l’élaboration collective, citoyenne et à vocation
majoritaire d’une alternative de gauche.
En donnant son opinion, Pierre Laurent précise
ne pas vouloir clore le débat et appelle ses militants à le « poursuivre en examinant jusqu’au
bout les possibilités ». Le bout étant le vote qui
aura lieu les 16, 17 et 18 juin prochains, 15 jours
après une conférence nationale qui aura émis
une opinion et élaboré le bulletin de vote.
Au total, quatre candidatures sont soumises au
débat :: Jean-Luc Mélenchon, coprésident du
PG, André Chassaigne, député du PCF du Puyde-Dôme, André Gérin, député PCF du Rhône,
Emmanuel Dang Tran, responsable d’une section du PCF à Paris et membre du conseil national. Ces deux dernières candidatures militent
pour une candidature du PCF hors Front de
gauche, position minoritaire chez les communistes, « l’essentiel » de la discussion « porte
déjà » sur les deux premiers noms, selon la résolution du Conseil National du PCF.
Au cœur du débat, non pas le soutien à une personnalité, mais « qui pour porter de la manière
la plus efficace et rassembleuse la démarche du
Front de gauche ? ».
[GF]
Conseil national du PCF du mois d’avril.
3 — le travailleur alpin - mai 2011
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PACTE POUR
L’EURO :
AUSTÉRITÉ POUR TOUS !
UNE BOÎTE À
OUTILS CONTRE
LES PEUPLES.
La Commission
E u ro p é e n n e ,
en accord avec
le Conseil (des
chefs d’Etat et
de Gouvernement), a déjà développé tout un
arsenal de dispositifs pour
contraindre les pays à toujours
plus de libéralisations et d’austérité salariale et budgétaire. Ca ne
leur suffit plus. A la demande d’Angela Merkel et de Nicolas Sarkozy,
la Commission vient d’ajouter un
pacte « de compétitivité » qui
poursuit deux objectifs :
1) Imposer des politiques d’austérité et de régression sociale à l’ensemble de l'UE;
2) Porter une nouvelle atteinte à la
souveraineté populaire nationale
et à la démocratie, par un transfert
de pouvoir vers la Commission et
le Conseil, en matière économique, fiscale et sociale.
POURRONT ÊTRE IMPOSÉS
•La baisse des salaires indexés
non plus sur l’inflation mais sur la
productivité,
• la baisse des «charges» sociales,
transférées sur la TVA,
•de nouvelles régressions de la
protection sociale, le recul de l’âge
de départ à la retraite,
•la précarité (flexisécurité) qui sera
« promue »,
•de nouvelles libéralisations et la
poursuite de la casse des services
publics,
•l’inscription des contraintes du
pacte de stabilité dans la Constitution.
LES PAYS MIS SOUS TUTELLE
En début d’année, chaque pays
devra présenter « une série d'actions concrètes à mettre en oeuvre
dans un délai de douze mois »,
s’inscrivant « dans les programmes nationaux de réforme et
de stabilité », ainsi que leur projet
de budget, qui sera évalué par la
Commission et le Conseil, dans le
cadre du semestre européen. Puis
la Commission fera ses « recommandations qui pourraient toucher
à la fois, la question des revenus
et des dépenses dans le cadre de
la politique budgétaire, le fonctionnement des marchés du travail,
des biens et services, les politiques
macroéconomiques et salariales ».
Le Conseil pourra imposer des
changements au pays récalcitrants
et la révision du Traité de Lisbonne
devrait permettre des sanctions fi-
nancières. Seulement alors les
parlements nationaux pourront délibérer !
Même la réforme constitutionnelle
est surveillée : « Les États s'engagent à traduire dans leur législation
nationale les règles budgétaires du
pacte de stabilité et de croissance… Ils conservent le choix de
l'instrument juridique … mais veilleront à ce qu'il soit par nature
suffisamment contraignant et durable… La Commission aura la
possibilité d'être consultée, avant
son adoption, sur la formulation
précise de la règle budgétaire.»
UN DISPOSITIF INEFFICACE ET
SOCIALEMENT INJUSTE
Le prétexte est la crise de l’euro,
qui serait due aux déficits et dettes
publics exorbitants, ceux-ci résultant de dépenses publiques excessives. Rappelons que ce ne
sont pas les dépenses qui augmentent (à l’exception du service
de la dette), mais les recettes qui
baissent, (et ceci bien avant la
crise de 2008) : en France, les cadeaux fiscaux aux plus riches et
les exonérations sociales aux entreprises coûtent 100 milliards
d’euros pas an.
Ces mesures ne peuvent qu’accentuer la crise !
REFUSER CES MESURES, DÉSOBÉIR :
L’IMPÉRATIF
Accentuation de la misère, recul
de la souveraineté populaire nationale et de la démocratie: du pain
béni pour l’extrême droite !
Ces mesures sont d’ores et déjà
mises en œuvre par le Sarkozy et
ses ministres.
Les parlementaires de gauche doivent les refuser à Paris, Versailles,
Strasbourg ou Bruxelles :
• La réforme de la Constitution
doit être mise en échec
• Le projet de réforme du traité de
Lisbonne, doit être popularisé, rejeté ou soumis à référendum
• Les projets de règlements européens doivent être rejetés à Strasbourg le 6 juin
Les candidats de gauche aux
scrutins de 2012, désireux de rompre réellement avec ces politiques
néolibérales, semant la misère, la
destruction des sociétés et de la
planète, doivent prendre l’engagement de refuser ces dispositions et de désobéir à l’Union européenne, afin de respecter la
souveraineté populaire et engager
la construction d’une autre Europe, solidaire.
[CLAUDE ROUSSILHE]
CONTRE LE PACTE EUROPÉEN DE RÉGRESSION SOCIALE, FAISONS FRONT
Le jeudi 21 avril 2011 s’est tenue à la Maison des associations de Grenoble, à l’initiative d’ATTAC, une réunion pour faire grandir la résistance au Pacte de l’Euro
impulsé par Merkel et Sarkozy et explorer les pistes d’une nécessaire alternative
à cette orientation politique gravissime. Une vingtaine de personnes étaient présentes. Étaient représentées ATTAC, la FSU, Antigone, le PAG, le PG et le PCF.
Après une introduction de Claude Roussilhe, la discussion a montré les larges
convergences sur le danger d’une telle politique, la nécessité d’informer, de populariser sous forme d’éducation populaire et d’agir vite pour faire échec à cette
machine de guerre contre les travailleurs, les citoyens, les services publics, la sou4
veraineté des peuples, la démocratie.
Pour leur part, les communistes ont mis l’accent sur l’objectif du plus large rassemblement possible et l’urgence de faire grandir le débat, la mobilisation autour
de propositions fortes pour une alternative, une Europe de progrès, de la coopération pour et par les peuples.
Il a été acté la création du collectif contre le pacte d’austérité et pour une Europe
des peuples avec pour ambition son élargissement en direction des citoyens et
des organisations syndicales, politiques, associatives.
Un tract commun a été distribué lors du 1er mai.
[SERGE BENITO]
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actualité
LE FRONT DE GAUCHE
DU GRÉSIVAUDAN
À L’INITIATIVE
CONTRE LE « PACTE
DE COMPÉTITIVITÉ »
Bien que le Grésivaudan n’ait pas eu de canton renouvelable, le
bilan partagé par le collectif est positif : aussi bien en terme de
pourcentage de voix, que de résultats en sièges et surtout, pour
ceux qui ont participé à des dynamiques unitaires, avec le constat
sur le terrain de l’attente et de l’espérance envers la gauche de
transformation sociale.
Ce constat fût nuancé par l’importance de l’abstention et la poussée
du vote d’extrême droite.
Tant sur l’Europe, l’Etat, les services
publics, la laïcité, l’emploi, le FN a
fait main basse sans vergogne sur
des thèmes de la gauche sociale, au
1er rang des préoccupations de nos
concitoyens. Mais, hommage du
vice à la vertu, il avance masqué car
ses politiques économiques et migratoires restent authentiquement
ultralibérales, racistes et fascisantes.
C’est pourquoi seule une présence
sur le terrain sera efficace : par un
travail de porte à porte, en défendant nos propositions. Ce fut l’objet
précisément du débat qui suivit la
présentation du « pacte de compétitivité », rebaptisé « pacte pour
l’euro ». Le collectif a considéré qu’il
fallait s’emparer sans tarder de ce
sujet pour plusieurs raisons :
• D’abord parce que le Front de
Gauche doit porter dans son programme populaire et partagé les
mesures nécessaires pour une
transformation radicale de la
construction capitaliste de l’Europe
actuelle : changement de statut et
des missions de la BCE, harmonisation fiscale et sociale par le haut,
taxation des transactions financières, etc.
• Ensuite parce que la véritable
« guerre sociale » déclenchée par la
Commission européenne et le
Conseil européen doit entraîner une
riposte rapide étant donné le calendrier législatif en cours.
Le Front de Gauche c’est de la rue
aux urnes mais aussi… des urnes à
la rue.
Ainsi le collectif Front de Gauche a
lancé un appel aux composantes
de la gauche du Grésivaudan dont
voici un extrait :
PREMIÈRE SYNTHÈSE DU
PROGRAMME POPULAIRE PARTAGÉ
Le PCF considère qu’il est indispensable de construire une appropriation populaire et citoyenne de cette démarche et du programme du
Front de Gauche en vue des échéances de 2012, ce qu’on appelle le
programme populaire et partagé. Nous pensons que cette nécessité
va au-delà même de ces échéances : il s’agit de redonner goût à la
chose publique et politique par les interventions directes des citoyens
dans cette co-élaboration du programme et de la construction politique elle même.
Cet enjeu est décisif car il conditionne la possibilité d’une dynamique
populaire, et donc potentiellement électorale, au cœur de la gauche.
Cette dynamique est aussi liée au contenu du programme populaire et
partagé, à sa crédibilité, à sa dimension transformatrice.
Le processus est engagé, plusieurs milliers de personnes ont accepté
de s’y engager, un certain nombre ont rempli les cahiers citoyens mis
à leur disposition par le PCF, d’autres ont participé à des réunions, des
rencontres que le Travailleur Alpin a publié. Un texte qui contient les
propositions du PCF et de nos partenaires, le PG et la GU, existe
maintenant.les communistes vont s’en saisir pour l'enrichir et la mettre en débat parmi les citoyens et les citoyennes.
[GF]
«…Ce pacte est encore plus libéral que le traité de Lisbonne : au prétexte de l'explosion des dettes publiques provoquée par la crise financière et le sauvetage des
banques, les instances européennes, au service des nouvelles "grandes féodalités
économiques et financières ", font payer aux peuples la facture de la crise systémique du capitalisme.
