le picot n.7 (Page 1)
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le picot n.7 (Page 1)
2.€ Hôpital EN DANGER juillet 2003 N°7 I R R É G U L O M A D A I R E Vie de la cité ■ Espace social ( P.3 ) Vie politique locale ■ Petit précis de psychanalyse politique ( P.6, 7 ) Hôpital ( P.8 à 10 ) Du haut du minaret ■ De Clamecy à Bamako ( P.11 ) Environnement ■ Les chaumes de Fertiaux ( P.13 ) ■ Plus d’abeilles, plus d’hommes... ( P.12 ) I S S U D E L A R É S I S T A N C E À L ’ A P A T H I E Hôpital, urgence… S ’il y a un domaine où nous aimerions ne pas avoir raison, c’est bien celui de l’hôpital de Clamecy. Dans notre précédent numéro, nous disions qu’il fallait se garder de tout excès d’optimisme face aux avancées qui pouvaient sembler intéressantes. La dure réalité n’a pas mis longtemps à confirmer nos craintes. Il est maintenant très clair que l’on veut la peau de cet hôpital. Bien sûr, personne ne dit ça. Personne ne dit qu’il faut fermer cet hôpital qui ne rentre pas tout à fait dans les critères économiques définis par nos savants administrateurs. Le Préfet, lui-même, s’est fendu d’un communiqué pour dire qu’aucune menace ne pesait sur cette structure. Sauf que, si on l’étrangle financièrement en lui imposant des conditions de fonctionnement qu’elle n’est pas en mesure d’assurer, on la conduit tout droit à l’asphyxie et donc à la mort. Face à cet acharnement des destructeurs, des membres du personnel de santé, des élus et de simples citoyens se battent pied à pied pour tenter d’arrêter l’infernal rouleau compresseur des pouvoirs publics et des instances régionales. On peut dire que, sans leur vigilance et sans leur résistance, l’hôpital de Clamecy, dans sa forme actuelle, serait déjà rayé de la carte. Contrairement à nos " modernistes " de gauche comme de droite, nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’un combat d’arrière garde. L’accès aux soins pour tous, quel que soit le lieu où l’on vit, ne nous semble pas être une régression sociale. (suite p 8) A l’ouest de la commune de Clamecy s’étend une grande lande dont l’histoire n’est toujours pas achevée. Les Chaumes Fréteau (nom cadastral) s’étendent sur près de 100 hectares et ont excité bien des appétits. Fertiaux Un lieu libéré par la Révolution… (suite p 13) P EDITO B r è v e s Claude Cogan. ❍ Réussir à faire démis- 2. Le Picot sionner la présidente de Clam’58 n’est peut être pas ce qui pouvait se faire de mieux actuellement. Un peu de diplomatie avec les bénévoles qui se démènent, comme ils peuvent, sur le terrain ne nous semblerait pas superflu. Difficile de dire : un(e) bénévole de perdu(e), dix de retrouvé(e)s. On compte un peu plus de 10 000 ronds-points en France. Pour une population de 60 000 000 d’habitants, cela représente, environ, 1 rond-point pour 6 000 personnes. Notre cité qui, avec ses 5 000 habitants, s’enorgueillit de mettre en service son dixième chef d’œuvre giratoire, pourrait peut-être revendiquer le titre de capitale du rondpoint. Plus modestement, on pourrait imaginer des panneaux (comme pour les villes fleuries) qui indiqueraient, à l'automobiliste de passage, qu'il a le privilège de traverser une cité où le rond-point fait partie de l’art de vivre. Vu en ville “Le Picot” cherche toutes informations concernant la souscription lancée il y a plus de 15 ans pour édifier un monument à la mémoire d’Alain Colas. Anciens numéros. Tous les numéros précédents du “Picot” (sauf le n°1, épuisé), sont en vente à la Librairie Moderne et Classique, rue du Grand Marché. Pour contacter “Le Picot” écrire à : “Le Picot” 15 rue du Crot Pinçon 58500 CLAMECY Si vous voulez parler de votre village dans le “Picot”, écrivez nous ou contactez nous, mais n’oubliez pas que nous ne publions pas d’articles non signés. LE PICOT Sur le front des parterres. S’il s’agissait de faire causer, la réussite est totale. Les objets plantés clairement identifiés (O.P.C.I.) ne laissent personne indifférent . Ça va de la franche rigolade à l’indignation véhémente mais tout le monde en parle. Il faut bien avouer que faire des bouquets d’écouvillons ou mettre des assiettes sur tiges métalliques au milieu des parterres de fleurs a de quoi surprendre. Soit il y a une volonté de provocation (mais là, nous conseillons plutôt le balai à chiottes), soit il y a une volonté artistique qui ferait naître la beauté de la rencontre (pas vraiment fortuite) entre des assiettes et des goupillons dans un parterre de fleurs. Ça nous ramène carrément au surréalisme. Le sondage du “Picot” Etes-vous pour ou contre la dépénalisation de l’usage du cannabis ? journal de l’association ‘’ Réagir en Vaux d’Yonne ‘’ ISSN 1628-9196 Dépôt légal juillet. 2003 Tirage : 1500 exemplaires Directeur de publication : Claude Cogan Ont participé : Charles Bonnotte Stéphane Casset Dominique Girault René Jansen Bernard Marécaux Jean Petit Pierre Blanchard Hug Darnet Dessins et maquette : Serge Cogan Imprimerie : Saviard, Nevers 58 M Pauchetron B. chef de service 50 ans “Absolument contre. Tu bois quatre ou cinq jaunes à l’apéro et, si tu souffles dans le pipeau, t’as les pires emmerdes. Comme si t’étais un drogué. Faut pas tout mélanger.“ Mme Bigauthe V. veuve 74 ans “Formellement contre. Si tous ces gens là avaient la foi, ils n’auraient pas besoin de consommer des substances illicites. Dieu suffirait.” M Larache C. demandeur d’emploi 25 ans “Gravement contre. Tu veux m’enlever le pain de la bouche. Si le shit est en vente libre, je deviens quoi ? Je peux même pas pointer aux Assedic.” M Lèchecut R. député socialiste 46 ans “Nous savons bien que le cannabis est une drogue douce. Malheureusement, nos électeurs ne le savent pas. En conséquence, même si je suis pour, il me faut dire que je suis contre.” Maîtrise d’œuvre/Edition : Dialogue & stratégie 5, place St-Laurent 58000 Nevers RCS Nevers 339 518 748 000 43 Publicité isser dans un violon. Nous avons tous, un jour ou l’autre, entendu ou prononcé cette expression, sans y prêter une attention particulière. A bien y réfléchir, on se demande quelle peut en être l’origine. Il y a, effectivement, quelque chose d’incongru dans le fait de soulager sa vessie dans un instrument de musique aussi noble que le violon. Une plongée dans quelques dictionnaires ne nous a pas permis d’y voir plus clair. Simplement, nous avons eu la confirmation que l’expression s’employait pour montrer l’inutilité, le fait que ça ne servait à rien. Justement, voilà ce qui nous ramène, tout droit, au cœur du problème. Les remarques que nous pouvons faire semblent recueillir un écho favorable dans la population. Malheureusement elles ne paraissent avoir aucune influence sur notre municipalité. Tout continue comme avant. Les réalisations sont toujours aussi luxueuses et aussi coûteuses. Le parking de la Salle polyvalente se réalise à grands frais. Le rondpoint de Béthléem va bon train et on peut parier, sans grand risque, que la rénovation de la ville basse se fera, grosso-modo, comme l’ont prévue nos éminents architectes. La prise en charge par la Communauté de Communes d’un certain nombre de dépenses qui relevaient jusque là de la seule ville de Clamecy n’entraînera pas un allègement de la fiscalité. Elle va permettre de gonfler le secteur investissements ce qui ne peut que réjouir le cabinet Fernier qui sembler avoir le monopole de tous les grands travaux dans notre petite ville. La réticence des Clamecycois, exprimée lors des dernières élections municipales, est déjà passée aux oubliettes. “Nous sommes élus et nous continuons avec détermination dans la voie que nous avons tracée.” Ici, comme ailleurs, on ne cherche pas à tirer les leçons des revers électoraux. Reste à savoir si les citoyens vont se contenter longtemps de soulager leurs besoins dans un instrument de musique. Mathématique Appel à témoins 5,place St-Laurent - 58000 Nevers Tél.03 86 93 00 06 - fax 03 86 93 00 07 Vie de la cité Espace Social des Vaux d'Yonne " Edouard Seguin " BP40 58500 CLAMECY CEDEX 2 B : 03/86/24/44/19 Suite à votre article concernant l'accompagnement scolaire organisé depuis la rentrée des vacances scolaires de la Toussaint par l'Espace Social des Vaux d'Yonne, je souhaiterais apporter une précision concernant le financement de cette activité. En référence à un article paru dans la presse début novembre 2002, vous faites allusion à des subventions versées par la CAF qui serviraient à financer les bénévoles qui encadrent cette activité. En effet, l'accompagnement scolaire a débuté avec l'aide de 3 bénévoles, mais également avec ma participation qui ne peut être assimilée à du bénévolat. Vous n'êtes pas sans savoir que le réservoir de bénévoles, dans toute activité associative, n'est pas inépuisable et que devant la montée en puissance d'une activité, nous devons assez rapidement faire appel à du personnel rémunéré. A ce jour l'accompagnement scolaire concerne une quarantaine d'enfants issus des deux groupes scolaires primaires, encadrés par 8 personnes dont 3 sont rémunérées en vacations. Par ailleurs cette action a nécessité l'achat de diverses fournitures (fournitures scolaires, jeux éducatifs, logiciels pour ordinateurs....) qui ont un coût non négligeable. En tant que responsable (salarié) d'une association, je trouve étrange que vous laissiez supposer que toute association faisant appel à des bénévoles pour une ou plusieurs de ses activités, ne pourrait bénéficier d'une quelconque subvention pour le fonctionnement des activités en question. Les nombreuses associations locales qui s'appuient sur des bénévoles apprécieront... Le 26 Mars 2003 A. MAGNIEN Espace social. En réponse à une " brève " parue dans notre numéro 6, le directeur du Centre social nous a fait parvenir un courrier que nous publions intégralement. Faites l’humour, pas la guerre. Disons, simplement, que nous avions été amusés de lire, en conclusion d’un article qui insistait sur le bénévolat des intervenants, que l’activité était financée par la C.A.F. Rien de méchant là dedans. Tout juste cette quête de l’humour involontaire que nous débusquons dans un titre, une légende de photo ou la rédaction d’un article. Revenons aux choses sérieuses. Par contre, dans un registre plus grave, il nous faut bien revenir sur le problème de fond que constitue la mise en place de cet espace social. Nous avions dénoncé, dans notre numéro 5, l’étrange et fort peu démocratique manière dont les choses s’étaient faites. En conclusion, nous disions que le pire était à venir. Le pire est déjà là. A ce jour (21-05-03), la Communauté de Communes n’a encore pas pris position sur l’intégration de ce Centre dans la structure intercommunautaire. Ce point qui était à l’ordre du jour du dernier conseil en a été retiré en cours de séance. Lorsque nous parlions de grincements de dents prévisibles, nous étions, tout simplement réalistes. Il s’est quand même trouvé une majorité d’élus pour choisir, comme coordonnateur du secteur enfance jeunesse, le directeur de ce centre social à l’avenir aussi incertain. C’est quand les échéances arrivent que nos autruches sortent la tête du sable et font un peu n’importe quoi. Quels sont les problèmes ? La création de ce centre était une volonté du Maire de Clamecy, via une association bidon créée pour la circonstance. La vocation de ce centre n’a jamais été clairement définie et ce n’est pas ce qui se passe sur le terrain qui peut nous éclairer. L’accompagnement scolaire est présenté comme une première mission. Or Christian Canetta avait travaillé sur ce projet avec des enseignants et l’avait soumis à la Mairie de Clamecy. Cette action aurait donc pu voir le jour sans le Centre Social. La deuxième mission semble être la création d’une école de pêche. Nous ne ferons aucun commentaire. Signalons simplement qu’une telle école, animée par des respon- Une coquille vide ? sables de la Vandoise, a fonctionné pendant plusieurs années sans qu’il y ait besoin d’un Centre Social pour cela. Avait-on alors besoin d’un Centre Social à Clamecy ? Il y a dans notre ville beaucoup de misère et de précarité. Il s’y développe (comme partout ailleurs) une petite délinquance qui a le don d’exaspérer et qui engendre des discours qui font froid dans le dos. Sur ce terrain, il nous semble qu’il y ait vraiment besoin d’une structure sociale susceptible d’intervenir pour essayer d’apporter des éléments de réponse. Bien sûr, la tâche n’est pas facile. Il faudrait aller à la rencontre des gens plutôt que d’attendre qu’ils viennent spontanément dans un quelconque local coûteusement restauré. La priorité n’est pas d’améliorer ce qui existe mais de définir les espaces laissés à l’abandon. Si nos élus souhaitent la création d’un Espace Social, il semblerait indispensable qu’ils en définissent les missions et qu’ils soient conscients que, dans ce domaine, rien n’est gagné d’avance. Ce n’est pas avec des bureaux bardés d’ordinateurs ou des salles de jeux avec baby-foot que l’on trouvera des solutions. C’est autrement plus compliqué que de gérer un secteur enfance et les risques