SNES 292 - Snes Besancon

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SNES 292 - Snes Besancon
BULLETIN ACADÉMIQUE S3 DE
BESANÇON
Mensuel de la section académique - 19 avenue Edouard Droz - 25000 Besançon - ISSN0399 774x CPPAP 0910 S 05578
Tél. : 03 81 47 47 90 - Fax : 03 81 47 47 91 - courriel : [email protected] - Site : www.besancon.snes.edu
Directeur de la publication : Isabelle Guillaume - Conception, réalisation par nos soins - IMC - Besançon
BULLETIN ACADÉMIQUE DU S3 N°292
Janvier 2011 - 1,20 €
Chasseurs de têtes
Fin 2010, les recteurs ont reçu une prime dont
le montant varie, suivant leur mérite, entre 15 200
et 22 000 €. Quel est leur mérite exactement ?
De «remplir les objectifs», c'est-à-dire supprimer des
postes, si possible plus encore que ce que le ministère
demande ! Dans notre académie, il y a 285 postes
à supprimer, ça fait du 54 à 77 € la tête, allons-y !
Cette prime honteuse résume de façon saisissante
la logique désormais à l'œuvre dans les services
publics : il n'y a plus d'usagers, mais des «clients»
à «traiter» au moindre coût avec un minimum
de personnel.
Quel peut bien être l'avenir d'une société dont
les dirigeants ont pour objectif que les hôpitaux
se débarrassent des malades les moins «rentables»,
les HLM des locataires, Pôle Emploi des chômeurs
et l'École des élèves ? Car c'est de cela qu'il s'agit :
derrière les postes supprimés se cachent les
individus sacrifiés.
Dans notre académie, nous savons d'ores et déjà que
l'accueil des deux ans en maternelle devient
impossible faute de place. Tous les intervenants
langues de primaire seront supprimés à la rentrée.
La base de calcul des classes de primaire est de
28 élèves. Toutes les classes de lycée seront à 35,
quitte à coupler des demi-divisions de filières
différentes. Des dizaines de divisions ou demidivisions de BTS seront supprimées. Où est l'intérêt
de l'élève dans tout cela ?
Nous assistons à la fabrication d'une redoutable
bombe à retardement qui explosera un jour peutêtre, un jour où le gouvernement pensera avoir les
choses «bien en main», comme le disait
l'ambassadeur de France de Ben Ali le jour même
où il s'est enfui...
Le Secrétariat Académique
CATÉGORIES
Refusons la bivalence imposée aux TZR !
Il en est des finances publiques comme des
affectations de TZR : après les mots creux
des technocrates («exploitez les gisements
d’efficience»), viennent les mises en œuvre
concrètes qui s’apparentent souvent à un
remède de cheval.
De quoi souffre notre académie en l’espèce ?
Réponse de la LOLF : d’un manque de
rendement des personnels – comprendre il en
reste encore qui n’ont pas de poste à l’année
et à temps complet. Réponse du SNES :
d’une gestion des effectifs de TZR «à la petite
semaine» qui, à force d’en limiter le nombre,
a fini par créer des situations aberrantes
de besoin dans certaines zones. Et pourtant
ce sont encore les personnels qui sont
désignés fautifs et qui doivent expier ce
péché de sous emploi… Les collègues de
sciences physiques en font l’amère
expérience en se voyant convoqués à un
plan de formation pour enseigner… les
mathématiques ! Cette démarche est dans
le jargon administratif une adaptation : sans
changer de discipline de recrutement,
l’enseignant accepte une formation courte lui
permettant d’enseigner une autre discipline.
Pour finir, l’ensemble est emballé par des IPR
de chaque discipline pour vanter les mérites
d’une telle «compétence».
