passe-info hiver 2016
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LE PASSE-INFO Volume 19, Numéro 4 Janvier, février, mars 2016 Dans ce numéro: À inscrire à votre Agenda 2 3 Retour sur nos activités 3 Nouvelle équipe, pour vous servir... 4 Suggestions d’évasion pendant les Fêtes 5 Comment dire non 6 7 Comprendre comment la maladie mentale affecte la famille 8 9 10 21 janvier, Journée internationale des câlins 11 À lire… 12 819.233.9143 Du lundi au jeudi De 10 h à 16 h Joyeux Noël et bonne et heureuse Année ! L’équipe de la Passerelle vous souhaite la santé, le bonheur et tout ce dont vous rêvez. En cette année 2016 qui arrive, La Passerelle aura le plaisir de fêter ses vingt ans. Eh oui, c’est exactement le 9 janvier 1996 que les lettres patentes ont été constituées et que notre organisme a vu le jour. Que d’eau passée sous notre Passerelle depuis ce temps ! Que de belles rencontres, que de moments touchants, de fous rires, de peines, de questionnements, de cheminements partagés ! Cette vingtième année marque aussi un nouveau début pour La Passerelle, avec une toute nouvelle équipe. Quel privilège de pouvoir en faire partie ! Votre expérience en tant que membres nous est précieuse : la Passerelle, c’est aussi chacun de vous qui la bâtissez, à votre image. Merci d’être là, toujours fidèles. Merci de continuer la route avec nous ! Nous vous souhaitons à tous un Noël féérique ! LE PASSE-INFO Page 2 À inscrire à votre agenda... Groupe d’entraide avec thème Cettedu année, Passerelle sera entre et le Jour de le 1er mercredi moisLa (sauf en juillet) - 18ouverte h au local de Noël La Passerelle l’An, afin de vous recevoir si vous 10 juillet — en avez besoin. Les dates de fermeture seront les jeudi et vendredi 24 et 25 décembre, Pour les personnes dont un28 proche est atteint de 31 maladie mentale. Bienvenue tous nos le lundi décembre, le jeudi décembre, le vendredi 1er àjanvier ainsimembres. que le lundi 4 janvier. Nous serons donc sur place pour vous servir le mardi 29 décembre le mercredi 30 » décembre, de 10 h à 16 h. Groupe «etLâcher prise le 3e jeudi du mois (sauf en juillet) — 13 h au local de La Passerelle 20 juin Prochains groupes d’entraide Pour ceux et celles qui ont suivi la formation. le 1er mercredi du mois à 18 h au local de La Passerelle JANVIER 6 janvier — 3 février — 2 mars Pour les personnes dont un proche est atteint de maladie mentale. Bienvenue à tous nos membres. Dîner du Nouvel An Le samedi 19 janvier 2013 — 11 h Dimanche 17 janvier 2016 Brunch du Nouvel An Endroit : Les délices du boucher, au Mont-Bénilde De la nouveauté cette année 1325, : l’exotisme dedes l’Asie sera auBécancour menu. Nous vous donnons rendez-vous au avenue Pensées, (secteur Ste-Angèle) vous confirmée lors de votre inscription… restaurant Khroua Thaï, 71L’heure Place du 21sera mars, à Nicolet. Au plaisir vous y différents—doux retrouver ! Vous aurez le choix entre 2 soupes et 3demenus ou épicés selon votre goût ou votre personnalité… Bienvenue à tous nos membres. C’est gratuit, mais il faut s’inscrire ! Mercredi 27 janvier — Soirée divertissante À 18 h 30 — au local de La Passerelle Cette activité vise à renforcer les liens du groupe, juste pour le plaisir d’être ensemble, de rire, d’écouter de la musique, de grignoter… Les mercredis 10 et 24 février FÉVRIER À 18 h — au local de La Passerelle Ateliers sur le thème de « la culpabilité » Pourquoi cela nous cause autant de maux de tête… Est-ce que j’ai dit la bonne chose ? Est-ce que j’en ai fait assez ? N’oubliez pas de vous inscrire. Samedi 27 février Activité « Bouffe en folie » Passons une journée ensemble à cuisiner, à partager nos recettes pour ensuite rentrer à la