transport routier frigorifique

Le transport routier sous
température dirigée
Caractéristiques spécifiques
Jean-Paul Meyronneinc
Délégué Général UNTF, Enseignant
28/01/2011
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Union Nationale du
Transport Frigorifique
28/01/2011
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• L’UNTF, Union Nationale du Transport
Frigorifique, a été créée en novembre 2007.
• C’est un groupement professionnel chargé de
défendre les intérêts des transporteurs dont
l’activité principale est le transport sous
« température dirigée ».
• L’UNTF représente 80% du chiffre d’affaires du
secteur transport sous température dirigée.
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Interlocuteur
« technique »
pour les Pouvoirs
Publics
Cartes
d’accès au
MIN de
Rungis
Mise en
place
d’outils
collectifs
d’expériences
Actions et
missions
de l’UNTF
Valorisation
de l’image du
secteur
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Partage
Relations avec
les autres
organisations
professionnelles
Veille
informative
Partenariats
avec les
fournisseurs
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1) Caractéristiques du marché
« transport routier frigorifique »
• Le transport sous température dirigée n’est pas
identifié en tant que tel par les statistiques du
Ministère des Transports, ce qui rend très difficile
l’appréhension réelle des trafics.
• On peut estimer que le transport routier de
produits frais sous température dirigée représente
entre 8 et 10% des trafics.
• Avec une double répartition
– Compte propre (30% des tonnes chargées, mais seulement
15% des trafics en Txkm)
– Compte d’autrui
• Analyse par le parc
• En France, plus de 110 000 véhicules utilitaires sont dotés
d’un équipement spécifique permettant le transport de
produits sous température dirigée :
Le transport frigorifique en 2008
Type d’entreprises
Nombre de
licences
communautaires
affectées au
transport
frigorifique
Nombre de
véhicules
« frigos » en
France (porteurs
et ensembles)
Nombre de
salariés
(en France et à
l’étranger)
Chiffre
d’affaires
(en millions
d’euros)
Transport pour
compte d’autrui
17 000
15 000
41 000
5 000
Transport pour
compte propre et
loueurs
TOTAL
1 500
51 000
18 500
66 000
Les opérateurs en compte d’autrui
• Environ un millier d’entreprises de transport routier dispose
d’au moins un véhicule frigorifique.
• Mais on estime que seules 400 d’entre elles sont
véritablement spécialisées en transport sous température
dirigée (avec un parc véhicule et une exploitation tournée
majoritairement vers la température dirigée).
Cartographie du transport
frigorifique
• Caractéristiques principales des acteurs
• Le transport frigorifique s’articule autour de trois grands
métiers :
– Lot complet (inter-industriel).
– Groupage, avec passage à quai de plusieurs expéditeurs pour une
ou plusieurs destinations (MIN, PF GMS).
– Distribution régionale, dédiée ou sous forme de messagerie.
• … Et de plusieurs « filières » :
– Produits frais et ultra-frais (produits laitiers, plats préparés, etc.)
– Produits surgelés et glaces
– Viande pendue
– Fruits et légumes
– Produits de la mer
– Horticulture
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– Le marché se concentre :
• La taille moyenne des adhérents UNTF est de 140
véhicules (120 hors TFE).
• Le chiffre d’affaires moyen des adhérents UNTF est de
(hors TFE) est de 60 millions d’euros (35 millions hors
TFE).
– Il n’y a quasiment plus de nouveaux entrants.
– La croissance se fait par récupération de parts de marché
ou croissance externe.
– Dans certains sous secteurs (marée, messagerie), le
nombre d’opérateurs est inférieur à 5.
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– La concurrence internationale reste limitée et à contrario,
les transporteurs frigos sont rares à se développer à
l’étranger (moins d’une dizaine).
– Les marges ne sont guère plus élevées que dans le
transport routier en général.
– La diversification logistique est limitée en raison de la
caractéristique des produits.
– Les entreprises sont souvent en symbiose avec le paysage
agro-industriel français.
