LA CONSTITUTION CIVILE DU CLERGÉ (12 juillet 1790).

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LA CONSTITUTION CIVILE DU CLERGÉ (12 juillet 1790).
LA CONSTITUTION CIVILE DU CLERGÉ
(12 juillet 1790).
* C’est le nouveau statut imposé à l’Eglise de France par un vote de l’Assemblée nationale en date du 12 juillet 1790. Il abroge unilatéralement le concordat
d’Ancien Régime (1516) et fait suite, en les confirmant, à l’abolition de la société d’ordres (4 août 1789) et à la nationalisation des biens de l’Eglise de France (2
novembre 1789). En pratique, il fait des membres du clergé de simples citoyens et met fin à l’indépendance de l’Eglise. Plus tard, la constitution civile sera à la fois
confirmée et en partie amendée par un nouveau concordat (1801). Voir D 28/9.
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RATIONALISATION (administration et traitements)
* Réduction du nombre des évêchés (de 135 à 83, soit un par
département) et des paroisses ;
* Simplification des circonscriptions ;
* Traitement matériel convenable et plus juste du clergé, pris en charge
par l’Etat (en compensation de la confiscation des biens de l’Eglise).
- Avantages
- rationalisation, simplification ;
- davantage de justice, car moins d’inégalité entre les membres du
clergé.
- Inconvénient
les hommes d’Eglise dépendent de l’Etat pour leur traitement.
NATIONALISATION(gallicanisme )
* Elections à tous les échelons ;
* Pas d’intervention du Pape ;
* Imposition aux prêtres du serment civique (rendu obligatoire le
27-11-1790, et sous peine de déportation le 27-5-1792).
- Avantages (apparents):
- démocratisation ;
- clergé soumis au pouvoir (césaro-papisme).
- Inconvénients :
- le choix des prêtres est laissé au caprice de l’opinion publique
au lieu d’être décidé par des hommes d’Eglise évaluant la
vocation des candidats.
- la fonction de chef de l’Eglise est totalement niée.
- les prêtres sont liés par serment au régime politique en place.
- double schisme : d’une part entre la France officielle et la
Papauté, d’autre part entre les Français, et en premier lieu les
prêtres, selon qu’ils acceptent ou refusent les nouvelles mesures.
* Conséquences : fin de l’indépendance de l’Eglise en France par l’effet d’un césaro-papisme extrême ; dès lors, le mouvement révolutionnaire se pose en
ennemi de l’Eglise et des catholiques, s’attirant ainsi sottement un nombre croissant d’adversaires.