maison avec nos produits finis… après avoir eu le bonheur d’être ensemble et de s’amuser. Photo de la page couverture : Jay — www.deviantart.com Tout est fourni… il vous suffit d’apporter vos propres contenants pour rapporter chez vous ce que vous aurez confectionné. L’endroit vous sera confirmé lors de votre inscription. Volume 19, Numéro 4 Janvier, février, mars 2016 Page 3 Les mercredis 9 et 23 mars À 18 h — au local de La Passerelle MARS Ateliers sur le thème « Mieux comprendre la maladie mentale et les nouveaux traitements » Pour regarder ensemble les différents symptômes des maladies mentales les plus connues et jeter un coup d’œil sur les nouvelles technologies de traitement. N’hésitez pas à vous inscrire... Samedi 26 mars Activité à la cabane à sucre L’endroit reste à déterminer — Nous vous en informerons dès que possible… Retour sur nos activités Un rendez-vous d’amitié, au J’aime Café le 30 novembre 2015 Quel plaisir de se retrouver au 5 à 7 soulignant le départ à la retraite de Danyelle Douville. Elle nous dit avoir reçu une vague d’amour incroyable ! Comme toujours, être en votre présence était un pur délice… Merci de votre participation ! Page 4 LE PASSE-INFO Nouvelle équipe, à votre service... Bonjour à tous ! Je me présente: Jocelyne Mathieu, la nouvelle adjointe administrative. Je suis diplômée du Collège Shawinigan (A.É.C. en gestion financière informatisée). J’ai toujours aimé le travail de bureau tout autant que le contact direct avec la clientèle et les participants dans un organisme communautaire. J’ai aussi, dans ma carrière, eu l’occasion de travailler avec d’autres collaborateurs dans le domaine commercial. Ma préférence est le communautaire. J’ai travaillé pendant 10 ans dans un organisme en tant qu’adjointe administrative, et à titre de bénévole pendant 3 ans au Conseil d’administration d’une maison de jeunes. J’apprécie beaucoup rencontrer les gens et il me fera plaisir de discuter avec ceux et celles qui se présenteront à nos bureaux. À bientôt ! Le petit nouveau de La Passerelle Bonjour, Voilà la période des fêtes qui cogne à nos portes. Je profite de ce numéro du journal pour me présenter à vous. J’ai débuté mon travail à La Passerelle le 12 octobre dernier. J’ai travaillé plusieurs années dans le réseau de la santé et des services sociaux comme travailleur social. J’ai développé mon expérience auprès des familles et des adolescents. Je suis très fier d’appartenir à la belle famille de La Passerelle. Je souhaite que cette période vous donne l’occasion de prendre soin de vous et d’avoir du plaisir. Christian Pépin, intervenant communautaire « Pour critiquer les gens, il faut les connaître et pour les connaître, il faut les aimer. » Michel Colucci dit Coluche Volume 19, Numéro 4 Janvier, février, mars 2016 Page 5 Suggestions d’évasion pendant les Fêtes NICOLET — Les adeptes du patin en plein air pourront s’amuser à leur loisir encore cet hiver puisqu’un anneau de glace sera de nouveau aménagé au centre-ville, cette fois-ci au parc Marguerite-d’Youville. Ouvert jusqu’à 20 h chaque soir. Un igloo pour 7 adultes est déjà prêt à vous recevoir! Deux autres s'ajouteront à la mi-janvier. Vivez l’expérience Igloo chez Maïkan Aventure! Passez une nuit mémorable, en famille, entre amis, dans l’un de nos trois igloos construits en blocs de neige. Chaque igloo peut recevoir 7 à 8 adultes ou une douzaine d’enfants. Vous devez apporter vêtements chauds, tapis de sol, sac de couchage, oreiller et doudou (ou vieux manteaux de fourrure… pourquoi pas !). L’activité a lieu sur le terrain même de Maïkan Aventure à 3 km du centre-ville de Trois-Rivières. La température à l’intérieur des igloos oscille entre – 5° C. et – 3° C. Faites de beaux rêves! Prix pour une nuit : 14.99$ par personne, prix membre Maïkan / 19.99$ prix non-membre. Noël en lumière au sanctuaire Du 10 décembre au 8 janvier, les jardins du sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, à Trois-Rivières, s'illuminent et deviennent le théâtre de nombreuses activités: spectacles de marionnettes, récits de contes et légendes du temps des Fêtes, crèche vivante et récitals de chants. Théâtre équestre Beauvallon célèbre Noël Venez fêter cette merveilleuse fête de fin d’année avec les élèves des sports équestres de l’Académie les Estacades de Trois-Rivières. Encadré par Franck Innocenti, sa famille et ses chevaux. 2 représentations : Samedi 19 décembre à 14 h / Dimanche 20 décembre à 14 h Salle tempérée, mais habillez-vous chaudement Avant et après le spectacle, tour de poney à 2 $ Tarifs : 15 $ / billet / Forfait famille : 50 $ pour 4 billets - Durée : 70 minutes Billetterie : Tél. : 819 448-5588 / Courriel : [email protected] Sur les lieux : le jour même à la billetterie Le Village québécois d’antan de Drummondville s'illumine du 16 au 18 décembre et du 23 décembre au 1er janvier, de 17 h à 22 h (fermé le 25 décembre). On fait une promenade à pied ou en carriole, agrémentée d'une musique de circonstance. Possibilité de déguster un repas typique et de participer au Réveillon du 31 décembre, avec rigodon et chansons à répondre. Les prix sont affichés sur leur site. Page 6 LE PASSE-INFO Comment dire non Les aidants naturels se sentent souvent à la merci du malade, incapables de lui refuser certains services même s’il s’agit de demandes exagérées. Les besoins et les désirs du malade entrent souvent en conflit avec ceux du soignant. Ce dernier est un être humain à part entière, avec ses droits et ses besoins. Il peut être attentif à ce qu’exprime le malade et en tenir compte sans devenir servile et soumis. Le maintien de son estime de soi et de la qualité de la relation avec le malade en dépend. Souvenez-vous qu’avant d’avoir cette maladie, la personne dont il est question n’avait pas toujours raison, qu’elle n’était pas toujours raisonnable et qu’elle pouvait occasionnellement oublier de tenir compte des besoins et du point de vue des autres. Permettez-vous de lui exposer votre perception de la situation. Ce que vous pensez et ce que vous ressentez. Demeurez le juge de vos comportements. Vous pouvez fixer des limites, ne pas répondre à une demande ou y répondre un peu plus tard, lorsque cela vous conviendra mieux. Le rôle de soignant peut devenir tyrannique si vous renoncez au regard critique sur ce que vous avez à faire. Certains peuvent penser qu’il est impossible de dire non d’une manière polie et même amicale, sans se fâcher. Cela est faux. Nous pouvons refuser de répondre à une demande de façon directe et polie et en évitant d’être manipulé par des flatteries, des pressions culpabilisantes, des menaces ou des insultes. Il n’est pas non plus nécessaire de s’excuser ou de se justifier. Si, par exemple, vous ne voulez pas rendre visite à votre mère au cours de la journée alors qu’elle vous le demande par téléphone, il peut suffire de dire: « Non. Je suis occupé cet après-midi. Je ne suis pas disponible ». Et c’est tout. Si vous vous excusez ou tentez de vous justifier, elle peut argumenter. Elle peut tenter de vous manipuler, c’est-à-dire de vous rendre coupable, anxieux, et mal à l’aise dans le but de satisfaire ses besoins. Il est probable que les premières fois que vous vous affirmerez, elle renouvellera sa demande avec insistance. Elle a le droit d’exprimer ses désirs… et vous avez le droit de décider pour le moment d’accorder la priorité à