Le modèle social européen est plus que jamais en péril, et, pour ce qui nous
concerne ce qui reste des acquis du programme du CNR.
Le collectif les « Jours Heureux » s’était constitué en Grésivaudan pour s’opposer à
la contre-réforme sur les retraites, dans l’esprit de défendre l’héritage du CNR, en
rassemblant largement, à l’image du collectif qui s’était construit pour s’opposer au
traité constitutionnel
Il nous semble aujourd’hui nécessaire de reconstruire, en Grésivaudan, un large
Front, de partis politiques, de syndicats, d’associations et de citoyens pour s’opposer à ce pacte diabolique
Les militants du collectif Front de Gauche du Grésivaudan vous proposent de réactiver le Collectif « les Jours Heureux » pour s’opposer à cette nouvelle agression libérale et technocratique contre notre modèle social… »
5 — le travailleur alpin - mai 2011
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DOSSIER DÉPENDANCE :
DÉVELOPPER LE DÉBAT
Le Président de la République a ouvert le chantier de la dépendance et de son financement par la programmation très restrictive
d’un débat national. Les sénateurs communistes veulent le promouvoir pour clarifier les enjeux.
Gisèle Perez vice-présidente du Conseil général, Annie David et Guy Fischer sénateurs
communistes, Jean Giard président-fondateur d’Alertes et Annie Gratier de l’ODPHI1.
C’est à cet effet qu’Annie David, sénatrice communiste de l’Isère a organisé une rencontre-débat le 11 avril à Echirolles, avec Guy Fischer, sénateur communiste du Rhône et vice-président
du Sénat. Une occasion de réunir dans une salle
comble associations, syndicats et personnalités, afin « de mettre ce débat entre les mains de
tous pour élaborer des pistes et les transformer
en propositions ». Une suggestion à laquelle les
intervenants ne manquèrent pas de répondre.
Président-fondateur d’Alertes, Jean Giard, soulignant « la remise en cause de la protection sociale à la française », s’inquiéta du contenu du
rapport de la commission Rosso-Debord commandité par le gouvernement, qui préfigure les
choix politiques qui seront retenus. Et de dénoncer notamment, « les personnes âgées considérées comme un coût, le retour sur succession,
la souscription obligatoire aux assurances privées, la suppression de l’APA pour les GIR 4… »
En retour, il présenta les initiatives engagées par
l’association avec la collaboration de 25 autres
organisations, concrétisées dans « l’édition
d’une brochure distribuée à 40 000 exemplaires dans le département, une conférence de
presse, la rencontre des parlementaires et une
initiative en juin à la préfecture. »
« Il y a un fort recul depuis la loi sur le handicap
de 2005 », lança Annie Gratier, de l’ODPHI1. « Le
chantier de la dépendance est l’occasion de revisiter la situation des personnes handicapées. »
Elle précisa : « Le système de financement doit
reposer sur la solidarité nationale. Il faut refuser
toute approche marchande, ne pas réduire le débat aux questions de financement, mais aussi âge,
soutien aux aidants, soins, logement et services,
pénurie de personnel qualifié. »
DÉPARTEMENT PRESSURÉ
Gisèle Pérez, vice-présidente du Conseil général en charge de la solidarité avec les personnes
âgées et les personnes handicapées, signalait
6
que « seule une démarche comptable est prise
en compte à ce jour. Il est nécessaire de dédramatiser le discours gouvernemental qui veut faire
croire que le nombre de personnes est si important qu’on ne peut pas les prendre en charge et
que les gens devront payer ! Expliquant qu’il y
a un climat de stigmatisation pour les personnes
qui ne pourraient s’occuper de leurs parents, elle
signalait que « nous vivons de plus en plus longtemps en bonne santé, grâce aux progrès médicaux et à la prévention : la perte d’autonomie
est plus tardive. »
Et de commenter : « Le problème n’est pas dans
le financement global, mais dans la répartition
des dépenses Etat - Conseil général. En 2002,
le budget personnes âgées du Conseil général
était de 50 millions d’euros, en 2011, il est de
159 millions d’euros. La part de l’Etat stagne depuis 2004. Initialement à 50 %, elle ne représente
plus que 20 % ! » Quant à la proposition de souscrire une assurance volontaire : « Mais que vont
faire ceux qui ne pourront pas ? Aujourd’hui, 8
000 des 13 500 personnes bénéficiant de l’APA
en Isère vivent avec des revenus inférieurs au
seuil de pauvreté. »
PROPOSITIONS COMMUNISTES
« Ce débat donne du sens à notre démarche »,
exprima Guy Fischer. « La question du financement n’a jamais été aussi attaquée avec le désengagement patronal et le transfert sur les salariés. Notre exigence fondamentale est d’apporter une réponse solidaire, juste et nationale
aux besoins des citoyens. Le gouvernement entend ouvrir un marché aux compagnies d’assurance : un projet à l’opposé du programme du
CNR. »
Pour lui le terme de “dépendance” stigmatise injustement les personnes âgées ou handicapées
comme étant une charge pour leur famille et la
société. Dans l’expression “perte d’autonomie”, en revanche, il y a une notion de respect,
d’espoir, de liberté. « Dans cette acceptation, la
perte d’autonomie n’est pas inéluctable. »
Parlant propositions : « Nous voulons un financement assuré par ces 2 piliers que sont la sécurité sociale et le financement public. Nous suggérons de réformer considérablement les cotisations sociales afin que celles-ci soient calculées en fonction à la fois de la masse salariale
versée par l’entreprise, du niveau de qualification et de la qualité de l’emploi... Ce financement
doit aussi s’accompagner d’une réforme fiscale...
Nous voulons créer une contribution supplémentaire portant sur les revenus financiers des entreprises, des banques et des assurances, ainsi
que sur les ménages les plus riches. La dernière
étape de cette réforme fiscale résiderait dans la
suppression de la CSG, couplée à une réforme
des tranches de l’impôt sur le revenu. » Il précise que « les sommes ainsi dégagées seraient
destinées, pour la part issue de la Sécu, au paiement des prestations et, pour les ressources tirées de la fiscalité, au financement d’un pôle public national structuré de manière départementale, chargé non seulement de financer, mais
également d’imaginer une politique d’élaboration de structures d’accueil, de formation et de
créations d’emplois qualifiés dans le domaine
des services d’aide à la personne, en partenariat avec le monde associatif. »
MAINTENANT L’ACTION !
Au nom du CDTHED2, Henri Galy, considérant
le débat gouvernemental « comme une mascarade », rappela que c’est le Parlement actuel qui
a voté la loi sur les retraites et qu’il n’y a donc
rien à en attendre : « il faut donc organiser la résistance contre les mesures gouvernementales... qui vont commencer par détruire ce qui
existe, avant de s’attaquer aux personnes handicapées de moins de 60 ans ». Il exigea la prise
en charge intégrale de la perte d’autonomie par
la sécurité sociale.
Au nom de l’UD CGT Isère, Pascal Dupas stipula qu’il est besoin d’une solidarité nationale,
car « la perte d’autonomie ne touche pas que
les personnes âgées, mais touche tous les âges
de la vie ». Et de proposer lui aussi un financement par la sécurité sociale dans le cadre d’un
5e risque de la branche maladie, ajoutant en
soulignant le rôle social des entreprises : « Il faut
aller chercher les richesses où elles sont ! »
Constatant que l’on avait réuni « une bonne assise de réflexions et qu’un consensus s’était dégagé sur le champ que doit couvrir la “perte
d’autonomie” », Guy Fischer laissait la conclusion à Jean Giard. « Joignez-vous au grand mouvement que nous avons lancé dans notre département. Il faut informer des grands enjeux de société, rassembler largement et agir », déclarait
ce dernier.
[MB]
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DOSSIER
Introduction de la conférence de presse de Mme Chapuis, présidente d’Alertes 38.
DÉPENDANCE, PERTE D’AUTONOMIE,
UNE SEMAINE DE MOBILISATION À L’INITIATIVE
DE L’ASSOCIATION ALERTES
L’association ALERTES, association pour la qualité de vie des personnes âgées, a mobilisé autour d’elle vingt trois autres
organisations, associations et syndicats, pour élaborer un dépliant dans lequel sont exposées des revendications communes
relatives à la prise en charge du handicap et de la perte d’autonomie. Ce dépliant, déjà tiré à plus de 44 000 exemplaires, a été
distribué dans tout le département de l’Isère dans la semaine du 11 au 18 avril, semaine d’action lancée par une conférence de
presse donnée le lundi 11 avril au matin dans les locaux de la Maison des associations de Grenoble.
Il s’agit, pour l’ensemble des parties prenantes,
de peser dans le débat lancé par le gouvernement pour préparer le vote d’une loi sur la dépendance, sur la création d’un « cinquième
risque », annoncée en mai 2009 par le Président
de la République, annonce qui « a fait naître chez
les personnes en situation de handicap un espoir de bénéficier enfin du droit commun en matière de protection sociale ». Mais les conclusions et propositions des commissions sociales
des parlementaires sur cette question, en particulier celles contenues dans le rapport RossoDebord, ne sont pas acceptables : prise en
compte de la dépendance (réduite à celle des
plus de 60 ans) par la solidarité nationale insupportable pour nos finances, personnes âgées
considérées uniquement comme un coût pour
la société, recours sur la succession pour les bénéficiaires d’une allocation personnalisée d’autonomie (APA) possédant un patrimoine d’au
moins 100 000 €, souscription obligatoire d’une
assurance individuelle « perte d’autonomie »
pour les plus de 50 ans, suppression de l’APA
pour les personnes classées en GIR 4 (aides
pour la toilette et les repas) soit près de la moitié des bénéficiaires …
A rebours de ces orientations, les vingt quatre
organisations regroupées à l’initiative d’ALERTES
demandent ensemble la création d’une prestation de compensation universelle et personnalisée, un financement basé sur la solidarité nationale, assis sur les revenus du travail et du capital, la suppression de la barrière d’âge à 60 ans
(actuellement, devenir handicapé après 60 ans
ouvre moins de droits que si on le devient avant
60 ans), l’abandon du recours sur succession
qui serait une double peine pour les familles
concernées et le maintien des personnes en GIR
4 parmi les bénéficiaires de l’APA. Actuellement,
la France consacre 1,1% du PIB à la prise en
charge de la dépendance ; satisfaire ces demandes suppose d’y consacrer à terme environ 2% du PIB. C’est faisable et cela relève uni-
quement de choix budgétaires donc politiques.
Dans le prolongement de la semaine d’action,
les organisations vont rencontrer les parlementaires et les élus. Une audience est demandée au Préfet pour le mois, de juin, audience qui
sera appuyée par un rassemblement place de
Verdun.