d’échecs sont infiniment plus grands. Il nous semble pourtant que c’est uniquement dans ce contexte qu’un Espace Social peut trouver sa raison d’être. Ce n’est pas une question de personnes mais c’est une question de fond. Ornithologie L orsqu’en octobre 2002, une grande grue jaune avait décidé de se poser à Clamecy, dans la rue du Grand Marché, les membres de l’Association " Clamecy-Cadre de Vie " s’étaient mis dans la tête de l’empêcher de nidifier en ce lieu. Les amis de la Nature, fortement représentés dans Nièvre-Habitat et dans la Municipalité de Clamecy, ont dû faire appel aux forces de l’ordre pour dégager le malheureux volatile. A l’époque, on a expliqué que tout retard dans le processus de nidification coûtait une fortune, que cela pouvait même conduire à la faillite des entreprises qui avaient misé gros sur la venue, dans nos murs, de cet étrange migrateur. Finalement, au bout de quelques heures, le volatile a pu se poser à l’emplacement prévu. Après une période d’activité fébrile, caractéristique des grands échassiers, notre bestiole s’est muée en parasite. Voilà des semaines qu’elle ne fait rien d’autre que d’entraver la circulation et ce, aux frais de la collectivité. Décidément, si nous avons parfois du mal à comprendre le comportement animal, celui de certains groupes humains est tout aussi mystérieux. C.C. B r è v e s ❍ Une bonne nouvelle, au dernier Conseil municipal de juin : les recettes d’impôts sont en hausse. Cela va permettre des investissements nous dit-on. Là, on peut craindre le pire. On va finir par nous le construire le rond-point sur l’Yonne. ❍ Au cours du même Conseil nos élus ont dû voter des rallonges financières pour la place des fêtes et le rond-point de Bethléem. C’est vrai que le coût de ces travaux nous avait semblé bien modique. Le Picot .3 Point de vue A propos de la circulation à Clamecy Des piétons ignorés : Il est des villes où l’on favorise la circulation des piétons pour limiter la pollution due à l’automobile, et améliorer la convivialité entre les habitants. A Clamecy, à chaque nouveau projet de dimension urbaine, cette circulation est réduite si l’on considère les cheminements préexistants. ❂ Le place des jeux Avant d’être "restructurée", la place du Commandant Boidot était encore appelée par les clamecycois "place des jeux" sans doute parce qu’on y jouait toujours. Elle a perdu son nom, la place a été supprimée. Cette liaison piétonne entre le centre ville et le port, via le monument aux morts, est remplacée par un parking de luxe . Pour accéder à " l’espace piéton " central, il faut traverser une voie de circulation automobile, ensuite on peut se promener encadré par les capots des voitures, qui restent des capots même disposés en épis, avant de retraverser la voie périphérique de circulation pour en sortir. Et difficile d’y échapper car les trottoirs longeant " la place " de chaque côté sont sacrifiés, entamés par des places de parking en épis. 4. Le Picot ❂ Le rond-point musée Lors de l’aménagement du musée, a été entravé un passage piéton important en bout du musée, très utilisé par les mères de famille dans leur trajet entre l’école et les quartiers hauts de la ville. Le passage est devenu plus difficile quand on veut franchir la volée d’escaliers à pied, et impraticable avec une poussette, utilisée par au moins la moitié des mamans qui viennent chercher leurs enfants. Donc, de plus en plus, celles-ci viennent chercher leurs enfants en voiture. Finis les bavardages entre les femmes qui repartaient en groupes, les échanges sociaux facteurs de bon voisinage et de solidarité. Et la nouvelle esplanade destinée à mettre en valeur le musée n’apporte rien à la circulation piétonne qui était déjà très aisée sur un large trottoir. ❂ La Le parking n’est plus dans la place, c’est la place qui est dans le parking. Au passage notons qu’à l’occasion des travaux, les nombreuses dalles en pierre bordant les maisons ont été démolies au profit du goudron, sans doute dans un souci d’homogénéité avec ce qu’il faut bien appeler un parking, tant pis pour l’homogénéité avec la ville. A l’extrémité de la place du Commandant Boidot, entre le monument au morts, le palais de justice, la banque et le petit parking installé adossé à la vieille ville, à l’emplacement d’une démolition, restait un espace un peu difforme, mais créant néanmoins une place de par sa superficie. Espace résiduel comme étaient formées les places médiévales, bien que celui-ci soit situé en dehors de la vieille ville. En raison de la faible circulation, il était très aisé de traverser cette place à pied. Une particularité locale était même la présence fréquente tout au long de l’année, qu’il vente ou qu’il pleuve, de bavards arrêtés au milieu de la place. La création d’un rond-point - pourquoi ? sauf à vouloir transformer à tout prix, mais pas pour améliorer la circulation automobile - a d’abord supprimé la possible traversée. La modification du rond-point a rétabli cette possibilité, mais il faut s’aventurer dans une traversée dangereuse de la voie de circulation périphérique pour accéder au terre-plein central. Cette traversée est donc peu pratiquée et les piétons sont cantonnés sur des trottoirs peu larges contournant le rond-point, avec un passage d’un mètre en coin du palais de justice. Ce rond-point constitue maintenant un obstacle entre la place des jeux et la ville basse, au lieu d’une liaison qui existait. ❂ Le dernier rondpoint en Béthléem Toujours car la nature a horreur du vide, sans doute aussi du vide dans certaines poches, un rond-point est en construction en Béthléem à l’entrée du pont. Encore un rond-point en pleine ville ! Ce type d’équipement routier se justifie dans les villes nouvelles où la circulation automobile est importante et fait partie du mode de vie concocté par nos planificateurs zélés et où l’espace nécessaire est prévu puisque tout est créé de toutes pièces, ou bien à la rigueur dans des faubourgs spacieux de grandes villes s’ils sont traités en places urbaines. Ici, rien ne justifie un tel équipement, ni la position dans la cité, ni la circulation automobile en diminution depuis la mise en service de la déviation. Par contre, les piétons ne disposent plus que d’un mètre pour passer le coin des parapets du pont. Depuis l’interdiction du passage du Perthuis, tous les élèves piétons du collège et du lycée passent à cet endroit pour aller en classe. Pour faciliter le passage des voitures qui étaient gênées dans ce carrefour dix minutes le matin et dix minutes le soir, aux heures de rentrée et sortie des cours, on met en danger les écoliers qui possèdent encore des jambes ! Ce nouvel équipement entraînera l’augmentation du nombre des écoliers se faisant transporter en cours en voiture et les conséquences de cet équipement vont justifier sa présence. Evidemment, le prix social de l’aménagement n’est toujours pas pris en compte : échanges et communication lors du trajet pédestre à l’école vont disparaître. Bel exemple d’aménagement qui, comme les autres, confisque l’espace piéton des clamecycois au profit de l’automobile, engendrant une vie sociale délimitée par la voiture. " Divisez pour régner " pourrait devenir : " Séparez et assistez pour régner ". Nous régressons de Napoléon à Louis XIV. Les automobilistes évacués : Mais justement qu’en est-il de la circulation automobile à Clamecy ? Elles circulent… mais peuvent de moins en moins s’arrêter ! L’agrandissement du musée avec l’aménagement de son esplanade s’est accompagnée de la suppression de 6 places de parking. La création du parking de la place des jeux et du rond-point attenant a supprimé 5 places de stationnement. L’ancien parking occupait une surface beaucoup moins importante, mais pouvait étendre son trop-plein sur la place les jours de marché, à une période de la journée pendant laquelle cette place n’était pas fréquentée par les piétons, drainés par le marché. Ce fonctionnement souple s’était mis en place tout seul, de façon sans doute trop anarchique pour nos aménageurs décidés à mettre de l’Ordre. La création du rond-point en Béthléem va supprimer environ 5 places de parking. La construction de la résidence des Arcades dans le Marché comporte 10 logements donc un apport de voitures correspondant, sans Vie de la cité création de places de parking supplémentaires. Le projet de parking place Emile Zola entraînerait la suppression de 7 places et l’ensemble du projet d’aménagement de la ville basse prévoit le passage de la rue Marié Davy en zone semipiétonne avec la suppression de toutes les places de la rue. La proposition d’un parking sous la place de la mairie, étudiée dans le dossier de secteur sauvegardé, permettrait la création de nouvelles places de stationnement au cœur de la ville. Cette solution ne recueille pas l’assentiment des élus. Il est certain que cette réalisation coûterait assez cher, mais au moins ces dépenses seraient bien employées, et ne nous chante-t' on pas que les travaux de tous les aménagements de la ville coûtent peu à la ville en raison des subventions. Deux poids, deux mesures. Quand il est prouvé que la vitalité d’une zone commerciale dépend directement de la proximité des places de parking, on peut s’inquiéter sur le développement pour ne pas dire le maintien des commerces en ville qui ont survécu jusqu’ici. Alors que dans la plupart des villes moyennes les politiques de revitalisation des centres se développent depuis 20 ans, à Clamecy, la mort annoncée des commerces entraînerait la désertification d’un centre muséifié ou ( et ) paupérisé. Dans le projet de la rue Marié Davy, on se soucie enfin des piétons, mais sans la présence de parkings suffisants, restera-t-il des piétons ? Et les cyclistes ? Et pour en terminer avec la circulation, si nous parlions de la circulation à vélo ? Nous n’en parlerons pas car rien n’est fait, et cela pourrait donner des idées aux élus qui en ont déjà beaucoup . Pour conclure, si l’on considère l’intérêt porté aux besoins des usagers dans les différents projets réalisés, on peut se demander s’il n’aurait pas mieux valu ne rien faire. Il est démontré depuis trente ans par les enquêtes sociologiques que pour être accepté par les usagers, un aménagement doit tenir compte de leurs pratiques existantes et de leurs besoins, et respecter la mémoire collective de la population, et que, lorsque les pratiques urbaines préexistantes à un aménagement sont contrariées, celles-ci soit réapparaissent tant bien que mal en détériorant l’aménagement, soit disparaissent sans être remplacées par de nouvelles pratiques. Quant au non respect de la mémoire collective, cela a valu sa place à plus d’un élu. Toujours les grands travaux. De profundis Ah ! qu’il faisait bon flâner sous les marronniers de la place des jeux les soirées d’été et d’automne, parmi les estivants revenant vers le port après un petit tour en ville, croiser les familles promenant le petit dernier dans sa poussette, s’arrêter regarder les joueurs de boules accompagnés de leurs femmes tricotant en bavardant sur les bancs le long des murs, saluer les habitants du quartier installés devant leur porte tapant la belote, glisser un sourire vers les jeunes flirtant en riant sur les bancs du port. Sans doute ces plaisirs simples et provinciaux n’étaient-ils pas à la hauteur des ambitions culturelles de nos édiles, et la présence sauvage de la population dans les espaces dits publics fait-elle désordre. Maintenant, le soir, la place-parking dort, vide et inanimée. Traversant le parking en zigzaguant entre les voitures, on peut pleurer, accompagné par les arbres nains souffrant dans leurs bacs et endeuillés de huit morts sur seize en deux ans, et pour se consoler, se laisser guider (quand ils sont en état de fonctionnement ) par une ligne lumineuse qui, la nuit tombée, indique complaisamment les portes des WC publics fermés le soir. Il ne reste plus qu’à prier devant les cierges géants dressés fidèles devant l’illumination de la collégiale. Quel dommage qu’ils ne clignotent pas aussi, ce serait plus gai. S.B Le bal des faux-culs. Là, d’un seul coup, on va lancer tout un tas d’invitations. A tous ces gens qui te disent que trop c’est trop, que cette fois on ne va pas se laisser faire, qu’on va voir ce qu’on va voir… Quand arrive le moment suprême (comme chantait Brassens) nos héros se réfugient dans l’abstention. L’abstention n’est pas une arme de destruction massive. Avec 3 voix pour et 12 abstentions, n’importe quel projet peut passer. La solution courageuse pour s’opposer, c’est de voter contre. Bien sûr, si l’on ne veut pas être accusé d’opposition systématique, il faut être capable de faire des contre-propositions. C’est peut-être là que le bât blesse. En attendant, bienvenue au bal. ous avions été quelque peu surpris par le montant des travaux engagés pour la réfection de la place des fêtes et la création d’un parking pour la salle polyvalente. Derrière une addition aussi salée, on se disait bien qu’il devait se cacher quelque chose. B