Torrent de nouvelles et l`appel de la Patria : Etre un journaliste des

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Torrent de nouvelles et l`appel de la Patria : Etre un journaliste des
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Torrent de nouvelles et l’appel de la Patria :
Etre un journaliste des Etats Unis aujourd’hui
Par Natasha Hunter
Je n’avais écrit pour The American Prospect, une revue politique basée sur les DC,
qu’une semaine quand les avions ont flanqué dans le World Trade Center et le Pentagon.
Cette première semaine semble se produire il y a bien des années ; depuis le moment quand
le premier avion cogna, un radical courant rapide des nouvelles, rumeurs, informations,
opinions et propagande nous balaya tous, nous entraînant en aval, et nous nous agitons pour
trouver une terre solide, une certaine place digne de confiance pour se mettre débout et dire
« Je sais que cette outre mesure est vraie ».
Nos bureaux ont juste été déplacés au centre ville. Nous n’avons pas encore l’accès à
l’Internet, ou même à la télévision, ainsi ironiquement, de l’attaque, notre moderne magazine
d’informations a entendu parler de façon démodée: de la bouche à l’oreille. Notre directeur du
bureau, Ellen, a appris que l’avion avait frappé le World Trade Center par son ami de New
York qui l’avait appelé, paniqué. Ellen a convoqué tout le monde dans le bureau de devant
pour nous informer, et ensuite, elle et moi, nous nous sommes ruées dehors pour chercher un
radio bon marché dans un des grands magasins voisins.
Dehors, le matin était clair et chaud ; gens entraient goutte à goutte au travail bien que
neuf heures aient passé un peu. Tout le monde et toutes les choses paraissaient calmes et
normales. Dans les deux magasins, que nous avons visité, la musique jouait comme
d’habitude. La première tour du World Trade Center s’écroulait.
Nous achetâmes radio le moins cher que nous avons pu trouver, tandis que le
personnel de tout le magasin se blottissait autour la boîte argentée de quatre pouces perchée
sur le pupitre de devant. Les voix des speakers étaient tendues et sonnaient aiguës. Visiteurs
confirmaient différentes – oui, le Capitol est évacué, oui, le Pentagon est en flammes.
Nos deux éditeurs principaux sont arrivés et, immédiatement ils commencèrent parler
de quels points de vue le Prospect pourrait prendre le récit, quel rôle notre bimensuelle avait
dans l’analyse de cet événement. La majorité des gens ne les connaissait pas. Tous
semblaient comprendre que, alors qu’il était trop tôt pour penser, cela était leur réaction
instinctive face à la crise, la manière de la grande mère qui peut faire une quantité démesurée
de gâteaux autant pour se sentir utile que pour consoler.
Nous n’avons écouté qu’une demi-heure quand l’alarme d’incendie sonna dans notre
immeuble. Avec un calme hébété, je suis venue dans mon box pour empoigner mon portemonnaie, pour ensuite me joindre à la course frénétique vers le bas par les sept escaliers
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jusqu’au rez-de-chaussée. Le directeur de l’immeuble, dans l’entrée, expliquait qu’il y avait un
appel menaçant par une bombe dans le bâtiment, et nous conduisit dehors, au soleil.
La rue était transformée. Circulation était bloquée. Gens se tenaient silencieusement
en bouquets sur trottoirs ou se faufilaient par le labyrinthe des voitures arrêtées. Partout, les
hommes et les femmes dans des combinaisons de travail tapotaient futilement sur leurs
téléphones portables; le réseau s’était effondré.
Bain de nouvelles
J’ai passé le reste de la journée me baignant dans des nouvelles. Tous les magasins
de la cité étaient fermés, mais les cafés sont restés ouverts et ont orienté leurs haut-parleurs
vers la rue pour la foule de clients et passagers, affamés de nouvelles. Gens s’assemblaient
autour des TV dans les bars pour regarder la chute des tours, encore et encore, comme une
sorte de répétition au ralenti d’un sport désastreux. Je marchais jusqu’à Georgetown, avec
certains personnels du magazine, pour voir le Pentagon fumer en silence au loin, ensuite je
suis venue chez moi pour m’immerger dans les reportages non-stop d’ABC.