[JEAN-CLAUDE LAMARCHE]
PERTE D’AUTONOMIE : LES PROPOSITIONS DU PCF
En 2010, 22 milliards dʼeuros ont été
consacrés à la dépendance, 13,45
milliards pour la sécurité sociale
dont 11 milliards pour lʼassurance
maladie, 6,1 milliards pour les départements (APA, ides à domicile,…), 3
milliards pour la Caisse nationale de
solidarité pour lʼautonomie (CNSA)
issus de la Contribution sociale autonomie (jour de travail gratuit) et de
la CSG. Ainsi, plus de 60% de ces
dépenses sont déjà assumées par
la Sécurité sociale. Mais la situation
actuelle nʼest pas satisfaisante,
beaucoup de besoins ne sont pas
couverts, tant en matière de santé
quʼen termes dʼaides (repas, toilettes…) et dʼéquipements (logements, transports,…). Une vraie
politique publique de la prise en
charge de la perte dʼautonomie doit
être mise en place. Dans cette perspective, le Parti communiste français
refuse lʼinstauration dʼun 5ième
risque ou dʼune 5ième branche de la
sécurité sociale : la perte dʼautono-
mie nʼest pas assurable globalement
et à part entière, et lʼunique raison
quʼont les politiciens de droite dʼavancer ce concept est dʼisoler les recettes pour les faire financer par les
complémentaires, en particulier les
assurances privées. La perte dʼautonomie ne doit pas caractériser
une partie de la population, ni procurer un nouveau marché pour les
profits des sociétés dʼassurance,
ni servir à siphonner lʼassurance maladie par le transfert dans une nouvelle branche de la partie quʼelle couvre actuellement. Le PCF propose,
au contraire, de renforcer et intégrer
la réponse aux besoins de la perte
dʼautonomie dans lʼassurance maladie qui doit prendre en charge à
100% la partie soins. La prise en
charge de la perte dʼautonomie doit
être un droit universel. Pour la partie aides et équipements, le PCF propose la mise en place dʼun pôle public de lʼautonomie au niveau départemental, sʼappuyant sur le dévelop-
pement des services publics existants et de nouveaux services publics à créer.
Coté financement, celui-ci doit provenir des cotisations pour lʼassurance maladie dans le cadre dʼune
réforme de lʼassiette des cotisations visant à favoriser lʼemploi, les
salaires et les investissements productifs. Pour le pôle public doit être
instauré un financement public par
lʼEtat, ce qui passe, en particulier, par
une progression des impôts et taxes
sur les revenus financiers et les plus
hauts revenus dans le cadre dʼune
véritable réforme de la fiscalité nationale et locale juste et progressive.
Le PCF est clairement opposé à lʼassurance individuelle obligatoire, aux
jours de travail gratuits, à lʼaugmentation de la CSG des retraités,
à lʼétranglement des finances des
conseils généraux et à la double
peine que constituerait le recours sur
succession pour les bénéficiaires de
[JCL]
lʼAPA.
7 — le travailleur alpin - mai 2011
TA200:Mise en page 1 04/05/11 18:06 Page8
ENSEMBLE, POUR UNE FÊTE
COMBATIVE ET D’ESPOIR !
3 QUESTIONS À :
Gérard
Frydman,
directeur
de la fête du TA
1. Quel sera le contenu politique de la
fête ?
La fête sera un temps fort pour proposer un
projet de société alternatif au capitalisme,
à l’échelle du pays, de l’Europe, du monde.
La fête va se mobiliser contre la vie chère
comme l’explique l’article dans ce journal
de ce mois. La dynamique du Front de
gauche va s’exprimer fortement.
Vendredi, la solidarité internationale :
“Quelle Europe pour quelles solidarités et
coopérations ?” avec des invités comme
Alexandra Beaujard (Association culturelle
Roms "Culture Est), Christine Mendelshon
(membre de la direction nationale du PCF et
du PGE), Marie-Christine Vergiat (députée
européenne GUE /NGL), Tarek Ben Hiba
(président de la Fédération des Tunisiens
pour une citoyenneté des deux rives), Mohamed Kadamy (délégué du Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie en
Europe, membre du bureau de l’amicale
Pan-Africaine en France) ou encore Safwat
Ibraghith, conseiller à l'ambassade de
Palestine, en charge de la coopération.
Ce débat est au cœur de l’actualité internationale dominée par des mouvements démocratiques de grande portée,mais aussi des
guerres.
Samedi, ce sera le Front de Gauche et le
programme populaire partagé avec la participation d’André Chassaigne, Marie-Christine Vergiat et d’autres en attente de confirmation, des candidats aux législatives de
2012. Un événement politique dans la perspective des élections de 2012.
Dimanche le débat co-organisé avec
l’Adecr :“Démocratie,libertés,citoyenneté,
l’urgence d’une 6e république !”, un débat
animé par Patrice Voir avec comme invité(e)s
à ce jour Annie David, sénatrice, et François
Auguste : un débat qui intéressera les associations, les collectifs locaux qui agissent
en faveur des libertés, de l’égalité, des
droits de l’Homme, présents sur la fête avec
leurs stands.
Au stand du MJCF de l’Isère, mobilisations
autour de Salah Hamouri et Mumia Abu
Jammal.
La solidarité s’exprimera avec le village
associatif et des collectifs attachés aux
combats en faveur de solidarités multiples,
solidarité avec Gaza et le stand de nos
8
amis de l’Association France-Palestine
Solidarité, ainsi que l’espoir de faire venir
un participant d’un bateau français pour
Gaza qui doit partir ce printemps.
2.Quelle programmation artistique de la
fête ?
Le vendredi pour l’accueil dès 18h à l’ouverture, un groupe référence en matière de
musique tzigane : Nadara. Ce sont des
musiciens virtuoses qu’avait choisis le réalisateur Tony Gatlif pour son film primé au
festival de Cannes :“Libertés”. Ensuite, un
Bud Spencer Clout et Djemdi, groupes
locaux talentueux.
Le samedi, sous l’Agora Ke Onda, dans la
tradition hispano-latine, inspiré par Manu
Chao. Les groupes Pigalle et Parabellum.
C’est un tournant pour notre fête d'offrir
deux têtes d’affiche sur la même scène
avec la volonté de promouvoir la scène locale
avec Coud'Bar. A ce titre, je veux saluer et
remercier le remarquable travail de l’association des amis du TA. Après deux ans
d’existence, la qualité de leur démarche et
investissement est reconnue par les associations et artistes locaux en leur faveur. Je
veux aussi remercier Dynamusic pour son
partenariat avec la fête.
Le samedi et le dimanche, on trouvera de la
musique antillaise avec Kaladja, des spectacles et des animations en direction des
enfants, avec théâtre et conte, marionnettes et clowns.
3. - Une belle fête en perspective ?
Tout est réuni pour une très belle fête. D’autant que s’ajoutent la cité du livre avec la
participation d’auteurs, la Maison de la poésie Rhône-Alpes, un programme pour les
enfants renforcé, des améliorations concernant l’environnement de la fête et le confort
du public, un tirage de la tombola sur place
le dimanche au stand ULVF avec un séjour
vacances à gagner...
Il reste à en assurer le succès en achetant
et en diffusant autour de nous largement la
vignette, le moyen le plus sûr pour lui donner son caractère populaire.
La fête va lancer la dynamique du Front de
Gauche en Isère dans la perspective de
2012. Les communistes ont à cœur de
contribuer activement à faire vivre l’espoir
de changer la vie ! Tout cela va se voir sur la
fête : nous vous invitons à la partager.
T
TA200:Mise en page 1 04/05/11 18:07 Page9
TEMPS FORTS ET MOBILISATIONS
actualité
FOIRE DE PRINTEMPS DE
BEAUCROISSANT,
Un grand merci à toutes les militantes
et à tous les militants pour leur
investissement au restaurant et la
buvette de la Terre.
ENVIRON 2500 PERSONNES CE DIMANCHE 1ER MAI DANS LES RUES DE GRENOBLE
Un 1er mai, sous le signe de la solidarité
internationale du monde du travail, de la
défense du pouvoir d’achat et contre les
politiques d’austérités de l’Union
Européenne et contre le FN. L’ensemble
des organisations présentes ont exprimé
leur soutien aux peuples des pays arabes
qui se soulèvent pour la dignité et la
liberté. Partout dans le monde, cette onde
de choc salutaire bouscule les dictatures
et porte un message d’espoir de liberté,
de démocratie et de progrès social. Un
1er mai aussi de solidarité européenne
en dénonçant les politiques d’austérité
imposées par les Etats membres de
l’Union et les Institutions européennes
pour « assainir » les dépenses publiques.
Les salarié(e)s ne doivent pas payer le
coût d’une crise dont ils ne sont pas
responsables. Une mobilisation pour le «
vivre ensemble », la solidarité entre les
salariés et l’égalité des droits, le choix de
la paix, le choix du social. C’est de cette
façon que reculeront l’exclusion, le
racisme, le rejet de l’autre. A ce titre dans
la manifestation le danger du FN a été
fortement souligné notamment par la
CGT, en raison de sa démagogie
populiste, qui cherche à tromper le
monde du travail sur les réelles choix
économiques et sociales d’un parti
acquis avant tout au grand capital.
©Jessica
TREMPLINS DU TA
Pas facile pour le jury de sortir
deux groupes sur les huit des
Tremplins du TA 2011. Un choix
difficile tant la qualité des groupes
était grande. Bud Spencer Clout &
Coud’Bar sont les heureux
retenus. Nous aurons le plaisir de
les entendre et voir lors de la fête.
Un grand merci à l’association des
Amis du TA pour l’important
investissement militant que
représente l’organisation de ces
Tremplins du TA.
[GF]
©Jessica
LA FÊTE DU TRAVAILLEUR ALPIN ET LE
MUGUET DU PCF AU CŒUR DE LA MOBISATION
Nos amis de l’association des amis du
TA ont popularisé la fête grâce à un stand
attractif qui a connu une belle affluence.
Les militants du PCF ont vendu Le
muguet, toujours apprécié dans cette
manifestation populaire et source de
finances pour mener les combats indispensables pour la justice et le progrès
social. les tracts contre la vie chère ont été
largement diffusés, répondant aussi aux
préoccupations populaires.
[GF]
9 — le travailleur alpin - mai 2011
TA200:Mise en page 1 04/05/11 18:07 Page10
ILS DÉTRUISENT…
...
Education prioritaire
Des moyens pour faire
la même école partout
Mercredi 23 mars, une cinquantaine de parents (des mamans surtout avec les enfants en poussettes et landaus) et quelques
enseignants des écoles des quartiers Teisseire et Mistral à Grenoble
sont venus manifester devant le
rectorat leur colère contre la perte
ou les menaces de perte des
quelques moyens d’éducation
prioritaire dont bénéficiaient les
écoles Jean Racine, Libération,
Mistral et Anatole France. En effet,
le gouvernement est en train de
saper ce qui reste de l’éducation
prioritaire.
