Jeuneafrique.com : L`Afrique hisse pavillon à Venise

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Jeuneafrique.com : L’Afrique hisse pavillon à Venise
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L’Afrique hisse pavillon à Venise
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Sous la houlette du peintre et critique d’art américain Robert Storr, une
centaine d’artistes venus du monde entier sont présentés cette année dans
l’exposition internationale et presque autant dans les 76 pavillons nationaux
répartis entre les Giardini, l’Arsenal et le centre historique de la
Sérénissime. Pour la première fois depuis sa création, en 1895, il y a donc
plus d’un siècle, la Biennale met l’Afrique à l’honneur en lui dédiant un
pavillon spécial et en récompensant l’un des siens, le photographe malien
Malick Sidibé, par un Lion d’or (voir J. A. n° 2422).
Quelles qu’aient été les
raisons de cette soudaine
attention, la qualité de
Check-list-Luanda Pop,
l’exposition présentée dans le
pavillon africain, a fait
l’unanimité. Sélectionnées par
les deux commissaires,
l’écrivain d’origine
camerounaise Simon Njami et
l’artiste angolais Fernando
Alvim, dans la collection de
l’homme d’affaires Sindika
Dokolo, les oeuvres des 30
artistes exposés offrent un
contrepoint subtil aux
standards parfois pesants de
l’exposition. Pour mieux
comprendre la dynamique qui
a animé cette première expérience africaine à Venise, nous avons rencontré
Simon Njami à son domicile parisien. Entretien.
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Le Sénégalo-Américain Akon, rappeur à
scandale, cherche la rédemption
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10/08/2007
Elections présidentielle et législatives
samedi
10/08/2007
Vous vous inscrivez dans la logique de ces penseurs africains qui parlent
aujourd’hui de dépasser le fait national au profit d’une intégration
régionale…
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Jeune Afrique : Un pavillon africain ? Il y a donc une réalité africaine ?
Simon Njami : Je suis de ceux qui pensent qu’il y a une unité africaine. Non
pas tant du point de vue d’une spécificité culturelle que d’une position dans
le monde. L’Afrique contemporaine s’est forgée dans le postcolonialisme.
Tous les pays africains ont peu ou prou cela en commun.
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ITALIE - 5 août 2007 - par PROPOS RECUEILLIS PAR STÉPHANE BOSCO
Jusqu’au 21 novembre 2007, la Cité des doges accueille la 52e
Biennale d’art contemporain sur les rives de sa célèbre lagune.
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05/08/2007
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05/08/2007
Quand Hitler massacrait les Noirs
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En art, comme dans beaucoup d’autres domaines, il est un fait que les pays
africains n’ont aucun intérêt à fonctionner seuls. La balkanisation de l’Afrique Ils et elles en parlent
était d’ailleurs une des craintes de Senghor. Quel intérêt pour un pays
05/08/2007
africain d’investir quatre fois son budget culturel dans la location d’un espace La semaine (du 28 juillet au 3 août)
à la Biennale de Venise ? Et puis, l’idée d’un pavillon africain permet la
confrontation des dynamiques de création à l’échelle du continent, ce que ne
permettent pas les expositions internationales habituelles, qui ont fini par
inclure régulièrement des artistes africains. Là, il s’agit de poser un regard
endogène sur les interactions, les échanges entre la diaspora et le
continent, de faire le point sur ce qui se passe d’intéressant dans la création
Parmi ces menaces qui pèsent sur le
africaine. C’est aussi le sens du titre donné à l’exposition Checklist- Luanda
Darfour, laquelle vous paraît la plus
Pop.
préoccupante ?
Quel est le sens exact de cette stratification de noms : pavillon africain,
Check-list, Luanda Pop ?
Le pavillon africain est un lieu, rien de plus. Il fallait donc lui donner un
sens, l’habiter. Check-list, c’est l’idée de faire le point sur ce qui a déjà été
fait depuis la fin des années 1980, d’Ethnicolor (1987) à Africa remix (2005)
en passant par des expositions plus controversées comme les Magiciens de
la Terre ou à d’autres encore, comme Seven Stories ou Short Century.
Luanda Pop, outre le clin d’oeil au pop’art, est une référence aux feria
populare de l’Afrique lusophone. C’est le dynamisme déjà évoqué, le rapport
autonome de l’Afrique à sa création et donc à son avenir.
