16. Maladies d`irritation
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16. Maladies d`irritation
Les données de l'IBGE : "Interface Santé et Environnement" Février 2000 16. MALADIES D'IRRITATION 1.Introduction Nous sommes de plus en plus soumis, dans notre environnement intérieur et extérieur, à l'exposition d'agents chimiques (via la pollution atmosphérique, divers produits ménagers, certains matériaux de construction et d'ameublement, … ) qui peuvent induire des réactions de type allergique à expression principalement cutanée et respiratoire (1) . En milieu professionnel, on constate également une recrudescence des affections de type immuno-allergique dont, entre autres, l'asthme bronchique et les alvéolites extrinsèques. L'augmentation de certaines pathologies depuis une dizaine d'année, liées à une série de facteurs environnementaux naturels et chimiques de mieux en mieux connus, a renforcé une pratique de la médecine qui tient davantage compte de l'individu dans son milieu général et développe des actions de sensibilisation et de prévention pour pallier ces phénomènes. 2.Définition Les maladies d'irritation peuvent atteindre l'ensemble des organes même si les sphères ORL et pulmonaire sont les plus souvent touchées. .2.1.Symptomatologie Les manifestations respiratoires allergiques peuvent être groupées en deux catégories : les manifestations des voies aériennes (supérieures et inférieures), survenant chez les individus prédisposés familialement, de type asthme (voir le dossier concernant cette maladie), rhinite et sinusite, laryngite et trachéite ; et les manifestations respiratoires atteignant les voies aériennes profondes et l'interstice pulmonaire telles l'alvéolite allergique qui se caractérise par un tableau clinique de pneumopathie fébrile avec troubles fonctionnels respiratoires. Les autres manifestations allergiques sont principalement oculaires (réaction conjonctivale), caractérisées par des picotements et des larmoiements des yeux ; ou cutanées (urticaire et eczéma) (2) Dans le cadre professionnel des travailleurs des bureaux, on décrit le « sick building syndrome » (3) qui se manifeste par des irritations oculaires et nasales, des céphalées, de la fatigue et une symptomatologie de type grippal. Ce syndrome, spécifique à ce type de milieu (les symptômes disparaissent lorsque les sujets sont en congé) et à certains types de travaux (surtout le travail informatique), semble d’étiologie multifactorielle. On a incriminé des polluants chimiques tels le NO2, le SO2, des émanations de formol, d'hydrocarbures, le tabagisme passif et même le radon (4) . Le rôle de l'ozone dégagé par les imprimantes laser et les photocopieuses a aussi été mis en cause (5) . .2.2.Diagnostic Il est relativement facile de déceler par la clinique les effets toxiques aigus de la plupart des produits. Par contre, en cas d'exposition prolongée à faible dose, les symptômes sont moins spécifiques, ce qui retarde d’autant la prise en charge. Le diagnostic des maladies allergiques est établi en général par des questionnaires standardisés administrés aux patients, des tests cutanés, des prélèvements d'atmosphère permettant de quantifier l'exposition à un allergène et éventuellement des tests de provocation avec des allergènes purifiés (2) . Mais le plus souvent, malgré ces tests, il est très difficile d'identifier l'allergène responsable et on privilégie plutôt une prise en charge symptomatique du patient. .2.3.Traitement et prévention Pour l'ensemble des polluants de l'air intérieur, outre les actions prioritaires pour éliminer l'allergène de l'habitat ou modifier l’environnement professionnel, c'est le renouvellement de l'air grâce à une bonne 16. Maladies d'irritation Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement / Observatoire des Données de l'Environnement 1/5 Les données de l'IBGE : "Interface Santé et Environnement" Février 2000 ventilation qui est le seul moyen efficace pour diminuer les concentrations dans l'air ambiant de la substance irritante. Dans les milieux professionnels, les concentrations moyennes admissibles pour les substances chimiques, sont exprimées par la TLV (« threshold limit value »), intégrant l'exposition prolongée, 8 heures par jour, et 5 jours par semaine, ainsi que les fluctuations de concentration atmosphérique fréquentes au cours d'une journée (6) . Le traitement général des maladies d'irritation consiste, après essais d'identification du ou des allergènes responsables, en l'éviction complète de ce(s) dernier(s) dans l'entourage de la personne allergique. Si cela n'est pas faisable, une série de médicaments de type anti-allergique (corticoïdes, anti-histaminiques, cromoglycate) doivent être donnés pour diminuer partiellement ou totalement les réactions allergiques. 