r è v e s Nous comprenons mieux maintenant. L’édification du mur de ❍ La passerelle pierres, indispensable en un tel site, doit déjà représenter une oubliée. Il n’y a pas de part considérable du budget. A pont, cette année, pour le cela, il faut ajouter les quelques 14 juillet. Ça tombe un 140 arbres. Voilà près de vingt lundi. Il n’y a pas non plus ans que les usagers de la Salle de passerelle sur le perthuis Polyvalente pataugeaient dans les et nous sommes le 9 juillet. flaques d’eau et, d’un seul coup, Ça vous embête tellement de on ne peut même plus donner nous voir retraverser l’Yonne aux arbres le temps de pousser. comme les Clamecycois l’ont On installe, d’emblée, des arbres déjà bien avancés, avec ombre toujours fait ? Si c’est le cas incorporée. Ça fait, tout de suite, faites une autre passerelle très chic mais ça coûte très cher. mais expliquez bien aux Quant à prévoir 135 places de architectes que ce n’est pas parking pour une telle salle, c’est un pont genre Tancarville à peu près aussi malin que d’y que l’on veut. avoir conçu un bar susceptible d’accueillir une trentaine de per❍ Chômage rime avec sonnes, en tassant bien. voyage. Quand on habite Ça doit être ça qu’on appelle la région et que l’on se la recherche d’homogénéité. retrouve au chômage, on Parallèlement les travaux du ronddécouvre, avec surprise, que point de Bethléem avancent à grands pas. Une formule qui ne le premier entretien obligas’applique pas à la circulation toire avec un interlocuteur dans le coin pendant la durée du de l’A.N.P.E. se déroule à chantier. On peut supporter Cosne. Quand on connaît les quelques jours de désagrément facilités de communication lorsque l’on sait que cela va entre Clamecy et Cosne, ça déboucher sur une amélioration laisse un peu rêveur. Avec la importante. naïveté qui nous caractérise, Dans le cas présent, nous sommes nous aurions pensé que ce plutôt sceptiques mais, avant de porter un jugement, nous attenserait plutôt à celui qui est drons de voir comment tout cela salarié pour ce travail, de va fonctionner une fois les travenir, dans une permanence, vaux terminés. Avec cette dernièà Clamecy, rencontrer ceux re " création ", nous atteignons la qui ont perdu leur emploi. dizaine de ronds-points sur le terLes Assedic avaient une perritoire de notre commune. manence rue des Moulins. Imaginons qu’une partie de cet Depuis le 30 juin, c’est termiargent stupidement dépensé ait né. Tout le monde à Cosne. pu être consacrée à la mise aux normes de l’hôpital. On va nous Je ne sais pas s’il faut mettre répondre que c’est idiot car ce ne ça sur le compte de notre " sont pas les mêmes crédits. Pays " mais je suis sûr que Certes ! Mais dans les deux cas, il les responsables de ces orgas’agit bien de la même connerie. N C.C. nismes se paient, carrément, notre tête. Le Picot .5 Vie politique locale Au-delà des apparences. Petit précis de psychanalise politique appliqué à la situation en voie de décompositon Jansen René. Depuis plus d’un siècle, maintenant, grâce aux travaux de Freud, nous savons que le comportement humain fait appel à de nombreux mécanismes inconscients, et que les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent être. Il en va de même de nos actes et de nos paroles : un mot peut en cacher un autre et ce qu’on exprime réellement peut ne pas correspondre à ce que nous voulions dire en conscience. E n effet, tels des icebergs dont la plus grande partie demeure cachée, nos motivations inconscientes, à base d’instincts et de pulsions, régissent nos conduites plus sûrement qu’un hypothétique principe rationnel ou raisonnable. Ce qui explique la complexité des rapports humains, et l’activité politique, mettant en jeu quelques ressorts fondamentaux de l’activité humaine depuis l’aube des temps ( comme le goût du pouvoir, le désir d’écraser l’Autre et d’être le plus fort ) se prête fort bien à cet exercice de décodage où, au-delà des apparences, il s’agit de mettre en évidence le sens caché des choses et les enjeux réels. Contrairement à ce qu’ils imaginent, les hommes de pouvoir ne s’élèvent pas au dessus du lot, et sont soumis aux mêmes règles que nous autres, pauvres mortels. Pour illustrer notre propos, nous partirons de la vie politique nationale avec l’exemple de la contre campagne présidentielle de Lionel JOSPIN en 2002, avant d’arriver à la situation locale de notre bonne ville de Clamecy. Lionel, la diva qui klaxonne ou que le meilleur perde ! (1) Avec le recul d’un an depuis les élections présidentielles, qui permet une réflexion plus sereine, le comportement et les paroles du candidat de la Gauche n’en apparaissent que plus incroyables et limpides quant à leur sens caché. En ne reprenant que quelques jalons et en procédant à leur décodage, il apparaît clairement que jamais Jospin n’a personnellement désiré 6. Le Picot être élu et qu’il a annoncé la couleur d’emblée à tous les Français ! Message codé n°1 : Souvenons- nous de déclarations faites à la presse début 2002, au sujet des présidentielles de 1995 où le premier ministre déclare : " à l’époque je n’y ai cru à aucun moment, mais cette fois j’y crois … " Passé au décodeur psychanalytique, le message vraiment délivré aux Français est clair : il y a 7 ans je vous ai menti tout du long, pris pour des cons, c’était pour amuser la galerie, mais aujourd’hui, juré craché c’est pour du vrai, ma parole purée si j’y crois moi-même et si je suis gonflé à bloc, vous pouvez me faire confiance ! Il faut avouer que c’était bien un début de non campagne en fanfare, non ? Message codé n°2 : A propos des licenciements boursiers, le même déclare en direct à la télé : " l’Etat ne peut pas tout… " Ce qui, après décodage donne : Moi j’y peux rien, aide-toi et le ciel t’aidera, j’ai que deux mains moi, bouge toi le derche, je suis pas le Bon Dieu, quoi, j’ai pas que ça à faire ! Pour donner envie de voter pour un tel candidat de gauche, il n’y avait pas mieux ? Message codé n°3 : Toujours en direct à la télé : " Mon projet n’est pas socialiste … " Décodage : la gauche, le social, tout ça me gonfle au plus haut point, ne votez surtout pas pour moi et qu’on en finisse avec tout ce cirque ! Message codé n°4 : En direct à la télé, à propos de l’insécurité : " j’ai été naïf, j’ai rien vu venir ni prévu… " Décodage : ne votez surtout pas pour moi, je suis le roi des cons, gouverner c’est prévoir et moi je suis une taupe, un blaireau, j’ai rien pigé au film, mais qu’est-ce que je fous là ? Message codé n°5 : A propos de son adversaire Jacques CH., de 4 ans son aîné, dans un avion où il n’aurait pas réalisé qu’il parlait à des journa- listes (?!), l’ineffable Lionel s’en prend à l’âge du capitaine et déclare " qu’il est usé, fatigué, vieilli, bon pour la retraite… " Décodage : comment ne pas voir que le brave Lionel ne parle que de lui-même et qu’il en a plein le dos de ce bazar politique et qu’il ne pense qu’à une chose, se barrer et prendre sa retraite, bien méritée à 65 balais ! Et bien sûr, avec une telle campagne, intitulée Chronique d’une défaite programmée, le but inconscient poursuivi par Lionel fût atteint et Jacquouille-la-Fripouille triomphalement réélu ! Message codé ultime n°6 : Le soir même de la débâcle en direct à la télé devant ses électeurs anéantis : " je suis fier de mon bilan et du travail accompli et me retire de la vie politique… " Le décodeur devient de moins en moins nécessaire, vu la clarté du propos, décodage : Oulalà ! Quel magnifique plantage ! A moi tout seul j’ai réussi à planter la gauche plurielle et tout le pays, et à donner le pouvoir à la Droite pour des décennies ! Quel exploit ! Maintenant je peux me barrer et laisser les copains patauger dans la merdasse ! Tout s’est passé comme prévu ! Ouf ! Adieu, bande de nazes ! Le plus étonnant dans l’aventure demeure que ses plus proches conseillers n’auraient rien vu venir …Voire ! Il se dit que tandis que Lionel conduisait le char de la gauche étatique droit dans le mur à grande vitesse, voyant cela ses proches conseillers (Martine, Laurent, DSK…) hurlaient alors en chœur : ADONF LIONEL, ZYVA ! KLAXOOONNE ! (À fond Lionel, va- z-y) (Et quand la bise de la défaite fut venue, ils ne manquèrent pas d’accuser l’extrême gauche d’être responsable de leur déconvenue !) Foi d’animal ! Le mythe du monarque intègre entouré de fourbes conseillers. Il semble que depuis la préhistoire l’homme a besoin de porter une foi aveugle en son chef : si son action paraît peu éclairée, on va d’abord incriminer son entourage de conseillers, dire que le bon roi est décidément mal entouré. Pour se perpétuer, la société a besoin de mythes, et la société municipale n’échappe pas à la règle. Ainsi, à Clamecy, certains imputent la dérive de la politique municipale vers un travers monarchique, non pas au leader lui-même, mais à ses subalternes : ce qui, concrètement, pour le bas peuple, ne change guère quant au résultat. La priorité à droite. Nous commencerons notre entreprise de décodage de l’actualité clamecycoise par l’affaire de la priorité à droite dans la cité : à priori, pas de quoi fouetter un chat, qu’une mairie prenne des décisions incompréhensibles sans concertation, on a l’habitude, désormais ! Comme prévu, la circulation est bien devenue moins fluide, plus dangereuse et compliquée à chaque carrefour, depuis l’instauration de ce système en septembre 2001 (obligeant à conserver les panneaux provisoires fort décoratifs). Quel peut bien être l’explication et le sens caché de tout ceci ? Cher lecteur, il nous faut prendre de l’altitude pour arriver à saisir de quoi il retourne et faire un détour par l’histoire et l’aspect symbolique ou métaphorique des choses. Comme on l’a vu, l’époque Jospin, comme l’époque Mitterrand, se sont au bout du compte soldées par la victoire de la Droite, c'est-à-dire qu’on a laissé la priorité à Droite, au sens symbolique. Est-ce qu’ici notre leader municipal, avec son régime et sa gestion en pleine décomposition ne va pas réussir le même exploit ? C’est à dire qu’avec toute cette mal gouvernance municipale le résultat garanti pour 2007 sera l’élection d’une droite dure à la tête de la ville, après 30 ans de Bardinisme ! Ainsi cette décision serait un signal inconscient adressé à la population par un maire englué dans son fonctionnement pathologique et autocratique. Décodage : aidez-moi à me libérer de la dictature que j’exerce, y en a pas un pour la ramener dans mon équipe, si vous ne faites rien, alors ce sera vraiment la priorité à Droite ! Vie politique locale Des ronds-points pour faire touner le monde ? Force nous est de constater que la multiplication de ronds-points coûteux, inutiles, mal fichus et innombrables paraît incompréhensible à première vue. Décodage : il ne faut pas oublier que le moteur premier de l’action politique réside dans le plaisir d’exercer du pouvoir sur les gens et les choses, de pouvoir les modifier. Quel intense plaisir nos élus doivent-ils ressentir à faire tourner le monde en bourrique pour l’éternité dans ces fumeux giratoires ! 2002, odyssée de l’espace social ? L’année passée a vu la mise sur orbite soudaine du fameux projet de centre social à Clamecy. Au Picot, tout le monde est pour le social. Mais ce qui nous gêne énormément, c’est l’absence totale de projets et d’idées sérieuses, le gaspillage de l’argent public, la gestion opaque dans le favoritisme et le copinage ; le fait qu’à part critiquer et mettre des bâtons dans les roues de ce qui fonctionne actuellement, on ne voit toujours pas ce que L’Espace Social pourrait amener de plus ! En réalité, il se trouve que Monsieur le Maire a clairement annoncé la couleur lors du conseil municipal du 25 juin 2002 (cf.journal du centre du 27/6), lorsqu’il a évoqué pour la première fois en public son idée : " l’idée n’est pas de fabriquer une usine à gaz, on souhaite gérer cette structure avec un grand souci d’économie. Nous n’avons pas non plus l’ambition de faire le travail des autres structures existantes qui s’activent dans les domaines sociaux, culturels, de la formation ou caritatifs, mais d’établir un trait d’union entre toutes ces structures… " Là encore, on voit bien que ce qu’il exprime en vérité représente l’inverse exact de ce qu’il aurait voulu dire consciemment. Les Clamecycois, qui parlent le Bardin couramment au bout d’un quart de siècle de pratique, n’ont même plus besoin de décodeur. Traduction, pour les néophytes : l’idée est de faire ce que nous savons faire de mieux, bâtir des usines à gaz coûteuses et inutiles, sans aucun souci d’économie. Notre ambition est de court-circuiter toutes les structures existantes qui s’activent dans le domaine social, culturel, de la formation et du caritatif, et de les réduire progressivement à néant afin de prendre leur place une bonne fois pour toutes.Une fois ceci réalisé je pourrais établir un trait d’union entre tous mes obligés…( notons que l’affaire a été si bien menée qu’un an plus tard tout le bazar en est au point mort…)N.D.T RESIDENCE DES ARCANDIERS : " c’est