Visite de la ligne
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Lundi 13 octobre 2014 Visite de la ligne DOSSIER DE PRESSE Contacts presse : Région Auvergne : Zakia Douakha – Tel : 04.73.31.93.58 Port : 06.37.66.79.26 Réseau Ferré de France : Caroline Le Guellec - Tel : 04-72-84-05-61 Port : 06-70-80-40-05 SNCF Auvergne Bourgogne-Ouest : Maxence Duvaut – Tel : 04.63.66.37.33 Port : 06.35.32.12.02 Avec la participation de : 1 LE TRAFIC FERROVIAIR E A REPRIS SUR LA LIGNE LE PUY-EN-VELAY/FIRMINY. Dans le cadre du Plan Rail Auvergne, d’importants travaux ont eu lieu depuis le 3 février 2014 entre Le Puy-en-Velay et Firminy. La ligne devait initialement être rendue au trafic ferroviaire le 1er septembre dernier. Cependant, en raison de contraintes techniques liées à la sécurité, la ligne n’a rouvert que dimanche 5 octobre, en fin de journée. RFF, SNCF Infra et les entreprises mandatées ont mis en œuvre tous les moyens et tous leurs savoir-faire pour remettre en service au plus vite les circulations ferroviaires, dans des conditions optimales de sécurité. RFF présente à nouveau ses excuses pour la gêne occasionnée par ce retard et remercie les voyageurs pour leur compréhension. Les liaisons ferroviaires ont repris lundi 6 octobre, avec 11 circulations au départ de SaintEtienne et 10 au départ du Puy-en-Velay. Les 4 cars directs entre Saint-Etienne et Le Puyen-Velay sont maintenus jusqu’au 13 décembre 2014. LES TRAINS CIRCULENT A NOUVE AU : PRUDENCE AUX P ASS AGES A NIVE AU Avec la reprise des circulations ferroviaires, automobilistes et piétons doivent retrouver leurs réflexes de vigilance à l’approche des passages à niveau. La traversée des voies ferrées doit se faire dans le strict respect du Code de la route et de la signalisation : ralentir à l’approche du passage à niveau et s’arrêter au panneau stop ou dès que le feu rouge clignote. INFORMATIONS VOYAGEURS SUR : • www.sncf.com / www.ter-sncf.com/auvergne et www.ter-sncf.com/rhone-alpes • Applications gratuites SNCF TER Mobile ou SNCF Direct • Contact Allo TER 09 69 32 21 41 (appel non surtaxé) 2 UN PLAN RAIL POUR L’AUVERGNE L’Etat, la Région Auvergne et Réseau Ferré de France ont décidé, pour accélérer la remise à niveau du réseau ferré auvergnat, d’aller au-delà du programme de travaux du Contrat de Projets et du Plan de rénovation du réseau ferré national. En février 2009, les trois partenaires ont décidé de s’engager ensemble en signant un Plan Rail Auvergne qui comporte un programme de rénovation des voies ferrées importantes d’Auvergne, permettant un niveau de performance compatible avec le service attendu. Le Conseil Régional Auvergne a souhaité contribuer à la levée et à la prévention des ralentissements, qui pèsent sur la performance du service ferroviaire de voyageurs qu’elle propose en tant qu’Autorité Organisatrice de Transport. Il s’agit donc de favoriser un développement significatif de l’usage du transport ferroviaire par rapport au transport routier, tant pour les voyageurs que pour les marchandises, et par là même de contribuer à la maîtrise des consommations d’énergie non renouvelable dans les transports. L’amélioration des liaisons ferroviaires contribue à l’objectif général de renforcement de l’attractivité socio-économique et de la compétitivité du territoire régional. UNE MOBILIS ATION FINANCI ÈRE FORTE DES P ARTENAIRES Le montant exceptionnel de cet investissement permet de déployer un programme de maintenance préventive. Sur les sections de ligne concernées, le Plan Rail Auvergne va ainsi lever les ralentissements existants, prévenir l’apparition de nouveaux ralentissements, et moderniser voies et ouvrages d’art. Afin d’être plus efficace, cette démarche, conformément aux conclusions du rapport d’audit de 2005 sur l’état du réseau ferré national, permet de passer progressivement d’un entretien curatif de l’infrastructure vers une politique de maintenance préventive et donc plus efficace. 