3.Etiologie De nombreuses substances d'origine chimique ou naturelle peuvent provoquer des réactions de type allergique chez un individu prédisposé. Ces allergènes se retrouvent soit au sein de l'habitation (indoor pollution), soit dans l'environnement extérieur (outdoor pollution). La liste ci-dessous n'est pas exhaustive mais reprend les substances dont les effets néfastes sont les mieux documentés et/ou contre lesquels il est possible de se prémunir. • Les produits considérés comme polluants intérieurs : les résidus de formol (formaldéhyde ) : sont les composés organiques volatils (COV) les plus fréquents dans notre environnement intérieur. Ils servent de solvants pour certaines résines, laques, colles, vernis, encres, se retrouvent dans la laine de verre et de roche, dans les peintures, les vitrificateurs et cosmétiques. La plupart des bois agglomérés et contreplaqués en contiennent et ils sont également utilisés dans certains médicaments, produits cosmétiques et textiles. Il s'en dégage aussi, lors des processus d'incinération de déchets. La fumée de tabac constitue une source importante d'émission de formaldéhyde dans l'air ambiant (7) . Ces substances volatiles sont irritantes pour la peau et les muqueuses, entraînant des troubles oculaires (démangeaisons, larmoiement), des dermatites (rougeur, prurit et eczéma), une toux chronique et une oppression thoracique. Ces substances sont de plus classées dans la catégorie des cancérigènes probables pour l'homme (8) . Des manifestations neurologiques peuvent également survenir : fatigue accrue, migraines, nausées, somnolence et vertiges. le pentachlorophénol (PCP) : est un antimicrobien, antifongique, insecticide et herbicide. Il est utilisé pour la protection des bois et d'autres matériaux cellulosiques ou non (industrie textile, cuir, peinture). Le PCP diffuse lentement dans l'atmosphère et contamine les individus et tous les objets des pièces traitées. Sa toxicité serait due essentiellement aux impuretés qu'il contient telles les dioxines et les furanes. A de fortes concentrations, ce produit est irritant pour les yeux, pour le nez et pour les voies aériennes supérieures, entraîne des dermatoses et peut altérer les fonctions hépatique, rénale, immunitaire et du système nerveux central (9) . les matériaux fibreux, laine de verre, laine de roche : utilisés pour l'isolation des maisons, sont constitués de fibres suffisamment petites pour être inhalées. Une exposition de courte durée peut entraîner une irritation de la peau (dermite irritative), du nez et des yeux. Une exposition chronique provoquera des problèmes pulmonaires, dont le cancer. Le liant de certaines laines de verre ou de roche peut aussi contenir du formaldéhyde (10) . les résidus de phénol : peuvent se dégager de meubles et objets en matière plastique. Ils peuvent provoquer de l'eczéma, des céphalées, des bronchites et laryngites. les isocyanates : entrent dans la composition des laques, de mousses, de diverses fibres artificielles, de colle, … Cette substance joue un rôle important comme initiateur d'asthme professionnel (11) . les acariens : retrouvés dans la poussière de maison, peuvent entraîner des manifestations respiratoires (voir fiche sur l'asthme) mais aussi des manifestations cutanées de type eczéma (2) . les animaux : et principalement les chats produisent des allergènes (poils, squames) responsables de nombreuses réactions allergiques chez l'enfant et l'adulte. 16. Maladies d'irritation Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement / Observatoire des Données de l'Environnement 2/5 Les données de l'IBGE : "Interface Santé et Environnement" Février 2000 les actinomycètes : sont des micro-organismes, intermédiaires entre bactéries et moisissures, qui sont susceptibles de contaminer les systèmes de climatisation, entraînant des allergies de type alvéolite (2) . autres : certains insectes et plantes que l'on trouve dans le milieu intérieur sont responsables de différentes réactions allergiques (4) . les sprays imperméabilisants : sont utilisés pour le traitement des cuirs et dans l'industrie textile en général. Ils renferment des éléments de nature encore mal connue qui pourraient être responsables de manifestations toxiques telles rhinites, conjonctivites, toux, vertiges et vomissements. • Les pesticides : peuvent être à usage agricole ou non agricole. Certains d'entre eux, les produits phytosanitaires, se retrouvent plus facilement dans les milieux domestiques. Ils entrent dans la constitution de produits pour les plantes, pour certains médicaments, engrais et aliments (12) . le n,n-diméthyltoluamide (DEET) : se retrouve dans les insectifuges, principalement utilisés contre les moustiques. Une exposition à cette substance peut être à l'origine, particulièrement chez les enfants, de dermatites, de symptômes neurotoxiques et cardiotoxiques ainsi que de réactions allergiques diverses (9) . le lindane : est un insecticide de la famille des organo-chlorés. Associé au