pas moi, c’est Nièvre Habitat ! " Dans l’affaire de la résidence des Arcades, qui mérite d’être rebaptisée, notre premier magistrat s’est encore illustré pour nous fournir un exemple classique de comportement aisément décodable à l’aide de concepts psychanalytiques simples : la dénégation. Il s’agit de cette tournure d’esprit qui fait nier l’évidence, comme l’enfant de 4 ans pris sur le fait qui continue malgré tout à répéter " c’est pas moi ! " C’est ce type de défense qu’a utilisé l’élu, lorsqu’il a daigné recevoir des membres de l’association Clamecy cadre de Vie, en déclarant tout de go qu’il s’en lavait les mains, qu’il n’y pouvait rien, que tout était dans les mains de Nièvre Habitat ! En voilà une posture intellectuelle courageuse ! Service public et vie privée : la tentation monarchique ? La vie privée de nos élus ne nous concerne en aucune façon, c’est entendu. Par contre quand celle-ci commence à empiéter fortement sur la vie publique en général, le citoyen peut commencer à se poser des questions. Le maire était-il obligé de faire embaucher son ex-très proche collaboratrice au Centre Communal d’Action Sociale, sans respecter toute la procédure légale et combien de candidats y a t il eu pour ce poste ? Décodage psychanalytique de la situation : l’usage prolongé du pouvoir amène à un sentiment de toute puissance et d’impunité, où tout finit par s’emmêler de manière inextricable, le pulsionnel avec l’institutionnel et la transgression de tous les codes devient alors le passe-temps favori de l’élu qui rigidifie ses relations sociales dans le mépris. Quand celui-ci devient réciproque et généralisé, la mort de toute démocratie semble très proche… Clamecy a son dauphin comme Tarascon a son Raffarin ? (2) Comme on l’a vu en 2002, tous ces apparatchiks de gauche, bien intentionnés et si imbus d’euxmêmes, ont réalisé une politique tellement maladroite qu’ils ont offert le pouvoir à cette droite dure que nous voyons à l’œuvre aujourd’hui. Raffarin de Tarascon, avec son air faussement bonace, est bien là pour appliquer un programme de libéralisme pur sucre qui se traduit par la régression sociale généralisée : pilotant une infernale machine à remonter le temps, il fait disparaître peu à peu tous les acquis sociaux, en divisant et montant les Français les uns contre les autres. Il est navrant de voir comment les socialistes et leurs alliés, avec leur gouvernance à la noix, arrivent immanquablement à mettre en place la priorité à Droite, et Clamecy nous paraît bien placé pour suivre le mouvement national initié en 2002. Le seul espoir de la gauche locale résiderait-il en Régis Bertrand, le Dauphin, victime d’un accident de parachute électoral en 2001, comme chacun sait ? Pour l’instant, il n’a guère brillé, ni par la clarté de ses paroles, ni par ses actes… Première étape, il a su conquérir récemment le secrétariat de la section Clamecycoise du PS. Vu l’atonie du Parti local, cela ne semble pas un exploit digne des gros titres de la presse. Le seul espoir actuel de la gauche, pour garder la mairie dans 4 ans, réside dans le dépeuplement, l’appauvrissement et le vieillissement de la population de la ville : qui restera-t-il pour s’opposer à notre élite locale ? Et s’il prenait à la droite de pratiquer, elle aussi le parachutage électoral, avec la bénédiction des instances nationales de l’UMP ? (1)M.A BURNIER Que le meilleur perde ! (J’ai Lu Ed. 1986.) (2) Tartarin de Tarascon (1872) œuvre d’Alphonse Daudet. Les aventures comiques d’un petit bourgeois se rêvant aventurier… B r è v e s ❍ Pas au courant Le communisme c’était, selon Lénine, les Soviets plus l’électricité. Notre Socialisme local se contente des parterres de fleurs plus les isolateurs électriques. C’est plus modeste ! Le bruit courait que la fée électricité était capable d’aider les plus démunis à ne pas sombrer plus. Ce n’est pas le cas de l’entreprise publique chargée de veiller sur les intérêts de la fée. Elle n’hésite pas à couper gaz et électricité à une famille en situation de surendettement, sans se soucier de savoir comment parents et enfants vont pouvoir vivre dans ces conditions. Comme dirait la fée : “Il y a des coups de baguette qui se perdent”. Le Picot .7 Hôpital en danger ! Hôpital Hôpital – Maternité - Réseau détruire collaboration Comment une qui marche ? Réflexions du Réseau de Santé du Haut Nivernais CLAMECY le 24 avril 2003 L’hôpital de Clamecy pour son histoire récente (menaces de fermeture de services actifs à répétition) mérite que l’on rappelle quelques dates et quelques moments clés. Il faut savoir que le Centre Hospitalier de Clamecy est le plus petit hôpital de la Région Bourgogne disposant d’un plateau technique complet de type Médecine Chirurgie Obstétrique. Depuis des années il se débat avec le plus petit budget et des besoins en personnel non réajustés. En 1993, le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire et Sociale imagine de fermer les activités de Chirurgie et de Maternité, cette dernière ne réalisait alors que 97 accouchements dans l’année et ce en l’absence d’un Gynécologue-Obstétricien. Cette même année, l’arrivée d’un nouveau directeur, Monsieur FAULCONNIER, et d’un nouveau Gynécologue-Obstétricien, Monsieur le Docteur FILIDORI, a permis d’engager une réflexion sur la nécessité de maintenir ou non sur le site une activité d’accouchements. Profitant de l’expérience acquise en Seine Saint Denis, une étude de besoins et de pratiques professionnelles est alors menée avec l’aide de Madame le Docteur COMBIER, reprenant les mêmes critères d’évaluation. ● ● Les conclusions de cette enquête épidémiologique seront reprises par le groupe IMAGE, groupe de recherche en Santé Publique. Deux Chercheurs travailleront sur le site : Monsieur le Docteur Naiditch, Médecin en Santé Publique, et Monsieur Steve Mich, chercheur Américain, mandaté par Bill Clinton afin d’étudier les petites structures en France et le travail des services de Protection Maternelle et Infantile (aux USA, toutes ces structures 8. Le Picot avaient été fermées et les conséquences sanitaires commençaient à se faire sentir.) Ces travaux donneront lieu à un rapport dont les conclusions seront sans équivoques : " du fait de son isolement géographique et de la population défavorisée se trouvant sur le secteur générant des problèmes de Santé Publique (le taux de grossesses mal ou peu suivies était de quatre fois celui du Département de Seine Saint Denis, pourtant pas favorisé), ces structures doivent être maintenues à condition de mettre en place un Réseau de dépistage du Risque de Grossesse afin d’orienter les femmes présentant des risques en cours de grossesse vers la maternité la plus adaptée à leur niveau de risque (Auxerre, Nevers ou Dijon). " La bataille pour le maintien de ces activités et du développement de cette expérimentation se conclura dans le bureau de Madame Simone Weil qui acceptera en tant que Ministre de la Santé d’autoriser la mise en place d’un réseau de dépistage des risques. En 1998, un nouveau rapport sera demandé par l’Agence Régionale de l'Hospitalisation. P Gallois, Médecin Interniste connu nationalement dans les milieux de la Formation Médicale Continue, sera mandaté par l’Agence Régionale de l'Hospitalisation nouvellement créée pour diligenter un rapport sur l’Hôpital de Clamecy. Sa conclusion sera identique au rapport du groupe IMAGE : maintien des activités. Le rapport sera rangé au fond d’un tiroir… En 2001, deux enquêtes successives auront lieu : ● La première à l’occasion du renouvellement de l’autorisation de fonctionnement de la maternité (Commission Exécutive à l’Agence Régionale de l'Hospitalisation). Elle a été confiée à Madame le Docteur BONNARD, Médecin Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales de Saône et Loire. Ses conclusions ont été positives pour la maternité et sa collaboration avec le Réseau de Santé du Haut Nivernais et ont donné lieu à un renouvellement de fonctionnement pour 5 ans. ● La seconde, rédigée par l’Inspection Générale des Affaires Sociales accédant à une demande de la Direction de l’Hôpital effectuée un an auparavant. Celle-ci n’en pouvait plus de sa sous dotation et désirait voir régler le problème : Fallait il maintenir l’activité MCO (Médecine, Chirurgie, Obstétrique) sur le site de CLAMECY ? Une nouvelle fois, les conclusions du rapport seront sans équivoque : il faut maintenir la MCO (Médecine, Chirurgie, Obstétrique) !!! Toutefois, il s’accompagne de recommandations, en particulier de restructurations des services (associer les services de Chirurgie et de Maternité …). Or, il est apparu qu’on ne gagnait rien en terme d’efficacité et d’économie financière, les personnels n’étant pas les mêmes (sagesfemmes et infirmières, auxiliaires de puériculture et aides-soignantes). Hôpital en danger ! Hôpital CH Clamecy (suite) La proposition du projet d’établissement s’oriente alors vers une fusion des services de Chirurgie et de Médecine et un fonctionnement conjoint Maternité et Réseau de Santé du Haut Nivernais. Rédigé en l’espace de 6 mois, afin de répondre aux recommandations de l’Inspection Générale des Affaires Sociales : création de Départements Médicaux, diminution de lits et mutualisation des personnels, cela dans le but de réaliser des économies. Finalement, ce projet a dû être revu en deux jours, suite à la visite d’une directrice de soins mandatée par l’Agence Régionale de l'Hospitalisation, préconisant le maintien de trois départements médicaux : ● Réseau de Santé du Haut Nivernais –Maternité ● Médecine- Soins de suite polyvalents ● Bloc- UPATOU avec lit-porte – Chirurgie et Chirurgie ambulatoire Cette nouvelle version du projet d’établissement ne permet pas de réaliser les économies prévues dans le protocole de redressement financier 2003-2004, comme l’a reconnu la Commission Exécutive de l’Agence Régionale de l'Hospitalisation lors de sa séance du 9 avril 2003. En conclusion, la Commission Exécutive émet un avis défavorable à ce projet imposé par l’Agence Régionale de l'Hospitalisation et recommande l’élaboration d’un troisième projet risquant d’entraîner à court terme la fermeture des services actifs : ● Réduction de moitié des lits de chirurgie amenant à une impossibilité de fonctionnement en l’absence de soins de suite. ● Fonctionnement de jour ou de semaine en chirurgie assorti de rationalisation des gardes et astreintes rendant impossible l’activité obstétricale la nuit et le weekend. C’est l’avenir du Centre Hospitalier de Clamecy qui est en train de se jouer. Il ne paraît pas important, mais il est révélateur de l’incompréhension des tutelles face à un Hôpital dont la taille apparaît trop petite mais qui est inscrit dans un territoire qui serait autrement délaissé. Si les services actifs disparaissaient : ● ● En terme médical, on veut nous faire croire que le triage des malades et leur évacuation par hélicoptère sur les structures des alentours serait la solution à tout problème. Mais la saturation des autres structures proches en terme d’occupation des lits rend illusoire une telle solution. en terme de préservation des emplois sur d’autres sites, c’est une vision à courte vue : certains industriels évoquent leur difficulté à faire venir des cadres dans ce secteur et ont déjà averti que cela aurait des conséquences sur le maintien de leurs activités sur Clamecy. Il existe des sites moins isolés où leurs ouvriers se sentiront en sécurité. Pour ces raisons, les membres du Comité Technique d’Etablissement et de la Commission Médicale d’Etablissement ont récemment démissionné, refusant de cautionner un projet d’établissement ne tenant pas le cadre budgétaire imposé, ce qui induit implicitement des fermetures de services. En conclusion : 1) les différents rapports et études menés sur le site de CLAMECY sont tous arrivés aux mêmes conclusions maintenir la MCO (Médecine, Chirurgie et Obstétrique), assortis de recommandations. 