Marie et Gethsémani (jardin des oliviers)

Transcription

Marie et Gethsémani (jardin des oliviers)
Marie et Gethsémani (jardin des oliviers)
Chapelle du Romitaggio du Jardin des
Oliviers (Jérusalem) © F. Breynaert.
Autour du tabernacle, le rouge évoque le
sang de l’agonie du Seigneur, et le cercle
bleu peut suggérer l’union de Marie à
son Fils.
A Jérusalem, les lieux suggèrent une présence mariale forte au Gethsémani.
En effet, le tombeau de Marie, lieu de sa glorieuse Assomption, se situe à deux pas de la grotte de
l'arrestation de Jésus, tout près du jardin des oliviers.
Nous sommes aussi au pied du mont où le Christ enseigna le Notre Père à ses disciples, apparut pour la
dernière fois et monta aux cieux...
D'un point de vue spirituel, nous pouvons dire ceci :
- Lors de l'Incarnation, à l'Amen du Fils de Dieu qui s'incarne (He 10, 5) a répondu l'Amen de Marie qui
devient sa mère (Lc 1, 28). Par la suite, la mère est restée unie au Fils par une union indéfectible.
Approfondissons cela.
- Jésus entra dans un "jardin" (Jn 18, 1), le Gethsémani qui est un champ d'olivier. Le mot "jardin" a
été choisi par l'évangéliste : le jardin est le lieu des noces du Cantique des Cantiques, c'est aussi le lieu de la
Genèse (Gn 2, 8), de la création et de la nouvelle création, c'est le lieu du nouvel Adam et de la nouvelle
Eve, unis dans l'harmonie, la communion d'amour.
Jésus y a vécu sa prière la plus intense, la plus douloureuse. Sa prière s'est achevée dans un grand Amen à
Dieu son Père. Il est le Fils unique qui appelle Dieu "Abba". Il est vrai Dieu et vrai homme, en une personne
et deux natures : avec une véritable volonté humaine, il est une unique personne, il n'est pas schizophrène,
son vouloir humain adhère à la volonté divine. Cela est possible parce que dans l'adhésion à la volonté
divine la volonté humaine trouve son achèvement et non sa destruction.
Jésus a prié seul. Mais il existe des communions au-delà du visible.
Le Fiat de Marie encourage le Fils, et l'Amen du Fils précède l'Amen de la mère.
- Du Gethsémani, Jésus est sorti debout, dans une gloire telle que ceux qui vinrent l'arrêter tombèrent, et
littéralement se prosternèrent (Jn 18, 6).
C'est que sa passion a un sens profond, elle ne se réduit pas à l'apparent échec, la passion de Jésus est une
semence jetée en terre pour porter beaucoup de fruit (Jn 12, 25), la passion est un enfantement (Jn 16, 21).
Les disciples seront enfantés à la foi, à l'amour, au salut.
Au calvaire, Jésus leur donne sa mère, il la donne à chaque disciple en particulier (Jn 19, 25-27).
- Pour nous, aujourd'hui.
Aujourd'hui nous sommes tentés. La tentation dans sa racine spirituelle est une séparation du Christ, une
séparation de Dieu. A l'heure de l'épreuve et de la mort nous sommes tentés de perdre l'esprit filial et d'avoir
peur.
Nous avons dit qu'au jardin de Gethsémani, Jésus et Marie sont unis. Marie est présente dans nos
« Gethsémani » pour nous enfanter à l'Amen. Marie est présente au jardin de nos angoisses pour nous
enfanter à l'union au Christ rédempteur dans une prière confiante envers le Père. Marie est présente au jardin
de tristesses pour nous enfanter à l'union à Jésus, dans une prière aimante envers le Père.
Ces quelques mots restent en deçà de la signification suggérée par ce lieu de silence et de prière qu'est
aujourd'hui encore le jardin du Gethsémani, à côté de la tombe de Marie, au pied du mont des Oliviers, mont
eschatologique, mont du Pater Noster.
Françoise Breynaert avec la collaboration du romittaggio de Gethsémani, à Jérusalem.
Chapitre : Marie durant la Passion (Panorama)
PLAN : La Passion (Panorama)
Evangile de Marie au calvaire
Marie et Gethsémani (jardin des oliviers)
Le sanctuaire du saint sépulcre
Marie, la belle agnelle (Méliton de Sardes)
Le Magnificat prophétie du mystère pascal
Le drame de Gethsémani (St Maxime le Confesseur)
Jean Paul II médite la Passion pour le Rosaire
La Passion du Christ dans l'art
Jésus rencontre sa mère sur le chemin de croix (Luisa Piccarreta)
Sur le chemin de la Croix, le Christ n'est pas seul (Edith Stein)
Les tentations de Marie au Calvaire (R. Cantalamessa)
Un protestant parle de la douleur de Marie (Kierkegaard)
Elle fondait de bonté (Péguy)
Le silence de Marie à la Croix (R. Cantalamessa)
La force du Seigneur la soutenait
Elle était là comme sa mère, et il lui fut demander de pardonner (R. Cantalamessa)
Le regard entre la mère et le Fils (R. Cantalamessa)
Marie à la mort de Jésus
Marie et la Passion (St François d’A.)
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La Croix qui sépare et unit (R. Cantalamessa)
Fille de Sion au pied de la Croix
La Mère de chacun en particulier (Jean Paul II)
Jésus dit au disciple : Voici ta mère !
Le grand vendredi (liturgie syro-occidentale)
La Mère de Dieu à la descente de croix (XII° siècle)
Julio Flórez Roa (Colombie, 1867-1923), Pietà
Les martyrs, disciples du Crucifié
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La vie reprend ! Le merci d’une mère à Marie