Jean-Marie CHAUVET (plateforme d`innovation

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Jean-Marie CHAUVET (plateforme d`innovation
Réunion du groupe de travail partenariats publics/privés – 24 septembre 2014
MC Hénard-Damave
Participants :
- Olivier LEGALL (Directeur général délégué, INRA),
- Jean-Marie CHAUVET (plateforme d’innovation Bioraffinerie Recherches & Innovations, pôle
de compétitivité Industrie Agro Ressources – IAR en Champagne Ardennes et Picardie),
- Jean-Claude PERNOLLET (Académie d’Agriculture),
- Agnès RICROCH (AgroParisTech),
- Philippe DUBUC (chef d’entreprise agricole),
- Carole ZAKINE (saf agr’iDées),
- Marie-Cécile HENARD-DAMAVE (saf agr’iDées)
Points de discussion :

Principe de précaution
Intervention de Carole Zakine sur « le principe de précaution et le principe d’innovation » : dépasser
l’opposition entre ces deux principes et aller vers une réflexion sur l’acceptation par la société des
avancées scientifiques et technologiques dont elle a besoin : nécessité dans ces conditions de
développer les partenariats publics-privés en les élargissant à la population (des avancées scientifiques
non comprises et non partagées resteront lettre morte). Mise en perspective historique : rappel que
le principe de précaution vient de la sphère sanitaire et ceci depuis 1790. Rappel des discussions sur
l’éclairage au gaz à Paris et à Londres au 19ème siècle : peurs en France, action en GB.
Réactions des participants :
Il est important de distinguer prudence, prévention et précaution. Les hommes et les femmes
politiques d’aujourd’hui ne sont pas représentatifs de la société, suivent l’opinion qui est en divorce
avec la connaissance. Les Lumières se sont éteintes. De grandes décisions politiques ont été prises par
le passé à l’encontre de l’opinion publique (cas de l’abolition de la peine de mort). Aujourd’hui David
Cameron a déclaré la biologie synthétique cause nationale, alors que la France a créé un observatoire
de la biologie de synthèse. Celui qui n’avance pas recule.
L’Académie d’Agriculture organisera un colloque au printemps 2015 sur le rôle de la science dans
l’agriculture.

Présentation du pôle de compétitivité IAR en Picardie-Champagne-Ardennes comme
exemple de partenariat public/privé réussi et identification des facteurs de
réussite (voir présentation PPT)
- Organisation formelle, structurée : pôle de compétitivité depuis 2005. Objectif : structurer
les chaînes de valeur autour des applications non alimentaires de la biomasse
- Tous les maillons de la chaîne de valeurs sont présents et structurés : 1 plateforme de
recherche (Bioraffinerie Recherches et Innovations - BRI, Agro-Industrie Recherche
Développement - ARD ), un petit campus d’enseignement supérieur (4 universités et 2 écoles
d’ingénieurs), un complexe industriel (Amidonnerie, sucrerie, éthanol…), une coopérative
agricole (Vivescia). Plus simple de travailler avec une coopérative qu’avec des agriculteurs
individuels
- Un rayonnement territorial : deux régions : Picardie et Champagne-Ardennes. Plus largement
l’UE : projet européen de biorafinerie en partenariat public/privé, accueil du forum annuel des
biotechnologies industrielles EFIB 2014 (European Forum and the Industrial Biotechnology
and the Biobased Economy).
- A l’origine : une vision (être présent dans les biocarburants de 2e génération), une chimie
humaine/communauté de pensée (entre quelques hommes visionnaires : industriels,
banquiers
- une construction dans la durée
- impact économique : 1200 emplois au total
- un soutien politique, un soutien, une aide dans la durée : indispensable pour les investisseurs

Points de vue sur la distance R&D-transfert (aussi appelée « la Vallée de la Mort »)
-
Analyse des impacts de la recherche agronomique à l’INRA publication du rapport
ASIRPA disponible ici : http://www6.inra.fr/asirpa/Le-projet-ASIRPA : le levain dans la
pâte. Ca ne sert pas à rien d’accumuler des connaissances car il ne se passe rien si elles
n’existent pas.
-
Enseignement supérieur bipolaire : les Universités forment des chercheurs et
enseignants-chercheurs tandis que les grandes écoles forment des ingénieurs qui
partent vers l’industrie. Les industriels sont démunis face à l’Université. Très grande
différence avec les US, où les formations scientifiques contiennent des cours
d’économie. Problème politique, social, culturel en France : le privé garde la réputation
d’abominable capitaliste qui veut piquer des idées, et le public a des difficultés à poser
les problématiques en termes d’entreprise.
-
Décloisonnement avec les pôles de compétitivité, l’ANR et les Programmes
Investissements d’Avenir. A l’INRA, ¼ des chercheurs sont ingénieurs. Ils ont la culture
de l’innovation. Ex : ParisTech : fluidité entre recherche et ingénieurs ; Agreenium :
vise à maintenir une communauté agronomique.

Difficultés pour les étudiants de créer leur entreprise
-
Manque d’accès aux outils, aux business angels. Manque de visibilité sur les leviers
existant, alors que ça semble plus simple au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis.
Voir les points de préparation à la réunion soulevés par Gérard Matheron (document
séparé)
Voir la note saf agr’iDées sur le rapport OCDE sur les politiques françaises de
l’innovation (document séparé)
-

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