L`écrivaine canado-péruvienne de Montréal, Gloria Macher, reçoit
Transcription
L`écrivaine canado-péruvienne de Montréal, Gloria Macher, reçoit
L’écrivaine canado-péruvienne de Montréal, Gloria Macher, reçoit un prix de reconnaissance aux États-Unis Par Abel Fuchslocher LAS VEGAS, États-Unis. L’écrivaine canado-péruvienne de Montréal, Gloria Macher, a reçu le prix pour le meilleur e-Book, catégorie fiction, de la part de l’organisme Latino Literacy Now. La reconnaissance incombe à Las Arterias de Don Fernando, la première œuvre de sa jeune mais très fertile carrière littéraire. L’écrivaine, résidente de Montréal, a reçu le prix des mains de Kirk Whisler, qui a fondé l’institution il y a 16 ans avec l’acteur Edward James Olmos. Suite à cette reconnaissance, Gloria Macher déclarait que “recevoir un prix est te rendre compte que ce que tu as fait seule dans ton coin a du sens pour quelques personnes, et cela te fait sourire, de satisfaction et de bonheur ”. Durant l’événement, des prix ont été décernés également à des grands noms de la littérature latinoaméricaine, comme Alma Flor Ada, Isabel Allende, Rudy Anaya, Mary J. Andrade et Edna Iturralde. Las Arterias de Don Fernando est un roman qui dépeint la société péruvienne avec humeur et proximité, racontant les péripéties de son protagoniste, Efraín Gonzáles, un jeune homme avec une énorme ambition que l’amène à dépasser ses propres limites de même que ceux de sa morale. “Malheureusement, nous sommes entourés de beaucoup d’Efraín, qui prennent plusieurs formes : des hommes, des femmes, des corporations, des gouvernements. L’ambition démesurée et les tourments de la conscience sont des sujets qui ont toujours été présents dans la littérature universelle ”, explique l’écrivaine. Citoyenne du monde Pour l’auteure, l’œuvre “est un roman très divertissent avec un fond de critique sociale fort intéressant, dont l’histoire se passe au Pérou mais aurait pu se situer dans tout autre pays au monde, les problématiques étant universelles ”. “Pourquoi ce roman et non un autre? J’en ai aucune idée …”, concluait l’auteure avec un sourire complice. Le mot “universel” résonne comme un écho durant la conversation. Gloria Macher est né au Pérou, a vécu plusieurs années au Brésil, fait sa vie au Canada, parle français, anglais, portugais et écrit son roman en espagnol. Comme si cela ne suffisait pas, elle reçoit un prix dans un pays essentiellement anglophone. Elle démêle ce méli-mélo avec un seul mot : multiculturalisme, terme qui est le point de départ pour expliquer sa vision sur le sujet : “Tous les habitants de la planète Terre forment un système multiculturel. Dans l’histoire de l’humanité, la division en territoires n’a pas favorisé la coexistence, la célébration et le respect des différences. La tendance a toujours été d’uniformiser, de contrôler et de stimuler les nationalismes et les cohésions politiques afin d’alimenter l’illusion que le groupe uniforme et majoritaire est le meilleur, donc a le droit d’exploiter les biens du territoire défini. La globalisation devrait alimenter et valoriser le multiculturalisme comme pensée sociale mais, nous nous rendons compte que ce n’est pas toujours le cas, nous assistons à une panoplie de conflits. Par exemple, actuellement en Europe, il y a un penchant vers des positions nationalistes intransigeantes dans les politiques gouvernementales… Peut-être, est-ce un rêve que de penser qu’il n’y aura plus de frontières et que nous nous accepterons les bras ouverts, je préfère penser que c’est possible”. Consulté si un jour elle écrierait dans d’autres langues qu’elle domine, elle place sa main ouverte sur le livre, peut-être pour souligner la fermeté de sa réponse. “Non. J’écrirai toujours en espagnol, parce que c’est cette langue maternelle qui compose la fibre émotionnelle de ma structure mentale”. Écrivaine prolifique Économiste, traductrice… la vie de Gloria Macher a pris un tournant littéraire depuis peu d’années. Malgré sa courte carrière, elle a déjà publié deux romans, Las Arterias de Don Fernando et Mi Reina, et travaille sur son troisième, dont elle ne veut pas parler pour le moment parce que “je suis encore en pleine production donc dans le chaos que amène l’organisation des idées, les interférences et les manifestations des personnages ”. Interrogée sur son changement radical vers la littérature, elle explique simplement qu’elle l’a fait pour “faire ce qui me passionne, écrire”.