Nous avons demandé à Catherine
Di Léo, parent à l’école Jean Racine, de nous faire part de son
analyse.
« En janvier 2011, l’école Jean Racine apprenait officiellement la sortie de l’école du Réseau réussite
scolaire en septembre 2010. Une
série d’actions ont été menées
conjointement par les enseignants
et parents, mais les intérêts ne
sont pas les mêmes, les enseignants défendent leurs conditions
de travail, primes, bonifications,
les parents, les conditions d’apprentissage, et la réussite.
Aujourd’hui, cette école a des
moyens et pourtant seulement
30% réussissent les évaluations
de CM2. Alors, progressivement,
on s’interroge. Les moyens sont-ils
pertinents ? Pourquoi un si faible
niveau scolaire ? La faute a qui ?
Aux parents, qui ne s’intéressent
pas assez à la scolarité des enfants ? Au sommeil ? Les enfants
ne dormiraient pas assez. Au langage ? A la pauvreté du vocabulaire ?
Pour les enseignants, les élèves
arrivent en CP avec des difficultés.
Pour les parents, comment des
enfants scolarisés à deux ans peuvent-ils avoir du retard ? Les enfants ne seraient pas réceptifs, ils
auraient des problèmes d’atten10
tion et de comportement ! Y auraitil une contamination dans ces
quartiers ? Ou un problème d’appartenance à une société et un
manque d’assurance sur le pouvoir d’agir… sur la légitimité à être
de bons parents…
Les parents des quartiers populaires sont identifiés comme de
mauvais parents. Population stigmatisée, sans cesse classifiée et
mise à mal. Si tu es pauvre, précaire, c’est de ta faute ! Parents
démissionnaires ou démissionnés ?
Je pense qu’au lieu de chercher
les coupables, il faut identifier les
causes afin de construire des solutions collectives. L’échec scolaire n’est pas une fatalité, et l’avenir ne nos enfants ne doit pas être
sacrifié. Nous ne voulons pas
d’une société à deux vitesses.
Chacun a sa place dans la société,
nous devons la défendre. L’école
doit être une chance, une transformation possible, elle doit permettre l’ascension sociale.
Si les moyens affectés aux ZEP
n’ont pas eu les effets escomptés, actuellement l’Education Nationale ne propose rien à la place.
Il faut maintenir la classe maternelle dès 2 ans, des classes non
surchargées, le RASED (Réseaux
d’Aides Spécialisées aux Elèves
en Difficulté)…
Mais une réflexion doit être engagée sur l’égalité des chances pour
tous, ce n’est pas qu’un problème
de moyens, il faut changer les regards des uns et des autres. L’enjeu est de créer des conditions favorables à l’apprentissage pour
tous les élèves. Et même au sens
plus large avec tous les acteurs
intervenants dans le champ éducatif de l’enfant (le périscolaire et
autres)
Relevons nos manches et mettons-nous au travail. »
Les suppressions de postes ne
La « distribution » des 16 000
suppressions de postes en France
pour la rentrée 2011 est maintenant
connue. Les dégâts frappent de la
maternelle au lycée. La destruction
est particulièrement visible quand
elle se traduit par des suppressions
nettes de postes là où la démographie est stable ou en baisse (Nord,
Ile de France,…). Mais elle
n’épargne pas notre région où le
nombre d’élèves à accueillir est en
forte hausse depuis une dizaine
d’années. Ainsi, en Isère, l’inspectrice d’académie se vante d’un
solde positif pour l’enseignement
primaire : un poste a été créé pour
700 élèves de plus !
Comment cela se traduit-il sur le
terrain ? 21 suppressions de
classes en Isère (10 en maternelle
–inscription refusée des enfants de
deux ans – 11 en élémentaire)
pour pouvoir en créer là où la population scolaire explose. Comme
à Grenoble par exemple qui aura 6
ouvertures (2 fermetures), mais
partout le nombre d’élèves par
classe atteint et dépasse les plafonds (ils sont à 32 en maternelle !) Les écoles des quartiers
Mistral, sorties du Réseau prioritaire, ne scolariseront plus les 2 ans.
Même menace sur le quartier Teisseire. Sont également touchés, les
postes de co-enseignants et des
RASED, les postes de remplaçants. Les fusions d’école sont un
autre moyen de récupérer les
postes indispensables pour les
structures d’accueil des élèves
porteurs de lourds handicaps.
Dans le second degré, on assiste
à la même stratégie de suppressions massives dans certains secteurs pour faire face à l’afflux
d’élèves dans d’autres. L’arrivée de
plus de 1000 élèves dans les collèges de l’Isère, dont 700 en 6ème
se traduit par un solde positif de 10
REPÈRES : MOINS DE PROFS, PLUS D’ÉLÈVES
LE CRIME CONTRE LE BESOIN DE SCOLARITÉ
A l’arrivée de la droite aux affaires en 2002, il y avait 862 610 postes de fonctionnaires (pas
seulement les enseignants) dans l’éducation nationale¹. A l’arrivée de Sarkozy à la présidence, ils n’étaient plus que 838 177. A la rentrée 2010, on est tombé à 804 043. 16 000
suppressions supplémentaires sont annoncées à la rentrée 2011, ce qui conduirait aux alentours de 788 000 seulement. En neuf ans, de 2002 à 2011, ce sont plus de 74 600 postes
supprimés, soit 8,6% ! Dans le même temps, la natalité ne cesse de progresser : 774 800
nouveaux nés en 2000 (scolarisables donc en 2002) pour 797 700 naissances en 2010 ! Qui
va enseigner à ces enfants en nombre croissant ?
(1) les chiffres sont tirés de : Repères et références statistiques, 2010, édité par la division des
études prospectives du Ministère. Et des données publiques de l’INSEE pour les naissances.
TA200:Mise en page 1 04/05/11 18:07 Page11
actualité
..NOUS CONSTRUISONS
La deuxième initiative publique
du Collectif pour un débat sur
les enjeux de l’éducation
et de la formation s’est tenue
le samedi après-midi 16 avril
s ne passent pas !
postes (93 suppressions, 103 créations), mais les SEGPA qui accueillent les élèves les plus en difficulté
perdent 5 postes ! Ce sont surtout
les lycées, non encore touchés par
la hausse démographique, qui en
font les frais : 83 postes supprimés
pour 33 créés en Isère. Les formations technologiques sont sacrifiées avec une perte de 40 postes,
dont 24 sur 8 lycées de l’agglomération. L’Isère n’a-t-elle plus besoin
des formations de techniciens ?
Les enseignements scientifiques ne
sont pas épargnés : 8 postes de
maths et 7 de physique-chimie disparaissent !
Ajoutons à ce tableau le démantèlement des centres d’information et
d’orientation (CIO) : un quart sont
déjà touchés en Isère, 4 sont fermés
à Villefontaine, à Vizille, 2 à Grenoble. 8 postes sont supprimés.
Les luttes se multiplient
Manifestation le 19 mars à Grenoble et à Paris à l’appel du collectif l’École est notre avenir, parents
des quartiers populaires qui exigent
d’être reçus au Rectorat le 23
mars, grève des professeurs des
écoles le 4 avril avec 37 délégations d’école avec des parents et
des élus à l’inspection académique, nouveau rassemblement le
13 avril, Journée Lycées morts le
11 avril, interventions d’élus, notamment des communistes à Grenoble, Bourgoin-Jallieu…
[FRANÇOISE PARISEL]
Les impératifs familiaux et politiques à cette date ont multiplié
les raisons d’excuses. Seulement
16 personnes ont répondu à l’invitation, mais la diversité des participants (parents, enseignants, salariés, militants du PG, du PS et du
PCF) a donné du tonus aux discussions.
La première partie devait être
consacrée au travail sur quelques
concepts clés de l’éducation envisagés comme moteur de la transformation sociale. Tout l’aprèsmidi y fut consacré. L’étude des
projets politiques a été renvoyée à
plus tard.
Quatre ateliers ont été constitués
autour des concepts de respect,
d’égalité, de coopération, de culture commune. Nous avons découvert, lors de la mise en commun, que ces thèmes couvraient
une grosse partie des problèmes
auxquels parents, élèves, enseignants, élus sont aujourd’hui
confrontés et ouvraient des perspectives pour penser une civilisation alternative !
Pas de hasard, ce sont les parents
qui ont retenu le concept de respect : ils ne supportent plus le
poids du tri scolaire, la stigmatisation des enfants en difficulté et des
écoles/collèges des quartiers populaires, l’orientation imposée et
arbitraire…Pas d’éducation sans
respect pour tous et réciproque,
sans mise en avant d’une culture
de paix contre toutes les formes
de violence.
Cette exigence se retrouvait déclinée dans les ateliers sur l’égalité
et la coopération. Egalité contre la
compétition, respect des différences dans une ambition de promotion de tous au plus haut niveau. Attention portée à chacun,
mais refus de pédagogies individualistes au profit de démarches
de coopération sans lesquelles il
n’y a pas construction de sens et
accès à la complexité.
Socle commun ou culture commune ? L’atelier opposait des militant du PS, du PCF et de la LDH.
Si l’idée du « commun » rassem-
ble, ce n’est pas le cas pour celle
de « socle », proposée par le PS,
surtout en ce qu’elle renvoie aux
réformes néo libérales du gouvernement, des institutions européennes et organise une école à
deux vitesses ! L’échange fut rude,
mais l’essai de précision sur ce
que représentait la visée d’une culture commune pour tous semble
avoir rapproché les points de vue
jusqu’à l’accord sur les conditions
de la mise en œuvre.
[FRANÇOISE PARISEL]
CE NE SONT QUE QUELQUES POINTS SAILLANTS
RENDEZ-VOUS POUR RÉAGIR ET APPORTER VOS
PROPOSITIONS SUR LE BLOG :
WWW.DEBATEDUCATIONISERE.EKLABLOG.COM
11 — le travailleur alpin - mai 2011
TA200:Mise en page 1 04/05/11 18:07 Page12
LE PCF PROPOSE DES ACTIONS
CONTRE LA VIE CHÈRE.
La fête du Travailleur Alpin sera un temps fort d’une bataille au cœur des préoccupations
populaires. Conférence de presse, pétitions et témoignages le dimanche 3 juillet à la fête du TA.