2) Le Centre Hospitalier de CLAMECY a toujours consenti d’énormes efforts pour suivre ces recommandations en mobilisant à chaque fois tous les personnels pour travailler sur les modifications préconisées par les tutelles et souvent dans des délais particulièrement courts (Cf le Projet d’Etablissement) 3) A chaque fois, aucun moyen (tant en terme financier qu’en terme de personnel) n’a été donné par les tutelles pour voir aboutir les projets qu’ils ont eux-mêmes suscités. Il serait temps que l’aménagement du territoire tienne compte de la santé ! Le Réseau de Santé du Haut Nivernais, fortement engagé et responsabilisé dans le projet d’établissement par son lien avec la maternité du Centre Hospitalier de CLAMECY, a réagi à ces différentes menaces en convoquant une assemblée générale extraordinaire le 23 avril 2003 dont l’ordre du jour était la possible dissolution de l’association. Dès la création du réseau, il a été acté que toute fermeture de la maternité entraînerait ipso facto la dissolution de l’association. De plus, les partenaires engagés dans le réseau sont unanimement d’accord pour penser que leur travail ne pourrait être de même qualité sans la maternité, en tant qu’espace contenant qui permet une unité de lieu et de temps pour la prise en charge des femmes enceintes et l’intervention rapide des différents acteurs. Bien que l’Union Régionale de Caisses d'Assurance Maladie, principal financeur du réseau, confirme son soutien au Réseau de Santé du Haut Nivernais et " l’absence de péril pour la maternité et le Centre Hospitalier de CLAMECY " dans un courrier reçu à l’occasion de l’assemblée générale extraordinaire, dans le même esprit que les membres du Comité Technique d’Etablissement et de la Commission Médicale d’Etablissement, les membres du réseau refusent de porter la responsabilité d’une nouvelle organisation de la prise en charge de la grossesse dont ils ne pourraient garantir la qualité. Les différents rapports ont toujours reconnu la qualité du travail effectué autour de la grossesse par le Réseau de Santé du Haut Nivernais, grâce à une collaboration étroite avec la maternité du Centre Hospitalier de CLAMECY et la coopération entre les différents acteurs de terrain. Par ailleurs, des évaluations externes ont démontré que le Réseau de Santé du Haut Nivernais avait rempli sa mission (dépistage des risques médicaux, sociaux et psychologiques et orientation précoce des femmes vers les lieux d’accouchement les plus adaptés à leur cas), en particulier la dernière évaluation menée par Monsieur le Docteur METRAL, du Département d’Information Médical du Centre Hospitalier Universitaire de Dijon : ❑ 75% des grossesses suivies par le Réseau de Santé du Haut Nivernais ❑ 90% des femmes qui accouchent à CLAMECY sont suivies par le Réseau de Santé du Haut Nivernais ❑ 98 % des femmes inclues dans le réseau ont reçu la visite de la Sage-femme réseau (4 refus) ❑ 98% des femmes suivies par le réseau ont un carnet de suivi de la grossesse (outil principal de lien entre les acteurs de santé du réseau) ❑ Taux de césariennes peu élevé (14,4% contre 15,5% au niveau national) ❑ Taux d’anesthésie Péridurale de 74% ❑ Pas d’accouchement prématuré de moins de 36 semaines ❑ Pas de transferts prénatals en urgence (les femmes sont orientées bien avant) ❑ Peu de transferts néonatals (3 sur 187 naissances) et pour des pathologies minimes Par rapport à l’évaluation de 1998, le Réseau de Santé du Haut Nivernais confirme la validité des procédures mises en œuvre. Cela confère aux femmes enceintes un suivi de qualité leur permettant d’accoucher en totale sécurité à la maternité de CLAMECY. Ce travail de qualité n’est possible que par la coopération étroite entre les différents acteurs de terrain : ● le service de maternité du Centre Hospitalier de CLAMECY ● les médecins libéraux ● les services du Département de la Nièvre, particulièrement la PMI grâce à laquelle nous recevons les déclarations de grossesse en temps voulu ● les CMP enfant et adultes Au vu de ce travail, une incompréhension persiste : Pourquoi ne pas donner les moyens financiers nécessaires qui permettraient de ne pas remettre en cause périodiquement l’activité MCO (Médecine, Chirurgie, Obstétrique) au sein du Centre Hospitalier de CLAMECY ? S.Casset. Association loi 1901 Centre Hospitalier 14 Route de Beaugy 58500 CLAMECY Le Picot .9 Hôpital en danger ! Hôpital MOTION Le Conseil de la Vie Sociale du Centre Hospitalier de Clamecy, réuni en séance le 3 juin 2003, approuve à l’unanimité la motion suivante : Le Conseil de la Vie Sociale, réuni en séance le 3 juin, outré par l’enlisement des travaux liés à la convention tripartite depuis près de deux ans, demande que soient inscrits de nouveau à cette convention : - La subvention d’investissement promise par le Conseil Général de la Nièvre pour le Centre Jeanne Simpol, - La consolidation des emplois précaires, et pas leur renvoi, - Le recrutement des professionnels nécessaires à une prise en charge de qualité : kinésithérapeute, assistante sociale, animatrice, ergothérapeute, - La formation de trois ASH par an, en aides-soignantes qui était prévue à l’origine, - Le recrutement d’un vrai médecin qualifié gériatre. Le Conseil de la Vie Sociale demande que la convention tripartite soit signée en ces termes le 23 juin, faute de quoi il demandera aux familles de boycotter les paiements. Ses membres prendront attache avec les associations déjà mobilisées pour la défense du centre hospitalier, informeront les familles, la presse et les institutions de leur décision, et solliciteront des entretiens avec MM. le préfet de la Nièvre, le Directeur de l’Agence Régionale d’Hospitalisation et le Président du Conseil Général de la Nièvre. Le Président P.ROY. Un seul hôpital : Nevers Planning familial Planning familial où es tu ? Enjeu des dernières cantonales, le centre de planification familiale peine à (ré)exister, ses locaux sont éloignés du centre ville, quelque part vers la Ferme Blanche et bien dissimulés : notre enquêteur ne les as pas retrouvé. Afin de compliquer la tache des jeunes en détresse, ils ne sont ouverts qu’une demi journée par semaine, ce qui limite toute tentative. Par contre le numéro de téléphone est dans l’annuaire : il aboutit au Réseau de santé du Haut Nivernais de suivi des grossesses, pour décourager toute velléité d’Interruption de grossesse, on ne s’y prendrait pas autrement… La secrétaire du RSHN fait ce qu’elle peut et redonne des numéros de téléphone et nouveau parcours : de toute manière pour les mineurs, c’est Nevers. Les autres professionnels du secteur ne sont bien entendu pas informés de l’existence et des horaires de ce centre, et on ne communique pas, des fois que…. Pour s’amuser, les lecteurs peuvent rechercher ce centre en suivant le fléchage encore présent dans le Centre Hospitalier, le premier qui trouve a gagné un préservatif ( la pilule ne protège pas du SIDA ) S.C. Ceci est un QCM : Questionnaire à Choi(x?) Multiple(s?) Vous voulez fermer un hôpital : 1) Vous attendez le pépin, 2) Vous lui sucrez les autorisations administratives, 3) Pourquoi chercher des prétextes, après tout ? OUI, à Avallon. OUI, à Clamecy. OUI, à Cosne s/Loire. Un Projet d'Établissement, c'est : 1) Dicté comme à l'école, 2) 4 versions minimum, 3) Inutile, Bonne réponse. Une par mois si possible. On finirait par le croire. La sécurité, c'est : 1) Mieux vaut pas d'hôpital qu'un petit hôpital, 2) D'accoucher dans l'ambulance, 3) La priorité de l'État français, En voilà du bon sens. Bébé livré en 48 h chrono. Vous ne le saviez pas ? Le meilleur moment pour sous-traiter la stérilisation : 1) Le 1er mai, 2) Le 1er août, 3) Quand les sous-traitants sont prêts, Ça c'est pas mal. Ça c'est nettement mieux ! Ça va pas la tête ? Vous voulez fermer un hôpital : 1) Vous l'étouffez financièrement pendant dix ans, 2) Vous l'étouffez financièrement pendant dix ans, 3) Vous continuez à l'étouffer, Ça doit marcher. Il faut que ça marche. Au bout de trente ans ça va finir par marcher. Une fois un papier signé : 1) Vous revenez sur votre parole, 2) Vous revenez sur vos écrits, 3) "L'hôpital doit tenir ses engagements", Qui a dit quoi ? L'État n'a pas de parole. C'est bien le principe du truc. Un synonyme de "protocole de redressement" : 1) C'est quoi ? 2) Marché de dupes, 3) Méthode de correction, Connais pas. … En fait. Le dicton du jour : 1) Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse, 2) Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage, 3) Honni soit qui mal y pense. Ça c'est FORT ! En route pour la stérilisation ! Voyons messieurs ! Le tiercé gagnant : 1) Duplicité, déni, calomnie, 2) Mauvaise foi, pressions, chantage, 3) Mensonge, manipulation, duperie. Gagnante, la DDASS. Gagnante, la préfecture. Gagnant, l'ARH. Pour vous éviter des efforts inutiles en ces périodes de canicule, les réponses sont fournies avec les questions. Sans supplément de prix ! 10. Le Picot Du haut du minaret De Clamecy à Bamako : l'internationale du chaos. coloniale continuerait à tirer les ficelles. Il aurait pu écrire : "Clamecy avant le Mali". Mais où en sommes nous aujourd'hui de cette formule aussi stupidement nationaliste que cynique? Après des décennies de colonisation et quarante ans de néo-colonialisme, bien des faits nous rapprochent, nous petite communauté de communes et la réalité vécue par nos frères d'Afrique. Ainsi de la notion de parti unique. Très abusivement légitimée en Afrique par la nécessité de privilégier le développement par rapport à la démocratie, elle s'est assez vite transformée en dictature, souvent socialiste dans l'affichage et ultra-libérale dans la réalité. Vivons-nous autre chose dans nos Vaux d'Yonne, si l'on y regarde de près? En proposant au Picot de mettre en parallèle la réalité de nos Vaux d'Yonne et celle du Mali, Un nouvelle race charolaise : je pensais lancer un pari les éléphants blancs. difficile. Et pourtant.... Mes amis africains ont beaucoup ri de e Picot a été distribué fin mai à tout ce que l'Afrique francophone au Sud du Sahara compte de journalistes impliqués dans les affaires publiques de l'Afrique noire. L'accueil a d'abord été poli. Puis intéressé. Puis le débat s'est instauré, tranquillement, longuement, avec patience et dans ce temps dilaté qui n'appartient qu'à l'Afrique, médiatique ou non. Nous étions réunis pour définir une position francophone commune sur ce qu'il convenait de revendiquer ensemble au Sommet de Genève, en décembre prochain, consacré au devenir de la société dite de l'information. Il nous fallait écrire des recommandations destinées aux chefs des états francophones pour qu'ils les défendent. Cet exercice terminé, nous avons parlé d'autre chose, en fait un peu de la même chose, à savoir du rapport entre le local, le national et l'international et plus encore de l'échange entre les situations vécues au Nord et au Sud, en termes politiques, économiques et sociaux. Il en est ressorti que ce qui prévaut dans nos Vaux d'Yonne et ce qui a cours au bord du fleuve Niger a beaucoup à voir. L Crapules sans frontières. Chacun se souvient de la phrase honteuse de l'éditorialiste de l'hebdomadaire Paris Match, Raymond Cartier, à la fin des années 50, lorsque nos anciennes colonies d'Afrique préparaient leur accession à l'indépendance et que l'aide de l'ancienne métropole était sollicitée pour en assurer le développement après des siècles de pillages divers : "La Corrèze avant le Zambèze". Autrement dit : rien à faire des nègres indépendants, qu'ils se démerdent tous seuls. Non sans savoir que l'ex-puissance la manière dont la construction de l'immeuble du Grand Marché a été décidée et accomplie, en toute impunité et contre l'avis d'une part non négligeable de la population (voir le précédent numéro du Picot). Ils se sont aussi esclaffés de la présentation, dans un pays de haute tradition démocratique, de la liste unique aux dernières élections municipales de Clamecy et de son pourquoi. Comme si s'opposer revenait à pisser dans un balafon (*). Ils ont lu d'un air grave tout ce qui touchait aux dépenses publiques de la Commune de Clamecy et de notre Communauté de communes ainsi que de leurs conséquences fiscales. Musée surdimensionné, trottoirs coûteux, ronds points en rond, parkings somptueux, empilement des structures territoriales au profit des élus et de leur clientèle, mes confrères africains m'ont regardé longuement, silencieusement, comme si nous devions ensemble supporter une bien triste destinée. Remontant les boubous sur les épaules, ils ont marmonné ces mots : "éléphants blancs". Les éléphants blancs sont un fléau de l'Afrique. Ils représentent ces grands et moins grands travaux qui ne servent pas, ou bien peu, la communauté des citoyens mais remplissent les poches des entreprises, en général françaises, qui les construisent. Accessoirement, voire systématiquement, une partie convenue des bénéfices est répartie entre les caciques du pouvoir local en place et les partis politiques de la puissance tutélaire qu'est la France dont l'appui financier, d'argent public, représente la quasi totalité de l'investissement. Il est bien évident que de telles pratiques ne sauraient avoir cours dans notre petite communauté des Vaux d'Yonne même si, les hommes étant ce qu'ils sont, il n'est pas non plus exclu qu'elles surviennent. " Médecins après la mort ". Je pourrais ajouter tous les maux de l’Afrique que nous vivons ici et, en particulier, des trois obligations fondamentales de la République, à Clamecy comme ailleurs : nourrir (travail), soigner (santé), éduquer (école). Trois obligations qui ne me paraissent pas vraiment remplies en Nièvre comme au Sud (et aussi au Nord) du Sahara. La place me manque pour développer mais on y reviendra. Le dossier de ce numéro du Picot est consacré à l’hôpital de Clamecy. J’en connais l’essentiel. Il me fait penser à cette phrase entendue au Togo il y a quelques années : " Ici, les médecins arrivent après la mort ". Nous n’en sommes pas loin. Au bout de notre palabre malienne, il est aussi ressorti une phrase noire : "Vous, au Nord, vous