Équipier Protection contre l`Incendie Sapeurs
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Équipier Protection contre l`Incendie Sapeurs
École Départementale des Sapeurs-Pompiers de l’AIN Équipier Protection contre l’Incendie Sapeurs-Pompiers Volontaires GUIDE DU STAGIAIRE « Préparons nous aujourd’hui... pour nos objectifs de dem’ AIN. » 200, avenue du Capitaine Dhonne - BP 33 - 01001 BOURG EN BRESSE CEDEX Tél : 04 37 62 15 00 - Fax : 04 37 62 15 01 - www.sdis01.fr Module Equipier Protection contre l’Incendie FI-SPV Équipier protection contre l’incendie SOMMAIRE I/ La propagation et les méthodes d’extinction II/ La marche générale des opérations III/ Les lances V/ Les moyens d’éclairage VI/ Les moyens de production de mousse VII/ Les engins d’incendie VIII/ Les établissements de tuyaux IX/ Les moyens facilitant l’intervention des SP X/ Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) XI/ Le rôle des binômes XII/ Les manoeuvres incendie (GNR et documentation stagiaire) XIII/ Les possibilités d’utilisation des lances à eau à main (GNR) XIV/ Les feux de véhicules au GPL-c XV/ Connaissance des besoins et ressources en eau IV/ Les dévidoirs EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 1 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV La propagation et les méthodes d’extinction Équipier protection contre l’incendie I/ Les différents modes de propagation Par conduction Par rayonnement Situation où les matériaux solides transportent Situation où les matériaux très chauds la chaleur sans déplacement de matières. émettent des rayonnements qui transpor tent la chaleur «en ligne droite». Par convection Situation où la chaleur est transportée par des gaz à haute température (l’air chaud monte). Par déplacement de substances en combustion Chute d’objets enflammés, écoulement de liquide en feu, transport par le vent de flammèches. Mais au cours d’un incendie, on peut très bien retrouver tous ces procédés en même temps. Rayonnement Convection Ü AIR CHAUD Particules incandescentes Ü Ü AIR FRAIS AIR FRAIS Conduction Ü EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 2 Ü Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV La propagation et les méthodes d’extinction Équipier protection contre l’incendie II/ Les méthodes d’extinction • Par production de vapeur d’eau (inertage, étouffement, surpression): • Inertage (action dans le domaine de l’inflammabilité) La vapeur d’eau produite abaisse la teneur en oxygène au voisinage des flammes. • Étouffement (action sur le comburant) La vapeur d’eau produite limite l’apport d’air aux flammes. • Surpression (action sur le combustible gazeux) En volume semi-ouvert, la vapeur d’eau produite crée une surpression qui va «chasser» vers l’extérieur une partie de la couche de fumées. • Par soufflage (action sur le comburant) En coupant la flamme par des vapeurs inflammables émises par le matériau en feu. • Par dispersion (action sur le combustible solide) L’eau projetée avec force sur des matières en feu permet de les disperser. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 3 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV La marche générale des opérations Équipier protection contre l’incendie Lors d’opérations d’extinction, plusieurs phases se déroulent suivant un ordre chronologique ou simultané. De ces opérations dépendent le bon déroulement et la réussite de l’intervention. Cet ordre chronologique s’appelle la marche générale des opérations. La MGO comprend : • la reconnaissance • les sauvetages et mises en sécurité • les établissements • l’attaque • la protection • le déblai • la surveillance. Sans oublier le reconditionnement du matériel dès la fin de l’intervention. I/ La reconnaissance Cette opération consiste à explorer tous les endroits menacés par l’incendie afin : • d’effectuer sans attendre les premières mesures: - les sauvetages - les coupures de gaz, d’électricité, d’eau.... • de déterminer ce qui brûle (matériaux et volumes) • d’apprécier les risques de propagation • de déterminer les points d’attaque et les cheminements pour y parvenir • de déterminer l’effectif et la localisation des victimes. C’est le chef d’agrès qui effectue la reconnaissance éventuellement accompagné du binôme d’attaque II/ Les sauvetages et mises en sécurité Les sauvetages sont effectués en même temps que la reconnaissance. Mission première des sapeurs-pompiers sur toutes les interventions d’extinction, le sauvetage est l’opération visant à soustraire d’un péril direct et imminent, une victime se trouvant dans l’incapacité ou l’impossibilité de s’y soustraire d’elle-même. Ils sont donc effectués en urgence, mais en toute sécurité sans mettre en danger les sauveteurs et avec tous les moyens disponibles: -> voies de communication existantes, LSPCC, échelles . La Mise en Sécurité consiste à déplacer une personne qui pourrait subir les effets de l’incendie ou de l’effondrement en l’accompagnant et en la dirigeant vers une zone de sécurité. III/ Les établissements Un établissement est la disposition donnée aux tuyaux pour amener l’eau à la lance selon les ordres donnés. Il peut être horizontal, vertical ou oblique (rampant); ceci en vue de protéger, d’anticiper et de procéder à une attaque. L’emplacement des lances est nommé point d’attaque. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 4 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV La marche générale des opérations Équipier protection contre l’incendie IV/ L’attaque Phase primordiale destinée à abattre les flammes pour enrayer la propagation du feu et aboutir à l’extinction du foyer. L’attaque est caractérisée par les phases suivantes: • Feu circonscrit: les lances sont établies aux points d’attaque choisis et en nombre suffisant pour empêcher le feu de se propager (minimum de 2 lances établies) • Maîtres du feu : le foyer diminue d’intensité et on est certain qu’il ne peut plus dépasser les limites à l’intérieur desquelles il a été circonscrit. • Feu éteint : les foyers principaux sont éteints et seuls quelques débris brûlent. V/ La protection La protection consiste à limiter les dégâts occasionnés par les eaux d’extinction, la chaleur ou la fumée et les dangers d’effondrement. Elle doit être organisée le plus rapidement possible et si possible pendant la phase d’attaque. La protection vise à protéger le mobilier ainsi que les objets de valeur qui ne sont pas encore concernés par le sinistre ou par les eaux d’extinction en les évacuant à l’extérieur du local sinistré, en les déplaçant ou en les bâchant. VI/ Le déblai Le déblai est l’opération qui consiste à sortir en-dehors du volume concerné par le sinistre, après extinction, tous les matériaux consumés. Les poutres, encadrements de portes et de fenêtres seront grattés afin de s’assurer de leur complet refroidissement. Le déblai peut être effectué pendant l’extinction pour faciliter celle-ci. Attention: PORT DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE ISOLANT ET UTILISATION DU DÉTECTEUR DE CO DURANT TOUTE LA DURÉE DE CETTE OPÉRATION ET TANT QUE SUBSISTENT DES FUMÉES RÉSIDUELLES ET/OU JUSQU’À COMPLÈTE VENTILATION DES LOCAUX. VII/ La surveillance Après un feu, des points chauds subsistent et peuvent provoquer un nouvel incendie. Pour éviter cela, des sapeurs pompiers peuvent rester sur place avec du matériel d’extinction et de déblai afin d’éviter toute reprise de feu. Des rondes régulières peuvent être envisagées avec un engin d’incendie ou par un sous/officier ou officier avec une VL. VIII/ Le reconditionnement Le reconditionnement est une phase primordiale, puisque la capacité opérationnelle des engins et du personnel doit être maintenue après toute opération. La remise en état de l’engin est assurée par: • le chef d’agrès • le conducteur • les binômes. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 5 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV La marche générale des opérations Équipier protection contre l’incendie Engins: • alimentation (carburant , eau) • nettoyage (tuyaux , cabine …) • remplacement du matériel dégradé • réarmement du matériel. Personnel: • hygiène (douche, vêtements à changer) • alimentation (repas, eau). A la fin de l’intervention, le personnel de l‘engin doit: • faire le plein de l ‘engin • en période de grand froid, vidanger la pompe et la L.D.T.. De retour au C.I.S : • répertorier les tuyaux utilisés, les laver, les faire sécher • faire le plein en carburant • réarmer l’engin avec des tuyaux propres • remettre en état le matériel utilisé • signaler tout problème ou incident survenu au cours de l’intervention • nettoyer sa tenue d’intervention • prendre une douche • changer de tenue • se restaurer si besoin. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 6 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les lances Équipier protection contre l’incendie I/ Utilisation des lances Les lances sont un outil indispensable aux sapeurs-pompiers pour maîtriser et diriger l’eau qui arrive en puissance à la sortie de l’établissement. L’utilisation d’une lance incendie (d’un modèle ou d’un autre) est en fonction de la nature, de l’intensité, et de l’ampleur du sinistre. Elles servent à : • protéger les sapeurs pompiers et les biens de la chaleur • abattre les flammes afin d’abaisser la température de l’air au-dessus du feu (absorber ou disperser les fumées et gaz chauds) • éteindre le foyer (atteindre directement les flammes). II/ Les lances à débit variable Le type de lance le plus utilisé par les sapeurs-pompiers est la lance à débit modulable et réglable (LDMR) appelée Lance à Débit Variable (LDV). On distingue deux types de LDV: • Les lances à débit variable à réglage manuel (variation de l’ajutage par action sur une molette crantée). • Les lances à débit variable à régulation automatique de pression (l’ajutage se règle de manière automatique avec le débit afin de conserver une pression constante à la lance). 1/ Nomenclature EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 7 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les lances Équipier protection contre l’incendie 2/ Principes d’utilisation Ouverture / Fermeture Réglage du jet 3/ Le système d’autorégulation Ce système permet à la lance de se régler elle-même en fonction du débit ou de la pression. 