Lors de son dernier Conseil national en avril, le
PCF considère crucial de faire grandir un front
contre la vie chère pour changer
concrètement la vie de notre peuple. L'envolée
des prix des matières premières et
l'augmentation des tarifs de essence, du gaz, de l'électricité ont
des conséquences très graves pour
le quotidien des Françaises et des
Français. Quand on a bas salaires,
retraites, comme c'est le cas de millions de personnes dans notre pays,
ces augmentations signifient le basculement de la précarité à la pauvreté. Au regard des immenses richesses créées par le travail de ces
citoyens et aspirées par la finance,
c'est inacceptable et injuste. Le PCF souhaite
multiplier les initiatives dans les semaines et
mois qui viennent pour rendre incontournable
à gauche des propositions pour changer cette
situation. De porter la nécessite de mesures im-
médiates, avec l’exigence du blocage des prix
des produits de première nécessité et de l'énergie ou encore une augmentation générale des
salaires financée par l'argent aujourd'hui gaspillé sur les marchés financiers.
Le PCF veut monter le besoin essentiel de changer l'utilisation de
l'argent en créant un pôle public
bancaire qui place la création monétaire au service des besoins humains.
Dans le cadre de la fête,l’association des élus communistes et républicains de l’Isère et la Féderation
de l’Isère du PCF vont se saisir de
ce rassemblement populaire pour
tenir une conférence de presse à
14h, le dimanche 3 juillet à14h, en
faveur de mesures concrètes et urgentes en faveur du pouvoir d’achat
avec la perspective d’un rassemblement devant la préfecture de l’Isère à la rentée, permettant de nous mobiliser durant tout
[GF]
l’été.
HOMMAGES À GERMAINE BLUMET ET GUY CAMPANA, DÉCÉDÉ LE 25 MARS
Dans le roman inachevé, Louis Aragon disait: " De la femme vient la lumière, et le soir comme
le matin, autour d'elle tout s'organise."
On ne peut dissocier Germaine d'Armand son mari, de cette histoire militante qui représente
près d'un siècle. Ils se sont mariés en 1931 et après les luttes de 1934 et le licenciement
d'Armand, ils ont quitté Marseille pour revenir sur Sassenage en 1935. La fête du Travailleur
Alpin venait de quitter le Pré des cuves pour un espace plus approprié. Ces luttes de 1934 à
1936 ont eu pour décor Marseille et la région grenobloise. Des luttes qui se sont poursuivies
avec la guerre, Armand contraint de s'échapper pour ne pas subir le sort de son frère François,
Germaine qui après le coucher des enfants, partait distribuer des tracts. En 1946, Germaine
est embauchée comme facturière à Valisère. Très vite elle s'engage dans l'action syndicale.
Militante communiste, militante syndicaliste, militante féministe au sein de l'Union des
femmes françaises, telle était Germaine, la bagarreuse. Lors de la campagne des municipales
de 1977 à Sassenage, Germaine faisait partie des 23 candidats, une liste qui réalisa 24,15 %
des suffrages au 1er tour. Germaine aurait pu être conseillère municipale, elle nous dira : je
laisse ma place à des plus jeunes. Son implication, elle la portera au sein de l'Union nationale
des retraités et personnes âgées. Germaine était comme cela, une battante qui privilégiait le
collectif à l'individu. C'est en 2002 que Germaine va quitter Sassenage pour la Cerisaie à
Fontaine. Elle appréciait de conserver son autonomie dans un espace plus réduit. Lorsqu'avec
Joseph Falco, nous allions lui rendre visite, son plus grand regret était de ne plus pouvoir lire,
même avec une loupe. A chaque fois, nous pouvions déguster son vin de noix. En 2007, après
l'ouverture de l'EPADH à Sassenage, elle ne pouvait plus être autant autonome, ce qui ne
l'avait nullement empêchée de s'inscrire pour représenter les résidents. Sur ces derniers
jours, Germaine ne pouvait plus parler ; ses proches étaient privés de cette lucidité d'esprit qui
la caractérisait tant.
Ferrat chantait: " c'est un joli nom camarade, c'est un joli nom tu sais, il marie cerise et
grenade, aux cent fleurs du mois de mai".
Camarade, ce nom te va si bien Germaine : presque un siècle au service des autres, merci ma
camarade.
[MICHEL BARRIONUEVO]
12
Le parcours de Guy Campana est jalonné d’engagements, de victoires et de revers comme
peut l’être le parcours d’un homme de conviction. Le refus de se résigner exprime la très
grande unité de sa vie d’homme et de militant communiste.
Dans cet engagement se mêle et se confond l’intime et l’Histoire. Guy était le fils d’un militant
communiste italien, antifasciste immigré en France, entré dans la résistance au service des
Forces Françaises de l’Intérieur. Il avait été adhérent au PCF de 1925 jusqu’à sa mort en 1981.
Il a connu la fierté d’avoir ses deux fils qui ont continué son combat. Guy était un de ses deux
enfants. En 1936, Guy avait 10 ans et son père l’envoyait en ville le jeudi, coller des papillons
contre la guerre d’Espagne.
Plus tard, son engagement a pris de multiples formes mais toujours au service d’un idéal, la
lutte pour l’émancipation et la conquête de droits pour tous.
Guy a été membre du bureau de Tourisme et Travail. Il a également été secrétaire du CE de
Merlin-Gerin de Grenoble pendant près de 20 ans où, avec ses camarades, il a mis en place
les œuvres sociales de l’entreprise. Plus tard, il deviendra conseiller municipal de Grenoble de
1977 à 1983, responsable entre autres de l'urbanisme. Guy avait une qualité que lui enviait
même les hauts responsables de son entreprise : il savait manier les données chiffrées et les
mettre en perspective avec les choix politiques comme personne. Il a également été conseiller
économique et social régional Rhône-Alpes de 1974 à 1979.
Quand la retraite sonne, Guy rejoint le syndicat CGT des retraités et en devient le secrétaire
pendant une bonne décennie. Il a été aussi membre de la commission retraités
départementale du PCF. Il a toujours milité jusqu’au dernier jour avant que la maladie ne
l’emporte.
Il a marqué le mouvement syndical et politique car quelles que soient ses responsabilités, Guy
les a toujours assumées avec une rigueur exemplaire et un grand respect des personnes, des
salariés et de ses camarades.
Son engagement communiste exprime avec force cette idée, qu’il faut savoir rester fidèle à
soi-même et à son idéal. C’est une belle leçon, une leçon de vie et d’espoir, qu’il nous a livrée
et qu’il nous appartient de faire vivre.
[MICHEL LENFANT]
TA200:Mise en page 1 04/05/11 18:07 Page13
actualité
UN TOIT C’EST UN DROIT !
Elisabeth Legrand, suppléante et
3e adjointe au maire d’Échirolles,
devient conseillère générale du
canton Ouest
DÉMISSION
DE GUY ROUVEYRE
Le TA de mars avait évoqué la répression policière sur ordre du préfet comme réponse aux organisations qui
demandaient un hébergement après la trêve hivernale. La mobilisation continue avec le rassemblement du 12 avril et
d’autres à venir. D’autre part, Patrice Voir, président du groupe PCF a demandé au maire de Grenoble de prendre un
arrêté municipal interdisant les expulsions locatives pour des raisons économiques ou à cause des effets de
l'insécurité sociale.
Dans un communiqué en date du 19 avril, le
maire d'Echirolles Renzo Sulli a donné cette
information : «Lundi 11 avril 2011, j'ai pris
connaissance d'un jugement du tribunal correctionnel en date de janvier 2010 à l'encontre de Guy Rouveyre, premier adjoint de la
Ville d'Echirolles. Les motifs de cette condamnation m'ont profondément atterré. » Le
maire indique, au nom des Echirolloises et
Echirollois qu'il représente, «avoir demandé
à Guy Rouveyre de présenter immédiatement sa démission ; la nature du jugement
étant incompatible avec l'exercice de tout
mandat électif». Le Conseil général de l'Isère,
par la voie de José Arias, président du groupe
communiste et de la gauche partenaire,
indique également avoir pris contact immédiatement avec Guy Rouveyre pour lui demander de démissionner de ses fonctions, et ce
pour les mêmes raisons. Conformément à la
loi, Elisabeth Legrand, suppléante et 3e
adjointe au maire d'Echirolles, devient conseillère générale du canton Ouest.
CHRONIQUE N°13
BLOCAGE DES IMMIGRÉS À VINTIMILLE :
L'HYPOCRISIE SANS BORNE DES ÉTATS EUROPÉENS
Le blocage du « Train
de la dignité » ce 17
avril à Vintimille n'est
rien d'autre qu'une
nouvelle péripétie du
"chacun-pour-soi" que
les Etats membres, et
notamment la France et l'Italie, jouent en
matière d'immigration. Avec ces migrants
tunisiens, baladés entre deux Etats membres de l'espace Schengen, on franchit
une nouvelle étape dans l'hypocrisie. Les
autorités françaises ont suspendu unilatéralement les liaisons ferroviaires entre
l'Italie et la France via Vintimille pendant
une bonne partie de la journée de dimanche
au mépris des règles communautaires.
Cette décision met une nouvelle fois les
autorités françaises au ban de la Com-
munauté européenne mais les pouvoirs
publics italiens ne sont pas en reste.
L'Italie n'est en effet pas très crédible
d'en appeler à la solidarité européenne
alors qu'au cours des derniers mois, elle
a fait cavalier seul en signant des accords
bilatéraux avec la Libye et la Tunisie de
Ben Ali pour refouler massivement des
immigrés notamment d'Afrique subsaharienne vers ces pays où leurs droits
les plus fondamentaux, et notamment
leur droit à l'asile, n'étaient pas respectés. Il est assez logique que l'Union européenne refuse de mettre en œuvre la
directive 2001/55 (*) qui permet à l'Union
européenne de prendre des mesures de
solidarité entre les Etats membres en cas
d'arrivée massive de migrants. Comment
le gouvernement de l'Italie (pays de plus
de 60 millions d'habitants) peut il soutenir que tel est le cas avec ces Tunisiens
dont le nombre est estimé à 23 000
depuis le 1er janvier à comparer avec les
quelques 150 000 personnes fuyant la
Libye que les Tunisiens (très petit Etat en
période de transition) ont accueillies
avec une grande dignité et un grand
esprit de solidarité ou encore avec les
quelques 600 000 personnes accueillies
par l'Allemagne au moment de la guerre
du Kosovo. Fidèle à ses déclarations
xénophobes successives, Claude Guéant
lance la chasse aux Tunisiens à la frontière franco-italienne et les deux gouvernements font de la surenchère en ce qui
concerne l'application du droit européen
qu'une fois de plus on brandit au service
des égoïsmes nationaux. C'est pitoya-
ble ! Quelle image envoit-on au peuple
tunisien qui vient de se débarrasser de
son dictateur et aspire à la démocratie et
plus largement aux milliers de Francotunisiens qui vivent sur notre sol ! Décidément cette Europe là n'est pas à la
hauteur des enjeux actuels sur le pourtour méditerranéen. Le groupe GUE/NGL
interpellera une fois encore la Commission européenne sur le respect du droit
européen et notamment sur la conformité à celui-ci de la circulaire du 8 avril
dernier en espérant qu'elle saura, un
jour, exercer la même vigilance pour le
respect des droits de l'Homme que pour
le droit économique conformément aux
promesses du Traité de Lisbonne.