Dans ces moments là, les rapports salariaux
sont ambigus. Tout est promesse de la part
de notre employeur : promesse d’un poste
dans un établissement proche du domicile,
promesse d’un retour rapide à la «normale»,
promesse d’aucune affectation hors zone,
promesse d’un poste futur… La seule
certitude consiste à enseigner tout de suite
une autre discipline que la sienne ! Cette
démarche d’adaptation n’est pas une
reconversion (moins coûteuse, sans droit
associé pour l’«adapté») mais elle a tout
d’une bivalence de fait. Par des manœuvres
diverses et sournoises, nos collègues de
sciences physiques se sont trouvés soumis à
des pressions inacceptables en vue
d’accepter cette «formation».
service. Reste que le passage en force est
souvent une œuvre rapide et insidieuse face
à laquelle nous devons être les plus réactifs
possibles. Le SNES académique a
notamment développé une liste de diffusion
ouverte à tous les TZR
([email protected]).
Ne restez pas isolé(e) et faites-nous part
de vos difficultés.
Jérôme PHILIPPE
Le SNES réitère son refus de la bivalence
et apporte son soutien aux collègues qui
ne souhaitent pas suivre cette procédure
d’adaptation. Il ne doit pas leur être
imposé une bivalence que nos statuts
écartent comme droit commun du
Grande braderie à l'Éducation Nationale :
des miettes pour les non-titulaires ! ...
En janvier 2010, Nicolas Sarkozy
déclarait dans l’émission la parole
au français, «La situation des
contractuels dans la fonction
publique est tout à fait
anormale. Je suis tout à
fait prêt à envisager la
titularisation des contractuels».
Nous fumes les premiers a lui dire
chiche, en réclamant un plan de
titularisation pour tous.
Un an après ces déclarations
élyséennes, le 30 décembre,
Georges TRON, secrétaire d'État
à la Fonction publique, dans un
entretien accordé au «journal Les
Échos», fait état de propositions
pour lutter contre la précarité
dans la Fonction publique.
Nous assistons à un exercice
d’illusionnisme des plus éhonté.
L’importance de la précarité est
minimisée. De la même manière
qu'il n’y a pas eu de pagaille suite
aux intempéries neigeuses ces
dernières semaines, il n’y a pas
non plus de réelle précarité ! Plus
SNES - 2
sérieusement,
il
n’est
aucunement
envisagé
de
«plan de titularisation». Seules
quelques pistes chaotiques sont
concédées sous la pression, pour
réduire
éventuellement
la
précarité de quelques-uns, lutter
contre les abus des employeurs
publics, faciliter les titularisations
par la reconnaissance de
l’expérience et renforcer les droits
des agents non titulaires.
Pour la FSU, la précarité des
personnels ne se justifie pas.
Les garanties de la Fonction
publique doivent s’appliquer
à l’ensemble des agents. C’est
aussi pour défendre des services
publics de qualité répondant aux
besoins des usagers, que la
FSU interviendra dans les
négociations annoncées en
faveur
d’une
politique
systématique de recrutement de
fonctionnaires permettant la
limitation des recours au contrat
(ou bien la fin des recours
abusifs). La FSU prône un plan de
titularisation aux modalités
adaptées
à
la
diversité
des situations et pour la
reconnaissance des droits de tous
les agents, afin qu’ils se voient
offrir des possibilités réelles et
effectives d’être titularisés.
Il faut que l’ensemble des
personnels pèse sur l’issue
des négociations. Après la
mobilisation du 20 janvier 2011
sur la précarité et du samedi
22 janvier pour dénoncer la
déliquescence de la politique
de l'Éducation nationale, du
gouvernement, la mobilisation
doit se poursuivre. La lutte
contre la précarité est un objectif
majeur que se fixe le SNES et la
FSU. Nous ne pourrons pas nous
satisfaire de mesures illusoires.
C’est dans l’action unitaire que
nous ferons aboutir nos
revendications.
Fabrice OLIVIER
RESSOURCES HUMAINES
Enseignants au travail : les raisons d'une souffrance
Au final, cela entraîne une perte de sens de
nos métiers puisque nos conditions
d'exercice nous empêchent de faire ce pour
quoi nous sommes théoriquement payés :
faire réussir tous les élèves, y compris
les plus en difficultés. Le sentiment
d'inefficacité, voire d'inutilité face à des
classes difficilement gérables peut nous
envahir tous à un moment donné.
Depuis de nombreuses années, nous
constatons une augmentation du degré
de souffrance au travail des enseignants.
Celle-ci est certes individuelle, mais
il est important d'en analyser les
causes structurelles.