4/ Les caractéristiques Portée efficace Pression à du jet en mètres la lance Droit Diffusé Lance Diamètre du tuyau Diamètre du demi raccord Ajutage Débit l / min LDT 22 mm 20 mm Réglable 37 à 145 6 32 9 LDV 500 45 mm 40 mm Réglable 145 à 475 6 36 11 LDV 1 000 70 mm 65 mm Réglable 285 à 925 6 40 14 III/ Les différents jets • Le jet droit Longue portée / faible puissance de contact Bonne pénétration / mauvais refroidissement EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 8 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les lances Équipier protection contre l’incendie Le jet droit sert à atteindre le foyer de l’incendie à distance. Il permet d’atteindre rapidement une grande surface embrasée et possède un effet mécanique important. Il pénètre en force la matière en ignition et agit par dispersion de la masse; il a une action de souffle et refroidissement. • Le jet diffusé faible portée / grande puissance de contact mauvaise pénétration / bon refroidissement Le jet diffusé refroidit le foyer et forme un écran de protection pour le porte-lance et pour les parties qui ne sont pas encore touchées par le feu. Il permet de couvrir une grande surface avec une faible quantité d’eau. Il peut aider à la ventilation et à la dilution de certains gaz et fumées. Avec les LDV, deux sortes de jets diffusés sont possibles: • Le jet diffusé d’attaque Le jet diffusé d’attaque sert à éteindre et à atteindre des foyers relativement éloignés tout en protégeant le binôme. Il possède un important pouvoir de pénétration. • Le jet diffusé de protection Le jet diffusé de protection assure une protection optimale du binôme grâce à des gouttelettes très fines. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 9 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les lances Équipier protection contre l’incendie • Le jet purge Il permet d’évacuer les débris se trouvant éventuellement à l’entrée de la lance. IV/ Les autres lances La lance canon ou lance « crapaud » Elle est employée lors de feux de grande ampleur ou à fort pouvoir calorifique, elle a une portée nettement plus importante qu’une lance à main. Elle ne nécessite pas de porte-lance une fois installée. Réglée en jet diffusé, elle propose un large rideau d’eau. Elle peut être portable, remorquable ou à poste. Lance « MONITOR » remorquable Lance « MONITOR » portable La lance d’échelle Elle est conçue pour être fixée à l’extrémité des grandes échelles. Elle est orientable dans tous les sens. La lance haute pression Elle est alimentée soit par le dévidoir tournant et la pompe normale, soit par une pompe spéciale « haute pression ». Elle permet d’obtenir de l’eau très finement pulvérisée. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 10 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les lances Équipier protection contre l’incendie Le rideau d’eau mobile ou « queue de paon » La queue de paon est conçue pour créer un rideau d’eau et empêcher les vapeurs toxiques d’un produit dangereux de progresser sous le vent. ex: fuite de gaz La lance à mousse • Les lances traditionnelles Longtemps utilisées par les sapeurs-pompiers, elles sont maintenant le plus souvent remplacées par les LDV. Le diffuseur à plat Le diffuseur conique La lance gerico ou lance bourgeois Elle a été conçue pour enfoncer la tête de diffusion au coeur d’une masse en ignition (silo, fourrage, grain, ...) et la refroidir par injection d’eau. L’injecteur à vis JOUALEX Il a la même fonction que la lance bourgeois mais l’hélice soudée à la base permet de pénétrer plus facilement dans la masse en feu. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 11 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les lances Équipier protection contre l’incendie La lance « DECES PONS » Elle est destinée à la production de mousse à bas foisonnement. Très faible force de recul, facile à manier. Lance diffuseur autopropulsé « MIREA » Autrefois conçue par la BSPP pour l’attaque de feux dans des locaux où la visibilité est nulle. La canne à brouillard Elle forme un brouillard d’eau, elle est utilisée sur les feux de gaz et les feux de cheminée. La lance pivotante Elle est destinée à éteindre les feux de sous-sol en étant introduite par une trouée d’extinction. Ses têtes de diffusion tournent autour d’un axe creux qui est mis en mouvement par l’eau en pression. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 12 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les dévidoirs Équipier protection contre l’incendie Le dévidoir est un appareil qui sert à dérouler rapidement de grandes longueurs de tuyaux. I/ Les dévidoirs tournants Les dévidoirs tournants sont fixés sur les véhicules porteurs d’eau. Ils reçoivent en général 80 mètres de tuyaux à spires de 20 mm (4 tuyaux de 20 mètres) qui sont directement alimentés par la pompe + 2 mètres de tuyaux. Les nouveaux véhicules du département de l’Ain seront équipés de dévidoirs tournants recevant 40 mètres de tuyaux. Ces dévidoirs tournants sont de moins en moins utilisés dans le Département de l’Ain. Il existe aussi des dévidoirs tournants équipés de tuyaux de Ø 45mm qui sont fixés sur l’arrière des CCF. II/ Les dévidoirs mobiles Destinés à être tirés à bras, les dévidoirs mobiles équipent la plupart des engins incendie. Ces dévidoirs doivent être équipés de 200 mètres de tuyaux de Ø 70 mm (en général, 5 tuyaux souples de 40 mètres). EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 13 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les dévidoirs Équipier protection contre l’incendie BOBINE Équipée de 200 mètres de tuyaux, Ø 70 mm FLASQUE ROUE DEMI CADRE SUPPORT DIVISION TRAVERSE III/ Les dévidoirs automobiles Les dévidoirs automobiles permettent les très longs établissements de tuyaux. Ils sont en général utilisés lors de feux de grande ampleur ou lorsque le point d’eau est éloigné. Ils peuvent transporter des kilomètres de tuyaux de Ø 110 mm ou Ø 70 mm disposés en écheveau (accordéon), qui se déroulent pendant que le véhicule avance. Dans le Département de l’Ain, ils sont équipés de 2 000 mètres de tuyaux de Ø 110 mm. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 14 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les moyens d’éclairage Équipier protection contre l’incendie I/ Les appareils électroportatifs Les moyens d’éclairage individuels sont utiles aux sapeurs-pompiers pour les actions menées de nuit ou par mauvaise visibilité (milieu emfumé), en extérieur et en intérieur. Ils se doivent donc de respecter certaines normes pour être robustes et de ne pas provoquer d’explosion : la norme ATEX. Cette norme impose un marquage spécifique sur les appareils. Exemple : Tout matériel d’éclairage individuel utilisé par les SP doit comporté ce type de marquage. Avec au minimum : • II comme groupe d’appareil • Norme CE • 2 comme catégorie d’appareil • G : gaz Tout moyen d’éclairage doit toujours être allumé à l’extérieur d’une zone potentiellement explosive même s’il est antidéflagrant. Le corps départemental met à disposition : • des lampes de casque type F1 EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 15 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les moyens d’éclairage Équipier protection contre l’incendie • des lampes en dotation collective dans les engins Les corps communaux peuvent mettre à disposition d’autres types de lampes à condition qu’elles répondent à la norme ATEX. II/ Les éclairages sur moteurs thermiques Les engins des C.I.S. sont dotés de divers moyens d’éclairage fonctionnant à l’aide d’un moteur thermique. Ils peuvent être : • les projecteurs sur mâts et les éclairages périphériques des engins • des projecteurs sur trépied ou directement fixés sur le châssis du groupe électrogène • des baladeuses, projecteurs de certains engins d’incendie en 12 volts, ... Des engins sont même spécialement dédiés à ce type de mission : la C.E.V.A.R. : CEllule Ventilation et Assistance Respiratoire. La C.E.V.A.R. permet l’éclairage d’un site, la ventilation de locaux, le remplissage de bouteilles d’air comprimé. Il en existe 3 dans le département (1 par groupement). Certains C.I.S. sont également dotés de Remorques Groupe Electrogène (R.G.E.). EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 16 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les moyens d’éclairage Équipier protection contre l’incendie Les moteurs thermiques ne sont pas antidéflagrant. Ne pas utiliser en milieu explosif Les moteurs thermiques dégagent des gaz d’échappement. ! Utilisation exclusivement en extérieur Humidité et électricité ne font pas bon ménage. • Prudence lors de manipulations en zone humide • Écarter tout appareil avec un fil dénudé ou endommagé EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 17 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les moyens de production de mousse Équipier protection contre l’incendie I/ Définition La mousse est obtenue en combinant de l’eau, un émulseur et de l’air. La production de mousse est assurée par des lances/canons et proportionneurs dont le but est de mettre en présence les trois composants eau/air/liquide émulseur dans des dosages bien définis. II/ Principe d’obtention émulseur III/ Principes d’extinction de la mousse Du fait de sa composition, la mousse a un pouvoir extincteur, avec une action d’isolement et d’étouffement beaucoup plus important que celui de l’eau. Son action sur les feux est quadruple: • par isolement, en formant sur les surfaces liquides ou autour des corps solides un tapis ou une enveloppe isolante, étanche, si son épaisseur est suffisante, aux vapeurs inflammables • par refroidissement, en détruisant les flammes ou la chaleur; l’eau se vaporise et provoque un certain refroidissement à la surface de l’incendie. Toutefois, ce type d’action reste limité • par étouffement, en empêchant l’alimentation du feu en oxygène, si le tapis de mousse a une épaisseur suffisante • en formant un écran contre la chaleur rayonnante du foyer. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 18 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les moyens de production de mousse Équipier protection contre l’incendie IV/ Les appareils de production de mousse 1) L’injecteur-proportionneur : L’injecteur-proportionneur est placé sur l’établissement entre l’engin-tube plongeur pompe et la lance, il sert à mélanger une quantité déterminée d’émulseur avec l’eau pour obtenir une solution moussante convenablement dosée grâce à une molette de réglage placée sur l’injecteur. Sous un effet venturi, l’émulseur du bidon est aspiré. Pour un bon fonctionnement de l’appareil, il faut 10 bars de pression à l’injecteur. Son diamètre est de 45 mm, mais il en existe en 70 mm et 100 mm. 2) Les lances à mousse : Ce sont des lances spéciales: elles sont traversées par la solution moussante qui entraîne de l’air pour générer la mousse. Débit pour une lance de 45 mm : 2 m3 de mousse/ min. Portée utile: 15 à 20 m Dénomination: LM2 Débit pour une lance de 70 mm: 4 m3 de mousse/min. Portée: 20 à 30 m. Dénomination: LM4 3) Les adaptateurs polymousse pour L.D.V: AIR ADAPTATEUR POLYMOUSSE La LDV peut recevoir cet accessoire qui, en apportant de l’air à la solution moussante, crée une turbulence et permet de transformer la lance à eau en lance à mousse. 