20150415LE RISQUE URSSAF_CARM
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LE RISQUE URSSAF CARM Petit-déjeuner du mardi 21 avril 2015 Marie-Thérèse LECLERC de HAUTECLOCQUE, Avocat Jean-Christophe DUPRAT, INARI Expertise INTRODUCTION URSSAF : premier collecteur d’« impôt social » ou « financeur » de la protection sociale - - Cotisations de sécurité sociale (maladie, vieillesse, ATMP, AF) Contributions sociales (CSG/CRDS, forfait social, FNAL, versement transport, CSA…) Cotisations d’assurance chômage et AGS depuis 2011 Taxes pharmaceutiques Taxe sur les primes d’assurances sur les véhicules terrestres à moteur (VTM) Taxe CMU complémentaire (CMUC) assise sur les complémentaires santé Peut-être prochainement les cotisations AGIRC-ARRCO La participation à la FP reste collectée par les OPCA L’URSSAF collecte environ 75 % des charges sociales du régime général 2 Quelques chiffres sur l’URSSAF Réseau de 22 URSSAF régionales depuis 2014 + une caisse nationale (ACOSS) : 14.000 collaborateurs (dont 1.500 inspecteurs du recouvrement, 200 contrôleurs) 458 Mds d’€ encaissés en 2013 (recettes budget de l’Etat en 2013 : 386 Mds d’€) Tout € encaissé à 8h du matin par l’URSSAF est reversé avant midi aux caisses prestataires 1,4 Md d’€ de redressement suite à contrôle en 2013 (1,7 Md en 2012). Environ 150.000 entreprises contrôlées en 2013 sur un total de 1,8 M : 8 % du fichier Taux de contrôle sur 3 ans : 1 entreprise sur 4 est contrôlée 3 Quels risques les entreprises prennent-elles avec l’URSSAF ? Sur-cotiser : en moyenne, 3% des cotisations sont versées à tort Sous-cotiser : en moyenne, 6 % des cotisations dues ne sont pas versées 4 Explications : - Mauvaises applications des règles de droit de la sécurité sociale, mais aussi du droit fiscal ou du travail (ex. mauvaise appréciation de la nature d’un lien de travail, mauvais calcul d’un élément de rémunération, d’un temps de travail, d’une assiette de cotisation, d’une exonération…) - Mauvais paramétrage du logiciel de paie - Volonté délibérée d’optimiser ou de sur-sécuriser Exemple pour une entreprise de 50 ETP (moyenne : 35 K€ / an) - Sur-cotisation : 45.000 € / an - Sous-cotisation : 90.000 € / an 5 Comment le risque se concrétise ? Sur-cotisation : prescription de 3 ans – Perte sèche de 135.000 € pour l’entreprise Sous-cotisation : redressement suite à contrôle – 400.000 € (460.000 € avec majorations) 6 Quelle est l’évolution du risque ? Tendance : forte hausse du risque - Le montant des charges sociales ne cesse d’augmenter (malgré les annonces…) - Explosion du montant des redressements URSSAF sur les 10 dernières années (600 M d’€ en 2002/2003 à 1,5 Md d’€ en 2012/2013) - Complexification des règles - Renforcement de l’arsenal répressif des URSSAF (travail dissimulé ; abus de droit ; droit de communication ; augmentation des majorations…) - Meilleure coopération entre les URSSAF, le FISC, Pôle emploi, les caisses prestataires de sécurité sociale... - Crise budgétaire sans précédent - Perspectives : objectif FISC (16 Mds d’€ de redressement par an) 7 Comment neutraliser ou limiter le risque URSSAF ? Prévenir le risque avant qu’il ne se réalise (I) Affronter le risque sur le point de se réaliser (II) Externaliser le risque une fois qu’il est réalisé (III) 8 I – Le risque URSSAF en dehors du contrôle I.1 – Dans quels domaines les entreprises prennent-elles le plus de risques avec l’URSSAF ? A – Les grands classiques - Avantages en nature (véhicules, logement, avantages tarifaires, cadeaux …) ● ● - Frais professionnels (déplacement, mobilité, abattements...) ● - Réduction FILLON ● ● - Exonération sur les contrats aidés (apprentissage, professionnalisation…) ● - Versement transport ● ● - Franchissement de seuils d’effectif ● ● - Epargne salariale (participation, intéressement, PEE, PERCO…) ● - Indemnités