pentachlorophénol, il est utilisé dans la composition des produits de traitement des bois. A l'heure actuelle, le lindane, en tant que polluant de l'air intérieur des maisons, provient avant tout des bois traités et peut diffuser pendant des années, surtout par temps chaud. Le lindane n'est plus employé actuellement dans les préparations anti-moustiques et son utilisation en agriculture est maintenant interdite. Cette substance n'est pas encore totalement proscrite dans notre pays mais son utilisation est limitée. le pyrèthre et les pyréthrinoïdes : ces pesticides peuvent entraîner des dermites de contact, des allergies respiratoires, de la polynévrite, des fibrillations et des convulsions. • Autres produits utilisés en milieu professionnel, comme les métaux durs : la prévalence des symptômes asthmatiques est plus élevée chez les travailleurs exposés aux poussières de cobalt (1) • La pollution atmosphérique : et en particulier de fortes concentrations en ozone entraînent des maladies d'irritation des muqueuses respiratoires, de l'asthme (même s'il ne s’agit pas de la cause déclenchante directe) et, à fortes concentrations, un œdème aigu du poumon. De plus ce gaz accroît la sensibilité des voies respiratoires aux autres allergènes avec pour conséquence des bronchoconstrictions plus rapides(5). D'autres polluants chimiques, dont surtout le SO2, sont aussi des irritants des muqueuses respiratoires. L'incinération des plastiques (PVC) est la source principale de libération d'acide chlorhydrique (HCl) dans l'atmosphère qui peut causer l'irritation des yeux, de la sphère ORL et entraîner des dermatites. • Allergènes et moisissures athmosphériques : certains allergènes végétaux peuvent provoquer, en certaines saisons, de véritables épidémies de rhinite et d'asthme. De plus, certaines moisissures atmosphériques, dont l'Aspergillus, le Cladosporium, l'Alternaria, le Candida et le Pénicillium, peuvent, dans certaines circonstances climatiques, être source de maladies d'irritation (2) . .3.1.Synergies Un sujet qui présente des prédispositions atopiques (allergiques) peut être sensible à plusieurs allergènes et une réaction à l'un peut prédisposer à une plus forte sensibilité à un autre. L'ozone par exemple, qui est un puissant irritant des voies respiratoires, prédispose par son effet à des maladies irritatives (principalement bronchiques) déclenchées par d'autres allergènes. .3.2.Groupes à risque Les personnes qui ont des antécédents familiaux ou personnels de réaction allergique sont plus à risque de développer de nouvelles sensibilités à certains produits. Par contre un sujet peut présenter ce type de réaction durant son enfance et perdre cette prédisposition atopique à l'adolescence. A l'inverse, certaines personnes indemnes de ce problème durant leur enfance, peuvent développer des réactions allergiques plus tardivement ; celles-ci sont souvent assez sévères. 16. Maladies d'irritation Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement / Observatoire des Données de l'Environnement 3/5 Les données de l'IBGE : "Interface Santé et Environnement" Février 2000 Dans les milieux professionnels, les personnes travaillant dans certaines industries chimiques, les boulangers, les coiffeurs, les vétérinaires, … c'est à dire un nombre élevé de professions, sont soumises dans leur pratique quotidienne à un certain nombre d’allergènes, ce qui peut entraîner des conséquences morbides importantes pour les personnes allergiques. 4.Importance à Bruxelles Il n'y a pas de spécificité bruxelloise en ce qui concerne la prévalence des ces problèmes, ni les réglementations concernant l'utilisation de certains produits. .4.1.Exposition aux facteurs de risque Il existe des directives propres à certains produits. Ainsi par exemple en ce qui concerne le PCP, la directive 76/769/CEE, transposée dans l'A.R. du 25.02.1996, spécifie que les bois traités ne peuvent être utilisés à l'intérieur d'immeubles à des fins de décoration ou non, quelle qu’en soit la destination (habitation, travail, loisir). La Commission de la Sécurité des Consommateurs de Bruxelles a soulevé le problème des panneaux utilisés pour la fabrication de meubles qui ne sont pas traités par PCB mais qui en contiennent des traces suite à l'incorporation de bois recyclés et antérieurement contaminés (9) . Pour le formaldéhyde, depuis 1995, l'OMS recommande que les concentrations intérieures soient inférieures à 0,1mg/m³ (100 microgrammes) pour les personnes normales et à 0,01mg/m³ (10 microgrammes) pour les personnes sensibilisées. Les panneaux de bois sont les premiers produits de construction pour lesquels il y a des normes d'émission à respecter (8) . Les personnes sensibilisées à ces produits peuvent rencontrer des difficultés considérables dans leur vie de tous les jours car il y a peu d'endroits où les concentrations de l'air intérieur sont inférieures à 10 µg/m³. Par