vos besoins. Dans notre exemple, vous n’avez qu’à répéter calmement que vous n’êtes pas disponible cet après-midi. Soulignons ici la différence entre un besoin (« j’ai soif ») et un désir (« je veux un coke diète sans caféine »). Le malade peut insister pour que vous fassiez certaines démarches immédiatement parce que c’est ce qu’il préférerait, ou parce qu’il est mal informé, ou encore parce qu’il est anxieux. Cela ne signifie pas nécessairement que ce qu’il souhaite est indispensable ou même aussi utile qu’il peut vous le faire croire. Permettezvous de vous faire votre propre idée de la situation, en tenant compte de votre point de vue et de vos besoins. Après que vous ayez refusé d’agréer à sa demande d’une façon polie, calme et déterminée, votre interlocuteur peut insister. Plusieurs possibilités s’offrent alors à vous. Volume 19, Numéro 4 Janvier, février, mars 2016 Page 7 Prendre soin soi (suite) Comment diredenon Vous pouvez lui suggérer des alternatives. Vous pouvez par exemple suggérer à votre mère: «Je ne suis pas libre aujourd’hui. Peut-être pourrais-tu demander à Jean-Paul de te visiter aujourd’hui?». Rappelezvous toutefois que vous n’êtes pas responsable de la résolution de tous les problèmes vécus par la personne qui vous les présente. C’est une chose de lui suggérer des solutions si elle s’ennuie, c’en est une autre de vous sentir obligé de voir à ce qu’elle ne s’ennuie pas. Elle peut choisir de refuser toutes vos suggestions dans l’espoir que vous allez finalement venir chez elle. C’est son choix de refuser d’envisager les alternatives. Cela ne signifie pas que vous êtes obligé de tout mettre de côté pour accourir auprès d’elle. Lorsque quelqu’un vous soumet une demande, soyez d’abord bien sûr de la comprendre. Au besoin, demandez-lui de la clarifier. Vous avez le droit de comprendre ce que l’on vous demande avant de prendre une décision. Méfiez-vous des gens qui vous font sentir que vous n’êtes pas intelligent si vous ne comprenez pas immédiatement ce qu’ils veulent dire, alors qu’ils ne s’expriment pas clairement. Par exemple, cela n’a pas la même implication de visiter votre mère pour partager un café que pour repeindre sa maison. Prenez le temps de montrer que vous avez compris ce qui vous est demandé en résumant la demande. Vous pourriez dire par exemple: «Je comprends bien que tu aimerais que j’aille te visiter cet après-midi, mais je ne suis vraiment pas disponible. J’ai des choses à faire. Je suis occupé». Une fois que vous avez bien compris la demande, vous n’êtes pas obligé de prendre une décision immédiate. Vous pouvez répondre: «Je vais y penser et je te donnerai une réponse dans deux heures (ou le lendemain, ou dans une semaine, selon le cas)». Certains malades peuvent vous presser de prendre une décision rapide sans que vous ayez le temps d’y réfléchir. Encore une fois, ces pressions ne correspondent pas toujours à des besoins primordiaux et le temps de réflexion que vous vous donnez peut s’avérer très utile pour vous et pour le malade. Il y aura bien assez de situations où les événements ne vous laisseront pas le choix de retarder la décision. Profitez-en lorsque cela vous semble utile et possible. Évidemment, quand vous avez décidé de répondre oui ou non, cela n’est pas souhaitable de reporter votre réponse uniquement par peur de la réaction de votre interlocuteur. Une réponse immédiate vous permettra alors de passer à autre chose. Si la personne insiste malgré votre refus répété et poli, vous pouvez alors montrer vos sentiments face à son insistance. « Je regrette que tu persistes à me demander cela. Je me sens bousculé. Comme je te l’ai dit, je ne suis pas disponible aujourd’hui ». Si malgré tout elle continue à répéter sa demande, vous pouvez alors lui demander un changement: « J’aimerais vraiment que tu cesses d’insister ». Quand vous commencerez à mettre ces stratégies en application, rappelez-vous que les gens de votre entourage sont habitués à vous voir agréer à leurs demandes, et qu’ils vont insister énergiquement au début dans l’espoir de vous voir changer d’avis. Avec le temps, ils vont s’habituer au fait que lorsque vous dites non, c’est vraiment non et ils n’insisteront plus. Il est très important de ne pas céder lorsque vous commencez à modifier vos habitudes, sans quoi les gens de votre entourage vont retenir que malgré votre refus, il suffit d’insister énergiquement pour que vous changiez d’idée. Commencez par vous pratiquer dans des situations faciles, moins importantes. Vous deviendrez progressivement plus habile. Source: Vivre avec un malade sans le devenir, Bruno Fortin et Sylvain Néron, Éditions du Méridien, 1991 Publié dans : Journal Entre-Nous | Septembre-octobre 2002 | APPAMM-ESTRIE) Pour en savoir plus : www.psychologue.levillage.org Page 8 LE PASSE-INFO Comprendre comment la maladie mentale affecte la famille Le père et la mère Les parents se sentent souvent les grands responsables de ce qui arrive à leurs enfants. Ils se sentent coupables. Ce sentiment de culpabilité, allié à leur habitude de contrôler la vie de la famille, les poussent à chercher une solution à tout prix. Ne trouvant pas de solution magique, ils vivent beaucoup d’impuissance et de désespoir face à la souffrance de leur enfant. Ils sont aussi très sensibles à l’opinion extérieure qui fera en sorte qu’ils seront pointés du doigt s’il arrive quelque chose à un de leurs enfants. Les parents souffrent aussi de voir anéantis les rêves qu’ils faisaient pour leurs enfants. Les frères et les sœurs Le lien qui unit les frères et sœurs est très fort et permanent. En effet, ce sont des compagnons de jeux ainsi que des complices dans l’apprentissage de la vie. Aussi, quand un frère ou une sœur, brusquement, ne suit plus ou est victime d’une catastrophe quelconque, cela affecte grandement les autres membres de la fratrie. La solidarité est grande entre frères et sœurs. La souffrance de l’un est ressentie vivement par les autres qui craignent de surcroît, un sort semblable. Comme les parents, ils se sentent coupables. Ils ont peur d’avoir été trop agaçants, trop jaloux ou de ne pas avoir protégé suffisamment leur frère ou leur sœur. Les frères et sœurs vivent des émotions troublantes. Devant leurs amis, ils ont souvent honte de leur frère malade. Ils n’osent plus les inviter à la maison et sortent de plus en plus. Ils sont souvent jaloux du frère qui, à cause de sa maladie, accapare toute l’attention parentale. Ils se sentent négligés. Ils ont honte d’éprouver cette jalousie, cette colère à l’égard de quelqu’un qui souffre. Ils se sentent coupables d’être bien portants. Des conflits peuvent surgir entre frères et sœurs. Certains se sentent responsables et appelés à prendre la relève des parents. En même temps, cela les angoisse. D’autres ont l’air de vouloir se sauver, de chercher à en faire le moins possible. Ces façons différentes de réagir causent des disputes, créent des froids et brisent parfois des liens pour longtemps. Le conjoint Quand on se marie, on dit traditionnellement que c’est pour le meilleur et pour le pire. Personne n’imagine vraiment que le pire va arriver. Pourtant, c’est bien ce que se disent ceux dont le conjoint se trouve soudain aux prises avec la maladie mentale. Les conjoints bien portants connaissent aussi la culpabilité. Ils s’accusent de ne pas avoir été un assez bon partenaire, de