[MARIE-CHRISTINE VERGIAT
DÉPUTÉE EUROPÉENNE GUE /NGL]
13 — le travailleur alpin - mai 2011
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Direction de la communication de la Ville de Saint-Martin-d’Hères - Mai 2011
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sports
QUOTAS : UN COUP TERRIBLE
PORTÉ AUX VALEURS SOCIALES
ET ÉDUCATIVES DU FOOTBALL
FONTAINE : LE SPORT
S’OXYGÈNE À
L’ASSEMBLÉE DE L’OMS
Mardi 19 avril, l’Office municipal
des sports de Fontaine tenait son
assemblée générale et proposait
de prolonger celle-ci par un débat
sur : « le devenir du sport dans la
réforme des collectivités locales ».
Fort inspirés par le sujet quatre
invités étaient réunis autour de la
table : Claude Balmand, présidente du comité départemental
des offices municipaux des sports,
Yannick Belle, vice – président du
conseil général en charge des
sports, Nicolas Bonnet, secrétaire de la commission nationale
du PCF des sports, et Yannick
Boulard, maire de Fontaine, qui
devaient répondre aux interrogations d’une assistance de plus de
soixante- dix personnes, suivant
les requêtes formulées par Jean
Luc Réfuggi et Raymond Soulier,
animateurs de l’échange. Claude
Balmand fait part, sans trop convaincre, « des explorations d’expériences qui émergent à Montpellier où les associations louent à la
durée les installations suivant un
calcul et des critères centralisé
par l’OMS ce qui détermine ensuite
les subventions, en Allemagne,
les clubs disposent d’équipements spécifiques mais où les
pratiquants payent individuellement leur utilisation. » Yannick
Belle expose la manière de voir
du conseil général de l’Isère suivant « les quatre niveaux de structures : commune, département,
région, Etat, pour aider les comités départementaux, investir dans
des équipements qui relèvent de
sa compétence. » Nicolas Bonnet
voit dans les conséquences de la
réforme « une mise en pièce du
modèle du sport français hérité
des conquêtes du Front Populaire
et de la Libération fondé sur la
responsabilité associative, un
financement public partagé dont
le gouvernement veut se débarrasser. La suppression des compétences générales des régions
et départements va interdire les
financements croisés entre ces
niveaux institutionnels pour
construire les piscines, les gymnases indispensables, laissant
aux seules communes ou intercommunalités le soin de s’en préoccuper. Cette réforme porte en
germe une atteinte aux libertés
démocratiques en empêchant les
élus locaux de faire des choix et
les conduisant à livrer le sport à
l’initiative privée. Le signal de
cette orientation a été donné par
la ministre des Sports qui vient de
mettre en place l’Assemblée du
sport où les représentants du
Medef sont en surnombre tandis
que les organisations syndicales
en sont évincées. » Yannick Boulard constate que « les problèmes
auxquels sont confrontés les élus
deviennent plus complexes et les
choix à faire, tout autant. Comment investir, pour quel type de
besoin, pour quelles pratiques ? »
Heureux de prendre part à une
assemblée de haute tenue dans
laquelle, « il s’oxygène », il remercie l’OMS d’être à la fois un facteur de cohésion sociale, d’animation et de solidarité et invite
dans la foulée les participants à
partager les débats avec le monde
sportif fontainois. [FRANÇOIS PEREZ]
Les révélations sur les
intentions de
la direction
technique
nationale de
la Fédération
Française de
Football d’instaurer des quotas
discriminatoires dans les centres
de formation font froid dans le
dos. Si de tels faits sont avérés
par l’enquête qui va être ouverte,
ce serait un séisme dans le monde
du sport, un coup terrible porté
aux valeurs sociales et éducatives que le football a toujours
joué dans notre pays quelque soit
l'origine des individus.
Si c’est le cas de lourdes sanctions devront être appliquées
contre les instigateurs d’une telle
politique de détection raciale.
Nous demandons au Président
de la Fédération et à la Ministère
des sports de faire toute la lumière
sur ces révélations par l’installa-
tion d’une commission d’enquête
indépendante du pouvoir fédéral
et politique. Cette affaire a lieu
dans un climat politique nauséabond. N’oublions pas aussi que
l’an dernier, suite à une directive
de la FIFA, la FFF avait décidé de
suspendre l'attribution d'une première licence à des jeunes de
nationalité étrangère. Certains
dirigeants ont fait du zèle en demandant de prouver qu'ils résident
bien sur le territoire national depuis
au moins cinq ans. Des propositions scandaleuses et indignes
que les élus communistes et les
militants des droits de l’homme
ont fait reculer.
Le parti communiste français appelle
à une vigilance renforcée et une
mobilisation générale de tout le
mouvement sportif, associatif et
d'éducation populaire pour faire
reculer le racisme, la xénophobie
et l’homophobie dans notre pays
et faire valoir le droit d'accès au
sport pour toutes et tous.
a chroniuesrtsml
LA CHRONIQUE SPORTS D’ÉMILE RASPAIL
BOULES LYONNAISES : Super 16, finale à Pont-deClaix : l'équipe Patrick Goffi a remporté la 4e et dernière étape
du Super 16 face à l'équipe d'Eybens de Robert Pellat (11/4)
BIATHLON : Simon Fourcade (Villard-de-Lans) est champion de France de la MassStart.
AVIRON : « France » bateaux courts, Championnat de France
Juniors à Aiguebelette : 2 médailles grenobloises : Noëmie
Kober, promise à un 2e titre national chez les juniors, a obtenu la médaille d'argent.
CYCLISME : Le 63e Critérium du Dauphiné aura lieu du 5 au 12 juin, 1,053 km.
BOXE : championnat de France des poids légers féminins : la Grenobloise
Myriam Dellal a remporté le titre à Condom (Gers)
KARATE : le jeune Rémi Ficarazzo, St-Martin-d'Hères, a décroché le bronze aux
championnats de France de Kaï , des cadets, à Paris.
FOOTBALL : Le GF 38 descend bien sûr. Le Drômois Christophe Maillol est
venu assister à un entraînement. Sera-t-il le futur président la saison prochaine ?
RUGBY : Maison du rugby : la première pierre a été posée de la future Maison
du rugby, dans la zone du Pré de l'Eau à Montbonnot. Le Comité des Alpes en aura
livraison en février 2012.
FCG : Après sa victoire contre Aurillac (13/12) le FCG est qualifié pour la 1/2
finale, sur son terrain. Bientôt en Top 14.
Bourgoin en Pro D2. Le club a été lourdement sanctionné après le match
Brive/Bourgoin ; il devrait au ERC la somme de 75 000 euros.
Voiron restera-t-il en Fédérale 2 ?
Vizille, Renage-Rives et la Bièvre se maintiennent en F3.
Fontaine et Echirolles descendent en Honneur.
Oscar du Midi Olympique : le jeune Thomas Bianchin, talonneur, a reçu l'Oscar par
le directeur Jacques Verdier. Thomas joue à Grenoble depuis 2005. Il part au
Racing Métro.
15 — le travailleur alpin - mai 2011
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MORT DE
BEN LADEN
RÉACTION
DU PCF
La mort de Ben Laden, devenu le symbole du terrorisme mondialisé, est un
événement important pour toutes les
familles des victimes des attentats du
11 septembre 2001, mais aussi pour
toutes celles et ceux que les logiques
terroristes plongent dans l'horreur et
la consternation. En même temps, les
conditions dans lesquelles cette mort
vient d'intervenir soulèvent à nouveau
de multiples questions sur le sens de
l'engagement de l'OTAN depuis dix ans
en Afghanistan. La disparition de cet
individu ajoutée à la faiblesse reconnue des réseaux d’Al Qaida dans la région Afghanistan/Pakistan rendent
désormais la guerre de l’OTAN en Afghanistan encore plus illégitime qu’elle
ne l’a jamais été. La France doit retirer ses troupes de ce pays, agir pour
le retrait de celle de l’OTAN et réorienter les efforts internationaux vers la reconstruction et l'aide au développement en donnant au peuple afghan les
moyens de décider de son avenir. La
mort de Ben Laden rappelle que le terrorisme est une violence politique
criminelle totalement injustifiable. Le
terrorisme ne légitime pas pour autant
les politiques de puissance et les
guerres. Georges Bush avait instrumentalisé l’agression d’Al Qaida à New
York afin de mettre en place une
stratégie néo-impériale militarisée
de domination au nom de la démocratisation du Moyen-Orient. On en mesure aujourd’hui tous les effets néfastes, les limites et les échecs en Irak
et en Afghanistan. C’est aussi cette
même politique qui a contribué aux
soulèvements dans le monde arabe.
Ce sont les peuples du monde arabe
eux mêmes qui sont aujourd’hui et qui
seront demain les acteurs de la démocratie, des droits humains et de la justice, y compris pour le peuple palestinien.
16
MUMIA ABU-JAMAL
LA SUSPENSION PROVISOIRE
DE SA CONDAMNATION À MORT
EST UN ENCOURAGEMENT
À LA MOBILISATION
Dans le couloir de la mort depuis bientôt 30 ans, le journaliste noir Mumia
Abu-Jamal ne cesse de clamer son innocence. Depuis bientôt trente ans, le
droit de se défendre sur le fond lui est dénié. Encore récemment, en 2010, la
Cour suprême des États-Unis lui a refusé un nouveau procès. C’est dans ces
conditions que la Cour d'Appel Fédérale de Philadelphie vient de confirmer
pour la deuxième fois en trois ans la suspension provisoire de sa
condamnation à mort. Un nouveau jury va devoir se prononcer. Il ne pourra le
faire, hélas, que sur la base d’une terrible alternative : soit confirmer la
sentence de mort, soit condamner Mumia à la prison à perpétuité. Et en
attendant, celui-ci demeurera dans le couloir de la mort. Mais la décision que
vient de prendre la Cour d’Appel Fédérale contre l’avis de la Cour suprême
constitue un encouragement pour son équipe de défense et pour le
développement de la mobilisation qui, rappelons-le, a déjà permis à Mumia
d’échapper par deux fois à l’exécution capitale
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MAINTENANT OU JAMAIS :
LA PALESTINE À L'ONU !
Le Proche-Orient est à la croisée des chemins. La poursuite de la colonisation israélienne de la
Palestine a conduit les négociations de paix dans l’impasse. Le désespoir risque de provoquer
l’éclatement d’une troisième Intifada. A l’heure où les peuples arabes reprennent en mains leur
destin, seule une reconnaissance généralisée de l’Etat de Palestine dans les frontières d’avant
la guerre de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, peut ouvrir une perspective nouvelle.
