Colloque international de l`Association des professeurs des
Transcription
Colloque international de l`Association des professeurs des
Colloque international de l’Association des professeurs des littératures acadienne et québécoise de l’Atlantique (APLAQA), à l’Université du Nouveau-Brunswick, Campus de Saint-Jean, du 23 au 25 octobre 2015 Vingt-cinq années de recherche à l’APLAQA : État des lieux et perspectives d’avenir en études littéraires en Acadie, au Québec et au Canada français Appel à communications Argumentaire Fidèle à son mandat de stimuler la réflexion sur les littératures acadienne et québécoise et à les mettre en rapport avec toutes les autres littératures d’expression française du Canada et du monde, l’Association des professeurs des littératures acadienne et québécoise de l’Atlantique (APLAQA) célèbre en 2015 la vingt-cinquième édition de son colloque annuel sous le signe de sa contribution au développement des représentations de la diversité culturelle en littérature. Depuis ses débuts, en 1991, le colloque de l’APLAQA a interpelé plus d’une centaine de chercheurs, professeurs et étudiants, auteurs et critiques, de tous les horizons, qui ont animé plus de 800 interventions (communications, lectures publiques, récitals, tables rondes), témoins des problématiques les plus contemporaines en recherche littéraire. La publication d’une quinzaine d’ouvrages et de nombreux articles dans des revues spécialisées a appuyé le rayonnement de ces échanges au plan national et international. L’édition 2015 se veut rétrospective, certes, mais plus encore, renouvellement et projection des formes narratives, énonciatives et discursives qu’emprunte la littérature dans les sociétés pluriculturelles qui sont les nôtres. La vitalité culturelle des littératures minoritaires demeure un champ d’intérêt privilégié, voire la raison d’être, de l’APLAQA, comme en témoignent la récurrence des thèmes de l’institution littéraire, du métissage, de l’espace, du silence, de la réception critique, de l’identitaire, de la mémoire, lesquels ont littéralement implanté ce que l’on pourrait qualifier de tradition épistémologique dans les études sur le sujet. L’omniprésence de ces thèmes ne surprend guère dans la mesure où ils correspondent à une étape nécessaire de reconnaissance de cultures dites périphériques dans un contexte qui tend à marginaliser leur existence. Or, il est de l’ordre de l’évidence que cette interprétation des rapports avec l’Autre n’est plus l’apanage d’une culture engloutie dans quelque résistance futile. En effet, l’histoire enseigne que les majorités d’hier, ces métropoles culturelles, perdent / ont perdu leur pouvoir d’influence, alors que les minorités émergentes deviennent / sont devenues de puissantes forces de discours culturels autonomes. L’APLAQA est aux avant-postes de cette évolution reflétée par l’afflux grandissant des thèmes du fragment, de l’inachèvement, des frontières, du lieu et du non-lieu, de l’espace urbain, du Soi et de l’Autre, de la littérature-monde, qui, au cours de ses colloques plus récents, mettent en relief l’altérité comme forme d’ouverture à la différence, non plus de mise en marge de pratiques dites déviantes. Nous proposons ainsi le principe du « conflit » dans l’analyse du pluralisme inhérent aux pratiques littéraires de l’altérité telles qu’elles se déploient dans la dynamique interculturelle de l’espace pancanadien. La mise en œuvre de rapports mutuels sollicite tractations, manœuvres, stratégies, choix et autres efforts de médiation visant la transgression des effets de violence symbolique issus d’oppositions, de différents, voire d’affrontements, qui en nourrissent la dynamique. Dans cette perspective, il convient de considérer ces zones de tensions comme avatars de conflits révélateurs de modes de relation particuliers. Au plan théorique, il importera donc d’observer la « façon dont les discours, l’espace, l’image et la littérature font apparaître le siège comme lieu d’une territorialisation et d’une mise en scène d[’]antagonismes » (Simon Harel et Isabelle St-Amand, Les figures du siège au Québec. Concertation et conflits en contexte minoritaire, 2012). L’approche, générique et singulière, est une invitation à la synthèse du chemin parcouru au cours des vingt-cinq dernières années au sein du champ des études littéraires au Canada français et à la mise en commun des forces vives de la recherche qu’elles génèrent. Thèmes complémentaires. Cas de conflits dans : - Les frontières du littéraire La littérature migrante L’effet du Soi, de l’Autre L’espace, le lieu, le non-lieu La réception critique L’institution littéraire Les chapelles littéraires La mémoire, l’oubli La poétique du divers Les appartenances culturelles L’esthétisation du monde Les parcours d’écrivains L’intertextualité L’histoire littéraire L’urbanité L’autofiction Conférencier invité : Simon Harel Directeur du Département de littérature comparée de l’Université de Montréal, lauréat du prix Trudeau de la recherche (2009-2012), membre de la Société Royale du Canada, Simon Harel s’intéresse aux problématiques interculturelles et aux transformations de l’espace qu’elles suscitent. Ses travaux traitent des représentations limitrophes de l’altérité, des phénomènes d’exclusion et des formes instables de la mobilité culturelle. Son ouvrage, Voleur de parcours : identité et cosmopolitisme dans la littérature québécoise contemporaine, publié en 1989 et réédité en 1999, est reconnu comme œuvre phare des études culturelles au Québec. Intellectuel de premier plan et auteur prolifique, il a publié seul et en collaboration plus d’une trentaine d’ouvrages dont Les passages obligés de l’écriture migrante (2005), Braconnages identitaires : un Québec palimpseste (2006), Espaces en perdition : Les lieux précaires de la vie quotidienne (2009) et, La confiance altérée (2013). Sa réflexion s’enracine dans l’étude des récits qui constitue selon lui un mode d’appréhension privilégiée de la pluralité culturelle. Comité scientifique Lucie Hotte, Université d’Ottawa Anne-Yvonne Julien, Université de Poitiers André Magord, Université de Poitiers Jean Morency, Université de Moncton François Paré, Université de Waterloo Robert Viau, Université du Nouveau-Brunswick, Frédéricton Comité organisateur Louis Bélanger, Université du Nouveau-Brunswick, Saint-Jean Fam Loutfi, Université du Nouveau-Brunswick, Saint-Jean Obed Nkunzimana, Université du Nouveau-Brunswick, Saint-Jean Site de l’APLAQA http://www.unb.ca/fredericton/arts/departments/french/aplaqa/ Soumission de communication Veuillez faire parvenir votre proposition de communication (maximum 150 mots), accompagnée d’une courte notice biographique faisant état des plus récentes activités de recherche et d’un résumé de 50 mots de la proposition au plus tard le 31 janvier 2015, à l’adresse qui suit. Une invitation particulière est lancée aux jeunes chercheurs. Louis Bélanger ([email protected]) Department of Humanities and Languages University of New Brunswick P.O. Box 5050 Saint John, N.B. E2L 4L5