ne pas avoir assez soutenu leur époux. Ils se demandent s’ils ont aussi des problèmes puisqu’ils ont attiré quelqu’un qui a des problèmes. Ils se sentent coupables du fait que leurs enfants souffrent de la situation. Volume 19, Numéro 4 Janvier, février, mars 2016 Page 9 Comprendre comment… (suite) Ils se sentent piégés d’avoir à assumer tout à coup l’ensemble des tâches familiales. Ils éprouvent du ressentiment à l’égard de leur partenaire et s’en sentent coupables. Il arrive assez souvent que des membres de la famille élargie s’en mêlent : les uns refusant de voir la fatigue et les limites du conjoint bien portant, les autres l’encourageant au divorce. Le résultat de ces pressions est que le partenaire se sent incompris et bien seul. Les enfants Les enfants dont un parent est atteint de maladie mentale, alors qu’ils sont encore jeunes, sont souvent contraints de jouer le rôle de parent. Ils devraient être protégés et ce sont eux qui protègent. Ils devraient avoir le temps de jouer, de vivre dans l’insouciance et pourtant ils doivent être sérieux, plus que leur âge. Enfin, devant la maladie du parent, ils vivent beaucoup de crainte, d’incertitude et de confusion. Les adultes, eux, peuvent trouver soutien et réconfort auprès d’amis et de professionnels. Ils ont accès à de nombreuses sources d’informations. L’enfant, pour sa part, n’a pas les mêmes ressources et souffre de solitude. Les adultes autour de lui sont parfois dans le même désarroi et comprennent mal la façon dont l’enfant est touché. De plus, pour le protéger, ils le maintiennent dans l’ignorance de ce qui se passe vraiment et aggravent ainsi sa confusion. Les enfants vivent aussi de la colère parce qu’ils n’ont pas un parent comme les autres, parce qu’ils ne reçoivent pas les mêmes attentions que leurs camarades. Comme les adultes, ils peuvent se sentir coupables. La famille élargie, les amis, les voisins Oncles, cousines, grands-parents, neveux et le reste de la parenté forment la famille élargie. Comme les amis et les voisins, ces gens sont affectés, à des degrés divers, par la maladie d’un proche. On retrouve chez eux diverses attitudes : du rejet complet à l’ingérence. Les motifs sont variés tels l’ignorance, la peur d’attraper la maladie ou d’avoir à s’impliquer mais aussi la crainte d’être importuns et de ne pas savoir quoi dire. Certains se croient permis de blâmer ou de donner des conseils sans y être invités. S’il est irréaliste d’espérer convaincre tout le monde, il ne faut pas non plus se décourager. L’information bien dosée et la patience peuvent faire changer les façons de voir inappropriées et les transformer en attitudes plus accueillantes. La personne malade En plus de souffrir des effets de la maladie, les personnes atteintes souffrent grandement dans leurs relations avec les autres. Quand on interroge les bien-portants à propos de ce qu’ils craignent le plus dans la maladie, la majorité vous disent qu’ils craignent par-dessus tout de devenir un fardeau. Ils ne veulent pas causer de trouble, de souci et devenir dépendants de quelqu’un. Les personnes malades redoutent d’imposer aux autres un surcroît de responsabilités lorsqu’elles-mêmes sont incapables de remplir celles qui leur reviennent. Elles se sentent coupables, inutiles, craignent de perdre leur raison d’être, leur identité. Cette situation les déprime ou les remplit de colère. Elles croient que ce qui leur arrive est injuste et elles se révoltent. Ces réactions, en partie guidées par le tempérament, sont universelles. Toutes les personnes handicapées à la suite d’un accident ou d’une maladie physique ou mentale, vivent ces mêmes émotions. « Être belle à 60 ans, ce n'est pas