Le cancer n`est donc pas seulement un problème individuel mais un
Transcription
Le cancer n`est donc pas seulement un problème individuel mais un
Cancer du sein: Parcours des partenaires Beauloye Nicolas Psychologue Clinique du sein-Isala Parcours des partenaires: introduction • Les différentes phases de la maladie sont particulièrement difficiles pour les conjoints plus de dépression, anxiété que les patientes elles-mêmes plus de problèmes avec la fatigue, le sommeil perturbations et altération des fonctions cognitives moins de comportements d'auto-attention (activité physique, recherche des soins médicaux, services de santé mentale) risque de problèmes de santé à long terme. Parcours des partenaires: Introduction • • • • • Les deux personnes (malade et conjoint) sont touchés par la maladie. Prise en charge psychologique pour les deux La capacité adaptative de chacun des protagonistes influence l’adaptation de l’autre Le cancer n’est donc pas seulement un problème individuel mais un problème qui affect le couple Difficulté importante dans la prise en charge des partenaires Parcours des partenaires: le couple • Couple: importance du lien émotionnel, degré de cohésion et d’adaptabilité entre deux protagonistes Affection cancéreuse introduit le risque de perte et de séparation menace pour les liens d’attachements Styles différents d’attachement selon l’individu Les liens d’attachements influencent la manière dont le couple va faire face Parcours des partenaires: Le couple Angoisse de séparation induit différents types de réponses Parcours des partenaires: Le couple « je t’aime, comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinéma » L’adaptabilité doit prévaloir • « Capacité du couple à changer tout en gardant une certaine stabilité » déf du soutien de couple (Bloom 1996) Parcours des partenaires: Le soutien L’état émotionnel de la patiente peut donc constituer un indicateur de perturbation psychologique du conjoint et du couple Si la patiente va chez le psy elle se soigne pour deux, le mari n’a pas besoin d’y aller même s’il est le plus affectés Parcours des partenaires: Qui protège qui? • Qui protège qui? • Très souvent les patientes ne veulent pas que leur conjoint aillent plus loin que là où elles en sont elles-mêmes • Le problème se pose quand la protection semble figer dans le temps Parcours des partenaires: Qui protège qui? • • • • • Madame B est une patiente de 47 ans, mariée, 2enfants Suivie pour une néoplasie du sein diagnosticé en 2004, neu positif, multi-métastatique (pulmonaire, sous cutané, ganglionnaire et ossseux), Traitée par de nombreuses lignes de chimio, chirurgie (mastectomie, chirurgie élargie) et radiothérapie. Rentre à l’hôpital dans un état de dégradation avancé. Elle a toujours refusé toute proposition de suivi psychologique . Ventile au compte goutte l’avancée de sa maladie à sa famille et proche Parcours des partenaires: Qui protège qui? • Après recoupement d’information Monsieur B : s’est toujours montré insaisissable depuis le début du parcours médical de la patiente l’équipe soignante, le psy n’ont jamais pu accrocher le mari, refusant ou ne venant pas au rdv Monsieur B est décrit comme alcoolique au caractère très importé, passant souvent à l’acte, quitte le domicile conjugual pour mieux y revenir, entretenant une relation ambivalente avec la patiente Monsieur B n’obtenait que les informations médicales via sa femme, Mais il ne pouvait pas ne pas se rendre compte de la dégradation progressive de son épouse. • Qu’aurions-nous du faire? Parcours des partenaires: Qui protège qui? Tout se réduit à l’instant ; il n’y a pas d’histoire, de passé, de futur. Peu importe pour cet alpiniste où il va, d’où il vient l’important c’est le présent, c’est ce qu’il fait qu’il tient encore. Parcours des partenaires: Conclusion • • Conjoint mérite une attention particulière Faire de la prévention également pour les conjoints et insister sur leur bien-être physique et psy. • Décoder l’interaction du couple + prêter attention à son appartenance culturelle • Relevé l’état émotionnel de la patiente, pas directement celui du conjoint • Démystifier notre position de « savoir » présenter dans un premier temps des entretiens psy qui permettraient d’améliorer les stratégies d’adaptation face à la maladie Etablir un lien Parcours des partenaires: Conclusion • • Nous assurons la continuité, là ou le couple se trouve dans la discontinuité Les affects violents que nous ressentons sont en résonnance avec leur fonctionnement tout aussi violent. « le couple, sa vie, sa mort » • « le couple ça vit, ça mord » •