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2) Des coûts de revient plus élevés
• Le transport sous température dirigée génère
des coûts de revient supérieurs à 40% par
rapport au transport « traditionnel »
• Résultat d’une étude menée par le CNR en
2009.
Les coûts de revient « standard »
• Un fait majeur : l’importance des coûts de structure
• Les entreprises du secteur ont en effet déployé toute une
gamme de « services complémentaires » au cours des
dernières années :
–
–
–
–
–
–
–
–
Gestion des palettes
Mutualisation des chargements et complexité des exploitations
Services après vente
Traçabilité et suivi des commandes
Suivi des températures
Plans d’hygiène et de nettoyage
Gestion des fluides
Et on voit arriver : gestion des emballages, normes IFS, GBPH, …
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3) Une triple contrainte réglementaire
 La règlementation générale du transport routier
(temps de conduite et de repos, code des
transports, code de la route, etc.).
 La règlementation relative à l’engin de transport
(issue notamment de l’ATP).
 La réglementation en matière d’hygiène et de
sécurité alimentaire, issue des règlements
178/2002, 852 et 853/2004
• La contrainte relative aux engins de transport
• L’ATP est l’Accord relatif aux transports
internationaux de denrées périssables et aux
engins spéciaux à utiliser dans ces transports,
adopté en 1970.
• En France, il est d’application obligatoire, y
compris en transport national.
• La règlementation en matière d’hygiène et de
sécurité alimentaire
• Règlements 178-2002, 852 et 853-2004
• Ils fixent quelques grands principes :
– La sécurité des aliments au cœur du système
– La responsabilité des acteurs, tenus d’atteindre les objectifs, de
tracer les aliments.
– Le respect, par tous les exploitants, des exigences de
température et maintenir la chaîne du froid.
– La nécessité, pour tous, de mettre en place des analyses Haccp,
avec le recours à des Guides de Bonnes Pratiques Hygiéniques.
• A cette réglementation viennent se surajouter des dispositifs de certifications :
– IFS Logistics (grande distribution)
– BRC Storage and Distribution (GB)
– ISO 22000
4) La gestion d’un process « très tendu »
• La gestion en flux très tendu a trois
conséquences
1. Une prédominance du travail de nuit
2. Une inflation des supports de manutention
(palettes)
3. Un accroissement des taux de litiges marchandises
• L’accroissement des taux de litiges
• En transport frigorifique, la pratique en matière
de livraisons s’est dégradée au fil du temps :
– Pas le temps de contrôler à réception (il faut livrer
derrière et les PF n’ont pas les ressources
nécessaires).
– Pas de récupération des documents émargés
d’accompagnement de la marchandise.
– Gestion des contrôles au niveau des « cartons » ou
« UVC » en lieu et place de contrôle au « colis » au
sens de la définition du contrat type.
• Résultat :
– Le contrat de transport n’est pas interrompu alors
même que la marchandise a été remise au
destinataire
– Le transporteur laisse « un chèque en blanc » au
destinataire…. avec des refus qui interviennent à
posteriori sans contrôle contradictoire.
– Le transporteur se trouve « englué » dans des
litiges qui ont souvent une dimension
commerciale (litiges sur « manquants », « colis
abîmés » ou « non-conformité de commandes »)
• Donc :
– Inflation des taux de litiges…
– Inflation des services SAV
Chez les transporteurs : le poste litige (coûts directs et
indirects) varie de 1 à 2% en moyenne.
Destinataires
271928
302784
337533
370115
543352
620879
675439
69A288
843092
890181
913948
954624
Total
Localité
Val de Reuil
Nimes
Carbon Blanc
St Pierre des Corps
Atton
Libercourt
Dutelheim
Toussieu
Le Pontet
Avallon
Wissous
St Ouen
2010
2009
€ tonnes
6,40
0,30
4,74
4,60
3,97
2,53
0,35
4,08
4,11
2,60
4,05
3,88
3,60
€ tonnes
6,36
0,28
4,47
3,24
3,68
2,25
0,40
2,89
3,53
1,64
2,69
3,09
2,99