4) Les générateurs de mousse : • Turbex: Gros ventilateur muni d’un tamis, c’est un dispositif qui déverse la mousse dans des espaces clos (caves, entrepôts, cales de navire, …), occupant tout le volume de ceux-ci. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 19 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les moyens de production de mousse Équipier protection contre l’incendie • Le déversoir : Il met en oeuvre le même procédé que les lances à mousse. Il est utilisé pour les feux de sous-sol, de caves. Portée: n’excède pas 10 m. 5) Les lances canon à mousse fixes ou remorquables : Il existe des lances canon à mousse fixes (raffineries, ports pétroliers), mobiles (qui sont montées sur les engins d’aéroport, sur des fourgons grande puissance) et remorquables. Appellation d’une lance canon mousse remorquable: LCMR Les lances canon peuvent avoir un débit allant de 6 à 30 m3 de mousse par minute pour des portées utiles de 30 à 40 m. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 20 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les moyens de production de mousse Équipier protection contre l’incendie 6) Les systèmes de type CAMELEON ou SALAMANDRE Ce sont des systèmes directement montés sur les engins d’incendie. Suivant le type de feu, le conducteur appuie sur un bouton et le mélange se fait automatiquement . Tableau de commande d’un système CAMELEON EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 21 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les engins d’incendie Équipier protection contre l’incendie I/ Typologie des engins de secours Tous les engins utilisés par les sapeurs pompiers sont abrégés par 6 caractères alphanumériques maximum. La première lettre correspond aux caractéristiques suivantes: F = Fourgon V = Véhicule C = Camion CE = CEllule CM = Cellule Mobile R = Remorque La dernière lettre correspond au caractéristiques suivantes: HR = Hors Route TT = Tout Terrain II/ Véhicules et matériels classiques BRS: Bateau de Reconnaissance et de Sauvetage Reconnaissance en milieu aquatique Mise en sécurité, sauvetage en milieu aquatique 4 à 8 personnes dans le bateau BLR: Bateau Léger de Reconnaissance Milieu aquatique ou inondé CCF: Camion Citerne Feux de forêt Armé de 4 SP Lutte contre les feux en terrain varié ou non-aménagé Extinction (grâce aux LDV, LDT, claies de portage..) Ravitaillement en eau Capacité de la citerne: 2000 à 6000 l d’eau Il existe: CCFL (Léger), CCFM (Moyen), CCFS (Super) CCGC: Camion Citerne Grande Capacité Permet l’acheminement d’une grande quantité d’eau (10 000 l) Permet l’alimentation de plusieurs engins EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 22 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les engins d’incendie Équipier protection contre l’incendie Les Moyens Élévateurs Aériens (M.E.A.) Permettent: • la reconnaissance • le sauvetage • l’attaque • la protection Peuvent atteindre des hauteurs entre 18 et 30 m (CBEA peut atteindre 32 m et +) Disposent d’une plate-forme ou nacelle EPA: Échelle Pivotante Automatique EPSA: Échelle Pivotante Semi Automatique Il existe aussi: • EPAS: Echelle Pivotante à Actions Séquentielles • EPAC: Echelle Pivotante à Actions Combinées • ER: Echelle Remorquable VL: Véhicule de Liaison Mis à disposition dans les CS et peut être utilisé pour un 2ème départ secours à victime (matériel de secourisme à ajouter), pour une reconnaissance... VLHR: Véhicule de Liaison Hors Route Peut être utilisée pour une reconnaissance, un transport de matériel, un transport de victime sur brancard... Il existe aussi la VLTT: Véhicule de Liaison Tout Terrain VLCG: Véhicule de Liaison Chef de Groupe EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 23 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les engins d’incendie Équipier protection contre l’incendie VSAV: Véhicule de Secours et d’Aide aux Victimes Anciennement appelé VSAB: Véhicule de Secours aux Asphyxiés et aux Blessés Armé de 3 ou 4 SP, il sert à: • effectuer tous les soins d’urgence : malaises, accidents de travail ou de la route, ... aux asphyxiés, blessés, brûlés, polytraumatisés, ... • conditionner une victime pour son transport à l’hôpital équipement en matériel: • oxygénothérapie • bandages, pansements, ..., pour les plaies • Brûle-Stop, eau stérile, ..., pour les brûlures • attelles, matelas coquille, colliers cervicaux, ..., pour l’immobilisation VSR: Véhicule de Secours Routier Il existe différentes versions : • RSR : Remorque Secours Routier • FSR : Fourgon Secours Routier • FPTSR : Fourgon Pompe Tonne Secours Routier Il sert à: • effectuer un dégagement de personne • assurer la sécurité d’une zone • assurer la protection sur un début d’incendie accidentel équipement en matériel: • écarteur, cisaille, vérins, pour la désincarcération •LSPCC pour le sauvetage • matériel de levage, d’éclairage VTU: Véhicule Tout Usage Il sert pour toutes les opérations diverses: • inondations • destructions d’insectes • captures d’animaux blessés • sauvetages de personnes coincées dans un ascenseur • ouvertures de porte • .... FPT : Fourgon Pompe Tonne Il sert pour toutes les opérations incendies. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 24 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les engins d’incendie Équipier protection contre l’incendie II/ Les véhicules et matériels spécifiques Les engins mousse Dédiés au transport d’émulseur, il en existe plusieurs sortes. RMO: Remorque MOusse CCMO: Camion Citerne MOusse CCEM: Camion Citerne Eau Mousse Il existe aussi la CEMO: CEllule MOusse CEPMA: CEllule Poste Médical Avancé Il sert à: • la catégorisation • le tri • la mise en condition de victimes. CESD: CEllule Sauvetage Déblaiement Elle sert à: • des opérations de déblaiement • la recherche et la localisation de victimes • des sauvetages • l’étaiement équipement en matériel: • matériel pour manoeuvre de force • éclairage • matériel de balisage EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 25 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les engins d’incendie Équipier protection contre l’incendie CEVAR: CEllule de Ventilation et d’Assistance Respiratoire VAP: Véhicule Anti Pollution CELP: CEllule de Lutte contre Pollution FDGP: Fourgon Dévidoir Grande Puissance VIRT: Véhicule pour Intervention à Risques Technologique Il sert à: • détecter des produits chimiques •mesurer ou prélever des produits chimiques équipement en matériel: • d’obturation • de confinement ou de protection • de récupération de produits • de balisage VPCC: Véhicule Poste de Commandement de Colonne VPCE: Véhicule Porte CEllule EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 26 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les engins d’incendie Équipier protection contre l’incendie VPL: Véhicule PLongeur Il sert à: • la reconnaissance et la recherche en milieu aquatique • le sauvetage et l’assistance • les travaux subaquatiques urgents • le traitement de la pollution et la protection de l’environnement • les prompts secours en milieu aquatique • la sécurité sur intervention en site aquatique VSM: Véhicule Secours Médical Armé d’un médecin et/ou infirmier sapeur pompier, il sert à: • effectuer les soutiens sanitaires sur interventions SP • participer à l’aide médicale urgente (médicalisation de la victime) VTP: Véhicule Transport de Personnel IV/ Les autres matériels MPR: Moto Pompe Remorquable Rétablir une pression et un débit suffisant sur de grands établissements Permet une relève des engins pompes sur opérations (ex: surveillance) Existe en 60, 90 ou 120 m3/h RGE: Remorque Groupe Electrogène Permet de fournir de l’énergie électrique Remorques avec des GEP (Groupes Electrogènes Portatifs) RMV: Remorque Moto Ventilateur Permet le refoulement ou l’aspiration Débit: environ 10 000m3/h EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 27 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les établissement de tuyaux Équipier protection contre l’incendie I/ Les règles de base Avant les opérations (en caserne), le personnel doit connaître l’emplacement et vérifier l’état du matériel dans l’engin. Lors des commandements d’établissement, le chef d’agrès indiquera toujours : • le point d’attaque • la prise d’eau. Ainsi, un établissement peut avoir différentes prises d’eau : • un engin-pompe • un poteau d’incendie • une bouche d’incendie • une colonne sèche ou humide • une division. La réalisation de l’établissement est toujours identique, quelle que soit la prise d’eau utilisée. Une lance est toujours alimentée par une prise d’eau qu’il appartient au Chef d’agrès de choisir judicieusement. Une prise d’eau peut être alimentée par une autre prise d’eau: • relais d’un engin pompe vers un autre engin pompe • alimentation d’une division par un engin pompe • alimentation d’un poteau-relais, d’une colonne sèche, ... Les établissements de tuyaux : • établissement horizontal: les tuyaux reposent sur le sol ou sur un plancher horizontal • établissement vertical: les tuyaux s’élèvent dans une cage d’escaliers ou le long d’une paroi (mur, façade…) • établissement oblique: les tuyaux reposent sur un plan incliné (escaliers, …). Les établissements sont réalisés du point d’attaque vers le point d’eau. Les tuyaux peuvent être déroulés: • de bas en haut: à l’aide d’une commande • de haut en bas: dans le jour d’une cage d’escaliers. Dans un bâtiment, en fonction de sa date de construction, on compte par étage: • 3 à 4 m de longueur pour un établissement vertical • 6 à 8 m de longueur pour un établissement oblique. II/ Les règles pour l’établissement des tuyaux • Faire une grande réserve en boucle au point d’attaque pour l’utilisation convenable des LDV et afin de faciliter la progression du porte-lance. • Employer le moins possible de tuyaux en leur faisant prendre le chemin le plus court. • Éviter l’enchevêtrement des tuyaux, ce qui permettra de pouvoir mieux identifier chaque établissement. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 28 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les établissement de tuyaux Équipier protection contre l’incendie • Éviter de faire des torsions, des plis ou des coudes brusques, notamment aux franchissements des murs ou dans les angles. • Éviter, si possible, de couper les rues. Si cela est indispensable, disposer les tuyaux perpendiculairement à l’axe de la chaussée et utiliser les DFP (Dispositifs de Franchissements de Tuyaux). III/ Précautions pour ne pas détériorer le matériel • Serrer le plus possible la bordure du trottoir, en déroulant le premier tuyau depuis le point d’attaque et, successivement, tous les autres, en direction du point d’eau. • Ne pas laisser les tuyaux sur des décombres brûlants ou des objets coupants et les mettre à l’abri de la chute des matériaux. • Mettre des madriers de franchissement si vous devez couper une rue sous la responsabilité du conducteur et du gradé d’alimentation, s’il y en a un à l’engin. • Ouvrir et fermer doucement les robinets et les vannes pour éviter les coups de bélier qui font éclater les tuyaux, et, lors de la mise ou de la remise en eau des établissements, ouvrir partiellement les robinets des lances, des vannes et des divisions pour purger l’air. • En période de gel, tenir la lance partiellement ouverte afin de maintenir en mouvement l’eau dans les tuyaux. • Éviter de détériorer les raccords notamment en les heurtant sur le sol. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 29 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 Les moyens facilitant l’intervention des sapeurs-pompiers FI-SPV Équipier protection contre l’incendie I/ La prévention incendie 1/ Définition La prévention incendie est la recherche de mesures destinées à prévenir le risque d’incendie pour éviter l’éclosion d’un feu et, s’il se déclare, empêcher sa propagation pour en limiter les effets. 2/ Textes réglementaires • le code de la construction et de l’habitation • le code de l’urbanisme • le code des communes et collectivités territoriales • le code du travail. 3/ Les objectifs de la prévention • assurer la sécurité des personnes • permettre la protection, l’évacuation et la mise en sécurité des personnes en danger • limiter les risques de naissance d’un incendie • limiter la propagation d’un incendie • protéger la construction et limiter les pertes matérielles • permettre l’intervention des secours dans des conditions optimales. 4/ La prévision C’est la mise en place de mesures techniques et tactiques par tous les moyens matériels et humains qui soient capables d’enrayer rapidement un début d’incendie. 5/ La réglementation Des textes législatifs et réglementaires imposent à l’ensemble des intervenants dans la construction de respecter la réglementation en matière de sécurité incendie. Des contrôles sont effectués au niveau du permis de construire, avant l’ouverture et pendant l’exploitation. Au sein du SDIS, il existe un service PREVENTION / PREVISION. Les sapeurs-pompiers préventionnistes apportent des avis techniques et interviennent au niveau de l’étude du permis, pendant les travaux et à l’ouverture. Il réalisent également des visites de sécurité en cours d’exploitation. II/ La protection et la sécurité des personnes Dans tout établissement recevant du public (E.R.P.), la réglementation est destinée à faire respecter les mesures de prévention et de sauvegarde propres à assurer la protection et la sécurité des personnes. exemples de règles du code de la construction et de l’habitation: • Les façades doivent être accessibles et suffisamment aménagées pour permettre à la fois l’évacuation des occupants et la mise en oeuvre des secours. • Les sorties et les dégagements intérieurs doivent être suffisants en nombre comme en largeur pour assurer l’évacuation rapide et sûre des occupants (2 sorties au minimum). EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 30 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 Les moyens facilitant l’intervention des sapeurs-pompiers FI-SPV Équipier protection contre l’incendie • Les moyens d’alarme, d’avertissement, de surveillance et de premiers secours doivent être adaptés aux risques. • La sécurité et le bon fonctionnement des installations techniques doivent être garantis: ascenseurs – gaz – électricité – chauffage – ventilation - aménagements de désenfumage. III/ L’évacuation des personnes En règle générale, toute construction doit permettre l’évacuation des personnes en au moins deux points. Dans une maison d’habitation, la sortie supplémentaire d’évacuation peut être un balcon, une fenêtre ou une terrasse. 1/ Les dégagements Ils comprennent les escaliers et leurs dispositifs d’accès, les ascenseurs et leurs paliers. Ils doivent être conformes à la réglementation: • circulation horizontale encloisonnée • porte coupe-feu à fermeture automatique • système de désenfumage. 2/ Les portes coupe-feu Elles permettent de compartimenter les locaux et de limiter la propagation du feu. Elles sont imperméables à la chaleur, aux flammes et aux gaz inflammables pendant une période normalisée. • PARE-FLAMMES : étanche aux flammes et aux gaz chauds inflammables. • COUPE-FEU : étanche aux flammes, aux gaz chauds inflammables et isolant thermique. Les portes doivent être tenues fermées. Elles peuvent être munies de ferme-portes automatiques. 3/ Le compartimentage Il a pour but de limiter la propagation du feu, des fumées et des gaz toxiques en créant des obstacles à cette propagation. Le bâtiment est subdivisé en zones appelées compartiments qui regroupent certains types de locaux ou d’activités. Ces compartiments sont séparés entre eux par des murs, parois, portes, planchers, ..., ayant une résistance au feu adaptée à la réglementation. 4/ Le morcellement du risque C’est un principe qui repose sur l’isolement des locaux à risques (chaufferies, cuisines, réserves, ...), tout en évitant leur concentration au même endroit. • Parois et planchers coupe-feu. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 31 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 Les moyens facilitant l’intervention des sapeurs-pompiers FI-SPV Équipier protection conte l’incendie 5/ Les ascenseurs Ils ne sont pas considérés comme des moyens d’évacuation car ils peuvent être envahis rapidement par les fumées. • Les gaines doivent être protégées pour éviter la propagation du feu. • Il existe des dispositifs pour l’évacuation des personnes handicapées en cas d’incendie comme un ascenseur réservé et un local d’attente. 6/ Les plans d’évacuation et panneaux consignes • Les plans d’évacuation: ils représentent le plan de l’établissement sur lequel figurent les issues de secours des personnes ainsi que les moyens d’intervention contre le feu (extincteurs, RIA, ...) et également les moyens d’alarme. • Les panneaux de consignes: Ils se trouvent au même endroit que les plans et comportent des indications: • les consignes pour les personnes découvrant le sinistre • le moyen de transmission de l’alarme et de l’alerte • les consignes d’évacuation • les coordonnées des responsables incendie, les chargés de l’évacuation • l’organisation des secours aux blessés • l’organisation des équipes d’intervention. 7/ La signalisation des issues • Les panneaux d’évacuation: de couleur verte, ils indiquent les directions à suivre. • Les panneaux relatifs au matériel de lutte contre l’incendie: de couleur rouge, ils indiquent la localisation du matériel. • Les blocs autonomes d’éclairage de sécurité: ils indiquent les sorties de secours. Ils fonctionnent même en cas de coupure du courant. • Le plan d’évacuation. 8/ Les sprinkleurs Ce sont des dispositifs d’extinction automatique. La détection se fait à l’aide d’ampoules ou de fusibles qui se déclenchent à une température allant de 57°C à 343°C. Les sprinkleurs libèrent un flux d’arrosage capable d’éteindre le feu ou de le contenir. 9/ Les systèmes de détection incendie Il existe différents types de détecteurs qui se déclenchent soit à la chaleur, soit aux flammes ou à la fumée. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 32 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 Les moyens facilitant l’intervention des sapeurs-pompiers FI-SPV Équipier protection contre l’incendie 10/ Les équipements d’alerte Le système d’alarme : • L’alarme générale est un signal sonore qui indique à tous les occupants d’évacuer. • L’alarme restreinte est un signal sonore qui a pour fonction d’avertir un poste de sécurité incendie. Le système d’alerte: Les liaisons avec les sapeurs-pompiers peuvent être assurées différemment en fonction du type d’établissement : • téléphone urbain • ligne directe • avertisseur d’incendie direct. Le système de sécurité incendie: C’est l’ensemble des matériels servant à collecter toutes les informations liées à la sécurité incendie. Fonctions : • détection • compartimentage • arrêt d’installations électriques • mise en fonction de l’alarme • extinction automatique • désenfumage. Il peut se situer dans un poste central de sécurité. 11/ Le désenfumage Les fumées sont extraites en parties hautes et les arrivées d’air sont placées en parties basses afin d’éviter la stagnation des fumées. Tirage naturel : Il est réalisé par un balayage d’air provenant de l’extérieur et évacuant les fumées vers l’extérieur au moyen d’exutoires. Tirage mécanique : Il est réalisé par un soufflage mécanique ou naturel évacuant les fumées vers l’extérieur au moyen d’un ventilateur d’extraction placé en partie haute. Dispositif de déclenchement : Dispositifs manuels, électriques ou automatiques. 12/ L’évacuation Un personnel (guide-file) dirige les personnes vers le point de rassemblement en respectant les voies d’évacuation. Un autre personnel (serre-file) ferme la marche et s’assure que personne ne reste dans les locaux. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 33 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 Les moyens facilitant l’intervention des sapeurs-pompiers FI-SPV Équipier protection contre l’incendie 13/ Les secours internes Des équipes d’intervention: ce sont des membres du personnel formés et chargés d’agir avec les moyens disponibles (système d’alerte, extincteurs, ...). Il peut également exister des équipiers formés spécialement pour réaliser des missions comme la manoeuvre des RIA. IV/ Les moyens de secours et les moyens d’accès 1/ Les moyens d’accès • balcons • échelles • passerelles • tours d’incendie pour accéder directement aux niveaux d’un immeuble sans subir la fumée.... • trémies d’attaque pratiquées dans les planchers et permettant d’être retirées rapidement. 