ressembler à une jeune fille, mais qu'une jeune fille ait envie de vous ressembler lorsqu'elle aura 60 ans. » Nathalie Rykiel Page 10 LE PASSE-INFO Comprendre comment… (fin) Entre la personne malade et son entourage, se développent des situations de conflits à propos des rôles et responsabilités de chacun. Le malade peut trouver que son entourage en fait trop ou pas assez. Il arrive qu’on ne s’entende pas sur qui peut faire quoi car, à certains moments, la personne va mieux et se sent capable d’en faire plus. Lorsque la situation est instable, c’est souvent difficile de s’y retrouver et cela cause bien des irritations. À la longue, la personne atteinte peut perdre confiance en ses capacités et la personne aidante peut se révolter de ce qui lui paraît un rôle bien ingrat. « Nul homme n’est une île. » On est heureux quand les autres se réjouissent de nos bonheurs et de nos succès. On doit accepter également que les autres s’attristent et aient de la peine quand ce qui nous arrive est malheureux. Les liens familiaux et amicaux si précieux expliquent que l’on ne peut pas toujours souffrir seul. Quoi faire alors? D’un côté, il faut apprendre à aider, de l’autre, il faut apprendre à recevoir de l’aide, ce qui est peut-être plus difficile encore. Cela exige du doigté, de la patience et de l’humilité. Il faut encore découvrir les émotions et les raisons qui se cachent derrière les actions de l’aidant et de l’aidé. Tout ça demande du respect et de la compassion. Il faut apprendre à connaître la maladie, ce qu’elle change et ne change pas chez les personnes. Il faut apprendre à reconnaître et accepter les limites de chacun et surtout ne pas comparer. Il ne faut pas tomber dans le piège des concours : qu’est-ce qui est le plus dur ? qui a le plus lourd fardeau ? Cette compétition dans la souffrance est un manque de respect pour les autres et risque de les faire se refermer dans la solitude en les faisant douter d’être compris. Source: Guide sur les maladies mentales à l’usage des familles Texte et recherche: Françoise Beauregard Rendez-vous des apprenties tricoteuses, sous l’œil vigilant de Madame Champagne. Un autre bel exemple de partage à La Passerelle ! « Il faut mettre ses principes dans les grandes choses, aux petites la miséricorde suffit. » Albert Camus Volume 19, Numéro 4 Janvier, février, mars 2016 Page 11 21 janvier, Journée internationale des câlins Instaurée aux États-Unis sous le nom de « National Hug Day », cette journée a pour but d’encourager les personnes d'une même famille ou des amis à se prendre dans les bras quelques secondes, en marque de tendresse. Cette manifestation d'affection serait bonne pour la santé et le moral, en favorisant la sécrétion d’ocytocine. L’idée, qui s’est répandue dans d’autres pays, remonte à 1986. Elle vient du révérend Kevin Zaborney, qui avait constaté qu’entre les fêtes du début de l’année et la Saint-Valentin, les gens étaient plus enclins à la déprime. Voici comment ça fonctionne: En public, vous proposez une accolade (sans contrepartie) à une personne de votre choix et vous lui faites part de votre intention à l’aide d’une petite pancarte portant la mention « câlin gratuit ». Le but ? Apprendre à manifester gratuitement son affection et, pourquoi pas, à accepter l’affection des autres, tout simplement. Et si ça marchait… Oserez-vous ? Vous pouvez aussi envoyer, ce jour-là, une carte virtuelle à une personne que vous affectionnez tout particulièrement. Il y en a tout un choix à l’adresse suivante : http://www.dromadaire.com/carte-journee-du-calin POUR JOINDRE LES MEMBRES DE NOTRE ÉQUIPE PAR COURRIEL Josée [email protected] OU [email protected] Jocelyne [email protected] Christian [email protected] Nos services La Passerelle 4825, avenue Bouvet Bureau 112 Bécancour (St-Grégoire) Qc G9H 1X5 Téléphone : 819-233-9143 Télécopie : 819-233-9843 Courriel : [email protected] Les INTERVENTIONS PSYCHOSOCIALES Interventions individuelles et/ou familiales où l’aide est reliée au soutien, à la communication, à la résolution de problèmes ou à la référence. Les interventions psychosociales se définissent comme un soutien ponctuel face à une problématique clairement identifiée. Les ACTIVITÉS D’INFORMATION Activités permettant la transmission de renseignements sur tous les aspects reliés aux différentes problématiques. Les GROUPES D’ENTRAIDE Activités qui consistent en des moments d’entraide entre pairs. L’entraide constitue le point d’ancrage de la vie associative. Les ACTIVITÉS DE FORMATION Activités d’éducation permettant aux participants d’acquérir certaines connaissances, habiletés et/ou attitudes en lien avec les stratégies d’adaptation individuelles et familiales. Comme un pont au-dessus des eaux troubles... Équipe de travail Josée Arsenault Directrice Jocelyne Mathieu Adjointe administrative Christian Pépin Intervenant communautaire Passe-Info Montage : Solange B. Vitale Conseil d’administration 2015-2016 Lise Vaudry Présidente Martine Proulx Vice-présidente Solange B. Vitale Secrétaire-trésorière Lise Frédette Lorraine Isabelle Fabienne Lepage Administratrices Visitez notre site Web : lapasserellebny.org Les ACTIVITÉS DE SENSIBILISATION Sensibilisation de la population sur la situation des membres de l’entourage. Mesures de RÉPIT-DÉPANNAGE Ces mesures visent à permettre à la famille de se dynamiser pour ainsi prévenir une éventuelle détérioration des ressources de soutien au sein de la famille. À lire... Du bonheur, un voyage philosophique — Frédéric Lenoir — U37 Qu’entendons-nous par « bonheur » ? Dépend-il de nos gènes, de la chance, de notre sensibilité ? Est-ce un état durable ou une suite de plaisirs fugaces ? N’est-il que subjectif ? Faut-il le rechercher ? Peut-on le cultiver ? Souffrance et bonheur peuvent-ils coexister ? Pour tenter de répondre à ces questions, Frédéric Lenoir propose un voyage philosophique, joyeux et plein de saveurs. Une promenade stimulante en compagnie des grands sages d’Orient et d’Occident. Où l’on traversera le jardin des plaisirs avec Épicure. Où l’on entendra résonner le rire de Montaigne et de Tchouang-Tseu. Où l’on croisera le sourire paisible du Bouddha et d’Épictète. Où l’on goûtera à la joie de Spinoza et d’Etty Hillesum. Un cheminement vivant, ponctué d’exemples concrets et des dernières découvertes des neurosciences, pour nous aider à vivre mieux. La santé repensée — Dr Gaétan Brouillard —T12 Nous cherchons souvent le remède miracle à nos maux, la pilule qui permettrait d’enrayer rapidement nos symptômes. Il n’existe toutefois aucune solution « toute prête » pour nous prémunir contre les nombreuses maladies chroniques qui prolifèrent actuellement. Cela dit, le Dr Brouillard nous invite à prendre notre santé en main en adoptant une vision globale qui réconcilie le corps, le cœur et l’esprit. En s’appuyant sur la recherche scientifique, il bouleverse notre perception du corps et de ce qui l’entoure en démontrant à quel point notre mode de vie, notre environnement, nos dispositions émotives ou mentales et même nos pratiques spirituelles influent sur notre bien-être au quotidien. Puisant autant dans la médecine occidentale que dans la sagesse ancestrale et les traditions orientales, il suggère des pistes de solutions pour prévenir la maladie et augmenter la vitalité. Dans cette optique, la santé devient un art de vivre à cultiver ici et maintenant.