êtes trop gros et repus pour bouger et nous, au Sud, nous sommes trop pauvres et trop maigres pour le faire". Mais je sentais aussi, sous l'ironie de la formule, non seule- ment une communauté de pensée, mais également une volonté d'agir, sur les rives du Niger comme au bord de l'Yonne. A l'ombre du manguier, nous avons partagé la banane plantain grillée, l'aloko, nous avons bu le thé et nous nous sommes promis de nous revoir. Pour bouger ensemble. A Bamako comme à Clamecy, le temps étant le nôtre, il n’est jamais trop tard… Charles Bonnotte. (*) pisser dans un balafon (xylophone africain) = pisser dans un violon (instrument à cordes européen). Le Picot .11 Environnement "Plus d'abeilles, plus d'hommes..."Einstein. Le visionnaire, en une phrase sans appel, fulgurante, désigne la voie que nous avons suivie qui, par l'enchaînement des causes et des effets, mène de la disparition des abeilles à celle, irrémédiable, de l'homme. C 'est pourquoi nous avons choisi de faire de la défense de l'environnement des ruches et de leurs habitantes le symbole d'un combat plus vaste, celui de la préservation de la terre nourricière, ce jardin des délices, dont l'homme est seulement - l'a-t-il oublié ? - le dépositaire en charge de l'entretenir, non de le corrompre. Dans ce monde privé de boussole, la recherche effrénée du pouvoir, de l'argent et de la consommation, toujours plus et plus vite, fait perdre le sens commun. Le climat se dérègle, les nappes phréatiques sont polluées, les mers sont devenues nos poubelles et les nuages de pollution nucléaire tombent en fines gouttes d'eau, arrosant nos jardins. Trop, c'est trop, nous baissons les bras. Après tout le nuage de Tchemobyl a épargné la France, comme le dit la télé... Après tout, moi aussi je pollue en allant acheter à la grande surface, et même dans les magasins " bio ", une viande consciencieusement emballée dans des emballages inutiles, et de beaux légumes bien propres que je mets tout seul, sans l'aide de personne, dans des sacs en plastique imputrescibles. Il y a tant à faire et je suis démuni. Ressaisissons-nous, nous ne sommes pas seuls, je ne suis pas seul. Il y a celui-ci qui, tombé malade après avoir ingéré ses propres légumes copieusement arrosés de pesticides les plus performants - la preuve ! - par le fermier, son voisin, a pris un avocat et se bat. Je ne suis pas tout seul. Il y a les amis pas loin qui, foin des subventions, élèvent leurs vaches et leurs moutons à l'ancienne. Il y a[...] Je ne suis pas tout seul, je ne l'ai jamais été, entouré que j'étais de ceux avec lesquels j'ai mené à bien des projets : les maisons Castor, [... ] et auxquels j'ai transmis ce que je savais. Aujourd'hui, je cherche un associé plus jeune que moi pour défendre quelques ruches et cette idée d'oasis que chacun porte en soi dès la naissance et qui devient trop souvent un mirage. Notre oasis, nous voulons l'enraciner, ici et maintenant, îlot de survie dans ce désert écologique, économique, social et politique qui, peu à peu, ronge notre espace vital. Si je fais une oasis, si tu fais une oasis, si l'Autre là-bas fait une oasis, nous allons recréer la biodiversité, des modèles pour la vraie vie, et... l'espoir. Je propose donc un combat constructif, ancré dans cette terre que nous cultivons pour produire des légumes et des fruits de saison, dans la solidarité des savoir faire partagés et échangés, et dans la pratique du troc qui rend chacun heureux. Le 21e siècle sera écologique ou nous ne serons plus, sauvons donc la terre en y ménageant des oasis.(*) Ce combat, je le place sous le signe de l'abeille, le baromètre écologique le plus fiable, et je vous invite à relire l'appel d'Einstein sous un autre point de vue : comme un appel à plus d'abeilles pour que vivent plus d'hommes. (*) Le concept " Oasis en Tous Lieux " a été initié par Pierre RABHI en 1996 Contact : Pierre BLANCHARD - Thurigny - 58210 SAINT GERMAIN DES BOIS (Tel : 03 86 27 08 07) [email protected] 12. Le Picot Il était beau cet arbre. C’était un arbre de Judée, un des plus vieil arbre du monde, un arbre, hélas, trop souvent absent de notre paysage vert. Il trônait là depuis plus de cinquante ans sur la place des Promenades, magnifique au printemps avec sa couronne rose. Un jour, il a disparu, abattu par un amoureux des places propres et nettes. J’en ignore la raison mais quelle qu’elle soit je doute qu’elle justifia un tel abattage. D’autant que par ces chaudes après midis de juin, l’ombre qu’il procurait aurait été appréciable aux passants de la place. Mais bon… ça doit être mon côté écolo qui réagit, 300( ?) personnes pour protester contre la construction des arcades combien pour la défense d’un arbre… ? Valérie Cases. L’écolo, la tronçonneuse et l’arbre en plomb La rumeur a circulé dans la bonne cité des flotteurs, l’arbre de Judée de la place des Promenades avait succombé à la rage urbanisante et aseptisante d’un médecin armé d’une tronçonneuse et connu pour son engagement “écolo”. Elle a pris la forme d’un vibrant reproche, thème récurrent des soirées clamecycoises entre deux réunions sur la préservation de l’hôpital et la mobilisation sur les retraites : “Mais qu’est ce qui vous as pris ?”. Deux raisons ont armé la hache écolo : la raison d’économie et la raison de santé. Une raison d’économie en matière d’eau, cet arbre avait le malencontreux inconvénient d’être sis sur une canalisation ancienne et de ses racines musclées torturait la malheureuse canalisation suscitant l’intervention à plusieurs reprises du service des eaux. Une raison sanitaire : la susdite canalisation était un vestige en plomb, ces canalisations étant maintenant interdites car susceptibles de transmettre une maladie, le saturnisme, fort déplacée dans une maison médicale... Alors c’est avec regret que l’on peut penser à un être cher, mais promis, juré, pour un arbre d’arraché dix seront replantés et nous continuerons à lutter contre l’enrésinement du Morvan. Quant aux arbres de Clamecy, la tendance tout le monde l’a remarqué est au métallique, avec le fleurissement d’anciens caténaires qui honorent nos entrées de ville, alors pourquoi pas replanter un arbre en Plomb ? Stéphane Casset. Du haut de la tour Touche pas à mes O.G.M. Si nos dirigeants croyaient nous faire rire en choisissant la Fête de la Musique pour mettre José Bové au violon, c’est plutôt raté. Dans un monde où les détourneurs de fonds, les trafiquants de sang, les empoisonneurs en tous genres coulent des jours paisibles vautrés sur des comptes en banque plus que confortables, c’est un dirigeant syndical qui se bat pour la protection de notre environnement que l’on jette en prison. Qu’a-t-il fait, ce trublion, qui mérite un tel châtiment ? Aurait-il saccagé des bureaux dans un ministère ? Non point. Il a participé à la destruction de plants transgéniques qui avaient été semés en pleine campagne. Or, dans un livre (*) publié sous la direction de Nicolas Hulot, on peut lire ceci : " Le discours officiel proclame que l’essentiel des essais en champs actuellement conduits a pour but d’évaluer l’impact des O.G.M. sur l’environnement. Ce n’est pas vrai : il s’agit avant tout d’apprécier la valeur gastronomique des plantes génétiquement manipulées… Les promoteurs de ces essais considèrent tout simplement par pétition de principe que les disséminations à distance sont impossibles. Or, la revue Nature du 29 novembre 2001 communique le fait que le Mexique, qui refuse les cultures transgéniques, voit néanmoins son maïs contaminé par les O.G.M. " Quelques pages plus loin on trouve, concernant les O.G.M. la phrase suivante : " On cherche à les imposer sans le recul suffisant et on demande aux ‘anti-OGM’ de faire la preuve qu’ils sont nocifs. " Un doute me traverse l’esprit : Il y a un Nicolas Hulot qui est conseiller de l’Elysée pour les questions d’environnement. Ça n’est sûrement pas le même. Bien sûr, on peut penser que José Bové ne fera pas les dix mois auxquels il est condamné. On parle déjà d’une possible grâce présidentielle. Il n’empêche qu’on aura envoyé une armada de flics pour l’arrêter, tout comme s’il s’était agi d’une figure du grand banditisme et qu’on l’aura jeté en prison comme un vulgaire malfaiteur. Au fait, notre ministre de l’écologie, que pense-t-elle de tout ça ? Elle se demande sûrement quel petit ensemble elle va bien pouvoir mettre pour aller rencontrer José au parloir. C.C. (*) Nicolas Hulot et le Comité de veille écologique " Combien de catastrophes avant d’agir ? " B r è v e s ❍ France Télécom. Que le personnel se rassure : tout ne va pas si mal dans la boîte. Les sept administrateurs élus par l’A.G. des actionnaires se sont vu attribuer des jetons de présence. Ces jetons vont leur permettre, en 2003, de se partager la coquette somme de 250 000 €uros. Ça met du beurre dans les épinards. Environnement Fertiaux. C ’est sous la Révolution française que Fertiaux acquiert son statut unique dans la région. Il a été saisi sur la famille du seigneur de la Bussière, alors émigré, mais n’a jamais été vendu ni considéré comme domanial, par négligence semble-t-il. Comme les héritiers du seigneur ne l’ont jamais réclamé, Fertiaux a poursuivi son existence telle que la définissait une charte de 1541. Les habitants s’y voyaient concéder le droit de vaine pâture, cueillette et ramassage en échange d’un tribut à base de blé et de poules, à verser au seigneur de la Bussière. Les Moulotats avaient accompli leur devoir pendant plus de deux siècles avant la Révolution, et ils persisteront à le faire deux siècles de plus, le seul changement étant celui de la nature du paiement et du récepteur (après la Révolution, ce fut le Trésor Public). Préservé… Grâce à ce statut particulier, Fertiaux est resté un lieu de pâturage pour les troupeaux de Moulot, conduits par leur berger, vacher ou chevrier (jusque dans les années 90). Il a permis pendant l’Occupation la survie d’animaux privés de fourrage par les exactions allemandes. Quelques agriculteurs avaient bien rogné les bordures pour les cultiver en leur nom et profit exclusif, mais l’essentiel du terrain était resté libre d’occupation sauf pour les criquets à ailes colorées, les engoulevents, les linottes et les alouettes lulu. … et menacé Cependant la pression humaine s’était accrue sur le pacage devenu friche : une vallée sèche accueillit les ordures du hameau, le plateau se vit plomber par d’innombrables ball-traps. L’installation d’un terrain de rugby devenu piste pour les modèles réduits aériens, les activités des adeptes du motocross, l’implantation du stand de tir de l’ASC entraînèrent leur lot de pollution sonore et physique, de coupes sauvages, de dépôt d’ordures imputrescibles. d’un aérodrome. La richesse foncière de la commune n’était alors pas celle d’aujourd’hui et Fertiaux, abandonné de tous (les vaches paissaient dans les vallées sous la surveillance d’un…fil de fer barbelé) semblait un site idéal : pas d’urbanisation proche, un espace immense, modifiable sans grands frais. La deuxième menace concerna une tentative de la même commune pour remodeler le terrain de moto-cross à coups de bulldozers. Les Moulotats, appuyés sur leur charte, bloquèrent les engins et… finirent par gagner le procès qu’on leur fit. Le tribunal ne se risqua pas à dire qui était propriétaire de la friche mais avertit la commune de Clamecy qu’elle ne l’était pas, lui interdisant toute autre action sur la lande. Quel avenir ? Les deux menaces les plus importantes puisqu’elles auraient affecté l’aspect physique même de Fertiaux furent aussi l’occasion d’âpres débats et d’actions plus musclées. La première d’entre elles fut la volonté de Clamecy de se doter Voilà où en est la situation. La commune de Clamecy a fait entourer Fertiaux des terrains que lui a redonnés le remembrement lors de la mise en place de la déviation. Des chemins ont été tracés tout autour, une protection contre la rapacité des paysans modernes lourdement mécanisés et un début d’encerclement du secteur. Une grande partie du territoire est maintenant couverte de forêt poussée spontanément à la suite de l’abandon du pâturage. Elle présente le grand intérêt de n’avoir jamais été gérée par l’homme, les arbres y meurent de leur belle mort au bénéfice des pics dont les cavités profitent à beaucoup d’autres animaux. La friche avec ses lézards verts, ses orchidées et autres plantes de lumière recule devant l’envahissement de l’herbe, puis des broussailles, qui ont amené, par contre, de plus en plus d’oiseaux locataires de buissons et gourmands de petits fruits. De temps à autre, un incendie criminel " rajeunit " un quartier, les motos tournent toujours mais de façon peu intensive, la décharge est recouverte. Fertiaux reste un lieu de loisir sans équipement inégalé dans la région par la diversité des activités permises. Même les chasseurs qui " clôturent " l’ensemble lors de leur quête pathétique et anachronique ont su s’y rendre acceptables par leurs cultures et abreuvoirs " à gibier " (mais qui interdit aux " malfaisants " et aux " inutiles " de s’y restaurer et de s’y désaltérer ?), par leurs efforts pour recreuser la seule mare de ce lieu sans eau. Espérons que cette situation de coexistence de nombreux usagers sans mise en danger du site perdure, au bénéfice de cet espace naturel, fossile d’une autre société où l’on était riche parce qu’on était ensemble… Dominique Girault. Le Picot .13 Le Clamecycois et l’architecte. Le Clamecycois : - Excusez-moi, Monsieur l’Architecte, quand je regarde les ouvriers s’affairer sur les chantiers qui relèvent de votre compétence, je n’arrive pas toujours à comprendre quel cheminement mystérieux a suivi votre pensée pour aboutir à de tels projets. L’Architecte : - Je ne vois pas à quoi vous faites allusion. Donnez-moi un exemple précis. Le Clamecycois : - Justement. Voilà quelques semaines que je suis la progression d’un superbe mur en moellons que l’on construit de manière à imiter la pierre sèche. Dans une zone où toutes les constructions sont récentes je trouve cela, sauf le respect que je vous dois, un peu incongru. L’Architecte : - Ça ne m’étonne pas. Vous auriez fait quoi, vous ? Le Clamecycois : - Je ne sais pas exactement. J’aurais bien vu un mur enduit qui se serait mieux intégré dans l’environnement. L’Architecte : - J’attendais ce genre de réponse. Il suffisait d’indiquer l’emplacement et n’importe quelle entreprise de maçonnerie aurait torché ça en deux coups de truelle. Seulement voilà, l’architecte est un homme de l’art et l’art est fait pour bousculer le réel. Il fallait donc, entre la Salle polyvalente et les HLM, imaginer quelque chose qui capte le regard et provoque l’étonnement. Le Clamecycois : - Là, c’est réussi. L’Architecte : - De plus, ce mur de pierre crée le lien entre la ville moderne et la ville ancienne. Le Clamecycois : - Je ne sais pas si vous avez raison sur le plan artistique mais, côté finances, ça doit augmenter considérablement le coût de l’opération. L’Architecte : - Et voilà ! On parle d’art, on nous répond argent. Croyez-vous que, s’ils avaient raisonné comme vous, les pharaons auraient fait construire les pyramides ou les Empereurs romains des arcs de triomphe. Pourtant, ils n’avaient pas de subventions, eux. Le Clamecycois : - Vous ne trouvez pas la comparaison quelque peu osée ? L’Architecte : - Non ; Toutes proportions gardées, la Mairie d’une petite ville travaille aussi pour la postérité. Notre rôle à nous, architectes, c’est de l’aider à laisser une trace qui traversera les siècles. 14. Le Picot Le Clamecycois : - Et, plus la trace est importante, plus votre part du gâteau est intéressante. L’Architecte : - Pourquoi toujours revenir à des problèmes d’argent ? Il y a d’autres choses qui comptent dans la vie. Le Clamecycois : - C’est vrai que, lorsque je vois ce que coûte un parking prévu pour la postérité, je me dis que la postérité n’a pas de prix. Mais vous avez raison. Laissons ces problèmes de gros sous de côté. Ditesmoi pourquoi le muret de pierre qui bordait le parking devant l’école de musique a été démoli pour être reconstruit en parpaings. L’Architecte : - Vous n’avez vraiment rien compris. Le premier imbécile venu aurait démonté le muret pour le remonter un peu plus loin avec les mêmes pierres. Pas la moindre trace d’imagination là-dedans. Nous sommes là pour violenter les idées reçues. Mine de rien, ce petit mur de parpaings est un trait d’union entre la vieille ville et la ville moderne. Le Clamecycois : - Je crois que je commence à comprendre. Le magnifique immeuble en parpaings édifié en plein secteur sauvegardé, à quelques mètres de la Collégiale, c’est un pied de nez au conformisme du citoyen de base. C’est un lien entre la pierre de taille, les colombages et notre présent baignant dans le béton. Quant à la couleur des volets de l’ancienne gendarmerie, en haut de l’Abreuvoir, c’est pour rappeler le passé militaire du bâtiment(*). L’Architecte : - Je n’ose pas penser, pour parler poliment, que vous seriez en train de vous payer ma tête. Le Clamecycois : - Franchement, je n’oserais pas me moquer. Votre art de vendre n’importe quoi m’impressionne autant que la bêtise de ceux qui sont toujours prêts à financer le moindre de vos délires. C.C. (*) Les volets avaient été repeints en un magnifique kaki, évoquant inévitablement toute la joie de vivre d’une caserne. Brusquement tous les volets ont disparu de la façade. Quand ils sont revenus ils avaient revêtu une parure grise encore plus tristounette que le kaki. Encore bravo Monsieur l’architecte. Le grandiose musée de Clamecy est bien l’avant-dernier de sa classe ! Musée et lieu d’implantation visiteurs 1. Musée de la civilisation Celtique (Mont Beuvray 58370 Glux-en Glenne) 40 174 2. Musée du Septennat (Château-Chinon 58120) 40 000 3. Musée de la Loire +Musée du Facteur +Ferme de Port Aubry (CosneS/Loire 58200) 31 500 (2) 4. Musée du costume (Château-chinon) 11 158 5. Musée de la Mine (La Machine 58260) 7 881 6. Musée Frédéric Blandin (58000 Nevers) 7 763 (3) 7. Musée Municipal La Charité S/Loire (58400) 7 600 8. Musée Auguste Grasset (58210 Varzy) 3 983 9. Musée du Grès (58310 ST Amand en Puisaye) 2 938 10. Musée d’Art et d’Histoire Romain Rolland.Clamecy 2 032 11. Musée Gautron Du Coudray 58180 Marzy) 1 761 Ce que les clamecycois pressentaient s’avère confirmé par les chiffres : la fréquentation de l’auguste Musée municipal est ridiculement basse et se situe à la 10 ème place des 11 musées nivernais contrôlés par la direction des Musées de France ! En effet avec à peine 2032 visiteurs annuels, le renom culturel de notre cité et de son maire n’est pas prêt de s’étendre dans le vaste monde. Pourtant les chiffres demeurent impressionnants : 1360 m2 de surface d’exposition, 7 années de travaux (1996/2003), et près de 3,6 millions d’€ d’engloutis (2,4 milliards de nos anciens centimes, voir Picot n°4), tout ça pour ce bien piètre résultat. Nombre de visiteurs en 2001dans les 11 musées de la Nièvre Contrôlés par la Direction des Musées de France(1) Sans même évoquer le ratage architectural monumental de l’extension du dit musée, on peut se poser beaucoup de questions quant au bien fondé de toute l’affaire. Toujours est-il que d’autres musées, bien moins ruineux, font mieux en nombre de visiteurs : en plus de la liste du tableau, il faut citer le musée de la machine agricole à St Loup (2772), l’écomusée de la meunerie à Donzy(2985), le musée de la Saboterie à Gouloux (5000). Bien entendu, ces pauvres musées de mécréants ne peuvent faire concurrence à la puissance divine, puisque la châsse de Bernadette à Nevers voit, elle, défiler 500 000 visiteurs par an ! Ainsi la seule solution pour le maire de Clamecy, afin d’attirer un nombre plus important de visiteurs dans son musée payé par nos soins, consisterait à (dans l’ordre où il voudra) : provoquer une apparition de la Vierge Marie, se faire embaumer, se faire canoniser ? Nous ne doutons pas qu’il saura faire des annonces intéressantes en ce sens lors de l’inauguration prévue pour juillet 2003 et qu’il saura dévoiler les chiffres officiels de fréquentation du musée municipal, tout en indiquant par quelles voies mystérieuses il compte séduire les foules ! En ce qui concerne le gâchis architectural, et bien qu’il soit facile de faire parler les morts, imaginons ce que le pauvre Romain Rolland aurait à dire sur l’aspect de ce musée qui porte son nom. Il se trouve qu’il a passé son enfance dans sa maison de famille, attenante à l’actuel musée (qui fut un hospice), et qu’il a connu ce quartier avant que ne soit bouché (au début du siècle dernier) le bras du canal qui passait alors à l’emplacement présent de la rue. Ecoutons ce qu’il en disait en 1927 et imaginons ce qu’il en dirait en 2003 ! (4) " A Clamecy même… La vieille maison de famille est devenue maintenant une annexe de l’hospice. Mais le décor a entièrement changé. Au lieu de la vilaine rue qui est aujourd’hui devant la terrasse, coulait jadis le canal du Nivernais ; et je passais des heures à y voir lentement cheminer les lourds bateaux…" " A Clamecy même… La vieille maison de famille est devenue maintenant une annexe de l'abominable musée qui porte mon nom. Mais le décor a été totalement massacré. Au lieu de l’atroce bunker de béton et de verre d’où suinte aujourd’hui un liquide incertain, coulait jadis le canal du Nivernais ; et je passais des heures à y voir lentement cheminer les lourds bateaux…" J.R. (1) Chiffres donnés par le QUID EDITION 2003 p.832. (2) Bizarrement le nombre de visiteurs donné par le QUID concerne en même temps le musée municipal et deux structures associatives… (3) nombre de visiteurs pour l’année 2000. (4) R.Rolland lettre à Mlle Curtius cité in R.Rolland par JB Barrère p.77, Seuil éd.coll. Écrivains de toujours (1978). Le coup de gueule du père Jean Civisme et incivilités. ’an passé, au mois d’avril, les élections présidentielles se sont jouées en grande partie sur le thème de l’insécurité, souvent monté en épingle par certains médias. Loin de moi l’idée de nier ce problème de l’insécurité et, en particulier, cette petite délinquance qui pourrit la vie de nos concitoyens, ce qui est actuellement le cas à Clamecy et dans les environs. Mais, ce que je regrette, c’est que je vois naître un véritable racisme anti-jeunes, surtout de la part des personnes d’un certain âge. Combien de fois ai-je entendu " de not’ temps ! ". Or ces chantres des " valeurs morales", ces parangons du civisme, sont-ils toujours des citoyens ayant une conduite irréprochable? Je suis loin d’en être convaincu. Voici quelques exemples qui montrent que les " ados " ne sont pas les seuls coupables d’incivilités. Rue du Grand Marché, en raison des travaux, le stationnement est interdit rive gauche. Or des automobilistes s’y garent constamment, entravant la circulation et, je constate que le conducteur a souvent largement dépassé la vingtaine d’années ! Ces mêmes automobilistes arrêtent leur véhicule sur le passage piétons à côté de la boulangerie, alors que le parking des Promenades est juste à côté. Sur ce parking, la place réservée aux handicapés est souvent occupée par des gens en pleine forme physique. Les personnes qui laissent leur chien crotter sur les trottoirs ne semblent pas être des gamins ! Avez-vous remarqué que lorsqu’un enfant entre dans un magasin et dit " Bonjour " (eh oui cela arrive !) très souvent personne ne lui répond. Lorsque la commission florale d’une commune a effectué des plantations, fréquemment, dans la nuit, des fleurs disparaissent. Le même phénomène se produit dans les cimetières. Et je pourrais citer beaucoup d’autres exemples ! Alors, s’il est nécessaire de lutter contre la petite délinquance de certains jeunes, il semble nécessaire que beaucoup " d’aînés " cessent eux-mêmes leurs incivilités. L Jean Petit. Dans les vieux bouquins Il ne s’agit pas, à proprement parler de vieux bouquins. Ce règlement était affiché dans une étude de notaires. Avec nos regards d’aujourd’hui, il peut nous sembler la marque d’une époque révolue. Et pourtant ! Aujourd’hui ta boîte disparaît en quelques jours, voire quelques heures, et tu n’as que tes yeux pour pleurer ton emploi disparu. Les belles promesses de reclassement, quand elles existent, ont fort peu de chances de se réaliser. A moins d’accepter n’importe quoi à n’importe quel prix, ton entrée dans le " monde du travail " ne peut qu’être tardive et temporaire. Très vite on te poussera vers la sortie sans s’occuper si tu as réussi à cotiser quarante ou quarante deux ans pour ta retraite. Le progrès social est en marche…. arrière. Tout espoir n’est donc pas perdu de revenir à ces temps bénis où le patronat régnait en maître sans même se sentir obligé d’y mettre les formes. Règlement 1863-1872. Respect de Dieu, propreté et ponctualité sont les règles d’une maison bien ordonnée. Dès maintenant, le personnel sera présent de 6 heures du matin à 6 heures du soir. Le dimanche est réservé au service religieux. Chaque matin on lit la prière dans le bureau principal. Chacun est tenu de faire des heures supplémentaires si la direction le juge utile. L’employé le plus ancien est responsable de la propreté des Fou du foot. Ce texte a été retrouvé dans les archives d’un vieux Clamecycois aujourd’hui décédé. Impossible de savoir s’il en était l’auteur. Peu importe, il nous semble illustrer assez bien l’état d’esprit de la population de la Cité dans cette première moitié du XXème siècle. " Souvenirs, souvenirs, ‘Fou du Foot’, réveille en moi de bien lointains exploits. Il me vient à l’esprit un certain jeudi après midi de l’an 1929. Nous étions encore pour la plupart enculottés dans le tissu râpeux des capotes bleu horizon de la guerre 14-18 de mon père et de mon oncle qui nous provoquaient de terribles démangeaisons autour des cuisses. J’avais douze ans, je faisais partie des ‘chies dans yeaux’, des gars de beyant, des flotteurs. C’est comme cela que l’on appelait alors les Clamecycois parce que chaque matin, les ouvriers de l’usine et de la scierie