3 Le programme des investissements à réaliser sur les années 2009 à 2013 dans le cadre de ce Plan Rail, d’un montant de 213 millions d’euros courants, est composé : d’un programme contractuel partenarial de 180 millions d’euros réparti à parts égales : 60 M€ Etat, 60 M€ Conseil régional d’Auvergne, 60 M€ Réseau ferré de France ; d’un programme spécifique de 33 millions d’euros financé exclusivement par RFF à la demande de l’Etat sur la section auvergnate de la ligne Bordeaux/Lyon (Lavaufranche / Montluçon / Gannat / Saint-Germain-des-Fossés). 60 M€ 60 M€ 60 M€ Avec ce Plan Rail, cumulé au CPER 2007-2013, l’effort de modernisation et de rénovation du réseau ferré national en Auvergne est porté à plus de 400 millions d’euros. 213 M€ 187 M€ 4 UN PROGRAMME DE TRAV AUX PRÉDÉFINI Sur les sections de lignes concernées, le Plan Rail Auvergne vise à lever les ralentissements existants et à moderniser voies et ouvrages d’art : Travaux sur les ouvrages d’art (tunnels, ponts, remblais et tranchées) sur les lignes Volvic / Clermont-Ferrand / Thiers, Clermont-Ferrand / Aurillac, Clermont-Ferrand / Le Puyen-Velay, qui sont aussi concernées par des interventions de renouvellement dans le cadre du CPER ; Travaux de rénovation des lignes : Aurillac / Figeac, Aurillac / Brive (sur leurs sections auvergnates) ; Lavaufranche / Montluçon/ Gannat / Saint-Germain-des-Fossés, Le Puy-en-Velay / Firminy ; Travaux de sauvegarde sur les lignes Thiers / Noirétable (partie de la ligne Clermont- Ferrand / Saint-Etienne), Saint-Georges-d’Aurac / Langogne (partie de la ligne ClermontFerrand / Nîmes) ; Des actions spécifiques favorables à l’activité du fret. 5 LE PLAN RAIL EN 3 CHIFF RES ► 213 millions d’euros ► 11 sections de lignes ► 800 kilomètres de lignes LE CALENDRIER DES TRAVAUX 2009 Arvant / Aurillac Clermont-Ferrand / Thiers Montluçon / Gannat 2010 Issoire / Arvant Arvant / Aurillac 2011 Arvant / Aurillac 2012 Arvant / Le Puy Clermont-Ferrand / Volvic Aurillac / Figeac Ces travaux sont achevés en 2013. Le retard fait suite à l’accident de septembre 2012 sur le chantier Aurillac / Figeac. 2013 Viescamp / Lamative (Aurillac - Brive) Montluçon / Gannat Clermont-Ferrand / Thiers / Noirétable Fin du programme sur Langeac / Langogne (2 mois par ans depuis 2009) 2014 Le Puy-enVelay/Firminy 6 Depuis 2009, la grande majorité des travaux a déjà été réalisée ou est en cours de réalisation. Il restait en 2014 la remise à niveau de la ligne Le Puy-en-Velay / Firminy. En 5 ans, le Plan Rail Auvergne aura rempli son objectif : rénover le réseau ferré auvergnat. Un véritable « plus » complété par des rénovations de gares et par l'achat, par la Région Auvergne, de trains neufs pour les Transports Express Régionaux, s’ajoutant à des efforts conséquents en termes de tarifs, avec des offres adaptées. Les travaux, répartis sur l’ensemble du territoire auvergnat, sont réalisés le plus souvent en fermeture de ligne afin d’en optimiser le coût et l’efficacité. Des services de substitution adaptés sont alors mis en place par SNCF. 7 SECTION LE PU Y-EN-VELAY / FIRMINY POURQUOI DES TRAV AUX - Une ligne dont la fréquentation a augmenté de 3 à 4 % par an en moyenne (+ 5,5% entre 2012 et 2013 sur la section Le Puy-en-Velay / St-Etienne), qui compte entre 800 et 850 abonnés/jour. - Une infrastructure vieillissante - Des ouvrages d’art usagés et pour certains en bout de vie - Une ligne de moyenne-montagne, des risques de chute de rochers Risques pour la sécurité des circulations Risques de mise en place de ralentissements Exemple d’incident : chute de rochers Grâce à la mise en place de filets de détection, la chute de rochers peut être signalée afin de permettre l’arrêt immédiat des circulations OBJECTIFS MAJEURS DU PLAN RAIL AUVERGNE Retrouver les conditions nominales d’exploitation de la ligne Lever les ralentissements existants sur les zones où les travaux sont réalisés Engager de façon significative la modernisation de la voie et la régénération des Ouvrages d’Art 8 DÉTAILS DES TRAV AUX Les travaux ont été rendus complexes en raison des difficultés d’accès et de nombreuses interfaces. 