complémentaires de prévoyance ● ● - Dirigeants (avantages, frais professionnels, assurance chômage, plafond…) ● ● - Calculs de plafond ● ● 9 B – La « toute dernière tendance du contrôle » - Indemnités de rupture ● ● - Requalifications en personnel salarié (TI, AE, stagiaires…) ● - Travail dissimulé (dissimulation d’emploi, d’heures, fausse soustraitance…) ● - Prévoyance et santé complémentaire ● ● - Retraite supplémentaire ● 10 C – Les cas particuliers - Industries pharmaceutiques : taxes pharmaceutiques (1 Md d’€ de rendement et 100 M d’€ de redressement : 10 % / 0,3 % pour le régime général) ● ● - Assurances : taxes VTM (assurance auto) et CMUC (mutuelles) ● ● - SSII ou du conseil en management : mobilité, détachés/expatriés, NTIC ● - Innovation : JEI ● ● - Presse : journalistes/auteurs ● - Associations : bénévoles ● 11 I.2 – Quelles mesures les entreprises peuvent-elles prendre pour limiter les risques URSSAF ? A - Mesures préventives : l’audit de charges sociales dans tous ses états… Audit de conformité des pratiques sociales de l’entreprise aux règles applicables 1° Les grandes tendances du marché Faire appel à : - un cabinet d’optimisation sociale – ATTENTION - un expert-comptable ou un cabinet d’externalisation de la paie – ATTENTION - un avocat – ATTENTION - ses ressources internes – ATTENTION 12 2° Ce qui ne fonctionne généralement pas Audit général (social, paie ou charges sociales) - Trop long, trop cher, trop intrusif … ou trop approximatif ! 13 3° Ce qui fonctionne généralement bien Audit partiel de paie (ex. congés payés, absences maladie, entréessorties…) Audit partiel de charges sociales (ex. réduction FILLON, frais professionnels, prévoyance…) Conditions : - 1° savoir identifier le problème en interne - 2° rencontrer le bon spécialiste 14 4° Ce qui doit être fait : optimisation et/ou sécurisation Audit de sécurisation seul (réduire les risques de sous-cotisation) : OUI Audit d’optimisation seul (réduire les risques sur-cotisation) : NON Audit de sécurisation et d’optimisation : OUI 15 B - Mesures correctives : mise en œuvre des recommandations de l’audit 1° Que recommander en cas d’indu de cotisations ? - Demander le remboursement à l’URSSAF (si aucun risque en cas de contrôle) - N’agir que pour l’avenir et pour l’ensemble de l’effectif concerné - N’agir que pour l’avenir et pour les seuls entrants - Ne rien faire (si trop de risques en cas de contrôle) 2° Que recommander en cas de sous-cotisation ? - Elément d’assiette : agir pour l’avenir ou auto-redressement ? - Relation de travail : solution nécessairement sur mesure 16 II – Le risque URSSAF dans le cadre du contrôle 3 types de contrôle URSSAF : - contrôle partiel sur pièces (pour les TPE, dans les locaux de l’URSSAF) - contrôle travail dissimulé sur place ou sur pièces (inopiné sans avis de passage, procédure dérogatoire, droits de la défense réduits à leur plus simple expression) - contrôle comptable d’assiette sur place (le plus important en termes de risques : 100.000 contrôles comptables d’assiette sur les 150.000 contrôles annuels) 17 II – Le risque URSSAF dans le cadre du contrôle Comment réduire les risques URSSAF dans le cadre du contrôle comptable d’assiette ? 3 grandes phases : - Pré-contrôle (II.1) - Contrôle (II.2) - Post-contrôle (II.3) A chacune des phases correspond des risques particuliers et des solutions associées 18 II.1 – Aïe, je vais être contrôlé ! Avis de passage - Annonce du contrôle à venir de l’URSSAF - Liste non exhaustive des documents demandés - Date de première visite (ACOSS recommande au moins 15 jours entre l’avis et le début du contrôle) - Période contrôlée (qui pourra être réduite ultérieurement) - Mention de la charte du cotisant contrôlé - Possibilité d’être assisté par un conseil 19 A – Pourquoi est-on contrôlé ? Causes non exhaustives : 1° Les pratiques à