allaient faire leurs besoins, assis sur la barrière supérieure du garde-fou de la rivière, les fesses surplombant celle-ci. Nous avions formé une équipe de foot-ball avec les moyens du bord, sans aucun équipement, nous jouions tel que, les pieds dans les galoches, la plupart, un ballon en cuir à côtes et lacet que nous avait donné l’A.S.Clamecy parce qu’il était décousu. Le père d’un de nos joueurs était bourrelier et nous l’avait remis à neuf. locaux. Les plus jeunes s’annoncent chez lui 40 minutes avant la prière et sont également à sa disposition en fin de journée. L’habillement doit être simple. Le personnel ne doit pas se vêtir de couleurs claires et doit porter des bas convenables. Il est interdit de porter des caoutchoucs et manteaux dans les bureaux car le personnel dispose d’un fourneau exception en cas de mauvais temps, foulards et chapeaux. On recommande en outre d’apporter chaque jour, pendant l’hiver, quatre livres de charbon. Il est interdit de parler pendant les heures de bureau. Un employé qui fume des cigares, prend des boissons alcooliques, fréquente les salles de billard ou des milieux politiques est suspect quant à son honneur, son honnêteté et sa correction. Il est permis de prendre de la nourriture entre 11 heures 30 et 12 heures. Toutefois, le travail ne doit pas être interrompu. Envers la clientèle, la direction et les représentants de la presse, l’employé témoignera modestie et respect. Chaque membre du personnel à le devoir de veiller au maintien de sa santé. En cas de maladie, le salaire ne sera pas versé. On recommande à chacun de mettre une bonne partie de son gain de coté, afin qu’en cas d’incapacité de travail et dans sa vieillesse il ne soit pas à charge de la collectivité. Pour terminer nous attirons votre attention sur la générosité de ce nouveau règlement. Nous en attendons une augmentation considérable du travail. A cette époque là chaque équipe apportait sa balle, on jouait une mi-temps avec chaque ballon. Après avoir battu Armes, Dornecy et Oisy, nous lancions un défi à la Catho, c’est comme ça que l’on appelait l’A.J.A. d’Auxerre. Pour nous c’était un fort et gros morceau, car les adeptes du Patronage étaient encadrés, entraînés et bien conseillés. De plus ils avaient un équipement, maillots, chaussures et surtout Dieu qui était avec eux d’après leur dirigeant, en l’occurrence l’Abbé Deschamps. Nous nous présentons donc un jeudi en début d’après-midi au pré de l’Arbre Sec. Cinq cents mètres d’un chemin creux, défoncé, glissant, nous menaient à ce qui est actuellement le stade de l’Abbé Deschamps. Dès débarqués de la camionnette qui dut s’arrêter au début du chemin de peur de s’enliser, nous nous mirent sur un ton agressif à chanter à tue-tête “à bas la Catho, à bas la Catho”, cela pour intimider l’adversaire qui nous répondit “à bas les chie dans yeaux, à bas les chie dans yeaux”. L’Abbé Deschamps vint au devant de nous, une grande épingle de nourrice tenait en suspend le bord de sa soutane. Il nous remercia d’être venu malgré un si long et si compliqué déplacement. Le terrain de foot-ball était ce que tous les terrains de foot-ball étaient à l’époque. Les buts : deux poteaux plus une barre transversale, pas de filet, cela n’existait pas. Après avoir chassé les vaches en pâture, l’Abbé qui faisait l’arbitre, sifflet aux lèvres fit placer les deux équipes face à face. Alors ce fût le déchaînement, on se mit à jouer le ballon, le bonhomme et aussi les bandes de vaches qui étaient revenues dans le pré. " Le texte se termine sans donner le résultat du match. Par pudeur peutêtre ? Si vous avez aussi des témoignages de ce genre, n’hésitez pas à nous les faire parvenir. H O R O S C O P E La grue AMOUR Il y a des hauts et des bas. Si votre partenaire vous demande d’enlever les deux, c’est qu’il a une idée derrière la tête. Essayez de deviner. TRAV TRAVAIL Il y a quand même des chantiers plus sympas que d’autres. Vous laisse-t-on seulement le choix ? SANTE Si vous avez des vertiges, consultez de suite. ARGENT On va sûrement essayer de monnayer vos services. Que l’argent ne vous monte pas à la tête ! Le Picot .15 Courrier des lecteurs " Monsieur le Maire, Dans la nuit de vendredi à samedi 15 mars 2003 j’ai été l’objet du vol de ma voiture (une R19). Quoi de plus banal, me direz-vous, dans cette petite cité où rien ne se passe !.. à la différence près que ce véhicule est le troisième volé en deux ans de temps : une Clio le 30 mars 2001, une Golf le 22 janvier 2002, et cette Renault 19 le 15 mars 2003. J’ai eu le plaisir de récupérer la Clio totalement calcinée le jour de ma déclaration de perte (vers Sembert) après avoir servi à divers carambolages à Villiers sur Yonne Asnois et Dornecy. Pour la Golf, j’ai appris récemment qu’elle faisait partie du lot de 17 véhicules trouvés lors d’une perquisition musclée de la gendarmerie nationale l’été 2002 au camp de Sembert... Quant à la dernière, il semble qu’il faille attendre encore un certain temps, avant qu’une information providentielle ne puisse orienter l’enquête ouverte par la gendarmerie du canton. Tout cela est risible… quand on pense que nos voleurs courent toujours. Trouver des véhicules dans des lieux précis, avec des filières et des individus connus et non recommandables, ne constituant pas la PREUVE suffisante pour traiter ces affaires en cours amènent donc la justice à classer ces plaintes SANS SUITE. Le seul avantage, qui me fait grand plaisir : les véhicules retrouvés donnent un terme aux plaintes, et peut être même un meilleur taux de réussite, quant à l’aboutissement des enquêtes. Pourquoi pas, je peux me le demander, la minoration du score de la délinquance ? Alors monsieur le Maire, je vous interroge : QUAND vous déciderez-vous à mettre vos compétences et un peu d’énergie, avec votre Sous Préfet nouvellement promu monsieur Mauroy, à REAGIR, et avec l’appui de la gendarmerie, essayer de remettre un peu d’ordre dans notre ville ? Vous qui souhaitez toute sorte de création d’emploi n’y a-til pas de place pour des agents de ville ? Il ne sert à rien de réaliser des travaux pharaoniques tant culturels que dans l’embellissement de nos quartiers… à la gloire de votre EGO, si le citoyen lambda se trouve emm… par des crétins, dont les agissements ne font que pourrir une qualité de vie que vous donnez l’illusion de nous apporter. Le Social est un devoir citoyen et avec vous, j’y souscris. La TRANQUILLITE de notre cité et de vos administrés fait aussi partie du droit de l’habitant et de notre société, et là je vous le fait remarquer, nous en sommes loin. Des Maires de toutes catégories politiques, actuellement réagissent, et avec succès. Alors pourquoi sombrer dans la fatalité et l’attentisme d’une manne gouvernementale, que nous n’avons pas reçue, même auparavant ? Pourquoi ne prenez-vous pas exemple auprès d’élus de votre sensibilité qui réussissent dans leurs objectifs et résultats... Recevez monsieur le Maire, mes Sincères salutations. La magistrature assise ment debout Voulant baser la mairie sur son solide fondement, le petit maire se prépare à de pénibles frictions. Il faut dire que sa politique menace les caisses de la ruine alors que lui n'a pas que des petits pois pour dîner. Lorsque les citoyens critiquent la solution de la peur, le maire s'exerce sous la flotte et pense : " Ces parasites me brouille l'écoute ! " Pendant ce temps, le gros entrepreneur pétrit le béton à la tonne et notre maire s'esclaffe : " Ce pignon à royale mine ! " Que voulez-vous, le Bardin se goure, prêt à déplorer la foule. Mais pas de bol, la résistance excite les sections de rapines qui dans la rue chantent : " Monseigneur, goûtez cette farce ! " Pour info, 15 contrepèteries sont glissées dans le texte, je remercie Luc Etienne et son bouquin " L'art du contrepet " dans lequel j'ai très largement pompé (sans jeux de mots) Hug. Ville de CLAMECY -PiscineLe grand bassin ouvert au public cet été du 18 au 25 Août ! (*) J.R. Il ne suffisait pas que la Justice française envoie José Bové derrière les barreaux. Ses petits camarades de la Confédération Paysanne cherchent encore à lui saboter le moral en entonnant, dans les manifs de soutien, une chansonnette dont les paroles laissent pantois. Quelques extraits : " Il suffit d’un homme pour semer le bonheur. Un homme simple qui porte un collier de fleurs. " Ça fait déjà un peu naïf dans un contexte syndical mais, dans le refrain, ça devient dangereusement con : " Tu es le sage, le roi mage que l’on attendait. Oh José Bové c’est une fée qui t’a donné le soutien de la Confé, oh José Bové ! " A quand les cierges pour éclairer les manifs ? Serge Elmerich. " Un état voyou. Grâce aux efforts conjugués du maire, de la commission des travaux et du directeur général des services municipaux, la ville de Clamecy est fière d’annoncer la grande nouvelle : LE BASSIN DE PLEIN AIR FONCTIONNERA PENDANT PRES D’UNE SEMAINE CET ETE ! En effet, suite à quelques problèmes techniques survenus au printemps (carrelage décollé, affaissement des bordures), il n’a fallu que quelques mois aux têtes pensantes de la municipalité, grâce à leur redoutable efficacité habituelle, pour réagir et régler les difficultés. Cet exploit (un de plus, me direz-vous) réalisé prestement permettra ainsi aux clamecycois, petits et grands, de profiter de la piscine pendant près de 8 jours, avant la rentrée scolaire du primaire qui a lieu le 26 août, date à laquelle son usage sera réservé aux écoles. Bien sûr, des esprits chagrins pourraient remarquer qu’une piscine découverte fermée en été, cela fait mauvais genre, que le mois de juin le plus chaud depuis des décennies est passé sans qu’on puisse se baigner… Mais n’oublions pas que la pataugeoire de 12m2 reste, elle, ouverte tout l’hiver ; et que les " chie-dans-l’yau ", s’ils savaient flotter, ne savaient pas forcément nager. Que leurs descendants continuent de même ! Double peine. Du haut de la tour (*) A l’heure où nous mettons sous presse, il est prévu que la piscine ouvre, au mieux le 12 juillet, au pire le 19 juillet…Donc le Picot exagère… Mais qui exagère le plus ici ? i la Syrie est un état voyou pour être supposée posséder des armes illégales, abriter des " terroristes " et laisser le passage libre entre l’Irak et son territoire, quel qualificatif conviendrait pour un état : Qui a envoyé deux bombes atomiques sur des villes japonaises, qui a déversé des tonnes de napalm et de défoliant sur le Viet-Nam, qui a soutenu des mouvements terroristes comme les Contras au Nicaragua, qui a fait ou défait, en fonction de ses intérêts les pouvoirs dictatoriaux dans l’Amérique Centrale ou Latine, qui emploie des armes non autorisées (bombes à fragmentation, projectiles à l’uranium appauvri…), qui refuse de signer pour l’interdiction des mines antipersonnelles, qui s’arroge le droit d’intervenir militairement où bon lui semble, sans se soucier des avis de l’ONU et des populations du monde entier. Et qui se soucie comme d’une guigne des conséquences de la pollution qu’engendre son mode de vie sur l’équilibre écologique de toute la planète? S Solution Picot no 6 Monsieur Elmerich nous a fait parvenir une copie de la lettre qu’il a adressée, au mois de mars, à monsieur Bardin, maire de Clamecy. Nous en publions de larges extraits car elle nous semble révélatrice de l’exaspération que peuvent ressentir tous ceux qui sont victimes de certaines formes de délinquance devenues habituelles jusqu’à dans les petites villes et villages de nos régions rurales. Nous ne pensons pas que le phénomène soit de nature à réjouir nos élus, ni même, qu’il les laisse indifférents. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 I R E F E R E N D U M S II O P A L E III N E L A A D H E L IV D R I V E R A V P O L Y V A L E E L B E A I D S I T O I C VI O VII I N T VIII N E E T E R IX N I E E R R Mots croisés I - Qui a des dispositions occultes ? II - Qui prend des positions occultes - Réveils militaires. III - Ont tendance à se grouper dans le pays - Sigle pour les peu bavards. IV - Vrai ; Fin de journée - A toi. V - Adverbe de démonstration - Occupation de mérinos. VI - En voici qui n’a pas besoin de termite. 1 VII - Les bonnes œuvres de Nana… - Grave pour elle mais aigu pour lui. I VIII - A l’origine de Rome - En tapissant de droite à gauche II - Se rendront. IX - Ils sortent volontiers de leur III corps, par chez nous ! IV 1 - C’est pas ici qu’on vivrait ce régime ! 2 - Dès l’entrée à Imola - Elément de dentition. 3 - Produit des Carpates. 4 - A l’abri de la pneumopathie. 5 - S’enjambe d’un pas au retour O N C E A I N N T E R T O R I T C E E S ( B. Marécaux. ) Horizontalement : Verticalement : 10 11 V VI VII VIII IX - Eclipse partielle. 6 - Mieux vaut ne pas subir ce test - Hostile à l’anti. 7 - Plus très chaude - Intéressante au début. 8 - De quoi faire des wilayas ! - Volatile et palindrome. 9 - Inintéressante au début - Là où on cause. 10 - Rapport - Argument corse. 11 - Nos hélix à nous ! 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11