3 sections - Entre Le Puy-en-Velay et Vorey-sur-Arzon : rénovation complète de la voie, traitement des ouvrages en terre et Ouvrages d’Art les plus urgents - Entre Vorey-sur-Arzon et Bas-en-Basset : sécurisation des ouvrages en terre afin d’éviter les éboulis, traitement de 3 tunnels - Entre Bas-en-Basset et Firminy : remise à neuf de la voie, sécurisation des ouvrages en terre et 2 tunnels traités - Environ 36 km de voie remis à niveau - Confortement des parois de 5 tunnels - Remplacement d’un tablier de pont - Réfection de l’étanchéité de 19 ouvrages d’art - Sécurisation de parois ou tranchées rocheuses par mise en place de grillages plaqués ancrés et écrans pare-blocs sur plus de 30 sites Près de 48 M€ de travaux qui sont réalisés sous coupure de ligne entre février et début octobre 2014. 9 LES CHIFFRES CLES DU CHANTIER 66 646 mètres linéaires de Longs Rails Soudés (LRS*) 63 750 traverses béton monobloc 85 000 tonnes de ballast 23 000 mètres linéaires d’ancrages 50 000 mètres linéaires de Grillage Plaqué Ancré (GPA**) 2200 mètres linéaires d’écrans pare-blocs 10 000m² de coque en béton projeté (drainante et non drainante) 29 ouvrages d’art traités *LRS : c’est la technique actuelle, il n’y a plus de barres « normales » de 18 m, avec des joints, mais des rails de plus de 100m soudés ensemble sur le site, qui forment un rail continu le plus long possible **GPA : grillage renforcé qui est plaqué sur les parois rocheuses et ancré dans le sol, visant à maintenir la cohésion des matériaux et à éviter la chute de blocs, à la « source ». LES ACTEURS DU CHANTIER 10 COUPURES DE CIRCULAT ION ET SERVICE DE SUBSTI TUTION Il est impossible pour des raisons évidentes de sécurité de réaliser des travaux pendant que les trains roulent, tout comme il est impossible de « détourner » les trains. Le Plan Rail, par l’ampleur des travaux à réaliser, oblige à imaginer des moyens de réalisation « industrialisés » (recommandation audit EPFL). Des travaux effectués sans coupures de lignes auraient nécessité la suppression de certains trains et la mise en place de ralentissements importants sur une période beaucoup plus longue. Les coupures de circulation font partie intégrante du protocole « Plan Rail », c’est un choix partagé entre les différents partenaires financiers : l’État, la Région Auvergne et RFF. Il est possible, sur les lignes du Plan Rail, d’assurer une continuité de service en mettant des moyens de substitutions robustes pour les voyageurs. L’économie réalisée avec des travaux effectués sous coupure est estimée à environ 33%. Ainsi, pour l’ensemble du Plan Rail Auvergne, il aurait fallu au moins 100 M€ supplémentaires pour réaliser le même programme de travaux en laissant circuler les trains. Pendant les 8 mois de travaux de l’axe Le Puy-en-Velay/Firminy, SNCF met en place un service de substitution par autocar adapté et en concertation avec les différents comités de de ligne et associations d’usagers. En semaine, ce sont 26 cars par jour qui remplacent les trains (30 le vendredi), une quinzaine le samedi, douze le dimanche et les jours fériés. La durée du trajet n’est augmentée que de quelques minutes pour les quatre cars semi-directs quotidiens qui assurent le parcours Le Puy-en-Velay / Bas-Monistrol / Firminy en 1h30 contre 1h26 par le train. Par ailleurs, le Conseil Régional a mis en place un service direct de car qui relie Le Puy-enVelay à Saint-Étienne en 70 minutes. Ce service, qui s’ajoute à l’existant, a débuté lundi 3 mars. Il propose des liaisons du lundi au vendredi au départ du Puy à 7 h 40 (arrivée à SaintÉtienne à 8 h 50) et 17 heures (arrivée à Saint-Étienne à 18 h 10), et au départ de SaintÉtienne à 10 heures (arrivée au Puy à 11 h 10) et 18 h 45 (arrivée au Puy à 19 h 55). Coup de l’opération : 79 000 euros. 