La cause qui vient à l'esprit immédiatement
est l'augmentation de notre charge de
travail déterminée par les restrictions
budgétaires. Nous sommes tous confrontés
aux réductions d'horaire hebdomadaire
et au gonflement des effectifs. De plus,
la pression pour que chaque collègue
accepte des heures supplémentaires se fait
plus forte chaque année, ce à quoi il faut
ajouter le nombre croissant de postes
à complément de service. Ces facteurs
entraînent une plus grande fatigue due
à des classes, des préparations, des
corrections plus nombreuses et des allersretours incessants.
Toutefois, il serait naïf de croire que seul un
souci d'économies guide les choix de notre
ministère : la base de ces choix est
idéologique et consiste à appliquer la
logique libérale à l'École, qui doit être
rentable : désormais il est inutile de faire
progresser tous les élèves, seuls les
méritants sont extraits de la masse pour
intégrer l'élite. Cela explique les réformes
destructrices qui se succèdent rapidement.
En même temps, le discours officiel libéral
nous enjoint à plus d'initiative, d'autonomie,
de projets, mais dans un cadre contraint qui
ne nous permet pas de les réaliser.
Il est vain de s'adresser à notre hiérarchie en
cas de souffrance au travail, puisque c'est
l'institution elle-même qui la génère, et que
ses réponses sont soit d'ordre médical,
soit d'ordre disciplinaire. La solution est
à chercher dans le collectif : le simple fait
de constater que d'autres collègues sont
dans la même situation que soi-même
pour les mêmes raisons permet déjà de
déculpabiliser de sortir de l'isolement, et
au-delà d'envisager des solutions collectives
locales dans un premier temps. Dans
un deuxième temps, cela permet de donner
un sens supplémentaire à nos actions
syndicales nationales et académiques.
Nathalie FAIVRE
L'Éducation nationale, un ami qui vous veut du bien 2e épisode
L'une des raisons pour lesquelles les
relations entre administration et enseignants sont de plus en plus tendues est
l'application d'un type de management
largement inspiré du secteur privé.
La base idéologique de ce mode de gestion
des personnels est très simple : il faut
«optimiser» les ressources humaines
(en langage décodé : tous les salariés
seraient des fainéants potentiels dont il
convient de surveiller l'activité et qui sont
incapables d'initiatives constructives).
C'est ce qui explique le flicage et
l'infantilisation dont nous sommes l'objet
depuis un certain temps. Notre hiérarchie
contrôle et sanctionne consciencieusement,
du bas en haut :
• bien des chefs d'établissement utilisent
l'informatique pour contrôler nos activités,
exercent des pressions multiples (la menace
explicite ou non d'un mauvais emploi du
temps
ou
d'une
mauvaise
note
administrative suffit à faire plier bien des
collègues), et cherchent à s'introduire dans
un domaine où ils n'ont rien à faire : la
pédagogie. La validation du niveau A2 au
brevet en est un bon exemple.
• bien des IPR ont recours à des méthodes
expéditives pour faire marcher droit leurs
troupes, et désormais émettre une critique,
c'est s'exposer à une inspection-sanction.
• au niveau du ministère, le refus de prendre
en compte la compétence des enseignants
dans la réflexion sur le système éducatif est
frappant, quand il ne s'agit pas carrément
de mépris. La "réforme" de la formation
des enseignants est caractéristique : non
seulement elle nie nos métiers, mais elle
fera de nos jeunes collègues des
enseignants aux acquis didactiques et
pédagogiques fragiles, donc extrêmement
sensibles aux injonctions et reproches de la
hiérarchie. On ne peut pas faire pire en
termes d'infantilisation.
«L'optimisation des ressources» passe aussi
par la mise en concurrence de plus en plus
marquée dont nous sommes l'objet, et qui a
pour effet secondaire de briser nos
solidarités. Le mode d'accès à la hors classe,
avec les points de bonification accordés sur
avis de l'IPR et du chef d'établissement, en
est un exemple caractéristique.
Cependant, c'est encore plus efficace de
mettre en concurrence les personnels
quand on leur assigne des objectifs
inatteignables : programmes impossibles à
boucler en un an, résultats attendus au bac,
taux de redoublement par niveau...