risque - Pratiques non fautives : changement de statut, d’expert-comptable, fermeture d’établissement, PSE, procédure collective… - Pratiques fautives : rétention de précompte salarial, retards dans le paiement des charges patronales, multiplication des ruptures de contrat de travail… 2° Les mauvaises rencontres - Etre dénoncé : par un salarié, un syndicat, un concurrent, un fournisseur impayé, un client mécontent… - Faire l’objet d’un signalement : par le FISC, l’inspection du travail… 20 3° La dure loi du hasard Le plan de contrôle national, déployé aux niveaux régional et départemental - Défini tous les ans en fonction des risques par secteur professionnel et par catégories d’employeurs (effectif, recours à la sous-traitance, historique déclaratif, historique de contrôle…) Les secteurs à risque - BTP, HCR, gardiennage, nettoyage, commerces de proximité… Les secteurs jusqu’alors peu contrôlés… auxquels l’URSSAF commence à s’intéresser - Secteur associatif, secteurs qui ont connu une explosion du recours aux auto-entrepreneurs -AE- (ex. architecture et cabinets d’étude)… 21 B – Je prépare la venue de l’inspecteur - Possibilité de demander un report de la date de première visite (si justifié) - Collecter les informations demandées - Analyser le précédent contrôle (risques : majorations de 10 % / contrôle antérieur) - Réaliser un audit de ses pratiques sociales et de paie 22 II.2 – Pas de panique, je suis contrôlé ! En général, le contrôle débute entre 1 mois et 1 mois ½ après la réception de l’avis de passage A – J’accompagne l’inspecteur (et le surveille très discrètement…) Accompagnement pour éviter que l’inspecteur n’abuse de ses très importants pouvoirs d’investigation (plus importants et moins encadrés que ceux des inspecteurs des impôts) 23 1° L’inspecteur dispose d’un droit d’accès aux documents de l’entreprise Droit d’accès : l’inspecteur doit pouvoir accéder aux documents indispensables au contrôle L’employeur peut donc refuser de communiquer des documents ou informations non indispensables au contrôle (ex. agendas ou téléphones personnels) Modalités d’accès : sur demande de l’inspecteur acceptée par l’employeur L’inspecteur ne peut saisir des documents sans l’autorisation de l’employeur 24 2° L’inspecteur dispose d’un pouvoir d’audition du personnel de l’entreprise L’inspecteur peut auditionner le personnel rémunéré (y compris non salarié) et présent dans les locaux de l’entreprise A contrario, l’inspecteur ne peut : - Auditionner en dehors des locaux de l’entreprise (ou des chantiers pour le BTP) - En principe, envoyer des questionnaires au domicile des personnes (attention, validation récente pour un questionnaire envoyé au domicile d’un ancien salarié de l’entreprise) 25 3° Sanction en cas d’excès de pouvoir de l’inspecteur Annulation du contrôle et du redressement qui en résulte 26 B – J’évite le pire 1° Taxation forfaitaire Principe – Redressement effectué sur une base réelle Exception – Taxation forfaitaire en cas de : - comptabilité inexistante, insuffisante ou inexacte - non remise des justificatifs demandés par l’inspecteur - remise de justificatifs inexploitables La taxation forfaitaire est établie en fonction de la CCN applicable et des horaires pratiqués dans l’entreprise 27 2° Opposition ou obstacle à contrôle Obstacle à contrôle : empêcher l’inspecteur d’accomplir sa mission Exemples : - Report non justifié ou abusif du contrôle Refus de recevoir l’inspecteur Refus de lui communiquer les documents demandés Refus de répondre aux questions posées (ou réponses volontairement inexactes) - Interdire au personnel de répondre aux questions posées - Avoir un comportement agressif (résistance, violences, outrages)… 28 2° Opposition ou obstacle à contrôle Obstacle à contrôle : empêcher l’inspecteur d’accomplir sa mission Sanctions : - 6 mois