Or, le 24 septembre 2010, le président Barack Obama
a proposé à l’Assemblée générale des Nations unies
de « revenir l'année prochaine avec un accord qui
amènera un nouvel Etat membre aux Nations unies,
un Etat palestinien indépendant et souverain, qui
vive en paix avec Israël ». Depuis, la plupart des
Etats latino-américains ont reconnu cet Etat de Palestine. Le 21 avril, le président de la République Nicolas Sarkozy a fait part au président palestinien Mahmoud Abbas de son « soutien très clair aux efforts
visant la création d’un Etat palestinien ». Et le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé estime que la
reconnaissance de l’Etat palestinien est « une hypothèse qu’il faut avoir en tête », mais qu’« il faut le faire
avec l’Union européenne ». Laquelle s’est engagée,
le 13 décembre dernier, à en faire autant « le moment
venu ».
Ce moment est venu. Le président Mahmoud Abbas
a entamé une tournée afin d’obtenir la reconnaissance de l’Etat de Palestine. En Israël même, des personnalités pour la plupart issues du Mossad, du Shin
Bet, de l’armée et du monde des affaires ont rendu
publique une « Initiative de paix israélienne » en faveur
de la création d’un Etat palestinien à côté de celui
d’Israël. Cette initiative a été suivie d’une pétition
dans le même sens signée par une soixantaine de
personnalités dont dix-sept lauréats du Prix d’Israël,
une des plus hautes distinctions en matière d’art, de
sciences, de lettres, des universitaires comme Zeev
Sternhell et Yirmiyahu Yovel, la fondatrice du
parti Meretz Shulamit Aloni. Les signataires rappellent
la résolution 181 de l’Assemblée générale de l’ONU
du 29 novembre 1947, qui stipulait « la création d’un
Etat juif et d’un Etat arabe indépendants », et reprennent plusieurs phrases de la Déclaration d’indépendance d’Israël du 14 mai 1948. Et ils ajoutent : « Nous
avons regardé autour de nous, constaté ce qui se
passe dans les pays voisins et nous nous sommes dit
qu’il est temps pour les Israéliens de faire entendre
leur voix. »
Nous saluons ces démarches et exhortons la communauté internationale à prendre enfin ses responsabilités : soixante-quatre ans après l’avortement du
plan de partage de la Palestine qu’elle ne s’est pas
donné les moyens d’appliquer, il lui revient d’assurer
un règlement définitif, juste et durable fondé sur le
droit international. La France et l’Union européenne
doivent prendre l’initiative en reconnaissant sans attendre l’Etat palestinien dans les frontières d’avant la
guerre de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale et
en appelant l’ONU à en faire de même sans délai.
Mais nous ne pouvons nous en remettre aux seules autorités nationales et internationales. Notre responsabilité de citoyens est aussi de mobiliser l’opinion pour
qu’elle pèse dans ce sens. C’est pourquoi nous invitons les personnalités et les intellectuels de toutes
origines, tendances et sensibilités à se joindre à cet
appel. Pour que la paix l’emporte sur la guerre. Pour
empêcher de nouvelles tragédies. Pour assurer l’avenir des deux peuples vivant sur cette terre.
PÉTITION
COMME DES MILLIERS DE PERSONNES EN QUELQUES JOURS,
VOUS POUVEZ SIGNER CET APPEL SUR :
www.petitions24.net/letat_palestinien_cest_maintenant
CHASSE AUX MIGRANTS TUNISIENS
LES COUPS DE TRIQUES DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS DOIVENT CESSER
Ce gouvernement a décidément un problème avec la Tunisie. Depuis
le sommet franco-italien du mardi 27 avrili, la France multiplie les
opérations de police et les reconduites à la frontière à l'encontre des
migrants tunisiens. A Marseille comme à Paris, Claude Guéant, le
ministre de l'Intérieur n'a rien trouvé de plus urgent que de s'en
prendre à ces migrants poussés à quitter leur pays faute de pouvoir
travailler et de pouvoir manger à leur faim. Ce gouvernement a décidément un problème avec la Tunisie. Après avoir proposé les services de la police française pendant la révolution et soutenu le
régime de Ben Ali jusqu'au bout, voilà qu'il s'en prend à ses vic-
times. C'est de l'acharnement! La Tunisie comme tout les pays
méditerranéens qui luttent ont besoin de solidarité et de coopération. Alors que les Tunisiens essayent avec beaucoup de courage de
sortir de cette situation compliquée, alors que la Tunisie tente
d'avancer dans cette phase difficile de son développement, les
expulsions de migrants tunisiens sont une insupportable agression.Les coups de triques doivent cesser! Un des premiers gestes à
faire pour réconcilier nos deux pays serait d'apporter une aide
humanitaire à ces ressortissants et non de les pourchasser. Un peu
d'humanité ne ferait de mal à personne.
monde
LES ILLUSIONS
DE LA GUERRE
Avec l’échec majeur des logiques de guerre
en Irak et en Afghanistan, on pouvait penser que, fort de ces expériences dramatiques
virant au fiasco stratégique, les autorités
françaises choisiraient d’autres voies. Il
n’en est rien.Lorsque Nicolas Sarkozy avait
annoncé sa volonté de réinsérer la France
dans sa « famille occidentale », on avait compris l’intention : adopter de façon décomplexée le modèle Bush militariste et néo-impérial. Il s’en est suivi la réintégration complète de la France dans l’organisation militaire de l’OTAN, le renforcement des troupes
françaises en Afghanistan et l’installation
d’une base dans le Golfe arabo-persique, en
face de l’Iran. La France choisissait de
s’insérer dans les objectifs et dans les
zones de guerre américaines. Avec ce ré-alignement pro-américain, les autorités françaises cherchaient à affirmer un rôle de puissance d’influence dans un monde de plus en
plus complexe et contradictoire. La crispation sur la dissuasion nucléaire ne faisait que
le confirmer. Aujourd’hui, N. Sarkozy est dans
l’impasse. Se placer dans le sillage de
Washington pour faire la guerre en Afghanistan est une chose (déjà très problématique), mais être aux avant-postes militaires en Libye et en Côte d’Ivoire avec la prétention néo-coloniale d’imposer une issue
par la force et par l’instrumentalisation de
l’ONU, en est une autre. Par quel miracle la
France réussirait-elle en Afrique ce que les
États-Unis ne sont pas capables de faire au
Moyen -Orient ? Les crises et les conflits
d’aujourd’hui ont des causes multiples : économique, sociales, idéologiques, politiques…
Ce ne sont pas des guerres à gagner. Le
monde arabe nous le rappelle : ce sont les
exigences du développement, de l’égalité,
de la justice sociale, de la démocratie auxquelles il faut répondre. Ce qui est fondamentalement en jeu, c’est un nouvel ordre international impliquant la redéfinition des conditions de la résolution des conflits, de la coopération et de la sécurité internationales, l’affirmation d’un véritable multilatéralisme
comme effort collectif de long terme. Le nouvel état du monde oblige à une transformation radicale dans la conception même des
relations internationales. [JACQUES FATH]
Grande journée nationale contre le
racisme, la politique d’asile et
d’immigration du gouvernement,
pour la régularisation des sans
papiers, contre les violences
policières
MANIFESTATION
SAMEDI 28 MAI À 15H
Départ : Place du Marché
de l’Arlequin Villeneuve Grenoble,
avec fanfare, animations…
17 — le travailleur alpin - mai 2011
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CULTURE
EDITO
PAR JEAN-CLAUDE LAMARCHE
SOLIDARITÉ
Le jeudi 31 mars s’est déroulé à la
MC2 une Soirée inattendue, un
spectacle exceptionnel destiné à
SCÈNES
L’été est arrivé avec de l’avance, mais durera t’il ? La question se pose au moment où ces pages
sont écrites. En tout cas, les lecteurs du TA en ont certainement profité pour s’aérer et quelques
spectacles font de même. C’est le début d’une nouvelle saison météorologique et la fin de la
saison culturelle pour les institutions sédentaires. Mais nous savons que le temps des grandes
migrations arrive et que les artistes nomades vont rejoindre les lieux des festivals en même temps
que les estivants. La fête continue.
[JCL]
récolter des fonds pour la Compagnie Sylvie Guillermin, compagnie
de danse résidant à Grenoble
depuis 1988, compagnie en péril à
la suite « d’une indélicatesse d’une
personne responsable de l’association ». Le directeur de la MC2,
Michel Orier, avait mis la grande
salle gratuitement à disposition, et
près d’une centaine d’artistes de
toutes disciplines se sont produits
pendant deux heures d’un spectacle de très grande qualité. Artistes
bénévoles, mais aussi techniciens, personnels de la MC2…
tous unis dans un bel élan de solidarité. Il y avait même une toile
offerte par le peintre Maurice Jayet
qui fut mise en tombola avec suc-
THEÂTRE
LE PANSAGE DE LA LANGUE
•Square Arc-en-ciel près de
l’Amphithéâtre, Jeudi 16 juin, 20h
•Parc Jean de La Fontaine (quartier
Grand galet), Vendredi 17 juin, 19h
Le Pont-de-Claix- Spectacle gratuit
Dans la famille de la comédienne Angélique Clairaud, on était paysans et tous,
à la maison, parlaient le patois vendéen.
Le patois lui manque et, pour retrouver
ses racines et ce rapport à la langue, elle
a décidé d’en faire un spectacle. Angélique Clairaud invite le public à « parler
grous » (parler patois) et propose une
cure loufoque pour panser la langue
comme on soigne le corps et l’esprit.
Pour ce traitement efficace et hilarant qui
se suit en plein air, assis sur des bottes
de paille, la comédienne s’est replongée
dans ses souvenirs d’enfance et partage
avec un plaisir communicatif les expres-
LES ESTIVANTS
sions imagées et souvent drôles du patois vendéen. Courez-y !
LES ESTIVANTS
De Maxime Gorki traduit par André
Markowicz, adapté et mis en scène
par Eric Lacascade•MC2, grand théâtre, Du 25 au 27 mai, 19h30- 9 à 22 €
Bassov et sa femme Varvara retrouvent,
comme chaque été, leur datcha au bord
de la mer, leurs parents, leurs amis. Les
vacances sont paisibles pour tout ce petit monde douillettement embourgeoisé
quand arrive l’écrivain Chalimov qui va
déclencher un cruel jeu de la vérité et
faire tomber les masques, semer la discorde, révéler les illusions perdues, les
petites lâchetés, les renoncements de
toutes sortes, les amours inavouées…
consacrée au chef militaire carthaginois
Hannibal Barca (247-183 av. J.-C.) qui,
partant de la Tunisie actuelle à la tête
d’une armée de mercenaires et d’éléphants, traverse l’Espagne, les Pyrénées et les Alpes afin d’atteindre Rome
et de la détruire.