contre, les concentrations dans l'air extérieur sont très faibles et généralement inférieures à 10 µg/m³. .4.2.Prévalence Il est bien sûr trop difficile d'évaluer l'ensemble des phénomènes allergiques ou d'irritation dans la population. Il est par contre plus facile de connaître les principaux produits incriminés dans des réactions allergiques et qui ont entraîné une symptomatologie ayant poussé les individus à contacter le Centre Antipoison. Ainsi dans son rapport annuel de 1997, le Centre Antipoison a eu 24.992 contacts de personnes adultes dont 44 % liés à un médicament, 31 % pour des produits ménagers, 6 % pour des produits phytosanitaires, 6 % pour des plantes et des champignons et 4 % pour des cosmétiques. Tous ces appels ne surviennent pas nécessairement suite à une intoxication mais parfois pour une demande de renseignements sur un produit spécifique. Chez les enfants (n=26.560) la répartition des appels est : 41 % pour un médicament, 30 % pour un produit ménager, 6 % pour les plantes et champignons, 6 % pour les produits phytosanitaires. 5.Ressources Centre de documentation et outils pédagogiques destinés au public : • Fondation pour la prévention des allergies, rue du Président 55, 1050 Bruxelles, tél. 02/511.67.61 Associations spécialisées dans le dépistage et le soutien aux malades : • Centre Antipoison, Hôpital militaire Reine Astrid, rue Major Bruyn, 1120 Neder-over-Heembeek, tél. 070/245.245 (urgence), 02/264.96.36 (administration), fax. 02/264.96.46 6.Conclusion Chaque jour, nous sommes mis en contact dans notre environnement avec une série de substances susceptibles de provoquer des réactions allergiques chez certaines personnes. Les problèmes de santé qui 16. Maladies d'irritation Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement / Observatoire des Données de l'Environnement 4/5 Les données de l'IBGE : "Interface Santé et Environnement" Février 2000 en découlent sont importants en terme de fréquence et d'incapacité pour les personnes touchées. Les méthodes d’identification des substances incriminées sont en constante amélioration. Certains gestes de la vie quotidienne peuvent entraîner des problèmes allergiques et même des accidents graves (9) . Il est donc important de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir ces contacts allergiques tant dans son habitat que dans les autres milieux. Pour ce faire, une meilleure information sur les produits incriminés et leurs effets néfastes est importante à la fois pour le grand public, mais aussi pour tous les acteurs de santé primaire, les médecins et pharmaciens, les agents d'éducation sanitaire, et les décideurs politiques afin de prendre les mesures individuelles et collectives pour réglementer et diminuer la présence de certaines substances nocives dans notre environnement quotidien. Sources 1. Cabut C. Allergies et pseudo-allergies chimiques de l'environnement. Présenté dans Le médecin généraliste et les risques pour la santé en relation avec l'environnement. Université de Liège, Faculté de Médecine. 2. Rylander R. & Mégevand I. Introduction à la médecine de l'environnement. Ed. Frison-Roche, pp.104-109. 3. Jaakkola J.J.K. & Miettinen P. Ventilation rate in office building and sick building syndrome. Occup Environ Med 1995; 52 : 709-14. 4. Cabut C. Pesticides - toxicité chronique, effets hormonaux et immunitaires. Présenté dans Le médecin généraliste et les risques pour la santé en relation avec l'environnement. Université de Liège, Faculté de Médecine. 5. Question Santé. L'ozone : à quel point est-il dangereux ? La lettre de la santé 1997; 55 : 1-3. 6. Cabut C. Pollution et risques pour la santé. Présenté dans Le médecin généraliste et les risques pour la santé en relation avec l'environnement. Université de Liège, Faculté de Médecine. 7. Brooks B.O., Utter G.M., Debroy J.A. & Schimke R.D. Indoor air pollution: an edifice complex. Clinical Toxicology 1991; 29(3) : 307-11. 8. Servais P. Indoor Pollution : exposition aux formaldéhydes. Fiches thématiques de la Fédération Belge contre le Cancer. Février 1999. 9. Noirfalise A. Indoor pollution : pesticides et produits ménagers : sources et aspects toxicologiques. Présenté dans Le médecin généraliste et les risques pour la santé en relation avec l'environnement. Université de Liège, Faculté de Médecine. 10. Dewaele P. L'ennemi dans la maison. J. Médecin 1998; 1103 : 24. 11. Bessot J.C., Koperschmitt-Kubler M.C. et al. Isocyanate asthma in car painters : a study of 27 cases. Cah. Med. du travail XXXI 1994; 1 : 35. 12. Yveliang Lfon Guo, Bour J.W. et al. Prevalence of dermatoses and skin sensitisation associated with use of pesticides in fruit farmers of southern Taiwan. Occup. Environ. Med. 1996; 53 : 427-31. Auteur(s) de la fiche BOULAND Catherine 16. Maladies d'irritation Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement / Observatoire des Données de l'Environnement 5/5