Plusieurs journalistes ont fait le commentaire que pendant la crise nationale, alors que
les reportages en continu usurpent tous les autres programmes, la nation n’atteste pas, en
effet, les nouvelles per se, mais plutôt le processus de ramasser les nouvelles. Normalement,
présentateurs nous distribuent l’information dans une forme pré-emballée. Les sondeurs de
nouvelles consultent les correspondants d’abord, et ils savent quelles questions ils veulent
demander, et quelles en seraient les réponses. Reporteurs et vérificateurs des faits ont vérifié
toute information qui sera émise dans l’espace. Equipes de production ont classé les histoires
dans un ordre selon leur importance perçue, avec les pauses pour la publicité.
Ce que nous avons vu dans le non-stop reportages, à la suite du 11 septembre,
ressemblait plus à un jet d’œil dans les coulisses de la salle de rédaction qu’au reportage sur
un événement. Les sondeurs demandaient les reporteurs les questions que ceux-ci ne
pouvaient pas répondre, ou encore pire, ils en pouvaient répondre mais non sans
compromettre une source anonyme ; ils se tortillaient devant le camera, et l’interviewer devait
faire marche arrière et s’excuser. Avec manque de temps pour séparer le blé de la bale, les
rumeurs et les faits prenaient la même place dans l’émission, tout étant préfacé par « Nous
avons les rapports, non-vérifiés encore, de…» Le feu dans le centre commercial. La voiturebombe dans le State Department. Plus d’avions, encore, la haut, qui ne répondent pas aux
appels. Une explosion dans l’immeuble du Bureau exécutif près de la Maison Blanche. Le
Capitol bombardé. Pas de pause pour la publicité qui permettrait aux sondeurs des
informations de respirer un peu, de mettre en ordre leurs têtes ; qui, après tout, voudrait faire
la publicité de ses produits en plein milieu de la tragédie nationale? Avoir cafard ? Coca Cola,
c’est ça! Imprudent.
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Alors que la poussière commençait se tasser - quasi littéralement, à New York et à
Washington - les faits sur le désastre apparaissaient en lignes plus claires. Trois immeubles,
quatre avions, milliers de gens. Scènes de carnage et la fumée encrassaient les ondes
aériennes ; quand même, il semblait que personne, plus jamais, ne pourrait parler – ou penser
- de nouveau de quelque chose d’autre. Graduellement, pourtant, la publicité revenait à la
télévision, les informations devenaient de nouveau un programme prévu, les journaux
rapportaient – encore qu’aux pages 8 ou 9 - autres événements aux Etats Unis et dans le
monde entier.
Nation nostalgique pour sentimentalisme des happy-end hollywoodiens
Des cendres, un président apparaissait, dont les cotes d’approbation montaient en
flèche aussi vite que les jumeaux s’écroulèrent de l’horizon de New York. Vous êtes ou avec
nous, disait il à la nation dans un discours télévisé quelques jours après le désastre, ou vous
êtes avec les terroristes. Et dans notre magazine de gauche modéré, nous nous demandions,
où cela nous laisse, nous ? Pendant que j’écris ceci, mon pays jette les bombes sur les villes
d’Afghanistan, et un consensus général paraît encore exister entre les médias, que poser les
questions aux actions gouvernementales en ces temps terribles serrait, au mieux, non–
Américain, et au pire, la présentation des excuses, et l’excuse même, pour l’événement du 11
septembre qui engourdit l’âme.
Récemment Bush a fait passer les mesures interdisant certains informations même
aux membres du Congress, par autorisation de sécurité, tout au nom de la sécurité nationale.