L’exposition esquisse le portrait de ce
personnage historique controversé et son
aventure alpine à la lumière des multiples sources archéologiques, historiques
et artistiques. Armements puniques,
gaulois et romains, et reconstitutions animées des stratégies militaires illustrent
cette épopée.
LE PAPIER DANS TOUS SES ETATS
Exposition de la Maison des Arts
plastiques de Grenoble et de l’Isère
(MAPGI), Ancien Musée de peinture,
place de Verdun à Grenoble
Du 2 au 26 juin
Entrée libre
Après l’exposition de 2010 sur le thème
des Meubles et objets d’artistes qui
avait connu un beau succès, la MAPGI
nous propose cette année une nouvelle
exposition collective sur le thème du Pa-
pier dans tous ses états. 45 artistes plasticiens, peintres, sculpteurs, photographes, … ont travaillé sur ce thème et
nous proposent le fruit de leur imagination créatrice et de leur travail. Les œuvres y seront variées, autant que les
styles et les personnalités des participants venus du département mais aussi
de contrées plus lointaines. Les visiteurs
iront de surprises en découvertes et y feront le plein d’émotions esthétiques et
poétiques.
[RH]
cès. Les spectateurs avaient répondu
présent et la salle était pleine.
Est-ce un signe ? Je veux le croire
EXPOSITIONS
en ces temps difficiles où le ciel de
la culture est lourd de nuages, où
les acteurs de la culture sont considérés comme des pions, où les
conquêtes sociales sont malmenées, attaquées, détruites, où les
discours dominants prônent l’individualisme, la concurrence, la
compétition, le particularisme et le
communautarisme culturel. Je
veux y voir une nouvelle manifestation, dans le secteur de la culture, qui vient s’inscrire parmi de
nombreuses autres manifestations dans d’autres secteurs et qui
affirment la volonté persistante
des femmes et des hommes de
défendre ce qui leur permet de
conquérir leur liberté dans la solidarité. Et je rêve de solidariser
toutes ces manifestations en une
vague irrésistible.
18
ALAIN KIRILI
Œuvres sur papier
Musée de Grenoble, tour de l’Isle
14 mai – 31 juillet
L’installation, dans le parc Paul Mistral,
d’une sculpture monumentale d’Alain Kirili est l’occasion, pour le Musée de Grenoble, de présenter une sélection de ses
œuvres sur papier en relation avec cette
réalisation.
Alain Kirili, né en 1946, est déjà connu à
Grenoble puisque le Musée a présenté
une rétrospective de son œuvre sculpté
en 1999. Il se consacre presque exclusivement à la sculpture depuis 1972, travaillant le fer forgé, mais aussi la terre
et le plâtre et, depuis les années 90, la
pierre et le marbre. Ses œuvres sur papier, véritables dessins de sculpteur, témoignent de la force et de l’énergie déployées par l’artiste dans sa confrontation physique avec les matériaux.
HANNIBAL ET LES ALPES
Musée Dauphinois à Grenoble
Depuis le 23 avril
Musée gratuit
Nouvelle exposition au Musée Dauphinois
LE PAPIER
DANS TOUS SES ÉTATS
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culture
SCÈNES (SUITE)
Eric Lacascade fait parler les personnages comme on parle aujourd’hui, des
personnages qui ne sont pas des héros,
qui sont juste là, et qui pourtant nous réconcilient avec ce que nous sommes :
« Regardons-les œuvrer dans ce clairobscur, dit le metteur en scène, sans espoir de lendemains qui chantent, ils tracent leur chemin dans la forêt, les
branches et la pluie fouettent douloureusement leurs visages, mais ils avancent ».
Gorki dit avoir écrit Les Estivants pour
redonner des rêves à l’âme, Eric Lacascade les met en scène pour redonner du
souffle à l’homme.
TROIS PETITS PAS ET PUIS S’EN VA
•Espace Paul Jargot à Crolles
Spectacle jeune public (dès 2 ans)
sous tente berbère, Mercredi 8 juin,
10h, 16h et 17h15- 5 à 11 €
La vue d’une paire de chaussures peut
évoquer immédiatement un pays, une
époque, un climat, le sexe et l’âge de son
propriétaire, sa classe sociale ou son métier. Danièle Pasquier, Robbas Biassi
Biassi et la Compagnie Graine de malice
nous proposent un spectacle de théâtre
d’objets qui est une invitation à oser
s’aventurer hors du cocon familial, à faire
trois petits pas vers les autres. Dans l’intimité d’une tente berbère nous est
conté le voyage initiatique d’une paire
de chaussures d’enfant qui fait ses
premiers pas et croise sur son début de
chemin des « pas-tout-à-fait-commeelle », des « un-peu-différents » et qui,
imperceptiblement s’enrichit de ces
rencontres.
DANSE
COMPAGNIE COLETTE PRIOU
•Salle noire du Théâtre de création
19, rue des Arts et métiers à Grenoble, Vendredi 27 mai, 20h30
Entrée libre
A Grenoble, le théâtre de création offre
des temps de résidence aux compagnies
locales pour des premières expériences
de création ou des formes nouvelles de
spectacles. Au cœur de sa mission : permettre le repérage d’artistes, rendre visible et accessible l’acte artistique.
Colette Priou est en résidence avec sa
compagnie à la Salle noire, l’un des deux
lieux du Théâtre de création, du 25 au 27
mai. Elle y poursuit sa quête vers la polyvalence des sentiments.
L’être porteur d’une dualité est imprévisible, les situations violentes ou sereines
l’obligent à aller « au-delà de » ce qu’il
pourrait ou devrait ou aimerait être, à
avancer au-delà de soi, au-delà de l’autre, au-delà de l’inconnu, au-delà de la
peur …
Au-delà de est en cours de travail et c’est
ce travail en cours qui sera présenté pour
la première fois dans la Salle noire.
Baia Ouzar, danseuse en fauteuil roulant,
participe à cette création.
MUSIQUES
TRAM DES BALKANS
•Espace Aragon à Villard-Bonnot
Vendredi 27 mai, 20h
8 à 15 €
Cinq musiciens et chanteurs composent
ce Tram des Balkans librement inspiré
par les musiques traditionnelles serbes.
Ils nous proposent une musique profonde et généreuse qui embaume le
cœur, aux rythmes entrainants, qui
donne une irrésistible envie de danser.
Le Tram des Balkans transporte des wagons d’énergie et son époustouflante vitalité est servie par un grand talent instrumental.
Une soirée tonifiante en perspective.
BUD SPENCER’S CLOUT + GNÔ
La Source à Fontaine, Samedi 21 mai,
20h30- 5 à 10 €
Bud Spencer’s Clout est un quatuor
grenoblois de musiciens cherchant à revenir aux sources du punk, du stoner
rock et du heavy metal. A l’image de l’acteur Bud Spencer, ils revendiquent un caractère explosif dispensant de vraies
claques musicales. Ils sortent enfin
leur premier album et le défendront à La
Source.
Gnô est un trio qualifié de metal pop
formé du guitariste virtuose Christophe
Godin, du bassiste Gaby Vegh et du batteur Peter Puke. Que dire de leur nouvel
album « Cannibal Tango » ? La réponse
sera sur scène pour un set fait d’humour,
de voracité, d’électricité et de mélodies
rentre-dedans, mené comme une performance.
JULIEN DORE, PUGGY ET NAMASTE
Concert Ricard S.A. Live Music
•Parc Mistral à Grenoble, Lundi 6 juin,
20h30- Concert gratuit
La tournée du Ricard S.A. Live Music
passe par Grenoble pour offrir un concert
de musiques actuelles avec deux têtes
d’affiche, Puggy et Julien Doré, et un
groupe émergeant, Namasté, lauréat
2010 du concours « Lance toi en live ».
Julien Doré, ancien candidat de La Nouvelle Star, n’a eu de cesse de « dépasser les limites ». Il apparaît aujourd’hui
comme un auteur-compositeur-interprète à part dans le paysage musical
français, dont les prestations sur scène
sont réputées pour leur générosité.
Puggy est un groupe vraiment pas
comme les autres, un trio bruxellois dont
aucun membre n’est belge, un trio qui
a du talent à revendre : mélodies entêtantes, arrangements raffinés, les producteurs du film Largo Winch II ne s’y
sont pas trompés en leur empruntant
leur reprise du Father and son de Cat
Stevens.
JULIEN DORE
Le groupe Namasté, formation francilienne, mélange avec une classe étourdissante mélodies soul entêtantes et
phrasés entre chanson et hip hop tout en
souplesse. Le public devrait se laisser
emporter lors de leurs prestations chics
et festives. Profitons-en !
JEAN-PHILIPPE BRUTTMANN
Flamenco •Théâtre Ste-Marie-d’enbas à Grenoble, Jeudi 16 et vendredi
17 juin, 20h30- 10 à 17 €
Jean-Philippe Brutmann est l’une des
grandes références flamencas. Il est le
seul artiste flamenco français à avoir eu
les honneurs d’emblématiques théâtres
parisiens et de grands festivals internationaux. Il compose, joue et chante « un
flamenco original et assumé de diaspora,
fruit de l’influence de mélopées orientales et de sonorité moderne, d’imaginaires de voyages et de liberté gitane,
de jours interminables et de magies nocturnes … »
En compagnie d’un second guitariste,
d’un percussionniste et de deux danseuses, il vous fera voyager dans le
temps et l’espace d’une Espagne à la fois
proche et lointaine, envoûtante.
[RH]
(credit Rod Maurice)
CHAGALL ET LES PEINTRES
DE L’AVANT-GARDE RUSSE
Sur proposition de Marie-France Monory, adjointe
au maire de Grenoble, Guy Tosato directeur du
musée de Grenoble a accueilli une délégation
d’élu(e)s du PCF,du Travailleur Alpin dans le
cadre de l’exposition Chagall et les peintres de
l’avant-garde Russe . Sous la conduite éclairée et
pédagogique de Guy Tosato, cette belle et
instructive initiative a été très appréciée. Un
grand merci à Guy Tosato et Marie-France
Monory pour la visite de cette exposition qui
connaît depuis l'ouverture au public une
affluence record de visiteurs.
19 — le travailleur alpin - mai 2011
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BILLET TERIE : 04
APPRIEU
du 1er au 5 juin
SAINT MARCEL BEL ACCUEIL
du 8 au 12 juin
HEYRIEUX
du 15 au 19 juin
SONNAY
du 22 au 26 juin
SAINT MARTIN DE LA CLUZE
du 29 juin au 3 juillet
CHOLONGE
du 6 au 10 juillet
• N° de Licence entrepreneur de spectacles : 1-1034156/2-1034110/3-1034111 • crédits photos : fotolia
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