11 UN RESEAU FERRO VIAIR E CHARGE D’HISTO IRE A partir de 2005, un audit sur l’état du réseau ferré a mis en évidence l’état de vétusté de certaines infrastructures ferroviaires au niveau national. En Auvergne, en particulier, on a pu constater que, hormis les lignes Clermont-Ferrand / Paris et Clermont-Ferrand / Lyon, l’état du réseau ferroviaire était médiocre. En 2007, l’Auvergne concentrait 10 % des ralentissements pour seulement 4 % du réseau national. Pour preuve, même s’ils ont été sans gravité, des déraillements sont survenus et ont servi de véritable signal d’alarme. Ces incidents ont révélé l’état vieillissant de l’infrastructure et mis en évidence la nécessité de prendre en compte ces accidents dans les retours d’expérience et dans la mise à jour des référentiels de sécurité. La mise à niveau des normes a imposé des ralentissements supplémentaires sur des portions de conception ancienne et inadaptée au matériel ferroviaire moderne. UN HÉRITAGE DU XX E SIÈCLE L’état du réseau trouve son explication dans les origines de la construction du chemin de fer auvergnat. Avant la création de SNCF, la région se trouvait aux limites de deux compagnies ferroviaires, « Paris-Orléans », plutôt orientée vers Montluçon, et le « Paris Lyon Marseille » plutôt orienté vers Lyon et Clermont-Ferrand. Depuis Paris plusieurs itinéraires existaient pour rallier l’Auvergne et le Sud, sachant qu’en raison de la faible vitesse des trains, les compagnies ferroviaires privilégiaient les tracés les plus directs possibles. Par ailleurs, à une époque antérieure à l’arrivée de l’automobile, il était primordial que chaque préfecture et sous-préfecture soit desservie par le train. D’où des voies ferrées intéressantes, constituées d’ouvrages d’art imposants réalisés au début du XXe siècle, comme sur le parcours Montluçon / Eygurande-Merlines qui évitait Clermont-Ferrand par l’ouest, ou celui passant par Vichy qui évitait Clermont-Ferrand par l’est. Cela explique la configuration historique du réseau auvergnat, ainsi que des choix constructifs souvent économiques, tels que les rails double champignon, ou l’architecture métallique posée sur des piles de maçonnerie, comme sur le viaduc de Fades, inauguré en 1909. Enfin, la constitution du réseau ferroviaire d’Auvergne s’explique aussi par son passé industriel : la présence de mines de charbon près de Commentry et de Montluçon ou près de Clermont-Ferrand avait conduit à rechercher les meilleurs itinéraires pour approvisionner Paris. Ainsi le plus court chemin pour transporter le charbon extrait dans les mines d’Alès passait par Clermont-Ferrand et empruntait la ligne des Cévennes. 12 De 1960 à 1980, l’intérêt pour le ferroviaire a beaucoup décru. Les voyageurs régionaux ont délaissé le train au profit de la voiture individuelle. En conséquence l’entretien sur certaines voies peu ou plus fréquentées a diminué. Nombre de ces services se sont ainsi arrêtés dans les années 70. Aujourd’hui, le transport ferroviaire est redevenu un mode de déplacement de tout premier ordre. La Région Auvergne, l’Etat et RFF ont donc engagé une politique volontariste afin d’inverser cette tendance et accompagner un aménagement durable du territoire. 13 14