2/ Les moyens de secours Moyens extérieurs: • poteaux et bouches d’incendie • points d’eau et réserves artificielles. Moyens intérieurs mobiles: • extincteurs portatifs • extincteurs sur roues. Moyens intérieurs fixes: • RIA : Robinet d’Incendie Armé Colonnes sèches : • Un raccord d’alimentation est installé au rez-de-chaussée ou dans le hall d’entrée. Les colonnes sèches doivent être alimentées par un engin pour être utilisées. • Les prises d’incendie sont placées dans les cages d’escaliers ou dans un dispositif d’accès protégé. Colonnes humides: • elles sont installées obligatoirement dans les IGH de plus de 50 mètres • elles sont en charge en permanence grâce à des réserves d’eau reliées à des réservoirs, des pompes ou des surpresseurs EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 34 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 Les moyens facilitant l’intervention des sapeurs-pompiers FI-SPV Équipier protection contre l’incendie • elles comprennent: • une réserve d’eau alimentée en eau potable de 120 m3 • un dispositif d’alimentation • une colonne en charge par escalier. Le débit par colonne est de 1000 litres par minute pour une pression comprise entre 4,5 et 8,5 bars. Une colonne en charge doit pouvoir être ré-alimentée par des vannes placées au niveau d’accès des sapeurs-pompiers. Manomètre de contrôle Une installation comporte au minimum 2 colonnes en charge Ø 100 mm Prises d’incendie soit : 1 x 65 mm 1 x 40 mm 2 x 40 mm Robinet de sectionnement Système de purge EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 35 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 36 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 37 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 38 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 39 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 40 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 41 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 42 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 43 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 44 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 45 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) FI-SPV Équipier protection contre l’incendie AIR Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 46 Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 47 FI-SPV Équipierprotection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 48 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 49 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 50 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 51 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 52 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 53 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 54 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 55 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 56 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 57 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 58 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 59 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 60 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 61 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 62 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 63 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 64 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 65 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 66 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 67 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 68 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 69 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 70 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 71 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 72 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 73 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 74 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 75 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 76 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 77 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 Les feux en milieux clos et semi-ouverts (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous-direction des sapeurs-pompiers - BFASC 78 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Février 2003 FI-SPV Le rôle des binômes Équipier protection contre l’incendie I/ Généralités Le binôme se compose de 2 sapeurs-pompiers: • un chef • un équipier. Un engin d’incendie peut être armé par un ou plusieurs binômes: • engin à 4 : chef d’agrès + conducteur + 1 binôme • engin à 6 : chef d’agrès + conducteur + 2 binômes • engin à 8 : chef d’agrès + conducteur + 3 binômes. Pour des raisons d’efficacité et de sécurité, le binôme n’effectue qu’une seule action à la fois. II/ Le Binôme d’ATtaque Abréviation : BAT • reçoit la mission d’attaque • procède à l’attaque du sinistre au moyen d’une lance. En règle générale, les établissements sont réalisés du point d’attaque au point d’eau (dos au feu). Sauf ordre contraire, au cours du trajet, le BAT s’équipe d’ARI. Le porte-lance : L’action du porte-lance et sa capacité à choisir le type et la direction du jet ainsi que le débit et la durée à appliquer sont décisives pour l’efficacité de l’attaque. • Règle des 4 D : Diffusion [ type de jet : - droit - diffusé d’attaque - diffusé de protection Débit [ débit à appliquer - par impulsion - de courte durée - en continu Direction [ orientation du jet - balayage horizontal ou vertical - mouvement en cercle - en « 8 » - crayonnage (méthode des lettres) EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 79 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Le rôle des binômes Équipier protection contre l’incendie Durée [ temps d’application - type de feu - phase du feu - risques potentiels - dégâts possibles. En cas de besoin, il peut augmenter le débit rapidement en vue d’assurer la sécurité du binôme ou de gérer une reprise de feu. Il peut également être appelé à réduire le débit sur ordre de son chef d’agrès afin de ne pas épuiser la réserve d’eau de l’engin. Dans ce cas il adopte une attitude défensive. Pour être efficace, il doit projeter une quantité d’eau suffisante pour absorber le maximum de chaleur. Il doit régler l’angle de diffusion du jet mais veiller également à l’angle de la lance par rapport à l’horizontale. Il doit veiller à ne pas diriger le jet de sa lance vers un autre binôme engagé afin d’éviter tout accident. En règle générale, le porte-lance ferme sa lance lors des déplacements ou lorsqu’il n’aperçoit plus le feu. Il peut toutefois, dans certains cas, garder la lance ouverte pour procéder à l’attaque en progressant (ex: rayonnement thermique important) ou pour se replier. De même, dans le cas d’une coupure d’alimentation en eau, le porte-lance veille à ne garder la lance que partiellement ouverte afin d’éviter tout accident en cas de remise en pression inopinée. Le porte-lance doit tenter d’identifier les matières (matières dangereuses, fuites de gaz enflammées, ou de matières réagissant avec l’eau, etc) sur lesquelles il va projeter l’eau d’extinction et adapter son attaque en conséquence (choix et orientation du jet, choix du débit, protection des éléments voisins, information du chef d’agrès, etc). Afin d’évaluer son action, le porte-lance interrompt momentanément la projection d’eau pour permettre à la vapeur de se dissiper. Le porte-lance veille à ne pas atteindre les objets afin de ne pas les détériorer et ne projette que l’eau nécessaire pour limiter les dégâts des eaux. L’ équipier : L’équipier apporte son aide au porte-lance, notamment dans la manipulation du tuyau, et le relève dans sa fonction si nécessaire. Il observe l’environnement en permanence afin de sécuriser l’action du binôme. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 80 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Le rôle des binômes Équipier protection contre l’incendie Le binôme : A l’air libre et dans la mesure du possible, le BAT se place pour réaliser l’extinction, au niveau du plan du feu ou légèrement au-dessus, hors de portée des fumées et du rayonnement. Il veille à sa protection, à ne pas chuter de sa hauteur, et à se tenir en position stable. Il utilise les moyens de protection et de couverture existants (protection derrière un mur, du mobilier urbain, positionnement à proximité d’un mur porteur, non-ouverture d’un volume, etc) afin de sécuriser son action. NON Le binôme tâche d’effectuer l’attaque du côté non-atteint par le feu et les fumées afin de travailler dans les meilleures conditions possibles et d’empêcher toute propagation. A l’air libre, l’attaque doit être menée, si possible, dans la direction du vent. Après l’application de la méthode d’attaque initiale, dès que le BAT peut s’approcher du foyer, un jet diffusé adapté, englobant les matières en ignition et les fumées est appliqué en jets successifs de courte durée afin d’abattre définitivement les flammes. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 81 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Le rôle des binômes Équipier protection contre l’incendie Si nécessaire, le binôme enraye une propagation entre une zone en feu et une zone non-atteinte en créant un écran d’eau. Dans le cas d’une fuite de gaz enflammée, il veille à ne pas éteindre la flamme, l’accumulation de gaz consécutive à cette extinction pouvant provoquer une explosion. Leur action consistera à protéger, si possible, les éléments menacés par le feu. En présence de fumée limitant la visibilité, une «flamme sifflante» doit alerter le BAT sur la présence possible d’une fuite de gaz enflammée. Règles de sécurité : Avant tout engagement, les équipiers du BAT contrôlent de manière croisée chaque composant des équipements de protection individuelle. Les équipiers effectuent ce que l’on appelle le RAPACE: • Robinet ouvert • Ajustement du harnais • Pression de la bouteille • Armement du sifflet • Code de communication • Étanchéité du masque. Le binôme reste indissociable pendant toute la durée de l’engagement, quelle que soit la situation rencontrée (difficulté d’attaque, survenue d’un incident ou accident, sauvetage d’une victime ou d’un sapeur-pompier, repli, etc). Dans le cas d’une visibilité réduite (obscurité, fumée importante, ...) le BAT doit, afin de rester indissociable, utiliser une liaison personnelle. La stabilité des structures bâtimentaires doit être évaluée aux abords des bâtiments sinistrés avant toute pénétration, puis lors des progressions. Le BAT doit également apprécier la stabilité du sol. L’utilisation de la lance pour projeter de l’eau sur les vêtements de protection d’un équipier soumis à un rayonnement thermique pour le refroidir est proscrite. En effet, la production de vapeur à haute température induite par l’eau projetée sur les vêtements de protection risque de brûler grave- ment le porteur. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 82 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Le rôle des binômes Équipier protection contre l’incendie Avant de pénétrer dans un volume: • toujours évaluer la température d’un ouvrant avant de le manipuler • ne l’ouvrir qu’en présence d’eau à la lance en s’abritant hors du cône d’expansion des flammes. En volume clos ou semi-ouvert, en présence de fumée, la progression se fera en position accroupie ou à genoux, si l’état du sol le permet, afin de rester en-dessous de la couche de fumées, au niveau thermique le plus bas (il fait moins chaud près du sol). En extérieur, l’attaque pourra être menée debout, ou accroupi. La présence d’étincelles, l’audition de crépitements caractéristiques au sein d’un foyer, une sensation de picotement au niveau des mains du porte-lance peuvent indiquer la présence d’équipement sous tension (risque électrique) et doivent entraîner la mise en sécurité du personnel. Face à ces risques et en cas de nécessité absolue d’utilisation de la lance (sauvetage, risque de phénomène thermique, etc) le BAT adapte sa distance (éloignement maximal) et le porte-lance utilise et oriente le jet approprié (jet diffusé avec angle d’ouverture de 30° minimum, non dirigé vers le risque électrique). Dans tous les cas, il y a lieu de prévoir l’itinéraire de repli et de secours à emprunter en cas d’urgence (communications existantes, ouvertures, ligne guide mise en place, tuyaux utilisés comme ligne guide, échelle). Les membres du BAT communiquent entre eux ainsi qu’avec les autres binômes engagés. Les binômes renseignent leur chef d’agrès sur l’évolution de la situation et peuvent également lui demander des moyens pouvant faciliter leur action (ventilation, appui et soutien par un autre binôme, etc). Lecture du feu et de son environnement: Le binôme effectue en permanence une analyse attentive de son environnement afin de détecter un danger particulier ou un risque d’évolution dangereuse de la situation: • signes annonciateurs d’embrasement généralisé éclair ou d’explosion de fumées • affaiblissement des structures, effondrement • bouteille de gaz comprimé • risque électrique • augmentation importante de la température • fuite de gaz enflammée ou non • etc... Si un danger est identifié, il assure sa protection et en informe immédiatement son chef d’agrès. Dangers : L’eau présente des inconvénients qui doivent être connus afin d’optimiser l’action et d’agir en toute sécurité. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 83 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Le rôle des binômes Équipier protection contre l’incendie • Conductivité de l’électricité Compte tenu de sa conductivité, l’eau ne doit pas être projetée sur un conducteur sous tension ou à proximité. • Gel en cas de température négative L’eau gelant en cas de température négative, elle doit s’écouler et rester en mouvement pour ne pas se solidifier. • Dégâts supplémentaires Le volume d’eau projeté sur un foyer, en particulier dans les habitations, doit être limité afin de minimiser les dégâts qu’il pourrait occasionner aux objets et aux structures. • Risque de pollution Selon la nature des matériaux enflammés, l’écoulement des eaux d’extinction peut avoir des effets graves sur l’environnement (pollution des égouts, des cours d’eau, etc). • Surcharge des structures bâtimentaires Dans les étages d’un bâtiment, l’eau projetée va imprégner l’ensemble des matériaux, provoquant ainsi une augmentation du poids supporté par les structures de construction. Un effondrement peut alors se produire pouvant mettre les équipes d’intervention en situation dangereuse. • Production de vapeur d’eau La production excessive de vapeur d’eau limite la visibilité des intervenants et risque de provoquer de graves brûlures au personnel d’attaque. • Dangers particuliers La projection d’eau sur des feux de métaux, sur des métaux en fusion, sur des éléments chauffés et sur certaines substances chimiques (ex: potassium, sodium, etc) ou radioactives risque de provoquer des réactions dangereuses (choc thermique, explosion, dégagement de gaz toxiques ou explosifs, etc). Par exemple, l’eau projetée sur du métal en fusion entraîne la décomposition instantanée de l’eau avec dégagement d’hydrogène pouvant s’enflammer de manière explosive sous l’action de la chaleur. De même, les produits en cause peuvent être disséminés par les écoulements d’eau d’extinction risquant ainsi d’atteindre les équipes d’attaque (risque corrosif, toxique, etc.). La projection d’eau dans un récipient contenant un hydrocarbure en ébullition peut provoquer des projections ou entraîner son débordement. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 84 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Le rôle des binômes Équipier protection contre l’incendie Attitudes du binôme : Le BAT peut adopter, en fonction des éléments fournis par la lecture du feu et de l’environnement, ou sur indication du chef d’agrès, une attitude défensive ou offensive lors de l’attaque du feu. Si sa sécurité est gravement menacée, il doit assurer sa sauvegarde prioritairement à l’action en cours. - L’attitude défensive consiste à privilégier sa protection dans son action. Elle est mise en oeuvre en présence de dangers identifiés (risque d’explosion de fumées ou d’embrasement généralisé éclair, menace d’effondrement, intensité thermique, menace de propagation, etc). Le foyer ne peut donc pas être attaqué directement, l’action visant à sécuriser l’environnement avant tout engagement en contrôlant autant que possible le sinistre dans son développement. Le BAT agit en exploitant: • la distance par rapport au foyer • la configuration des lieux (ex: protection derrière un mur, du mobilier urbain, positionnement à proximité d’un mur porteur, non-ouverture d’un volume, etc) • l’inertage d’une couche de fumée avant pénétration • la connaissance d’un itinéraire de repli • l’action de repli sous la protection du jet de sa lance si nécessaire • le positionnement à l’air libre hors de la structure • etc. Lorsque tout danger est écarté, le BAT peut passer en mode offensif. L’attitude offensive consiste, en l’absence de danger identifié, à procéder à l’attaque avec la technique adaptée, le binôme progressant vers le feu tout en effectuant une lecture régulière de la situation. III/ Le Binôme d’ALimentation Abréviation : BAL • reçoit la mission d’alimentation • procède à l’alimentation de l’établissement. Le binôme n’a pas une fonction unique. Ainsi, le BAL, après avoir réalisé son établissement, peut devenir binôme d’attaque ou binôme de sécurité et effectuer une autre mission sur ordre. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 85 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Le rôle des binômes Équipier protection contre l’incendie IV/ Le Binôme de SEcurité Abréviation : BSE • se tient prêt à intervenir sur ordre du chef d’agrès • est toujours équipé de la tenue de feu complète et de l’ARI prêt à être capelé (RAPACE effectué) • reste à portée de voie du chef d’agrès. V/ Compte-rendu au chef d’agrès Tout constat de l’évolution de la situation par un quelconque binôme sera immédiatement remonté au chef d’agrès qui prendra les dispositions nécessaires. Le respect de cette consigne permet de répondre en temps réel aux problèmes liés à l’intervention et de préserver la sécurité des personnels intervenants. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 86 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 87 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 88 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 89 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 90 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 91 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 92 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 93 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 94 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 95 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 96 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 97 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 98 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 99 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 100 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 101 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 102 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 103 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 104 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 105 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 106 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 107 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 108 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 109 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 110 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 111 FI-SPV Équipier prorection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 112 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 113 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 114 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 115 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 116 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 117 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 118 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 Les manoeuvres incendie (GNR) Direction de la défense et de la sécurité civiles Sous direction des services de secours et des sapeurs-pompiers- DDSC9 119 FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Mise à jour le 02/02/1999 FI-SPV Les manoeuvres incendies Équipier protection contre l’incendie Établissement d’une lance avec commande Commandements «Binôme d’attaque et binôme d’alimentation: pour l’établissement d’une lance … avec commande : en reconnaissance ! » Préparatoire «Une lance …, emplacement pour être hissée …, point d’attaque …, prise d’eau …, accès …, mission … : Établissez ! » Exécutoire CHEF BAT EQUIPIER BAT Prise de matériel Binôme d’attaque CHEF Binôme d’alimentation EQUIPIER CHEF EQUIPIER Posent leur matériel à l’emplacement désigné Déroule son tuyau Déroule 1 ou 2 tuyaux Montent jusqu’à l’étage indiqué Raccorde à la lance Raccorde les tuyaux à la prise d’eau Annonce: «Attention pour envoyer.» Se rend au point d’attaque Répond: « Envoyez. » Lance la commande Amarre la lance Hisse l’établissement Fait suivre l’établissement Commande: «Ouvrez.» Répercute: «Ouvrez.» Attaque le feu Ouvre l’eau Double le chef Remarques : • si possible, amarrer l’échelle à une partie fixe, le sapeur-pompier à l’échelle et à la partie verticale de l’établissement • si un seul binôme est disponible, c’est l’équipier qui reste en bas et qui fait le travail du BAL. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 120 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les manoeuvres incendies Équipier protection contre l’incendie Établissement d’une lance avec échelle à coulisse Commandements Préparatoire Exécutoire «Binôme d’attaque et binôme d’alimentation: pour l’établissement d’une lance … avec l’échelle à coulisse: en reconnaissance ! » «Emplacement de l’échelle …, une lance …, point d’attaque …, prise d’eau …, accès …, mission … : Établissez ! » CHEF BAT EQUIPIER BAT BAL Prise de matériel Binôme d’attaque Binôme d’alimentation CHEF EQUIPIER CHEF EQUIPIER Déroule son tuyau Déroule 1 ou 2 tuyaux Dressent et développent à l’endroit indiqué Raccorde à la lance Raccorde les tuyaux à la prise d’eau Annoncent: «Echelle prête.» Monte à l’échelle avec la lance Se rend au point d’attaque Assurent l’échelle et font filer le tuyau Commande: «Ouvrez.» Ouvre Hisse l’établissement Attaque le feu Remarques : • si possible, amarrer la partie verticale de l’établissement • si un seul binôme est disponible, c’est l’équipier qui s’occupe de l’échelle pendant que le chef établit seul. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 121 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les manoeuvres incendies Équipier protection contre l’incendie Établissement d’une lance de haut en bas Commandements Préparatoire Exécutoire «Binôme d’attaque et binôme d’alimentation: Pour l’établissement d’une lance …, de haut en bas avec l’emploi du dévidoir, en reconnaissance ! » «BAL, division …, prise d’eau … : alimentez ! » «BAT, une lance …, point d’attaque …, prise d’eau …, accès …, mission … : Établissez ! » CHEF BAT EQUIPIER BAT BAL Prise de matériel Binôme d’attaque CHEF Déroule Binôme d’alimentation EQUIPIER 1 tuyau l’étage CHEF à Déroule 1 ou 2 tuyaux dans le vide Raccorde à la lance EQUIPIER Alimentent la division Raccorde les tuyaux Donne le ½ raccord à Fait descendre le ½ racl’équipier cord à la prise d’eau Arrange la réserve Amarre l’établissement Commande: «Ouvrez.» Répercute: «Ouvrez. » Attaque le feu Double le chef Raccordent à la prise d’eau Ouvrent la division Remarques : • si possible, amarrer la partie verticale de l’établissement • à partir du 5ème étage, l’équipier BAT établira 2 tuyaux • Les 2 binômes prennent leur matériel de base. Le BAL établit une division mixte à priori au pied de l’immeuble et le BAT part en reconnaissance avec le C/A dans les étages. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 122 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les manoeuvres incendies Équipier protection contre l’incendie Etablissement d’une LDV500 procédure FMC Commandements Préparatoire Binôme d’attaque pour l’établissement d’une LDV500, en reconnaissance Éxécutoire BAT, LDV500, procédure FMC, point d’attaque..., prise d’eau ..., accès ..., mission ..., établissez CHEF BAT EQUIPIER BAT Prise de matériel Binôme d’attaque CHEF EQUIPIER Effectuent une vérification croisée et le RAPACE Etablissent une LDV 500 avec 3 tuyaux conformémént au GNR (M3) à l’extérieur ou à un étage non enfumé Teste sa lance (jet diffusé d’attaque) S’amarre à l’équipier en liaison longue S’amarre avec sa liaison personnelle faisant le tour du tuyau en liaison courte Progresse en respectant la procédure pour feu en espace clos (T.O.O.T.EM) Réalise les réserves à chaque palier, volume, ou changement de direction Double le chef dès que les réserves sont réalisées EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 123 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les manoeuvres incendies Équipier protection contre l’incendie Établissement d’une lance sur colonne sèche Commandements Préparatoire Exécutoire «Binôme d’attaque et binôme d’alimentation: Pour l’établissement d’une LDV 500 sur colonne sèche, en reconnaissance ! » «BAL, raccord de la colonne sèche …, prise d’eau … : alimentez ! Ensuite, alimentez l’engin! » « BAT, une lance …, point d’attaque …, prise d’eau : la colonne sèche de l’étage …, accès …, mission … : Établissez ! » CHEF BAT EQUIPIER BAT BAL Prise de matériel Binôme d’attaque CHEF Binôme d’alimentation EQUIPIER CHEF Montent à l’étage désigné Déroule son tuyau et raccorde la lance Alimentent la colonne sèche Déroule 1 ou 2 tuyaux, si nécessaire Alimentent l’engin Réalise les branchements De retour au FPT, se munissent des clés et bouchons obturateurs Raccorde à la colonne sèche et ouvre l’eau Vérifient la fermeture des vannes de tous les étages Montent à l’étage concerné en respectant la procédure pour feux en espace clos ou semi-ouvert (M3a) Attaque le feu EQUIPIER Vérifient la fermeture de la vanne de purge en partie supérieur de la colonne Surveille l’établissement Double le chef Redescendent se mettre à disposition du chef d’agrès Remarque : • l’établissement est toujours réalisé et mis en eau à l’étage inférieur au bouchon de fumée. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 124 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les feux de VL au GPL-c Équipier protection contre l’incendie Le sapeur-pompier peut rencontrer différents types de véhicules équipés GPL-c: • Un véhicule équipé d’origine en bicarburation (essence-GPL-c) • Un véhicule équipé d’origine en bicarburation ou transformé par un installateur agréé • Un véhicule transformé par un installateur agréé et recensé par le service des mines et le service des immatriculations • Un véhicule qui a subi une transformation sauvage par un installateur non agréé avec du matériel non conforme et dont le montage occulte toutes les normes de sécurité. Ce dernier type de véhicule n’est évidemment pas recensé par les services compé tents. I/ Généralités sur le GPL-c GPL-c : Gaz de Pétrole Liquéfié carburant Il est obtenu par addition de butane et de propane à hauteur de 50% chacun. Ce gaz de pétrole liquéfié est un produit pétrolier et constitue pour nous, sapeurs-pompiers, une matière dangereuse à part entière. Fin 2006, le nombre de véhicules équipés GPL-c roulant en France est estimé à 160 000 et à plus de 6 millions en Europe. II/ Les éléments principaux d’une installation au GPL-c 1/ Le réservoir De 30 à 150 litres pour les véhicules légers et 600 litres pour les poids lourds. Le réservoir peut se présenter sous différents formats et son emplacement varie d’un véhicule à un autre. En acier de 3 à 4 mm d’épaisseur, ces réservoirs répondent à des normes au même titre que les appareils sous pression. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 125 Version 3 - Mise à jour le 30/04/2010 FI-SPV Les feux de VL au GPL-c Équipier protection contre l’incendie Test d’épreuve tous les 8 ans, et tous les 5 ans si changement de propriétaire ou démontage. Remplissage du réservoir à 80% de sa capacité, effectué à 7 bars pour l’existence d’un ciel gazeux. 7-8 bars : Pression d’utilisation 30 bars : Pression d’épreuve 80 bars : Pression de rupture à chaud 140 bars : Pression de rupture à l’eau 2/ La polyvanne ou plaque groupe-accessoires Elle est toujours placée sous un boîtier étanche (plastique ou métal) situé sur la partie supérieure du réservoir. Ses fonctions sont: • D’orienter les fuites vers l’extérieur. • D’interdire le retour du gaz dans la canalisation de remplissage grâce à des clapets anti-retour placés sur la polyvanne et sur l’orifice de remplissage. • De limiter le remplissage à 80% du volume du réservoir (attention: il est possible de remplir le réservoir à 100% en cas de dysfonctionnement du système de sécurité de la polyvanne: il suffit de prendre le temps nécessaire.) • De limiter le débit de gaz sur la sortie en cas de coupure de celle-ci. • De servir de décharge de sécurité. • D’indiquer le niveau de gaz restant dans le réservoir. • D’assurer une fonction de fermeture à l’aide de deux molettes ou robinets. Sur les modèles les plus récents, les molettes ou robinets sont remplacés par des électrovan nes. Polyvannes : EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 126 Version 3 - Mise à jour le 24/03/2010 FI-SPV Feux de VL au GPL -c Équipier protection contre l’incendie Plaques groupe-accessoires : 3/ La soupape de sécurité Elle n’est autorisée en France que depuis 1997 donc elle peut être absente sur certains réservoirs. Son implantation n’est pas toujours visible sur la polyvanne. Tarée à 25 bars, elle permet de laisser s’échapper le GPL-c sous sa forme gazeuse en cas de surpression ou d’échauffement du réservoir. Les fuites sont dirigées vers l’extérieur de l’habitacle. 4/ L’orifice de remplissage • Il est situé obligatoirement à l’extérieur du véhicule • Il n’y a pas d’obligation de le rendre visible • Son emplacement varie suivant les véhicules et les installateurs • Il est sécurisé par un système de billes anti-retour. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 127 Version 3 - Mise à jour le 24/03/2010 FI-SPV Feux de VL au GPL -c Équipier protection contre l’incendie 5/ Le Vapo-détendeur Il est aussi appelé vaporisateur. Il est placé dans le bloc moteur et assure la descente en pression du GPL-c et son réchauffage, permettant ainsi sa transformation de la phase liquide à la phase gazeuse. Le GPL-c est mélangé à l’air puis vaporisé dans les cylindres du moteur. Attention : aucun système de Vapo-détendeur sur les moteurs à injection directe. 6/ L’électrovanne Elle est située avant le Vapo-détendeur. Elle n’est pas obligatoire. Elle équipe uniquement certains véhicules. Elle assure la coupure de l’alimentation en GPL-c vers le moteur en cas de collision. 7/ Les canalisations Elles sont en cuivre d’une épaisseur d’1 mm. Deux diamètres sont utilisés : 8 mm : orifice-réservoir 6 mm: réservoir-moteur Elles passent obligatoirement sous le véhicule et leur emplacement peut varier suivant les véhicules. Elles doivent être à une distance réglementaire de la canalisation du pot d’échappement. Elles sont gainées de caoutchouc. III/ Les risques Le 25 août 1994 à Parigny (Loire) : Un véhicule au GPL-c prend feu, 15 minutes plus tard, une explosion survient: le pavillon est projeté à 40 mètres, des fragments sont retrouvés à plus de 80 mètres, le bruit de l’explosion est entendu à plus d’1 km. Le 24 avril 1997 à Firminy (Loire) : Un véhicule au GPL-c est incendié, 10 minutes plus tard, une explosion survient: le réservoir du véhicule est projeté à 10 mètres, le pavillon est retrouvé à plus de 80 mètres, l’arrière du véhicule est éjecté à 60 mètres, passant au dessus des véhicules d’incendie. Deux sapeurs-pompiers du CS Firminy sont brûlés au 3° degré au visage. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 128 Version 3 - Mise à jour le 24/03/2010 FI-SPV Feux de VL au GPL -c Équipier protection contre l’incendie Le 31 janvier 1999 à Vénissieux (Rhône) : Un véhicule au GPL-c est incendié, 20 minutes plus tard, une explosion survient: le réservoir du véhicule est projeté à 91 mètres à l’arrière, le pavillon est retrouvé à plus de 38 mètres à l’avant, l’arrière du véhicule est pulvérisé. Cinq sapeurs-pompiers du CI de Feyzin sont blessés dont un très grièvement (amputation d’une jambe, fractures, brûlures, atteinte aux tympans). 