d’emprisonnement et 7.500 € d’amende (obstacle à contrôle) - 1 an d’emprisonnement et 15.000 € (+ rébellion : résistance violente) - 2 ans d’emprisonnement et 30.000 à 100.000 € (+ menaces et intimidations) - Amendes multipliées par 5 pour les personnes morales 29 C – Je tente d’« optimiser » le contrôle 1° Demander des crédits de cotisations L’URSSAF doit examiner les demandes de crédit effectuées dans le cadre du contrôle Intérêt : l’URSSAF dégage de moins en moins spontanément des crédits de cotisations dans le cadre des contrôles (restitutions : 212 M d’€ en 2011, 191 M d’€ en 2012 et 135 M d’€ en 2013) 30 C – Je tente d’« optimiser » le contrôle 2° Demander des crédits dans les limites du délai de reprise de l’URSSAF En principe : remboursement des cotisations indues limité aux 3 dernières années (prise en compte de la date de paiement des cotisations pour vérifier la prescription) Mais en cas de contrôle : possibilité de demander le remboursement des indus dans les limites du délai de reprise de l’URSSAF (3 ans + l’année en cours) Conditions : - Le crédit de cotisation ne peut être supérieur au redressement - Le contrôle doit effectivement porter sur une période de 3 ans 31 II.3 – Ça y est, je suis redressé ! Le contrôle effectué, l’inspecteur envoie à l’employeur une lettre d’observations (LO) La LO doit notamment mentionner : - la période vérifiée - les documents consultés (liste la plus précise possible) - la possibilité pour l’employeur de formuler des observations dans les 30 jours et de se faire assister du conseil de son choix 32 II.3 – Ça y est, je suis redressé ! La LO peut aussi mentionner : - en cas de redressement : la nature, le mode de calcul et le montant du ou des chefs de redressement(s) envisagé(s) - des observations pour l’avenir sans redressement (oblige l’employeur à modifier ses pratiques pour l’avenir) - des majorations de 25 % pour travail dissimulé, de 20 % pour abus de droit, de 10 % pour absence de mise en conformité (suite à un redressement ou d’observations pour l’avenir formulées lors d’un précédent contrôle) 33 Dans les contrôles comptables d’assiette sur place, 67 % des entreprises contrôlées sont redressées (54 % en 2005 – 63 % en 2010) 80 % pour les PME plus de 90 % des grandes entreprises Le ratio de redressement/contrôle est de 80 % pour le travail dissimulé, mais il n’est que de 25 % pour les contrôles partiels sur pièces (TPE) 34 La procédure qui fait suite au contrôle est découpée en 2 phases : 1. Phase de discussions avec l’inspecteur 2. Phase de contestation devant la Commission de recours amiable de l’URSSAF (CRA) et/ou le Tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) 35 A – Phase 1 : le temps des discussions Procédure Réception de la LO I mois pour répondre aux observations de l’inspecteur Réponse obligatoire de l’inspecteur (pas de délai pour répondre) PV de contrôle (document interne à l’URSSAF) Pourquoi répondre à la LO ? - Pour faire baisser le chiffrage (et donc, le montant des majorations) 36 A – Phase 1 : le temps des discussions Comment répondre ? - Par LRAR obligatoirement - Réponse argumentée en droit et en fait Il est conseillé de payer ce que l’on ne souhaite pas contester - Pour éviter l’application des majorations (15 % en moyenne) - Attention : ce qui est payé ne pourra plus être contesté 37 B – Phase 2 : le temps de la contestation PV de contrôle Envoi de la mise en demeure (MED) en général dans le mois (pas de règle) La MED ne peut être envoyée avant la fin de la période de 30 jours laissée à l’employeur pour répondre à la LO La MED mentionne : - Le rappel de cotisations réclamé (cause, nature et montant + période concernée) - Les majorations - La possibilité de contester la MED devant la CRA Il existe 2 voies de contestations 1. La voie normale 2. La voie dérogatoire 38 1° La voie