Quelques-uns s’attendent que le nouveau règlement reste, et les législateurs font du chichi,
mais nous entendons peu de contestations du courant principal des médias, et certainement
rien de la part du public américain. En général, peuple se contente de laisser prendre les
décisions aux experts. De plus, insister sur plus d’information maintenant semble être
insensible aux risques que nous pouvons causer à « nos garçons » en publiant trop sur notre
guerre contre terrorisme. Tout le monde veut se conformer ; personne ne veut se voir attribuer
la responsabilité pour le round suivant des attaques brutales.
Récemment, le journal satirique en ligne The Onion a publié le titre « Nation
bouleversée désire se soucier à nouveau de la merde stupide.» Certainement, personne ne
peut pas être pris pour fautif de ne pas vouloir s’étendre sur l’horreur qui nous est visité, il y a
un mois, de ne pas avoir le ventre pour voir encore une fois l’avion s’écraser à travers le tour,
de ne pas posséder la volonté pour être en séance pendant un autre récit sur la veuve en
deuil ou sur l’enfant confus qui est encore en attente.
Il est difficile de savoir, cependant, si ce désir très humain de continuer avec la vie, se
présenta plus antérieurement ici, parmi les gens élevés sur le régime ferme des « Friends » et
« Qui veut être un millionnaire ? », par rapport à ce qui pourrait être aux pays habitués, dans
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leurs routines, aux disruptions plus fortes. Le peuple de la moyenne classe blanche
américaine n’est pas habituée au sang sur son propre seuil.
Les morts des civiles arrivent très loin, à la télévision: à Rwanda, en Bosnie, à Gaza,
et (hem) dans le centre urbain délabré. Nous regardons les informations, nous hochons la
tête, disons que c’est affreux, mais en dessous il y a, tellement fréquente, la pensée
inexplorée : ce peuple! Pourquoi ne peuvent eux pas prendre soin des choses proprement ?
Jusqu’à maintenant, Américains ont eu peu besoin pour les complexités. Nous étions
prospères, utilisant 80% des ressources mondiales. Et les médias du courant principal
protégeaient tous, excepté lecteurs les plus assidus, de la connaissance sur la violence par
laquelle notre gouvernement allais défendre sa position globale. Mais, maintenant, dans notre
ignorance, nous étions aveuglés. Les peuples nous haïssent, pourquoi? demandaient les
gens. Nous sommes les bons garçons.
Il semblerait que les terroristes avaient pour objectif, au moins partiellement, d’ouvrir
les yeux d’Amérique sur notre politique injurieuse à l’étranger. Malheureusement l’effet peut
être opposé : quand les médias sont soit avec Bush soit avec les terroristes, il y en a peu qui
choisissent de ne pas se rallier autour du drapeau. Chaque discussion des plaintes que les
personnes du Moyen Orient ou d’autres régions, de même opinion mais moins violemment
folles, pourraient amener contre les Etats Unis, est huée devant le théâtre comme si elle
excusait le terrorisme. N’importe quelle suggestion d’examiner notre politique étrangère est
sifflée dans les coulisses comme l’acceptation des demandes des terroristes.
Américains vont souhaiter, c’est compréhensible, une solution simple pour leur chagrin
véritable, l’arme simple pour s’assortir avec leur rage justifiée. Mais, ce n’est pas un film de
Hollywood, et il ne va pas avoir une fin heureuse. Les séparations apparaissent, pas entre
libéraux et conservateurs, mais entre les gens qui veulent maintenir l’Amérique, la
communauté géante derrière barrière, comme elle l’était, et ceux qui veulent que nous
agissons selon les idéaux humanistes et pluralistes que nous sommes, soi-disant, supposés
de représenter sur l’échelle globale.
Notre isolationnisme et ignorance est amoral, et pratiquement parlant, suicidaire. Notre
capacité de pardonner et de comprendre peut être question de survie.
Natasha Hunter, MA, écrit pour The American Prospect, Washington DC(Etats Unis). ©Media
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