L’augmentation massive du nombre
de déplacés
Le risque de famine dans les camps
de réfugiés
La poursuite des massacres de civils
La propagation du conflit aux pays
limitrophes
Et pourtant on y trouve aussi des non-Africains ; Barceló, Basquiat,
Warhol…
http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp?art_cle=LIN05087lafriesinev0
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Puisqu’on parle d’immigration choisie, pourquoi l’Afrique ne choisirait-elle
pas d’intégrer elle aussi ? Qu’est-ce qu’un artiste africain ? Celui qui vit en
Afrique ? Dirait-on au premier coup d’oeil que Kentridge1 est africain ? Un
journaliste semblait surpris par la présence d’un Égyptien… Ces oeuvres ont
toutes un rapport à l’Afrique parce que leurs auteurs y ont intégré cette
dimension. Je ne suis pas pour les définitions essentialistes. Il y a les
Africains et ceux que l’Afrique a inspirés.
Dans vos textes émerge l’idée d’une autonomie de l’art africain, au sens où
l’Afrique a quelque chose à dire sur la création contemporaine. La genèse²
du pavillon africain ne pose-t-elle pas un problème du point de vue de cette
autonomie revendiquée ?
Il est indéniable qu’il y a eu une volonté de captation. Robert Storr a
beaucoup communiqué sur son choix de créer ce premier pavillon consacré à
l’Afrique - rarement sur ceux qui l’ont réalisé. Mais c’est presque normal
qu’il y ait ce mouvement. Ce qui est plus étrange, en revanche, c’est la
manière dont les choses se sont passées. Et c’est cela qui participe de ce
regard exogène dont je parle souvent, fait de commisération, de craintes, de
soupçons. Je connais plusieurs commissaires d’exposition africains qui ont
une expérience solide de ce type de projet. Pourquoi ne pas s’être adressé
directement à eux plutôt que de lancer une sorte d’appel d’offres
international ? Imagine-t-on un instant que l’exposition du pavillon français
ou britannique soit soumise à la décision d’un jury international ? J’ai même
un ami autrichien qui a envoyé un dossier… Je suis sûr qu’il était excellent…
Notre dossier étant lui aussi très bon, je pense que l’idée d’un commissaire
africain pour le pavillon africain a quand même fini par s’imposer. Cela dit,
l’expérience est positive. D’abord, parce que le pavillon africain existe. Il est
là aujourd’hui, il sera là dans deux ans, quatre ans… La présence africaine
est donc devenue pérenne. Elle est positive aussi par la qualité du projet.
Un projet pensé, construit, et complètement financé par des Africains.
On a entendu quelques polémiques autour de ce financement…
Encore ce fameux regard extérieur. Je ne dis pas qu’on ne doit pas se poser
de questions mais pourquoi ne se les pose-t-on qu’à propos du financement
du pavillon africain ? Lorsqu’on a appris que notre dossier a été choisi, il
nous restait à peine trois mois pour monter le projet… Nous aurions pu nous
tourner vers les circuits de financements habituels, liés à la coopération
culturelle européenne. Mais, nous avons refusé cela pour construire un
projet 100 % africain. L’investissement personnel de Sindika Dokolo dans
l’art contemporain africain est indéniable. Il possède la plus importante
collection privée d’Afrique, a soutenu la Triennale de Luanda et maintenant
le pavillon africain à Venise. Ceux qui ne savent ou ne veulent pas parler de
création africaine trouveront toujours de creuses polémiques à soulever.
L’attribution du Lion d’or à Malick Sidibé fait-elle aussi partie de ce regard
exogène que vous dénoncez ?
Absolument. Malick est un excellent photographe et un ami. Mais sa
pratique de la photographie n’a rien à voir avec la création contemporaine.
Là encore, Il s’agit d’imposer une image de l’art africain en complet décalage
avec la réalité, une image tirée des années 1950-1960, presque une image
d’Épinal. Il y a là un mélange des genres entre bonnes intentions et
condescendance qui rappelle la grande époque du colonialisme triomphant.
1. Artiste sud-africain issu d’une famille de la bourgeoisie blanche.
2. Le comité directeur de la Biennale a lancé un appel à projets après avoir
décidé d’octroyer un espace officiel à l’Afrique sous la forme d’un pavillon «
national ». Outre que le choix s’est fait dans la plus parfaite opacité, il n’a
été rendu public que quatre mois avant l’ouverture de la Biennale.
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