Comment satisfaire toutes ces attentes ? Et à
quel prix ?
Parallèlement, nous assistons à une
multiplication des indicateurs et des
tâches à accomplir (réunions, entretien avec
les parents, paperasserie...) : le socle
commun est caricatural à ce point de vue.
Cela relève de l'idée selon laquelle une
uniformisation de l'évaluation augmente les
performances (ce qui n'a jamais été
démontré), et en plus cela permet d'épuiser
les enseignants à des tâches annexes.
C'est pourquoi il est capital de lever le nez
du guidon de temps en temps et de réfléchir
collectivement au sens de ces évolutions, à
ce que nous sommes prêts à faire et surtout
à ne pas faire !
Nathalie FAIVRE
SNES - 3
RENTRÉE 2011
Déclaration préalable FSU - Comité Technique Paritaire Académique
Académie de Besançon - Jeudi 13 janvier 2011
Les données chiffrées émanant du Comité
Technique Paritaire Ministériel, confirmées
par les documents rectoraux examinés
aujourd’hui, font craindre une rentrée 2011
catastrophique. Alors que notre académie
s’attend à accueillir deux cents élèves de
plus, le ministère entend encore retirer
285 emplois : 94 dans le premier degré, 177
dans le second degré, 14 administratifs.
L'expérience des rentrées précédentes nous
fait d’ailleurs craindre un retrait bien
supérieur à ce qui est annoncé.
Les conséquences sont malheureusement
facilement prévisibles :
• alourdissement des effectifs des classes ;
• poursuite de la baisse de la scolarisation
des enfants de 2 ans, alors que le taux est
déjà dramatiquement bas ;
• impossibilité d’apporter l’aide nécessaire
aux élèves lents ou en difficulté, avec
notamment la poursuite de la casse des
RASED et la mise à mal de l'éducation
prioritaire ;
• destruction du tissu éducatif de proximité
de notre académie fortement rurale :
• démantèlement des services administratifs
qui pour l’heure ne tiennent que grâce
au dévouement des personnels ;
•
dynamitage
des
capacités
de
remplacement dans notre académie.
Pour la FSU, les conditions scandaleuses qui
nous sont ainsi promises sont inacceptables
car elles remettent en cause la mission
même de l’école qui est d’apporter à tous
les élèves ce qu’ils sont en droit d’attendre
pour réussir et ceci dans le respect des
personnels.
La réalité est bien loin des engagements
pris, main sur le coeur, tant par le Président
de la République que par le ministre de
l’Éducation Nationale : d’évidence, seuls les
objectifs comptables pilotent l’éducation et
les questions pédagogiques ne sont plus
une préoccupation.
Loin de réformer le système éducatif pour
l’améliorer, ce n’est rien d’autre que le
désengagement de l’État qui est recherché.
La FSU condamne cette politique
irresponsable qui va accroître les inégalités
scolaires et qui s’assoit sur les attentes
légitimes des élèves, des parents et des
personnels de l’éducation nationale.
Elle appelle, avec le Collectif pour
l’éducation, à une première journée
nationale de mobilisation le samedi
22 janvier pour une toute autre
politique éducative.
Coordination Régionale
19, avenue Edouard DROZ
25000 BESANCON
Tél : 03 81 47 47 94
Fax : 03 81 47 47 91
mail : [email protected]
Du livret de compétences : pas de
validation maintenant
Les chefs d'établissement continuent à faire
le forcing pour une validation rapide du
Livret personnel de compétences. Face aux
problèmes que posent l’évaluation par
compétences et le socle commun, le SNES
demande un moratoire au ministre et un
débat sur la pertinence du LPC et du socle.
Le SNES appelle à ne pas renseigner le
livret personnel de compétences
maintenant, il n’y a pas d’urgence. Il n’y
a aucune obligation réglementaire de
compléter le livret dès maintenant,
progressivement et avant la classe de
troisième. La validation du socle peut
attendre le conseil de classe du troisième
trimestre, elle est collective.
Laure FLAMAND
VIE SYNDICALE
Stages syndicaux à venir :
Pour mieux connaître nos droits, pour se mobiliser et agir !