1/ Nature des risques Trois phénomènes dangereux peuvent se produire: • Fuite de GPL-c : provoquée par un trop-plein du réservoir ou une rupture de canalisation • Fuite de GPL-c enflammée : provoquée par une exposition du réservoir à de hautes températures • Explosion : provoquée par l’augmentation de la pression interne du réservoir et à la résistance mécanique diminuée de celui-ci. 2/ Mise en évidence des risques • Fuite de GPL-C : à l’origine, le GPL-c est inodore et incolore; il est odorisé avec du mercaptan (base de soufre) et il est plus lourd que l’air. Sa fuite est bruyante. • Fuite de GPL-c enflammé : présence d’une torchère. • Explosion : Boules de feu, missiles, création d’une surpression. Attention : l’explosion peut survenir à tout moment, même en fin d’extinction et en présence d’une torchère avec ou sans soupape de sécurité. Le risque le plus important est présent lors d’incendie sur un véhicule au cours duquel l’essence va s’enflammer. En effet, l’essence va s’échapper du réservoir, s’étendre au sol puis s’enflammer. Il va se produire un effet «cocotte-minute», le réservoir GPL-c va chauffer. Lors de son échauffement, la pression interne de celui-ci va augmenter. La résistance mécanique du réservoir GPL-c va devenir inférieure à la pression interne de celui-ci. Il va donc se produire une déchirure violente de l’enveloppe du réservoir et c’est le phénomène de BLEVE (Boiling Liquid Expansive Vapor Explosion): c ‘est une explosion de vapeurs en expansion provenant d’un liquide en ébullition. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 129 Version 3 - Mise à jour le 24/03/2010 FI-SPV Feux de VL au GPL -c Équipier protection contre l’incendie 3/ Risques pour le sapeur-pompier • Fuite de GPL-c : risque d’intoxication, d’explosion • Fuite de GPL-c enflammé : risque de graves brûlures • Explosion : risque de graves brûlures (boule de feu); risque de traumatismes dûs aux missiles et à l’onde de choc (atteintes des organes, des tympans, amputations, fractures, ...). IV/ Protection individuelle Pour toute intervention concernant un véhicule GPL-c ou si on ne connaît pas la nature du carburant, le sapeur pompier devra porter son EPI complet : • Tenue SPF1 • Cagoule de feu, en place • Veste de feu ou textile • Casque F1 avec bavolet et écran facial baissé • Gants. • Pas d’ARI à l’air libre V/ Procédure opérationnelle 1/ En cas de fuite • Faire un périmètre de sécurité et établir une lance en protection • Couper le contact et débrancher la batterie • Fermer le robinet ou les molettes de la polyvanne • Faire des mesures d’explosimétrie. Il convient de se souvenir qu’une fuite de gaz sur un réservoir GPL-c est à comparer à une fuite sur une bouteille de gaz. 2/ En cas de feu Il convient de considérer pour tout feu sur un véhicule que c’est un véhicule au GPL-c en attendant la confirmation ou l’infirmation par le CODIS et la gendarmerie. Approche tactique: Embrasement u GPL-c u Pas de GPL-c Feu Naissant EDSP 01 u C.A.T Particulière Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 130 uu Extinction Rapide Version 3 - Mise à jour le 24/03/2010 FI-SPV Feux de VL au GPL -c Équipier protection contre l’incendie Guide d’intervention : 1° PROTECTION DE LA ZONE D’INTERVENTION : • périmètre de sécurité public: 100 m • zone d’exclusion SP: 50 m • arriver en dehors de la zone arrière du véhicule en feu • se présenter de trois-quarts pour faciliter la protection du personnel lors de sa descente de l’engin d’incendie. 2° LIMITATION DU NOMBRE D’INTERVENANTS : • 1 binôme d’attaque (pas d’ARI à l’air libre) • autres SP en retrait, derrière écran. 3° MANOEUVRE : M3 procédure GPL • une LDV 500 (eau dopée) • 3 longueurs de tuyaux Ø 45 • établissement au préalable derrière écran • engagement du BAT en-dehors de la zone arrière du véhicule en feu • tactique d’approche : du point d’eau au point d’attaque • à 20-25 m: ouverture de la lance en débit maxi et en jet droit A L’EAU : rabattre les flammes A L’EAU DOPEE : tapis de mousse sous la voiture • à 5-10 m : (attention au déclenchement de la soupape) jet diffusé d’attaque A L’EAU DOPEE : extinction moyen fixe : amarrage rapide de la lance en jet diffusé de protection puis envoi d’eau A L’EAU : refroidissement en jet diffusé de protection (20 minutes minimum) ATTENTION : Pendant toute la phase d’extinction, veillez à ne pas dépasser les trois-quarts avant du véhicule en feu. Après refroidissement : ouverture du coffre, vérification du carburant. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 131 Version 3 - Mise à jour le 24/03/2010 FI-SPV Connaissance des besoins et ressources en eau Équipier protection contre l’incendie I/ Connaissance des besoins Débit horaire Définition : l’estimation du débit horaire d’eau dont il est nécessaire de disposer à proximité de chaque risque considéré isolement est fonction du nombre de lances que comporte le plan d’intervention. Le risque moyen Deux situations peuvent se présenter: • La zone présente un risque particulier (usine, dépôt, …). La réglementation déterminera le débit horaire d’eau et la quantité d’eau nécessaire au plan d’intervention. • La zone présente un risque courant que l’on appellera risque moyen. Besoins en eau Se basant sur une durée approximative d’extinction d’un incendie égale à 2 heures, la circulaire interministérielle n° 465 du 10/12/51 fixe la quantité minimale d’eau que doivent trouver les sapeurs-pompiers sur les lieux d’un sinistre. L’engin de base retenu pour cette évaluation étant la moto-pompe de 60 m3/h, les sapeurs-pompiers doivent ainsi disposer d’au moins 60 m3/h d’eau pendant 2 heures sur les lieux du sinistre sans avoir à se ravitailler. Soit un total de 120 m3 d’eau. II/ Ressources en eau Le réseau de distribution Les hydrants (B.I., P.I.) sont raccordés aux réseaux de distribution. Ils présentent l’avantage de rendre possible la multiplication des prises d’eau. Les réseaux de distribution peuvent être maillés ou palmés. Avec les réseaux maillés, une rupture d’alimentation ne provoque pas la coupure de l’eau en aval. Réseau maillé Réseau palmé Les bouches et les poteaux d’incendie Les bouches d’incendie (B.I.) et les poteaux d’incendie (P.I.) utilisent l’eau des conduites publiques. Certains appareils peuvent être à l’intérieur d’un établissement privé. Dans tous les cas, ils sont strictement réservés à la lutte contre l’incendie. Un débit de 60 m3/h minimum est exigé, ainsi qu’une pression résiduelle de 1 bar. La norme française NF S 61221 impose que le P.I., la B.I. doivent être : • Accessibles en toutes circonstances • Signalés (par une plaque) • Distants de 200 m en zone urbaine • Distants maximum de 400 m hors agglomération. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 132 Version 3 - Mise à jour le 24/03/2010 FI-SPV Connaissance des besoins et ressources en eau Équipier protection contre l’incendie Les hydrants peuvent être reconnus des sapeurs-pompiers: • par un numéro d’ordre dans la commune • par le nom de la rue ou un repère de voirie. Bouche d’incendie Ouverture complète de la BI : 13 tours t B. I. 100 200 100 mm 3,5 1,2 t t 220 mm t 1,5 BI: 100 Poteau d’incendie de 100 Ouverture complète du Pi 100 = 13 tours EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 133 Version 3 - Mise à jour le 24/03/2010 FI-SPV Connaissance des besoins et ressources en eau Équipier protection contre l’incendie Poteau d’incendie de 150 Ouverture complète du PI 150 = 17 tours Symbole des poteaux incendie Ouverture d’un poteau d’incendie EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 134 Version 3 - Mise à jour le 24/03/2010 Connaissance des besoins et ressources en eau Poteau d’incendie Type Débit minimum exigé en m3/h Nombre de tours maximum Sens de l’ouverture contre l’incendie Bouche d’incendie 100 150 100 60m3/h 120m3/h 60 17l/s Type de raccord Nombre de demi-raccord FI-SPV Équipier protection Symétrique Non symétrique 1 x 100 2 x 65 2 x 100 1 x 65 1 x 100 13 17 13 Sens inverse des aiguilles d’une montre Les colonnes sèches Ce sont des canalisations fixes et rigides installées à demeure dans certaines constructions. Elles ont le plus souvent un caractère obligatoire en raison de la hauteur ou de la profondeur de la construction considérée et permettent une intervention plus aisée et plus rapide des sapeurs-pompiers. Elles sont alimentées de l’extérieur et disposent à chaque niveau de la construction d’un demi-raccord de 65 mm ou de deux de 40 mm. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 135 Version 3 - Mise à jour le 24/03/2010 Connaissance des besoins et ressources en eau FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Les colonnes humides Elles sont comparables aux colonnes sèches mais sont alimentées en permanence. L’effet recherché est leur mise en œuvre la plus rapide possible par les sapeurs-pompiers. Les points d’eau naturels Rivières, étangs, mares, canaux ,etc … Pour être utilisable, outre sa contenance de 120 m3, le point d’eau naturel doit posséder certaines caractéristiques: • Avoir une hauteur d’aspiration inférieure à 6 m • Être au maximum à 400 m des risques à défendre • Être accessible aux engins pompe en toute circonstance. Ils doivent être signalés et répertoriés, le cas échéant, ils doivent être aménagés avec: • une plate-forme de 12 m² pour les motopompes (4 x 3) • une plate-forme de 32 m² pour les engins pompe (8 x 4) • une puisard d’aspiration avec canalisation enterrée. EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 136 Version 3 - Mise à jour le 24/03/2010 Connaissance des besoins et ressources en eau FI-SPV Équipier protection contre l’incendie Les réserves artificielles Créées par l’homme, elles peuvent être utilisables par les sapeurs-pompiers dans les mêmes conditions que les points d’eau naturels. Il s’agit des piscines, des bassins, des lavoirs, des citernes , des barrages, etc …. Ces réserves doivent être signalées, répertoriées et accessibles en toutes circonstances. Certaines, temporaires, sont des citernes souples, mobiles ou rigides. Réserve Air libre 45 120 m 3 3 + 30m /h III/ Défense de la Forêt Contre l’Incendie (D.F.C.I.) C’est l’ensemble des mesures destinées à prévenir les incendies de forêts. Outre les points d’eau, les sapeurs-pompiers disposent de moyens complémentaires spécifiques. On peut citer: • Les aménagements des points d’eau naturels • Les aménagements des réserves artificielles • La création des pare-feux • La surveillance (patrouilles, tours de contrôle,…) • La mise en place de moyens spéciaux (avions, hélicoptères). EDSP 01 Crée par : Équipe d’élaboration des supports pédagogiques 137 Version 3 - Mise à jour le 24/03/2010