classique de contestation Procédure en théorie MED 1 mois pour saisir la CRA 1 mois pour rendre sa décision (délai jamais respecté) 2 mois pour saisir le TASS Procédure en réalité MED 1 mois pour saisir la CRA Le secrétariat de la CRA notifie les délais de recours Décision implicite de rejet de la CRA (1 mois après) 2 mois pour saisir le TASS Attention – Il n’est pas possible de contester devant le TASS des chefs de redressement qui n’auraient pas été contestés devant la CRA Les contestations devant la CRA et le TASS doivent être argumentées en droit et en fait 39 Paiement du redressement Il faut payer les chefs de redressement non contestés dans le mois de la réception de la MED Sinon, l’URSSAF peut engager la procédure de recouvrement forcé (contrainte, voies d’exécution, inscription de privilèges sur les créances, assignation en redressement ou en liquidation directe…) Il est conseillé de payer les chefs de redressement contestés Sinon, les majorations continuent de courir (les procédures de contestation étant longues, les sommes peuvent être très importantes en cas d’issue défavorable du contentieux) 40 2° La contestation de la dernière chance : l’opposition à contrainte Procédure MED Absence de réaction de l’employeur dans le mois Contrainte Opposition à contrainte dans les 15 jours devant le TASS La contrainte non contestée produit les mêmes effets qu’un jugement rendu contre l’employeur 41 3° La voie à ne surtout pas suivre : la contestation passive MED Absence de réaction de l’employeur dans le mois Contrainte Pas de réaction de l’employeur dans les 15 jours Inscription de privilège Procédures de saisie contre les biens de l’employeur Assignation en redressement ou en liquidation judiciaire FIN ! 42 4° Pourquoi contester ? La plupart des redressements sont erronés (95 % des LO sont partiellement ou intégralement irrégulières) Pourtant seulement 8 % (1 à 2 % dans certains secteurs) des employeurs redressés contestent auprès de l’inspecteur et/ou de la CRA (le pourcentage est beaucoup plus faible devant le TASS) Au vu de notre expérience, la contestation de l’employeur conduit presque toujours à l’annulation de tout ou partie du redressement (au stade de la réponse à LO, de la CRA ou du TASS) 43 III – L’externalisation du risque URSSAF III.1 – Partager le risque URSSAF avec ses prestataires A – Dans quels cas peut-on mettre en cause la responsabilité de ses prestataires ? Redressement définitif de l’employeur (= préjudice) Manquement du prestataire (= faute) Lien de causalité entre la faute et le préjudice Réparation de l’employeur par le prestataire 44 III – L’externalisation du risque URSSAF B – Quels prestataires peuvent être concernés ? Les partenaires tenus à un devoir de conseil : experts-comptables, avocats, éditeurs de logiciels de paie, assureurs (prévoyance et santé complémentaire)… Cas particulier des cabinets d’optimisation sociale : - Leur activité est jugée illégale depuis 2010 - Leurs clients peuvent ne pas payer leurs prestations et demander réparation de leur préjudice en cas de redressement du fait de leur intervention 45 III.2 – Partager le risque URSSAF avec des inconnus (assurance protection fiscale) Prise en charge des honoraires de l’expert-comptable ou d’un avocat dans le cadre d’un contrôle URSSAF (« frais de justice ») Dans certaines polices, les « renseignements juridiques » peuvent être rendus par la compagnie d’assurance Garanties limitées par : - De nombreuses exclusions (redressement, travail dissimulé…) ou plafonds (ex. 600 €) - L’impossibilité pour l’assurance de négocier les honoraires de l’avocat depuis 2007 (de fait, l’assurance ne couvre qu’une partie des honoraires) Le risque de sur-cotisation n’est jamais couvert par ces garanties 46 Marie-Thérèse LECLERC de HAUTECLOCQUE, Avocat Jean-Christophe DUPRAT, INARI Expertise