•
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•
SNES - 4
Stage TZR : mardi15 février 2011 pour connaître et faire avancer ses droits
Stage Fonctionnaire Stagiaire mardi 15 février 2011
Stage CPE mardi 15 mars 2011
CAMPAGNE FSU
SNES - 5
ILS ONT OSÉ…
Bilingues dès la maternelle !
Notre bon ministre n'a pas froid aux yeux :
il veut introduire l'apprentissage de l'anglais
dès la maternelle.
Question imposture, on ne
fait pas mieux :
• Les classes de maternelle
sont calculées sur la base
de 28 élèves, elles sont si
chargées que l'accueil des
deux ans y devient
impossible. Pour travailler
l'oral, c'est l'idéal !
• Le ministère va supprimer
TOUS les intervenants
langues en primaire
(= 1000 postes), obligeant
ainsi tous les professeurs
des écoles à s'improviser
prof d'anglais (car, c'est
bien connu, il n'y a qu'une
langue vivante étrangère
sur cette planète), y
compris ceux qui n'en ont
pas fait depuis 25 ans ! Pour travailler
l'accent, c'est excellent !
• Les classes bilangues sont dans la ligne de
Le «parler mal» de Sarkozy, stratégie ou inculture ?
C'est le député PS de l'Eure François Loncle qui a relancé l'affaire.
En mai, il avait posé une question écrite au gouvernement sur les «difficultés» du Président
à pratiquer la langue française. Le ministre de l'Éducation Luc Chatel lui a répondu :
«En ces temps de complexité et de difficulté, [Nicolas Sarkozy] parle clair et vrai, refusant un
style amphigourique [c’est-à-dire embrouillé, obscur] et les circonvolutions syntaxiques, qui
perdent l'auditeur et le citoyen. […] Lui qui incarne la parole de la Nation et l'a fait,
en de nombreuses circonstances, de la manière la plus digne qui soit, […] se fait comprendre
de tous les Français : sur ce sujet et dans une démocratie, c'est, me semble-t-il, l'essentiel.»
On aura tout entendu, et on aura tout lu...
MESSAGE DE VOTRE S3
La section académique
vous présente
ses meilleurs vœux !
mire des principaux, car il n'y a pas de texte
officiel réglementant leurs horaires ; donc, ils
vont diminuer les heures de LV des collégiens
pour rentrer dans leur DHG trop étroite! Pour
faire progresser les élèves, c'est le rêve !
• La réforme du lycée donne généreusement
4h30 hebdomadaires globalisées pour la LV1
et la LV2, mais sans obligation de
dédoublement aucune, et avec la liberté de
regrouper des élèves de différentes séries
et de mélanger les LV1 et les LV2. Quoi de
mieux pour progresser que de se retrouver
à 30 dans un groupe où on prépare 3 bacs
différents ?
Et si par hasard, nos jeunes ne sont toujours
pas bilingues après tous ces efforts, ils
peuvent venir en stage pendant les vacances
: c'est l'exposition totale, mieux qu'un séjour
linguistique !
Qui osera prétendre après tout cela que notre
bon ministre ne fait pas d'efforts pour
que nos jeunes maîtrisent mieux les LV que
nos politiciens ?
Total, Danone, Essilor… :
ces entreprises du CAC40
qui ne paient pas l'impôt
sur les sociétés
Pas une fraude, mais une «optimisation»
grâce aux niches fiscales : c'est ce qui
permet aux grands groupes d'échapper à ce
que Christine Lagarde appelle «l'impôt de
chagrin». Les pertes réalisées par les
raffineries de Total lui permettent ainsi de
réduire à ce prélèvement.
On notera cette utilisation systématique et
quelques soient les ministères (Finances,
Éducation...) du vocable optimisation
financière, optimisation des ressources
humaines
A quand l'optimisation de nos droits pour un
service public de qualité pour tous ?
Bulletin académique - SNES - BESANÇON
ISSN 0399 774x - CPPAP 0910 S 05578 - 19 av. Droz - 25000 Besançon
DISPENSÉ DE TIMBRAGE BESANÇON CTC
DISTRIBUÉ PAR LA POSTE
DÉPOSÉ LE 28/01/11